UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS 1
MOUTIERS - HUBERT

Canton de Livarot 

Les habitants de la commune sont les Monastériens et les Monastériennes.

Décembre 1854   -  Nouvelles locales.   -   Les cultivateurs des communes de Notre-Dame-de-Courson et des Moutiers-Hubert, arrondissement de Lisieux, viennent de donner un bon exemple, il est à désirer qu'il trouve de nombreux imitateurs.

Considérant que la recolle avait été bonne cette année, et que le blé continuait de se vendre un prix élevé, ils se sont spontanément cotisés à l'effet de fournir un certain nombre d'hectolitres de froment pour être distribués aux pauvres, pendant cet hiver. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1868   -   Un loup.   -   Un gigantesque loup, au pelage magnifique, a été apporté mercredi à Lisieux. Il était tombé la veille sous les coups de fusil de trois habiles et hardis chasseurs, dans une battue qui avait été organisée dans la commune de Moutiers-Hubert, par M. Martin, garde de la forêt, et qui avait eu pour résultat la destruction de ce carnassier.

Cet animal, pesant 42 kilogrammes, ayant 2 mètres du bout de la queue au museau avait reçu la décharge de trois fusils.

Les déprédations faites par cet animal sont nombreuses, en trois jours, il avait dévoré quatre veaux appartenant à MM. Legout et Turquetin.

De nouvelles battues vont avoir lieu, la nécessité en a été démontrée par de nouvelles tentatives faites près des étables et des bergeries de cette contrée, par les proches parents de la victime.

 

Janvier 1870   -   Fait divers.   -  Depuis quelque temps déjà, les propriétaires riverains de la forêt de Moutiers-Hubert, canton de Livarot, dont la chasse appartient à M. Albert Laniel, négociant à Vimoutiers, se plaignaient vivement des nombreux dommages que leur causait un sanglier qui, pendant la nuit, dévastait leurs récoltes.

Dimanche, M. Albert Laniel, accompagné de trois chasseurs et de trois gardes, se mirent à la recherche de l'animal et trouvèrent sa trace sur la neige, vers dix heures du matin; ils le traquèrent toute la journée, enfin, vers quatre heures et demie du soir, le garde chef Martin parvint à le tirer et le blessa si gravement que, cent pas plus loin, les chasseurs le trouvèrent mort. C'était un vieux solitaire du poids de 90 kilogrammes.

 

Décembre 1876   -  Chasse miraculeuse.  -  Dimanche, un riche industriel lexovien conviait quelques amis à une partie de chasse, qui eut lieu à Moutiers-Hubert. En quelques heures, aidés d'une trentaine de rabatteurs, les chasseurs ont tué trois chevreuils, une quarantaine de lièvres, 24 faisans et nombre de bécasses.  

 

Mai 1879   -  Chasse au sanglier.  -  Une chasse au sanglier a eu lieu mercredi denier dans les bois de Moutiers-Hubert et de Courson, aux environs desquels des dégâts assez nombreux étaient signalés depuis quelque temps. La battue, à laquelle une vingtaine de chasseurs ont pris part, était dirigée par M. Louis Levillain, lieutenant de louveterie de l'arrondissement de Lisieux. Deux sangliers ont été levés vers midi dans le bois dit des Magnents. Vivement attaqués par la meute, les deux ragots, de deux ans environ, ont été tués par M. Louis Levillain. Pendant cette chasse, un renard en maraude,  effrayé sans doute par les coups de fusil, a cherché à regagner son terrier. Mal lui en a pris, car un coup de fusil la arrêté et fait passer de vie à trépas.  

 

Juillet 1886  -  Une femme gênée par son mari.  -  La femme Larcher, 40 ans, de Moutiers-Hubert, a fait 7 ans de réclusion pour s'être débarrassée de son premier mari. Le second la gêne à son tour, paraît-il, car mercredi, aidée de son père et de sa fille du premier lit, elle l'a à demi assommé avec une barre de fer. Elle a été arrêtée ainsi que Jacques Bernier,76 ans, son père, et Alexandrine Amiard, 21 ans, sa fille.  

