15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MOLAY - LITTRY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des  Molystriens et Molystriennes

Janvier 1901   -   Accident.  -   Le sieur Désiré Laroche, 45 ans, cultivateur au Molay, est tombé accidentellement de sa voiture et une des roues lui a passé sur le corps. Son état n'est pas alarmante. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1901   -   Vol d’un cheval.  -   On a volé, la nuit, dans un herbage, un cheval de 150 fr. au sieur Émile Lemière, cultivateur au Molay. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1901   -   Réduction de la durée du service militaire.  -   Il est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Écrasés.  -   Le sieur Eugène Marie, 23 ans, domestique chez son oncle, cultivateur au Molay, a été écrasé par un banneau de fumier qu'il conduisait. Quand on a relevé le malheureux, il respirait encore, le sang sortait par la bouche et les oreilles.

Transporté au domicile de son oncle, il ne tarda pas à expirer. On suppose que le jeune homme, malgré la défense qui lui était souvent faite, aura voulu monter sur l'un des chevaux qui aura fait un écart et l'aura précipité sous les roues du banneau.

— Le sieur Auguste Montaigne, 20 ans, domestique à Condé-sur-Seulles, près Bayeux, qui conduisait une voiture chargée de farine, est tombé, on ne sait comment, sons une des roues qui lui a défoncé la poitrine. Le malheureux a succombé peu après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1901   -   Chute mortelle.  -  Le sieur Germain Le Bœuf, marchand de bois et conseiller municipal à Littry, voulant monter sur une voiture attelée et chargée de fourrage pour la conduire à la gare du Molay, prit comme point d'appui une botte de foin, il l'entraîna avec lui et retomba sur la croupe du cheval, celui-ci, effrayé, partit au galop, ce qui fit tomber par terre le sieur Le Bœuf. Les roues de la voiture lui passèrent sur la poitrine. Il a succombé à ses blessures deux jours après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Souvent femme varie.  -   Il y a quelque temps, le sieur Charles Dauge, 45 ans, marchand de chiffons à Littry, tombait sous les roues de sa voiture. Sa femme le soigna avec attention. Mais, depuis qu'il est rétabli, elle ne peut pas le souffrir, elle le bat et l'envoie coucher à la belle étoile. L'autre soir, comme il ne se retirait pas assez vite, elle lui jeta par la fenêtre une barre de fer qui l'atteignit à la tête. Comme le malheureux perdait le sang en abondance, des voisins le recueillirent. Le lendemain, le malheureux  allait porter plainte .  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Suicides.  -   Le sieur Louis Monroty, 48 ans, marchand d'œufs et de volailles à Littry , au bourg de la Mine, s'est ouvert la gorge avec un rasoir.

Quand sa femme l'a trouvé, baignant dans sa chambre au milieu d'une mare de sang, le malheureux respirait encore. Un docteur fut appelé en toute hâte, mais tous les soins devaient être inutiles, Monroty expirait quelques heures après.

Ce suicide a surpris tout le monde. Cependant, le sieur Monroty était affecté de voir que plusieurs maisons avec lesquelles il faisait des affaires étaient plus que douteuses et que les traites tirées sur ces maisons revenaient impayées ou protestées. C'est probablement là le motif qui a poussé le désespéré à mettre fin à ses jours.

— Le sieur Charles Hardy , 60 ans, journalier à Gonneville-s.-Dives, s'est pendu. On ignore pour quelle cause.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -   Tramway.  -  Le tramway de la Littiy a Isigny est mis en circulation depuis le 4 août. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1901   -   Sus aux écraseurs.  -  MM. Le Comte et Chéron ont fait adopter au conseil général un vœu demandant qu'il soit interdit aux constructeurs de moteurs de leur donner une vitesse supérieure à 30 kilomètres à l'heure et de défendre aux chauffeurs de dépasser une vitesse de 6 kilomètres à l'heure dans les villes et les communes.

Nous ne saurions trop appuyer ce vœu émis au lendemain de la « quinzaine sanglante » que nous venons de traverser et au cours de laquelle il s'est produit dans le Calvados, quinze accidents, dont un mortel, causés par les automobiles lancées à toute vapeur.

— Un grand nombre de conseils généraux ont émis des vœux analogues. Espérons que leur voix, jointe aux cris de douleur poussés par les victimes des écraseurs, sera enfin entendue. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Par la fenêtre.   -   La dame Cantrel, âgée de 22 ans, demeurant à Littry, qui était malade depuis quelque temps, s'est jetée, dans un accès de fièvre chaude, par la fenêtre de son appartement situé au premier étage. Relevée par son mari aux pieds duquel elle était tombée, la pauvre femme a succombé, au bout de deux jours, aux affreuses blessures qu'elle s'était faites dans sa chute. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Un déjeuner qui revient à cher.  -   La dame Deschamps, marchande d'œufs à Littry, près Balleroy, s'était rendue au marché de Torigni.

