15 Juillet 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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SAINT-AUBIN s/ MER

Canton de Douvres-La-Délivrande

Les habitants de la commune sont des Saint-Aubinais, Saint-Aubinaises

Janvier 1940  -  Une agression.  -  M. Jean Szynezah, sujet polonais, âgé de 41 ans, a porté plainte contre MM. Louis Sevestre, cultivateur à Saint-Aubin et son frère Georges, cultivateur  à Saint-Aignan-de-Cramesnil, qui l'ont attaqué et frappé le 10 janvier, à Saint-Aubin-sur-Mer. À la suite de ses blessures, M. Szynezah dû être transporté à l'hôpital de Caen.

 

Janvier 1940  -  Camouflez vos lumières.  -  Mme Jeanne Viger, 34 ans, cultivatrice, et M. Auguste Lorln, 61ans, opérateur de cinéma, habitant tous deux à Saint-Aubln-sur-Mer, ont fait l'objet d'une contravention pour défaut de camouflage de leurs lumières.  

 

Avril 1940  -  Un sarcophage est mis à jour par la tempête.  -  Des dégâts importants ont été occasionnés sur nos côtes par la récente tempête. -  Des dégâts importants ont été occasionnés sur nos  côtes par la récente tempête.

A Saint-Aubin-sur-Mer, la violence du flot a mis à jour un sarcophage qui va provoquer certainement de patientes recherches des archéologues de notre région. Au lieu-dit « le Castel », à la sortie de Saint-Aubin-sur-Mer, en direction de Langrune, la falaise surplombe la mer d'une hauteur de 7 à 8 mètres environ en temps ordinaire. Mais ces jours derniers, par suite de la hauteur de la marée et de la violence du vent, les vagues déferlaient avec force sur la falaise qui en de très nombreux endroits, se trouva entamée.

C'est ainsi que fut découverte, au bord de la falaise, une excavation croisée à 50 centimètres environ au dessus du niveau actuel du sol et dont les contours épousant sommairement la forme d'un corps humain, était délimités par des pierres plates posées debout. À l'intérieur était visible un squelette qui s'effrita en partie dès qu'un enfant y toucha. Malgré cela, la  colonne vertébrale et des côtes sont encore visibles.  

 

Mai 1940   -   Défense passive.   -   Mme Damoiseau, qui avait négligé de camoufler suffisamment ses lumières, a été gratifiée d'une contravention par les gendarmes.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt ! 

 

Juillet 1940  -  Ivresse.  -  Le 23 Juillet, en sortant de la mairie de Bernières, durant une enquête sur un vol de bicyclette, le maréchal des logis, Couchouron et le gendarme Renouard furent avisés par M. Évrard, garde champêtre à Saint-Aubin-sur-Mer, qu'un ivrogne invétéré, Trécherel Louis, 49 ans, causait du scandale dans la commune.  

S'étant rendu sur les lieux, les gendarmes trouvèrent l'individu couché sur la digue, en face du bazar Houtmann, attroupant les passants et menaçant ceux qui lui reprochaient sa conduite.
Arrêté et c
onduit à la chambre de sûreté de La Délivrande, il s'est vu dresser procès-verbal pour ivresse.

 

Juillet 1940  -  Une boucherie en défaut.  -  Un procès-verbal ̃ est dressé contre Mme Louise Couteret, 32 ans, bouchère, demeurant à Saint-Aubin-sur-Mer, pour défaut de remise de fiche de pesée. Elle sera poursuivie.

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a  décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre l'avoine nécessaire aux troupes d'occupation.

 

Octobre 1940   -   Imprudence.   -   Un cycliste, M. Mériel, instituteur à Saint-Aubin-sur-Mer, demeurant à Courseulles, se faisait remarquer par un camion, lorsque, soudain, il roula sous le véhicule. Relevé avec des conclusions et des blessures à la face, il a été ramené chez lui après les premiers soins.

 

Novembre 1940   -    La fin des maux.   -   M. Rossignol, 52 ans, greffier de paix à Rocroy, évacué a Saint-Aubin-sur-Mer, a été trouvé noyé dans un puits proche de son habitation, rue des Bains.

C'est M. Levillain, entrepreneur de maçonnerie, qui, ayant aperçu au bord du puits une paire de chaussons, en fit la triste découverte. M. Rossignol était sorti le matin en disant à sa femme qu'il allait écrire  une lettre et ensuite se promener sur la plage, car il se sentait énervé. Le désespéré souffrait d'une maladie de foie.

 

Janvier 1941   -   Avis aux contribuable.   -   Les Conseilles municipaux de Courseulles, Bernières, Saint-Aubin ont décidé dans une réunion récente, de ne pas faire payer la taxe d’emplacement des cabines pour 1940.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété  privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  Pas de saison balnéaire.  -  Ce printemps, craintif et frileux, s'affranchit difficilement des derniers froids de l'hiver. Pourtant, contrairement à la tradition, il a fait beau le jour de la Pentecôte. Et puis, voici bientôt l'été, mais sans saison balnéaire.

En effet, le séjour des estivants et des colonies de vacances est interdit, cette année, dans les stations côtières pendant l'été 1941. Telle est la décision qui vient d'être adressée, aux maires intéressés. Les hôtels non réquisitionnés ne pourrons recevoir les voyageurs que pour un séjour de cinq jours consécutifs au maximum et à condition que le voyage ait un motif d'affaires.

Colonies de vacances et estivants  ne pourront demeurer également au-delà de 5 jours. La location des villas est interdite. Les hôtels sont autorisés à héberger, pour le week-end les  voyageurs pendant la nuit du samedi au dimanche seulement. Les propriétaires de villas et leur famille pourront résider dans leurs habitations, à moins qu'elles n'aient été réquisitionnées.

