Janvier
1829
-
La statue.
-
La
statue du général Valubert est enfin parvenue à Avranches, mais
aucunes dispositions n'avaient encore été faites pour la recevoir.
Le
commissionnaire du roulage proposa de la déposer sur le lieu où elle
doit être élevée, son offre fut refusée, et elle a été déchargée
dans un magasin, où, si l'on en croit les bruits qui circulent, elle
pourrait bien dormir longtemps, puisqu'on ne parle pas même des
préparatifs auxquels depuis longtemps on aurait dû songer.
Lorsqu'il
s'agira de la transporter sur la place que lui est destinée, la
dépense s'élèvera à près de 2 000 francs, elle est du même poids
que le bloc de marbre qui a servi au piédestal de notre statue de Louis
XIV. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Juin
1833 -
On nous écrit
d'Avranches.
- Un
incendie causé par imprudence a éclaté, le 11 de ce mois, dans la
commune de Ponts. Quatre
maisons et leurs mobiliers sont devenus la proie des flammes. Personne
n'a péri, mais quelques individus ont été légèrement
blessés. On cite avec les plus grands éloges le zèle déployé
dans cette circonstance par le curé et le vicaire de la commune.
(Mémorial du Calvados)
Octobre
1833 -
On nous écrit de Vire.
- Des
condamnés politiques, au nombre de quatre, sont passés par Avranches,
escortés d'un maréchal-des-logis et trois gendarmes, se rendant au
Mont-St-Michel.
Aucun
désordre n'a signalé leur passage, bien qu'on s'attendît à quelques
manifestations républicaines en leur faveur. (Mémorial du Calvados)
Novembre
1833 -
Vol sacrilège à l'église de Saint-Germain d'Avranches.
- Dans
la nuit du 2 an 3 novembre 1833, un vol de vases sacrés dont suit le
détail, a été commis à l'aide d'escalade, d'effraction extérieure
et intérieure dans l'église de Saint-Germain d'Avranches :
1º.
Un ostensoir en vermeil.
2º.
Deux calices en vermeil.
3º. Deux calices en argent, double coup.
4º.
Trois calices, coupe argent, fond cuivre argenté, dont
deux de 10 pouces et l'autre de 8.
5º.
Un ciboire en vermeil, de 10 pouces.
6º.
Un ciboire en argent, double coupe, environ 10 pouces.
7º. Une custode pour
porter le viatique.
8º.
Un encensoir ciselé, avec sa chaîne le tout en argent.
9º.
Une navette avec sa cuillère, le tout en argent.
10º.
Deux paires de burettes, en argent.
11º.
Un plateau, en argent.
12º.
Une paix en vermeil.
13º.
Un bénitier avec le goupillon en cuivre argenté.
14º.
Une croix de cuivre argenté de 14 pouces.
15º. Un vase pour les saintes huiles.
On
n'a aucun indice sur les auteurs de ce vol.
(Mémorial du Calvados)
Février
1834 -
On nous écrit
d'Avranches.
- Le
30 janvier dernier, on a trouvé à Folligny, dans une masure inhabitée
depuis longtemps, le cadavre d'un enfant nouveau-né. La justice se
transporta sur les lieux, pour constater les faits, La malheureuse
victime avait dans la bouche un bouchon de paille, ce qui fit supposer
qu'elle avait vécu, il ne resta plus de doute après l'autopsie, il
paraît même que l'enfant n'avait pas moins de deux mois lorsqu'il était
mort.
C'est
donc un nouvel infanticide que l'on a à déplorer. On ne sait encore
rien de positif sur l'auteur de ce crime. (Mémorial
du Calvados)
Mars
1856 - Le Tribunal Correctionnelle.
-
Nous croyons devoir porter à la connaissance de nos marins les
deux jugements suivants prononcés par le tribunal correctionnel
d'Avranches :
Antoine
Méquin, demeurant à Donville, est patron d'un bateau qui fait la
pêche de l'huître, au moment de mettre à la voile, le 9 février, il
s'aperçut qu'un de ses matelots était par trop lesté. Sans penser à
mal, il le débarqua au plus vite, et prit, à sa place, le premier
marin qui lui tomba sous la main.
Ces
faits de débarquement et d'embarquement, sans permission de l’autorité
maritime, constituent deux contraventions prévues et punies par les
art. 4 et 5 du décret du 22 mars 1852, Aussi. Méquin, traduit devant
le tribunal correctionnel d'Avranches, le 27 février a-t-il subi une
condamnation de 50 fr d'amende.
