Janvier
1901 - Accident. -
Le sieur Désiré
Laroche, 45 ans, cultivateur au Molay, est tombé accidentellement de sa
voiture et une des roues lui a passé sur le corps. Son état n'est pas
alarmante. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Vol d’un cheval. - On
a volé, la nuit, dans un herbage, un cheval de 150 fr. au sieur Émile
Lemière, cultivateur au Molay. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Réduction de la durée du service militaire.
- Il
est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à
deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements
et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des
cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1901 - Écrasés. -
Le
sieur Eugène Marie, 23 ans, domestique chez son oncle, cultivateur au
Molay, a été écrasé par un banneau de fumier qu'il conduisait. Quand
on a relevé le malheureux, il respirait encore, le sang sortait par la
bouche et les oreilles.
Transporté
au domicile de son oncle, il ne tarda pas à expirer. On suppose que le
jeune homme, malgré la défense qui lui était souvent faite, aura
voulu monter sur l'un des chevaux qui aura fait un écart et l'aura
précipité sous les roues du banneau.
—
Le sieur Auguste Montaigne, 20 ans, domestique à Condé-sur-Seulles,
près Bayeux, qui conduisait une voiture chargée de farine, est tombé,
on ne sait comment, sons une des roues qui lui a défoncé la poitrine.
Le malheureux a succombé peu après. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 -
Chute mortelle. - Le
sieur Germain Le Bœuf, marchand de bois et conseiller municipal à
Littry, voulant monter sur une voiture attelée et chargée de fourrage
pour la conduire à la gare du Molay, prit comme point d'appui une botte
de foin, il l'entraîna avec lui et retomba sur la croupe du cheval,
celui-ci, effrayé, partit au galop, ce qui fit tomber par terre le
sieur Le Bœuf. Les roues de la voiture lui passèrent sur la poitrine.
Il a succombé à ses blessures deux jours après. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Souvent femme varie. -
Il y a quelque
temps, le sieur Charles Dauge, 45 ans, marchand de chiffons à Littry,
tombait sous les roues de sa voiture. Sa femme le soigna avec attention.
Mais, depuis qu'il est rétabli, elle ne peut pas le souffrir, elle le
bat et l'envoie coucher à la belle étoile. L'autre soir, comme il ne
se retirait pas assez vite, elle lui jeta par la fenêtre une barre de
fer qui l'atteignit à la tête. Comme le malheureux perdait le sang en
abondance, des voisins le recueillirent. Le lendemain, le
malheureux allait porter plainte . (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Suicides. -
Le sieur
Louis Monroty, 48 ans, marchand d'œufs et de volailles à Littry , au
bourg de la Mine, s'est ouvert la gorge avec un rasoir.
Quand
sa femme l'a trouvé, baignant dans sa chambre au milieu d'une mare de
sang, le malheureux respirait encore. Un docteur fut appelé en toute
hâte, mais tous les soins devaient être inutiles, Monroty expirait
quelques heures après.
Ce
suicide a surpris tout le monde. Cependant, le sieur Monroty était
affecté de voir que plusieurs maisons avec lesquelles il faisait des
affaires étaient plus que douteuses et que les traites tirées sur ces
maisons revenaient impayées ou protestées. C'est probablement là le
motif qui a poussé le désespéré à mettre fin à ses jours.
—
Le sieur Charles Hardy , 60 ans, journalier à Gonneville-s.-Dives,
s'est pendu. On ignore pour quelle cause. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Tramway. -
Le tramway de la Littiy a Isigny est mis en circulation depuis le
4 août. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Sus aux écraseurs.
-
MM. Le Comte et Chéron ont fait adopter au conseil général un
vœu demandant qu'il soit interdit aux constructeurs de moteurs de leur
donner une vitesse supérieure à 30 kilomètres à l'heure et de
défendre aux chauffeurs de dépasser une vitesse de 6 kilomètres à
l'heure dans les villes et les communes.
Nous
ne saurions trop appuyer ce vœu émis au lendemain de la
« quinzaine sanglante » que nous venons de traverser et au cours
de laquelle il s'est produit dans le Calvados, quinze accidents, dont un
mortel, causés par les automobiles lancées à toute vapeur.
—
Un grand nombre de conseils généraux ont émis des vœux analogues.
Espérons que leur voix, jointe aux cris de douleur poussés par les
victimes des écraseurs, sera enfin entendue. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1901 - Par la fenêtre. -
La dame Cantrel, âgée de
22 ans, demeurant à Littry, qui était malade depuis quelque temps,
s'est jetée, dans un accès de fièvre chaude, par la fenêtre de son
appartement situé au premier étage. Relevée par son mari aux pieds
duquel elle était tombée, la pauvre femme a succombé, au bout de deux
jours, aux affreuses blessures qu'elle s'était faites dans sa chute.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Un déjeuner qui revient à cher.
- La dame Deschamps, marchande d'œufs à Littry, près
Balleroy, s'était rendue au marché de Torigni.