 

Juillet 1941   -   Des colis saisis.   -   II s'agit de deux colis contenant du beurre et  des oeufs expédiés en gare de Saint-Aubin par un habitant de Beslon, et d'un autre de même façon  expédié en gare de Mesnil-Clinchamps par une personne de Landelles. Le tout a été saisi et distribué aux indigents de Saint-Sever et Mesnil-Clinchamps.
Les constatations ont été faites dans les gares prénommées par un contrôleur du
ravitaillement.  

 

Décembre 1941   -   Avis à la population.   -   Le chef des Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris l'arrêté suivant : « Des aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces pigeons avec des nouvelles.

Nous espérons que la population française, songeant aux graves conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au  bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.

A l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à terre du pigeon recevra une récompense par  l'intermédiaire des  Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».

 

Décembre 1941   -   Démissions d'office.  -   Les conseillers municipaux suivants sont relevés de leurs fonctions : MM. G. Dauvorgne et B. Chrétien, de St-Aubin-sur-Mer, et E. Touzeau, de Langrune (pour ne pas avoir assisté, depuis environ un an ou plus, aux séances de leur assemblée communale) ; R. Jehenne, maire et conseiller municipal d'Heuland (pour s'être  livré, en présence du représentant de l'État, à des Critiques particulièrement vives envers l'Administration) ; A. Renouf, conseiller à Littry (pour vente de bestiaux sans autorisation, vente de beurre hors marchés, vente de beurre sans tickets et hausse illicite). 

 

Mai 1942  -  Aux habitants de la zone côtière.  -  Le Préfet du Calvados a fait connaître que toutes les personnes résidant en zone côtière interdite, doivent être pourvues d'une  attestation de résidence. La vérification de ces permis de circuler est souvent effectuée.

De plus, une nouvelle mesure est appliquée depuis le 20 mai : Apposition d'une affiche sur le côté intérieur de la porte d'entrée de chaque maison indiquant : Le nombre total de ses habitants ; Leurs noms et prénoms ; leur profession ; La date et le lieu de leur naissance ; Leur domicile antérieur. Ces affiches doivent être tenues au fur et à mesure des  changements de domicile.

 

Août 1942   -   Pour Les prisonniers.   -   A Saint-Aubin-sur-Mer, ainsi que nous l'avions annoncé, c'est dimanche prochain 16 août, qu'aura lieu sous les auspices de la Municipalité et du Comité local des oeuvres de guerre, une grande kermesse au profit des prisonniers.

Jeux, comptoirs de vente de denrées divers, attribution de deux bicyclettes neuves. Plus que attraction avec le concours des artistes bien connus : Daisy, Moriss,B, Davignon et Watson.  Des repas froids seront servis à partir de 13 h.. Un garage pour les bicyclettes est prévu dans le parc.

Étant donné le but recherché et l'élan unanime de la population, le succès de cette kermesse semble assuré d'avance.

 

Avril 1943   -   Pêcheurs à pied.   -   Avis aux pêcheurs à pied, professionnels, en vue de l’intégration dans la Corporation maritime des Pêches : « Les pêcheurs à pied se livrant à la  pêche aux coquillages (moules, coques, couteaux, clams) dans la zone comprise entre Dives et Courseulles, ne pourront exercer leur profession que sur présentation de la carte professionnelle qui' est délivrée par M. A. Tribouillard, 82. rue de la Grève, Ouistreham.

Le montant de la carte est de 96 fr. pour l'année. Les agents de la répartition ne devront accepter les coquillages qu'aux personnes munies de leurs cartes. Entrée en application : 20 avril 1943.

 

Mai 1944    -   Lignes Caen-Luc-Courseulles et Caen-Riva-Lion-Luc-sur-Mer.  -  Plusieurs accidents mortels étant récemment survenus à des voyageurs stationnés sur les marchepieds ou ayant tenté de monter dans les trains en marche, la Société « Les Courriers Normands » rappelle au public le danger auquel il s'expose ainsi : la Société n'étant pas responsable des accidents pouvant survenir dans ces conditions.

La Société rappelle également qu'outre le risque encouru des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre les voyageurs qui stationnent sur les marchepieds, montent ou  descendent des voitures lorsque le train n'est pas complètement, arrêté, contrevenant ainsi aux dispositions sur la Police, la Sûreté et l'Exploitation des Chemins de Fer.

 

Juin 1944  -  Opération « Overlord ».   -   On l’a appelée « Juno Beach », et non pas « Jelly fish »  comme elle devait s’appeler au départ, du nom de la méduse, parce que Winston Churchill avait dit : « un nom de méduse pour un événement qui va faire autant de morts : pas question que cela reste dans l’histoire ! » Et c’est le lieutenant-colonel canadien qui débarqué ici qui a proposé une solution : « appelons la « Juno, car c’est le prénom de ma femme ».  

Ainsi donc : « Juno » était simplement la femme du Lieutenant-colonel Dawnay.

 

Juin 1944   -  Les Forces anglo-américaines effectuent des opérations de débarquement sur la côte normande.  -  Les forces anglo-saxonne a ont commencé hier matin des opérations et débarquement sur les côtes normandes.

Plusieurs divisions de parachutistes ont été lancées sur le territoire français. Elles ont été immédiatement attaquées, et des combats acharnés se sont déroulés.

L'assaillant a subi des pertes extrêmement lourdes. Les forées expéditionnaires britanniques sont composées de troupes britanniques, américaines et canadiennes, placées sous le commandement du général Montgomery.

Quatre divisions de troupes parachutées ont été lancées sur les côtes, a l'extrémité de la baie de la Seine. 33 chars lourds, que l'assaillant avait débarqués, ont été détruits.

