1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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DOZULÉ

Canton de Dozulé

Les habitants de la commune de Dozulé sont des Dozuléens, Dozuléennes.


Septembre 1830    -    Les habitants de Dosuley unis pour célébrer la victoire.   -   Quoique la population de notre bourg ne s'élève pas à 600 habitants, deux compagnies de garde nationale, l'une de grenadiers et l'autre de chasseurs, ont été rapidement organisées.

Dimanche dernier, nous avons célébré le triomphe de la cause nationale de manière à conserver longtemps le souvenir de cette belle époque.

Dés le matin les couleurs nationales se déployaient sur plusieurs maisons, tandis que la garde nationale, dont les officiers et une partie des soldats étaient déjà revêtus de l'uniforme et se réunissait pour recevoir un beau drapeau tricolore, don patriotique de M. Thorel, ancien juge de paix, et pour assister à une messe solennelle où de tout cœur les paroissiens ont entonné un gai Te Deum et le Domine.

A deux heures, prés de 100 personnes se sont assises à un banquet dans lequel plusieurs toasts ont été portés à Louis-Philippe et à notre Charte. Une souscription y a été ouverte pour les veuves et orphelins des trois grandes journées.

A 6 heures des courses à pied, à 8 heures une illumination brillante, puis un bal, puis des danses rondes qui se sont prolongées très avant dans la nuit. Une gaieté soutenue, une franche cordialité qui annonçait assez que dans cette solennité rien n'était de commande, tel est, en peu de mots, l'historique de cette fête à laquelle il n'est personne qui n'ait pris une par active. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1832    -   Demande de transfert de la justice de paix.   -    Depuis longtemps les habitants du bourg de Dozulé réclamaient, comme se trouvant au point central du canton, que le siège de la justice de paix, établi à Dives, à l'une des extrémités de  ce même canton, fut transféré chez eux.

Quoiqu'il en dût résulter quelque préjudice pour le bourg de  Dives, la demande des Dozuliens était trop bien fondée pour n'être pas prise en considération, entièrement désintéressés dans la question et ne calculant que d'après les avantages qui devaient en résulter pour le canton en général, nous appuyâmes, il y a vers un an, la réclamation du bourg de Dozulé.

Par ordonnance du Roi du 3 décembre, le siège de la justice de paix a été fixé dans ce dernier bourg, et la translation s'est opérée le 10 de ce mois. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1834   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Regnaud, conseiller. Séance du lundi 7 mai 1834.

-   Dans le courant de février dernier, une certaine quantité de poiré fut volée dans la cave du sieur Pannier, cultivateur à Dozulé. Deux journaliers, qui travaillaient habituellement chez lui, comparaissaient comme auteurs de cette soustraction. Ce sont les nommés Cyrille Ponchin, âgé de 18 ans, demeurant à Cricqueville, et Jacques-Alexandre Laude, âgé de 18 ans, demeurant à Grangues.

Déclarés coupables par le jury, mais avec des circonstances atténuantes, ils ont été condamnés chacun à une année d'emprisonnement. (Mémorial du Calvados)

 

Août 1843   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   Le 3 janvier dernier, le nommé Lebrun se présenta chez le sieur Lamare, loueur de chevaux à Pont-l’Évêque, et en loua un pour aller à Caen.

Arrivé à Dozulé, Lebrun y passa la nuit, le lendemain il fit à un sieur Léonard, avec lequel il avait soupé la veille dans l'auberge, et qui aussi voyageait à cheval, la proposition d'échanger leurs montures. Le cheval du sieur Lamare valait mieux que celui du sieur Léonard, aussi Lebrun devait-il donner cent francs de retour. Il fit donc, séance tenante, un reçu de cette somme, qui comprenait encore une garantie de tous vices rédhibitoires, et il la signa du nom de Moral. Cependant un garçon d'écurie qui survint, reconnut le cheval vendu par Lebrun comme appartenant à M. Lamare. Lebrun fut arrêté sur le champ.

