Septembre
1830
-
Les habitants de Dosuley unis pour célébrer la victoire.
-
Quoique la
population de notre bourg ne s'élève pas à 600 habitants, deux
compagnies de garde nationale, l'une de grenadiers et l'autre de
chasseurs, ont été rapidement organisées.
Dimanche
dernier, nous avons célébré le triomphe de la cause nationale de
manière à conserver longtemps le souvenir de cette belle époque.
Dés
le matin les couleurs nationales se déployaient sur plusieurs maisons,
tandis que la garde nationale, dont les officiers et une partie des
soldats étaient déjà revêtus de l'uniforme et se réunissait pour
recevoir un beau drapeau tricolore, don patriotique de M. Thorel, ancien
juge de paix, et pour assister à une messe solennelle où de tout cœur
les paroissiens ont entonné un gai Te Deum et le Domine.
A
deux heures, prés de 100 personnes se sont assises à un banquet dans
lequel plusieurs toasts ont été portés à Louis-Philippe et à notre
Charte. Une souscription y a été ouverte pour les veuves et orphelins
des trois grandes journées.
A
6 heures des courses à pied, à 8 heures une illumination brillante,
puis un bal, puis des danses rondes qui se sont prolongées très avant
dans la nuit. Une gaieté soutenue, une franche cordialité qui
annonçait assez que dans cette solennité rien n'était de commande,
tel est, en peu de mots, l'historique de cette fête à laquelle il
n'est personne qui n'ait pris une par active. (Le Pilote du Calvados)
Janvier
1832 -
Demande de transfert de la justice de paix. - Depuis
longtemps les habitants du bourg de Dozulé réclamaient, comme se
trouvant au point central du canton, que le siège de la justice de
paix, établi à Dives, à l'une des extrémités de
ce même canton, fut transféré chez eux.
Quoiqu'il
en dût résulter quelque préjudice pour le bourg de
Dives, la demande des Dozuliens était trop bien fondée pour
n'être pas prise en considération, entièrement désintéressés dans
la question et ne calculant que d'après les avantages qui devaient en
résulter pour le canton en général, nous appuyâmes, il y a vers un
an, la réclamation du bourg de Dozulé.
Par
ordonnance du Roi du 3 décembre, le siège de la justice de paix a
été fixé dans ce dernier bourg, et la translation s'est opérée le
10 de ce mois. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1834 - Cour
d’Assises du Calvados. - Présidence
de M. Regnaud, conseiller. Séance du lundi 7 mai 1834.
- Dans le courant de février dernier, une certaine
quantité de poiré fut volée dans la cave du sieur Pannier,
cultivateur à Dozulé. Deux journaliers, qui travaillaient
habituellement chez lui, comparaissaient comme auteurs de cette
soustraction. Ce sont les nommés Cyrille Ponchin, âgé de 18 ans,
demeurant à Cricqueville, et Jacques-Alexandre Laude, âgé de 18 ans,
demeurant à Grangues.
Déclarés
coupables par le jury, mais avec des circonstances atténuantes, ils ont
été condamnés chacun à une année d'emprisonnement. (Mémorial du
Calvados)
Août
1843 -
Chronique des Assises du Calvados.
- Le 3 janvier dernier, le
nommé Lebrun se présenta chez le sieur Lamare, loueur de chevaux à
Pont-l’Évêque, et en loua un pour aller à Caen.
Arrivé
à Dozulé, Lebrun y passa la nuit, le lendemain il fit à un sieur
Léonard, avec lequel il avait soupé la veille dans l'auberge, et qui
aussi voyageait à cheval, la proposition d'échanger leurs montures. Le
cheval du sieur Lamare valait mieux
que celui du sieur Léonard, aussi Lebrun devait-il donner cent francs
de retour. Il fit donc, séance tenante, un reçu de cette somme, qui
comprenait encore une garantie de tous vices rédhibitoires, et il la
signa du nom de Moral. Cependant un garçon d'écurie qui survint,
reconnut le cheval vendu par Lebrun comme appartenant à M. Lamare.
Lebrun fut arrêté sur le champ.