Dans la région de Cherbourg, une contre-attaque allemande s'est déroulée arec succès. Les pertes des Angla-Saxons ont été très élevées. Des parachutistes ont été lancés sur les îles  de Jersey et de Guernesev, où de violents combats se sont engagés avec les troupes de couverture, qui ont détruit toutes les forces assaillantes.

Les Centres d'attaque.   -   Les trois principaux centres de débarquement sont : 1° A l'embouchure de l'Orne ; 2° A l'embouchure de la Vire ; 3° La région de Carentan.

Les pertes britanniques.  -   On apprend ce matin que, dans l'ensemble, les mesures de riposte ont permis aux troupes allemandes de maintenir tout leur dispositif de défense. De source britannique, on évalue à 25 000 les pertes anglo-saxonnes pour la journée d'hier.

Un croiseur britannique coulé.  -  Un croiseur britannique a été coulé au large de Saint-Vaast.

Un ordre du jour du général Eisenhower.   -   Londres. - Le général Eisenhower a adressé aux troupes placées sous ses ordres un ordre du jour dans lequel il déclare : « Votre combat sera difficile, car vôtre adversaire est bien équipé, bien entraîné et se battra avec acharnement ». (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944   -  Un appel du maréchal Pétain au pays.  -  Le maréchal Pétain s'est adressé hier par la radio au pays.

Voici l’essentiel de l'appel du Chef de l'État : « Français !"  Les forces anglo-saxonnes sont aux prises avec l'armée allemande sur notre sol.

Fonctionnaires, cheminots, ouvriers, demeurez fermes à votre poste pour assurer la vie du pays.

Français, obéissez aux ordres de votre Gouvernement légal et ne commettez aucun acte susceptible d'attirer sur vous de tragiques représailles.

La France ne se sauvera qu'en observant la discipline la plus rigoureuse. Les autorités allemandes vont être amenées à prendre des dispositions spéciales dans la sone de combat. Acceptes cette nécessité, je vous en conjure. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944   -  Le Président Laval demande aux français de ne songer qu'à la France.  -  Après le maréchal Pétain, le président Laval a fait appel à la discipline des Français. Il a dit notamment :

« Français,

Les armée, angle saxonnes s'efforcent d'aborder notre territoire. C'est sur notre sol qu'il veut porter le combat.

Une nouvelle épreuve est imposée à la France par ceux qui disent vouloir la libérer, mais commencent par la détruire.

Notre pays n'a qu'une politique, celle conclue avec le vainqueur, d'une paix dans l'honneur. C'était celle de Montoire.

Certains Français ayant quitté notre sol, ont préféré une politique plus aventureuse.

D'autres ont livré la terre d'Afrique aux armées d'Invasion. Français, vous êtes des victimes innocentes livrées aux Anglais. Notre pays va connaître demain de nouvelles exodes et de nouveaux ravages.

J'ai éprouvé ce matin une grande tristesse. Un général américain s'est adressé à vous et vous a donné des ordres.

Les Français n'ont a recevoir des ordres que du gouvernement français. Les fonctionnaires ont reçu leurs directives. Elles se situent dans le cadre de l'armistice de Montoire, dans celui des droits des gens et fixent à chacun son rôle.

Français,  à cette heure où la guerre est portée à nouveau sur notre territoire, montrez par votre attitude digne et disciplinée que vous penser à la France et que vous ne penser qu'à elle ».  (Source : Cherbourg-Éclair)

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Janvier 1945  -  La circulation sur la R.N. 13.   -   Il est rappelé aux cyclistes empruntant la route nationale n° 13 (Cherbourg à Paris), classée route militaire, que la circulation n’y est tolérée qu’à leurs risques et périls. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1945  -  A la Cour de Justice.   -   Présidée par M. Sebire, la Cour de Justice a, au cours de sa quatrième session, jugé quatre nouvelle affaires de dénonciation.

-  Caroline L……., femme R…., 66 ans, de St-Aubin-sur-Mer, accusé d’avoir dénoncé M. Lagarde à la Kommandantur, a été acquittée.

-  Il en a été de même pour Yvonne H….., 17 ans, de Fervaques, poursuivie pour avoir dénoncé le médecin de la localité comme donnant asile à un parachutiste et qui a été considéré  comme ayant agi sans discernement.

-  Marcelle B….., femme C…….., 46 ans, ses deux filles Juliette, 22 ans, et Irène, 19 ans, de Reviers, avaient dénoncé à la Kommandantur, M. M….., d’Amblie.  Celui-ci, les voyant venir,  en compagnie d’Allemands, à la fête organisée au profit des prisonniers s’était écrié : « Pas de boches ici ! ». La femme C…….. s’est vue infliger 5 ans de réclusion, et sa fille Juliette, 3 ans de prison, Irène C…….. a été acquittée comme ayant agi sans discernement, elle sera confiée  jusqu’à sa majorité à un établissement d’éducation surveillée. 

-  Georgette L……, veuve S…., 45 ans, débitante, rue Calmette, à Mondeville, avait par sa déposition au procès de quatre français traduits en cour martial, provoqué l’aggravation de la condamnation de ceux-ci, 2 ans d’emprisonnement.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Les zones de relogement.  -  Un arrêté préfectoral dispose que dans les communes de Courseulles, Bernières-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Langrune, Douvres, Luc, Lion, Hermanville, Colleville, Ouistreham-Riva-Bella, Merville-Franceville, Cabourg, Dives, Houlgate, les immeubles à usage d’habitation actuellement vacants et ceux qui viendront à l’être  sont réservés, en priorité, pour le logement des réfugiés et sinistrés du département, des services publics, des employés et ouvriers devant participer aux travaux de reconstruction.

