UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VACOGNES

Canton d'Évrecy

Les habitants de la commune sont des ...


Septembre 1842    -  Chronique des Assises.   -   La nommée Françoise Delalande, âgée de 33 ans, née au Mesnil-Bœuf, servait en 1838, comme domestique, chez le sieur Pierre Féron, demeurant à Vacognes.

Vers le mois de septembre de cette même année, la fille du sieur Féron , trouva dans un herbage voisin de sa maison, trois pièces de fil enveloppées dans un des mouchoirs de sa servante, de retour à son domicile, elle dirigea ses recherches dans l'appartement qu'occupait la fille Delalande, et elle y trouva deux autres pièces de fil. Cette prise en flagrant délit, confessa sa culpabilité, et elle renouvela ses premiers aveux devant M. le juge d'instruction.

Au mois de décembre 1840, Françoise Delalande entra au service de la veuve Mallon, et elle y resta 15 mois environ. Pendant ce temps il fut dérobé à cette veuve une grande quantité de blé, de graine de colza, des draps, du pain, du cidre et autres provisions de ménage. L'auteur de toutes ces soustractions serait resté longtemps inconnu peut-être, si la fille Delalande n'eût point été surprise volant du pain, alors, la preuve qu'elle avait commis tous les autres vols dont se plaignait sa maîtresse, se trouvait subitement acquise.

On reconnut qu'elle en portait le produit chez une veuve Blanchard, de St-Honorine-du-Fay, et chez Rose et Philippe Huard, celle-ci couturière, celui-là journalier, et demeurant ensemble à Evrecy.

La fille Delalande, tout en se reconnaissant l’auteur du vol dont il s'agit, a constamment soutenu que la femme Blanchard était innocente, qu'elle avait porté du blé et de la graine de colza seulement chez la famille Huard. La fille Huard de son côté, a fait l'aveu de sa participation aux vols commis par la fille Delalande, mais elle a nié de la manière la plus formelle que son père s'en fût rendu complice.

Une peine de cinq années d'emprisonnement a été prononcée contre la fille Delalande, la fille Rose Huard en sera quitte pour trois années. Philippe Huard et la femme Blanchard ont été déclarés non coupables des faits qui leur étaient imputés et rendus immédiatement à la liberté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1875   -   Incendie.  -  Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté à Vacognes, samedi dernier, à une heure du matin, et a consumé : 1° deux maisons d'habitation appartenant à la dame Adèle Frilay, veuve Thorel, propriétaire, pertes approximatives, 5 500.

 

Octobre 1875   -   La vie.  -  On a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge de 100 ans et au-dessus, est en France de 148. Les départements qui se distinguent par la durée de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne, Eure, Eure-et-Loir, Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire, Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.

 

Mars 1883  -  Incendie. –   A Vacognes, un incendie s'est déclaré au domicile des nommés Lebatard, couvreur, et Duclomesnil, journalier à Vacognes.

 

Septembre 1884  -  Mort mystérieuse.    Une femme, employée comme servante chez M. Thorel, cultivateur à Vacognes près Evrecy, s'était absentés dans la soirée pour aller aux champs soigner quelques bestiaux. Vers dix heures, ses maîtres ne la voyant pas revenir conçurent quelques inquiétudes et se mirent à la recherche de leur domestique. Bientôt, on trouvait la malheureuse étendue sans vie près d'une vache qu'elle devait traira. La figure de la morte était couverte de taches violacées, la gorge paraissait avoir été serrée avec force. Le bruit se répandit que cette fille avait été assassinée. M. le docteur Hauttement, appelé en toute hâte, se rendit sur les lieux, il crut reconnaître les signes d'un suicide. La défunte aurait, suivant ce médecin, absorbé des sels de cuivre pour s'empoisonner, afin de dissimuler une grossesse assez avancée.  