Après
avoir dételé son cheval, elle alla déjeuner au restaurant, laissant
dans sa voiture une petite caisse contenant environ 600 fr. Une heure
plus, tard, la dame Deschamps revenait en souriant comme une personne
qui vient de prendre, un bon déjeuner, sans se douter qu'un hardi
voleur, resté inconnu venait de lui prendre son magot. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Qu’est-ce que l’Hydromel ? - Cette
boisson, qui figure dans l'énumération des boissons hygiéniques
récemment dégrevées, n'est autre qu'un vin de miel dont nos ancêtres
étaient très friands.
Sa
fabrication est facile : on prend 20 kilos de miel pour un hectolitre
d'eau et on y ajoute 150 grammes de levain de pain. Mettre le tout dans
un fût bien bouché, l'agiter et le laisser fermenter deux à trois
mois, en ayant soin de tenir toujours la barrique pleine.
Ce
liquide, mis en bouteilles, mousse comme du Champagne et, au bout de six
mois, on croirait boire du vin blanc. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1901 - Le port de la soutane.
- La cour de cassation vient de déclarer illégaux les
arrêtés municipaux interdisait aux prêtres le port de la soutane en
dehors des offices. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Cas de fécondité.
- Une dame Vaussy, demeurant au Molay-Littry, est accouchée de
trois enfants vivants, mais qui sont morts quelques instants après leur
naissance. Cette femme était déjà mère de cinq enfants.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Incendiaire par vengeance.
- En
dix-huit mois, le feu s'est déclaré, à Livry, en cinq endroits
différents. On crut d'abord à des accidents ou à des imprudences,
mais on finit par découvrir que
le feu avait été mis par un petit, Georges Leligeois, 13 ans, ne
vivant que de rapines et de mendicité.
Il
a avoué avoir mis le feu par vengeance ou rancune, parce qu’on le
rudoyait et qu’au lieu de lui faire l’aumône on donnait de
préférence à sa sœur.
Ce
petit misérable a été envoyé dans une maison de correction jusqu'à
sa vingtième année. Défenseur : Me Martin.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Tué par un tramway.
- Le sieur François Torchy, 76 ans, boulanger au Molay, près
Littry, s'en allait, en voiture, porter son pain. Arrivé sur le pont
qui passe sur la ligne du chemin de fer, au moment où le tramway,
dont la voie passe sur le milieu du pont, allait s'y engager, son cheval
prit peur et vint placer la voiture en travers des rails.
La
locomotive heurta violemment le véhicule qui fut renversé et brisé,
en même temps que son conducteur était engagé dessous. On s'empressa
de dégager le malheureux vieillard qui ne portait aucune blessure
apparente. Néanmoins, pendant son transport chez lui, il expira. La
mort est due à une commotion cérébrale produite par la chute.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1903 - Accident de voiture.
-
Samedi soir, M. Faudemer, notaire à Littry, revenait de Bayeux,
quand au passage à niveau, près de Crouay, son cheval s'emballa. Il
put sauter à terre avec sa petite fille, mais sa femme resta dans le
cabriolet et fut projetée dans un fossé plein d'eau, d'où on la
retira aussitôt.
Mars
1903 - Renversé par une vache.
-
Le sieur Raoult, conseiller municipal à Littry, s'en
allait vendre une vache amouillante au marché de la Mine, quand
celle-ci, devenue subitement furieuse, se précipita sur lui et le
renversa, le blessant assez grièvement à la tête. On
l'a relevé sans connaissance. ( Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1903 - Morts subites. -
Le
sieur Leclerc, journalier à Fervaques, près Livarot, qui se rendait à
son travail, est mort subitement, frappé d'apoplexie.
—
Le sieur Joseph Petit, commis voyageur de la maison Renaud, de Paris, de
passage à Littry, est mort subitement pendant qu'il faisait ses
offres de marchandises chez la dame Canchy, modiste. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Vol de 1 000 francs.
- Le
sieur Paul Vautier, marchand de bonneterie ambulant, à Littry, canton
de Balleroy, se trouvait sur le marché de Carantan, lorsque, ayant à
quitter son étalage, un instant, il cacha, sous un tas de fichus, son
porte-monnaie contenant 1 000 fr. Quand il revint, les 1 000 fr. avaient
disparu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Nouveaux acquittements.
- La
cour d'appel de Caen a réformé les jugements du tribunal de Bayeux
concernant les écoles libres du Molay, de Sommervieu, du
Tronquay et de Tour.
Les
institutrices ont été acquittées ainsi que MM. de Revilliasc, de
Parseval, Gustave Villers et de Vaulogé, qui avaient été condamnés
comme complices. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Nouvelles plaques.
- Les
cyclistes sont obligés d'être, timbrés et plaqués ; c'est-à-dire
que leur outil roulant doit porter un timbre ou un grelot et une plaque
de contrôle. Or, les plaques de 1900 cessent d'être valables en 1904.
On va leur en délivrer de nouvelles pour jusqu'en décembre 1907, et
cela, moyennant finances, bien entendu. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1904 - Le tramway. - Par
décision préfectorale, un arrêt facultatif est établi sur la
ligne de tramway Littry-Balleroy, au village des Écoles.
Mars
1904 -
Voleurs de bestiaux. -
Pendant
la nuit, une vache amouillante, bringe caille, écornée des deux
cornes, et valant 450 fr., appartenant au sieur Désiré Jouet,
propriétaire à Littry, prés Balleroy, a été volée dans un herbage
situé route de Littry, à Cerisy-la-Forèt.
