UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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St - SEVER - CALVADOS |
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Canton de Saint-Sever-Calvados |
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Cette
mesure est le complément de celle proposée à la chambre des pairs, et
qui a pour but de mettre un terme au défrichement des forêts, défrichement
porté a un tel excès, malgré les restrictions qui y ont été apportées
que de 1803 à 1827, le sol forestier a diminué de 175 000 hectares et de
1828 à 1844, de 150 000 hectares. Les
vallées ont été défrichées et les montagnes ne présentent plus, au
lieu de leurs crêtes couvertes de verdure que des cimes dénudées, les
sources qui alimentaient la végétation des plaines sont taries, et tout
le pays, même à de grandes distances des forêts arrachées, a souffert
de l'inexpérience, de la cupidité des propriétaires de bois, et, il
faut le dire, de l'insuffisance de la loi. Il est tard, mais il est temps encore de porter remède à ce fâcheux état de choses. Tel est l'objet de la double mesure dont nous venons de parler. (source Journal de Honfleur)
Août
1854 -
Couvertures en chaume. Incendies.
-
La délibération du Conseil d'arrondissement de Bayeux dans
laquelle cette assemblée émet le vœu : 1°
Qu'un arrêté général proscrive les couvertures en chaume, et rende
obligatoire l'emploi de la tuile et de l'ardoise dans les villages ou
hameaux agglomérés. 2°
Que le Conseil général vote un crédit suffisant pour accorder des
subventions aux propriétaires nécessiteux. Considérant, quant au
premier objet, qu'un arrêté préfectoral a pourvu à
Août
1854 -
Caniveaux pavés et trottoirs dans la traverse du bourg de
St-Sever. -
Le rapport de M. l'Ingénieur en chef, le Conseil d'arrondissement
de Vire, considérant que le bourg de Saint-Sever est le centre d'un
commerce important, que ses foires mensuelles et ses halles y amènent un
concours considérable de cultivateurs et de bestiaux qui forcément
stationnent dans l'intérieur du bourg et principalement sur les
accotements de la route impériale, n° 24 bis. L'inégalité du terrain et la fréquentation à laquelle ce terrain est soumis amènent une dégradation incessante à laquelle il est urgent de remédier. Émet le vœu, que des travaux de nivellement soient exécutés dans la traversé du bourg de Saint-Sever, route impériale, n° 24 bis, et qu'il y soit construit des trottoirs et des caniveaux pavés.
Juillet
1867 -
Les militaires. -
Son Excellence le ministre de la guerre a décidé, le 19 juin
dernier, que des militaires seraient mis cette année à la disposition
des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des champs, à défaut
d'un nombre suffisant d'ouvriers civils. Les demandes qui en seront faites devront être remises à MM. les maires, qui les adresseront ensuite à MM. les préfets, avec leur avis motivé.
Août
1867 -
L'Exposition universelle.
- 21 départements ont envoyé leurs instituteurs
à Paris, à l'occasion de l'Exposition universelle, ces MM. sont répartis
entre les trois lycées Louis-le-Grand, Saint-Louis et Napoléon. Les
instituteurs du Calvados habitent le lycée Louis-le-Grand. L'Empereur
et l'Impératrice ont reçu lundi dernier tous les instituteurs en ce
moment à Paris.
L'Empereur
et l'Impératrice ont reçu ces députation avec des paroles de
bienveillance et d'encouragement, qui ont porté à son comble
l'enthousiasme des assistants privilégiés.
Décembre
1869
- Fait divers.
- Vendredi et
samedi, 17 et 18 décembre, au milieu du jour, deux incendies dont la
cause est encore inconnue, mais qui paraissent être attribués à la
malveillance, ont éclaté au domicile de MM. Guérin frères, propriétaires,
village de la Braiserie, à Saint-Sever. Malgré la promptitude des
secours, une grange et le blé qu'elle contenait, appartenant au fermier,
ont été détruits en quelques instants, vendredi. Le
lendemain, le feu se déclarait dans un autre petit bâtiment, à usage de
bûcher et cellier, situé à plus de vingt mètres de la grange, comme on
a pu assez promptement s'en rendre maître, les dommages ont été peu
considérables. La
perte occasionnée par ces deux sinistres s'élève à 2,500 fr, environ,
valeur en partie couverte par une assurance pour les bâtiments seulement.
Juillet
1870
- Un
service.
- Voici
les formalités qu'ont à remplir les intéressés, pour obtenir la
permission d'user de l'herbe qui existe dans les forêts de l'État. Les
demandes ne peuvent être accueillies que si elles sont formées par les
communes riveraines des forêts, elles doivent être faites par le maire,
au nom des communes, et adressées au conservateur des forêts. L'enlèvement
à dos d'homme est autorisé : 1° Dans les taillis au-dessus de quatre ans ; 2° dans les semis au-dessus de dix ans ; 3° dans les cantons de forêts en futaie, désignés, par les agents. MM. les conservateurs sont autorisés à permettre le pâturage dans les cantons défendables de forêts.
Juillet
1870
- Fait divers.
- On nous
écrit de St-Sever que dimanche dernier, plus de dix mille personnes étaient
venues assister aux jeux et aux divertissements organisés dans cette
localité, sous le patronage de l'autorité municipale. Malheureusement,
vers 7 heures 1/2 du soir, une pluie torrentielle est venue réduire à néant
les immenses préparatifs qui avaient été faits pour l'illumination,
pour la retraite aux flambeaux et pour le feu d'artifice. Août
1870
- Mobilisation.
- La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est
définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en
huit compagnies chacun. Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes,
Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième
bataillon, composé des cantons de;
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et
Vire tiennent provisoirement garnison à Caen. Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et
Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et
Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux. Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon,
St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.
Mai
1871 - Incendie.
- Un
commencement d'incendie, dont la cause est restée inconnue, a éclaté le
17 mai, vers 3 heures du soir, dans la forêt de Saint-Sever-Calvados. Il
a détruit environ 8 ares de bois, dont la perte est évaluée à 10 fr.
Octobre
1871
- Fait divers.
- Le 29 octobre
dernier, vers 3 heures du soir, un incendie accidentel a consumé, à
Saint-Sever, une maison d'habitation appartenant à la nommée Victorine
Payen, sabotière. La perte est de 700 fr.
Mars 1873 - Tirage au sort. - On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.
Mars
1873
- Prenez garde
à vous !
-
Nous rappelons à nos lecteurs qu'il est interdit d'introduire dans
les colis expédiés par voiture ou chemin de fer, des lettres ou circulaires
assujetties à des droits de poste. Et si nous faisons cette remarque,
c'est qu'en ce moment l'administration des postes fait fouiller tous les
colis à leur arrivée dans les gares de chemins
Avril 1873 - La lune rousse. - La lune rousse a été précédée de gelées blanches qui ont particulièrement atteint les pays vignobles, aussi une hausse sensible est-elle signalée sur les vins de toute espèce. Dans nos contrées, les abricotiers, les pêchers et les pruniers ont fort souffert, les poiriers ont également été atteints, les pommiers, ne paraissent pas avoir; trop souffert. Les touffes de pommes de terre sont noircies et se flétrissent, la{récolte sera, donc retardée et diminuée, les petits pois, sont détruits en bien des endroits. Dans la grande culture sauf les colzas, rien n'a été sérieusement atteint.
Mai
1873
- Incendie.
-
Un incendie, occasionné
par la foudre, a éclaté vers 11 heures 1/2 du soir au bourg de Saint-Sever.
Il a consumé la partie supérieure de la flèche de l'église et le dôme
de cet édifies. Les pertes, évaluées à 6,000 fr. sont couvertes par
une assurance.
Août
1877
-
Petit drame. -
Une scène
dramatique, qui n'a pas eu les conséquences graves qu'on aurait pu
redouter, s'est passée au bourg de Saint-Sever. Vers 6 heures du soir, le
nommé Auguste Augers, marchand de faïence, trouva, en rentrant chez lui,
sa femme dans un état d'ébriété assez prononcé. Il
s'ensuivit une querelle, au cours de laquelle Augers frappa sa femme d'un
coup de bâton, celle ci, encore surexcitée par la colère, monta à sa
chambre où se trouvait un fusil chargé, et le redescendant à son mari,
elle lui dit : «Tiens, tue-moi avec ça ! » Puis, voyant qu'il n'en
faisait rien, elle jeta l'arme par la porte sur le pavé de la rue. Mais
le choc fit partir un des coups, qui blessa trois personnes : un voyageur
et deux enfants, l'un de trois, l'autre de cinq ans. Ces blessures
n'offrent aucune gravité.
