15 Juin 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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ENGLESQUEVILLE - en - AUGE |
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Canton de Pont-l'Évêque |
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Canton de Honfleur. — Peltier, adjoint à Cricquebeuf. — Moutier, adjoint à Fourneville. Canton de Pont-l'Évêque. — Veret, adjoint à Bénerville. — Diète, adjoint à Veauville. — Dumont, maire, Letamiend. adjoint à Englesqueville. — Brèville; adjoint à St-Melaine. ( source : Journal de Honfleur)
Janvier 1848 - Incendie. - Dimanche dernier, vers neuf heures du soir, un incendie s'est manifesté au domicile du sieur Chauvel, propriétaire au village d'Englesqueville, près et dépendant du bourg de Cambremer. On aperçut bien l'incendie, mais on crut généralement que c'était un feu des Rois, et on ne se dérangea pas pour porter secours. Un bâtiment à usage de cave et d'étable a été la proie des flammes, mais ce qu'il y a de plus douloureux à dire, c'est que le propriétaire a péri dans cet affreux sinistre. Il a été trouvé dans l'étable, le corps tout carbonisé. Deux vaches ont aussi péri par les flammes, qui ont en outre détruit deux tonneaux remplis de cidre et tout le mobilier renfermé dans le bâtiment. Le nommé Chauvel, d'après les renseignements que nous tenons d'un habitant de Cambremer, était célibataire et âgé de 50 à 55 ans, il vivait seul sur sa petite ferme. Cet homme était d'une conduite régulière, d'une grande économie qui frisait de près l'avarice, et passait pour prêter de l'argent. La justice, dès qu'elle fut informée de ce déplorable événement, s'est rendue sur les lieux pour recueillir les renseignements de nature à lui en révéler la cause. Une information a été immédiatement commencée. Les magistrats ne sont rentrés en ville que dans la nuit de mardi à mercredi. Nous n'avons rien entendu transpirer à ce sujet. L'information nous dira plus tard si la mort du malheureux Chauvel est due à des causes purement accidentelles, ou au contraire si ces affligeants événements ne sont pas le résultat d'un double crime. Les restes de l'infortuné Chauvel ont été inhumés hier matin, dans le cimetière de Cambremer. (source : Journal de Honfleur)
Novembre 1849 - Nouvelles locales. - Nous avions appris que dimanche dernier un incendie avait dévoré à Englesqueville un corps de bâtiment à usage de cellier, de pressoir et de grange. Dans le cellier étaient douze foudres de cidre, du blé dans la grange. La perte a été considérable. Les bâtiments étaient assurés. Des secours prompts et actifs avaient été cependant portés, les pompiers de Touques s'y étaient rendus avec leurs pompes, la gendarmerie et beaucoup d'habitants de Pont-l’Évêque et de Saint-Gatien étaient accourus. Nous avons su depuis que, trois jours avant dans la même ferme, le feu avait détruit une boulangerie, une étable, et un hangar. On avait cru à la malveillance, plusieurs personnes avaient été arrêtées, mais elles ont été mises en liberté, aucunes charges ne s'étant révélées contre elles. Depuis le commencement du mois, deux autres incendies se sont manifestés dans l'arrondissement, un le 5 à Notre-Dame-d’Estrée, il a causé peu de dommage, l'autre le 14 dans la nuit à Manerbe a détruit en partie une grange et une charreterie, la perte est évaluée à 1 500 fr., le bâtiment seul était assuré, mais non les objets mobiliers. (Source. - Journal de Honfleur)
Le
voleur a brisé les meubles et mis sans dessus dessous le linge qu'ils
contenaient. Il est parvenu ainsi à découvrir une somme de 660 fr. dont
il s'est emparé. Le coupable s'est soustrait jusqu'ici aux recherches
actives de la justice. (source Le Journal de Honfleur)
Décembre 1854 - Cour d'assises du Calvados. - Présidence de M. le conseiller d'Angerville. Audience du 15 Novembre. — Jacques Leguay, charpentier, demeurant à Englesqueville, a commis deux attentats à la pudeur, avec violence : —
le 1er , en 1853, sur une femme ; le second, en juillet
dernier, sur une jeune fille de moins de 15 ans. Les débats de cette
affaire ont eu lieu à huis-clos, et par suite de l'admission de
circonstances atténuantes en sa faveur, Leguay n'a été condamné qu'à
huit années de réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)
Avril
1862 - Le temps qu’il fait.