—
Une vache, valant 520 fr., prise dans un herbage au sieur César
Châtel, à Campigny, près Balleroy, a été retrouvée abandonnée par
son voleur, le lendemain, au Tronquay.
—
Un veau, d'une valeur de 150 fr., a été volé, la nuit, au préjudice
du sieur Alexandre Orrel, cultivateur à Balleroy. Une enquête est
ouverte.
—
Une génisse, valant 350 fr. appartenant au sieur Bigot, propriétaire
à Orbec, a été volée, pendant la nuit, dans un herbage où elle se
trouvait avec cinq autres bestiaux.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
Voleurs de bestiaux. -
M.
Leterrier constata que la barrière de l'herbage, fermée au cadenas,
avait été dépendue, puis remise debout contre les montants pour
empêcher les autres animaux de sortir. L'auteur du vol est inconnu. Une
piste a été suivie jusqu'à Saint-Aubin-de-Bonneval (Orne). L'animal
volé valait 500 francs.
—
La nommée Célesline Guesnier, femme Panel, 51 ans, domestique, sans
domicile fixe, a comparu devant le tribunal de Bayeux sous
l'inculpation de vol d'une vache au sieur Jouet,
de Cerisy-la-Forêt. Cette vache avait été volée à Littry et la
femme Panel prétendait l'avoir prise par erreur, croyant qu'elle appartenait
à son frère, qui, disait-elle, lui devait de l'argent et dont elle
voulait se payer. Elle
s'était, en effet, emparée également de quatre poules appartenant à
son frère, le sieur Guesnier.
Le
tribunal n'a pas admis ses raisons et l'a condamnée à 8 mois de
prison. Le sieur Victor Gouesmel, 51 ans, journalier à Crouay, chez qui
la femme Panel avait conduit la vache volée et qui prétendait en
ignorer la provenance, a été condamné à 4 mois de prison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Le tonnerre. - A Littry, près Balleroy, un coup de tonnerre a
effrayé une jeune jument à l'herbage. Elle a sauté dans un chemin
creux et s'est blessée si grièvement qu'il a fallu l'abattre. Perte
pour le propriétaire, M. Charles Bazile, 1 000 francs. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Parents, attention !
- Au
Molay, près Balleroy, le jeune Vaussy, 8 ans, dont les parents étaient
absents, voulut allumer une vieille lampe à pétrole qui s'enflamma et
mit le feu à ses vêtements.
L'enfant
s'enfuit en criant dans la rue et des voisins le secoururent, mais il
était si grièvement brûlé qu'on désespère de le sauver.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Accident de bicyclette.
- Le
sieur Richard Hébert, 19 ans, boucher au Molay, près Balleroy,
revenait à bicyclette du marché de Bayeux et descendait à grande
vitesse la côte de Vicq-Callet, lorsque des outils qu'il portait
tombèrent de ses poches dans les roues de sa machine, qu'ils
enrayèrent.
M.
Hébert fut projeté sur la route et grièvement blessé. On le releva
évanoui et on le transporta chez lui. Son état est assez satisfaisant.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Gare aux ruades. -
Un employé de l'hôtel du Commerce, à la Mine, le sieur
Lemaréchal, était à la gare du Molay-Littry à conduire une voiture
de beurre. Le cheval lui envoya un coup de pied qui lui fractura
la jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Une vache pas chère.
- Au
marché de la Mine, canton de Balleroy, un nommé Lahaye demandait
d'abord 280 fr. d'une vache qu'il cédait, en fin de compte, pour 140
fr. seulement.
Le
garde-champêtre, présent au marché, ne douta pas que l'animal n'ait
été volé pour être cédé à si bon marché et il le fit mettre en
fourrière.
Une
enquête apprit, en effet, que Lahaye avait pris la vache chez M.
Picard, à Vendes. Il a été arrêté. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
La dentelle. -
Aux
écoles de dentelles déjà ouvertes dans le Calvados que nous avons
signalées, nous devons ajouter celle de Littry, où 75 élèves
exécutent les articles d'Auvergne, avec le plus grand succès, pour la
grande maison de soieries Labbey, rue de la Banque, 16, à Paris.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Mort accidentelle. -
Le
sieur Patrice Lemoigne, domestique chez le sieur Dupont, marchand de
grains à Littry, près Balleroy, conduisait une voiture et marchait
près de ses chevaux.
Arrivé
au village du Marais, à Littry, il rencontra une voiture au sieur Huet,
à Vaubadon, dont l'un des brancards, par suite d'un écart du cheval,
vint lui défoncer la poitrine. Le malheureux expira peu après.
Lemoigne laisse une veuve et un enfant âgé de 10 mois. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1905 - Mort de froid.
- Samedi dernier vers 6 heures du soir, le sieur
Jean-Baptiste Gillette, marchand de charbons de bois, quittait le débit
de Mlle lebœuf, débitante à Littry, il était en état d'ivresse. Une
dame Blaizot, chez laquelle Gillette prenait pension, se rendit chez lui
accompagnée de la bonne et de la débitante, pour y soigner son cheval
voyant la porte de sa cuisine fermée, elle pensa que Gillette
dormait. Dimanche de la matinée, Mme Blaizot, ne voyant pas
venir son pensionnaire comme d'habitude retourna chez lui mais ne
le rencontra pas.