Après avoir dételé son cheval, elle alla déjeuner au restaurant, laissant dans sa voiture une petite caisse contenant environ 600 fr. Une heure plus, tard, la dame Deschamps revenait en souriant comme une personne qui vient de prendre, un bon déjeuner, sans se douter qu'un hardi voleur, resté inconnu venait de lui prendre son magot. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Qu’est-ce que l’Hydromel ?   -   Cette boisson, qui figure dans l'énumération des boissons hygiéniques récemment dégrevées, n'est autre qu'un vin de miel dont nos ancêtres étaient très friands.

Sa fabrication est facile : on prend 20 kilos de miel pour un hectolitre d'eau et on y ajoute 150 grammes de levain de pain. Mettre le tout dans un fût bien bouché, l'agiter et le laisser fermenter deux à trois mois, en ayant soin de tenir toujours la barrique pleine.

Ce liquide, mis en bouteilles, mousse comme du Champagne et, au bout de six mois, on croirait boire du vin blanc. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Le port de la soutane.   -   La cour de cassation vient de déclarer illégaux les arrêtés municipaux interdisait aux prêtres le port de la soutane en dehors des offices. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Cas de fécondité.  -   Une dame Vaussy, demeurant au Molay-Littry, est accouchée de trois enfants vivants, mais qui sont morts quelques instants après leur naissance. Cette femme était déjà mère de cinq enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Incendiaire par vengeance.  -  En dix-huit mois, le feu s'est déclaré, à Livry, en cinq endroits différents. On crut d'abord à des accidents ou à des imprudences, mais on finit par découvrir  que le feu avait été mis par un petit, Georges Leligeois, 13 ans, ne vivant que de rapines et de mendicité.

Il a avoué avoir mis le feu par vengeance ou rancune, parce qu’on le rudoyait et qu’au lieu de lui faire l’aumône on donnait de préférence à sa sœur.

Ce petit misérable a été envoyé dans une maison de correction jusqu'à sa vingtième année. Défenseur : Me  Martin.   (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Tué par un tramway.  -   Le sieur François Torchy, 76 ans, boulanger au Molay, près Littry, s'en allait, en voiture, porter son pain. Arrivé sur le pont qui passe  sur la ligne du chemin de fer, au moment où le tramway, dont la voie passe sur le milieu du pont, allait s'y engager, son cheval prit peur et vint placer la voiture en travers des rails.

La locomotive heurta violemment le véhicule qui fut renversé et brisé, en même temps que son conducteur était engagé dessous. On s'empressa de dégager le malheureux vieillard qui ne portait aucune blessure apparente. Néanmoins, pendant son transport chez lui, il expira. La mort est due à une commotion cérébrale produite par la chute. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Accident de voiture.  -   Samedi soir, M. Faudemer, notaire à Littry, revenait de Bayeux, quand au passage à niveau, près de Crouay, son cheval s'emballa. Il put sauter à terre avec sa petite fille, mais sa femme resta dans le cabriolet et fut projetée dans un fossé plein d'eau, d'où on la retira aussitôt.

 

Mars 1903   -   Renversé par une vache.  -   Le sieur Raoult, conseiller municipal à Littry, s'en allait vendre une vache amouillante au marché de la Mine, quand celle-ci, devenue subitement furieuse, se précipita sur lui et le renversa, le blessant assez grièvement à la tête.  On l'a relevé sans connaissance. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Morts subites.  -   Le sieur Leclerc, journalier à Fervaques, près Livarot, qui se rendait à son travail, est mort subitement, frappé d'apoplexie.

— Le sieur Joseph Petit, commis voyageur de la maison Renaud, de Paris, de passage à Littry, est mort subitement pendant qu'il faisait ses offres de marchandises chez la dame Canchy, modiste. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Vol de 1 000 francs.   -   Le sieur Paul Vautier, marchand de bonneterie ambulant, à Littry, canton de Balleroy, se trouvait sur le marché de Carantan, lorsque, ayant à quitter son étalage, un instant, il cacha, sous un tas de fichus, son porte-monnaie contenant 1 000 fr. Quand il revint, les 1 000 fr. avaient disparu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Nouveaux acquittements.   -    La cour d'appel de Caen a réformé les jugements du tribunal de Bayeux concernant les écoles libres du Molay, de  Sommervieu, du Tronquay et de Tour.

Les institutrices ont été acquittées ainsi que MM. de Revilliasc, de Parseval, Gustave Villers et de Vaulogé, qui avaient été condamnés comme complices. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Nouvelles plaques.   -    Les cyclistes sont obligés d'être, timbrés et plaqués ; c'est-à-dire que leur outil roulant doit porter un timbre ou un grelot et une plaque de contrôle. Or, les plaques de 1900 cessent d'être valables en 1904. On va leur en délivrer de nouvelles pour jusqu'en décembre 1907, et cela, moyennant finances, bien entendu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -  Le tramway.  -  Par décision préfectorale, un arrêt facultatif est établi sur la ligne de tramway Littry-Balleroy, au village des Écoles.

 

Mars 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -   Pendant la nuit, une vache amouillante, bringe caille, écornée des deux cornes, et valant 450 fr., appartenant au sieur Désiré Jouet, propriétaire à Littry, prés Balleroy, a été volée dans un herbage situé route de Littry, à Cerisy-la-Forèt.