- Depuis
quelques jours, la température a subi chez nous de singulières
variations. Après une période de belles journées de printemps, dimanche dernier, nous avons vu tomber la neige, qui, dans certains moments, chassée par un vent violent, s'abattait à gros flocons sur notre ville. Le froid était sensible, et le thermomètre, qui, pendant la nuit, avait marqué deux degrés au-dessous de zéro, ne s'est pas élevé, dans la journée, au-dessus de 3 degrés. Hier lundi, on constatait, dans la nuit, 1 degré au-dessous de zéro, et, à 2 heures 15 minutes du soir, il marquait 8 degrés au dessus ; ce matin, à 7 heures, il était ramené à 2 degrés. Les jardins, dont tous les arbres étaient en fleurs, ont eu beaucoup à souffrir de cet abaissement de la température. On dit qu'il a gelé dans la campagne, espérons néanmoins que cette gelée ne portera aucun préjudice à l'état des récoltes, qui s'annonçaient sous un brillant aspect. (l’Ordre et la Liberté)
Avril
1862 -
Par arrêté du 26 avril.
- M.
le préfet a nommé M. Hue (Louis-Isidore) maire de la commune d'Englesqueville.
(l’Ordre et la Liberté)
Mai
1880
- Dons et secours.
- Le ministre du
l'instruction publique et des beaux arts a, sur la proposition de M. le
préfet du Calvados, accordé : à la commune d'Englesqueville, un secours
de 500fr., pour l'achèvement de son école ; à la commune de
Tortisambert, un secours de 6 000 fr., pour construction d'une école
mixte. —
Un secours de 266 fr., représentant les deux tiers du dommage subi, a
été accordé à M. Gibert, de Grandcamp, dont le bateau avait éprouvé
des avaries par suite d'abordage, le 4 décembre
Juin 1862 - Par arrêtés de M. le préfet du Calvados. - En date des 4, 14 et 16 juin, sont nommés : Adjoint de la commune d'Englesqueville, M. Pillon (Jean-Baptiste). Adjoint de la commune de Bons-Tassilly, M. Morand (Léon-Fréjus). Maire
de la commune d'Audrieu, M. Henry (François.)
(l’Ordre et la Liberté)
Octobre
1888 -
La foudre. - Samedi
soir,
la foudre est tombée sur| l'église d'Englesqueville (ou la
Percée ? pas d'indication).
Le fluide a d'abord frappé le haut de la tour, là il s'est divisé en
deux : une partie est entrée dans le chœur et a démoli un pan de
muraille qui masquait une ancienne porte dont on ignorait complètement
l'existence. Du même coup, elle a culbuté et mis en pièces deux stalles
adossées à ce mur. L'autre partie du fluide, suivant la toiture de la
nef, a pénétré dans cette partie de l'église et s'est attaquée à
deux petits autels latéraux, dont elle a enlevé toutes les dorures et
brisé les bocaux qui se trouvaient sur ces autels. Le clocher a été
fortement éprouvé, de grosses pierres en ont été arrachées,
quelques-unes, pesant de 20 à 25 kilos, ont été lancées à une
distance d'au moins
40 mètres.
Janvier 1891 - Le mauvais temps. - La semaine dernière, gelée et verglas, suivis d'accidents nombreux, cette semaine, gelée et neige, avec la misère pour beaucoup. Vrai, ce n'est pas gai.
Janvier
1891 -
Incendie. - Incendie dans la ferme de Valmont, située à Englesqueville,
appartenant à M. de Grandeffe, et exploitée par M. Jules Dumont. Pertes,
14 000 fr.
Juin 1892 - La pluie. - La pluie, que les cultivateurs demandaient à grands cris, a fini par tomber. Sur plusieurs points de notre département, notamment sur Caen et les environs, ç'a été, mardi, pendant une heure, un vrai déluge. (source, le Bonhomme Normand)
Juin 1892 - Nouvelle impôt sur les pommes. - Le gouvernement, dans son projet de budget, frappe, les pommes d'un droit qui viendrait se cumuler avec l'impôt sur les cidres. La commission du budget est disposée à accepter l'établissement de cette taxe, ce qui ferait que le cidre paierait, tant sous la forme de matière première que sous celle de produit fabriqué. Singulière façon, vraiment, de procéder au dégrèvement des boissons populaires. (source, le Bonhomme Normand)
Août 1899 - Vol qualifié. - Thomas Prout, 50 ans, n'a volé que trois lapins au sieur Biron, cultivateur à Englesqueville, arrondissement de Pont-l’Evêque. Mais, comme il a déjà encouru plusieurs condamnations pour vol, il a été condamné à 5 ans de travaux forcés et la relégation. (source, le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 -
Vols qualifiés. -
Arthur Alfred, 17 ans, sans
domicile, à été surpris volant chez l'institutrice d'Englesqueville,
près Pont-l'Evêque. Pour sa quatrième fois, il a été condamné à
deux ans de prison. Défenseur : Me Gouget.
