UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MITTOIS

Canton de  Saint-Pierre-sur-Dives

Les habitants de la commune sont des ...


Juin 1868   -   La sécheresse.    -   Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs voeux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.

L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.

Dans les environs de Bourg-Achard, de l'arrondissement du Havre, les colzas ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des plus belles espérances.

La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.

 

Juin 1868   -   Un incendie.    -   Le 26 de ce mois, un incendie présumé accidentel a consumé environ 160 ares de jeunes bois et de bruyère sur pied, dans le bois de Queverne, situé en la commune de Mittois, appartenant à Mme Veuve Auguste Duchesne, propriétaire à Lisieux.

 

Mai 1871   -  Fait divers.   -   On nous signale un acte de méchanceté ou de basse vengeance qui a été commis à Mittois dans la nuit de samedi à dimanche. Une vache appartenant au sieur Heudey, de cette commune, a été tuée d'un coup de fusil, dans la prairie où celui-ci l'avait placée : sept chevrotines ont été extraites, elles étaient logées dans un des lobes pulmonaires.  

 

Mars 1874   -   Vol.  -   Dimanche, pendant la grand'messe, des voleurs se sont introduits, avec escalade et effraction, dans le domicile de la dame Perrine, à Mittois, canton de St-Pierre-sur-Dives, et ont déroba 500 fr, dans une armoire, dont ils ont forcé la serrure. Les recherches faites jusqu'à présent pour découvrir ces malfaiteurs sont restées infructueuses.  

 

Août 1878   -  Secours.  -  Le Ministre de Instruction publique vient d'accorder les secours ci-après pour construction ou appropriation des bâtiments scolaires, savoir : Mittois, 3 200 Fr. ; Estry, 3 000 fr. ; Rocquancourt, 2 800 fr. ; Les Oubeaux, 2 700 fr. ; Feuguerolles-sur-Seulles, 1 200 fr. ; Fontaine-Etoupefour, 1 200 fr. ; Sannerville, 700 fr. ; Beaumais, 600 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, 530 fr. ; Mondrainville, 400 fr. ; St-Aubin-d'Arquenay, 400 fr.

 

Juin 1895  -  Vol de bestiaux.  -  Jean Heurtevent, 58 ans, et Eléonore Coquerel, 46 ans, journaliers à Manerbe, ont été arrêtés par la gendarmerie pour vol d'une vache au préjudice de M. Gosset, propriétaire à Mesnil-Eudes. 

— Une génisse a été volée à M. Léon Ratte, cultivateur à Familly, l'auteur du vol est inconnu. 

— Nous avons dit qu'une vache da 250 fr. avait été volée à Mme Doucel, propriétaire à Mittois. La voleuse serait la fille de la dame Doucet, une femme Ricard, demeurant à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1899  -  Écrasé.   -  Lundi soir, un domestique du sieur Bisson, cultivateur à Mittois, conduisait une voiture de betteraves quand, par suite d'un faux pas, il est tombé. Une des roues de la lourde voiture lui a broyé la poitrine, la mort a été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Pour ne pas aller en prison.   -   Samedi soir, le sieur Leclerc, charpentier à Mittois, ne fut pas peu surpris en rentrant d'apercevoir dans un réduit attenant à son habitation le corps d'un homme pendu au plancher. Il s'empressa de prévenir le maire. Celui-ci accourut et procéda à une enquête. Il reconnut le nommé Gustave Mènard, âgé de 25 ans, ancien domestique. 

Un écrit trouvé à terre indiquait que Ménard s'était donné volontairement la mort. Il venait d'être l'objet de plusieurs procès-verbaux de la gendarmerie pour escroqueries à St-Pierre-sur-Dives, et se pendait pour échapper à la prison par la corde. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1899  -  Il y en a qui n’ont pas de chance.  -  C'est le cas d'Eugène Delorme, 46 ans, charpentier à Mittois.

Le sieur Denis, charpentier à Boissey, ne trouvant jamais sa femme chez lui, l'envoya se promener tout à fait. Puis un répit le reprit, et il porta contre elle une dénonciation en adultère.

Voilà, pourquoi les gendarmes de St-Pierre-sur-Dives arrivèrent un jour, au petit matin, chez Delorme où ils trouvèrent au lit Mme Denis.

« Chest la première fais, dit Delorme, et co chest malgré mé qu'alle s'est couchie, car tout l'temps elle est d'aveuque Leclerc.

Ce qu'il y a de plus clair, c'est que Leclerc s'en tire les bragues nettes et que Delorme, pour une toute petite fois, en passant, a attrapé 8 jours de prison et sa complice 2 mois,par défaut. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Vols qualifiés. - Jacques Riquier est prévenu de quatorze vols commis avec effraction à Mittois, à Vieux-Pont et à Saint-Georges-en-Auge.