Lebrun
prétend n'avoir fait ce marché que parce qu'il était avantageux pour
M. Lamare auquel, disait-il, il se proposait de rendre les cent francs
si on ne l'eût pas arrêté. Quant à la signature Morel, apposée sur
le reçu, il s'est cru autorisé à s'en servir, parce que ce nom se
trouve souvent joint au sien dans les papiers de famille. Lebrun a été
condamné, malgré cette explication, à 5 ans de réclusion et à cent
francs d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Chronique des Assises du Calvados.
- Les demoiselles Pichard, couturières à Dozulé,
avaient pour voisine une femme Rosalie Duval, déjà reprise de justice
; il se passait peu de jours sans qu'elles eussent à se plaindre de
quelque soustraction.
Le
dimanche 23 avril, pendant la messe, quelqu'un s'introduisit dans leur
domicile, et leur vola 20 francs et une certaine quantité d'étoffe à
usage de doublure.
Les
demoiselles Pichard n'ébruitèrent pas ce vol, pensant bien que
l'auteur, attiré par l'impunité, y reviendrait à deux fois. En effet,
le dimanche 7 mai, toujours pendant la messe,
l'une des demoiselles Pichard surprit Rosalie Duval en flagrant délit.
Prise sur le fait, cette femme fut obligée de passer des aveux qu'elle
à renouvelés aux débats.
Elle
s'excuse en disant qu'elle a pour le vol un penchant irrésistible.
Sans avoir égard à cet étrange moyen de défense, le jury l'a
déclarée coupable, et elle a été condamnée à 5 ans
d'emprisonnement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 - Cour
d'Assises du Calvados. -
Henriette-Célesline Legrip, âgée de 17 ans, servante à
Dozulé, chez les époux Accard, leur vola, dans le mois de janvier
dernier, des tulles, dentelles et autres objets de toilette.
On
sut depuis que cette fille, servante des époux Harang, au mois de
juillet précédent, leur avait pris trois paires de bas. Sa mère, qui
venait souvent la voir chez ses maîtres, remportait chaque fois du
beurre renfermé dans un morceau de pain. Déclarées coupables avec
circonstances atténuantes, la fille et la mère ont été condamnées
chacune à deux ans d'emprisonnement. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mai
1845 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La
deuxième session des assises du Calvados s'est ouverte le lundi 5 mai,
sous la présidence de M. Loisel, conseiller. Nous donnons un résumé
succinct des affaires qui ont été jugées.
—
Colas (Michel-Pierre), âgé de 23 ans, journalier, domicilié à
Dozulé, déclaré coupable d'avoir, à Dozulé, dans la nuit du 25 au
26 janvier dernier, volé deux lapins au préjudice du sieur Bellenger,
à l'aide d'escalade et d'effraction, a été condamné à deux ans de
prison.
—Les
nommés Roussel (Pierre-Aubin) père, âgé de 62 ans, fabricant de
frocs à
St-Pierre-de-Mailloc, Roussel (Pierre-Jean-Baptiste) fils, âgé de 25
ans, fabricant de frocs, domicilié à la Chapelle-Yvon, et Brière
(Jacques), âgé de 41 ans, briquetier, domicilié à Firfol, étaient
accusés, le premier de banqueroute frauduleuse les
deux autres de complicité de ce crime.
Voici
les faits mis à leur charge. Au mois d'octobre 1844, Roussel père
déposa son bilan au greffe du tribunal de commerce de Lisieux. Ses
créanciers crurent s'apercevoir que des soustractions de marchandises
et de meubles avaient été opérées par Roussel. Les recherches firent
découvrir le 5 février dernier, chez un aubergiste de Lisieux, environ
650 kil. de laine, valant à peu-près 5 000 fr., qui y avait été
déposée par Roussel père ; son fils l'aurait sciemment aidé à
emballer et a opérer le transport de cette laine. Brière, cousin des
accusés Roussel, et chez lequel le père a été arrêté, convenait
avoir aidé. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
- La session du 1er
trimestre s'est ouverte à 10 heures, sous la présidence de M.
le conseiller Le Menuet de la Jugannière, désigné par suite
d'empêchement temporaire de M. le conseiller Régnault indisposé.