(source, le Bonhomme
Octobre 1904 - Incendiaire arrêtée. - Pendant l'absence de M. Biron, propriétaire Englesqueville, le feu avait été mis à une ferme lui appartenant. Les pertes, évaluées à 800 fr., n'étaient malheureusement pas assurées. Le
parquet de Pont-l’Évêque s'étant rendu sur place pour faire une
enquête a ordonné l'arrestation d'une femme Marie Plouin, veuve
Duplessis, 59 ans, servante chez M. Biron, qui avait la garde de la
maison. Cette femme était ivre au moment où le feu prit, elle avait des
querelles fréquentes avec son patron et le menaçait de se tuer s'il se
remariait jamais. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1920 - Pour nos héros. - Le jeudi 15 janvier, un monument sera élevé, à Englesqueville, à la mémoire des soldats de la commune morts pour la France. Il y aura également un service solennel et bénédiction de ce monument.
Juillet
1921 -
Le châtiment du meurtrier.
- C'est
maintenant le tour de François Tardive!, 29 ans, garçon de bureau, à
Paris, l'assassin du père Lemaitre, cultivateur à Cambremer, hameau d'Englesqueville.
On
se rappelle que Tardivel, était venu de Paris pour emprunter aux époux
Lemaitre l'argent dont il avait besoin pour tirer de misère, sa
maîtresse, la fille Larde et l’enfant de celle-ci. Arrivé, à
Englesqueville, à la nuit tombante, il trouva le père Lemaitre seul, sa
femme étant partie, comme chaque soir, coucher chez une personne
impotente du voisinage. Apres
s'être souhaité mutuellement le bonjour, les deux hommes se proposèrent
d'aller ensemble rendre visite à M. Allair, ancien patron de Tardivel et
dont la ferme n'est pas très éloignée de l'habitation de M. Lemaitre.
En cours de route, l'accusé demanda au vieillard de lui prêter de
l'argent, sur le refus de ce dernier, Tardivel l'assomma avec une
bouteille qui se trouvait sur la route, puis l'acheva avec un sabot. Son
crime accompli, il chargea le cadavre sur ses épaules et le rapporta à
la maison à l'endroit où il fut trouvé. Après avoir fouillé en vain
tous les meubles, l'assassin s'assoupit sur un matelas dans la cuisine.
L'arrivée de Mme Lemaitre le surprit, le lendemain matin. Il réussi! à
s'enfuir, sans être vu, mais avant, il tenté d'effacer les traces de son
forfait en allumant un incendie avec les effets et les papiers amoncelés
au milieu de la pièce. Il erra ensuite toute la journée dans les
environs, de Dozulé, à Houlgate où il commit quelques escroqueries,
puis rentra à Paris où il fût arrêté peu de temps après. Le médecin, aliéniste et la défense ont essayé de dégager la responsabilité de l'accusé en mettant en cause son hérédité et, un de ses principaux défauts, l'alcoolisme, mais le jury a refusé les circonstances atténuantes. Tardive! a été condamné à mort. — Défenseur : Me Guibé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1924 - Nécrologie.
-
M.
Clovis
Labbey,
maire
d'Englesqueville
depuis
35
ans,
est
décédé
à
l'age
de
73
ans,
emporta
par
un
mal
subit
et
alors
que
rien
ne
pouvait
laisser
prévoir
une
fin
si
rapide.
Une
assistance
nombreuse
se
pressait
a ses
obsèques.
Deux
discours
ont
été prononcés
par M.
de la
Crouée,
adjoint
au maire
et M.
Bussière, sous-préfet
de Pont-l'Evêque.
Janvier
1925 -
Dénomination de commune. -
La commune d'Englesqueville (canton et arrondissement de
Pont-l’Évêque, département du Calvados) est autorisée à porter à
l'avenir la nom d'Englesqueville-en-Auge. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1940 - Une maison est détruite par les flammes.
-
Mardi 14 mai, vers 7 heures, un incendie éclatait à Cambremer,
hameau d'Englesqueville, dans une propriété appartenant à Mme Vautier,
de Rumesnil. Aidé
de plusieurs habitants, le locataire de la maison, M. Georges Grainville,
cultivateur, tentait d'enrayer le sinistre. Malgré ses efforts et
l'arrivée des pompiers de Cambremer, la majeure partie de
l'immeuble, qui mesure 24 mètres de long sur 9 mois de large, a été
anéantie, ainsi qu'une partie du mobilier qu'il contenait. Les
dégâts, qu'il n'a pas encore été possible d'évaluer exactement, se
montreraient à environ 8000 francs. L'enquête
ouverte par la gendarmerie de Cambremer semble devoir écarter toute idée
de malveillance. Un feu de cheminée qui avait été éteint assez
facilement s'était déclaré il y a quelques jours, et tout laisse
présumer que le feu couvait sournoisement depuis lors.