M.
Lillée, maire et son garde-champêtre furent avisés de cette
disparition. Ce dernier se mit en campagne et fouilla les endroits ou
Gillette aurait put tomber. Ce n'est que mardi midi qu'il fut
retrouvé mort sur la propriété de Mme Lefrançois de la
Rivière. M. le docteur Chabriac, appelé constata que Gillette était
mort d'une congestion occasionnée par le froid.
Juin
1906 - Un musée.
- Un musée va prochainement être construit à Littry, grâce à
la générosité d'un enfant du pays M. Labbey, qui habite actuellement
Paris.
Les
travaux ont été commencée la semaine dernière sous la direction de
MM. Besséche, architecte à Bayeux, et M. Depoux, entrepreneur à
Saint-Lô. Le futur musée sera situé dans le bourg de la Mine.
Décembre
1906 - Suicide.
- Le corps de M. Jacques Lepart, âgé de 58 ans, marchand de bois
à Littry, a été trouvé pendu à la poutre d'un grenier de son
écurie. On ignore le motif de ce suicide.
Mars
1907 - Mort suspecte.
- Marguerite Marie, âgée de
17 ans, était servante à Littry. Ses patrons s'apercevant qu'elle
était dans un état intéressant, l'avaient renvoyée. La jeune
fille s'était louée à Saint-Jean-des-Baisants, mais se trouvant
trop souffrante, elle n'a pu prend son service et ses parents la
trouvèrent morte lundi matin. Le docteur, ayant constaté que la
mort devait être due à l'absorption de certains breuvages, refusa le
permis d'inhumer et fit prévenir la justice. Le parquet se rendit sur
les lieux avec le médecin légiste. Il a été procédé à
l'autopsie de la malheureuse jeune fille et on a conclu au décès par
suite d'une péritonite. Les viscères ont été envoyés à Paris. Pour
y être examinés.
Mai
1907 - Cheval
emballé. -
Samedi dernier,
M. Laloé, cultivateur à la ferme de Montfréard, revenait du marché
de Bayeux quand le cheval de la voiture dans laquelle il se trouvait
prit peur, fit un écart et sauta dans un herbage qui se trouvait
en contre-bas de près de 2 mètres de la route. M. Laloé qui put
sauter de la voiture en a été quitte pour la peur. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1908 -
Les méfaits du vent. -
Mardi soir, par suite de la violence du vent, un wagon qui se
trouvait isolé sur une voie de garage, a été poussé sur la voie
normale, dans la direction de la gare et a failli tamponner
la machine d'un train qui y était stationné. Un employé put sauter à
temps serrer les freins, mais cet incident peu banal causa un
retard d'une demi-heure au convoi.
Août
1912 - La terreur de Littry -
Joseph Ménard, 24 ans, ouvrier peintre, terrorise la région de Littry
par ses exploits. L'autre jour, pris de fureur, il assomma à moitié un
vieillard, M. Léon Marie, domestique chez M. Pinel, marchand de
poteries. Le blessé se plaint de douleurs internes. Après quoi Ménard
s'en alla démolir les vitres de deux débitants qui refusaient de
lui ouvrir.
Mai
1913 - Déraillement
-
La machine du train 507 de chemin de fer du Calvados, pilotée par le
mécanicien Bertin, la culbuté à un kilomètre de la gare du Molay ;
elle fut heureusement
retenue par le talus, ce qui évita de graves accidents
Août
1913 - Enfant affreusement blessé
- Le jeune Blaise demeurant chez sa mère, à la ferme de la
Patinière, montrait à son cousin le fonctionnement d'un manège à
beurre, lorsque le vent en fit prendre sa blouse dans l'engrenage.
En un clin d'œil le malheureux enfant fut happé par la machine qui lui
broya les deux cuisses. On espère néanmoins le sauver.
Décembre
1914 -
Les méfaits de l’alcool.
- En
conduisant un chargement de lait, un voiturier de la laiterie
coopérative du Molay, Aimé Jeanne, a heurté une autre voiture. Les
roues de son véhicule ont été brisées et il a été pris sous la
charge.
On
n'a pu le dégager qu'à grand'peine, il avait la jambe droite
fracturée et de nombreuses contusions. Déjà, la veille au soir,
Jeanne, étant ivre, avait versé avec son attelage, on l'avait trouvé
étendu sur la route, mais, plus chanceux que le lendemain, il s'était
tiré sans aucun mal. (Bonhomme
Normand)
Janvier
1915
- Morts glorieuses.
- Sont
morts pour la patrie : Georges Levallois, adjudant au 30e
de ligne ; Albert Catrin, du Molay ; René Aubert, de Honfleur ;
Hélaine, fumiste à Trévières
; Ernest Bosruel, de St-Martin-des-Besaces ; Fernand Bezières, de la
Roque-Baignard, soldat au 153e ; Anthime Bouvet, soldat au 1er
colonial, et Louis Maupas, soldat au 205e, tous deux de
Roullours ; Charles Pigeon, de Saint-Germain-du-Crioult, soldat au 205e
; Fernand Bouland, de Roucamps ; Alfred Clerbeau, Jules Vendel,
Philippeau, Gaston Alexandre, tous de Falaise ; Gérard Brillet,
de Vire, sous-lieutenant de chasseurs à pied.