— Une vache, valant 520 fr., prise dans un herbage au sieur César Châtel, à Campigny, près Balleroy, a été retrouvée abandonnée par son voleur, le lendemain, au Tronquay. 

— Un veau, d'une valeur de 150 fr., a été volé, la nuit, au préjudice du sieur Alexandre Orrel, cultivateur à Balleroy. Une enquête est ouverte. 

— Une génisse, valant 350 fr. appartenant au sieur Bigot, propriétaire à Orbec, a été volée, pendant la nuit, dans un herbage où elle se trouvait avec cinq autres bestiaux.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -  M. Leterrier constata que la barrière de l'herbage, fermée au cadenas, avait été dépendue, puis remise debout contre les montants pour empêcher les autres animaux de sortir. L'auteur du vol est inconnu. Une piste a été suivie jusqu'à Saint-Aubin-de-Bonneval (Orne). L'animal volé valait 500 francs.

— La nommée Célesline Guesnier, femme Panel, 51 ans, domestique, sans domicile fixe, a comparu devant le tribunal de  Bayeux sous l'inculpation de vol d'une vache au sieur Jouet, de Cerisy-la-Forêt. Cette vache avait été volée à Littry et la femme Panel prétendait l'avoir prise par erreur, croyant qu'elle appartenait à son frère, qui, disait-elle, lui devait de l'argent et dont elle voulait se payer. Elle s'était, en effet, emparée également de quatre poules appartenant à son frère, le sieur Guesnier.

Le tribunal n'a pas admis ses raisons et l'a condamnée à 8 mois de prison. Le sieur Victor Gouesmel, 51 ans, journalier à Crouay, chez qui la femme Panel avait conduit la vache volée et qui prétendait  en ignorer la provenance, a été condamné à 4 mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Le tonnerre.    -    A Littry, près Balleroy, un coup de tonnerre a effrayé une jeune jument à l'herbage. Elle a sauté dans un chemin creux et s'est blessée si grièvement qu'il a fallu l'abattre. Perte pour le propriétaire, M. Charles Bazile, 1 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Parents, attention !    -   Au Molay, près Balleroy, le jeune Vaussy, 8 ans, dont les parents étaient absents, voulut allumer une vieille lampe à pétrole qui s'enflamma et mit le feu à ses vêtements. 

L'enfant s'enfuit en criant dans la rue et des voisins le secoururent, mais il était si grièvement brûlé qu'on désespère de le sauver. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Accident de bicyclette.    -   Le sieur Richard Hébert, 19 ans, boucher au Molay, près Balleroy, revenait à bicyclette du marché de Bayeux et descendait à grande vitesse la côte de Vicq-Callet, lorsque des outils qu'il portait tombèrent de ses poches dans les roues de sa machine, qu'ils enrayèrent. 

M. Hébert fut projeté sur la route et grièvement blessé. On le releva évanoui et on le transporta chez lui. Son état est assez satisfaisant. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Gare aux ruades.    -   Un employé de l'hôtel du Commerce, à la Mine, le sieur Lemaréchal, était à la gare du Molay-Littry à conduire une voiture de beurre. Le cheval lui  envoya un coup de pied qui lui fractura la jambe. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -  Une vache pas chère.   -  Au marché de la Mine, canton de Balleroy, un nommé Lahaye demandait  d'abord 280 fr. d'une vache qu'il cédait, en fin de compte, pour 140 fr. seulement. 

Le garde-champêtre, présent au marché, ne douta pas que l'animal n'ait été volé pour être cédé à si bon marché et il le fit mettre en fourrière.

Une enquête apprit, en effet, que Lahaye avait pris la vache chez M. Picard, à Vendes. Il a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -  La dentelle.  -   Aux écoles de dentelles déjà ouvertes dans le Calvados que nous avons signalées, nous devons ajouter celle de Littry, où 75 élèves exécutent les articles d'Auvergne, avec le plus grand succès, pour la grande maison de soieries Labbey, rue de la Banque, 16, à Paris. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Patrice Lemoigne, domestique chez le sieur Dupont, marchand de grains à Littry, près Balleroy, conduisait une voiture et marchait près de ses chevaux.

Arrivé au village du Marais, à Littry, il rencontra une voiture au sieur Huet, à Vaubadon, dont l'un des brancards, par suite d'un écart du cheval, vint lui défoncer la poitrine. Le malheureux expira peu après. Lemoigne laisse une veuve et un enfant âgé de 10 mois.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1905  -  Mort de froid.  -   Samedi dernier vers 6 heures du soir, le sieur Jean-Baptiste Gillette, marchand de charbons de bois, quittait le débit de Mlle lebœuf, débitante à Littry, il était en état d'ivresse. Une dame Blaizot, chez laquelle Gillette prenait pension, se rendit chez lui accompagnée de la bonne et de la débitante, pour y soigner son cheval voyant  la porte de sa cuisine fermée, elle pensa que Gillette dormait. Dimanche de la matinée, Mme Blaizot, ne voyant pas venir son pensionnaire comme d'habitude retourna chez lui  mais ne le  rencontra pas.

