1er Avril 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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FONTAINE - ÉTOUPEFOUR |
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Canton de Évrecy |
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Dès
le matin, la garde nationale, composée de près de 100 citoyens, et
commandée par d'anciens et braves militaires, se rendit, tambour battant,
à l'église, le drapeau tricolore fut descendu de la tour, et confié à
un vieux soldat digne de le porter et capable de le défendre en toute
occasion. Le
maire se réunit ensuite à ses administrés, et le cortège suivi
d'environ 6o jeunes filles de la commune alla au presbytère chercher le
nouveau pasteur, avec ceux de ses confrères présents à la cérémonie
de son installation. La bannière de l'église et celle de la garde
nationale marchaient ensemble, symbole d'une union qui promet aux
habitants une concorde que l'on voudrait voir partout s'établir. Entré
dans l'église avec le curé, la bannière tricolore fut placée au milieu
du chœur pendant la messe militaire. Le curé d'Evrecy prêcha sur la
paix et la concorde, qu'il engagea les habitants à conserver toujours
entre eux. Ce langage tout évangélique toucha vivement toute
l'assemblée qui se disait tout-bas, « que ne prêchent-ils tous de
semblables doctrines ! » Après
l'office, le curé fut reconduit avec pompe, de même il en fut à
l'office du soir, après lequel le nouveau pasteur offrit à la la garde
nationale un goûter dont elle n'accepta que quelques verres de vin;
joignant à son invitation une bienveillance gracieuse qui en doublait le
prix, le curé versa lui-même le premier verre de vin au porte-drapeau,
auquel il porta le premier toast. Des danses et des divertissements terminèrent cette journée bien chère à tous les habitants. (Le Pilote du Calvados)
Décembre 1831 - Célébration de l'installation du maire. - Dimanche dernier, les habitants de la commune de Fontaine-Etoupefour ont célébré par une fête toute civique l'installation de leur nouveau maire, M. Duvey. M. Paisant-Descoutures, le principal propriétaire de cette commune, qui a beaucoup contribué par des sacrifices dignes d'un vrai patriote à l'habillement et à l'équipement de la garde nationale, avait réuni dans un banquet le conseil municipal, tandis que la garde nationale et un grand nombre de citoyens ont fait joyeuse le choix des officiers municipaux de cette localité. Pour que cette fête fût complète et que tout le monde y pût prendre part, M. Paisant avait fait distribuer le matin 12 livres de pain à chacun des indigents de la paroisse, et dimanche prochain le nouveau maire leur fera distribuer un secours semblable. Aussi cette solennité, chère à tous les habitants, fera-t-elle époque dans la commune. (Le Pilote du Calvados)
Novembre
1841 -
Cour d’assises du Calvados.
- Michel Heudier, garçon meunier à Fontaine-Etoupefour, étant
dans une position fort gênée, avait soumis à la fois à deux polices
d'assurances les chétifs bâtiments dont il était le propriétaire, et
de la valeur desquels il avait fait une déclaration exagérée. Pour
prêter à
ses exagérations une apparence de vérité, il avait indiqué comme lui
appartenant un appartement contigu au sien et qui était la propriété
d'une veuve Fougère. Dans la nuit du 14 au 15 août, l'incendie La
rumeur publique l'avait signalé déjà comme l'auteur du sinistre dont il
n'était pas la seule victime. Aux débats, l'incertitude n'a pas été un seul instant permise. Déclaré coupable, même sans admission de circonstances atténuantes, Heudier a été condamné à la peine de mort. Au moment où l'on prononçait la condamnation, le jury stupéfait s'est levé tout entier, en disant que c'était par erreur de sa part qu'Heudier était condamné à la peine capitale, que sans la persuasion où il était que le crime d'incendie n'était puni que de la peine des travaux forcés à temps, il eût admis en sa faveur des circonstances atténuantes. La cour n'a pu que s'associer aux égards du jury, mais force lui a été d'appliquer la loi toute entière . Seulement elle a promis d'appuyer auprès du roi un recours en grâce qui a été immédiatement signé par MM. le jurés. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Assises du Calvados. - Le nommé Pierre-Marie Hervé, âgé de 18 ans, domestique, né à Saint-Eonan, demeurant à Fontaine-Etoupefour, convaincu d'avoir, le 22 septembre dernier, dans une maison de cette commune, volé, à l'aide d'escalade et d'effraction intérieure, de l'argent et une montre d'or, au préjudice des époux Ledanois, a été condamné à six années de réclusion. Quoique