Tant que ce but n’est pas atteint, il est interdit aux personnes domiciliées hors du département d’occuper, même temporairement, un immeuble dans l’une quelconque des localités ci-dessus visées si leur profession ou leur fonction n’exige pas leur présence dans cette commune.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Une noyade.  -  Au retour de la pêche, à la tombée de la nuit et par un épais brouillard, M. Gaston Chrétien, à Saint-Aubin, s’est noyé en mer.   (Source : Le Bonhomme  Libre)

 

 Avril 1945  -  L’adjoint de Saint-Aubin mortellement blessé.  -  Une voiture hippomobile conduite par Mlle Thérèse Marie, cultivatrice à Bény-sur-Mer, a renversé M. Louis Quiquemelle, 74 ans, adjoint au maire de Saint-Aubin. La cage thoracique défoncée, M. Quiquemelle est décédé après deux jours de souffrance.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Trop hospitalier !  -   Pour avoir donné abri à un déserteur des armées alliées, Jean Cadron, de Saint-Aubin-sur-Mer, a été condamné à 15 jours de prison par le Tribunal  militaire de Rouen.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1945  -  Saint-Aubin-sur-Mer a fêté ses prisonniers.  -   C'est par un temps splendide  que la commune de Saint-Aubin-sur-Mer a fêté le retour de ses prisonniers. Dans la coquette église à peine meurtrie par les bombardements, une foule nombreuse assista à une grand'messe solennelle au cours de laquelle M. le curé salua les rapatriés et leur dit sa joie de les accueillir. Précédé par la fanfare de Courseulles, un cortège se rendit au monument aux morts où le capitaine Duchez, félicita ses camarades des stalags de n'avoir jamais douté de la victoire. Un banquet bien servi réunit les invités autour de M. Fourgeau, l'animateur de cette belle fête. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Un chef démineur, victime de son dangereux travail.    En procédant, à Trouville, au déminage d’un terrain appartenant à Mme Fabre-Luce, Louis Laurent, âgé de 24 ans, domicilié à Saint-Aubin, a été tué par l’explosion d’un engin. Le malheureux jeune homme venait d’être rapatrié du camp de Ravensbrück. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  le charbon.  -  Le coupon n° 2 de la carte de charbon « chauffage » 1945-1946 pour foyers domestiques sera mis en vigueur dans les communes bénéficiaires, à compter du 24 septembre. Chacun de ces coupons n° 2 donnera droit à l’achat des quantités ci-après : Carte S (1 personne), 50 kgs ; carte A (2-3 personnes) 100 kgs ; carte B (4-5 personnes) 150 kgs ; carte C ( 6-7 personnes), 200 kgs ; carte D (8-9 personnes), 250 kgs ; carte E (10-11 personnes), 300 kgs ; carte F (12 personnes et plus), 350 kgs.

Ces quantités seront également accordées aux communes suivantes : Ouistreham-Riva-Bella, Colleville-sur-Orne, Hermanville, Lion, Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières, Courseulles, ainsi qu’aux sinistrés des grandes agglomérations réfugiés dans des communes n’ayant pas droit à la carte de charbon. La clôture de cette distribution est fixée au 23 novembre 1945.  La durée de validité des coupons n° 1 de la carte de chauffage est réduite d’un mois, soit du 1er août au 31 octobre 1945 inclus.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  La bonne vie.  -   Un camion-grue américain transportant quatre prisonniers boches d’un commando d’Arromanches s’arrêtait, l’autre jour, à Saint-Aubin-sur-Mer. L’un des occupants de la voiture qui était descendu pour faire des achats dans une épicerie a été arrêté par M. Robert Demuyter, du commando de Langrune. Les trois autres compères ont préféré poursuivre leur « promenade » sans attendre la suite. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Une épicerie cambriolée.  -   Durant la nuit, des malfaiteurs se sont introduits dans le magasin de M. Mainguy, épicier, rue Gambetta, à Saint-Aubin-sur-Mer. Ils ont fait main-basse sur 40 kilos de sucre, 10 kilos de beurre, des bananes et 4 kilos de café. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1946  -  Deux barques sombrent au large.  -   La barque « Sainte-Thérèse », du port d’Ouistreham, montée par MM. Ernest Boitard et Auguste Duval, a touché une épave sous-marine à un mille au large de la côte. Un bateau voisin, la « Lucienne-Albertine », de Port-en-Bessin, patron Cauvin, prit en remorque l’embarcation accidentée et tenta de  l’échouer sur un banc. Mais la voie d’eau ne permit pas la réussite de l’opération et les occupants n’eurent que le temps de monter dans l’embarcation venue à leur secours.

Un picoteux inscrit à Isigny et dont le patron, M. Léger, habite St-Aubin-sur-Mer, s’est échoué sur la même épave et a sombré. L’équipage a éré sauvé par la barque « Le Tapageur »,  d’Ouistreham, patron Achille Beuve. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Sur la route.  -   En arrivant à Douvres, M. Louis Marie, 28 ans, terrassier à la Société Eau et Assainissement de Caen, qui regagnait à bicyclette son domicile à Saint-Aubin-sur-Mer, a été aveuglé par les phares d’une auto et est tombé de sa machine. Le docteur Sustendal, de Luc, a diagnostiqué une contusion du genou gauche. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises  en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Des malfaiteurs opèrent à Saint-Aubin-sur-Mer.     Il y a quelques jours M. Brulé, entrepreneur, se rendant à la villa « Ma Niche », rue des Tennis, en vue de travaux,  constatait que la porte d’entrée avait été fracturée. La propriétaire, Mme Jeanne Biron, à Paris, alertée télégraphiquement, s’aperçut à son arrivée qu’on lui avait dérobé des draps, des serviettes de toilette, des robes, du linge de corps et des couvertures : un paquet n’a pu être emmené par les voleurs, sans doute trop chargés. Le tout évalué à environ 50 000 frs.