Mars
1915 - Les
braves. - M.
Joseph Paulin, employé au service vicinal de Vire, parti comme sergent,
a été promu adjudant et décoré de la médaille militaire ; M. Paul
Challes, de Littry, adjudant au groupe cycliste à la 1er
division de cavalerie, a été décoré de la médaille militaire.
Ont
été cités à l'ordre du jour : Guillaume Leconquérant, de
Pont-l'Evêque, soldat au 119e
; Arnaud Leforestier, de St-Jean-des-Essartiers ; le caporal
Théophile Paris, de Condé-sur-Noireau ; Courceaux et Heublanc, soldats
au 319e.
Avril
1915 -
Morts glorieuses. -
Sont morts pour la patrie : le soldat Adolphe Brice, de
Littry ; Auguste Friley, de Bayeux, soldat au 319e ;
Édouard Brunet, rédacteur au « Moniteur du Calvados »,
caporal au 236e ; René Potrier, lieutenant au 319e
;
Henri
Duhaut, de Barneville, caporal au 119e ; Jules Le Roy et
Jules Gonnord, de Honfleur ; Jules Butord, de Pont-l’Évêque, soldat
aux chasseurs à pied ; Pizault et Albert Lebaron, de Houlgate ; Emile
Asselot, de Condé-sur-Noireau, soldat au 161e
de ligne ; Pierre Savary, de Campeaux, soldat au 5e
; le lieutenant Baude, instituteur-adjoint, à Grandcamp ;
Couvrechef, instituteur-adjoint, à Caen ; Gallois, professeur à
l'École primaire supérieure de Caen ; Jean Lécuyer, de
Port-en-Bessin, chauffeur à bord du « Bouvet ».
(Bonhomme Normand)
Mai
1915 -
Les Saints de Glace. -
Connaissez
vous
Mamert, Pancrace et Servais ? Ce sont trois particuliers morts en odeur
de sainteté et dont on commémore la fête les 12, 13 et 14
mai. On ne sait trop pourquoi ces vénérables personnages ont
accoutumé de jeter un froid dans le calendrier et d'y signaler leur
passage annuel par une recrudescence de gelées dangereuse pour
les arbres à fruit. Servais, Pancrace et Mamert n'ont pas failli
à leur mission, cette année non plus, et si nous en parlons après
coup, c’est qu'ils ont trouvé des imitateurs dans leurs
camarades des jours suivants. Il a blanc gelé un peu partout, mais il
ne semble pas jusqu'ici que les arbres aient beaucoup souffert et la
floraison se poursuit dans d'excellentes
conditions.
Mai
1915 -
Morts glorieuses. - Sont morts pour la patrie : MM. Edmond Dan, soldat au 39' de
ligne,
Georges
Roze, caporal au 25e de ligne, tous deux Littry.
Juin
1916 -
Un triste chef de famille.
- Avant
d'être mobilisé, Louis
Desvages, 46 ans, de Littry, travaillait peu, se soûlait et battait sa
femme. Comme il était père de neuf enfants, on le
renvoya dans ses foyers, Desvages. s'empressa de reprendre ses habitudes
d'avant-guerre. L'autorité militaire, en ayant eu connaissance,
l'a fait arrêter pour être mis à la disposition du rapporteur
du Conseil de guerre.
Juin
1916 -
Le temps qu’il fait.
- Il
a plu le jour de
Saint-Médard, grand pleurard, mais, Il n'est rien tombé le jour de
Saint-Barnabé, pour la bonne raison que ce saint a été, cette année,
rayé
de la plupart des calendriers, on ne sait trop pourquoi. Les savants
expliquent que les périodes de mauvais temps actuelles sont dues aux
immenses champs et montagnes de glaces détachés, brusquement du
pôle par les chaleurs anormales d'il y a quelques semaines. Le
Gulf-Stream a entraîné ces glaces jusque dans les mers tempérées.
L'activité calorique du soleil, particulièrement intense cette année,
a causé ces ruptures, et les glaces, au lieu de fondre la-haut, ont
fondu sur nous. Cela revient à dire que, s'il fait si froid, c'est
parce que le soleil chauffe trop. Qu'il se calme donc un peu pour
qu'où sue !
Septembre
1916 -
Nos richesses souterraines.
- L'État
a promis de faire reprendre les sondages à Littry, pour retrouver les
filons carbonifères. Puissent ces recherches être sérieusement
menées et donner d'heureux résultats. N'est il pas navrant que nous
ayons à payer le charbon si cher et a le faire venir de si loin
alors que nous dormons dessus. Des Virois, MM. Ferry Méal et le Dr
Aupois ont fait reprendre des fouilles à Pirou (Manche), dans 1a ferme
de M. Mauger. Une société allemande avait trouvé là du minerai de
fer à 40 % et, à la suite d'un procès, les travaux avaient
été interrompus. Les recherches nouvelles ont mis à jour du
minerai beaucoup plus
riche.
Janvier
1917
- Quand le père est
parti ! -
En
rentrant
de sa journée, le soir, la veuve Firmin, du Molay, trouva à sa porte
les deux enfants de son fils Arthur, actuellement mobilisé. Les pauvres
petits, 7 et 5 ans, étaient déguenillés, sales et pieds nus.