fort jeune, Hervé a de fâcheux antécédents. Dans le courant de janvier
dernier, il a été condamné à six mois de prison pour escroqueries.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier 1847 - Nouvelles locales. - L'incendie du Bon-Sauveur a coûté au sieur Capron, de Fonfaine-Etoupefour, la perte de sa ferme et de tout son mobilier. Les domestiques, appelés par les lueurs de l'incendie, laissèrent imprudemment une chandelle allumée, les uns disent piquée sur une table d'autres disent dans un fanal placé sur de la paille, et l'on sait ce que sont ces fanaux souvent en bois et toujours regorgeant de suif. Quoiqu'il en soit, le feu s'est communiqué à la paille et a bientôt embrasé la maison, quand les habitants du village sont accourus sans aucuns moyens, du reste, les secours étaient devenus inutiles. ( source : Journal de Honfleur)
Juin 1861 - Par arrêté. - Par arrêté préfectoral du 19 juin : MM. Henry, instituteur suppléant à Saint-Aubin-d'Arquenay ; Briens, instituteur suppléant à Fontaine-Étoupefour, et Leclerc, instituteur suppléant Banneville-sur-Ajon, sont nommés instituteurs publics, sans changer de résidence. M. Sechet, actuellement instituteur à Donnay, est chargé, à titre provisoire, de la direction de l'école du Bò, en remplacement de M. Noël. Mlle Hardy, actuellement institutrice libre au Vey, est chargée, à titre provisoire, de la direction de l'école de Saint-Omer, en remplacement de M. Anne, décédé. ( L’Ordre et la Liberté )
Décembre 1863 - Tribunal correctionnel de Caen. - Présidence de M. Lentaigne, vice-président, M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.
Affaire Pierre Olivier, âgé de 18 ans, domestique à Fontaine-Etoupefour, est accusé d'avoir volé un fouet et une paire de guides, au préjudice de Auguste Boissel. Albert Chapron, le maître de l'inculpé, a retrouvé ces objets cachés dans la paillasse du lit de son domestique et les a renvoyés par sa femme à leur propriétaire. Olivier
nie le vol, il dit que la porte de l'écurie où il couche ne ferme pas et
que le véritable voleur a pu y venir. Mais il est démontré que ses
instincts ne sont pas excellents, il avait antérieurement soustrait des
pavés qui sont encore déposés à la mairie de Fontaine-Etoupefour, et
ce n'est qu'en considération du peu d'importance des objets volés que le
tribunal ne le condamne qu'à dix jours de prison et à 16 fr. d'amende.
Il n'avait pas de défenseur. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1866 -
Un incendie. - Un
incendie, qui aurait pu avoir des suites
assez considérables et qui doit être attribué à l'imprudence d'un
domestique, a éclaté lundi matin, sur les sept heures et demie, dans une
boulangerie et un pressoir y attenant, appartenant à la ferme de M. le
marquis de Bec de Lièvre, louée à M. Charles Brée, à
Fontaine-Etoupefour. Grâce à la direction du vent et à la promptitude des secours apportés par les habitants de Fontaine, de Verson et d'Eterville, qui ont rivalisé de zèle dans cette circonstance, les dommages ont été peu considérables.
Juillet
1869 -
Fait divers.
- Le
dimanche 11 juillet dernier, jour de la Saint-Martin, fête patronale à
Fontaine-Etoupefour, le sieur Leseigneur, âgé de 23 ans, en taillant du
pain pour sa soupe, s'est enfoncé son couteau dans le corps. L'instrument
ayant dévié, a lésé dangereusement les poumons. L'état de ce
malheureux est désespéré.
Janvier
1871 -
Fait divers.