Trois
affaires ont été jugées à cette audience.
—
Le 18 novembre dernier, un malfaiteur s'introduisit dans le domicile du
sieur Etenard, propriétaire à Dozulé, en passant par une fenêtre
qu'il avait ouverte après avoir brisé
un carreau. Il ouvrit l'armoire avec la clef qu'il trouva dans l'endroit
où elle était cachée. Pendant
que cet individu fouillait la maison, le sieur Etenard voulut rentrer
chez lui,
mais le voleur avait eu la précaution de barrer la porte en dedans.
Etonné
de la résistance qu'il rencontra lorsqu'il eut fait jouer le loquet
dans la serrure, le sieur Etenard s'en fut vers la fenêtre et aperçut
un homme au travers des vitres. Il appela l'un de ses voisins avec
lequel il fil le guet pour empêcher le voleur de sortir, et envoya en
même temps chercher la gendarmerie.
Lorsque
les gendarmes arrivèrent, ils sommèrent le malfaiteur de débarrer la
porte : il obtempéra à cet ordre, et lorsqu'on entra on reconnut le
nommé Perrée (Pierre), âgé de 19 ans, commissionnaire, né à
Ouésy-sur-Laizon. Il nia d'abord avoir rien pris ; mais les gendarmes,
en le fouillant, trouvèrent deux pièces de 5 fr. cachées
dans ses souliers.
L'accusé,
pris en flagrant délit, fut mis à l'instant dans la prison de Dozulé,
et il a tenté de s'en évader par bris de prison Perrée a été déjà
condamné, en 1835, à 5 ans de prison par la cour d'assises du
Calvados, pour vol avec escalade et effraction.
Tels
étaient les faits invoqués contre l'accusé. Malgré les efforts de Me
Buret, qui débutait dans cette affaire et qui a présenté
avec beaucoup de convenance et de netteté les moyens de la défense,
Perrée à été condamné, pour le crime de vol, à 6 années de
travaux forcés, et pour le délit de tentative d'évasion, à 6 mois de
prison qui ne se confondront pas avec la peine des travaux
forcés. (source Journal de
Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
Un décret du
président de la République, en date du 22 de ce mois, appelle a
l'activité 40 000 hommes sur le contingent de la classe de 1848.
—
Les départs auront lieu du
20 au 25 mars courant. Le département doit fournir pour cette mise en
activité 501 hommes. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
Dimanche
dernier nous faisions connaître le décret du président de la
République, en date du 22 février qui appelle à l'activité 40 000
hommes sur le contingent de la classe de 1848 et dont les départs
doivent avoir lieu du 20 au 28 mars courant.
Aujourd'hui
nous devons ajouter que, d'après le tableau adressé aux sous-préfets
et aux maires par M. le préfet, et qui indique le dernier numéro de
chaque canton compris dans cet appel, l'arrondissement de Pont-l’Évêque
doit fournir 86 hommes, répartis de la manière suivante : Blangy, 18.
— Cambremer, 10 —
Dozulé, 14 — Honfleur,
27 — Pont-l’Évêque, 17. (Source : Le Journal de
Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
M.
le sous-préfet de Lisieux vient de recevoir de M de Neuville,
représentant du Calvados, 6 000 fr. pour être employés en travaux
d'utilité publique dans les six cantons de cet arrondissement, avec
prière de faire donner immédiatement du travail aux ouvriers qui en
manqueraient. (Source : Le Journal de
Honfleur)
Mars
1850 - Cour
d'Assises du Calvados. -
Audience du 6
mars.
—
Morin, cordonnier à Estrées se présente chez le sieur Gombaux,
marchand de cuir à Dozulé et lui remet une lettre par laquelle le
sieur Bonnet, de Beuvron demandait une fourniture de cuir et en
attendant un cuir fort et un dosset dont il lui ferait remettre le prix.