Ils avalent été envoyés ainsi à leur grand'mère par leur mère, qui
ne voulait plus s'occuper d'eux. La veuve Firmin a recueilli les
deux petits abandonnés, mais elle a porté plainte contre sa
belle-fille, qui,
depuis le départ de son mari, en août 1914, vit avec un Belge dont
elle a eu un enfant.
Février
1917 -
Une femme brûlée vive. -
Une octogénaire, la dame Veuve François Guillon, 81 ans,
propriétaire à Littry, s'était endormie près de sa chaufferie. Le
feu se communiqua à ses vêtements et on retrouva la malheureuse
femme complètement carbonisée dans sa cuisine.
Mai
1917 -
Enfin ! -
Le
ministre des Travaux publics vient d'aviser M. Chéron que des
prospections vont être commencées dans le bassin houiller de Littry.
Deux sondages seront
tentés d'abord à Saint-Martin-de-Blagny. Ensuite les
établissements Schneider sont autorisés à en faire aussi a l'ouest de
Littry même et au Plessis (Manche). Attendons donc, patiemment en
faisant bouillir notre pot-au-feu à la flamme de
l'Espérance.
Juillet
1917
- Louerie de domestiques.
-
Littry.
La
louerie de domestiques qui se tient tous les ans, au bourg des Mines,
aura lieu, cette année, le jeudi 12 juillet et ouvrira à 9
heures
du matin (heure nouvelle).
Juillet
1917
- Trop parler nuit.
-
L'autre
jour, un
individu pérorait au restaurant Pépin, à Littry, et se répandait en
amères critiques contre l'autorité, la police et autres choses.
Les gendarmes survinrent et lui demandèrent ses papiers. L'Individu
refusa de les montrer et même bouscula les agents de l'autorité. Ce ne
fut pas long, le personnage, un nommé
Alfred de Guyenro, 41 ans, habitant Litteau, fut arrêté et prestement
emboîté.
Juillet
1917
- Le temps qu’il
fait. -
Après
quelques
jours d'un froid bien anormal en cette saison, la température s'est
élevée à nouveau. Cette hausse subite a causé
des orages violents et de grands abats-d’eau.
Un peu partout des bestiaux ont été foudroyés dans les champs. Les
rivières sont en pleine crue, on se croirait à l'automne, et la
fenaison va devenir.
Mai
1919 -
Installation du téléphone dans les gendarmeries.
- L'installation du téléphone dans les brigades de
gendarmerie est adopté.
Tous
pouvoirs sont donnés à M. le Préfet pour signer les contrats
d'abonnement, accepter les offres de participation des communes et
accélérer l'achèvement complet des travaux.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
Accident. -
Le 17 mai, la femme Jeanne, domestique à Russy, et son mari, se
trouvaient dans le train venant de Cherbourg munis de billets à
destination de Bayeux.
À
la gare du Molay-Littry, le mari descendit sur la voie pair. Les
couloirs étant encombrés, sa femme ne put le suivre, elle ouvrit la
portiers à contre-voie au moment ou la machine du train 505
arrivait à la hauteur de la voiture. La portière fût brisés et
Madame Jeanne tomba sur la vole.
Le
docteur Verney, de Llttry, appelé en toute hâte, releva des fractures
à l'avant[1]bras
droit et compliquées à la jambe droite et la cuisse gauche, et des
lésions probables et non localisées du bassin.
Madame
Jeanne a été transportés à l’hospice de Bayeux.
Juin
1920 - Mort de M. Dillée. — Mardi
matin, M. Dillée s'apprêtait à partir pour Caen par le train de 9
heures, lorsqu'il s'affaissa frappé de mort subite.
Le
défunt était maire de Littry, juge au tribunal de commerce de Bayeux,
président de la société des sapeurs-pompiers et de la
Philharmonique. C'était un homme droit, intègre, qui jouissait de la
considération générale de ses administrés.
Juillet
1920 -
Macabres repêchages.
- On
a retiré de la rivière la Tortonne, à Littry, le cadavre de M.
Édouard Lebœuf, 42 ans. coiffeur à Littry. On croit à un suicide.
—
On a repêché dans la rivière la Drôme à Landelles, le
cadavre de M. Frédéric Debon, propriétaire, 43 ans. Avant de se jeter
à l'eau, le désespéré s'était
lui-même ouvert la gorge avec un couteau, qu'il avait encore eu
la force de mettre dans sa poche. Il était marié et père de dix
enfants. On a attribué sa fatale détermination à une crise aiguë de
neurasthénie.
—
On a découvert dans le marais, à St-Germain-du-Pert, canton
d'Isigny, le cadavre, en état de décomposition avancée, d'une femme
paraissant âgée d'une soixantaine d'années. On n'a pu établir son
identité.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1921 -
Poivrots irascibles.
-
Mme
Berthe Ozanne, 55 ans, ménagère chez M. Costey, cultivateur à
Mandeville, canton de Trévières, se disposait à atteler une jument à
la barrique à eau, lorsque le grand valet, René Élisabeth, qui était
ivre, s'opposa à son départ et la frappa d'un violent coup de poing en
pleine figure et d'un coup de pied dans le ventre. Elizabeth à ensuite
pris la fuite.
