1er Mai 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
MALLOUÉ

Canton du Bény-Bocage

Les habitants de la commune sont des Mallouins et Mallouines


Décembre 1861   -   Un peu de statistique à propos du dernier recensement.   -   Nous avons fait connaître déjà le résultat sommaire du recensement auquel, cette année, il a été procédé dans notre ville. Le tableau de la population du département, que nous avons sous les yeux, nous permet de communiquer aux lecteurs de l'Ordre et la Liberté les renseignements suivants, qu'on lira peut-être avec intérêt :

Le département du Calvados, qui compte 6 arrondissements et 37 cantons, comprend 767 communes, divisées de la manière suivante, sous le rapport de la population : au-dessous de 100 habitants, 12 ; de 100 à 200 h., 100 ; de 201 à 300 h., 164 ; de 301 à 400 h., 131 ; de 401 à 500 h., 90 ; de 501 à 1 000 h., 198 ; de 1 001 à 1 500 h., 42 ; de 1 501 à 2 000 h., 12 ; de 2 001 à 3 000 h., 6 ; de 3 001 à 4 000 h., 4 ; (il n'existe pas de communes de 4 001 à 5 000 h.); de 5 001 à 10 000 h., 6 ; de 10 001 à 20 000 h., 1 ; enfin de 20 001 habitants et au dessus, 1.

La commune de Malloué, dans le canton de Bény-Bocage, est celle du département qui à la population la plus faible, elle ne compte que 75 habitants.

Les dix-huit communes dont le dénombrement est le plus élevé sont, en suivant l'ordre progressif : Aunay, 2 005 h. ; Douvres, 2 131 h. ; Isigny, 2 305 h. ; Saint-Désir, 2 347 h. ; Littry, 2 351 h. ; Saint-Germain-de-Tallevende, 2 940 h. ; Vassy, 3 080 h. ; Pont-l'Evêque, 3 114 h. ; Saint-Jacques, 3 234 h. ; Orbec, 3 266 h. ; Trouville, 5 200 h. ; Vire, 7 036 h. ; Condé-sur-Noireau, 7 234 h. ; Falaise, 8 561 h. ; Bayeux, 9 483 h. ; Honfleur, 9 553 h. ; Lisieux, 13 121 h. , et Caen, 43 740 h.

Parmi les cantons, neuf n'atteignent pas le chiffre de 10 000 habitants. Ce sont : Cambremer, 6 997 h. ; Saint-Pierre-sur-Dives, 7 790 h. ; Mézidon, 8 172 h. ; Livarot, 8 474 h. ; Morteaux-Coulibœuf, 8 522 h. ; Blangy, 8 666 h. ; Dozulé, 8 761 h. ; Falaise (Sud), 8 906 h. ; Bourguébus, 9 019 h.

Vingt-un ont une population de 10 000 à 15 000 habitants : Villers-Bocage, 10 631 h. ; Caumont, 11 062 h. ; Ryes, 11 310 h. ; Trévières, 11 666 h. ; Aunay, 11 875 h. ; Vassy, 12 092 h. ; Évrecy, 12 145 h. ; Orbec, 12 293 h. ; Bény-Bocage, 12 674 h. ; Troarn, 12 834 h. ; Creully, 12 880 h. ; Falaise (Nord), 13 394 h. ; Tilly-sur-Seulles, 13 455 h. ; Bretteville-sur-Laize, 13 724 h. ; Thury-Harcourt, 13 734 h. ; Condé-sur-Noireau, 14 174 h. ; Lisieux, (1re  section), 14 368 h. ; Bayeux, 14 531 h. ; Saint-Sever, 14 585 h. ; Douvres, 14 892 h. ; Isigny, 14 947 h.

Cinq cantons présentent une population qui varie de 15 000 à 18 000 environ : Balleroy, 15,571 h. ; Pont-l'Evêque, 15 755 h. ; Honfleur, 16 423 h. ; Lisieux (2e section), 17 044 h., et Vire, 17 710 h.

Enfin les deux cantons de Caen offrent les chiffres suivants : canton ouest, 22,343 h. ; canton est, 28 225.

Le total général de la population pour le département est de 480 992. Il est réparti ainsi qu'il suit dans les six arrondissements: Pont-l'Evêque, 56 701 h. ; Falaise, 58 026 h. ; Lisieux, 67 667 h. ; Bayeux, 79 064 h. ; Vire, 83 110 h., et Caen, 136 424 h.

D'après le dénombrement fait en 1856, deux arrondissements présentent une différence en moins : Falaise, de 690 individus, et Vire, de 1 189. La population des quatre autres arrondissements s'est accrue ainsi : Bayeux, 329 h. ; Lisieux, 957 h. ; Caen, 1 369 h. ; Pont-l'Evêque, 1 839 h. Le total de la différence en plus, pour le département, est donc de 2 595 individus.