Avril 1878
-
Animaux nuisibles. -
Lundi, on a trouvé dans la foret
domaniale de Saint-Sever une louve prise à un piège tendu par les sieurs
Enguehard, garde champêtre, et Avonde, garde particulier.
Mai 1880 - Un incendie. - Un commencement d'incendie, attribué à l'imprudence, a éclaté vendredi dernier, à 3 heures du soir, dans la forêt de Saint-Sever, et a consumé 80 ares de bruyères, appartenant à l'État.
Janvier 1882
- L’ouragan.
- A Saint-Sever, le
dernier ouragan a déraciné un sapin. Deux ouvriers ont été brutalement
renversés sur le sol. Un voiturier a été renversé sous ses chevaux,
qu'un coup de tonnerre a effrayés. La voiture a tourné deux fois sur
elle et a passé deux fois sur lui. Les blessures du voiturier ne sont pas graves.
Septembre 1882
- Emportement
regrettable.
- Un jeune homme de la commune
de Fontenermont se trouvait, dernièrement, à Saint-Sever, au moment où
une procession passait. Comme il restait couvert, un prêtre sortit des
rangs et enleva le chapeau. Certes, nous n'approuvons pas l'attitude irrévérencieuse
du jeune homme, mais nous ne pouvons, aussi que blâmer l'emportement de
ce prêtre, qui a été très heureux d'avoir affaire a un homme plus
calme que lui.
Janvier
1883
-
Maison écroulé. -
Une maison habitée parle sieur Turquet, maçon à Saint-Sever,
s'est écroulée en partie par la force du vent. Deux jeunes enfants dont
l'aîné est âgé de 9 ans et demi et l'autre de 7 ans, ont été pris
sous les décombres. Il n'a pas fallu moins d'une demi-heure de recherches
pour arriver à les retrouver et à les dégager des ruines. L'aîné des
enfants a été retiré des décombres sans une égratignure, le jeune
n'avait pour tout mal qu'une légère bosse à la tête. Les meubles de la
maison ont été presque tous brisés.
Août
1886 -
Le squelette de St-Sever. -
Nous
avons annoncé dernièrement la découverte, dans la forêt de St-Sever,
du squelette d'un individu paraissant âgé d'une soixantaine d'années.
Une lingère de Caen, une dame Viel, dit Larose, ayant lu dans les
journaux la description des lambeaux de vêtements trouvés auprès du
squelette ne douta pas qu'ils ne fussent ceux de son mari,
disparu du pays
depuis deux ans. Elle se transporta à St-Sever où, après une exhumation
des débris, elle affirma qu'elle ne pouvait conserver aucun doute. Viel,
dit Larose, avait habité autrefois la commune de Campagnolles, il avait
l'intelligence très bornée. Il paraît qu’il avait manifesté fréquemment
le désir de mourir en plein air, dans la forêt, en écoutant le chant
des oiseaux.
Novembre
1886 -
Un sonneur tué. -
Le
jour de la Toussaint, le sieur Victor-Dominique Jehenne, maçon à
St-Sever, arrondissement de Vire, était occupé à sonner les cloches de
la paroisse. Il avait eu l'imprudence d'enrouler
la corde autour de son
poignet, et, de plus, il avait la mauvaise habitude, en sonnant, de lever
la jambe droite. A un moment donné, la corde
Novembre
1887
-
Découverte d’un squelette.
-
On
Vient de trouver dans la forêt de Saint-Sever un squelette à 50 mètres
environ de l'endroit où on en trouva un l'an dernier. Les os étaient
blanchis. Ce squelette appartient a un individu de 25 à 80 ans. Aucun débris
de corde attachée à un arbre, aucune arme ne restant, il n'y à lieu de
croire ni à un crime ni à un suicide. L'individu en question, pouvant être
malade, se sera enfoncé dans la forêt, s'y sera reposé et y aura trouvé
la mort. Le fait doit remonter à trois où quatre ans.
Août
1888 -
Mort accidentelle. -
A St-Sever, sur
les six heures du soir, un cheval attelé a une voiture, contenant quatre
personnes s'est emporté à environ cent mètres du bourg de St-Sever. Le
conducteur; ne pouvant plus le maîtriser, la tiré sur le côté, la
voiture a versé et les quatre personnes ont été projetées sur la
route, trois ont eu de simples contusions. La quatrième, Modeste-Jeanne
Delacam, femme Henry, âgée d'environ 69 ans, de Coulouyray (Manche), a
eu le crâne fendu. La mort a été instantanée.
Octobre 1888 - Mystérieux suicide. - Un individu, dont l'identité n'a pu être constatée, a été trouvé dans la forêt de Saint-Sever. Cet homme gisait au pied d'un gros hêtre, il avait encore à la main un revolver chargé, avec lequel il s'était donné la mort en se frappant à la tempe droite. La mort a dû être foudroyante. Les vêtements ne présentaient aucun désordre, et l'on ne remarquait aucune trace de lutte sur le sol. On a trouvé sur lui une lettre disant : « Que l'on n'accuse personne de ma mort, c'est moi-même qui me la donne volontairement. Les raisons qui me font accomplir cette suppression de mon individu seraient trop longues à expliquer. Si l'on veut accomplir ma volonté dernière, c'est de ne rien faire pour connaître mon identité ». La
mise de cet individu était très correcte, et sa personne très soignée,
il paraît être un ancien militaire. Il avait été vu dans la commune de
Fontenermont. Il avait démarqué ses effets et avait fait disparaître
tous les papiers qui auraient pu faire connaître son identité.
Novembre
1888 -
Le cadavre de la forêt de St-Sever.
- Nous
avons dit qu'un étranger paraissant d'une certaine condition avait été
trouve dans la forêt de St-Sever, étendu mort d'une balle qu'il s'était
tirée dans la tempe droite avec un revolver resté dans sa main. Cet
homme était un Parisien, nommé Delafosse, rentier, 52 ans, il était
parti le 18 octobre, de Granville,
Juillet 1890 - Les récoltes. - Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1890 -
Excellente mesure. -
Désormais, le service des petits paquets, jusqu'ici limité aux
communes possédant des gares de chemin de fer, sera étendu à tout le
territoire. L'administration se servira, à cet effet, des entrepreneurs
de transports des dépêches, qui livreront les colis à domicile
moyennant une rétribution ne dépassant pas 25 centimes.
Juillet 1890 - Conseil général. - M. Delafosse, député, doit se porter au conseil général pour le canton de St-Sever, en remplacement de M. Tardif de Petiville, démissionnaire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1890 - Sotte plaisanterie. - M. Porquet, huissier à Saint-Sever, procédait, à Clinchamps, à une vente mobilière. Parmi les objets à vendre se trouvaient plusieurs ruches d'abeilles. Le nommé Jacques Poulain, journalier à Saint-Sever, eut la malencontreuse idée de vouloir soulever l'une d'elles, pour se rendre compte du poids approximatif. Au moment où il tenait la ruche, un mauvais farceur lança un coup de pied dans la ruche. Les abeilles furieuses se jetèrent aussitôt sur Poulain et lui firent de cruelles piqûres à la tête et à la région du cou. De nombreuses personnes ne furent pas non plus épargnées par les bestioles en furie. Poulain
fut ramené à son domicile sans connaissance. Il resta dans cet état
pendant vingt-quatre heures, enfin, grâce à un traitement énergique,
l'on put se rendre maître de l'inflammation qui aurait pu monter au
cerveau et occasionner la mort. Espérons que l'auteur de cette sotte
plaisanterie sera poursuivi et puni.
