15 Février 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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TRACY s/ MER |
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Canton de Ryes |
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Juillet 1830 - Un voleur de grain arrêté en flagrant délit. - Cultivateur dans la commune de Tracy-sur-Mer, le sieur Labbey, au mois de janvier dernier, s'apercevant qu'un tas de blé placé dans son grenier diminuait d'une manière sensible, conçut des soupçons contre son voisin Marie, dit Caillard, qu'il employait de temps en temps comme journalier. Le 21 janvier au soir, il mit en faction tous les gens de sa ferme, avec consigne de s'assurer du voleur. Les sentinelles étaient à peine placées, que Marie voulut descendre du grenier par la trappe du pressoir, il cherche d'abord à fléchir par prières le domestique de garde à ce poste, mais le voyant inflexible, il s'élança rapidement à terre, et parvint à se sauver. On trouva dans le grenier un sac rempli de grain et un panier plein de fruits, une échelle avait été placée à la lucarne du grenier. L'échelle, le sac et le panier furent reconnus pour ceux de Marie, qui, arrêté depuis l'instruction, a été condamné à 5 années de réclusion, le jury n'ayant pas reconnu constante la circonstance d'escalade qui eût aggravé la peine. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1841 - Nouvelles locales.
- Sur la proposition du rapporteur de la commission des
chemins vicinaux, le conseil classe comme chemin de grande communication
le prolongement de la ligne de Creully à Arromanches, jusqu'à
Port-en-Bessin. Les communes traversées et seules intéressées seront
Tracy-sur-Mer, Manvieux, Fontenailles, Longues, Marigny, Commes et
Port-en-Bessin. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Août 1842 - Nouvelles locales. - Le mot varech ou wrack, dans notre pays, ne désigne pas et n'a jamais désigné une plante unique de la famille des algues : il signifie une plante, une herbe quelconque que la mer jette sur ses bords, et jadis, par extension, tous les débris qui échouaient sur les côtes. — Il était synonyme d'épave.— De là les expressions tomber en wrack, jeter en wrack, encore fort usitées aujourd'hui. C'est à tort que M. Pilet a dit que le varech avait autre fois sa législation, mais que les lois qui régissent la matière sont tombées en désuétude. Trois ou quatre condamnations ont frappé, cette année même, en 1842, dans l'arrondissement de Caen, des individus qui y avaient contrevenu. Le droit de recueillir le varech appartient au premier occupant, le droit de récolter les algues qui croissent sur les roches et que sans doute, par analogie, on appelle aussi varech, appartient généralement aux communes sur le territoire desquelles il a poussé. Au
moyen-âge il constituait un droit féodal. Nous voyons, en effet, par
une charte du XIIe siècle,
conservée aux archives de la préfecture du Calvados, que Richard-Cœur-de-Lion
donne aux moines de St-Etienne de Caen le port de Dives, avec un
chantier pour la construction des navires auquel il ajouta le droit de
wrack. En tout cas, si ces dîmes existèrent jamais, on ne les payait plus, bien avant le XVIIe siècle, car la Coutume de Normandie n'appelle droit de varech que le droit de s'emparer des choses jetées par la mer à terre. L'ordonnance de la marine de 1681 organisa par son titre X du livre 4e, la coupe du varech dans les paroisses situées sur les côtes. Les habitants des paroisses devaient s'assembler le premier dimanche du mois de janvier de chaque année, pour régler les jours auxquels devait commencer et finir la coupe des herbes marines croissant en mer à l'endroit de leur territoire. Les habitants des communes d'Hermanville, Lion et ses hameaux, Luc, Langrune et ses hameaux, Bernières, Courseulles, Arromanches, Tracy, Manvieux , Fontenailles, Longues, Marigny, Commes et ses hameaux, Port-en-Bessin, Huppain, Villers, Ste-Honorine-des-Pertes, Colleville et St-Laurent, pourront faire ladite coupe pendant trente jours, qui seront choisis entre le troisième jour avant la pleine lune de mars, et le troisième jour après la