Du rapprochement de ces chiffres, on voit que, si le Calvados était livré à ses propres ressources, et en admettant même le mariage de tous les garçons indigènes, 4 071 filles seraient encore nécessairement condamnées au célibat. On voit également que la femme semble supporter plus stoïquement les douleurs du veuvage, puisque le nombre des veuves dépasse de 18 888 celui des veufs.

L'arrondissement qui a le plus de veuves à consoler est Caen, qui en compte 8 802 ; vient ensuite Bayeux, 5 185 ; puis Vire, 5 138, et Lisieux, 4 493. Falaise et Pont-l'Evêque sont ceux qui en ont le moins.

Après Caen, c'est dans l'arrondissement de Vire où l'on trouve le plus de veufs, 2 074. viennent ensuite ceux de Lisieux, 1 896 ; de Bayeux, 1 890 ; de Falaise, 1 574, et Pont-l'Evêque, 1 406. Seule, la ville de Caen compte 1 000 veufs et 2 651 veuves.

Il nous reste maintenant à faire connaître le dénombrement de la population caennaise, par professions. Ce sera l'objet d'un prochain article. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juin 1890  -  Chenilles, criquets et grenouilles.  -  Dans notre région, les chenilles ont dévasté une grande partie des pommiers. — En Algérie, les criquets ont fait leur réapparition. Les dégâts sont considérables. — A Yvetot (Seine-Inférieure), une pluie de grenouilles s'est abattue sur une partis de la ville. C'est par milliers que l'on comptait ces batraciens sur les chemins.

 

Septembre 1896  -  Enfant noyé.   -   Le jeune Albert Marie, 2 ans, qui était depuis un an chez ses grands-parents, les époux Harivel, meuniers à Malloué, profitant du moment où son grand-père berçait sa jeune sœur âgée de 5 mois, sortit de la maison et alla au bord de la rivière pour s'amuser. Il y est tombé et s'est noyé. Ses père et mère habitent St-Martin-Don, arrondissement de Vire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Mort subite et accidentelle.   -   M. Adolphe Julienne, 76 ans, au Bény-Bocage, s'était rendu à Mallouet, en compagnie de M. Voisin, cultivateur, pour ramasser des pommes de terre sur une ferme qu'il quittait. Le chargement fait, M. Julienne est monté sur le haut de la voiture. En sortant des champs, la voiture a versé. Le vieillard est tombé sur la tête. Il s'est fracturé le crâne et a expiré aussitôt. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Le temps qu’il fait.   -   Après une superbe période de soleil et de sécheresse à laquelle nous ne faisions pas plus attention que si elle nous était due, le froid, la neige, le brouillard et la pluie ont sévi avec intensité. Il a gelé assez dur déjà et les arbres ont été, en quelques jours, complètement dépouillés.

C'est Novembre, le triste, que suivra sans doute Décembre, le rigoureux... Mais courage ! dans six semaines les jours augmenteront. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Por dire qu’y a des pommes.   -   Bien malin celui qui pourrait classer exactement, la récolte des pommes de cette année.

On la croit moyenne chez nous, assez faible dans la Manche, indécise dans l'Eure et la Seine-Inférieure, abondante en Ille-et-Vilaine et très abondante dans le Morbihan.

Comme on le voit, ce sont les «Bertons » les plus favorisés. Quant aux prix, ils suivent les récoltes. 70 fr. dans le Bessin, presque le double dans le Pays-d'Auge, 110 à 115 fr. dans la Manche.

Presque partout les poires sont abondantes et relativement pas chères. En définitive, l'année peut-être considérée moyenne et comme disait, Mait'Jacques de Berteville : « J'en r'bairons co du gros baire ! » (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923   -   Le feu.   -   L'imprudence de Ferdinand Barnier domestique qui, en allumant une cigarette a jeté son allumette enflammée dans des taillis, a provoqué un incendie. M. Tanquerel, meunier, à Malloué, canton du Bény-Bocage, a éprouvé un préjudice de 1 000 fr.

— Un bâtiment à usage de grange et contenant des fourrages et du matériel agricole à M. Harel à St-Martin-de-Sallen, canton d'Evrecy a été la proie des flammes. Pertes: 22 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1925  -  La mort suspecte d'un cultivateur de Malloué.  -  Le 17 juillet dernier, une discussion s'éleva entre un cultivateur de Malloué, nommé Poupion, et son voisin, Levallois. Levallois perdant patience se jeta sur Poupion et le roua littéralement de coups.