Octobre
1890 -
Les voleurs de bestiaux. -
Dans la nuit de dimanche à lundi, une génisse de trois ans,
attachée au piquet dans un herbage situé sur le bord de la route de Vire
à
Novembre
1890 -
Parents, veillez. -
Le jour de la foire à St-Sever, le sieur Lejammetel, quincaillier,
venait de vendre une machine à battre, à un cultivateur des environs, et
cette machine se trouvait en face de son magasin, prête à être chargée
sur la voiture de son client, lorsqu'un galopin de la localité s'avisa de
mettre la machine en mouvement. Un des enfants du sieur Auger, faïencier,
âgé, de quatre ans, introduisit sa main dans l'un des engrenages de
cette machine, et eut deux doigts de la main droite écrasés.
Janvier
1891 -
Trois chevaux tués. -
Le
sieur Albert Maison, charretier à St-Sever, à la mauvaise habitude de dételer
ses chevaux et de les laisser, tout enharnachés, regagner leur écurie,
qui se trouve à deux kilomètres du bourg, sans les accompagner. Les
malheureuses bêtes arrivaient habituellement sans encombre à leur logis.
Mais le sieur Manson vient d'être victime de ce procédé dangereux, car,
dans le courant de la semaine dernière, trois de ses chevaux, équipés
à la file, sont tombés dans un ravin de la forêt, où leur propriétaire
les a retrouvés le lendemain matin. Deux chevaux avaient succombé et le
troisième, qui n'avait plus que le souffle, n'a pas tardé à subir le même
sort.
Mai 1892 - Pour payer ses dettes. - Un de nos confrères assure qu'un curé d'une des communes du canton de Saint-Sever aurait reçu à coups de poing, l'autre jour, un créancier qui venait lui réclamer de l'argent. Voilà une façon de payer ses dettes qui n'a rien d'évangélique. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1892 -
Coup de tranchet. -
Le
sieur Philippe Houdent, 43
ans, savetier à St-Sever, a été arrêté pour avoir, au cours d'une
discussion, porté à sa femme un coup de tranchet qui l'a blessée grièvement
à l'aine gauche. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars 1893 - Encore les revenants. - Certains soirs, dans la forêt de Saint-Sever, vers minuit, apparaît, sur la route de Saint-Sever à Saint-Pois, un tonneau rempli de ferraille qui a la délicatesse de se ranger pour ne pas rouler dans les jambes des passants. On peut voir également à la même heure des feux de différentes couleurs, puis une table chargée de mets succulents, de toutes sortes. Mais
n'y touche pas qui veut : malheur au
La semaine dernière, d'autres faits non moins étranges que les précédents se sont encore produits. Un habitant de Saint-Pois, traversant la forêt, a été effrayé par une bande de pourceaux qui s'élancèrent sur lui, le jetèrent par terre et le mordirent cruellement. Il a peur de devenir enragé. — Une autre personne a aperçu au même endroit un loup-garou, qui avait revêtu les formes d'un chien et qui a hurlé toute une nuit d'une façon lugubre. — Un troisième passant a vu une dame tout de noir habillée, qui l'a suivi en lui tenant des propos les plus scabreux. — Enfin, toujours dans ce même coin de forêt, une quatrième personne, affirme avoir vu, de ses yeux, une dame blanche qui pleure sans cesse et un grand diable ressemblant à un singe qui a élu domicile dans les arbres. Si ces histoires font rire les uns, elles effraient les autres et beaucoup de personnes du pays ne veulent plus passer de nuit dans cette partie de la forêt hantée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1893 - Père infâme. - Le nommé Ferdinand Langevin, 37 ans, à St-Sever, accablait sa femme d'injures et de coups. Plusieurs fois, elle avait dû se réfugier la nuit chez une voisine, mais elle ne se plaignait pas à cause de ses enfants. L'aînée de ses deux filles, Augustine, 18 ans, a été plusieurs fois, en l'absence de sa mère, victime de la dépravation de son père, alors qu'il était ivre. Il y a quatre ans, rentrant gris, il alla se coucher avec elle. La mère couchait dans une pièce voisine, elle entendit pleurer son enfant et de peur d’être battue ne bougea pas. Il recommença d'autres fois. Augustine racontait tout à sa mère qui, pour éviter le scandale, n'agissait pas. Mais, il y a une quinzaine, Langevin s'est livré sur sa fille à de tels actes que la mère l'a dénoncé. Langevin n'a pu nier. Il a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1893 -
Encore les revenants.
-
On espérait
être débarrassé des revenants de la forêt de Saint-Sever : il n'en est
rien. La dame noire est toujours dans la forêt en compagnie de son Deux autres personnes de Saint-Manvieu ont également été arrêtées par ce monstre, qui leur a imposé une corvée étrange : pendant plusieurs heures, il les a obligées de courir d'un point à un autre et d'en revenir. D'autres personnes affirment avoir vu de loin une voiture renversée au milieu d'un grand feu, d'où émergeait un immense diable armé de la traditionnelle, fourche. Quand on en approchait, ajoutent-elles, le tout s'enlevait dans les arbres comme un ballon. C'est vraiment trop bête. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1893 - Attentat à la pudeur. - Ferdinand Langevin, 37 ans, journalier à Saint-Sever, a commis divers attentats sur sa fille. La pauvre enfant avait à peine cinq ans quand, pour la première fois, elle fut victime de la lubricité de son père. Il a été condamné à 15 ans de travaux forcés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1894 - Le départ de la classe. - Le départ des conscrits aura lieu les 15 et 16 novembre. Certaines catégories d'appelés seront cependant mises en route quelques jours plus tard. Les conscrits affectés aux troupes stationnées en Algérie et en Tunisie partiront par petits détachements, du 18 au 26 novembre, de façon à ne pas encombrer les paquebots. Le recrutement de la Seine n'enverra pas, cette année, d'hommes aux zouaves, aux tirailleurs algériens et aux chasseurs d'Afrique. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1894 - Triple tentative de suicide. - Le nommé Pierre Lehideux, 28 ans, ouvrier maréchal à Saint-Sever, a essayé de se donner la mort à différentes reprises et sans résultat. D'abord, Lehideux essaya de se jeter par la fenêtre d'un premier étage, son maître le saisit par sa blouse et parvint à le retenir. Aussitôt après, il essaya de piquer une tète en bas de l'escalier, il fut retenu de nouveau. Enfin, ce cherche-la-mort alla se jeter dans un étang. Un ouvrier menuisier parvint à retirer Lehideux sain et sauf. Ce bain mit fin aux excentricités du pauvre sot qui, parait-il, a pour l'instant, renoncé au suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Le froid. - Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Bonhomme Normand)
— Mercredi, sur notre région, éclairs, tonnerre, vent, pluie et grêle. (Source : Le Bonhomme Normand) Décembre 1894 - Petit martyre. - Une femme Poulain, aujourd'hui mariée à un nommé Manson, avant son mariage avait eu deux enfants naturels, dont, la jeune Angèle qui avait été mise en nourrice. Il y a un an, la femme Manson retira son enfant de nourrice. A partir de ce moment la pauvre enfant, âgée de 4 ans, dépérit à vue d’œil. Les voisins entendaient des coups portés par la marâtre à sa malheureuse fille dont la figure était continuellement couverte de blessures. Le 14 décembre, les gendarmes de Saint-Sever se rendirent au domicile de la femme Manson, porteurs d'un mandat d'amener, mais l'arrestation a du être retardée, la femme Manson étant accouchée la veille d'un enfant mort né. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1895 - Récompenses. - Médaille d'argent a M. Omer Morel, sous-lieutenant de pompiers à Trévières ; mention honorable à M. Etienne Vallée, sergent à la même subdivision, pour s'être distingués dans plusieurs incendies. —Médaille
d'argent a M. Juste Leseux, brigadier de gendarmerie à St-Sever : a été
grièvement blessé en tentant d'arrêter deux chevaux attelés à un