Janvier
1941 -
Morts de froid. -
La brusque offensive du froid vient de faire deux victimes dans
l'arrondissement de Pont-l'évêque. Le 2 janvier, M. Pouchin, passant
route de la Perrée, sur Englesqueville, découvrait le cadavre de M.
Jules Agnès, 53 ans, bûcheron. Un
médecin, aussitôt appelé, ne put que constater le décès dû à une
congestion occasionnée par le froid. Par ailleurs, un employé de M. Provost, maire de Saint-Léger-Duboscq, a découvert, inanimée, une pauvre femme gisant près d'un hangar, sur un tas de foin. Celle -ci, Mlle Berthe Legris, 51 ans, journalière, respirait encore faiblement mais, malgré tous les soins donnés elle ne put être ranimée. La malheureuse, qui était misérablement vêtue, était encore trempée des pluies de la veille. C'est en revenant de son travail, sans doute, que, transie de froid, elle s'affaissa sur le bord du chemin. Elle dut rester ainsi toute la nuit sans que ses appels au secours puissent être entendus.
Novembre
1943 -
Le
terrorisme eu Calvados. -
Deux actes de banditisme ayant pour but de voler des cartes de
ravitaillement, viennent d'être commis dans notre département : Un soir
de la semaine dernière, M. Marie secrétaire de la mairie de
St-Desir-de-Lisieux. qui travaillait à son bureau, entendant frapper,
ouvrit la fenêtre. Un jeune homme, revolver au poing, bondit dans
la pièce et intima l'ordre
de lui remettre tous les tickets d'alimentation. Il s'empara ainsi de
1.230 cartes de viande. 1.257 cartes de pain., 1.349 cartes de matières
grasses, qu'il entassa dans un sac puis. sous la protection de complice,
également armés disparut en auto, après avoir averti M. Marie qu'il
était inutile d'essayer d'alerter la gendarmerie, les fils
téléphoniques ayant été préalablement coupés. Pourtant, par un
téléphone voisin, on put aussitôt donner l'alarme aux gendarmes qui
poursuivent actuellement leur enquête. Deux
jours après, un attentat de même nature avait lieu à Englesqueville,
prés Trouville. Vers 20
h., on frappait chez Mlle Madeleine Morey, institutrice et secrétaire de
la mairie. « C'est le commis à Vauquelin », dit une voix
dans la nuit persuadée d'avoir à faire à un employé du maire, elle
ouvrit mais se trouva en présence de deux inconnus armés au
Novembre
1945 -
Ouverture des charcuteries certains jours par semaine..
-
Le Conseil général émet le vœu que les charcuteries soient
ouvertes les mardi, mercredi et jeudi au lieu des jeudi, vendredi et
samedi, ces deux derniers jours étant ceux de l'ouverture des boucheries. Cette
modification aurait l'avantage de faciliter le ravitaillement de la
population qui s'en trouve dépourvue du samedi au jeudi.
Septembre
1945 -
Voies de communication. -
Les voies de communication rurales comprennent les chemins vicinaux
et les chemins ruraux reconnus ou non reconnus (chemins dits
d'exploitation). Aucune
de ces voies de communication n'a été normalement entretenue depuis
1939, pour les chemins ruraux le défaut d'entretien remonte en fait
beaucoup plus loin. Il
faut restaurer, élargir ces voies de communication, en construire
d'autres partout où cela est nécessaire, et dans les régions
sinistrées procéder rapidement à leur réfection en application de
l'ordonnance du 10 avril 1945.
Mars 1949 - Une macabre découverte. - Deux habitants d'Englesqueville, les époux Collard, ont été découverts inanimés à leur domicile dans des circonstances particulièrement dramatiques. La femme, née Alice Perrée, 62 ans, infirme et impotente, dont la mort remontait à 48 heures, gisait dans la cuisine veillée par un fox-terrier. Le mari grabataire, âgé de 71 ans, avait succombé dans une pièce voisine. Des rats avaient déjà rongé les mains et le visage du septuagénaire dont le décès avait dû précéder de trois jours celui de sa compagne. (Source : Le Bonhomme Libre) |
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LA NORMANDIE A la Ferme et aux Champs - Nos bons vieux toits de chaume |
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