Le lendemain, Poupion qui semblait ne pas se ressentir de la correction, s'en allait avec sa femme à Pont-Bellenger. Là, il s'enivra au point que sa femme dut le laisser cuver son vin en cours de route. Cependant, quelques heures plus tard, elle s'inquiéta du retard de son mari et partit à sa recherche. Elle le trouva affalé dans un trou de 3 mètres de fond.

Aujourd'hui, Poupion est mort. Mais les événements qui ont précédé ce décès et les blessures que portait le défunt ont déterminé le médecin à refuser le permis d'inhumer et la police prévenue a ouvert une enquête.

Poupion est-il mort des suites des coups que lui donna son voisin ? Plus simplement, a-t-il été victime de son ivresse et s'est-il tué en tombant dans le trou sa femme le retrouva ?

C'est ce que le Parquet, descendu sur les lieux et qui a ordonné l'autopsie s'emploie à éclaircir.

 

Février 1926  -  Une affaire de coups.  -  Le 17 juillet dernier, Poupion Alcide, 42 ans, cultivateur à Malboué, se prenait ne querelle avec Levallois constant, âgé de 36 ans, charpentier à Bures. Les deux hommes se colletèrent, roulèrent à terre et Poupion se fit dans la chute une blessure à la tête. L’amie de Levallois, la veuve James, moin de la lutte, prit un caillou et le lança sur Poupion qui fut assez grièvement atteint au coté droit du visage. Le lendemain, 18 juillet, Poupion et son épouse, née Godard Alphonsine, 41 ans, actuellement domestique à la Ferrière-Harang, se trouvant chez une cultivatrice de Pont-bellenger, la dame Michiels, se chicanèrent. Poupion reçut même de son épouse des coups, le soir même, il fallut rentrer à Malloué. L'homme, quelque peu ivre, marchait lentement la femme, plus alerte, eut vite fait de laisser derrière elle son compagnon qui, pris de malaise ou de fatigue, s'assit sur le bord d'un ravin au fond duquel il fut trouvé quelques heures après sans connaissance.

Ramené à son domicile, Poupion y décédait le 2 août d'une hémorragie cérébrale.

Cette affaire qui, en son temps, fit un certain bruit amène devant le tribunal Levallois et les veuves James et Poupion qui sont poursuivis pour coups et blessures, le motif de décès survenu à la suite de coups ayant été écarter par l'instruction.

Levallois est condamné à 100 fr. d'amende les deux femmes à 50 fr. d'amende chacune.

 

Avril 1931  -  Classement des rivières.  -  Les rivières de notre Département sont classées en deux catégories :

1° les cours d'eau où dominent le saumon et la truite.

2° Ceux où domine le poisson blanc.

Les pêcheurs de Vire et de Pontfarcy ont fait justement remarquer qu'une partie de la rivière la Vire, particulièrement peuplée de poisson blanc, devrait être classée dans la 2° catégorie, cette modification devant leur permettre, pendant l'hiver, de pêcher le brochet.

M. l'Inspecteur des eaux et forêts a reconnu le bien fondé de leur demande, et d'un commun accord, le classement en 2e catégorie de la rivière la Vire, est demandé à partir et en  aval de Pont-Bellenger (Pont-Bellenger à Malloué). La Commission propose à M. le Préfet à modifier dans ce sens le classement de la Vire.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de. 1931, à titre de subventions aux communes, pour les travaux à exécuter aux maisons d'école et pour le renouvellement des mobiliers scolaires. Un certain nombre de demandes ont été présentées. La Commission des Travaux publics propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 9.700 fr., conformément aux propositions suivantes faites par M. le Préfet :   Malloué. — Réparations à l'école mixte 300 fr.

 

Juillet 1938   -   Un enfant tombe d’un cerisier et se blesse mortellement.   -  Un garçonnet de 14 ans, le petit Marie, dont les parents sont cultivateurs à Malloué, cueillait des cerises. Il était à une hauteur de 7 mètres et tentait d'attraper une branche, quand, perdant l'équilibre, il est tombé, se brisant les poignets et se fracturant la cuisse gauche.

Le docteur Couppey, appelé d'urgence, a fait transporter aussitôt le petit blessé à l'hôpital de Vire où il est décédé jeudi matin, malgré les soins empressés qu'il y a reçus. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1946  -  Un grave incendie à Malloué.  -  Un sinistre qui aurait été provoqué par des mines dont la bourre aurait sauté sur la toiture en chaume s’est déclaré dans les dépendances d’une ferme exploitée par M. Guillouet. (Source : Le Bonhomme Libre)

MALLOUE (Calvados)  -  L'Église Notre-Dame
MALLOUE (Calvados)  -  L'Église Notre-Dame

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