- Par arrêté
en date du 3 février 1871, un congé de 2 mois est accordé pour cause de
santé à Mlle Lerouilly, institutrice à Fontaine-Etoupefour. Mlle
Legastebois est désignée pour suppléer Mlle Lerouilly, pendant la
durée de son congé. Par le même arrêté, le sieur Léon Caraby, pourvu du brevet de capacité, est nommé instituteur adjoint à Bonnebosq, école désignée par le Conseil Départemental pour avoir un fonctionnaire de cet ordre.
Mars
1873 -
Incendie.
-
Un incendie à éclaté
dans la commune de Fontaine-Etoupefour, canton d'Évrecy, chez le sieur
Charles Marie, journalier. Le feu s'est communiqué à la grange du sieur
Marescal et à la maison du sieur Leterrier (locataire Jean Gouville). Le
dommage est évalué à 3.000 fr. tant en meubles qu'immeubles. On ignore
la cause de ce
sinistre.
Mars
1874
- Giboulées de mars.
- Les
prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13,
avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un
grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la
neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une
épaisseur de plusieurs centimètres, mais
Mars 1874 - Débits clandestins. - La gendarmerie a constaté l'existence, à Fontaine-Etoupefour, canton d'Évrecy, de deux débits clandestins tenus : l'un par le sieur François Lhôtellier, l'autre par le nommé Charles Marie, épiciers. — Procès-verbal a été également rédigé contre la femme Simon, pour avoir ouvert, a Maisoncelles-sur-Ajon, un débit de boissons.
Avril 1879 - Répartition de secours pour les bâtiments communaux. - Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Fontaine-Etoupefour, travaux à la remise de la pompe à incendie, 50 fr.
Août 1878 - Secours. - Le Ministre de Instruction publique vient d'accorder les secours ci-après pour construction ou appropriation des bâtiments scolaires, savoir : Mittois, 3 200 Fr. ; Estry, 3 000 fr. ; Rocquancourt, 2 800 fr. ; Les Oubeaux, 2 700 fr. ; Feuguerolles-sur-Seulles, 1 200 fr. ; Fontaine-Etoupefour, 1 200 fr. ; Sannerville, 700 fr. ; Beaumais, 600 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, 530 fr. ; Mondrainville, 400 fr. ; St-Aubin-d'Arquenay, 400 fr.
Novembre
1879 -
Dons et subventions. - Les
secours suivants ont été accordés aux communes ci-après : Ryes,
mobilier d'église, 300 fr. -
Saint-Aubin-d'Arquenay, école mixte, 1 380 fr. - Courseulles,
restauration de l'église, 1 000 fr.
- Saint-Aubin-sur-Mer,
école de garçons, 3 900 fr. -
Fontaine-Etoupefour, école des filles, 1 000 fr.
- Bernières-le-Patry
, école de garçons, 8 300 fr. -
Courson, logement pour l'institutrice, 1 100 fr.
- Saint-Martin-de-Tallevende,
école mixte, 630 fr. -
Neuville, école de garçons, 3 000 fr.
- Mesnil-Caussois,
mobilier d'église, 300 fr. -
Rully, école de garçons, 600 fr.
- Viessoix, école de
garçons, 10 000 fr.
Juillet
1880
- Les orages.
- Samedi
soir, un orage 1épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du
Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents
et l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par
l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny Dans
les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins,
ont été broyés par la grêle. Le
canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et
hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais
les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines n'ont
plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient
coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers
est même détachée du tronc dans les endroits où les
grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus
frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux,
Maltot et Feuguerolles. A
Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement
détruites et non couvertes par assurances. Dans
le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts
causés par la grêle. A
Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr. A
Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps,
maître d'hôtel. A Billy.
elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans
lequel étaient couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers
dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a
eu un véritable déluge. A
Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A
Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été
rompus. Cet
orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy :
la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux
personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur faire néanmoins de
graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris à
une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée.
A
Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a
fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite
fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se
précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant
du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui
disparaissait entraînée par le courant, il est certain qu'elle n'eût pu
d'elle même échapper au danger qui la menaçait.