Un second cambriolage a été commis dans le magasin de Bonneterie-mercerie exploité rue Foch par Mme Boyer, qui demeure à Courseulles. Dimanche matin, des passants remarquèrent que la porte d’entrée de ce magasin était ouverte. Ils prévinrent les gendarmes. Le magasin avait été effectivement visité en l’absence de la propriétaire, partie la veille  au soir en voyage. Son mari, arrivé de Courseulles, constata à son tour que, non seulement le magasin, mais l’appartement inoccupé situé au-dessus, avait reçu la visite des malfaiteurs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Un hommage posthume à trois héros de la résistance.     La Médaille de la Résistance a été décernée, à titre posthume, à trois de nos compatriotes : Edmond  Robert, institutrice à Saint-Aubin-sur-Mer, Lucien et Marcel Colin, étudiants en médecine, morts des suites des tortures qu’ils endurèrent courageusement dans les bagnes d’outre-Rhin. Lucien et Marcel Colin étaient les fils du Directeur du Collège moderne et technique. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  Des malfaiteurs opèrent à Saint-Aubin.     La villa « Ker André » cour aux Normands, appartenant à Mme Dumalanède, commerçante à Boulogne-sur-Seine, a reçu la visite de malfaiteurs qui, après avoir défoncé un volet et brisé une vitre de la porte d’entrée, ont dérobé un matelas, 2 couvertures, 5 draps, 10 kilos de laine, de la lingerie, de  l’argenterie et une bicyclette de Dame.

Les mêmes malandrins sans doute, ont également pénétré dans la villa « les Bleuets », annexe de l’hôtel du Clos Fleuri, où ils ont seulement marqué leur passage en brisant la glace d’une armoire. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Princesses de charme.    Au cours d’une joyeuse réunion chez l’ami Watson, une blonde, coiffeuse de 18 printemps, Mlle Janine Marin, a été élue « Miss Saint-Aubin ».

 -  A Riva-Bella, ce fut à Mlle Janine Dupuy, une étudiante de 17 ans, qu’échut cet honneur. L’élection se déroula à l’hôtel du Chalet en présence du maire d’Ouistreham. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Brillante saison à Saint-Aubin.    Saint-Aubin n’a pas failli à sa réputation de plage où l’on sait s’amuser sainement. Grâce au comité des fêtes que préside le  dynamique M. Vannier, assisté des deux professeurs d’éducation physique, MM. Dauguet et Godenaire, un parfait programme de réjouissances a été réalisé pour la saison 1947.

Le Club des « Goélands », animé par M. Dauguet, a organisé : le 26 juillet, un concours de costumes en papier fort réussi auquel participèrent plus de cinquante enfants ; le 29, au casino, un « bal des clochards » où une quarantaine de pittoresques « clodos » créèrent une ambiance très « place Maub », et le 30, un grand concours de sculptures sur sable qui réunit 230 garçonnets et fillettes rivalisant de goût et d’adresse, voire de réel talent. Nous avons relaté la fête Normandie-Canada qui se tint le 3 août.

L’autre dimanche s’est déroulée la fête nautique également organisée par le club des « Goélands », sous le patronage du « Bonhomme-Libre ». L’état de la mer compliqua la tache des  organisateurs. Les bouées basculées par le varech, le bateau-base incapable de quitter son corps-mort, les lames qui rendaient difficile la mise à l’eau des embarcations, furent autant  de facteurs fâcheux. Néanmoins, à 16 heures, une dizaine de nageurs plongèrent de la péniche de débarquement et foncèrent vers le doris qui marquait la fin du parcours ; la lutte fut acharnée ; Salomon (Goélands) mena toute la course mais, déporté par les vagues, il manqua le bateau-arrivée ; pendant qu’il revenait dessus, Lescure toucha et gagna. De  courageuses jeunes filles disputèrent l’épreuve qui leur avait été réservée ; Mlle Demassier devança de peu Mlle Raffatin. Ce fut ensuite au tour des pagayeurs de démontrer leur maîtrise et leur endurance ; l’alignement, au départ, fut laborieux ; dés le signal, J. Mériel s’envola ; il ne fut pas rejoint. La seconde place fut chaudement disputée et aussi les  troisième, quatrième et cinquième, que s’octroyèrent respectivement Fourest, Bichler et Milou-Dady.

Et voici maintenant  les voiliers. Douze embarcations en ligne ; le coup d’œil était magnifique ; trois canetons se détachèrent rapidement ; après une lutte très serrée, le 102 précéda, à l’arrivée, le 112 et le 244. derrière, le canoë de M. Carpentier battit le snipe de M. Charles, performance très méritoire. Des médailles, offertes par le « Bonhomme-Libre », furent remise aux mieux classés. Tout l’après-midi, d’innombrables spectateurs s’étaient pressés sur la digue.

Dimanche dernier, Saint-Aubin a donné à ses estivants une « Réception de L’O.N.U. par la commune Libre ». Vingt-six nations y étaient représentées en un carnaval unique sur toute la côte. Ajoutons que, le 15 août, eut lieu une fête d’aviation, organisée par M. Godenaire, et qui obtint un beau succès ; l’artiste bien connu, Henry Garat, qui séjourne actuellement à Saint-Aubin, y apporta son concours actif en dirigeant la présentation de modèles réduits. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Le maraudeur avait de la suite dans les idées.  -  Surpris par le garde-champêtre de Saint-Aubin-sur-Mer alors qu’il ouvrait une tranchée aux abords de la villa « Pasteur » pour récupérer une canalisation, Louis Deheaumorel, 34 ans, s’empresse de déguerpir sur les injonctions du représentant de l’autorité. Mais le maraudeur est revenu peu après pour enlever les 40 kilos de plomb mis à jour.