 

Octobre 1884  -  La vérité sur une mort mystérieuse.  -  Il y a six semaines, nous signalions la mort mystérieuse à Vacognes d'une servante au service de M. Thorel, cultivateur. Voici les faits qui ont été révélés par l'enquête terminée aujourd'hui. Cette servants était une fille Goubien, originaire de Sainte-Honorine-du-Fay. Elle avait déjà, eu deux enfants et s'était de nouveau trouvée enceinte, étant en place à Hermanville. Sa grossesse était de cinq mois et demi. Elle chercha à la faire disparaître, et ce sont les breuvages pris par elle qui l'ont empoisonnée. Elle a été trouvée le 11 septembre dans un herbage presque mourante et a été rapportée chez ses maîtres, où elle est morte le lendemain.

 

Janvier 1894  -  Mort en pleine campagne.  -  Samedi matin, M. Auguste Madelaine, cantonnier à Vacognes, arrivait à son travail, lorsqu'il aperçut, dans une pièce d'avoine bordant la route, le corps d'un individu entièrement nu, à genoux et s'appuyant sur les coudes. 

A ce moment, passaient sur la route MM. Berthout et Saulier, ils remirent les vêtements à cet homme et le transportèrent près de la haie, pour l'abriter. Ce malheureux est mort un  quart d'heure après, sans avoir repris connaissance. 

On a trouvé sur le cadavre un livret au nom de Joseph Sureau, 36 ans, terrassier, né à Noyant (Maine-et-Loire). Ce livret faisait connaître qu'il avait été occupé par M. Madelaine, maire de Monts, du 6 décembre 1893 au 8 janvier 1894. Cet homme ne portait aucune blessure et la mort parait due à une congestion cérébrale, mais on ne s'explique pas pourquoi il était nu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Les orages.   -   Depuis dix jours, notre contrée est sous le coup d'orages désastreux, les récoltes sont en souffrance, les pommes de terre se gâtent, les fruits ne mûrissent pas ou pourrissent aux arbres. La nouvelle lune parait vouloir nous être clémente. Il n'est pas trop tôt. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Août 1894  -  La Cocotte.   -  Dans divers cantons de la Manche, limitrophes du Calvados, la fièvre aphteuse prend un tel caractère envahissant que le préfet a pris un arrêté interdisant l'introduction dans le Calvados des animaux des espèces bovine, ovine, caprine et porcine de la Manche. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Ignorance volontaire.      Beaucoup de maires ignorent, ou plutôt feignent d'ignorer, que l'assistance médicale gratuite est organisée dans le Calvados et répondent aux malades dans la gène qu'ils n'ont pas de ressources pour les faire soigner. La préfecture ferait bien de rappeler ces maires là à leurs devoirs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Août 1898  -  Méchanceté.     Des arbres fruitiers ont été mutilés chez le sieur Joseph Deschamps, à Vacogues, près Évrecy. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1899  -  Mérite agricole.  -   Sont nommés officiers : MM. Pérrinne, maire de Ste-Marguerite-de-Viette ; Pagny, conseiller d'arrondissement à Cartigny-l'Epinay.

— Sont nommés chevaliers MM. Amand Leneveu, dresseur de chevaux d'attelage et de selle à Caen, 31 ans de services ; Lair, instituteur à Langrune-sur-Mer ; Postel, cultivateur à Vacognes ; Quesnel, propriétaire-cultivateur à Bonneville-la-Louvet ; Sabine, propriétaire à Sannerville ; Sebire, propriétaire-pépiniériste à Ussy ; Tricault, propriétaire à Vire: Vignioboul, directeur de la Société laitière des fermiers normands, à Morteaux-Coulibœuf ; Lemariey, cidres et eaux-de-vie à Paris, mise en valeur de terrains meubles dans le Calvados ; Martine, maire de la commune de Gonneville-sur-Merville. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Incendie.  -  Un incendie, dont les causes sont restés inconnues, s'est déclaré le 12 février, vers 10 heures du soir, dans des meules appartenant à M. Constant  Postel, cultivateur à Vacognes. M. Postel, s'étant aperçu de l'incendie, s'empressa de réveiller le personnel de sa ferme, et se rendit aussitôt avec ses domestiques sur le lieu du  sinistre, où ils constatèrent que trois meules étaient la proie des flammes. Les meules, qui se composaient de 3500 gerbes de blé et d'avoine, 11 550 bottes de paille de blé et d'avoine, et 12 000 bottes de foin.  