Janvier
1891 -
Trop parler cuit. - Le
femme Marie Clérembault, 29 ans, et la fille Ernestine Thomasse, 16 ans,
demeurant à Fontaine-Etoupefour, possédaient un billet-réclame
de 100 fr. de la Panamine-Rozière qu'elles résolurent de passer
comme un billet de la Banque de France. La fille Thomasse essaya de le
faire prendre par un épicier de la rue du Moulin, à Caen. N'ayant
pas réussi, la femme Clérambault fut plus heureuse. Elle acheta pour 1
fr. 70 de viande chez la dame Lemarinier, bouchère, même rue, donna le
billet-réclame et empocha la différence, soit 98 fr. 30, que les deux
voleuses dépensèrent en bombance et en achats divers. On n'aurait
peut-être pas découvert les coupables, si la fille Thomasse n'avait pas
trop parlé après boire. La femme Clérembault a été condamnée à deux
mois de prison, et la fille Thomasse à quinze jours.
Septembre
1891 -
Mort d’une femme en accouchant.
-
Les ouvriers du sieur
Quesnel, cultivateur à Fontaine-Etoupefour, étaient occupés aux travaux
de la
moisson, lorsque la dame Delarue, 35 ans, demeurant à
Saint-Pierre-la-Vieille, se trouvant indisposée par suite de son état de
grossesse assez avancé, quitta le travail et se rendit dans un pré
voisin de l'habitation pour se reposer. Le soir, ne la voyant pas revenir,
en se mit à sa recherche et on la trouva sans vie, ainsi que l'enfant
dont elle était accouchée, On croit à un avortement.
Septembre
1891 -
Avortement. -
Le
parquet de Caen s'est
rendu, mercredi l'après-midi, à Fontaine-Etoupefour, pour procéder à
une enquête au sujet d'un avortement accompli en pleine campagne sur une
fille du pays.
Février 1892 - Morts accidentelles. - La semaine dernière, à Fontaine-Etoupefour, Émile Lecoq, 30 ans, conduisait un tombereau de fumier. Un des chevaux s'emporta et le renversa sous la roue gauche qui lui passa sur la poitrine. Le fils du sieur Auvray, propriétaire de l'attelage, courut chercher des secours. Lecoq est mort en arrivant à Baron où il demeure. Il laisse une femme et deux enfants. — Dans la nuit de samedi à dimanche, le sieur Eugène Defresne, 46 ans, journalier et cafetier à Cricqueville-en-Auge, s'est noyé dans un fossé en regagnant son domicile. On suppose qu'il aura glissé sur la planche qui traverse le fossé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1892 -
Les voleurs de crins. - Les
cultivateurs des environs
de Bayeux sont dans la consternation. Des malfaiteurs, pour voler du crin,
ont mutilé une série d'animaux. A St-Loup-Hors, on a coupé un
tronçon de la queue d'une vache appartenant au sieur Lucien Delauney. Sur
le même territoire, on a coupé la queue à cinq vaches, au sieur Oscar — A Vaucelles, on a coupé la queue à une jument appartenant au sieur César Adeline. Précédemment, deux juments appartenant au sieur Désiré Gouesmel cultivateur à Sully, avaient eu la queue coupée, et une jument, appartenant au sieur Lucien Drieu, cordonnier, à Magny, avait subi la même mutilation. L'un de ces malfaiteurs, est dit-on, arrêté. — A Fontaine-Etoupefour, on a coupé les crins des queues aux chevaux de plusieurs cultivateurs, M. Bonpaim, propriétaire le plus éprouvé, évalue à 4 000 fr. le préjudice à lui cause, ses chevaux étant préparés pour la remonte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1892 - Un faux sorcier. - Paul Lebreton, 59 ans, cordonnier à Verson, près Caen, se faisait passer pour sorcier. Bien des naïfs le croyaient et avaient recours à sa science diabolique, qu'il faisait bel et bien payer. Entre autres faits, citons les suivants : un jour, la vache d'un cultivateur du pays est prise de la danse de Saint-Guy. On court chercher le sorcier. Il a à peine approché la bête, qu'elle devient douce comme un agneau. L'explication de ce phénomène, c'est que le sorcier avait piqué une épingle dans la queue de la vache, qui redevint paisible lorsqu'elle en fut débarrassée. Dernièrement, un sieur Frilay, demeurant à Fontaine-Etoupefour, desséchait de peur en entendant, la nuit, des coups sourds frappés à la porte de sa chambre. « Ce sont des malins esprits », lui dit Lebreton. Donnez-moi 17 fr. et faites dire deux