Un receleur demeurant dans la commune, Eugène Scheurmann, 47 ans, qui avait acheté le métal à raison de 800 fr. le kilo, sera également poursuivi. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier  1948    -     La cambriole.   -   Des malfaiteurs se sont introduits dans la villa « Gutemberg », rue Jean Mermoz, à Saint-Aubin-sur-mer appartenant à Madame Alauzet, demeurant à Paris. Ils ont emporté un cartel, une jardinière en faïence et un tapis de table. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1948  -   Tribunal de Caen.   -   Georges B….. et Pierre P….., manœuvre à Saint-Aubin-sur-Mer, et Robert T……, actuellement sous les drapeaux, vol de cuivre, plomb et zinc sur les navires Alliés coulés au large de Courseulles. Les deux premiers, 3 mois et diverses amende fiscales. Disjonction pour T……(Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Des villas au pillage.   -   Des malfaiteurs ont pénétré dans la villa « Ker Simoun », à Saint-Aubin-sur-Mer. Le propriétaire, M. Chrétien, entrepreneur de travaux publics à Caen, a constaté la disparition de 20 000 francs de literie et de vaisselle.

Deux autres villas, inhabitées durant l'hiver, ont été également cambriolées. On ignore le montant du préjudice causé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Leurs crimes.   -   Des recherches effectuées dans l'enceinte de la cartoucherie Lébizey à Hérouville, ont permis de retrouver les restes de deux résistants fusillés par les Allemands.

Il s'agit de M. Pierre Thérèse, qui fut passé par les armes quelques heures après le débarquement et dont le corps avait été jeté par les exécutants dans une mare voisine de la cartoucherie et de M. Bernezat Lucas-Édmond, agent de location à Saint-Aubin-sur-Mer, dont la dépouille fut retrouvé dans la même mare.

Le cadavre a été formellement reconnu par M. le docteur Sustendal commis à cet effet par la veuve de la victime. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Les funérailles d’un martyr.   -   On vient de célébrer à Saint-Aubin-sur-Mer les obsèques de M. Edmond Bernezat, agent de locations, dans le corps a été retrouvé, ainsi que nous l'avons relaté la semaine dernière, dans l'enceinte de la cartoucherie de Lébizey.

Parmi les personnalités ont remarqué, le général Marchand, commandant la Subdivision ; la municipalité, Mme Duchez, représentant la Fédération des Déportés et Fusillés, le colonel Corbasson, président du C.O.S.O.R. ; le capitaine Duchez, président du Comité local de Libération de Caen ; Valette, président local du C.D.I. ; le docteur Sustendal, chef de groupe O.C.M.

La messe fut célébrée par le R.P. Cyprien de l'Ordre des Franciscains, prêtre résistant de la Seine-Inférieure. Avant l'absoute, M. l'abbé Bouchez, curé de la paroisse fit un émouvant éloge du disparu.

Au cimetière, des discours furent prononcés par MM. Fourgeau, président de l'Union des Combattants de Saint-Aubin ; Léonard Gilles, Conseiller général et président du Comité départemental de Libération et Meriel, maire de Saint-Aubin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un cambrioleur de Villas sous les verrous.   -   Nous avons signalé la semaine dernière le cambriolage de différentes villas commis à Saint-Aubin-sur-Mer.

L'enquête des gendarmes de la Délivrande à amener l'arrestation de Louis Bebaumorel, 33 ans, menuisier, demeurant dans la localité, rue des Bains, auteur d'un vol de 300 000 francs d'objets mobiliers commis dans la villa « Désirée », appartenant à M. Aubé, de Paris. Le malfaiteur a également sur la conscience un vol au préjudice de son propriétaire M. Delaruelle. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1948   -   Un vol de poids !  -  Déposé dans une maison en démolition, rue Canet, à Saint-Aubin-sur-Mer, un câble long de 80 mètres et pesant une centaine de kilos, a été volé au préjudice de la Société Gaz et Eau. Ce câble avait été utilisé pour l'éclairage d'un cirque venu dans la localité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Les cambrioleurs ont fait leur choix.  -   Dédaignant paquets de tabac et de cigarettes, des malfaiteurs qui s'étaient introduits après avoir brisé un carreau dans le magasin de M. Lecomte, buraliste à Saint-Aubin-sur-Mer, se sont emparés de 34 000 fr. placés dans le tiroir-caisse. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Août 1948   -   Le feu dans la plaine.   -  Des flammèches provenant d'une locomotive ont mis le feu dans un fossé longeant la ligne du chemin de fer de Caen à la mer sur le territoire de Saint-Aubin.

Les flammes ont gagné le champ voisin appartenant à un cultivateur de la localité, M. Bisson et détruit 350 gerbes d'avoine. Le sinistre fut circonscrit par les pompiers secondés par de nombreux habitants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un mari abat sa femme et se donne la mort.   -   Un drame de la mésentente qui a coûté la vie à deux époux s'est déroulé, à Saint-Aubin-sur-Mer, dans un pavillon situé à proximité de l'usine à gaz et occupé depuis deux ans environ par deux anciens commerçants de Mondeville, M. Georges Pandelle, 55 ans, et sa femme, née Élise Cottin, 45 ans.

Selon des confidences faites par M. Pandelle à ses voisins Mme et M. Wullemann, carrossier à Puteaux, actuellement en vacances, le désaccord allait en s’aggravant entre les conjoints. Une séparation semblait imminente. Déjà Mme Pandelle avait pris l'habitude d'aller coucher depuis trois jours dans un bâtiment situé au fond du jardin.

L'autre matin, M. Wulleman fut surpris de ne pas apercevoir ses voisins et constata que les animaux de leur basse-cour n'avaient pas été soignés. Connaissant leurs fréquentes querelles il poussa la discrétion jusqu'à ne pas aller leur réclamer le lait dont il s'approvisionnait régulièrement, le ménage faisait aussi l'élevage de chèvre. Les heures passèrent accroissant la surprise de M. Wulleman qui devait conduire son voisin à Caen en auto. Le soir venu en compagnie de son oncle M. Richaud, il se décida à pousser la porte de la demeure silencieuse.