—
Le garde-champêtre de Littry, canton de Balleroy, avait enfermé au
violon, en état d'ivresse, le sieur Lebedel, journalier. Remis en
liberté, le lendemain matin, celui-ci s'arma d'une perche et brisa les
carreaux de cinq réverbères.
Les
gendarmes prévenus, arrivèrent Lebedel, qui se disposait, à
renouveler ses exploits sur d'autres lanternes. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1922 -
Mortel accident de voiture.
- M.
Vallet, 41 ans, entrepreneur de transports à Hérouville-St-Clair,
conduisait un camion à vapeur, chargé de sable, destiné à
l'entreprise Chouard, au Molay-Liltry. Un peu avant d'arriver au
chantier, M. Vallet aperçut une voiture attelée d'un cheval et
conduite par une femme, venir dans sa direction. Le cheval
ayant pris peur M. Vallet arrêta son camion et descendit pour le
maîtriser, et le faire passer. L'animal fit un brusque écart et
projeta M. Valet contre le camion, lui brisant plusieurs côtes et lui
écrasant le thorax.
Transporté
dans un hôtel voisin le pauvre homme est mort en y arrivant. Il laisse
une veuve et plusieurs enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Le danger des armes.
- En voulant abattre un corbeau, qui lui enlevait ses
petits poussins, M. Félix Lefèvre, journalier à Littry, s'est armé
d'un fusil, qui a éclaté au moment où le coup partait. Il a été
blessé grièvement à la main. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Suites mortelles d’accident.
- M.
Ferdinand Leroy, cultivateur à Littry, dont nous avons relaté
l'accident de voiture, au retour d'une réunion de famille, à Arganchy,
a succombé aux suites de ses blessures. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1922 -
A la mémoire d’un brave.
- Le sergent Lucien
Lhermitte, du 36e régiment d'infanterie, vient d'être
décoré à titre posthume
de la médaille militaire avec la citation que voici : « Lhermitte
Lucien-Eugène, mort glorieusement pour la France, le 28 mai 1916 en
entraînant brillamment ses hommes à l'assaut du fort de Douaumont
(Croix de guerre avec étoile d'argent
»
Août
1922 - Les
satyres. -
Une
plainte a été déposée par un père de famille de Littry, canton de
BalIeroy, contre un cultivateur de la région, qu'il accuse d'avoir
violé sa fillette, de 14 ans.
—
Georges
Caillot, 20 ans, domestique à Quetteville, canton de Honfleur, a été
arrêté pour excitation de mineures à la débauche et violences sur
une fillette de 13 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Chute mortelle. - Voulant
se rendre compte de l'état de la cheminée de sa maison, M. Maurice
Ledent, charcutier à Littry, avait profité de l'échafaudage d'une
maison voisine pour monter sur le toit. Il avait saisi la barre de fer
servant à atteindre au faite de la cheminée, mais cette barre s'est
rompue. Le malheureux est tombé à la renverse et s'est écrasé sur le
sol.
Relevé
avec une fracture du crâne, il est mort dans la nuit. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Entre père et fils. -
Marcel Lebedel, 18 ans, domestique à Littry, est accusé de
coups à un ascendant, Lebedel père, qui est divorcé de sa femme,
venait au domicile de celle-ci pour réclamer des planches qui lui
appartenaient. Lebedel fils, qui se trouvait à la fenêtre, défendit
à son père d'approcher. Ne voulant pas obéir aux injonctions d'un
gamin, Lebedel père avança de nouveau.
Son
fils prit un fusil et le déchargea par deux fois sur son père qui fut
blessé au visage, au point de perdre un oeil.
L'accusé
a une assez mauvaise réputation et il allait être condamné lorsque
son père a imploré la clémence des juges. Le ministère public a
abandonné l'accusation et Lobedel fils
a été acquitté. — Défenseur Me
Dodeman, du barreau de Bayeux. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1922
- Arguments
frappants. - M.
Borel, facteur des postes, mutilé de guerre, faisant sa tournée à
Littry, suivait à bicyclette, la route de Balleroy à La Mine.
Rencontrant un troupeau de bestiaux qui encombrait la route, le facteur
fit une observation, aux deux conducteurs. L'un d’eux Jean Lemonnier,
30 ans, domestique au Breuil, se fâcha. Il frappa à coups de manche de
fouet M. Borel, qui fut renversé à terre et sema ses lettres, sur la
route .Le facteur a porté plainte. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Retour de bal. -
Mlle Prudence
Fay, 24 ans, employée à la laiterie Gervais, au Molay, revenait à
bicyclette, chez ses parents, à Saon, canton de Trévières, après
avoir passé une partie de la soirée au bal. En arrivant sous le pont
du Molay, Mlle Fay a été arrêtée par un individu qui lui a proposé
de l'accompagner. Comme la jeune fille refusait, l'homme s'est jeté sur
elle et l'a renversée à terre, essayant de la violenter. Une lutte
s'est engagée, mais l'arrivée d'une voiture a fait s'enfuir le satyre.
Mlle
Fay a porté plainte et on a vite découvert le coupable, Roger Noël,
20 ans, ouvrier maréchal au Molay, qui a été arrêté. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre 1923
- Un
bébé
meurt
faute
de soins.