messes, ça cessera. En effet, a partir du jour où Lebreton empocha les 17 fr, on n'entendit plus de bruit. Mais on s'est tant moqué de Frilay qu'il a fini par porter plainte. Le parquet à poursuivi le soi-disant sorcier et l'a l'ait condamner à un mois de prison pour escroquerie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1893 - Écrasé. - Jeudi, le sieur Lalan, 49 ans, cultivateur à Fontaine-Etoupefour, était venu à Caen chercher un pressoir à cidre. Il repartit l'après-midi et était bientôt de retour chez lui quand, près de Fontaine-Etoupefour, voulant serrer les freins de sa voiture pour descendre la côte, il fit un faux mouvement et tomba. Une des roues lui passa sur le corps, il fut tué sur le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1896 - Incendie. - Mardi, à 8 heures 1/2 du soir, un incendie s'est déclaré à Fontaine-Etoupefour et a consumé quatre meules de grains et paille appartenant à M. Barassin, cultivateur. La cause du sinistre est purement accidentelle. Toute la journée, on avait battu à la machine prés de ces meules. Les pertes s'élèvent à 7 000 francs environ. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - Incendies. – De 40 gerbes d'avoine au sieur Joseph Fanguée, cultivateur à Étoupefour. Le feu a été mis imprudemment par le jeune Ferdinand Hervieu, 10 ans, qui en voulant allumer un bout de cigare, a jeté une allumette, qu'il croyait éteinte, dans la pièce d'avoine. Perte 40 fr. que la mère du jeune Hervieu s'engagea payer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1899 - Découverte de cadavre. - Le cadavre du sieur Camille Aubey, 20 ans, domestique chez le sieur Ozanne, à Fontenay-le-Marmion, a été trouvé dimanche, la face contre terre, à Fontaine-Etoupefour, prés le lavoir de la Mare-Minet. Dans
la poche du pantalon se trouvait un mouchoir maculé de sang, dans lequel
était enveloppée une montre en nickel. Aubey avait bu la veille avec un
autre domestique, du sieur Ozanne et c'est ce dernier, qui venait d'être
congédié, qui a annoncé à son patron la mort de son camarade. La mort
parait être accidentelle, car le cadavre ne portait aucune trace de
violence. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1900 -
Mauvaise mère. -
Une
enquête est ouverte à Fontaine-Etoupefour au sujet des mauvais
traitements infligés par la femme Marthe Marie, 27 ans, a sa fille
Albertine Marie, 6 ans. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Les
bandits de grand chemin.
-
Le
sieur Alexandre Barette, 34 ans, maçon à Fontaine-Etoupefour, revenait,
le soir, de Caen ou il ' travaille. En passant à Verson, vers 7 heures,
il fut assailli par deux individus qui le renversèrent, le frappèrent
violemment et tentèrent de le dévaliser. Mais, à ses
cris, une dame Gouville étant accourue, les voleurs se sauvèrent.
Barette voulût quand même continuer son chemin, mais, à une centaine de
mètres, les malfaiteurs, sortant d'un fossé où ils s'étaient cachés,
le terrassèrent de nouveau. « Tu as touché de l'argent, il nous le
faut », disait l'un des voleur, pendant que son camarade lui serrait la
gorge au point de lui faire perdre connaissance. N'ayant
trouvé sur leur victime qu'un porte-monnaie contenant 1 fr. 30, les
malfaiteurs sont partis, laissant le malheureux Barette inanimé, étendu
dans une mare de sang et complètement défiguré par les coups. C'est
dans cet état que sa femme, venant à sa rencontre, l'a trouvé une
demi-heure après. L'auteur de cette agression, Gustave Morin, journalier
à Baron, a été mis en état d'arrestation.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1901 - Tentative d’assassinat. - La veuve Clémence Vautier, 75 ans, habitée Fontaine-Etoupefour, près Caen, une petite maisonnette située à 200 mètres de la fabrique de meubles de M. Brunet. Pendant la nuit de mercredi à jeudi, un malfaiteur s'est introduit dans la maison de la veuve Vautier en brisant une petite fenêtre. Réveillée en sursaut, la pauvre femme se mit a crier : « Au secours ! » L'assassin se jeta sur elle, lui serra fortement la gorge d'une main pendant que de !'autre il lui comprimait la bouche.