Lebrun prétend n'avoir fait ce marché que parce qu'il était avantageux pour M. Lamare auquel, disait-il, il se proposait de rendre les cent francs si on ne l'eût pas arrêté. Quant à la signature Morel, apposée sur le reçu, il s'est cru autorisé à s'en servir, parce que ce nom se trouve souvent joint au sien dans les papiers de famille. Lebrun a été condamné, malgré cette explication, à 5 ans de réclusion et à cent francs d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1843   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   Les demoiselles Pichard, couturières à Dozulé, avaient pour voisine une femme Rosalie Duval, déjà reprise de justice ; il se passait peu de jours sans qu'elles eussent à se plaindre de quelque soustraction.

Le dimanche 23 avril, pendant la messe, quelqu'un s'introduisit dans leur domicile, et leur vola 20 francs et une certaine quantité d'étoffe à usage de doublure.

Les demoiselles Pichard n'ébruitèrent pas ce vol, pensant bien que l'auteur, attiré par l'impunité, y reviendrait à deux fois. En effet, le dimanche 7 mai, toujours pendant la messe, l'une des demoiselles Pichard surprit Rosalie Duval en flagrant délit. Prise sur le fait, cette femme fut obligée de passer des aveux qu'elle à renouvelés aux débats.

Elle s'excuse en disant qu'elle a pour le vol un penchant irrésistible.   Sans avoir égard à cet étrange moyen de défense, le jury l'a déclarée coupable, et elle a été condamnée à 5 ans d'emprisonnement.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1845   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Henriette-Célesline Legrip, âgée de 17 ans, servante à Dozulé, chez les époux Accard, leur vola, dans le mois de janvier dernier, des tulles, dentelles et autres objets de toilette.

On sut depuis que cette fille, servante des époux Harang, au mois de juillet précédent, leur avait pris trois paires de bas. Sa mère, qui venait souvent la voir chez ses maîtres, remportait chaque fois du beurre renfermé dans un morceau de pain. Déclarées coupables avec circonstances atténuantes, la fille et la mère ont été condamnées chacune à deux ans d'emprisonnement.  (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1845   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La deuxième session des assises du Calvados s'est ouverte le lundi 5 mai, sous la présidence de M. Loisel, conseiller. Nous donnons un résumé succinct des affaires qui ont été jugées.

   Colas (Michel-Pierre), âgé de 23 ans, journalier, domicilié à Dozulé, déclaré coupable d'avoir, à Dozulé, dans la nuit du 25 au 26 janvier dernier, volé deux lapins au préjudice du sieur Bellenger, à l'aide d'escalade et d'effraction, a été condamné à deux ans de prison.

—Les nommés Roussel (Pierre-Aubin) père, âgé de 62 ans, fabricant de frocs à St-Pierre-de-Mailloc, Roussel (Pierre-Jean-Baptiste) fils, âgé de 25 ans, fabricant de frocs, domicilié à la Chapelle-Yvon, et Brière (Jacques), âgé de 41 ans, briquetier, domicilié à Firfol, étaient accusés, le premier de banqueroute frauduleuse  les deux autres de complicité de ce crime.

Voici les faits mis à leur charge. Au mois d'octobre 1844, Roussel père déposa son bilan au greffe du tribunal de commerce de Lisieux. Ses créanciers crurent s'apercevoir que des soustractions de marchandises et de meubles avaient été opérées par Roussel. Les recherches firent découvrir le 5 février dernier, chez un aubergiste de Lisieux, environ 650 kil. de laine, valant à peu-près 5 000 fr., qui y avait été déposée par Roussel père ; son fils l'aurait sciemment aidé à emballer et a opérer le transport de cette laine. Brière, cousin des accusés Roussel, et chez lequel le père a été arrêté, convenait avoir aidé.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   La session du 1er  trimestre s'est ouverte à 10 heures, sous la présidence de M. le conseiller Le Menuet de la Jugannière, désigné par suite d'empêchement temporaire de M. le conseiller Régnault indisposé.