M. Lillée, maire et son garde-champêtre furent avisés de cette disparition. Ce dernier se mit en campagne et fouilla les endroits ou Gillette aurait put tomber. Ce n'est que mardi midi qu'il  fut retrouvé mort sur la  propriété de Mme Lefrançois de la Rivière. M. le docteur Chabriac, appelé constata que Gillette était mort d'une congestion occasionnée par le froid. 

 

Juin 1906  -  Un musée.  -  Un musée va prochainement être construit à Littry, grâce à la générosité d'un enfant du pays M. Labbey, qui habite actuellement Paris.

Les travaux ont été commencée la semaine dernière sous la direction de MM. Besséche, architecte à Bayeux, et M. Depoux, entrepreneur à Saint-Lô. Le futur musée sera situé dans le  bourg de la Mine.

 

Décembre 1906  -  Suicide. -  Le corps de M. Jacques Lepart, âgé de 58 ans, marchand de bois à Littry, a été trouvé pendu à la poutre d'un grenier de son écurie. On ignore le motif de ce  suicide.

 

Mars 1907  -  Mort suspecte.  -   Marguerite Marie, âgée de 17 ans, était servante à Littry. Ses patrons s'apercevant qu'elle était dans un état intéressant, l'avaient renvoyée. La jeune  fille s'était louée à Saint-Jean-des-Baisants,  mais se trouvant trop souffrante, elle n'a pu prend son service et ses parents la trouvèrent morte lundi matin. Le docteur, ayant constaté que  la mort devait être due à l'absorption de certains breuvages, refusa le permis d'inhumer et fit prévenir la justice. Le parquet se rendit sur les lieux avec le médecin légiste. Il a été  procédé  à l'autopsie de la malheureuse jeune fille et on a conclu au décès par suite d'une péritonite. Les viscères ont été envoyés à Paris. Pour y être examinés.  

 

Mai 1907  -  Cheval emballé.  -  Samedi dernier, M. Laloé, cultivateur à la ferme de Montfréard, revenait du marché de Bayeux quand le cheval de la voiture dans laquelle il se trouvait  prit  peur, fit un écart et sauta dans un herbage qui se trouvait en contre-bas de près de 2 mètres de la route. M. Laloé qui put sauter de la voiture en a été quitte pour la peur. (Source  :  Le Moniteur du Calvados)

Septembre 1908  -  Les méfaits du vent.  -  Mardi soir, par suite de la violence du vent, un wagon qui se trouvait isolé sur une voie de garage, a été poussé sur la voie normale, dans la  direction de la gare  et a failli tamponner la machine d'un train qui y était stationné. Un employé put sauter à temps serrer les freins, mais cet incident peu banal  causa un retard d'une  demi-heure au convoi.

 

Août 1912  -  La terreur de Littry  -  Joseph Ménard, 24 ans, ouvrier peintre, terrorise la région de Littry par ses exploits. L'autre jour, pris de fureur, il assomma à moitié un vieillard, M.  Léon Marie, domestique chez M. Pinel, marchand de poteries. Le blessé se plaint de douleurs internes. Après quoi Ménard s'en alla démolir les vitres de deux débitants qui refusaient de  lui ouvrir.

 

Mai 1913  -  Déraillement   La machine du train 507 de chemin de fer du Calvados, pilotée par le mécanicien Bertin, la culbuté à un kilomètre de la gare du Molay ; elle fut heureusement retenue par le talus, ce qui évita de graves accidents

 

Août 1913  -  Enfant affreusement blessé  -  Le jeune Blaise demeurant chez sa mère, à la ferme de la Patinière, montrait à son cousin le fonctionnement d'un manège à beurre, lorsque  le vent en fit prendre sa blouse dans l'engrenage. En un clin d'œil le malheureux enfant fut happé par la machine qui lui broya les deux cuisses. On espère néanmoins le sauver.

 

Décembre 1914   -   Les méfaits de l’alcool.   -   En conduisant un chargement de lait, un voiturier de la laiterie coopérative du Molay, Aimé Jeanne, a heurté une autre voiture. Les roues de son véhicule ont été brisées et il a été pris sous la charge.

On n'a pu le dégager qu'à grand'peine, il avait la jambe droite fracturée et de nombreuses contusions. Déjà, la veille au soir, Jeanne, étant ivre, avait versé avec son attelage, on l'avait trouvé étendu sur la route, mais, plus chanceux que le lendemain, il s'était tiré sans aucun mal.  (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1915   -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : Georges Levallois, adjudant au 30e de ligne ; Albert Catrin, du Molay ; René Aubert, de Honfleur ; Hélaine, fumiste à  Trévières ; Ernest Bosruel, de St-Martin-des-Besaces ; Fernand Bezières, de la Roque-Baignard, soldat au 153e ; Anthime Bouvet, soldat au 1er colonial, et Louis Maupas, soldat au 205e, tous deux de Roullours ; Charles Pigeon, de Saint-Germain-du-Crioult, soldat au 205e ; Fernand Bouland, de Roucamps ; Alfred Clerbeau, Jules Vendel, Philippeau, Gaston Alexandre, tous  de Falaise ; Gérard Brillet, de Vire, sous-lieutenant de chasseurs à pied. 