Un tragique spectacle s'offrir à la vue : dans la cuisine Mme Pandelle gisait dans une main de sang, la mâchoire fracassée. Elle tenait dans une main un billet de mille francs.

Aussitôt informés, MM. Mériel, maire, et Demarque, garde municipale, arrivaient sur les lieux. Ils devaient découvrir dans la pièce voisine, le corps de M. Pandelle qui s'était suicidé en se tirant une balle de carabine dans le cœur. Après avoir tué sa femme, le meurtrier avait accroché son arme par trois clous fraîchement accrochés à une cloison. Puis appuyant le canon contre sa poitrine, il avait fait fonctionner la gâchette d'une serfouette.

Le parquet de Caen à procédé aux constatations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   La maraude.   -   A la suite de plusieurs vols de pommes de terre commis dans un champ appartenant à Mme Geneviève Bisson, cultivatrice à Saint-Aubin-sur-Mer. Les gendarmes de La Délivrande ont découvert les maraudeurs : Roger Willy, 28 ans, maçon, rue du Maréchal-Foch et deux fillettes de 15 et 13 ans, domiciliées chez leurs parents, même lieu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -   On arrête les auteurs du cambriolage d’une villa.   -   Opérant de nuit, Albert Mauger, 26 ans, et son beau-frère, Amar ben Mezer, 39 ans, de Luc, se sont introduits, à Saint-Aubin, dans une villa présentement inhabitée appartenant à un pharmacien caennais, M. Danjou.

Après avoir parcouru les différentes pièces en s'éclairant à l'aide d'une bougie, ils ont fait main basse sur deux matelas, une poussette, de la vaisselle et des souliers. Ce fut en vain qu'ils tentèrent de vendre leur butin à différentes personnes de Saint-Aubin et des localités voisines et qu'ils demandèrent à un commerçant, M. Raymond Laville, de transporter à Caen tel ou tel objet dans sa camionnette.

Les gendarmes de La Délivrande ayant eu vent de leurs démarches ont arrêté les deux malandrins qui ont été déferrés au Parquet et écroués. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Suppression du trafic ferroviaire sur la ligne Caen-Courseulles.   -   Le train vapeur assurant le transport des voyageurs sur la ligne Caen-Luc-Courseulles, sera supprimé et remplacé par un service autobus à grande fréquence, à partir du lundi 13 décembre. De ce fait, l'horaire mixte trains et autobus actuellement en vigueur, se trouvera annulé et remplacé par l'horaire des Courriers Normands. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Un souvenir du général Kœnig à Saint-Aubin-sur-Mer.   -   En remerciement de l'accueil qui lui fut réservé lors des fêtes franco-belges de juillet dernier, le général Kœnig que tant de souvenirs de jeunesse attachent à la station balnéaire a adresser à M. Meriel, maire de Saint-Aubin-sur-Mer un « Livre d'or », véritable merveille d'art créée spécialement par M. André Jaeger, Grand prix de Rome. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  La reconstruction à Langrune et à Saint-Aubin-sur-Mer.   -   Le Préfet a pris deux arrêtés approuvant les projets de reconstruction de Langrune et Saint-Aubin dans les formes soumises à l'enquête avec les corrections suivantes :

Pour Langrune. -  L'extrémité de la rue de la mer et de la rue du Nord est axée sur la cale ; L'alignement actuel sur la mer de la promenade Paul-Doumer est conservé ; Élargissement de la rue de l'Épargne entre la rue de la Chapelle et la rue de Saint-Aubin ; Aménagement de la route nationale au droit de l'église et du cimetière ; Élargissement de la rue Grange-Denis effectué côté sud ; Élargissement de la rue de l'Est entièrement du côté est portée à 12 MK.

Pour Saint-Aubin.   -   Réduction de l'alignement de la réserve d'espaces plantés pour éviter la destruction de deux immeubles (angle rue Maréchal-Joffre et rue Madeleine) ; Établissement d’un nouvel alignement pour supprimer le coude de la rue Joffre ; Transformation de la réserve prévue pour un terrain de sport en réserve pour un espace libre,  le terrain de sport sera reporté en dehors du périmètre d'agglomération ; Suppression de la servitude d'alignement du front de mer entre la villa « Ruprich Robert » et l'Hôtel Bellevue ; Suppression de la Villa « Norois » pour améliorer le carrefour route nationale 814, rue Canet, rue Pasteur ; Création d'une voie perpendiculaire à la rue Maréchal-Joffre et deux autres voies parallèles perpendiculaires à la précédente et la rue Canet ; Amélioration du pan coupé avenue Jean-Mermoz ; Prolongement de l'avenue Jeanne-d'Arc jusqu'à la mer. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Il y a pas bon mon-z-ami !   -   Portant une planche, Mustapha Ben Aissa Ben Abdelkader, mineur, demeurant à Saint-Aubin-sur-Mer, regagnait son domicile. Vinrent à passer en bicyclette, trois ouvriers de Bernières : Pierre Marie, 26 ans, Fernand Jeanne, 21 ans, et Marcel Patin, 22 ans. L'un d'eux ayant été heurté par la planche, les cyclistes mirent pied à terre et rouèrent de coups le Nord Africain.

C'est au moins ce que prétend ce dernier ; une toute autre version est donnée par ceux qu'il accuse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Bataille de dames.   -   Une querelle s'élevait, ces jours derniers, entre deux ménagères de Saint-Aubin-sur-Mer, les dames Suzanne Benmenzer, 25 ans, et Marie Martin, née Lecrosnier.