Trois affaires ont été jugées à cette audience.

— Le 18 novembre dernier, un malfaiteur s'introduisit dans le domicile du sieur Etenard, propriétaire à Dozulé, en passant par une fenêtre qu'il avait ouverte après avoir brisé un carreau. Il ouvrit l'armoire avec la clef qu'il trouva dans l'endroit où elle était cachée.  Pendant que cet individu fouillait la maison, le sieur Etenard voulut rentrer chez lui, mais le voleur avait eu la précaution de barrer la porte en dedans.

Etonné de la résistance qu'il rencontra lorsqu'il eut fait jouer le loquet dans la serrure, le sieur Etenard s'en fut vers la fenêtre et aperçut un homme au travers des vitres. Il appela l'un de ses voisins avec lequel il fil le guet pour empêcher le voleur de sortir, et envoya en même temps chercher la gendarmerie.

Lorsque les gendarmes arrivèrent, ils sommèrent le malfaiteur de débarrer la porte : il obtempéra à cet ordre, et lorsqu'on entra on reconnut le nommé Perrée (Pierre), âgé de 19 ans, commissionnaire, né à Ouésy-sur-Laizon. Il nia d'abord avoir rien pris ; mais les gendarmes, en le fouillant, trouvèrent deux pièces de 5 fr. cachées dans ses souliers.

L'accusé, pris en flagrant délit, fut mis à l'instant dans la prison de Dozulé, et il a tenté de s'en évader par bris de prison Perrée a été déjà condamné, en 1835, à 5 ans de prison par la cour d'assises du Calvados, pour vol avec escalade et effraction.

Tels étaient les faits invoqués contre l'accusé. Malgré les efforts de Me  Buret, qui débutait dans cette affaire et qui a présenté  avec beaucoup de convenance et de netteté les moyens de la défense, Perrée à été condamné, pour le crime de vol, à 6 années de travaux forcés, et pour le délit de tentative d'évasion, à 6 mois de prison qui ne se confondront pas avec la peine des travaux forcés.  (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1850   -  Nouvelles diverses.   -    Un décret du président de la République, en date du 22 de ce mois, appelle a l'activité 40 000 hommes sur le contingent de la classe de  1848.

 Les départs auront lieu du 20 au 25 mars courant. Le département doit fournir pour cette mise en activité 501 hommes. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1850   -  Nouvelles diverses.   -    Dimanche dernier nous faisions connaître le décret du président de la République, en date du 22 février qui appelle à l'activité 40 000 hommes sur le contingent de la classe de 1848 et dont les départs doivent avoir lieu du 20 au 28 mars courant.

Aujourd'hui nous devons ajouter que, d'après le tableau adressé aux sous-préfets et aux maires par M. le préfet, et qui indique le dernier numéro de chaque canton compris dans cet appel, l'arrondissement de Pont-l’Évêque doit fournir 86 hommes, répartis de la manière suivante : Blangy, 18. — Cambremer, 10    Dozulé, 14   Honfleur, 27   Pont-l’Évêque, 17.  (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1850   -  Nouvelles diverses.   -    M. le sous-préfet de Lisieux vient de recevoir de M de Neuville, représentant du Calvados, 6 000 fr. pour être employés en travaux d'utilité publique dans les six cantons de cet arrondissement, avec prière de faire donner immédiatement du travail aux ouvriers qui en manqueraient. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1850   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Audience du 6 mars.

— Morin, cordonnier à Estrées se présente chez le sieur Gombaux, marchand de cuir à Dozulé et lui remet une lettre par laquelle le sieur Bonnet, de Beuvron demandait une fourniture de cuir et en attendant un cuir fort et un dosset dont il lui ferait remettre le prix.