 

Mars 1915  -  Les braves.  -  M. Joseph Paulin, employé au service vicinal de Vire, parti comme sergent, a été promu adjudant et décoré de la médaille militaire ; M. Paul Challes, de Littry, adjudant au groupe cycliste à la 1er division de cavalerie, a été décoré de la médaille militaire. 

Ont été cités à l'ordre du jour : Guillaume Leconquérant, de Pont-l'Evêque, soldat au 119e  ; Arnaud Leforestier, de St-Jean-des-Essartiers ; le caporal Théophile Paris, de Condé-sur-Noireau ; Courceaux et Heublanc, soldats au 319e.

 

Avril 1915   -   Morts glorieuses.   -    Sont morts pour la patrie : le soldat Adolphe Brice, de Littry ; Auguste Friley, de Bayeux, soldat au 319e ; Édouard Brunet, rédacteur au « Moniteur du Calvados », caporal au 236e ; René Potrier, lieutenant au 319e ;

Henri Duhaut, de Barneville, caporal au 119e ; Jules Le Roy et Jules Gonnord, de Honfleur ; Jules Butord, de Pont-l’Évêque, soldat aux chasseurs à pied ; Pizault et Albert Lebaron, de Houlgate ; Emile Asselot, de Condé-sur-Noireau, soldat au 161e  de ligne ; Pierre Savary, de Campeaux, soldat au 5e ; le lieutenant Baude, instituteur-adjoint, à Grandcamp ;  Couvrechef, instituteur-adjoint, à Caen ; Gallois, professeur à l'École primaire supérieure de Caen ; Jean Lécuyer, de Port-en-Bessin, chauffeur à bord du « Bouvet ». (Bonhomme Normand)

 

Mai 1915  -  Les Saints de Glace.  -  Connaissez vous Mamert, Pancrace et Servais ? Ce sont trois particuliers morts en odeur de sainteté et dont on commémore la fête les  12, 13 et 14  mai. On ne sait trop pourquoi ces vénérables personnages ont accoutumé de jeter un froid dans le calendrier et d'y signaler leur passage annuel par une recrudescence de gelées  dangereuse pour les arbres à fruit. Servais,  Pancrace et Mamert n'ont pas failli à leur mission, cette année non plus, et si nous en parlons après coup, c’est qu'ils ont trouvé des  imitateurs  dans leurs camarades des jours suivants. Il a blanc gelé un peu partout, mais il ne semble pas jusqu'ici que les arbres aient beaucoup souffert et la floraison se poursuit  dans   d'excellentes conditions.

 

Mai 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : MM. Edmond Dan, soldat au 39' de ligne, Georges Roze, caporal au 25e de ligne, tous deux Littry.

 

Juin 1916  -  Un triste chef de famille.  -  Avant d'être mobilisé, Louis Desvages, 46 ans, de Littry, travaillait peu, se soûlait et battait sa femme. Comme il était père de neuf enfants, on le renvoya dans ses foyers, Desvages. s'empressa de reprendre ses habitudes d'avant-guerre.  L'autorité militaire, en ayant eu connaissance, l'a fait arrêter pour être mis à la disposition  du rapporteur du Conseil de guerre.

 

Juin 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Il a plu le jour de Saint-Médard, grand pleurard, mais, Il n'est rien tombé le jour de Saint-Barnabé, pour la bonne raison que ce saint a été, cette année, rayé de la plupart des calendriers, on ne sait trop pourquoi. Les savants expliquent que les périodes de mauvais temps actuelles sont dues aux immenses champs et montagnes de glaces  détachés, brusquement du pôle par les chaleurs anormales d'il y a quelques semaines. Le Gulf-Stream a entraîné ces glaces jusque dans les mers tempérées. L'activité calorique du soleil, particulièrement intense cette année, a causé ces ruptures, et les glaces, au lieu de fondre la-haut, ont fondu sur nous. Cela revient à dire que, s'il fait si froid, c'est parce que le soleil  chauffe trop. Qu'il se calme donc un peu pour qu'où sue !  

 

 Septembre 1916  -  Nos richesses souterraines.  -  L'État a promis de faire reprendre les sondages à Littry, pour retrouver les filons carbonifères. Puissent ces recherches être sérieusement menées et donner d'heureux résultats. N'est il pas navrant que nous ayons à payer le charbon  si cher et a le faire venir de si loin alors que nous dormons dessus. Des Virois, MM. Ferry Méal et le Dr Aupois ont fait reprendre des fouilles à Pirou (Manche), dans 1a ferme de M. Mauger. Une société allemande avait trouvé là du minerai de fer à 40 % et, à la suite d'un procès, les travaux  avaient été interrompus. Les recherches nouvelles ont mis à  jour du minerai beaucoup plus riche.