 

Mars 1926  -  Il se noie par peur des gendarmes.  -  Depuis quelque temps Louis Langotière, 65 ans, employé depuis 40 ans dans la ferme exploitée par M. Moisson, cultivateur à Vacognes, paraissait ne plus jouir de la plénitude de ses facultés ; ayant appris que les gendarmes devaient passer à la ferme, il manifesta une vive frayeur, bien que n'ayant rien à appréhender de leur présence.

Le lendemain, surpris de ne pas le revoir, ses camarades de travail se mirent à sa recherche. On retrouva le cadavre du malheureux dans une mare voisine de l'habitation.

 

Juin 1938   -   L’un des auteurs du vol de bijoux commis à Vacognes est arrêté.   -    Le 27 mai dernier, M. Georges Gouet, cultivateur à Vacognes, s'étant aperçu d'un cambriolage commis chez lui et au cours duquel plusieurs bijoux avaient été dérobés, déposa une plainte à la gendarmerie d'Evrecy.

L'enquête vient de permettre l'arrestation du malfaiteur : Gaston Lenormand, 18 ans, ouvrier agricole, sans domicile fixe, ayant déjà comparu devant le Tribunal pour vol.

Lenormand, qui, au moment de son arrestation, était employé chez M. Bellou, à Avenay, a indiqué que le cambriolage avait été accompli par lui dans la nuit du 10 au 11 mai, avec un individu rencontré dans la soirée et qu'il ne connaissait pas.

Tous les deux ont escaladé le mur de clôture de la cour surmonté d'une grille et ont pénétré dans l'habitation par la salle de bains, dont la porte n'était pas fermée à clef. S'étant introduits dans la chambre occupée au premier étage par M. Gouet, les deux individus, sans réveiller celui-ci, qui dormait, ont fouillé une armoire et enlevé de leurs écrins trois épingles de cravate.

Lenormand et son complice purent sortir de l'habitation sans être entendus, mais comme ils tentaient de monter dans le grenier à foin pour y passer la nuit et d'y monter également leurs bicyclettes, ils ne purent éviter de faire un certain bruit qui attira l'attention de Mme Gouet, âgée de 56 ans et couchant dans une chambre séparée. La cultivatrice  étant descendue dans la cour une bougie à la main, trouva Lenormand, auquel elle ouvrit la porte pour lui faciliter la sortie de la propriété.

Le lendemain, elle ne parla pas de l'incident à son mari et ce n'est que plus de quinze jours après que M. Gouet s'aperçut du vol dont il avait été victime.

D'après Lenormand, son cambriolage ne lui a rapporté que 20 francs que lui aurait remis son complice lequel a conservé les trois épingles de cravate.

Bien que partiellement la déclaration se soit trouvée continuée par les dires de Mme Gouet, entendue par les gendarmes, il semble que Lenormand ne dit pas toute la vérité. (source le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1943    -   Fait divers.   -   En venant prendre la garde au poste de guet des parachutistes, au lieudit « La patte d'oie », à Vacognes, M. Gaston Lepley, 50 ans, journalier, a trouvé celui qu'il venait remplacer, M. Paul Godard, 65 ans, journalier, étendu à terre sans vie. L'enquête a conclu à une mort naturelle.

 

1972  -  Une association. -   Vacognes (109 habitants) absorbe Neuilly-le-Malherbe (137 habitant), au nord de son territoire, qui conserve le statut de commune associée. Cette dernière avait, au cours de la période révolutionnaire (1792-1795), porté le nom de Neuilly-sur-Odon.

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Évrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   À l'honneur.  -   Dimanche prochain, le colonel Gras, et M. Robiquet, chef de division à la Préfecture, remettrons la Croix de Guerre au commune d'Éterville, 9 h. ; Vacognes, 10 h. ; Préaux, 10 h. 45 ; Montigny, 11 h. 30 ; La Caine, 12 h. 15 ; Curcy, 15 h. 15, ; Hamars, 16 h. et Saint-Martin-de-Sallen, 17 h. 15. (Source  : Le Bonhomme Libre)

EN NORMANDIE   -   Le Pressoir

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