pleine lune d'avril. Ceux des communes de Vierville, St-Pierre-du-Mont, Englesqueville et Grandcamp, pourront faire la coupe des dites herbes, pendant trente jours. à compter du 1er du 15 mars jusqu'au 15 avril suivant. - Les conseils municipaux desdites communes, s'assembleront le 11 ventôse prochain, sur la convocation des maires, pour faire ledit choix, auquel il sera procédé les années suivantes, à la session fixée au i5 pluviôse par les lois du 28 pluviôse an VIII. - La coupe ou récolte desdites herbes sera faite à la main, avec un couteau ou faucille. Il est défendu de la faire d'une autre manière, et d'arracher lesdites herbes avec la main ou avec des râteaux et autres instruments qui puissent les déraciner, la peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en cas de récidive. - Ceux qui ne seront point habitants des communes dénommées en l'art. II, ne pourront y faire la coupe desdites herbes de Mer, pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce puisse être, à peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en en cas de récidive. - Il est également permis à toutes personnes de prendre indifféremment, en tous temps et en tous lieux, lesdites herbes détachées des rochers par l'agitation de la mer et jetées à la côte par le flot, et de les transporter où bon leur semblera, soit pour être employées à l'engrais des terres ou à faire de la soude. Il est défendu de les y troubler ni inquiéter, quand bien même ceux qui enlèveraient ces herbes les auraient prises sur d'autres territoires que le leur, à peine contre les contrevenants , de cinquante livres d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1844 -
Nouvelles locales. - Samedi
dernier, M. le procureur du roi et M. le juge d'instruction se sont
transportés dans la commune de Tracy-sur-Mer, pour y constater un
infanticide, dont se serait rendue coupable une fille Delessard. Par
suite des premières investigations de la justice , cette fille a été
écrouée à la maison d'arrêt de Bayeux. On n'a pas retrouvé
de traces de l'enfant. (source : L’Indicateur de
Juin
1844 -
Police correctionnelle. -
Audience du 4 juin. Presque
toute cette audience a été occupée par l'examen de plusieurs vols de
bois rejetés par la mer sur le rivage. Les
nommés Louis Allard, sacristain à Tracy-sur-Mer, Jean-Jacques Hamelin
et Jean-Baptiste Bacon, journaliers à Longues, et Jean Jacques Grard,
journalier a Asnelles, comparaissaient sous l'inculpation d'avoir, dans
la nuit du 20 au
21 mai dernier, soustrait des planches ou madriers provenant de
bâtiments naufragés sur nos côtes, lors des dernières
tempêtes. Le
premier sur lequel ne pesaient pas de charges suffisantes, a été
acquitté, Hamelin et Bacon ont été condamnés en 16 jours
d'emprisonnement, et Grard en sera quitte pour une amende de 5 francs. —
Une condamnation de 15 jours de prison a été prononcée contre
Henriette Madelaine, de la commune d'Aignerville , pour s'être rendue
coupable de vol de choux-fleurs dans le jardin et au préjudice du sieur
Guillouet, de la commune d'Ecrameville.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1844 -
Nouvelles locales.
- Un déplorable accident est arrivé dans la commune de
Tracy-sur-Mer. Dimanche dernier, le nommé Michel Délle, jardinier,
était parti de chez lui pour aller voir son fils, demeurant à
St-Martin-des-Entrèes. Attardé,
et après de copieuses libations, il s'est égaré dans la campagne de
Tracy, en cherchant à rentrer à son domicile, et est venu tomber dans
le creux de la roule d'Arromanches, a l'endroit appelé la côte de
Vailly. Le
corps de ce malheureux a été retrouvé hier matin, dans un champ
voisin, horriblement meurtri et défiguré, et presque privé de vie.
Les voitures publiques partant le soir d'Arromanches lui ont passé sur
le corps et partout, et surtout à la tête, il en porte de nombreuses
traces. On
s'explique difficilement le silence gardé par ceux qui ont ramassé ce
malheureux pour le transporter dans le champ voisin. Les médecins
appelés immédiatement pour lui porter secours désespèrent de le
sauver. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1845 -
Police correctionnelle.