 

Juin 1894  -  Façon de se payer qui coûte cher .   -  Pierre Boutrais, propriétaire à Moutiers-Hubert, 50 ans, avait pour ami Stanislas Letorey, domestique à Notre-Dame-de-Courson, mais il parait que Letorey était encore plus intime avec la dame Boutrais. Le mari en profita pour lui emprunter 200 fr. Une après-midi, Boutrais dit à Letorey de lui apporter sa reconnaissance, qu'il le rembourserait. Celui-ci, sans défiance, se rendit chez Pierre Boutrais, prit quelques petits verres et présenta son billet. Boutrais fit semblant d'atteindre son porte-monnaie, et mit la main sur le billet, qu'il déchira en morceaux en disant à Letorey : « J'n' te dait rin, ma femme l'a ben gagni avec té. » Stupéfaction de Letorey, qui se précipite sur les fragments de l'effet. Boutrais décroche alors un fusil, met enjoue Letorey et crie : « Veux-tu lâchi cha, ou j' te tue... » De semblables arguments furent compris du créancier, qui déménagea. 

Mais, le lendemain, il portait une plainte à la gendarmerie. Boutrais comprit qu'il s'était mis dans un mauvais cas. Il versa le montant du billet et les intérêts au garde champêtre. Le tribunal de Lisieux a condamné Boutrais à 4 mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Appel des conscrits.   -  Le bruit s'accrédite de plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par anticipation du 12 au 15 novembre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Une mauvaise nuit.   -  Le sieur Louis Charpentier, 47 ans, terrassier, avait quitté la Croupte pour venir travailler à Moutiers Hubert. En arrivant le soir dans cette commune, Charpentier fit un faux pas et tomba dans une ornière. Dans sa chute, il se fractura la jambe gauche au-dessus de la cheville. Le blessé resta étendu toute la nuit sur la place, sans pouvoir se relever. Le lendemain, il fut secouru par les passants et amené à l'hôpital de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Noyés en pêchant.  -  Le sieur Émile Prévost, 29 ans, journalier aux Moutiers-Hubert, pêchait dans la Touques, lorsque, perdant pied tout-à-coup, il s'est noyé.  

— Le sieur François Gautier, 45 ans, s'est noyé en pêchant dans la Vie, à Mesnil-Durand. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Un bureau téléphonique.  -  L'administration vient d'autoriser la création d'un bureau téléphonique à Moutiers-Hubert, reliant cette commune au bureau de poste de Fervacques. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Blessé par une cartouche.  -  La femme Guyadère, contremaîtresse à la papeterie de Moutiers-Hubert, avait négligemment apporté chez elle une cartouche trouvée par hasard dans l'établissement, son fils Louis, 10 ans, s'en empara et samedi l'après-midi, au milieu de la classe, entouré de ses petits camarades, il se mit à en déchirer l'enveloppe avec son couteau. Une explosion se produisit qui broya l'index de la main gauche de l'enfant et endommagea celui de la main droite. Le petit imprudent et plusieurs des autres enfants ont eu au visage des brûlures sans gravité. Le jeune Guyadère a subi l'amputation de l'index de la main gauche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Les femmes témoins.  -  On vient de promulguer la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Passé sous sa voiture.  -  Le charretier de l'usine de papiers de Moutiers-Hubert revenait de St-Germain-de-Livet avec une voiture chargée de filasse. A l'embranchement de la route de Livarot, à Courson, le cheval de tête ayant voulu tourner brusquement le conducteur s'est empêtré probablement dans les guides et est tombé si malheureusement que la voiture lui à passé sur le corps. Les blessures du malheureux charretier, quoique graves, ne mettent pas ses jours en danger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Incendies.  -  D'un corps de bâtiment au sieur Perrotte, à Potigny. Pertes, 2 500 fr.

 De 100 hectares de bruyères et de fougères sèches dans la forêt des Moutiers-Hubert et de Lisores, appartenant à divers propriétaires.

  D'une villa au sieur de Chanterenne, à Bazenville. Pertes 30 000 fr. couvertes jusqu'à 25 000 fr.

 Du mobilier d'une chambre de la demoiselle Mauduit, receveuse des Postes à Littry. 300 fr. Assure.

 De bâtiments à usage de cave, grenier et étable au sieur Lemaitre, à Grand-Mesnil. Pertes, 14 000 fr. Assuré.

