UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS 1
MESNIL - BENOÎT

Canton de Saint-Sever-Calvados

Les habitants de la commune sont les Benoisiens, Benoisiennes


Mars 1850   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Audience du 5 mars.

 Eudes était batteur en grange, mars il s'appropriait chez les cultivateurs du Mésnil-Benoit pour lesquels il travaillait, de la laine, des effets d'habillement, du blé. En réparation de ces détournements, il subira 3 ans de prison. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Janvier 1870   -   Fait divers.   -  Le 7 janvier, vers dix heures du soir, un incendie dont la cause est inconnue, mais auquel la malveillance paraît étrangère, a éclaté en la commune de Mesnil-Benoist, et a consumé une boulangerie contenant du glui, de la paille et du bois appartenant au sieur Baptiste-Michel Quentin, propriétaire. La perte est évaluée à 300 fr.  

 

Juillet 1920   -   Les désespérés.   -   A Landelles prés St-Sever, M. Frédéric Debon, 48 ans, s'est tranché la gorge, puis est allé se jeter à la rivière, à 300 mètres de chez lui. On ignore les causes de ce suicide. 

— Mme Fallier, 61, ans, cultivatrice à Glanville, canton de Pont-l’Évêque, s'est pendue dans sa cave. Comme, elle s'enivrait fréquemment, On Croit qu'elle s'est suicidée sous l'influence de la boisson. 

— Au Mesnil-Benoist, près Saint-Sever, un jeune homme de 17 ans, Camille Kergal, demeurant avec ses parents à Clinchamps, s'est pendu dans une grange. On ne sait à quoi attribuer ce suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1926  -  Le voleur croyait avoir été malin.  -  Vendredi dernier, vers 13 heures, un chauffeur d'automobile, le nom Gelé Albert, âgé de 24 ans, qui tout récemment avait été congédié par M. Auvray, industriel au Pont-es-Retour, près Vire, chez lequel il était en service depuis quelques mois s'est présenté à la gendarmerie, pour déclarer qu'un individu lui avait robé sa bicyclette dans la salle des Pas-Perdus de la gare de Vire, puis dans la soirée, il venait à nouveau à la gendarmerie, et faisait savoir que sa bicyclette était retrouvée.

Or, cette manœuvre n'avait qu'un but, s'était de déjouer si possible l'enquête que la gendarmerie aurait pu être appelée à faire au sujet d'un vol important commis par Gelé lui-même, dans les circonstances suivantes.

Vendredi matin, la dame Porquet, cultivatrice à Mesnil-Benoît, quittait son habitation, après en avoir fermé toutes les ouvertures, pour se rendre au marché de Vire. Gelé, qui très probablement devait être au courant des habitudes de la fermière, mit à profit son absence pour escalader une fenêtre, après en avoir brisé un carreau. Il pénétra dans la maison, et enfonçait à coups de hache, le panneau d'une armoire se trouvait 7.000 francs en billets de banque, et 50.000 francs en bons de la Défense Nationale. Gelé dédaigna les bons, mais rafla les précieux billets.

C'est alors que muni du magot de la fermière, il pensa pour donner le change, fournir l'alibi que nous avons narré, et la niaise histoire du vol de bicyclette dont il prétendait avoir été la victime. Cependant, dès que le maréchal-des-logis chef Michel commandant la brigade de gendarmerie de St-Sever, eut connaissance du vol, il commença son enquête, enquête qui fut menée avec intelligence et rapidité, ainsi qu'avec beaucoup de discrétion. En moins de 24 heures, Gelé était arrêté, à Mesnil-Benoît, son domicile.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a  donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Mesnil-Benoit. — Mlle Monbanc Émilienne, âgée de 23 ans, appartient à une famille de 7 enfants vivants. Le père, qui a été domestique, exploite actuellement une petite ferme dont le cheptel est peu important. La postulante, à sa sortie de l'école, a été placée comme domestique, elle est restée pendant 10 années chez le même patron. D'excellents renseignements ont été recueillis sur Mlle Monbanc qui a contracté mariage, le 23 septembre dernier, avec M. Geudrin, ouvrier charron.  

 

Janvier 1938  -  Un nouveau circuit de la poste automobile rurale.  -   L'administration des Postes informe les habitants des communes ci-après : Mesnil-Benoît, St-Manvieu-Bocage, Mesnil-Caussois, Mesnil-Clinchamps, Mesnil-Robert, qu'un circuit de poste automobile rurale desservant leur localité sera mis en activité le 16 mars 1938.

Les correspondances destinées à chacune de ces communes, devront, à partir du 15 mars, porter la mention : « par Vire P.A.R. » et non plus « par Saint-Sever » ou « par Landelles » comme actuellement. (source le M. du C)

 

Février 1940  -  Le mouton était-il vendu ?  -  Vers le 20 Janvier, Mme Louvet, née Vaudry Henriette, 19 ans, cultivatrice à Mesnil-Benoit, reçut un coup de téléphone d'une bouchère de Canon, Mme Collet, demandant si elle avait des moutons à vendre.

Nous ne savons si la réponse fut affirmative, en tout cas, le 31 janvier, Mme Louvel vint à Vire, et, comme elle regagnait son domicile, vers 14 h. 30, elle rencontra, sur la route, en face le moulin Choisel, Mme Collet qui revenait de la ferme de Mme Louvel et qui avait mis à profit l'absence de celle-ci pour s’emparer d'un mouton, le tuer, le dépouiller et l’emporter, et proposer à la propriétaire une somme de 136 fr seulement, alors que la bête vivante pesait 80 livres, ce qui lui donnait une valeur de 400 francs environ.
Mme Louvel a déposé une plainte pour vol contre la bouchère de Canon.

 

Mars 1940  -  Acquittée.  -  Mme Renault Paulette, épouse Collet, 34 ans, bouchère à Canon (Calvados), est poursuivie pour vol d'un mouton au préjudice de Mme Louvel Edmond, cultivateur à Mesnil-Benoit. Or, l'enquête a montré que le mouton avait été bel et bien vendu à Mme Collet par Mme Louvel.
En conséquence, aucune intention frauduleuse n'étant relevée contre la bouchère, celle-ci est acquittée.

EN NORMANDIE  -  Les Pommes

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