-
audience du 20 septembre 1845. Le tribunal, dans cette audience, a condamné : —
Debaudre et Gilles Laîné, son domestique, coupable d’outrages
envers M. le maire de Tracy, dans l'exercice de ses fonctions : Laîné
en 11 fr. d'amende, et son maître civilement responsable. —
En 30 fr. d'amende Louise-Etienne Grisel, cantonnier à St-Vigor,
pour s'être, porté à des actes de violences graves envers la
demoiselle Marie-Amélie Daudeville. —
Le sieur Vardon, maréchal
à Étréham, accusé de banque-route simple, pour défaut de tenue de
livres, a été renvoyé acquitté. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
L'année
humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à
ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et
de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité
supérieure.
Ces
prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité
plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents.
Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de
sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des
années pluvieuses. Ainsi
non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle
dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise
qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les
inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Informations locales.
-
Nous croyons
utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été
faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés : Depuis
un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite
des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les
roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados
et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à
l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1848 - Carnet de naissance. - M. et Mme Gustave, François LECOUTURIER, cultivateur, sont heureux de faire part de la naissance de leur fils, Amédée, Aimable à Tracy-sur-Mer.
Mai
1849 -
Nouvelles locales. - Qui
croirait que, dans le XIX siècle, il y a encore des gens assez simples
pour être dupes de prétendus sorciers cela vient d'être prouvé par
un jugement du tribunal de police correctionnelle de Bayeux, rendu le 6
mai 1849 contre Exupère Alger, âgé de 28 ans, sans état, né à
Bayeux et demeurant à Tracy-sur-mer, convaincu d'avoir escroqué. En
1848, une somme de 200 fr., au préjudice de Jean-Baptiste Fouet, garçon boucher à Longueville lui Persuadant que sa mère
était possédée du malin Esprit et qu'il pouvait l'en délivrer par la
science surhumaine dont il était doué. En
la même année, une somme de 200 fr. au préjudice du sieur Jean Braye,
cultivateur à Hamars, en lui faisant croire qu'un trésor considérable
était caché dans les bâtiments de la ferme et qu'il le lui
découvrirait.
Également
en 1848, une somme du 180 fr. au préjudice de la demoiselle Jeanne Le
Caplain, couturière, demeurant au Tronquay. en lui persuadant qu'il lui
ferait connaître les auteurs de petits vols qui lui avaient été
commis et qu'il lui ferait rapporter, par ceux-ci le produit de ces
vols. D'avoir
en outre, le
13 mars 1849, détourné au préjudice de la demoiselle Marie-Anne
Lefrançois, journalière, à Étreham une somme de 650 fr. qu'elle lui
avait confiée pour lui en faire le transport de la Cambe à Bayeux, à
charge de lui en faire remise en cette ville. Il a été condamné en 5
années d'emprisonnement et en 50 fr. d'amende. (source Journal de
Juin
1849 -
l’Orage. -
Dans la soirée d'avant-hier un violent orage, mêlé d'éclairs
et de tonnerre, s'est étendu sur notre ville et sur les environs. Le
tonnerre est tombé sur la partie des bâtiments du collège occupés
par M. le principal. Une
énorme cheminée en pierre de taille a été complètement démolie,
emportant dans sa chute une partie de la corniche et de la toiture. La
foudre est tombée à plusieurs endroits, notamment à
St-Martin-des-Entrées où elle a coupé un orme en deux et à
Tracy-sur-Mer. Des récoltes ont été ravagées par la grêle qui dans plusieurs communes s'est mêlée à la pluie torrentielle qui n'a cessé de tomber pendant deux heures. Il paraît qu'aucun accident grave n'a été causé par le tonnerre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1851 - Nécrologie. - Mercredi dernier, un accident fâcheux est arrivé au sieur Maillot, teinturier, demeurant à Tracy-sur-Mer. Le