Aujourd'hui,
elle va aussi bien
que possible. L'auteur présumé de ce crime serait
un individu, recherché pour purger une peine
d'emprisonnement auquel il a été condamné par le tribunal
correctionnel à Caen. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre 1901 - Arrestation d’un assassin. - Dans la nuit du 23 mai, un individu pénétrait, en brisant une fenêtre, chez Clémence Vautier, 75 ans, habitant une maison isolée située à Fontaine-Etoupefour, sur la route de Verson, près Caen. Réveillée par le bruit, la veuve Vautier se mit sur son séant et cria, au secours ! L'homme se précipita sur elle et la rejeta sur son lit, la serrant fortement à la gorge d'une main, pendant que de l'autre il lui maintenait les yeux fermés, dans les meubles qu'il fouilla, il ne trouva qu'une pièce de vingt sous. Avant de partir, l'assassin, voyant que sa victime respirait encore, l'avait serrée une seconde fois à la gorge et lui avait couvert la figure avec un oreiller et un traversin. C'est miracle qu'elle n'ait pas été étouffée. L'auteur de cette tentative d'assassinat et de ce vol était soupçonné, c'était le nommé Alfred Ménard, dit Cent-Un, 31 ans, maçon, né à Verson. On l'avait vainement recherché jusqu'à ces derniers jours, quand, à la foire de Condé-sur-Noireau, le commissaire de police, qui avait son signalement le découvrit dans une baraque où il s'était embauché sous un faux nom. En présence des nombreux tatouages dont son corps était recouvert et que n'ignorait pas le magistrat, Ménard fut obligé d'avouer son identité. Il a été transféré à la prison de Caen, il était, en outre, recherché pour purger une peine d'emprisonnement à laquelle le tribunal de Caen l'avait condamné. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1901 - Un qui a de la veine. - Une pauvre vieille, la veuve Vautier, 75 ans, dormait paisiblement dans la chaumière isolée qu'elle habite à Fontaine-Etoupefour, lorsqu'elle fut réveillée par un individu qui la saisit violemment à la gorge d'une main, tandis que, de l'autre, il lui comprimait la bouche et le nez en lui disant : « Tu as de l'argent, dis-moi où il est ». Et comme la malheureuse femme affirmait qu'elle n'en avait pas, il continua à la serrer à la gorge et, de son genou, lui comprima la poitrine. La malheureuse eut l'idée de faire la morte en retenant sa respiration. L’assassin,
voyant qu’elle ne respirait plus, lui couvrit la figure avec un oreiller
et un traversin, puis il prit la fuite après avoir tout visité et
n'emportant que quarante sous trouvés dans la poche de sa victime. On
soupçonna aussitôt Albert Menard, 34 ans, maçon à Verson, qui disparut
du pays et fut arrêté à la foire de Condé où il était employé dans
une baraque. Sa disparition du pays après le crime, certains de ses
propos, son passé déplorable, tout indiquait qu'il était le coupable.