 De bâtiments au sieur Lefèvre, à Ernes. L'incendie est attribué à la malveillance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Vélocipèdes.  -   On sait que la taxe sur les vélocipèdes, depuis le 1er janvier, est la suivante : vélocipèdes à une place, 6 fr. ; à 2 places, 12 fr. ; à 3 places, 18 fr., etc…. Les machines à moteur sont taxées au double.

— A partir du 1er mai 1899, tout vélocipède ou machine à moteur devra porter une plaque de contrôle. Cette plaque sera délivrée gratuitement par le percepteur sur le vu de l’avertissement et contre le payement des douzièmes échus de la taxe.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Victime du travail.  -  Le sieur Georget, conducteur à la papeterie des Moutiers-Hubert, près Livarot, a eu un bras pris dans un des cylindres séchoirs, en voulant retirer un morceau de papier qui allait empêcher la machine de fonctionner. — Le sieur Pierre Lhommet, journalier à Saint-Pierre-de-Mailloc, près Orbec, a eu une jambe brisée par un arbre qu'il tirait d'un ravin et qui lui a passé sur le corps. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Découverte de cadavre.  -  Le cadavre du sieur Léon Bourdon, 30 ans, domestique, originaire de la Manche, a été trouvé sur la route, aux Moutiers-en-Auge, près Morteaux-Coulibœuf. Il avait succombé à une congestion déterminée par l'ivresse. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Probité et improbité.  -  Le sieur Jules Morin, propriétaire à Moutiers-Hubert, en essayant son adresse à un tir installé à Livarot, eut la maladresse de perdre un portefeuille contenant 1 900 fr. Heureusement qu'il fut trouvé par un employé du tir qui s'empressa de le lui rendre.

— Le sieur Louis Combier, marchand d'articles de Paris à Trouville, avait perdu sur la voie publique un portefeuille contenant 800 fr. Le portefeuille avait été ramassé et  déposé au commissariat. Le sieur Combier, prévenu, accourut tout joyeux. On lui remit son portefeuille, mais les 800 fr. avaient disparu.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Chevaux et voitures.  -  Avant Je 1er Janvier, devront être déclarés, dans les mairies, chevaux et ânes de n'importe quel âge et toutes les voitures, à l'exception de celles affectées au transport des personnes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Terrible nuit.  -   Vendredi matin, le sieur Louis Duclos, cultivateur aux Moutiers-Hubert, a été trouvé dans un chemin, ayant le bras pris sous une des roues de sa voiture. Duclos a passé la nuit dans cette triste position, faisant des efforts surhumains pour se dégager, heureusement pour lui que son cheval n'a pas avancé car, a-t-il dit, la roue lui aurait écrasé la tête. Le bras est meurtri, mais pas cassé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Accident du travail.  -   Le sieur Alphonse Bellemère, 20 ans, ouvrier peintre à Lisieux, qui travaillait à un bâtiment de l'usine Laniel, à Beuvillers, est tombé d'un échafaudage d'une hauteur de quatre mètres, se faisant une fracture du péroné.

— Le sieur Néel, 28 ans, ouvrier à la papeterie, aux Moutiers-Hubert, près Livarot, a eu deux doigts d'une main broyés entre deux cylindres de la machine à papier. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1907  -  Découverte d’un cadavre.  -  Lundi dernier, la gendarmerie d'Orbec était avisée télégraphiquement qu'un cadavre avait été découvert dans la forêt de Moutiers-Hubert. Elle se rendit immédiatement sur les lieux pour procéder à une enquête.

Parvenus dans la forêt, au lieu dit « La Carrière-des-Houlettes », les gendarmes aperçurent les jambes d'un cadavre engagé dans une crevasse. La tête, les mains et les Jambes étaient rongées et le corps était en pleine décomposition.

Un sac trouvé dans le souterrain auquel cette crevasse donnait accès permit de déterminer l'identité du mort, c'est un nommé Gustave Tellier, né à Paris (14e), le 18 mars 1888, et disparu depuis le Mercredi des Cendres. Il a été reconnu par sa mère, domiciliée à Canapville.

Il est probable que le jeune Tellier aura voulu chercher un abri et que, par erreur, ayant passé la tête dans la crevasse, il n'aura pu ensuite se dégager. Il a du mourir de faim. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  II a plue le jour de la Saint-Médard et bruiné seulement le jour de la Saint-Barnabé. Cela autorise à la fois nos craintes et nos espérances les orages ne semblent pas avoir trop fait couler les fleurs des pommiers, il y a toujours belle apparence. Au moins, si la on nous mesure le manger, que nous ayons de quoi boire ! 