Ces marchandises sont remises à Morin, mais Gombaux n'en tendant point parler de payement le réclame à Bonnet qui ne sait ce qu'on veut lui dire. Alors Gombaux fait des  recherches et enfin trouve Morin qui nie et sa visite et la remise de la lettre, mais par malheur les deux morceaux de cuir sont retrouvés chez lui, alors il paie et tout semblait fini, mais le bruit de cette affaire se répand, la justice est informée, Morin est arrêté et condamné à 3 ans de prison. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Août 1853   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Audience du 3 août.

Une affaire qui a été jugée à huis-clos, et dont les débats ont révélé des turpitudes et des infamies révoltantes, a été jugée ensuite.

Le nommé Antoine Vignaux, âgé de 62 ans, propriétaire à Dozulé, avait à répondre d'un attentat à la pudeur, commis sans violence sur la jeune Jaquelin, âgée seulement de 7 ans.

Ce vieillard débauché a été condamné à cinq ans d'emprisonnement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1854   -   On lit dans le Bulletin de l'Instruction publique.   -  Conformément à l'avis du conseil académique, M. le préfet vient d'accorder une récompense pécuniaire aux quarante institutrices les plus méritantes du département, 16 instituteurs d'élite ont reçu chacun deux ouvrages reliés : ( Dictionnaire historique de Douillet. — Lettres sur la profession d'instituteur, de Thiéry, recteur de l'académie). Ces volumes portent un écusson avec cette légende : Donné par le préfet, sur l'avis du conseil académique.

Voici les noms des instituteurs et institutrices de notre arrondissement, qui ont été l'objet de ces distinctions : MM. Patin, à Beaumont-en-Auge ; Thieulin, à Dozulé ; Devaux, à Tourville ; Mmes Lecarpentier, à Saint-André-d'Hébertot ; Lemanissier, à Honfleur ; Edeline, à Honfleur ; Lavigne, à Pont-l’Évêque ; Hue, à Trouville ; Mlle Allaire, à Formentin. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.  -  Présidence de M. d'Angerville.  -  Audience du 11 mai. 

— Dans la journée du 4 mars dernier, le nommé Heuzé (Pierre-Désiré), âgé de 56 ans, journalier, né à Putot-en-Auge, demeurant à Dozulé, offrit à plusieurs personnes de leur vendre de eau-de-vie. La modicité du prix et les explications qu'il donna pour en justifier la possession inspirèrent des soupçons et firent supposer que cette eau-de-vie pouvait bien être le produit d'un vol.

On avertit en conséquence un sieur Miocque cultivateur au même lieu, sur la ferme duquel le sieur Heuzé travaillait Habituellement. Le sieur Miocque visita sa cave. Il vit qu'on avait remplacé par une nouvelle cheville celle qu'il avait mise lui-même au fût qui contenait son eau-de-vie, et qu'une certaine quantité de ce liquide était répandue sur le sol. Il constata enfin qu'on avait dû lui en voler environ 75 litres. Pour s'introduire dans la cave qui fermait à clé, le malfaiteur avait dû passer par un soupirail, situé à plus de deux mètres du sol, des fagots entassés contre le mur avaient facilité l'escalade.

Heuzé fut arrêté et reconnut qu'il était l'auteur de ces vols, il reconnut également que c'était en escaladant le soupirail qu'il s'était introduit dans la cave. Il ajouta qu'il était venu, pendant la nuit, les 3 et 4 mars, et que quinze jours environ auparavant, il avait commis de la même manière et encore pendant la nuit, une soustraction semblable. Enfin, il est également convenu que depuis longtemps il s'introduisait dans cette cave pour y boire du cidre, et depuis deux ans que le sieur Miocque en est locataire, il évalue à 50 litres la quantité qu'il en a bu ou emporté à diverses reprises.

Le jury, tout en déclarant Heuzé coupable, lui a tenu compte de ses aveux, et la Cour n'a dû prononcer que la peine de cinq ans de réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1855   -   Conseil d'Arrondissement.   -   Séance du 21 juillet 1855 : Station d’étalons.