Ces
marchandises sont remises à Morin, mais Gombaux n'en tendant point
parler de payement le réclame à Bonnet qui ne sait ce qu'on veut lui
dire. Alors Gombaux fait des
recherches et enfin trouve Morin qui nie et sa visite et la remise de la
lettre, mais par malheur les deux morceaux de cuir sont retrouvés chez
lui, alors il paie et tout semblait fini, mais le bruit de cette affaire
se répand, la justice est informée, Morin est arrêté et condamné à
3 ans de prison. (Source : Le Journal de Honfleur)
Août
1853 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Audience
du 3 août.
Une
affaire qui a été jugée à huis-clos, et dont les débats ont
révélé des turpitudes et des infamies révoltantes, a été jugée
ensuite.
Le
nommé Antoine Vignaux, âgé de 62 ans, propriétaire à Dozulé, avait
à répondre d'un attentat à la pudeur, commis sans violence sur la
jeune Jaquelin, âgée seulement de 7 ans.
Ce
vieillard débauché a été condamné à cinq ans d'emprisonnement.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1854 - On lit dans le Bulletin de l'Instruction publique.
-
Conformément à l'avis du conseil académique, M. le préfet
vient d'accorder une récompense pécuniaire aux quarante institutrices
les plus méritantes du département, 16 instituteurs d'élite ont reçu
chacun deux ouvrages reliés : ( Dictionnaire historique de Douillet.
— Lettres sur la profession d'instituteur, de Thiéry, recteur de
l'académie). Ces volumes portent un écusson avec cette légende :
Donné par le préfet, sur l'avis du conseil académique.
Voici
les noms des instituteurs et institutrices de notre arrondissement, qui
ont été l'objet de ces distinctions : MM. Patin, à Beaumont-en-Auge ;
Thieulin, à Dozulé ; Devaux, à Tourville ; Mmes
Lecarpentier, à Saint-André-d'Hébertot ; Lemanissier, à Honfleur ;
Edeline, à Honfleur ; Lavigne, à Pont-l’Évêque ; Hue, à
Trouville ; Mlle Allaire, à Formentin. (source Le Journal de
Honfleur)
Juin
1855 - Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. d'Angerville. -
Audience du 11 mai.
—
Dans la journée du 4 mars dernier, le nommé Heuzé (Pierre-Désiré),
âgé de 56 ans, journalier, né à Putot-en-Auge, demeurant à Dozulé,
offrit à plusieurs personnes de leur vendre de eau-de-vie. La modicité
du prix et les explications qu'il donna pour en justifier la possession
inspirèrent des soupçons et firent supposer que cette eau-de-vie
pouvait bien être le produit d'un vol.
On
avertit en conséquence un sieur Miocque cultivateur au même lieu, sur
la ferme duquel le sieur Heuzé travaillait Habituellement. Le sieur
Miocque visita sa cave. Il vit qu'on avait remplacé par une nouvelle
cheville celle qu'il avait mise lui-même au fût qui contenait son
eau-de-vie, et qu'une certaine quantité de ce liquide était répandue
sur le sol. Il constata enfin qu'on avait dû lui en voler environ 75
litres. Pour s'introduire dans la cave qui fermait à clé, le
malfaiteur avait dû passer par un soupirail, situé à plus de deux
mètres du sol, des fagots entassés contre le mur avaient facilité
l'escalade.
Heuzé
fut arrêté et reconnut qu'il était l'auteur de ces vols, il reconnut
également que c'était en escaladant le soupirail qu'il s'était
introduit dans la cave. Il ajouta qu'il était venu,
pendant la nuit, les 3 et 4 mars, et que quinze jours environ
auparavant, il avait commis de la même manière et
encore pendant la nuit, une soustraction semblable. Enfin, il est
également convenu que depuis longtemps il s'introduisait dans cette
cave pour y boire du cidre, et depuis deux ans que le sieur Miocque en
est locataire, il évalue à 50 litres la quantité qu'il en a bu ou
emporté à diverses reprises.
Le
jury, tout en déclarant Heuzé coupable, lui a tenu compte de ses
aveux, et la Cour n'a dû prononcer que la peine de cinq ans de
réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)
Août
1855 - Conseil d'Arrondissement.
-
Séance du 21 juillet 1855 : Station d’étalons.