breack sans conducteur. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1895 - Une mauvaise mère. - La femme Clémentine Manson, 28 ans, ménagère à St-Sever, a été arrêtée pour coups et blessures sur sa jeune fille naturelle, âgée de 4 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1895 - La saison. - Quelle bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre, dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la neige se mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits pas. Dimanche matin, le verglas tenait encore, mais bientôt la température s'adoucissait et le soleil faisait fondre neige et verglas. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1897 - Mort accidentelle. - La dame Blin, née Lebouvie, était, à St-Sever montée sur une voiture pour la charger de foin, lorsque perdant l'équilibre elle est allée tomber dans une petite rivière bordant le pré, où elle s'est noyée. Elle laisse plusieurs enfants en bas âgé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1897 - Brûlée vive avec son enfant. - La dame Leprévost, de Saint-Sever, était allée la semaine dernière à Gourfaleur ( Manche) voir sa grand'mère et avait emmené son enfant d'un an. Le soir, elle se coucha en laissant une lampe allumée près de son lit. Le feu prit aux rideaux, réveillée par les flammes, la dame Leprévost appela à l'aide et se sauva avec son enfant. On accourut et l'incendie fut éteint. Mais la dame Leprévost et son enfant avaient de graves brûlures auxquelles ils ont succombé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1898 - Acte criminel. – Au moment où le train de Saint-Sever se trouvait à un kilomètre de cette gare, un malfaiteur a jeté sur le train une pierre qui a brisé un carreau de la vigie. Heureusement, le conducteur n'a pas été atteint. L'auteur de cet acte criminel est resté inconnu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1898 - Saint-Médard. – C'était mercredi la fête de Saint-Médard, un évêque qui a inventé la fête des rosières. C'est le patron des marchands de parapluies, car on dit que « s'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard », à moins que Saint-Barnabé, dont la fête tombe le 11 juin, ne coupe la chique à Saint-Médard en rétablissant le beau temps. Or, mercredi, de notre coté, il a plu comme du chien, et il pleut encore. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Mutilation d’animaux. – On a coupé le trayon, sur une longueur de dix centimètres, à deux vaches appartenant au sieur Léon Enguehard, cultivateur à Saint-Sever. (Source : Le Bonhomme Normand)
— Incendie de deux lits, d'une armoire, d'une table, d'une horloge et de linge aux époux Paul Chenel, bûcherons à Saint-Sever. Pertes : 100 francs. — Une maison inhabitée, appartenant au sieur Bouillard, demeurant à Soignolles. près Bretteville-sur-Laize, a été brûlée. Perte 1 700 francs. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1898 - Terrible accident. - Le sieur Martial Lebouvier, cultivateur à Saint-Sever, venait de nettoyer son fusil. Il se disposait à remettre l'arme au râtelier fixé contre la cheminée quand les deux coups chargés partirent, atteignant au cou son jeune enfant, René, 2 ans 1/2, qu'il n'avait pas vu entrer, et tuèrent le pauvre bébé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1899 - Sans-gêne.
- Eugène Jamet, propriétaire à Saint-Sever, a été
informé,
il
y a quelques jours, par un habitant de Sept-Frères, qu'il avait dû être
volé sur sa ferme située à
- Eugène Jamet, propriétaire à Saint-Sever, a été informé, il
y a quelques jours, par un habitant de Sept-Frères, qu'il avait dû être
volé sur sa ferme située à Marigny (Manche). La personne qui le renseignait
ainsi pouvait sans craindre lui faire cet aveu, car c'est dans son plant
que du bois de chauffage, des bourrées ainsi que plusieurs hectolitres de
pommes avaient été déposés. Jamet
n'a pas eu de peine à connaître ceux qui lui avaient dérobé tout cela
et, pour comble, c'est avec son attelage qu'ils ont pu ainsi transporter
le produit de leur vol de Marigny à Sept-Frères. Les voleurs que nous
nous abstenons de nommer aujourd'hui, mais que nous aurons l'occasion de
retrouver quelque part, habitent le canton de Saint-Sever.
Août 1899 - Marché aux pommes. - Un marché aux pommes franc de tous droits aura lieu à Saint-Sever, arrondissement de Vire, tous les samedis et jours de foire, à partir du 15 septembre prochain. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 -
Suicides. -
La dame Maria
Boullot, veuve Paris, 60 ans, demeurant à Vire, s'est pendue dans son
logement. Cet
acte de désespoir est attribué à des chagrins de famille et aux
souffrance d'une maladie chronique dont souffrait cruellement la pauvre
femme depuis quelque temps. —
Le sieur Victor Duffy, entrepreneur de travaux publics à St-Sever, qui était
souffrant des suites d'une chute de voiture, s'est pendu à une corde
servant à étendre le linge dans le grenier de sa maison. — Le nommé Adjutor Coutey, propriétaire à Villerville, s'est pendu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Un
mari pas commode.
-
Gustave Cheanne, sabotier
à St-Sever, ayant bu plus que de raison, chercha noise à sa femme, sous
prétexte quelle faisait mal les sabots. Il en saisi un et en porta un
coup violent sur la tête de sa femme, lui faisant une blessure d'où le
sang a coulé abondamment. Ensuite, il l'a frappée de deux coups de pied
dans le ventre et d’un coup de poing dans la poitrine.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Médaille militaire.
- La
médaille militaire a été décernée aux sieurs Raud, sergent maître
d'armes au 5e de ligne, 17 ans de services, et Défie, gendarme
à St-Sever, 25 ans de services. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1908 - Violent
incendie. - Jeudi soir, le feu s'est déclaré dans un
corps de bâtiment situé à Saint-Sever village de Plate-Bourse, occupé
par MM. Arthur Blin, cantonnier ; Jules Martin, cultivateur, et
appartenant à M. Jean Lelheub, propriétaire. Tout le mobilier de M. Blin,
a été la proie des flammes. M. Martin a eu 3500 bottes de foin, 100 gluis, 100 bottes de paille, 80 bourrées et une échelle consumés. On a eu beaucoup de mal à sauver les trois vaches renfermées dans l'étable ; une d'elles a même été grièvement brûlée. On ignore les causes de cet incendie ; on suppose que le feu a pris naissance dans la grange de M. Martin. Une enquête est ouverte.
Décembre
1912 -
Révolution - Nos
pompiers n'ont pas l'esprit traditionaliste. Ils ne veulent plus de leur
pittoresque uniforme 1830. C'est pourquoi les habitants sont en train de
Janvier 1913 - L'église. - Une grande partie de la toiture démolie par les précédents travaux est restée telle, éventrée par des échafaudages et laissant entrer l'eau à flots. Plus d'ouvriers ! Or, depuis deux ans, tous ceux auxquels il a été donné d'admirer ce bijou gothique ont multiplié les efforts pour aboutir ; prêtres, maire, préfet, particulièrement M. Robert Ruprich, architecte. Cette coupable lenteur administrative rendra nécessaires des réparations intérieures très coûteuses. La commune a payé 4 500 francs; c'est à l'État de réaliser ses engagements et de sauver cet intéressant monument historique, jusqu'alors en bon état. Les Saint-Séveriens ont fait l'impossible.
Juin 1913 - Grave accident. - Un grave accident est arrivé à Saint-Sever. la nommée Maria Transon, 22 ans, demeurant à la Guibellière, en passant sur la voie ferrée non loin du pont de Fosse, a été tamponnée par un train venant de Vire. Elle a eu l'avant-bras gauche broyé. Le train stoppa. la malheureuse fut transportée à l'hôpital de Vire où on pratiqua l'amputation. cette femme ne jouissait pas de toutes ses facultés et était sujette à de fréquentes crises d'épilepsie.
Janvier
1914 - État civil.
- Mouvement de la population en 1913 : Naissances,
24 ; publications, 19 ; mariages, 7 ; transcription, 1 ; décès, 31.
Avril
1914 - Les monuments historiques du Calvados.
- Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi
les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre
1913, pour le département du Calvados : Parfouru-l'Eclin, Clocher et pignon oriental du chœur de l'église ; Rosel : Clocher de l'église ; Rots : Église ; Rouvres : Église ; Rucqueville : Église ; Ryes : Église ; Saint-André-d'Hébertot : Église, façades, Douves et parterre du château ; Saint-Contest : Église ; Saint-Gabriel : Restes du prieuré ; Saint-Hymer : Église ; Saint-Loup-hors-Bayeux : Église ; Sainte-Marie-aux-Anglais : Église ; Saint-Pierre-sur-Dives : Église, Salle capitulaire, Halles ; Saint-Sever : Église ; Saint-Vigor-le-Grand : Poterie de l'ancien prieuré ; Secqueville-en-Bessin : Église ; Soulangy : Église ; Soumont-St-Quentin : Église, Église d'Aizy ; Tessel-Bretteville : Portail méridional de l'église ; Thaon : Église ; Thiéville : Clocher et façade occidentale de l'église ; Tordouet : Clocher de l'église ; Etc...