Le conseil, considérant que les stations actuelles d'étalons sont surchargées de saillies, ce qui nuit à la production, que l'on doit au contraire rendre à favoriser, surtout dans les circonstances actuelles demande que les stations de Dozulé et de Beuvron soient augmentées et qu'un cheval soit ajouté à la station de Pont-l’Évêque, à cause de la suppression de celle de Beuzeville. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1857   -  On écrit de Dozulé, au « Moniteur du Calvados ».  -   Dans la nuit de mardi à mercredi, des voleurs se sont introduits dans la sacristie de l’église de Dozulé, en descellant un barreau de fer au moyen d’une corde fortement serrée par un morceau de bois ; ils ont ouvert un tiroir auquel la clef se trouvait, et ils ont enlevé deux calices en argent, les instruments de paix et un reliquaire. On a retrouvé dehors, à quelque distance, la boite qui contenait les reliques et sur laquelle on apercevait des traces de pesée. Les malfaiteurs, ont, en outre, forcé une armoire, mais n’y ayant trouvé que des surplis et autres vêtements d’église, ils l’ont laissée intacte.

La justice fait d’actives recherches pour découvrir les auteurs de ce sacrilège. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1858   -   Découverte de cadavre.   -   Le 25 janvier, le nommé Perrée (Pierre), âgé de 60 ans, né à Oisy (Manche), forçat libéré en surveillance à Dozulé, a été trouvé mort sur la route, à l’endroit dit « La Forge Moisy ».

Perrée a succombé à une attaque d’apoplexie foudroyante, déterminée peut-être par l’état d’ivresse où il se trouvait quand il a été frappé. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Avril 1860   -   Un incendie.   -   Un incendie qui aurait pu avoir des suites funestes, s'il se fut déclaré dans la nuit, a éclaté, mardi dernier, à Dozulé, à 7 heures 3/4 du soir, dans le grenier du sieur Leneveu, marchand mercier, place du Marché.

A la première alarme, M. le Maire, M. Le juge de paix, M. le commissaire de police, la brigade de gendarmerie et les habitants du bourg, la compagnie de pompiers, se sont empressés de combattre le fléau, grâce à leur concours, à 8 heures et demie on s'était rendu maître du feu.

La perte est évaluée à environ 600 fr. à répartir tant sur le sieur Leneveu que sur le sieur Guiller, cafetier, dont les constructions ont elles-mêmes subi les atteintes du fléau. On attribue la cause de ce sinistre au vice d'établissement du ventilateur d'une cheminée qui communiquait avec le grenier incendié. ( Le Pays d'Auge ).

 

Mars 1861   -   Un escroc.   -   Il y a quelque temps; le conducteur de la voiture d'Honfleur à Caen (entreprise Bénard), remit à Dozulé, au bureau de la voiture, une malle à l'adresse du sieur Barbey, de Beuvron.

Deux jours après, un individu vint de la part de ce dernier, réclamer cette malle et en donna décharge à Mme Delafosse, maîtresse d'hôtel et consignataire de messageries, en signant sur le registre du nom de Barbey.

Cependant le véritable destinataire de la malle n'avait donné commission à personne de la retirer du bureau, de sorte que Mme Delafosse se trouve victime d'un habile escroc. (Pays-d'Auge)

 

Avril 1861   -   Un suicide.   -   Il y a quelques jours, la gendarmerie de Dozulé, étant en tournée dans une commune voisine, apprit par la rumeur publique qu'au mois de décembre dernier, Je sieur H…..., âgé de 59 ans, propriétaire, de cette localité, s'était volontairement donné la mort en se pendant dans une étable éloignée de 50 mètres environ de la maison d'habitation, et que la cause de ce décès, pour des raisons particulières, avait été dissimulée, l'inhumation avait même eu lieu en l'absence de toute Constatation d'un homme de l'art.