Le prévenu, qui peut à peine se soutenir et répondre, avoue de la tête tous les vols qui lui sont reprochés, sauf un. Il a été condamné à 3 ans de prison. Déf. : Me Capronnier.

— Une nuit de février, la maison que M. Toutain, avocat, possède à Hérouviile-St-Clair fut dévalisée. Les voleurs, ayant vendu les objets volés à Caen, ne tardèrent pas à être découverts. Ce sont : Maria Martin, 19 ans, fille soumise ; Eugène Lesellier, 20 ans ; Paul Vassal, 17 ans, et Clément Poirier, 20 ans, demeurant tous à Caen.

La fille Martin a été condamnée à 3 ans de prison ; ses complices, à 2 ans de prison chacun.

Le jury a écarté les circonstances aggravantes de «  maison habitée » parce que le propriétaire n'y couchait pas régulièrement. C'est spécieux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Les suites de l’ivresse.  -   Le sieur Joseph Lerenac, 34 ans, journalier, qui travaillait dans une ferme à Mittois, près Saint-Pierre-sur-Dives, a été trouvé mort dans une grange où il passait la nuit. Le malheureux, étant rentré, le soir, en état d'ivresse, avait succombé, la nuit, à une congestion. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1901   -   Fraudeurs pincés.  -  Les gendarmes de Saint-Pierre-sur-Dives, en tournée, ont surpris transportant en fraude 25 litres d'eau-de-vie de cidre, dans des vessies cachées dans un sac et deux musettes de soldat, les sieurs Amédée Mellion, 20 ans, et Adolphe Mellion, 29 ans, maçons à Jort.

Interrogés sur la provenance de cette eau-de-vie, ils ont répondu qu'ils l'avaient trouvée, tout comme des champignons dans un herbage à Mittois. Les deux fraudeurs ont été arrêtés.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903  -  Un exemple à suivre.  -  L'exemple que donne la commune de Mittois, n'est pas toujours facile à suivre. Cette commune modèle qui est situé dans le canton de Saint-Pierre-sur-Dives et compte 174 habitants, n'a pas eu un seul décès a enregistrer depuis 30 mois ; le dernier celui d'une rentière de 74 ans, remonte au 25 juillet 1900. On ne peut que souhaiter aux habitants de Mittois de continuer.  

 

Janvier 1903    -   Commune modèle.  -   La commune de Mittois, située près St-Pierre-sur-Dives, compte 174 habitants. Depuis trente mois, elle n'a pas eu un seul décès à enregistrer, le dernier, celui d'une rentière de 74 ans, remonte au vingt-cinq juillet 1900. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  Médailles d'honneur agricoles.  -  Par décret du ministre de l'agriculture en date du 30 janvier 1907, la médaille d'honneur agricole a été conférée aux métayers, métayères, ouvriers, ouvrières agricoles et serviteurs ruraux désignés ci-après :

MM. Bellière, chez M. Dudonnez, à Mittois-en-Auge.

Mlle Thomasse, chez M. Lempérière, à Campeaux.

Mme Labbé, née Lemonnier, chez M. Poisson, aux Moutiers-en-Cinglais.

Thouroude, chez Mme veuve Claveau, aux Moutiers-en-Cinglais.

Queudeville, chez M. Lemaître, à Bretteville-l'Orgueilleuse.

Gargatte, chez Mme veuve Sorel, à Honfleur.

Féron, chez M. Binet, à Robehomme.

Piou, chez M. de Quélen, à Mézidon.

Bunel, chez M. Doudeville, à Bonville. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1909  -  Pandore a du flair.  -  Deux gendarmes en tournée à Mittois, près St-Pierre-sur-Dives, avaient aperçu un individu qui se cachait derrière une haie. Ils marchèrent aussitôt sur lui. L'homme, un nommé Eugène Cauchard, 69 ans, gardien d'herbages, passa alors, sur son pied, deux bouteilles qu'il portait. Mais il fut trahi par l'odeur de l'eau-de-vie répandue et dut avouer qu'il en transportait un litre et demi en fraude. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1915  -  Ce que nous mangerons l’an prochain.  -  C'est en ce moment que va se décider, en grande partie, le sort de la prochaine récolte. La question des semailles est une question vitale, et si, à la rigueur, le premier venu, ou le second, peut ramasser une gerbe et la battre, lorsqu'il s'agit de préparer la terre et de l'ensemencer, c'est une autre affaire. A ce sujet, M. Blaisot, député, a écrit au ministre de l'agriculture, qui lui a répondu. Il résulte de leur correspondance qu'on va essayer d'accorder des permissions de labours et de semailles,  de préférence à des cultivateurs. Espérons qu'on y parviendra. Il parait que, pour la moisson, on envoyait des notaires, des rémouleurs et des professeurs d'académie. Si ça recommençait  pour les semailles, nous serions exposés, l'an prochain, à récolter des choux rouges au lieu de blé chicot et à faire de la galette de Sarrazin avec des navets d'hiver.