Au paroxysme de la colère, cette dernière frappa son antagoniste d'un violent coup de bouteille à la tête. Assez sérieusement blessée, Mme Benmenzer s'affaissa. Mme Martin a exprimé des regrets et expliqué son geste par les propos injurieux qui auraient été tenus sur son compte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Un vol de 70 000 francs à Saint-Aubin-sur-Mer.  -   Durant la nuit, un malfaiteur a pénétré dans le magasin de Mme André, épicière et raflé une somme d'environ 70 000 francs renfermée dans un tiroir-caisse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Une arrestation à Saint-Aubin-sur-Mer.  -   Aide-jardinier à l'hôpital de Châtillon-sur-Seine, André Grand, 20 ans, avait dérobé 43 000 francs à l’un de ses camarades de travail, et s'était rendu à Saint-Aubin où il avait habité pendant neuf ans. De là, il avait envoyé à sa victime un mandat de 21 000 francs accompagné d'une lettre dans laquelle il annoncait son intention de se suicider.

En fait, il avait repris le train pour Paris et dépensé dans la capitale une notable partie des 22 000 francs qu'il avait conservés. A son retour à Saint-Aubin il a été arrêté dans l'hôtel où il était descendu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Pour aller à la noce.  -   Une somme de 11 000 francs ayant disparu d'un portefeuille placé dans une armoire au domicile de M. Mériel, maire de Saint-Aubin-sur-Mer, l'enquête des gendarmes a établi que le méfait avait été commis par une domestique, la femme Alain, en service depuis un mois et demi.

L'indélicate servante a donné comme excuse qu'elle avait des dépenses à faire pour aller à une noce. Mère d’un jeune enfant, elle a été laissée en liberté provisoire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1949   -   Un chauffard.   -   Mme Besançon en villégiature, Cité des Dunes, à Saint-Aubin-sur-Mer a été renversée par une voiture immatriculée dans la Seine. Le conducteur a poursuivi sa route sans s'inquiéter des suites de l'accident. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   La reconstruction.   -   Par arrêté paru à « l'Officiel » sont déclarés urgents les travaux nécessaires à la réalisation des projets de reconstruction des communes ci-après énumérées déclarées sinistrées : Bernières-sur-Mer, Bons-Tassily, Bretteville-sur-Laize, Colleville-Montgomery, Courseulles-sur-Mer, Cuverville, Falaise, Hermanville-sur-Mer, Hérouvillette, Langrune-sur-Mer, Maltot, Mondeville, Noyers-Bocage, St-Aubin-sur-Mer, St-Manvieu, Sannerville, Soumont-Saint-Quentin, Verson. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Un cadavre d’un nouveau-né gisait sur la grève.   -   Une personne qui circulait sur la plage de St-Aubin-sur-Mer a découvert au bas des falaises du Castel, le cadavre d'un nouveau-né du sexe masculin. D'après un premier examen, il semble que l'accouchement remontant à 48 h., aurait été provoqué par des manœuvres criminelles.

Le Parquet s'est rendu sur les lieux et a ordonné l'autopsie du bébé. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Le crime d’une mère.   -   Nous avons signalé la semaine dernière sur la plage de Saint-Aubin-sur-Mer la découverte du cadavre d'un nouveau-né. Après enquête rapidement conduite, les gendarmes de La Délivrande ont appréhendé la mère dénaturée Andrée Palluel, 27 ans, originaire de Colleville-Montgommery, domestique à Paris, qui était descendue dans un hôtel de la localité.

Enceinte de six mois, elle a déclaré avoir асcompli son forfait sans l'aide d'aucun complice. En raison de son état de santé Andrée Palluel a été conduite à l'hôpital de Caen. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   L’heure des comptes.   -   Condamné par contumace à la peine de mort, en mars 1946, par la Cour de Justice du Calvados, Pierre Bernardin, 30 ans, fils d'un ancien antiquaire de notre ville, découvert en mars dernier en Indochine, a comparu devant la 13e Cour de Justice à Paris.

Bernardin est accusé d'avoir appartenu à la sinistre bande à la solde de la Gestapo caennaise que dirigeait Raoul Hervé, ancien garagiste à Saint-Aubin-sur-Mer, chef de section du M.S.R. pour le canton de Douvres, en fuite avec ses complices Jean Laronche, de Caen, et Joseph Martine, de Vieux-Fumé. Leur action malfaisante causa la perte de nombreux résistants tant à Caen que dans les régions de Dives, Argences et Vire. C'est en vain que l'accusé tentera de minimiser sa participation à ces forfaits.

Les témoignages de Mme Danlons, de Franceville, dont le mari mourut déporté de M. Lepeu, pharmacien à Dives ; de M. et Mme Lounois, M. Poupon, tous les trois de Caen de MM. Duval, Mesrouzes et Voidie, domiciliés à Paris, remettront les choses au point.

Après plaidoirie de Me  Isorni, Pierre Bernardin s'est vu infliger 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et la dégradation nationale. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un indésirable.   -   Les gendarmes ont appréhendé à l'Hôtel de la Poste, à Saint-Aubin-sur-Mer, un interdit de séjour, Raymond Gelée, 43 ans, architecte, condamné en 1945 à 5 ans de travaux forcés par la Cour de Justice de la Seine ; sa peine fut commués en 3 ans de prison purgés à la Maison Centrale de Clairvaux.

Sans ressources. Gelée qui devait à son hôtelier une note de 5 400 francs, a été écroué. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Les roues tournent.   -   M. Leclerc, charcutier à Langrune, avait laissé sa camionnette en stationnement devant le casino de Saint-Aubin-sur-Mer pendant une représentation cinématographique.

Quand il sortit du spectacle, l'auto avait disparu. 48 h. après, elle a été retrouvée abandonnée à Caen, rue Saint-Malo. ( Le Bonhomme Libre )

  SAINT-AUBIN-s/-MER  -  Le Blockauss

80.   Casino Municipal de St-AUBIN-sur-MER

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