Informations prises par les agents de l'autorité, les renseignements recueillis sont venus confirmer le fait ci-dessus, qui a été immédiatement signalé à M. le juge de paix du canton. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1861   -   Par arrêtés de M. le préfet du Calvados.   -    Par arrêté de M. le préfet du Calvados, M. Lemoine (François), brigadier de gendarmerie à Morteaux-Coulibœuf, est nommé commissaire de police à Dozulé, en remplacement de M. Esson, non acceptant. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1861   -   Grosses réparations aux bâtiments communaux.   -   Vu le rapport de M. le préfet concernant les grosses réparations d'églises, presbytères et maisons d'école.

Considérant que la plupart des communes sont dans l'impossibilité de faire face aux dépenses qu'exige la reconstruction de leurs édifices communaux.

Le Conseil s'associe au projet de M. le préfet et l'invite à faire, en 1862, les propositions qu'il croira nécessaires pour sa réalisation, jusqu'à concurrence de deux centimes extraordinaires. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1861   -   les expositions.   -   Nous avons fait connaître que M. le curé de Dozulé avait exposé dans les salons de l'exhibition un magnifique christ, nous apprenons que le jury a estimé cette œuvre d'art à la somme de 10 000 fr.

Un autre christ. Très remarquable également, appartenant à Mlle Levillain, libraire, a été estimé à la somme de 4 000 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mars 1863   -   Par décret impérial du 9 mars 1863.   -    Fixe à 1 115 hommes le coningent du département du Calvados dans la répartition des 100 000 hommes de troupes de la classe 1862.

Un arrêté préfectoral du 11 mars, fixe la sous-répartition.

                             inscrits.              contingent.

 

Honfleur                   131                  41

Pont-l'Évêque          123                  38

Blangy                      58                   18

Cambremer              48                   45

Dozuié                     71                   22

 

Le Conseil de révision se réunira sous la présidence du Préfet à Honfleur, le vendredi 17 avril, à 10 heures du matin.

Pont-l'Evêque, jeudi 16 avril, à 3 heures du soir.

Blangy, jeudi 16 avril, à midi.

Cambremer, mardi 14 avril, à 3 heures du soir.

Dozulė, mardi 14 avril à 11 h 1/2 du matin.

Les séances du Conseil de révision auront lieu, partout exactement aux heures indiquées par l'itinéraire. MM. les maires doivent y assister revêtus de leurs insignes. ( Le Journal de Honfleur )

 

Décembre 1863   -   Une chute.   -   Dans la nuit du 13 au 14 de ce mois, le sieur Bacon (Jean-Baptiste), âgé de 55 ans, bourrelier, demeurant à Dozulé, qui se trouvait en état d'ivresse, est tombé du haut de l'escalier de sa maison.

Les lésions graves occasionnées par cette chute ont entraîné la mort presque instantanée du sieur Bacon. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Un aveugle.   -   Dimanche dernier, fète de la Conception, la grand'messe et les vêpres ont été chantés, dans l'église de Dozulé, par un aveugle de naissance, le nommé Pierre Dumont, enfant de la paroisse. Ce jeune homme, qui exerce la profession de boulanger, manipule la pâte, pèse le pain et remplit, en un mot, comme s'il y voyait, toutes les fonctions de sa profession, de sorte que, loin d'être à charge à sa famille, il lui vient en aide. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865   -   La foudre.  -   Le tonnerre a tombé, mardi dernier, sur la cheminée de la maison de M. Le Court, greffier de la justice de paix de Dozulé.

La foudre n'a occasionné aucun malheur, et n'a fait que causer quelques dégâts insignifiants. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865   -   Un halo-lunaire.  -   Samedi soir, on a remarqué le phénomène assez rare d'un magnifique halo-lunaire. La lune était entourée d'un immense cercle ayant les couleurs de l'arc-en-ciel. Cela, disent certains pronostiqueurs, nous annonce de grandes pluies avec inondations. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1866   -   Un suicide.   -   La semaine dernière, un garçon boulanger de Dozulé s'est jeté dans un puits, situé près de la maison de son patron. Mais sans doute que notre homme aura trouvé le bain un peu froid pour la saison, car à peine a-t-il senti l'eau qu'il a crié au secours.