matin il quitta son domicile vers les cinq heures, dans un état complet
d'ivresse, arrivé à Creully, il se mit à son travail, frappé
d'apoplexie, il tomba dans la rivière, où il s'est noyé.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1851 -
Découverte macabre. -
Dimanche soir, on a
trouvé sous les falaises de Tracy-sur-Mer, le cadavre d'un individu
bien vêtu et ayant de l'argent sur lui. Des papiers trouvés dans la
poche de sa redingote, l'ont fait connaître pour un sieur Théry, de la
commune de Geffosses, (Manche). D'après l'autopsie, il a été
constaté qu'il avait été frappé d'une attaque d'apoplexie.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1851 -
Un accident. -
Un
jeune homme de Tracy-sur-Mer, le nommé Lesage, s'est fracassé la tête
en tombant d'un banneau dont le cheval avait pris le mors aux dents. La
mort a été instantané. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février 1852 - Cour d’Assises du Calvados. - Le jury du Calvados a eu a prononcer sur les trois nouvelles affaires suivantes, appartenant à notre arrondissement : Jean-Louis-Victor Hamelin, âgé de 34 ans, déclaré coupable d'avoir, en novembre dernier, volontairement porté des coups à son père légitime, avec lequel il demeurait à Tracy-sur-Mer, subira six ans de réclusion. —
Ministère public, M. Mourier. - Défenseur. Me
Blanche. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1854 -
Découverte macabre. -
Le 7 juin, le cadavre d'un inconnu a
été trouvé sur la plage, en la commune de Tracy-sur-Mer, canton de
Ryes. On n’a remarqué sur lui
aucune trace de violence. Son séjour dans l'eau paraissait remonter à
douze jours environ. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
-
Adjoint au maire de la commune de Biéville, M. Ruel (Jean-Magloire). -
Instituteur public aux Oubeaux, M. Foucher, actuellement
instituteur à Trois-Monts, en remplacement de M. Boudet, dont la
démission est acceptée. - Institutrice suppléante de deuxième classe à Tracy-sur-Mer, Mlle Duret (Marie-Joséphine), pourvue du brevet de capacité, en remplacement de Mlle Salles, appelée à un autre poste. ( L’Ordre et la Liberté)
Novembre 1863 - Cour d’assises du Calvados. - Présidence de M. le Conseiller Coqueret. Le fauteuil du ministère public est occupé par M. Edmond Olivier, premier avocat général. Affaire Robert (Louis-Désiré), dit André, 21 ans, sans profession ni domicile. Le dimanche 16 août dernier, le sieur Martin, garde-champêtre de la commune de Tracy-sur-Mer, était allé aux Vêpres. A son retour, vers 5 heures du soir, il s'aperçut que sa maison avait été visitée par un voleur. On avait forcé les contrevents du rez-de-chaussée et escaladé la fenêtre. Au premier étage, son armoire avait été fracturée, les tiroirs fouillés, et on avait enlevé un porte-monnaie en peau grise renfermant 180 fr. en or, une somme de 4 fr. 50 c. renfermée dans une boite, 50 c. en billon, et une petite bourse de toile, contenant plusieurs rancs en pièces d'argent et de billon. Les soupçons de Martin se portèrent sur un homme étranger au pays, qu'il avait vu roder autour de sa maison, comme s'il eût épié son départ. Cet homme fut arrêté plus tard, à la suite des deux autres vols ci-après, et, dans l'instruction, il s'est reconnu coupable du vol commis chez Martin, en prétendant, toutefois, qu'il n'avait pas pris les 180 fr. en or. Le 4 septembre dernier, en la commune du Tronquay, Robert, remarquant que la maison du sieur Piperel n'était pas habitée pour le moment, y pénétra par la fenêtre du rez-de-chaussée en secouant fortement le contrevent, il ouvrit, avec la clef qu'il trouva cachée, l'armoire de Piperel, et y prit une blouse, deux gilets, six chemises et douze cuillers en étain. L'instruction a établi que, le jour même du vol, Robert avait vendu une partie de ces objets, il était donc obligé de se reconnaître coupable de ce vol. Le 14 septembre. Robert, voyageant pour exercer sa profession apparente de marchand de peaux de lapin, se trouvait dans l'arrondissement de Valognes, à Houesville, et s'y rendait encore coupable d'un vol accompli dans des circonstances identiques aux deux précédents. Il pénétrait dans la maison d'un sieur Paul Marie, par une fenêtre du rez-de-chaussée dont il avait brisé une vitre, arrachait la serrure d'une armoire et s'emparait d'une somme de 59 fr. et d'une blouse. Peu de jours après, il était arrêté vêtu de la blouse du sieur Marie. Il confessait sa culpabilité sur ce dernier crime. Robert a déjà subi deux condamnations pour vol et n'a été libéré de la dernière qu'au mois de janvier 1863. Une condamnation à 6 ans de réclusion a été prononcée contre cet homme, en faveur duquel le jury a reconnu l'existence de circonstances atténuantes. Défenseur,