 

Juin 1917  -  Pour la mobilisation civile.  -  Tout homme de 16 à 60 ans, non présent sous les drapeaux, est tenu de faire sa déclaration à la mairie de la commune où il se trouvera  dans la nuit  du 7 au 8 Juillet.

 

Juillet 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Après quelques jours d'un froid bien anormal en cette saison, la température s'est élevée à nouveau. Cette hausse subite a causé des orages violents et de grands abats-d’eau. Un peu partout des bestiaux ont été foudroyés dans les champs. Les rivières sont en pleine crue, on se croirait à l'automne, et la fenaison va devenir  difficile si ces désordres atmosphériques continuent. Hier soir, une éclipse totale de lune avait lieu. Elle s'est passée derrière les nuages.

 

Juillet 1917  -  Les orages.  -  L'été qui vient de commencer ne semble pas devoir tenir les promesses d'une belle saison que le printemps nous avait permis d'espérer. Depuis quelques semaines, en effet, les orages se multiplient avec une fréquence malheureuse et tentent de compromettre nos récoltes dont nous avons tant besoin. Celle du foin, notamment, qui s’annonçait si belle, est presque anéanti par endroits. Au début de la semaine dernière, un fort orage a dévasté une partie de l'arrondissement de Lisieux, de nombreuses communes ont été très éprouvées à Notre-Dame-de-Courson, notamment, l'eau a atteint, en certains endroits, deux mètres de hauteur. La plupart des foins ont été emportés et ceux, restant à couper sont envasés et considérés comme perdus. Un boulanger de cette commune, M. Lecomte, qui faisait, à ce moment, une tournée en voiture, à Moutiers-Hubert, fut jeté, avec son attelage, par la violence du courant, dans un fossé. Il ne s'en serait pas tiré sans l'intervention de M. Bertheaume conseiller municipal. Il fut  recueilli, ainsi que ses deux fillettes de 11 et 8 ans, qui l’accompagnaient, par Mme Lemeunier, qui passa la nuit à réconforter les deux pauvres gosses mortes de peur. A Fervaques, à  Saint-Martin-de-la-Lieue, à Saint-Germain-de-Livet, les dégâts sont aussi importants. Rien qu'entre Prêtreville et Saint-Martin-de-la-Lieue, on évalue à 25 000 fr. la perte des foins. Dans le pays on compare cet orage à celui de 1875, qui causa la mort de plusieurs personnes et dévasta les vallées de Courtonne et d Orbec, ainsi que les bas quartiers de la villes de Lisieux. Un orage, d'une aussi grande violence, a éclaté samedi soir sur nos côtes. Luc,  Langrune, Saint-Aubin, Bernières et Courseulles ont été particulièrement éprouvés. On ne  signale aucun accident de personnes.

 

Août 1920  -  Tentative de meurtre.  -  Un drame vient d'avoir lieu dans un herbage appartenant a M. Vesques, « 8 kilomètre de la route de Gacé à Lisieux. La femme Gayet, âgée de 48 ans, séparée de son mari depuis plusieurs années et vivant avec un ami, était occupée à la traite des vaches. Vers 7 h. 30 du soir. quand elle aperçut son  mari courant vers elle et la mettant en joue avec un fusil. Elle s'enfuit alors vers la ferme, mais son mari tira sur elle deux coups de feu, le premier l'atteignit au bas des reins, le deuxième lui frôla la tête.

M. le docteur Dentu, de Vimoutiers, appelé à examiner la victime, déclara son état peu grave, cependant, 23 grains de plomb n'ont pu être extraits. Le mari meurtrier est allé lui-même  se constituer prisonnier à la gendarmerie de Livarot, où il fut aussitôt arrêté. Il dit regretter son acte, mais déclare cependant l'avoir prémédité depuis longtemps. Gayet est âgé de 52 ans, et exerce la profession de cultivateur à Macé près Sées. Il est actuellement à la maison d'arrêt de lisieux.  

 

Août 1920   -   Un drame conjugal.   -   Quoique légalement séparé de sa femme, M. Edmond Gayet, 52 ans, demeurant à Macé (Orne), n'avait pas vu sans amertume sa femme vivre maritalement avec un autre, M. Léon Vesque, demeurant aux Moutiers-Hubert, prés Livarot. Aussi, ces jours dernier sous l'influence d'un état maladif, il résolut de la tuer. 