On s'est empressé de lui jeter une corde, et il en a été quitte pour un rhume et pour quelques contusions. On attribue cette étourderie à des querelles de familles.

 

Décembre 1866   -   Les cours pour adultes.   -   M. le préfet a autorisé les instituteurs et institutrices ci-aprés désignés à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans leurs communes respectives à savoir :

MM. Dumont à Fontenay-le-Pesnel ; Lerat, à Bricqueville ; Vidal, frère Abias-Marie à Bayeux ; Mmes Huet à Dozulé ; Haulard, à Cahagnes ; Youf à Bures (arrondissement de Vire).

 

Juin 1868   -   Un accouchement.   -   Un jour la semaine dernière, trois voyageurs descendirent dans une auberge de Dozulé et y retinrent un logement pour passer la nuit. Quelques instants après leur arrivée, deux d'entre eux sortirent pour aller faire une partie de mer, et laissèrent à l'auberge leur compagnon, qui paraissait indisposé. En effet, cet individu, dont l'indisposition allait en augmentant, demanda de se mettre au lit, et, quelques instants après, la malade, (car c'était une jeune femme, âgée d'environ 18 ans, portant des habits d'homme) accoucha d'un enfant qui n'a vécu que quelques heures.  

 

Janvier 1870   -   Le Canton.   -  Voici les noms des communes qui doivent faire partie du nouveau canton de Trouville, si l’enquête n'y apporte aucun changement. Il se composerait des communes de Trouville, Deauville, Villerville, Touques, Saint-Arnoult, Bénerville, Tourgéville, prises aux dépens du canton de Pont-l’Evêque, et des communes de Blonville et Vauville, détachées du canton de Dozulé. Sa population serait de 10.115 habitants.

Pour compenser la perte que subirait, le canton de Pont-l'Evêque, on lui attribuerait trois communes du canton de Blangy, Saint-Julien-sur-Calonne, Pierrefitte et le Vieux-Bourg, plus  la commune de Glanville qu'on détacherait du canton de Dozulé.

Les cantons de Honfleur et de Cambremer resteraient tels qu'ils sont actuellement.

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulé,  Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.  

 

Décembre 1873   -   Visites du premier janvier.   -  C'est le moment, ou jamais, de s'occuper des cartes qu'il est dans l'usage d'échanger à l'occasion du premier de l'an. C'est seulement à l'époque du 1er  janvier qu'on peut envoyer des cartes par la poste, c'est-à-dire sous enveloppe. Les cartes envoyées sous enveloppe doivent être affranchies à 5 cent, pour le rayon du bureau de distribution, en dehors du bureau de distribution, l'affranchissement est de 10 cent. Les cartes ne doivent porter que le nom, la profession et l'adresse. On peut en mettre deux sous la même enveloppe. 

Une dame ne peut envoyer sa carte à un homme non marié, une demoiselle, quel que soit son âge, n'envoie jamais de carte.

 

Décembre 1873   -   Chemin de fer de Mézidon à Dives.   -  Par arrêté du 18 courant, M. le préfet a approuvé les projets de stations et haltes présentés parle concessionnaire. Des stations pour voyageurs et marchandises seront établies à Beuvron, Putot, Dozulé et Dives. Des haltes pour voyageurs avec voie de garage et quai aux marchandises, seront établies dans les communes de Mézidon, Magny-le-Freule, Bissières, Croissanville et Méry-Corbon. Enfin, des haltes pour voyageurs seront établies à Hottot-en-Auge, Brucourt, Varaville, et Dives-Cabourg.

 DOZULÉ  -  La Rue

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