Me
Sevrie. (l’Ordre et la
Liberté)
Septembre
1864 -
Les huîtres. -
Un heureux
hasard a fait découvrir, il y a une dizaine de jours, vis-à-vis de
Tracy-sur-Mer, devant la pointe du Grouin, en vue Une vingtaine de grandes barques de divers points du littoral y font depuis lors et fructueusement leur pêche quotidienne. Chacune recueille déjà de 6 à 7 000 huîtres par jour. La vente s'en opère à Courseulles, au prix de 18 à 20 fr. le mille. Au 1er octobre, les réglementes vont fermer cette pêche, pour ne la rouvrir que vers le 1er septembre suivant. L'année
prochaine nous dira sans doute ce que l'on doit espérer de
l'exploitation de ce banc encore peu connu, mais si heureusement situé,
à une demi-lieue de nos côtes, à proximité des pêcheries les plus
importantes de la contrée et non loin des parcs
de Courseulles. Puisse notre population maritime, toujours si digne
d'intérêt, avoir trouvé là et pour longtemps de nouvelles ressources
! (Indicateur de Bayeux.)
Décembre 1865 - La brèche de Tracy. - Il nous revient que les habitants d'Arromanches et des localités environnantes se plaignent de l'état de dégradation où se trouve actuellement la brèche de Tracy. La brèche de Tracy est une descente à la mer très voisine d'Arromanches, quoique située sur le territoire de la commune de Tracy, et qui donne accès sur la plage pour le transport des engrais maritimes. Construite et entretenue depuis plusieurs années par l'administration vicinale au moyen d'économies prélevées, en grande partie, sur le budget des lignes de grande voirie qui aboutissent de près ou de loin à ce point du littoral, la brèche de Tracy a été rattachée l'année dernière, en même temps que la route de Bayeux à Arromanches, dont elle fait naturellement partie, au service départemental des ponts et chaussées. Or, c'est précisément depuis cette époque que l'entretien de la brèche de Tracy semble avoir été tant soit peu négligé. La solidité des talus et des épis qui bordent la mer est devenue problématique, et comme on n'imagine pas que les travaux de consolidation puissent être entrepris avec sécurité et succès pendant la saison des tempêtes, il est permis de se préoccuper des nouveaux dégâts que l'hiver ne manquera pas d'ajouter à ceux qui existent déjà. Ce
défaut d'entretien de la rampe en question étonne d'autant plus le
public, que, d'habitude, l'administration des ponts et chaussées
n'est point chiche de dépenses de ce genre. Ce n'est d'ailleurs un
secret pour personne que le Conseil général, dans sa session de cette
année, a voté, après discussion, une allocation spéciale, à prendre
sur les fonds départementaux, pour la réparation de la brèche de
Tracy. Il y a donc lieu d'espérer que l'administration des ponts et
chaussées, pour qui l'entretien complet et même luxueux de nos routes
départementales est un objet de constante sollicitude,
entreprendra en temps utile, et conformément aux intentions du
Conseil général, la réparation si nécessaire de la brèche de Tracy.
(l’Ordre et la Liberté)
Mars
1867 -
Le printemps en avance. -
La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les
abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et
les guiguiers vont épanouir
leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le
commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte
abondante. L'herbe
pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont
avec les gras
Mars
1867 -
Un incendie. -
Le 31 mars dernier, un incendie a détruit le comble d'une
charcuterie appartenant au sieur Labbey Auguste Pierre, propriétaire à
Tracy-sur-Mer. Les renseignements ont fait connaître qu'un enfant âgé de 5 ans et demi, a mis le feu en jouant avec des allumettes chimiques.
Mars
1867 -
Le printemps en avance. -
La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les
abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et
les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année.
Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il
y aura une récolte abondante. L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours.
Mai
1867 -
Le printemps. -
Hosanna!!!... Ou
en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le
patois ! Quelle
chance !!!... Le
joli mois de mai vient enfin de prendre dans un des douze compartiments
du zodiaque, la place qui lui est assignée depuis un temps immémorial. Il
a même fait son entrée parmi nous, escorté de 24 degrés de chaleur. Pour
un printemps avancé, celui-là peut se flatter de l'être... il tient
sans doute à marcher sur les brisées de son siècle. De
cette température franchement exceptionnelle, il a surgi des
phénomènes sont nombre. La végétation a pris à Caen une activité tellement subite, tellement irrésistible, qu'un épicier de la rue Saint-Pierre a eu le pied traversé par la soudaine irruption d'une asperge, au moment où notre homme bourrait tranquillement sa pipe dans le jardin qu'il possède dans les Champs-Saint-Michel. Je sais qu'au premièr abord, se fait vous paraîtra invraisemblable, mais au second.....
Juin
1867 -
La Saint-Médard. - Le
lundi 10 juin, se tiendra à Crèvecœur la foire dite de Saint-Médard.
Cette fête, quoique d'établissement fort récent, a déjà acquis une
certaine importance, car elle répond à un besoin réel du pays. L'année
dernière, plus de 300 bœufs et vaches maigres ont été amenés sur le
champ de foire et ont été vendus à des prix satisfaisants, tant pour
les vendeurs que pour les acheteurs. Comme
l'année dernière, des primes seront décernées cette année, aux
propriétaires des meilleurs animaux exposés. Une prime spéciale sera attribuée au propriétaire du plus beau lot de poules dite de Crèvecœur.
Juin
1867 -
Réparation des édifices religieux. -
Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre
des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux
réparations de leurs édifices religieux : 300
fr. à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à
Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300 fr. à Reviers ; 400 fr. à
Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à
Saint-Ouen-le-Houx ; 300
Avril
1870 -
Fait divers.
- Samedi
dernier, une vieille femme, la dame Leir, marchande à Tracy-sur-Mer, se
rendait au marché de Bayeux, montée sur un âne que lui avait prêté
un de ses voisins, lorsqu'à l'entrée de la ville, sa monture ayant
fait un écart, elle est tombée si rudement que la mort s'en est suivie
immédiatement. Ou suppose qu'elle aura succombé à une attaque
d'apoplexie foudroyante.
Mai
1870 - Fait
divers.
- Nous
avons encore à sept jours de distance, à signaler un nouvel accident
arrivé à la voiture d'Arromanches à Bayeux, mais heureusement moins
grave que le premier. A la descente de Tracy-sur-Mer, deux rayons d'une des roues de derrière, s'étant brisés, le conducteur, qui avait heureusement mis ses chevaux au pas, craignant de verser a aussitôt arrêté sa voiture et prié les voyageurs de descendre. Un d'eux, qui se trouvait sur l'impériale ne se rendant pas compte du danger a sauté à terre et s'est blessé légèrement.
Mai
1871 - Élections.
- Encore
des histoires électorales ! décidément, on en sortira pas. A
Tracy-sur-Mer, une difficulté assez grave s'étant produite entre les
membres du bureau de recensement, ceux-ci décidèrent de s'en rapporter
à l'une des autorités porte-jupon de la commune. L'affaire
n'a pas traîné, madame X….. a déclaré que neuf conseillers (son
mari compris) sur dix étaient dignes de faire partie du conseil.
Par galanterie, espérons que le conseil de préfecture confirmera
cette décision.
Février 1876 - Grande marée. - Le 27 février, nous aurons une grande marée. Les personnes qui habitent le bord de la mer et à l'embouchure des rivières feront bien de prendre les précautions nécessaires pour que cette marée ne leur cause pas de dommages. On annonce aussi, pour le 27 de ce mois, une éclipse totale de lune.