Août 1915 - Les braves. - Ont été cités à l'ordre du jour : MM. Eugène Charpentier, soldat, Assiré, aide-major, Charles Deprun, René Capelle, Eugène Maréchal, caporal, Marcel Chéradame, Georges André, Max Man-Sang, Robert Poirson, caporal, Robert Desmouceaux, tous du 119e ; Louis de Petiville, de Saint-Sever.
Novembre 1915 - Croix de guerre. - M. Léon-Joseph Vaudry, boulanger à Saint-Sever, actuellement sergent à la 3e section des C.O.A., vient d’obtenir la Croix de guerre. Il avait été cité à l’ordre de la division pour s’être « fait remarquer par son dévouement en opérant le ravitaillement des dépôts de vivres dans les endroits les plus exposés. »
Janvier 1916 - Citation. - M. Isidore Lesénéchal, quincaillier à Saint-Sever, mobilisé sous-lieutenant, a été cité à l'ordre de la division pour avoir maintenu la confiance de ses hommes alors assaillis par un bombardement très violent d'obus asphyxiants.
Juin 1916 - Morts pour la France. - M. Jules Gaillard, soldat au ...e régiment territorial, a été tué le 7 avril 1916. M. Jules Solmier, fils de M. Solmier, propriétaire de l'Hôtel Moderne, soldat au ...e d'infanterie, est décédé à l'hôpital maritime de Brest, dans sa 20eme année.
Mai 1917 -
Accident mortel. - M.
Jean-Marie Labotte, 19 ans, employé chez M. Molinié, de
Saint-Sever, revenait de Percy (Manche), avec un chargement d'eau-de-vie.
Près de Montbray, ses chevaux s'emballèrent. En vain Labotte essaya de
les maîtriser et il fut violemment projeté sur la route. Malgré les
soins empressés qui lui furent prodigués par des témoins de l'accident,
le malheureux charretier succomba peu après.
Août 1917 - Derrière les grilles. - Une lectrice d'une petite ville du département, allant toucher son allocation, a été prise à partie par le percepteur qui, sans aménité, lui a réclamé les impôts, restés impayés, de sa mère qui est veuve, a eu un fils tué et a encore cinq fils et gendre sur le front. On nous demande ce que nous pensons de cela. Parbleu ! que le percepteur eût mieux fait de continuer à compter sa monnaie et à manipuler ses paperasses.
Août
1917 -
Les braves. -
Légion d’honneur. MM.
Charles Savary, de Grandcamp, capitaine au 239e, et
Alfred Fontaine, de
Saint-Sever, médecin-major, ont été nommés Chevaliers de
la Légion
d’Honneur.
Mars 1919 - Les secours aux régions libérées. - La municipalité de Vire et les communes des cantons de Vire, Bény-Bocage et Saint-Sever. ont décidé de porter secours à une commune sinistrée du département du Nord. Neuville-Saint-Rémy. Plus de 2.500 francs de souscriptions ont été déjà recueillis.
Février
1924
-
Chien malfaisant.
-
Il
y a quelque temps le chien de M. Lemouchon détruisait une
dinde
appartenant à M. Jeanne Georges, 39 ans, marchand de beurre, et
dernièrement
encore le même animal commettait
un nouveau méfait chez la
même personne en dévorant
une pintade. Plainte a été portée.
Août 1924 - Le meeting d’aviation. - Plus de 20 000 personnes ont assisté hier au meeting d'aviation de Saint-Sever. L'aviateur émerveilla les spectateurs par ses acrobaties, ainsi du reste que MM. Robert, Bauller et la gracieuse parachutiste. Nous reparlerons demain de cette fête dont l'heure tardive nous interdit de rendre compte aujourd'hui en détail.
Mars
1925 -
Lâche agression.
- Le
6 courant,
M. Cousin,
au service
de M.
Lesénéchal, quincaillier
à Saint-Sever,
revenait
en camion
auto de
livrer
de la
marchandise
à Montabot.
Arrivé
à Courson,
il s'arrêta
quelque
peu pour
prendre
des nouvelles
de ses
parents
et fit
la rencontre
d'un nommé
Marie,
dit
« La
Jeunesse »,
originaire
de Le
Gast. Après
avoir échangé
quelques
paroles,
Marie s'éloigna
et fut
rejoint
quelque
temps après
au lieu
dit « La
Girardière »
par M.
Cousin.
Tout à
coup, Marie
bondit
sur le
siège,
poussa
violemment
sur la
chaussée
le conducteur,
s'empara
du volant
et après
avoir parcouru
quelques
mètres,
arrêta
le véhicule
pour aller
rejoindre
sa victime
qu'il menaça
de mort.
Mai 1925 - Pour un morceau de bois. - Le 14 avril, Despinito Désiré, sujet belge, charbonnier dans, la forêt de Saint-Sever, prit un morceau de bois dans la coupe de son camarade Piette Marcel, également sujet belge, mais sur les remontrances de celui-ci, Despinito se fâcha et frappa assez violemment Piette qui fit constater ses blessures par un médecin et porta plainte à la gendarmerie. Despinito a été condamné à 25 francs d'amende avec sursis.
Août
1925 -
Grande fête. - La
ville de
Saint-Sever
organise
pour le
30 août
une grande
fête dont
voici le
programme :
A
8 heures,
distribution
de secours
aux indigents.
De 9
heures
à 10 heures,
opérations
des différents
jurys du
comice
agricole. Course
cyclistes
à 8
h. 30,
course
réservée
aux jeunes
gens du
canton.
A
9 h.
30, course
de 4e
catégorie
et débutants,
pour coureurs
du département
et cantons
limitrophes.
Engagements
cantonale
2 francs,
départementale
3 francs.
A
12
heures,
banquet
par souscription.
A
15 heures,
place de
la gare
rassemblement
du cortège,
grande
cavalcade.
A
16 heures,
défilé
par les
rues de
la ville
des chars,
de la
musique,
de la
Reine et
de ses
demoiselles
d'honneur,
La Rose
races Marquis
et Marquise,
Les Amours,
La Belle
au Bois
Dormant,
Le Papillon
Japonais,
La Palette,
Colombine,
L'Ouest-État,
nombreuses
voitures
décorées.
Fête foraine.
De
18 heures
à minuit,
cinéma
moderne
à la
salle des
Fêtes. A
20 h.
30, concert
par la
musique
municipale,
illumination
générale,
retraite
aux flambeaux. A 22 heures, brillant feu d'artifice, bals de quartier.
Octobre
1925 -
Une locomotive culbute une voiture.
-
Le
3 octobre,
vers 16
h., M.
Esnault
André,
âgé de
19 ans,
se rendait
pour dégager
des marchandises
à la
Petite
Vitesse
de la
Arrivé
au passage
à niveau
53, lieu-dit
« de
Courson »
le conducteur
engagea
son attelage
sur la
voie quand
tout à
coup la
voiture
fut tamponnée,
renversée
et traînée
sur un
parcours
de 50
mètres
environ,
par une
locomotive
haut-le-pied.
Projetés
hors du
véhicule,
les deux
occupants
se firent
dans leur
chute,
de graves
blessures.
La voiture
est hors
d'usage. D'après l'enquête, le passage de la machine haut-le-pied n'avait pas été signalé.
Mars
1926
- Vente illicite de
Pigeon-voyageur.
- dernièrement,
au
marché de vire,
deux pigeons,
voyageurs
ont été
vendus
par un
inconnu
à M.
Lebouvier
Ernest,
demeurant
à
Saint-Sever,
qui a
lieu voulu
nous remettre
les inscriptions
que ces
utiles
oiseaux
portaient
à leur
bague.
Les voici :
Belge 1923-6138648
- Belge
1920-1242983. Malgré
la
très
grande
surveillance
exercée
sur
ces
animaux,
il
n'est
pas
de
semaines
que
les
colombophiles
virois
n'aient
à constater
la
disparition
d'un
ou
plusieurs
pigeons.