Le
conseil, considérant que les stations actuelles d'étalons sont surchargées
de saillies, ce qui nuit à la production, que l'on doit au contraire
rendre à favoriser, surtout dans les circonstances actuelles demande
que les stations de Dozulé et de Beuvron soient augmentées et qu'un
cheval soit ajouté à la station de Pont-l’Évêque, à cause de la
suppression de celle de Beuzeville. (Source : Le journal de
Honfleur)
Juin
1857 - On écrit de Dozulé, au « Moniteur du
Calvados ». -
Dans la nuit
de mardi à mercredi, des voleurs se sont introduits dans la sacristie
de l’église de Dozulé, en descellant un barreau de fer au moyen d’une
corde fortement serrée par un morceau de bois ; ils ont ouvert un
tiroir auquel la clef se trouvait, et ils ont enlevé deux calices en
argent, les instruments de paix et un reliquaire. On a retrouvé dehors,
à quelque distance, la boite qui contenait les reliques et sur laquelle
on apercevait des traces de pesée. Les malfaiteurs, ont, en outre,
forcé une armoire, mais n’y ayant trouvé que des surplis et autres
vêtements d’église, ils l’ont laissée intacte.
La
justice fait d’actives recherches pour découvrir les auteurs de ce
sacrilège. (Source : Le journal de Honfleur)
Février
1858 - Découverte de cadavre.
- Le
25 janvier, le nommé Perrée (Pierre), âgé de 60 ans, né à Oisy
(Manche), forçat libéré en surveillance à Dozulé, a été trouvé
mort sur la route, à l’endroit dit « La Forge Moisy ».
Perrée
a succombé à une attaque d’apoplexie foudroyante, déterminée
peut-être par l’état d’ivresse où il se trouvait quand il a été
frappé. (Source : Le journal de
Honfleur)
Avril
1860 -
Un incendie. -
Un incendie qui
aurait pu avoir des suites funestes, s'il se fut déclaré dans la nuit,
a éclaté, mardi dernier, à Dozulé, à 7 heures 3/4 du soir, dans le
grenier du sieur Leneveu, marchand mercier, place du Marché.
A
la première alarme, M. le Maire, M. Le juge de paix, M. le commissaire
de police, la brigade de gendarmerie et les habitants du bourg, la
compagnie de pompiers, se sont empressés de combattre le fléau, grâce
à leur concours, à 8 heures et demie on s'était rendu maître du feu.
La
perte est évaluée à environ 600 fr. à répartir tant sur le sieur
Leneveu que sur le sieur Guiller, cafetier, dont les constructions ont
elles-mêmes subi les atteintes du fléau. On attribue la cause de ce
sinistre au vice d'établissement du ventilateur d'une cheminée qui
communiquait avec le grenier incendié. ( Le Pays d'Auge ).
Mars
1861 - Un escroc. -
Il y a quelque
temps; le conducteur de la voiture d'Honfleur à Caen (entreprise
Bénard), remit à Dozulé, au bureau de la voiture, une malle à
l'adresse du sieur Barbey, de Beuvron.
Deux
jours après, un individu vint de la part de ce dernier, réclamer cette
malle et en donna décharge à Mme Delafosse, maîtresse d'hôtel et
consignataire de messageries, en signant sur le registre du nom de
Barbey.
Cependant
le véritable destinataire de la malle n'avait donné commission à
personne de la retirer du bureau, de sorte que Mme Delafosse se trouve
victime d'un habile escroc.
(Pays-d'Auge)
Avril
1861 -
Un suicide. -
Il y a
quelques jours, la gendarmerie de Dozulé, étant en tournée dans une
commune voisine, apprit par la rumeur publique qu'au mois de décembre
dernier, Je sieur H…..., âgé de 59 ans, propriétaire, de cette
localité, s'était volontairement donné la mort en se pendant dans une
étable éloignée de 50 mètres environ de la maison d'habitation, et
que la cause de ce décès, pour des raisons particulières, avait été
dissimulée, l'inhumation avait même eu lieu en l'absence de toute
Constatation d'un homme de l'art.
Informations
prises par les agents de l'autorité, les renseignements recueillis sont
venus confirmer le fait ci-dessus, qui a été immédiatement signalé
à M. le juge de paix du canton. ( L’Ordre et la Liberté)
Mai
1861 - Par arrêtés de M. le préfet du Calvados.