Février 1876 - Découverte d’un cadavre. - Un individu inconnu, âgé d'environ 35 à 40 ans, bien mis, a été trouvé noyé dans une mare sise sur le territoire de la commune de Tracy-sur-Mer. Le cadavre, qui ne portait aucune trace de violence, a dû séjourner dans l'eau depuis environ 10 à 12 jours, on n'a découvert aucun papier pouvant aider à constater l'identité de ce malheureux.
Cette
prédiction s'est accomplie. Le vent a fait rage sur nos côtes, il a
éclairé et tonné. Nos populations côtières sont dans l'inquiétude,
l'état de la mer justifie leurs craintes. L'ouragan n'a fort
heureusement occasionné, jusqu'ici, aucun dégât important dans la
campagne, mais il n'en a pas été de même en mer.
Septembre
1877
-
Secours. -
Le
ministre a accordé 700 fr. à la commune de Tracy-sur-Mer pour
l'aider à acquitter les frais d'agrandissement de son école de
garçons ; 1 800 fr. à Vaux-sur-Aure, pour la construction d'une maison
d'école.
Août
1878 -
Carnet de naissance. -
M.
et Mme Amédée,
LECOUTURIER,
sont heureux de faire part de la naissance de leur fils Gustave,
Léon,
à né
à Tracy-sur-mer,
le 21 août 1878
Janvier
1879 -
Appropriations et réparations en 1878.
-
85 locaux,
appartenant à
73 communes,
ont été appropriés ou
réparés dans le
Calvados -
Arrondissement
de Bayeux :
Tracy, école
de garçons ; Vaux-sur-Aure, école mixte ; La
Bazoque, école mixte ;
Graye, école de garçons ;
Vaucelles, école
mixte ; Ranchy, école
mixte ; Castilly,
école
de garçons ; Saint-Germain-du-Pert,
école mixte ;
Crépon, les deux écoles.
Avril 1879 - Pêche des moules. - L'exploitation des moulières ci-après désignées est autorisée, savoir : Quartier de Caen : Moulières de Gonneville, d'Auberville, de Villers, d'Hermanville, de Lion, de l'Aiguillon, de Tracy, de Port, de Longues, de Huppain, de Ste-Honorine. Sous-quartier de Courseulles : Moulières de Figar, de Lombay, de Creuhot, de Lihan, de la Folie, de la Home, de l'Escorbat, de l'Anguille, de Langrune, de Saint-Martin, de Valet, de Haut-Rocher, des Grouins, de la Vieille-Pouque, de la Roquette, des Essarts, de Bernières, de Maragnan, de Germain, de la Roquette, de la Tunelle: de Saint-Gerbaut, de l'Epecque. Les
moules pêchées en contravention seront reportées par les délinquants
sur les bancs d'où elles proviendront. Il est défendu d'arracher les
moules à poignée et de les cueillir
avec d'autres instruments qu'un couteau, et de circuler sur les
moulières avec des voitures ou des bêtes de somme. Il est défendu de
pêcher et d'employer à un usage quelconque, notamment à l'engrais,
les moules n'ayant pas la dimension minimum de trois centimètres.
Avril 1881 - Sinistre maritime. - Jeudi, à Tracy-sur-mer, vers huit heures du matin, le cadavre d'un inconnu, paraissant âgé de 18 à 20 ans, a été trouvé sur le rivage de la mer. Le corps ne portait aucune trace de violence. Ce cadavre pourrait bien être celui du jeune homme parti du Havre avec le canot de l'hospice, dont nous avons parlé dans notre dernier numéro.
La foudre a frappé aussi la tour de Lantheuil qu’elle a renversée. A Tracy-sur-Mer, le tonnerre est tombé sur un arbre, près l'habitation, de M. Jourdain, maire, de cette commune. A
Isigny, l'orage a sévi aussi avec une grande violence.
Avril 1884 - Chienne furieuse. – La chienne du berger de M. Leclosmesnil, propriétaire à Tracy-sur-Mer, dans un accès de folie subit, a étranglé une trentaine de moutons estimés 1 000 f. On attribue cet acte à ce qu'on avait enlevé à cette chienne les petits qu'elle allaitait.