Les
uns
ont
été
tout
probablement
tués,
plumés
et
mangés,
les
autres
retenus
en
captivité.
Or,
il
est
bon
de
rappeler
qu'une
loi
punit
sévèrement
tous
ceux
qui
détruisent
ou
retiennent
ces
utiles
oiseaux.
Août
1926 -
Un gendre
vole son Beau-père et se suicide.
-
Victor
Guitton,
53 ans,
à Saint-Sever,
est depuis
quelque
temps en
instance
de divorce.
Ces jours
derniers,
pour avoir
une entrevue
avec sa
femme,
âgé de
23 ans,
il se
rendit
chez son
beau-père,
M. Rouyer,
ou il
espérait
la rencontrer.
La maison
était
déserte.
Le journalier
réussit
à s'y
introduire
par la
cave. Il
s’empara
dans une
armoire,
d'un livret
de caisse
d'épargne
au nom
de M.
Rouyer,
et de
deux bons
de la
Défense
Nationale
de 1000
francs.
Interrogé
par les
gendarmes.
Guitton
déclara
qu'il avait
brûlé
le livret
et les
bons pour
se venger,
en ne
gardant
qu'un peu
de monnaie
dérobée
dans le
tiroir
de l'armoire.
Gardé
a vue par
les gendarmes,
le prévenu
fut sur
l'ordre
du procureur
de la
République,
remis en
liberté,
le vol
entre parents
à ce
degré
n'étant
pas considéré
comme un
délit.
Guitton se rendit chez son patron à Montbray. Le lendemain un domestique le trouva noyé dans une pièce d'eau, dans une propriété voisine.
Octobre
1926 -
Les méfaits de la foudre.
- Au
village
de Larigousière,
en la
commune
de Saint-Sever,
une vache
appartenant
à M.
Goard a
été foudroyée.
Ramené
à son
domicilie
par un
automobiliste,
M. Julien
fit visité
par M.
le docteur
Fontaine qui
a prescrit
au blessé
plusieurs
jours de
repos.
Mars 1927 - Hallali sanglant. - Samedi dernier, au cours d'une chasse à courre en forêt de Saint-Sever, le cerf aux abois a blessé un paisible spectateur. Comme un piqueur allait donner le coup de grâce à la bête exténuée, celle -ci, dans un suprême effort, s'élançait sur M. Ozenne, de Saint-Sever, qui a été renversé et assez grièvement blessé à une main et à l'aine gauche.
Avril
1928 -
Un futur sanatorium départemental.
- Au termes des
lois du 7 septembre 1919 et du 31 décembre 1921, les départements
doivent, avant le 7 septembre 1929, soit
posséder des sanatoria antituberculeux, soit assurer l'hospitalisation des tuberculeux relevant
de l'Assistance médicale publique, en passant un traité avec un
sanatorium public ou privé. A défaut d'une délibération du Conseil général
réglant la question dans le délai imparti par la loi, il y serait pourvu
d'office par décret. Le
département du Calvados, qui ne connaît que trop les ravages produits
par la tuberculose, a déjà de de créé, à Graye-sur-Mer, un préventorium
marin pour prémunir les enfants de la terrible maladie, mais n'avait pas
encore de sanatorium pour l'isolement et le traitement des adultes et des
enfants effectivement atteints. Pour combler cette lacune et aussi pour exécuter
les sages prescriptions de la loi, le Conseil général, sur la
proposition du préfet et après audition d'un remarquable rapport, très
documenté, du baron Gérard, a décidé, à l'unanimité, la création
d'un sanatorium public départemental destiné aux femmes et aux enfants
tuberculeux. Il a été calculé que ces malades ne coûteraient pas plus
cher à la collectivité que s'ils étaient dans un simple hôpital. Pour
les hommes, on continuera à traiter avec un sanatorium d'un autre département. Ce
futur établissement, qui serait de 100 lits, coûterait quatre millions,
dont la moitié serait donnée par l'état sur le produit des jeux, et
l'autre moitié prêtée au département par l'Office des Habitations à
Bon Marché, pour un intérêt de 3 %. Deux
emplacements à choisir ont été retenus : à la lisière de la forêt de
Saint-Sever, sur un point culminant qui domine la vallée, ou dans la forêt
de Balleroy, au lieu-dit " Belle Epine", dans un joli site élevé,
explosé au midi et
entouré de sapins. Sans que rien soit encore décidé,
c'est ce deuxième emplacement qui aurait la préférence du ministère de
l'hygiène. Les
choses en sont la et l'Assemblée, après avoir voté le principe, a chargé
sa Commission départementale d'en étudier la réalisation. Ainsi, notre
Conseil général, sous l'inlassable
Septembre
1928 -
Un enfant se noie. -
A Saint-Sever, le petit Pierre Bellenger, 5 ans, se rendant avec sa
mère dans un herbage, au lieu-dit « Le moulin Michel », s'éloignait brusquement. Sa mère le crut d'abord parti chez des voisins, puis, prise
d'inquiétude, elle rechercha vainement l'enfant. Ce n'est que le
lendemain qu'on retrouva le petit cadavre dans la Vire.
Juillet
1929 -
La température. - La chaleur
après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la
maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une
température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus
à l'ombre. L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps
magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas
d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques
que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau
qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs. Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits,
sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de
leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des
distances quelquefois très
grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses
considérables. Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.
Octobre 1929 - L'heure d'hiver. - Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.
Décembre
1930 -
Le martyre d'un bambin de quatre ans.
- Ces jours
derniers, les gendarmes de Saint-Sever étaient avisés par une lettre
anonyme que les époux Fauvel, journalier au hameau de la localité,
martyrisaient leur deux enfants, notamment le petit Bernard âgés de
quatre ans dont l'état était pitoyable. Accompagnés
de M. le docteur Fontaine, maire du bourg, deux militaires de la brigade
se rendaient au domicile des susdits et trouvaient la femme Fauvel
tailladant à l'aide d'un rasoir la fesse gauche du jeune Bernard déformée
par un énorme abcès. Près de la mégère s'étendait une large flaque
de pus et sang au milieu de laquelle baignait un couteau. Examinant
l'infortuné bambin, les gendarmes constataient qu'il portait à la tête
plusieurs plaies, certaines faisant un trou. Le
nez violacé était écorché. Le bras droit du pauvre petit enserré de
linges d'une repoussante saleté, tombait inerte le long du corps. Il
avait été fracturé vraisemblablement d'un coups de bâton. Les ongles
des pieds de l'enfant étaient décollés. Vêtu d'une simple chemise et
d'un tricot couvert d'extrêmement, le jeune Bernard paraissait énormément
souffrir et cependant ne se plaignait pas. Visité
à son tour, la sœur du garçonnet fut reconnue atteinte d'une grave brûlure
produite par un fer à repasser. Interrogée, la femme Fauvel affirma que le petit Bernard s'était brisé le bras en tombant, la semaine précédente. Son mari lui avait bien conseillé de mander un médecin, mais elle n'en avait rien fait... Quant à la brûlure que portait son autre enfant, elle avoua qu'elle l'avait provoquée mais sans le vouloir ... Fauvel assura qu'il ignorait les sévices exercés par sa femme sur les enfants, ceux-ci étant toujours au lit à son retour du travail et n'étant pas encore levés lorsqu'il quittait la maison le matin. Des déclarations faites par un voisin, il apparaît que la blessure que porte au nez le jeune Bernard résulte de la brutalité de sa mère, lui serrant violemment cette parte du visage avec une pince. La mégère a été arrêtée sur le champ et écrouée.
Saint-Sever.
— Mlle Aumont Angèle, âgée de 24 ans, est l'aînée d'une famille de
5 enfants vivants. Le père est décédé de maladie contractée durant la
guerre. Placée pendant 11 années, elle a donné entière satisfaction à
ses patrons. Elle a contracté mariage, le 13 novembre 1930, avec M.
Bouvet, ouvrier maçon, issu d'une famille de 10 enfants.