 

Janvier 1917  -  Quand le père est parti !  -  En rentrant de sa journée, le soir, la veuve Firmin, du Molay, trouva à sa porte les deux enfants de son fils Arthur, actuellement mobilisé. Les pauvres petits, 7 et 5 ans, étaient déguenillés,  sales et pieds nus. Ils avalent été envoyés ainsi à leur grand'mère par leur mère, qui ne voulait plus s'occuper d'eux. La veuve Firmin a  recueilli les deux petits abandonnés, mais  elle a porté plainte contre sa belle-fille, qui, depuis le départ de son mari, en août 1914, vit avec un Belge dont elle a eu un enfant.

 

Février 1917  -  Une femme brûlée vive.  -  Une octogénaire, la dame Veuve François Guillon, 81 ans, propriétaire à Littry, s'était endormie près de sa chaufferie. Le feu se communiqua à  ses vêtements et on retrouva la malheureuse femme complètement carbonisée dans sa cuisine.  

 

Mai 1917  -  Enfin !  -  Le ministre des Travaux publics vient d'aviser M. Chéron que des prospections vont être commencées dans le bassin houiller de Littry. Deux sondages seront tentés  d'abord à Saint-Martin-de-Blagny. Ensuite les établissements Schneider sont autorisés à en faire aussi a l'ouest de Littry même et au Plessis (Manche). Attendons donc, patiemment en faisant bouillir notre pot-au-feu à  la  flamme de l'Espérance.

 

Juillet 1917  -  Louerie de domestiques.  -  Littry. La louerie de domestiques qui se tient tous les ans, au bourg des Mines, aura lieu, cette année, le jeudi 12 juillet et ouvrira à 9 heures  du matin (heure nouvelle).

 

Juillet 1917  -  Trop parler nuit.  -  L'autre jour, un individu pérorait au restaurant Pépin, à Littry, et se répandait en amères critiques contre l'autorité, la police et autres choses. Les  gendarmes survinrent et lui demandèrent ses papiers. L'Individu refusa de les montrer et même bouscula les agents de l'autorité. Ce ne fut pas long, le personnage, un nommé Alfred de Guyenro, 41 ans, habitant Litteau, fut arrêté et prestement emboîté.

 

Juillet 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Après quelques jours d'un froid bien anormal en cette saison, la température s'est élevée à nouveau. Cette hausse subite a causé des orages  violents et de grands abats-d’eau. Un peu partout des bestiaux ont été foudroyés dans les champs. Les rivières sont en pleine crue, on se croirait à l'automne, et la fenaison va devenir.

 

Mai  1919  -  Installation du téléphone dans les gendarmeries.   -    L'installation du téléphone dans les brigades de gendarmerie est adopté.

Tous pouvoirs sont donnés à M. le Préfet pour signer les contrats d'abonnement, accepter les offres de participation des communes et accélérer l'achèvement complet des travaux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Accident.   -   Le 17 mai, la femme Jeanne, domestique à Russy, et son mari, se trouvaient dans le train venant de Cherbourg munis de billets à destination de Bayeux.

À la gare du Molay-Littry, le mari descendit sur la voie pair. Les couloirs étant encombrés, sa femme ne put le suivre, elle ouvrit la portiers à contre-voie au moment ou la machine du train  505 arrivait à la hauteur de la voiture. La portière fût brisés et Madame Jeanne tomba sur la vole.

Le docteur Verney, de Llttry, appelé en toute hâte, releva des fractures à l'avant[1]bras droit et compliquées à la jambe droite et la cuisse gauche, et des lésions probables et non localisées du bassin.

Madame Jeanne a été transportés à l’hospice de Bayeux.

 

Juin 1920  -  Mort de M. Dillée.  —  Mardi matin, M. Dillée s'apprêtait à partir pour Caen par le train de 9 heures, lorsqu'il s'affaissa frappé de mort subite.

Le défunt était maire de Littry, juge au tribunal de commerce de Bayeux, président de la  société des sapeurs-pompiers et de la Philharmonique. C'était un homme droit, intègre, qui jouissait de la considération générale de ses administrés.

 

Juillet 1920   -   Macabres repêchages.   -  On a retiré de la rivière la Tortonne, à Littry, le cadavre de M. Édouard Lebœuf, 42 ans. coiffeur à Littry. On croit à un suicide.  

   On a repêché dans la rivière la Drôme à Landelles, le cadavre de M. Frédéric Debon, propriétaire, 43 ans. Avant de se jeter à l'eau, le désespéré s'était  lui-même ouvert la gorge avec un couteau, qu'il avait encore eu la force de mettre dans sa poche. Il était marié et père de dix enfants. On a attribué sa fatale détermination à une crise aiguë de neurasthénie. 