Mais en présence des hésitations de la victime à le reconnaître et de
certains témoignages contradictoires, le jury n'a pas été convaincu et
a acquitté Menard, tres bien défendu par Me Delahaie.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1907 - Arrestation mouvementée. - Le 3 avril, le brigadier Belna et le gendarme Leloup, en tournée, rencontraient la fille Hervieu, âgée de 22 ans, contre laquelle ils étaient chargés d'exécuter une contrainte par corps, délivrée par M. le procureur de la République de Caen, pour l'acquit en nature, d'une condamnation pour coups, par le tribunal correctionnel. Ils la prièrent, ou de payer les 82 fr. 88 centimes, dûs par elle au fisc, ou de les suivre incontinent. Mais ils furent, comme on dit, plus tôt arrivés que bien reçus, et lorsqu'ils voulurent s'assurer de la personne de la fille Hervieu, celle-ci se roula à terre, en criant à l'assassin. De son côté, la femme Hervieu, digne mère de sa fille, intervint, prodiguant aux représentants de la loi les épithètes de vaches, brigands et autres noms d'oiseau. Un rassemblement s'était formé, mais grâce au sang-froid du brigadier Belna, force resta à la loi, et des scènes regrettables purent être évitées. Bien entendu, procès verbal a été dressé contre les deux commères pour rébellion et outrages à des agents de la force publique. (source M. du C.)
Avril 1914 - Les monuments historiques du Calvados. - Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :
Avril 1920 - Un grand malheur. - Il paraît qu'on vient de découvrir sur la commune, de Fontaine-Étoupefour, à la profondeur assez faible de 17 mètres, une couche de minerai qui aurait 17 mètres d'épaisseur. Si c'est exact, cette découverte ne va pas manquer d'amener dans ces parages paisibles tout un monde d'usiniers et d'exploiteurs. On va tout démolir, fouiller, ravager. Et
là aussi, devant l'ignoble et stérile machinisme, l'agriculture
nourricière va devoir reculer. Ce n'est pas pour nous, hélas ! du pain
sur la planche mais des briques dans le garde-manger. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Un satyre. -
Un sieur Catherine, journalier à Fontaine-Etoupefour, canton
d'Évrecy, a été, sur mandat d'amener de M le Juge d'instruction,
arrêté sur l'inculpation d'attentat à la pudeur. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Un
plaignant condamné.
- Le
mineur Alphonse
Quentin, 31
ans, demeurant
à Fontaine-Etoupefour,
à la tête
près du
bonnet. Le Tribunal le condamne à 3 mois de prison et acquitte les frères Gouville qui étaient en état de légitime défense.
Août 1936 - Un odieux individu. - Les gendarmes d'Évrecy ont arrêté, pour tentative de viol, sur la personne d'une fillette de 14 ans, Mathilde Le B…….., de Fontaine-Etoupefour, qu'il avait rencontrée alors qu'elle venait de faire des commissions, le nommé Antoine Lechasles, 25 ans. journalier à Verson. Seule, l'arrivée de passants empêcha Lechasles d'accomplir son forfait. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1936 - Un chauffeur de camion se tue. - Ce matin, un camion automobile, piloté par M. André Durand, 28 ans, demeurant à Cormelles-le-Royal, au service de M. Guerrier, marchand de charbons à Caen. suivait le chemin de grande communication n° 8. Soudain, à la suite d'une circonstance encore mal établie, la voiture quitta la route et alla s'arrêter contre un arbre après en avoir frôlé un autre. M. Durand, qui s'était penché hors de sa cabine, heurta de la tête au passage. M.
Durand qui, dans l'accident s'était fracturé le crâne, a succombé. La
victime était employée depuis trois ans chez M. Guerrier auquel elle
donnait entière satisfaction.
(Source :
Juillet 1939 - Des cambrioleurs opèrent. - Dans la nuit, des cambrioleurs se sont introduits au domicile de Mme veuve Aubray, demeurant à Fontaine-Étoupefour. Après avoir essayé de pénétrer par le toit, où une quinzaine de tuiles ont été enlevées, ils ont réussi à ouvrir la porte d’entrée en démolissant la serrure par des pesées. Les armoires et les buffets de l'appartement ont été visités et deux coffrets contenant de l'argent ont disparu. Les voleurs ont emporté aussi un sac à provisions, une lampe et deux lapins pris dans le clapier. Les
gendarmes d'Évrecy sont sur une piste. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1942 -
Pour Les prisonniers. -
A Fontaine-Etoupefour, le Comité de Secours aux Prisonniers,
organise pour le dimanche 16 août, une grande vente aux enchères au profit
des prisonniers. A
cette vente, le Comité pense que ses amis de la ville et des environs
trouveront le moyen de se ravitailler grâce aux nombreuses denrées qui y
seront mises en vente, notamment : poules, lapins, oies, canards,
agneaux, etc....... Les visiteurs n'auront certainement rien à regretter.