Février
1931 -
trop parler nuit. - Un
jour, à St-Sever, deux femmes, se disputant, se reprochèrent de s'être
fait avorter. Le propos fut entendu et transmis à la gendarmerie puis à
la brigade mobile de Rouen. L'enquête, poursuivie à Caen, vient d'amener l'arrestation d'une fraiseuse d'anges, Yvonne Boisramé, née Jarry, 34 ans, demeurant Clos-Herbert. Elle a avoué avoir fait avorter la femme de St-Sever, puis deux femmes à Caen. Ses clientes ont été laissées en liberté provisoire.
Avril 1931 - Subvention. - Le Conseil général, et la commission des travaux publics, donne acte à M. le Préfet de la répartition de la subvention de 60.000 fr. accordée par le département aux communes s'imposant des sacrifices pour l'entretien des édifices classés. Il estime que ce crédit de 60.000 fr. est notoirement insuffisant pour un département qui contient tant de richesses artistiques et invite la commission des Finances à prévoir une augmentation de crédit dans l'établissement du prochain budget. Subventions
pour la ville de Saint-Sever.
— Remise en état
des vitreries de plusieurs fenêtres de l'église : 750 fr.
Novembre 1936 - Enquête sur les incidents du sanatorium. - Délégué par M. Henri Sellier, ministre de la Santé publique, le docteur Bourguin, inspecteur général, est arrivé hier au Sanatorium de Saint-Sever pour y faire une enquête sur le conflit qui divise le médecin-chef et le personnel actuellement en grève. Le
docteur-inspecteur Bourguin a d'abord eu une entrevue avec la commission
de surveillance du sanatorium que préside le docteur Fontaine, conseiller
général. Il a entendu aussi le
docteur Reuniaux, médecin chef, et M.
Boulay, économe, avant de recevoir les déléguée des grévistes, et M.
Merma, délégué par la Fédération ouvrière des services de santé. On
espère que
l'envoyé du ministre pourra rapidement trouver une solution et arrêter
la grève dont les malade n'ont, d’ailleurs jusqu'ici aucunement
souffert. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 - La grève du sanatorium de Saint-Sever.
-
Comme nous l'avons dit,
il y a prés d'un mois que le personnel du sanatorium de Saint-Sever s'est
mis en grève, à la suit d'un conflit avec le docteur Reumaux, directeur
de l'établissement. Il
y a deux semaines le ministère de la santé publique avait envoyé sur
les lieux le médecin inspecteur Bourgeois, afin de régler le conflit.
Les
choses en étaient là, quand le docteur Reumaux fut appelé au début de
cette semaine au ministère de la Santé publique. Le
docteur Reumaux rentrait à Saint-Sever mercredi dans la soirée quand,
pour empêcher son automobile de franchir la grille du sanatorium, les grévistes
barrèrent la route avec des camions. Des
malades de l'établissement, au nombre d'une trentaine, descendirent alors
de leur dortoir et protestèrent vivement contre l'attitude des grévistes.
Personnel
et hospitalisés s'injuriaient copieusement, quand l'un des grévistes
nommé Menier, sortit un revolver et tout en menaçant les malades, les
obligea à regagner leur dortoir. Cette
scène avait vivement affecté les hospitalisés et une quarantaine
d'entre eux adressèrent par lettre au procureur de la République une
plainte pour menace de mort contre le gréviste Menier. Vendredi
vers 16 heures, MM. procureur de la République Pierre, juge d'instruction
et la Moel, greffier, se présentaient à la grille du sanatorium dans le
but d'ouvrir une enquête. Le
piquet de grève qui siège en permanence à la conciergerie depuis le début
du conflit refusa d'ouvrir.
Pendant
que le Parquet faisait appeler les gendarmes de la brigade de St-Sever,
les grévistes barraient à nouveau l'entrée du sana avec des camions. Ce
n'est qu'après une heure de pourparlers et sur l'ordre formel de la
sous-préfecture que les grévistes ouvrirent la grille et que les
magistrats purent enfin pénétré dans l'établissement.
Inutile
de dire que l'attitude du personnel du sanatorium est sévèrement jugée
non seulement dans l'arrondissement de Vire, mais dans tout le département.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1938 -
Une femme est gravement blessée.
- M. Léon
Martin, cultivateur, au lieu dit, « La Vissière », venait de quitter en automobile le bourg de Saint-Sever et il circulait sur la route du Gast, quand, arrivé
à la «
Croix Mérienne »,
il
renversa
Mme Cireux,
demeurant
au
bourg
de Le Gast,
qui,
ayant
son
attention retenue par
le
passage
d'un
camion,
ne
semble pas
s'être
aperçue
de
l'arrivée
de M. Martin,
marchant heureusement à une allure réduite. Relevée
avec de graves blessures. Mme Cireux reçut les premiers soins du docteur Fontaine. Elle devait être admise
à. l'Hôpital de Vire. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 - Une octogénaire trouvée morte dans un ruisseau.
- Jeudi,
vers 14 h. le jeune Laurent Gilbert, 11 ans, se rendait au bourg de
St-Sever quand, arrivé au village de La Bercerie, il aperçut une femme
tombée dans le ruisseau qui coule en bordure du chemin dans lequel il
marchait, puis, juste à ce moment, il vit un automobiliste auquel il lit
signe d'arrêter : c'était M Lemaître, cultivateur à Courson, et tous
les deux ils retirèrent du ruisseau la pauvre femme qui ne donnait plus
signe de vie et qui fut reconnue pour être Mme veuve Debon, née Denis
Florence, âgée de 83 ans, domiciliée au village de La Mercerie. Le
docteur Fontaine, de Saint-Sever, qui a examiné la noyée a conclu à une
mort accidentelle. On suppose que Mme Debon est tombée dans le ruisseau
par suite d'un faux-pas ou d'un vertige. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Le temps du mois de septembre.
- Dans
son ensemble, le mois de septembre a été doux et pluvieux. Il ne compte
aucune journée de grande chaleur, on ne signale également aucune journée
vraiment fraîche. Le
maximum journalier s'est main-tenu constamment aux environs de 20°,
tandis que le minimum ne s'abaissait jamais jusqu'à la gelée blanche. La
moyenne mensuelle, à s'établit à 15° 05, dépassant nettement la
normale 14° 79, sans présenter néanmoins une anomalie extraordinaire. Fait
assez curieux, les stations du Sud du département ont été notablement
plus fraîches que les autres Il
a fait plus beau sur les côtes que dans les collines du Bocage. Nous
retrouvons une opposition analogue dans la mesure des précipitations,
bien que le mois soit pluvieux dans
Au
voisinage de la mer, les averses furent moins importante. On note 61 m/m'
à La Délivrande, 116 à Deauville, 127 à Saint-Sever. L’abondance
des précipitations unie à la douceur de la température, a été très
favorable aux prairies, partout les regains sont abondants et d'excellente
qualité. Le problème de
l'alimentation
des bestiaux au cours de l'hiver ne se pose plus avec autant d'acuité
qu'il y a quelques mois. Abbé GABRIEL. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août 1939 - La cachette du rétameur avait été découverte. - M. Eugène Raquidel, 76 ans, rétameur à St-Sever, qui s'était rendu à l'hôpital de Caen pour subir l'opération de la cataracte, a constaté à son retour que 3 000 francs environ, qu'il avait dissimulés dans une boîte enterrée sous un pied de rhubarbe, avaient disparu. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1939 - Le temps qu’il a fait en Juillet. - Le mois de juillet a été pluvieux tout le monde le sait. Il a été normal pour les températures, beaucoup de personnes hésiteront à le croire. Cependant, le fait est indéniable. La normale 16,84 est dépassée dans le Nord et l’est du département. Fait remarquable, ce résultât est obtenu sans que le mois ait compté une seule journée de grande chaleur. La maximum absolu n'a pas dépassé 28° 8 à Caen. Mais les minima nocturnes ont été généralement élevés, dépassant parfois 14° et 15°. Il y a compensation, et le mois est normal pour les températures sans avoir été beau. Le mois a été excessivement nuageux, relativement pluvieux et moyennement chaud. Le
mois a été pluvieux, grâce à quelques journées orageuses qui ont
fourni de grosses quantités de pluie. Assez rares du 1er au 15, les
pluies ont été abondantes du 15 au 25, si bien que leurs sommes totales
dépassent largement la normale 59 m/m. On note, 72 à Bayeux, la Délivrande
et Littry, 127 à la forêt
de Balleroy, et 198 à la forêt de St-Sever. Les collines du Bocage ont
été. largement arrosées, les stations voisines du littoral l'ont été
beaucoup moins que certaines personnes ne se l'imaginent.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars 1940 - Une voleuse. - Pour avoir commis plusieurs vols dans la région de Saint-Sever, la nommée Despois, 43 ans, demeurant dans la forêt de Saint-Sever, est condamnée à deux mois de prison.