 

Novembre 1915  -  Gare aux taureaux !  -  Un territorial, M. Piédagnel, en permission chez M. Moutier, à Mittois, près Saint-Pierre-sur-Dives, a été assez grièvement blessé par un taureau furieux qu'il voulait maîtriser.  

 

Décembre 1916  -  Tragique retour.   -   Mme Chemin, gardienne d'herbages à Mittois, était allée à Saint-Plerre-sur-Dives, faire des commissions. Elle avait laissé seuls à la maison ses deux enfants, une fillette de 11 ans et un petit garçon de 4 ans. A son retour, elle trouva la porte fermée et dut briser un carreau pour pénétrer chez elle. Sur le sol gisait sa fillette  atrocement brûlée. Malgré les soins, la pauvre petite expira peu après. On suppose que l'enfant s'était endormie près du feu qui se communiqua à ses vêtements en pilou, si facilement inflammables. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1930   -  Un incendie.  -   Vendredi, un incendie- a détruit, à Mittois, chez M. Houel, cultivateur, un bâtiment à usage d'étable, de grenier et de remise à voiture.

L'étable, d'une longueur de 20 mètres sur 5 de large, a été entièrement détruite. La remise a été en partie préservée. 3 000 bottes de foin ont été perdues. Un veau a été carbonisé. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Un cheminot attaque une fillette sur la route.   -   Alors qu'elle se rendait à l'école, au début de l'après-midi, une fillette de 11 ans, la petite Marie Villeile, était interpellée sur la route par un cheminot qui soudain se jetait sur elle et tentait de l'entraîner dans un champ. L'enfant parvint à s'échapper alors que son agresseur tentait de lui faire franchir une brèche, et prévint un cultivateur qui rechercha l'individu et l'appréhenda. Il s'agit d'un certain Henri Lebailly, 46 ans, sans profession et sans domicile fixe. Remis entre les mains des gendarmes, il a avoué qu'il avait eu l'intention de violenter la fillette. (Source : Le Moniteur du Calvados)

Juillet 1938   -   Un ouvrier polonais tente de se suicider.   -   L'ouvrier polonais Pronislaw Czapla, 25 ans. employé chez M. Buquet, fromager, s'est grièvement blessé en se tranchant la gorge et le poignet gauche avec son rasoir. Il se trouvait alors sur la plate-forme de la laiterie. Puis après il alla se coucher auprès de la chaudière où il fut découvert par le personnel.

Le docteur Richard, de St-Pierre-sur-Dives, appelé, a prescrit le transport immédiat du blessé à l'hôpital de Caen.

M. Czapla avait reçu la veille la visite de sa belle-sœur, venue lui donner des nouvelles de sa femme en traitement au sanatorium de St-Sever et qui s'étonnait de ne pas recevoir sa visite. Contrarié, le Polonais avait décidé de se donner la mort. Son état est grave, mais on ne désespère pas de le sauver. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1945  -  Bouts de ruban.  -  La Médaille d’honneur agricole a été décernée à M . Joseph Brochard, de Mittois, à M. Marie, dit Paul de Lenault, et à Mme Marie, née Aimée Françoise, de Bréville-en-Auge.

M. l’abbé Marcel Prigent, ecclésiastique, salésien de Dom Bosco, membre du personnel enseignant de l’institut Lemonnier, à Caen, a été nommé Chevalier dans l’Ordre de la Santé Publique. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un incendie a Mittois.   -   Un incendie qui semble avoir été provoqué par une poutre en contact avec une cheminée s'est déclaré dans une dépendance de la ferme de M. Duquet et habitée par M. Alexandre Flandrin, gardien d'herbages. Outre la perte du bâtiment, on déplore la destruction de 15 000 kg de foin, 400 kg de paille et de mobilier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Qui a volé les draps ?   -  Un vol a été commis dans le séchoir de la fromagerie Alexandre Buquet, à Mittois, où 19 draps sur les 34 qui s'y trouvaient ont disparu. La gendarmerie enquête. (Source  : Le Bonhomme Libre)

MITTOIS  (Calvados)  -  Le Vieux Château de (XIIe siècle)

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