   On a découvert dans le marais, à St-Germain-du-Pert, canton d'Isigny, le cadavre, en état de décomposition avancée, d'une femme paraissant âgée d'une soixantaine d'années. On n'a pu établir son identité.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1921  -  Poivrots irascibles.   -   Mme Berthe Ozanne, 55 ans, ménagère chez M. Costey, cultivateur à Mandeville, canton de Trévières, se disposait à atteler une jument à la barrique à eau, lorsque le grand valet, René Élisabeth, qui était ivre, s'opposa à son départ et la frappa d'un violent coup de poing en pleine figure et d'un coup de pied dans le ventre. Elizabeth à ensuite pris la fuite.

— Le garde-champêtre de Littry, canton de Balleroy, avait enfermé au violon, en état d'ivresse, le sieur Lebedel, journalier. Remis en liberté, le lendemain matin, celui-ci s'arma d'une perche et brisa les carreaux de cinq réverbères.

Les gendarmes prévenus, arrivèrent Lebedel, qui se disposait, à renouveler ses exploits sur d'autres lanternes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Mortel accident de voiture.   -   M. Vallet, 41 ans, entrepreneur de transports à Hérouville-St-Clair, conduisait un camion à vapeur, chargé de sable, destiné à l'entreprise Chouard, au Molay-Liltry. Un peu avant d'arriver au chantier, M. Vallet aperçut une voiture attelée d'un cheval et conduite par une femme, venir dans sa direction. Le cheval ayant pris peur M. Vallet arrêta son camion et descendit pour le maîtriser, et le faire passer. L'animal fit un brusque écart et projeta M. Valet contre le camion, lui brisant plusieurs côtes et lui écrasant le thorax.

Transporté dans un hôtel voisin le pauvre homme est mort en y arrivant. Il laisse une veuve et plusieurs enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Le danger des armes.    -    En voulant abattre un corbeau, qui lui enlevait ses petits poussins, M. Félix Lefèvre, journalier à Littry, s'est armé d'un fusil, qui a éclaté au moment où le coup partait. Il a été blessé grièvement à la main. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Suites mortelles d’accident.    -    M. Ferdinand Leroy, cultivateur à Littry, dont nous avons relaté l'accident de voiture, au retour d'une réunion de famille, à Arganchy, a succombé aux suites de ses blessures. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  A la mémoire d’un brave.  -  Le sergent Lucien Lhermitte, du 36e régiment d'infanterie, vient d'être décoré à  titre posthume de la médaille militaire avec la citation que  voici    :  « Lhermitte Lucien-Eugène, mort glorieusement pour la France, le 28 mai 1916 en entraînant brillamment ses hommes à l'assaut du fort de Douaumont (Croix de guerre avec  étoile d'argent » 

 

Août 1922   -   Les satyres.   -   Une plainte a été déposée par un père de famille de Littry, canton de BalIeroy, contre un cultivateur de la région, qu'il accuse d'avoir violé sa fillette, de 14 ans.

Georges Caillot, 20 ans, domestique à Quetteville, canton de Honfleur, a été arrêté pour excitation de mineures à la débauche et violences sur une fillette de 13 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Chute mortelle.   -   Voulant se rendre compte de l'état de la cheminée de sa maison, M. Maurice Ledent, charcutier à Littry, avait profité de l'échafaudage d'une maison voisine pour monter sur le toit. Il avait saisi la barre de fer servant à atteindre au faite de la cheminée, mais cette barre s'est rompue. Le malheureux est tombé à la renverse et s'est écrasé sur le sol.

Relevé avec une fracture du crâne, il est mort dans la nuit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Entre père et fils.   -   Marcel Lebedel, 18 ans, domestique à Littry, est accusé de coups à un ascendant, Lebedel père, qui est divorcé de sa femme, venait au domicile de celle-ci pour réclamer des planches qui lui appartenaient. Lebedel fils, qui se trouvait à la fenêtre, défendit à son père d'approcher. Ne voulant pas obéir aux injonctions d'un gamin, Lebedel père avança de nouveau.

Son fils prit un fusil et le déchargea par deux fois sur son père qui fut blessé au visage, au point de perdre un oeil.

L'accusé a une assez mauvaise réputation et il allait être condamné lorsque son père a imploré la clémence des juges. Le ministère public a abandonné l'accusation et Lobedel fils a été acquitté.  — Défenseur Me  Dodeman, du barreau de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Novembre 1922   -  Arguments frappants.   -   M. Borel, facteur des postes, mutilé de guerre, faisant sa tournée à Littry, suivait à bicyclette, la route de Balleroy à La Mine. Rencontrant un troupeau de bestiaux qui encombrait la route, le facteur fit une observation, aux deux conducteurs. L'un d’eux Jean Lemonnier, 30 ans, domestique au Breuil, se fâcha. Il frappa à coups de manche de fouet M. Borel, qui fut renversé à terre et sema ses lettres, sur la route .Le facteur a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1923   -  Retour de bal.   -   Mlle Prudence Fay, 24 ans, employée à la laiterie Gervais, au Molay, revenait à bicyclette, chez ses parents, à Saon, canton de Trévières, après avoir passé une partie de la soirée au bal. En arrivant sous le pont du Molay, Mlle Fay a été arrêtée par un individu qui lui a proposé de l'accompagner. Comme la jeune fille refusait, l'homme s'est jeté sur elle et l'a renversée à terre, essayant de la violenter. Une lutte s'est engagée, mais l'arrivée d'une voiture a fait s'enfuir le satyre.