Tout
à coup, un bruit formidable se faisait entendre : l'appareil (un
bombardier anglais bimoteur) vient de s'abattre sur un groupe de maisons,
à l'entrée ouest du bourg. Toute la
population est aussitôt sur pied et
les secours s'organisent, car le feu s'étend déjà avec une grande
rapidité. Les pompiers de Villedieu, puis de Vire et enfin de Caen
arrivent successivement, ainsi que le maire, le sous-préfet et le parquet
de Vire, le chef de la kommandantur, les gendarmes, des soldats... Trois
maisons ont été détruites, celles occupées par MM. Champion, peintre ;
Charlemagne, boulanger et Mette, mécanicien. Malheureusement, il n'y a
pas que des dégâts matériels à déplorer : 9 personnes civiles dont un
bébé de 15 mois ont péri dans le sinistre ; les unes ont été tuées
en plein sommeil, les autres ont pas eu le temps de se soustraire à une
mort atroce.
Voici
la liste des victimes : M. Léon champion, 52 ans, né à Sourdeval ; Mme
Augustine Champion, 57 ans, née à Champ-du-Boult ; leur petit-fils Guy
Boudier, 15 mois (la mère du malheureux bébé, Mme Boudier, dont le mari
est prisonnier de guerre, a échappé par miracle à la catastrophe, au
moment où toute la famille s'apprêtait à sortir de la maison, la
toiture s'est effondrée, ensevelissant M. Champion, sa femme et le
bambin) ; M. Marcel Charlemagne, 37 ans, né à Martilly ; Mme
Charlemagne, 30 ans, née à Saint-Sever ; Mlle Bricot, 50 ans, couturière
à Vire ; Maurice Brochet, 17 ans, commis boulanger, né à Annebecq ;
Mlle Lebedel, servante chez M. et Mme Charlemagne ; Georges Morel, 17 ans,
né à Grouvets (Manche), ouvrier mécanicien chez M. Mette. Plus heureux
que leurs voisins et employé, M. et Mme
Mette, ainsi que leur enfant de 3
ans, ont échappé à la mort. Par
décision du Conseil municipal, les obsèques des victimes ont eu lieu aux
frais de la commune, une foule énorme, profondément affligée, y
assistait. L'équipage de l'avion était formé de six hommes, cinq ont péri, le sixième, qui s'était sauvé en parachute, a été fait prisonnier.
Mai
1941 -
Mise au point après l'accident.
-
Comme il a été annoncé, un bombardier angolais est tombé il y a
quelques jours à St-Sever. L'équipage se composait de six hommes, cinq
se sont tués, un seul est parvenu à se sauver en parachute. On sait que
cet accident a fait en outre neuf victimes civiles. Ayant reconnu sa
situation désespérée, l'aviateur anglais qui a échappé à la mort s'était
réfugié dans une ferme des environs.
La
propriétaire de cette ferme, sur sa demande, lui a donné de la
nourriture et lui a fourni des vêtements après quoi, sachant que nul n'a
le droit de donner l'hospitalité à un soldat
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La Feldkommandantur
du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit
sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou
imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion,
doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.
Août
1941
-
Noyade.
- Le jeune Roger
Lalleman, 20 ans, ouvrier boulanger à Coulouvray-Boisbenâtre (Manche),
était venu dimanche avec des camarades à St-Sever, et s'était rendu en
forêt se baigner au nouvel étang. Savait-il insuffisamment nager ou
fut-il pris de congestion ? Toujours est-il qu'après avoir fait quelques brasses, il coula à fond dans 4 m. d'eau. On essaya bien de le sauver, mais en vain. Aux dernières nouvelles, les recherches pour trouver le corps sont restées vaines.
Février 1944 - Marché noir. - En gare de Saint-Sever, les gendarmes ont confisqué plusieurs kilos de viande de porc et de beurre transportés par Bertih Maurice, 23 ans, employé à la S. N. C. F., Conrath Charles, 43 ans, demeurant à Paris, rue Eugène Sue, l'Algérien Amellou Hamon, 32 ans, demeurant rue Michel-Lecomte et Gondolfo Rolland, 56 ans, ébéniste, à Montreuil-sous-Bois.
Mars
1944 -
Fait divers. -
Lundi,
entre 16 et
17 h., à La Graverie, au lieu-dit « La Papillonnière », l'ambulance
du sanatorium de Saint-Sever a été mitraillée par des avions anglo-américains,
Mlle Thérèse Michel, sous-économe, 29 ans, originaire d'Avranches, a été
tuée. Le chauffeur de l'ambulance, M. Marie, a été blessé gravement au
bras. Un peu plus loin, à Tracy-Bocage, un camion de la « Moderne
Beurrerie » de Vire, a également été attaqué. Le chauffeur M.
Letellier, a eu une main coupée. Les deux victimes ont été conduites à
l'hôpital de Vire. A la même heure, le car postal qui assure le service
de Vire à Caen, et qui transporte également des voyageurs a été lui
aussi mitraillé à Jurques. Mme Marie Roulland,
Décembre 1944 - Une singulière histoire. - André David, 43 ans, polisseur, domicilié aux Forges, à Saint-Sever, se rendait en direction du Gast, lorsqu'à 30 mètres de la route, il entendit une forte détonation et fut blessé aux jambes et au visage. Il ne peut s'expliquer l'accident n'ayant vu, ni touché aucun engin.
Septembre 1945 - Elle lisait un roman. - Au passage à niveau de la route de Sept-Frères à Saint-Sever, une carriole conduite par Mlle Fernande Auvray, 20 ans, employée de culture chez M. Paul, cultivateur à Sept-Frères, s’est rencontrée avec un train. La locomotive heurta le cheval qui fut arraché des brancards et tué sur le coup. Projetée sur la voie, Mlle Auvray n’a eu que des contusions sans gravité. En
l’absence régulière de la garde-barrière, le service était assuré
par Mlle Jeanne Rivoal : celle-ci a déclaré que se trouvant dans la
guérite, elle était plongée dans la lecture d’un roman et ne pensait
pas au train. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet 1946 - Les accidents de la route. - En doublant à Saint-Sever, lieudit « la Braiserie », la carriole de Mme Julienne Leguillochet, cultivatrice à Fontenermont, une auto pilotée par M. Morin, préfet de la Manche, a violemment heurté le véhicule hippomobile qui a été tué sur le coup. Mme Leguillochet ainsi que Mme Morin qui accompagnait son mari ont été légèrement blessées. L’avant de la carrosserie de l’auto a été défoncée et les glaces brisées. -
En traversant le bourg de Vassy la roue de secours fixée sur le coté
droit d’une camionnette des P.T.T. conduite par M. Fernand Leroux, 34
ans, de Condé-sur-Noireau, a blessé au genou gauche un passant, M. Louis
Millet, 55 ans, retraité de la gendarmerie.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
Toujours les mines ! –
Un camion conduit par M. Ritier, de Granville, circulait sur un
chemin vicinal à proximité de Saint-Sever lorsque le véhicule vola en
éclats sous le choc d’une explosion provoquée par une mine qui serait
restée enfouie en bordure de la route. Le chauffeur a été grièvement
blessé tandis que M. Ladoue, débitant à Saint-Sever, qui
l’accompagnait, a été tué sur le coup.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre 1947 - Le feu dans une maison forestière. - A Saint-Sever, un incendie qui aurait pris naissance dans un appentis, s’est communiqué à la maison forestière occupée par le garde Marcel Henen. La toiture a été entièrement détruite. Une
intervention rapide des pompiers a permis de sauver le mobilier et d’éviter
que le sinistre ne se propage à la foret voisine.
(Source :
Le Bonhomme Libre) |
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SAINT-SEVER - Château Chenel |
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