- Une
descente
du Parquet
de Bayeux
a eu lieu au
domicile
des
époux
André
Alexandre,
village
des Petits-Carreaux, à
la suite
du décès
de leur
petite
fille,
Jeanne
Alexandre, âgée
de 2
mois.
Le permis
d'inhumer
avait
été
refusé. L’autopsie
pratiquée
par
M.
le docteur
Quesnel a conclu au décès de l’enfant
par
manque de
soins, la faute incombe
principalement
à la
mère,
née
Angèle
Hébert.
Janvier
1924 -
Conseil municipal.
- Dans
sa dernière
séance, le
Conseil municipal
a approuvé
la concession
définitive de
la distribution
de l'énergie
électrique dans
la commune
de Littry
à la Société
d'Électricité de
Caen.
Janvier
1924
- Injures et
menaces. -
M. Auguste Confiant, 31 ans, maréchal-ferrant à Littry, a
porté plainte, pour injures et menaces, contre son voisin. Léon
Legendre, 42 ans, vannier au même lieu.
(Source : Ouest-éclair)
Février
1924
-
Vache mutilé.
-
Des malfaiteurs
inconnue ont coupé, cinq trayons à vache au pacage, appartenant à M.
Paul Groult, cultivateur à Livry, ferme le Loucelles, et ont
ensuite conduit la pauvre bête
dans le font d’un fossé où on l'a trouvée morte le 15 courant.
Enquête.
Septembre
1924
-
Mauvais fils.
-
Une cultivatrice de Littry, Mme Françoise Toquet, 42 ans, est
venue se plaindre aux gendarmes de Balleroy que son fils, Georges,
soldat au
9e Zouaves, à Alger, actuellement en congé de
convalescence chez elle, l'aurait
frappée.
Janvier
1925 -
Où est le foin ?
- M.
Leguay, propriétaire à Littry, a porté plainte au sujet d'un vol de
foin commis à son préjudice dans le grenier même de son habitation.
il est regrettable que M. Leguay n'ait osé lui-même se rendre compte
des personnes qui marchaient dans son grenier, plutôt que de porter une
plainte un peu trop Imprécise en cette
circonstance contre des personnes qui protestent. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1925 -
La vérité
sur le
drame de
Littry.
- L'enquête
ouverte par
la gendarmerie
pour déterminer
les mobiles
réels du
drame qui
s'est déroulé
avant-hier à
Littry,
a établi que
la meurtrière,
Germaine Lefèvre
avait imaginé
le roman
d'un double
suicide concerté
entre elle
et son
amant.
On
sait que
la jeune
femme déclara
tout d'abord
qu'ils avaient
décidé l'un
et l'autre
d'en finir
avec la
vie, mais
elle n'avait
pas eu
le courage
de se
tuer en
voyant le
cadavre
du soldat Claudet.
Pour
confirmer ses
dires, elle
montra aux
gendarmes de
Balleroy une
lettre portant
la signature
de ce
dernier. L'authenticité
du document
leur paraissant
douteuse, les
gendarmes
pressèrent de
questions la
meurtrière, sur
laquelle ils
avaient recueilli
des renseignements
déplorables. Germaine
Lefèvre a
fini par
reconnaître qu'elle
était l'auteur
de la
lettre, écrite
par elle
pour échapper
aux soupçons.
C'est
au cours
d'une scène
extrêmement rapide
qu'elle aurait
tué son
ami parce
qu'il lui
refusait l'argent
dont elle
avait besoin
pour se
payer un
chapeau et
des chaussures
neuves et
régler des
dettes faites
dans le
pays.
- Je
savais qu'Auguste
avait 150
francs sur lui,
dit la
meurtrière
et je
l'ai
tué
parce
qu'il ne
voulait
pas me
les donner.
Dans
la
journée
de dimanche
la criminelle
avait
pu constater
que son
ami avait
de l'argent.
Le matin,
ils étaient
partis
tous
les deux
en forêt.
Ils avaient
copieusement
déjeuné
en plein
air. C'est
au retour
de cette
promenade
que Germaine
Lefèvre,
qui portait
sur elle
un revolver
d'ordonnance,
pris
chez
son père,
emmena
le jeune
soldat
dans
un chemin
voisin
de l'habitation
de ses
parents,
et
le tua
de deux
balles
à la
tète.
La
victime
reçut
les deux
coups
presque
à bout
portant
et la
cervelle
se répandit
sur l'herbe
du chemin.
Sans
perdre
un instant,
Germaine
Lefèvre
s'était
empressée
d'avertir
des voisins
sans
s'être
emparée
de l'argent
convoité.
Elle
inventa
aussitôt
la version
du suicide.
La
meurtrière
a des
antécédents
fâcheux.
A 14
ans et
demi,
elle
commençait
à se
faire
remarquer
à Littry
par sa
mauvaise
conduite.
Placée
à Caen,
elle
y emmena
sa jeune
sœur,
qu'elle
entraîna
dans
des établissements
douteux.
Mariée
il y
a un
an environ
elle
n'avait
pas rompu
pour
cela
ses relations
avec
Auguste
Claudet,
et c'est
la preuve
de cette
liaison coupable
qui avait
décidé
son mari,
actuellement
employé
à la
gare
d'Andrieu,
à demander
le divorce.
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