Janvier 1943 - Vols de bestiaux. - Rencontrant une vache à Mlle Bazin, cultivatrice à Fontaine-Etoupefour, échappée d'un herbage, quatre ouvriers, Julien Fauconnier et Guillaume Waldhuin, d'Éterville, Victor Wersunsek, de Carpiquet, et René Savary, a Fontaine-Etoupefour, s'emparèrent de la bête et l'abattirent. Mais les gendarmes eurent vent de l'affaire et arrêtèrent les voleurs.. Mlle Bazin subit une perte de 10 000 fr. (Bonhomme Normand)
Mai
1944 -
Vol de linge.
-
Mme veuve
Quesnel,
58 ans,
rentière,
avait constaté
que deux
de ses
armoires
avaient
été ouvertes
et que
des draps,
des nappes,
des serviettes
et des
chemises
avaient
disparu.
Son préjudice
s'élevait
à 5.000
francs.
Une enquête
fut faite
par les
gendarmes
d'Évrecy
et la
voleuse
présumée
a été
interrogée.
Elle a
nié. Cependant
elle a
été trouvée
en possession
de la
nappe et
des serviettes
de Mme
Quesnel.
Mars
1945 -
Les engins de guerre
abandonnées font de nouvelles victimes.
- M.
Louis Marie, 16 ans, journalier à Fontaine-Etoupefour, avait commis l’imprudence
de déposer des obus dans une vacherie en cours de chargement.
Ceux-ci explosèrent peu après. Les jambes sectionnées, le malheureux
jeune homme a succombé à sa terrible blessure.
Avril 1946 - Tué par l’explosion d’une fusée. - M. Georges Castel, 44 ans, chiffonnier, à Fontaine-Etoupefour, père de huit enfants, récupérait le cuivre de munitions abandonnées par les armées alliées. Ayant ramassé une fusée, il commit l’imprudence de vouloir enlever sa capsule de protection et provoqua ainsi l’explosion de l’engin. Grièvement blessé, M. Castel fut transporté à l’hôpital de Caen ou il est décèdé. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin 1946 - Une fête religieuse à Fontaine-Etoupefour. - Sous la présidence de Mgr Picaud, une foule nombreuse a assisté aux cérémonies organisées à l’occasion de la bénédiction de trois nouvelles cloches. L’Evêque du diocèse qui était accompagné de Mgr Adam, fut reçu à son arrivée par M. Cagnard, maire, et le Conseil municipal. Au cours de la grand’messe, célébrée par R.P. Brunnin, M. le curé de Verson, desservant, remercia Mgr Picaud. A l’issue des vêpres, après que M. le chanoine, Lénauld eut rappelé le rôle de l’église dans la vie chrétienne, eut lieu le baptême des nouvelles nées. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre 1946 - Le ruban rouge. - MM. Dagorn, cultivateur à Fontaine-Etoupefour, président du Comité départemental des céréales, et Philippe Henri, agriculteur, maire de Cagny, ont été nommés chevaliers de la Légion d’honneur. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération. Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter
leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division. Arrondissement
de Caen
Canton d'Évrecy. - Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai 1949 - Sept Croix de Guerre. - Avec le cérémonial traditionnel, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, a remis dimanche la Croix de Guerre aux communes de Neuilly-le-Malherbe, Bougy, Verson, Fontaine-Etoupefour, Baron et Tourville-sur-Odon. A Verson, le représentant du Préfet qui était accompagné du docteur Gosselin, conseiller général du canton d'Évrecy, remit la Médaille d'Honneur Départementale à M. Dubosq, ancien maire et inaugura la rue du Général- Leclerc. (Source : Le Bonhomme Libre) |
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FONTAINE-ÉTOUPEFOUR , par Verson (Calvados) Le Donjon de l'Ancien Château Féodal |
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