- Par
arrêté de M. le préfet du Calvados, M. Lemoine (François), brigadier
de gendarmerie à Morteaux-Coulibœuf, est nommé commissaire de police
à Dozulé, en remplacement de M. Esson, non acceptant. ( L’Ordre et
la Liberté)
Septembre
1861 -
Grosses réparations aux bâtiments communaux.
- Vu
le rapport de M. le préfet concernant les grosses réparations
d'églises, presbytères et maisons d'école.
Considérant
que la plupart des communes sont dans l'impossibilité de faire face aux
dépenses qu'exige la reconstruction de leurs édifices communaux.
Le
Conseil s'associe au projet de M. le préfet et l'invite à faire, en
1862, les propositions qu'il croira nécessaires pour sa réalisation,
jusqu'à concurrence de deux centimes extraordinaires. ( L’Ordre et la
Liberté )
Septembre
1861 -
les expositions. -
Nous
avons fait connaître que M. le curé de Dozulé avait exposé dans les
salons de l'exhibition un magnifique christ, nous apprenons que le jury
a estimé cette œuvre d'art à la somme de 10 000 fr.
Un
autre christ. Très remarquable également, appartenant à Mlle
Levillain, libraire, a été estimé à la somme de 4 000 fr. ( L’Ordre
et la Liberté )
Mars
1863 -
Par décret impérial du 9 mars 1863.
- Fixe
à 1 115 hommes le coningent du département du Calvados dans la
répartition des 100 000 hommes de troupes de la classe 1862.
Un
arrêté préfectoral du 11 mars, fixe la sous-répartition.
inscrits.
contingent.
Honfleur
131
41
Pont-l'Évêque
123
38
Blangy
58
18
Cambremer
48
45
Dozuié
71
22
Le
Conseil de révision se réunira sous la présidence du Préfet à
Honfleur, le vendredi 17 avril, à 10 heures du matin.
Pont-l'Evêque,
jeudi 16 avril, à 3 heures du soir.
Blangy,
jeudi 16 avril, à midi.
Cambremer,
mardi 14 avril, à 3 heures du soir.
Dozulė,
mardi 14 avril à 11 h 1/2 du matin.
Les
séances du Conseil de révision auront lieu, partout exactement aux
heures indiquées par l'itinéraire. MM. les maires doivent y assister
revêtus de leurs insignes. ( Le Journal
de Honfleur )
Décembre
1863 -
Une chute. -
Dans la nuit
du 13 au 14 de ce mois, le sieur Bacon (Jean-Baptiste), âgé de 55 ans,
bourrelier, demeurant à Dozulé, qui se trouvait en état d'ivresse,
est tombé du haut de l'escalier de sa maison.
Les
lésions graves occasionnées par cette chute ont entraîné la mort
presque instantanée du sieur Bacon. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1864 -
Un aveugle. -
Dimanche
dernier, fète de la Conception, la grand'messe et les vêpres ont été
chantés, dans l'église de Dozulé, par un aveugle de naissance, le
nommé Pierre Dumont, enfant de la paroisse. Ce jeune homme, qui exerce
la profession de boulanger, manipule la pâte, pèse le pain et remplit,
en un mot, comme s'il y voyait, toutes les fonctions de sa profession,
de sorte que, loin d'être à charge à sa famille, il lui vient en
aide. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre
1865 -
La foudre. -
Le tonnerre a tombé, mardi dernier, sur la cheminée de la
maison de M. Le Court, greffier de la justice de paix de Dozulé.
La
foudre n'a occasionné aucun malheur, et n'a fait que causer quelques
dégâts insignifiants. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre
1865 -
Un halo-lunaire. -
Samedi soir, on a remarqué le phénomène assez rare d'un
magnifique halo-lunaire. La lune était entourée d'un immense cercle
ayant les couleurs de l'arc-en-ciel. Cela, disent certains
pronostiqueurs, nous annonce de grandes pluies avec inondations. (l’Ordre
et la Liberté)
Mars
1866 -
Un suicide. -
La semaine dernière, un garçon boulanger de Dozulé s'est jeté
dans un puits, situé près de la maison de son patron. Mais sans doute
que notre homme aura trouvé le bain un peu froid pour la saison, car à
peine a-t-il senti l'eau qu'il a crié au secours.