Avril
1885 -
Morte dans une puits. -
Une
femme Prévost,
marchande de poisson à Tracy-sur-Mer, étant sortie quelques instants
dans sa cour, se trouva prise, tout-à-coup d'un
violent malaise, son mari, qui était pressent, l'engagea de rentrer
pour se reposer, les forces venant à lui manquer, la femme Provost fut
pour s'asseoir sur la margelle d'un puits qui se trouvait près d'elle,
mais elle perdit l'équilibre et tomba au fond. Son mari accourut
aussitôt et avec le secours de quelques personnes, parvint à la
ramener à lui, à l'aide de cordes. Ce puits étant
très étroit, la pauvre femme était repliés sur elle-même et
portait à la tête une profonde blessure. C'est à peine si elle a
survécu quelques minutes
à cette terrible chute.
Juillet
1885
- Entre la vie et la
mort. -
La
dame Lavigne, blanchisseuse à Bayeux,
en promenade sur le bord de la mer, est tombée du haut d'une falaise,
le talon d'une de ses bottines, s'accrochant à une racine, la retint
quelques instants entre la vie et la mort. Le dame Lavigne se trouvait
alors la tète en bas, suspendue par un pied au dessus d'un abîme
effrayant. Dans cette situation terrible, elle se crut perdue. Bientôt,
en effet, le faible obstacle qui la retenait s'étant brisé, la
malheureuse femme fut précipitée, d'une hauteur de plus de 25 mètres,
sur la grève, où elle vint tomber aux pieds de sa famille accourue à
son secours. Elle en a
été quitte heureusement pour de graves contusions.
Février
1890 -
Les suites d’un accident.
- Le
28 janvier dernier, M. Amédée de Vaux, au moment où il s'apprêtait
à revenir de Tracy à Bayeux, fut victime d'un accident de
Septembre 1894 - Trop de vacances. - Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Le vélo. - L'Académie a parlé. Tout compte fait, sauf de très rares exceptions, hommes et femmes peuvent, sans danger pour leur santé, monter en vélocipède, cet exercice n'est interdit qu'aux personnes atteintes d'une maladie de cœur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Les ennemis du vélo. - Dimanche, un ouvrier ébéniste de Bayeux revenait d'Arromanches à bicyclette. Sur Tracy, près du château de M. Delort, il rencontra une carriole devant laquelle il voulut passer. Mais ceux qui se trouvaient dans la voiture barrèrent la route. Pour éviter un accident, le vélocipédiste mit pied à terre. Au même moment, trois hommes descendirent de la voiture et se livrèrent à de brutales voies de fait sur le malheureux, puis remontèrent aussitôt dans leur véhicule et partirent au grand trot de leur cheval. Espérons qu'ils seront, découverts et que le tribunal de Bayeux se montrera aussi sévère que les juges de Paris qui ont, pour un fait semblable, condamné à vingt jours de prison un nommé Rousserard. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1896 - Ici on loge les voleurs. - Jeudi la nuit, à Tracy-sur-Mer, le sieur Duval, apercevant de la lumière dans une maison non habitée en ce moment, prit son fusil et pénétra dans la maison où il trouva deux hommes et une femme. L'un des trois se sauva, mais le sieur Duval empoigna l'homme et la femme qu'il amena chez le maire. Questionnés par ce magistrat, les rôdeurs avouèrent s'être introduits avec escalade et effraction, mais pour se coucher. Ils durent ajouter qu'ils avaient fracturé les meubles pour y chercher des bonnets de coton et des chemises de nuit, car, après mûre réflexion, le maire s'est dit certainement : « La commeune d'Tracy n'éyant pas d'auberge, fallait by qu'y s’couchent queuque part ». C'est alors que ce maire, comme on n'en voit guère, s'est contenté d'inscrire les noms des rôdeurs sur le registre des voyageurs de la commune et les a envoyés se faire p...rendre ailleurs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 - Un noyé.
- Un journalier, de Tracy, le nommé Laporte s'est noyé
dans le lavoir de cette commune. On suppose qu'il y a accident et que
c'est en voulant se rafraîchir le visage que, pris soudain d'un
étourdissement, le malheureux est tombé à l'eau et s'est noyé. |
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1901 c'est ici | ![]() |
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Environs d'Arromanches - Le Château de Tracy | |||
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