Il acheta un fusil à Alençon et partit pour les Moutiers-Hubert. Pendant deux jours, il guetta son ex-femme, caché sous un hangar, aux abords d'un herbage où il savait qu'elle devait venir traire les vaches. L'apercevant, il s'avança vers elle, le fusil à la main. La femme prise de peur, s'enfuit vers sa maison. Mais Gayet fit feu, et la charge atteignit la malheureuse femme à la fesse droite. Ses blessures sont heureusement peu graves. Le meurtrier alla aussitôt se constituer prisonnier. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1920  -  Chronique de la Cour d’Assises.  -   Meurtrier de sa femme.   -   Séparé depuis 8 ans de sa femme qui l'avait quitté pour aller vivre avec un sieur Vesque, Edmond Cayet, 52 ans, domestique à Macé, devenu infirme par suite de rhumatismes, n'avait pas pu continuer à faire valoir sa ferme. Il tomba dans la misère et en rendant sa femme responsable, il résolut de la tuer. Il acheta un fusil et des cartouches et alla à Moutiers-Hubert attendre l'occasion favorable.

Un soir, apercevant sa femme, dans un herbage, il tira sur elle deux coups de fusil. La malheureuse fut atteinte à la cuisse et au bras. A l'audience, Gayet reconnaît les faits. Il se défend d'avoir voulu tuer sa femme, il voulait simplement lui donner une leçon.

Les renseignements fournis sur l'inculpé ne sont pas mauvais. Il est condamné à 13 mois seulement. — Défenseur : .Me  Guibé. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Arguments tranchants.   -  Actuellement cocher chez le comte Hocquart, à Bellou, Emile Bernard, 32 ans, passait, un après-midi, aux Moutiers-Hubert, canton de Livarot, en compagnie de plusieurs personnes, parmi lesquelles Benjamin Offredo. 

Après avoir bu, toute la bande sortit, du café. A ce moment, une discussion s'engagea entre Bernard et Offredo. Des horions furent échangé, et Bernard frappa de plusieurs coups de couteau son adversaire. Le meurtrier alla ensuite se cacher à la scierie de Moutiers. On l'a quand même arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1937  -  Pour échapper a des poursuites un journalier se suicide.  -   M. Léon-Désiré Drouet, journalier, âgé de 50 ans, a mis fin à ses jours. Le désespéré avait fixé un clou contre l'un des mur de sa chambre et il y avait accroché une chaîne et sa ceinture. Drouet, objet d'une enquête, avait manifeste l'intention de se détruire. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1947  -    Au feu !  -  En l’absence des propriétaire, un violent feu de cheminée s’est déclaré dans la fromagerie exploitée, à Ecajeul, par M. et Mme Aldons Sevestre. Les pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives, sous les ordres du sous-lieutenant Dumesnil, accoururent sur les lieux et parvinrent à se rendre maîtres du sinistre. 

M. Sevestre a tenu à récompenser leur dévouement par un don généreux à la caisse de leur amicale.

Les pompiers de Livarot ont été appelés à combattre un sinistre qui a pris naissance, aux Moutiers-Hubert, dans une maison en colombages appartenant à Mme Vazeux et occupée par M. Houssaye. Les locaux habités par celui-ci ainsi qu’une étable et un grenier à foin loués à M. Docquier ont été détruits. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Ch'est man drait !   -   Un différent qui oppose M. Joseph Leclerc, garagiste à Notre-Dame-de-Courson, et M. Pierre Bunout, cultivateur au Moutiers-Hubert, a été soumis à la gendarmerie. M. Leclerc déclare qu'en janvier dernier, il a livré à M. Bunout 10 litres d’huile au prix de 7 300 francs que le cultivateur refuse de régler avant d'avoir touché un pneu en échange de celui qui avait confié en réparation à M. Leclerc et qui avait été volé chez le garagiste. M. Bunout offre de rendre le lubrifiant mais M. Leclerc refuse et porte plainte. Une belle affaire de justice de paix ! (Source  : Le Bonhomme Libre)

Les MOUTIERS-HUBERT (Calvados).

Commentaires et informations : Facebook  -  E-mail