On
s'est empressé de lui jeter une corde, et il en a été quitte pour un
rhume et pour quelques contusions. On attribue cette étourderie à des
querelles de familles.
Décembre
1866 -
Les cours pour adultes. -
M. le préfet a autorisé les instituteurs et institutrices
ci-aprés désignés à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans leurs communes
respectives à savoir :
MM.
Dumont à Fontenay-le-Pesnel ; Lerat, à Bricqueville ; Vidal, frère
Abias-Marie à Bayeux ; Mmes Huet à Dozulé ; Haulard, à
Cahagnes ; Youf à Bures (arrondissement
de Vire).
Juin
1868 -
Un accouchement. -
Un jour la semaine dernière, trois voyageurs descendirent dans
une auberge de Dozulé et y retinrent un logement pour passer la nuit.
Quelques instants après leur arrivée, deux d'entre eux sortirent pour
aller faire une partie de mer, et laissèrent à l'auberge leur
compagnon, qui paraissait indisposé. En
effet, cet individu, dont l'indisposition allait en augmentant, demanda
de se mettre au lit, et, quelques instants après, la malade, (car
c'était une jeune femme, âgée d'environ 18 ans, portant des habits
d'homme) accoucha d'un enfant qui n'a vécu que quelques
heures.
Janvier
1870 -
Le Canton.
- Voici les
noms des communes qui doivent faire partie du nouveau canton de
Trouville, si l’enquête n'y apporte aucun changement. Il se composerait
des communes de Trouville, Deauville, Villerville, Touques,
Saint-Arnoult, Bénerville, Tourgéville, prises aux dépens du canton
de Pont-l’Evêque, et des communes
de Blonville et Vauville, détachées du canton de Dozulé. Sa
population serait de 10.115 habitants.
Pour
compenser la perte que subirait, le canton de Pont-l'Evêque, on lui
attribuerait trois communes du canton de Blangy,
Saint-Julien-sur-Calonne, Pierrefitte et le Vieux-Bourg,
plus la commune de Glanville qu'on détacherait du canton de Dozulé.
Les
cantons de Honfleur et de Cambremer resteraient tels qu'ils sont
actuellement.
Août
1870 -
Mobilisation. -
La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes,
est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons,
divisés en huit compagnies chacun.
Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny,
Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le
quatrième bataillon, composé des cantons de;
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire
tiennent provisoirement garnison à Caen.
Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et
Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et
Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.
Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec,
Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulé,
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.
Décembre
1873
-
Visites du premier janvier.
- C'est
le moment, ou jamais, de s'occuper des cartes qu'il est dans l'usage
d'échanger à l'occasion du premier de l'an. C'est seulement à
l'époque du 1er janvier
qu'on peut envoyer des cartes par la poste, c'est-à-dire sous
enveloppe. Les cartes envoyées sous enveloppe doivent être affranchies
à 5 cent, pour le rayon du bureau de distribution, en dehors du bureau
de distribution, l'affranchissement est de 10 cent. Les cartes ne
doivent porter que le nom, la profession et l'adresse. On peut en mettre
deux sous la même enveloppe.
Une
dame ne peut envoyer sa carte à un homme non marié, une demoiselle,
quel que soit son âge, n'envoie jamais de carte.
Décembre
1873
-
Chemin de fer de Mézidon à Dives.
- Par
arrêté du 18 courant, M. le préfet a approuvé les projets de
stations et haltes présentés parle concessionnaire. Des stations pour
voyageurs et marchandises seront établies à Beuvron, Putot, Dozulé
et Dives. Des haltes pour voyageurs avec voie de garage et quai aux
marchandises, seront établies dans les communes de Mézidon,
Magny-le-Freule, Bissières, Croissanville et Méry-Corbon. Enfin, des
haltes pour voyageurs seront établies à Hottot-en-Auge, Brucourt,
Varaville, et Dives-Cabourg.
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