Mlle Fay a porté plainte et on a vite découvert le coupable, Roger Noël, 20 ans, ouvrier maréchal au Molay, qui a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)


Décembre 1923  -  Un bébé meurt faute de soins.  -  Une descente du Parquet de Bayeux a eu lieu au domicile des époux André Alexandre, village des Petits-Carreaux, à la suite du décès de leur petite fille, Jeanne Alexandre,  âgée de 2 mois. Le permis d'inhumer avait été refusé. L’autopsie pratiquée par M. le docteur Quesnel a conclu au décès de l’enfant  par  manque de soins, la faute incombe principalement à la mère, née Angèle Hébert.

 

Janvier 1924  -  Conseil municipal.  -  Dans sa dernière séance, le Conseil municipal a approu la concession définitive de la distribution de l'énergie électrique dans la commune de Littry à la Société d'Électricité de Caen.  

 

Janvier 1924   -  Injures et menaces.  -   M. Auguste Confiant, 31 ans, maréchal-ferrant à Littry, a porté plainte, pour injures et menaces, contre son voisin. Léon Legendre, 42 ans, vannier au même lieu. (Source : Ouest-éclair)

 

Février 1924  -  Vache mutilé.  -  Des malfaiteurs inconnue ont coupé, cinq trayons à vache au pacage, appartenant à M. Paul Groult, cultivateur à Livry, ferme le Loucelles, et  ont ensuite conduit la pauvre bête dans le font d’un fossé où on l'a trouvée morte le 15 courant. Enquête.

 

Septembre 1924  -  Mauvais fils.  -  Une cultivatrice de Littry, Mme Françoise Toquet, 42 ans, est venue se plaindre aux gendarmes de Balleroy que son fils, Georges, soldat au 9e Zouaves,  à Alger, actuellement en congé de convalescence chez elle, l'aurait frappée.  

 

Janvier 1925  -  Où est le foin ?    -  M. Leguay, propriétaire à Littry, a porté plainte au sujet d'un vol de foin commis à son préjudice dans le grenier même de son habitation. il est regrettable que M. Leguay n'ait osé lui-même se rendre compte des personnes qui marchaient dans son grenier, plutôt que de porter une plainte un peu trop Imprécise en  cette circonstance contre des personnes qui protestent. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1925  -  La vérité sur le drame de Littry.  -  L'enquête ouverte par la gendarmerie pour déterminer les mobiles réels du drame qui s'est déroulé avant-hier à Littry, a établi que la  meurtrière, Germaine Lefèvre avait imaginé le roman d'un double suicide concerté entre elle et son amant.

On sait que la jeune femme déclara tout d'abord qu'ils avaient décidé l'un et l'autre d'en finir avec la vie, mais elle n'avait pas eu le courage de se tuer en voyant le cadavre du soldat Claudet.

Pour confirmer ses dires, elle montra aux gendarmes de Balleroy une lettre portant la signature de ce dernier. L'authenticité du document leur paraissant douteuse, les gendarmes pressèrent de questions la meurtrière, sur laquelle ils avaient recueilli des renseignements déplorables. Germaine Lefèvre a fini par reconnaître qu'elle était l'auteur de la lettre, écrite par elle pour échapper aux soupçons.

C'est au cours d'une scène extrêmement rapide qu'elle aurait tué son ami parce qu'il lui refusait l'argent dont elle avait besoin pour se payer un chapeau et des chaussures neuves et régler des dettes faites dans le pays.
 - Je savais qu'Auguste avait 150 francs sur lui, dit la meurtrière et je l'ai tué parce qu'il ne voulait pas me les donner.

Dans la journée de dimanche la criminelle avait pu constater que son ami avait de l'argent. Le matin, ils étaient partis tous les deux en forêt. Ils avaient copieusement déjeuné en plein air. C'est au retour de cette promenade que Germaine Lefèvre, qui portait sur elle un revolver d'ordonnance, pris chez son père, emmena le jeune soldat dans un chemin voisin de l'habitation de ses parents, et le tua de deux balles à la tète.

La victime reçut les deux coups presque à bout portant et la cervelle se répandit sur l'herbe du chemin. Sans perdre un instant, Germaine Lefèvre s'était empressée d'avertir des voisins sans s'être emparée de l'argent convoité. Elle inventa aussitôt la version du suicide.

La meurtrière a des antécédents fâcheux. A 14 ans et demi, elle commençait à se faire remarquer à Littry par sa mauvaise conduite. Placée à Caen, elle y emmena sa jeune sœur, qu'elle entraîna dans des établissements douteux. Mariée il y a un an environ elle n'avait pas rompu pour cela ses relations avec Auguste Claudet, et c'est la preuve de cette liaison coupable qui avait décidé son mari, actuellement employé à la gare d'Andrieu, à demander le divorce. 

MOLAY-LITTRY (Calvados)

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