Le
tribunal, dans la même audience, a prononcé une condamnation à 50
francs d'amende contre les sieurs Nicolas Laurent et Romain Rose de
Porbail, reconnus coupables d'avoir 1º pêché avant l'époque fixée
sur le banc dit la
Costaise, et 2º
pêché sans bulletin, sur le quartier de Granville (Source Le journal
de Honfleur)
Février
1864
-
Le tirage.
-
C'est le 15 de ce mois que commence, dans les 89 départements de
l'Empire français, la grande opération du tirage au sort des jeunes
gens de la classe de 1863, nés en 1843. (l’Ordre et la Liberté)
Février
1864
-
On lit dans l'Avranchin.
-
Ducey vient d'être le témoin des résultats fâcheux de la
détestable habitude que les enfants contractent aujourd'hui de fumer
dans un âge beaucoup trop tendre. Encore celui-ci avait-il pour excuse
de chercher à calmer une vive souffrance.
Le
29 décembre, dans la matinée, le jeune Jean-Marie Bailleul, âgé
d'environ 14 ans, fut pris d'un violent mal de dents. Pour apaiser la
douleur, il eut l'idée d'acheter du tabac. Il se mit à fumer
immédiatement, et il continua jusqu'à la fin du paquet de
15
centimes qu'il avait pris au bureau.
On
ne sait si la douleur se passa, mais bientôt il tomba sans connaissance
et il expira, dans la soirée, des suites d'une congestion cérébrale.
On avait présumé d'abord que le jeune
Bailleul
était ivre, mais la nicotine seule avait causé tout ce désordre. (l’Ordre
et
la Liberté)
Février
1864
-
L’hiver est là.
-
L'hiver ne nous laisse absolument plus rien à désirer, après
les gelées assez fortes que nous avons endurées, puisqu'elles ont
dépassé dix degrés,
la neige est survenue, et aujourd'hui toutes nos rues en sont couvertes,
depuis plusieurs jours. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1864 - Un accident.
- Notre
contrée était, depuis quelques jours, sous l'impression de la nouvelle
d'un accident affreux arrivé à M. le marquis de Montécot. En visitant
des travaux
de maçonnerie qu'il fait exécuter à son château de Bousset, près
d'Avranches, M. de Montécot était tombé d'une hauteur de près de 20
pieds.
A
la suite d'une aussi horrible chute, et quoiqu'il n'y eût ni lésion ni
fracture apparentes, l'état du malheureux blessé causait à sa famille
et à ses très nombreux amis les plus vives inquiétudes. Nous sommes
très heureux d'apprendre qu'à l'heure qu'il est, les symptômes les
plus alarmants ayant disparu, M. de Montécot est considéré comme
étant à peu près hors de danger. (l’Ordre
et la Liberté)
Novembre
1864
-
Une pomme monstre.
-
On lit dans
le Journal d'Avranches, du 30 octobre : Une pomme monstre, comme
il en a été rarement vu dans notre arrondissement, figure à
l'exposition horticole d'aujourd'hui. Ce fruit phénoménal mesure 46
centimètres de circonférence. (l’Ordre et la Liberté)
Février
1865 -
Une nouveauté. - On
annonce que bientôt une importante modification serait appliquée dans
tous les départements. Chaque facteur, soit de ville, soit de campagne,
porterait, à côté du sac renfermant les dépêches à distribuer, une
petite boîte fermant à clef et destinée à recevoir les lettres en
partance. De cette manière, la tournée des facteurs serait une
réception de lettres, en même temps qu'une distribution. (l’Ordre et
la Liberté)
Février
1865 -
Infanticides. - Dans
son numéro de dimanche
dernier, le Journal
d'Avranches signale
trois crimes d'infanticide commis à Avranches, au Pont-Gilbert et à
Vessey, canton de Pontorson. Ce dernier aurait été accompli dans des
circonstances odieuses.
Un
habitant ayant des relations incestueuses avec sa fille, aurait eu
d'elle un enfant né viable. Les
deux coupables, pour dissimuler leur crime, ont étouffé l'enfant et,
après cet acte de cruauté,
l'ont enterré sous un tas de fumier. Ces misérables sont entre les
mains de la justice. (l’Ordre et la Liberté)
Avril
1865 -
Une évasion. -
Trois
malfaiteurs que l'on conduisait, la semaine dernière, de la prison de
Mortain à celle d'Avranches, d'où ils devaient être dirigés sur la
maison d'arrêt de Coutances, pour passer aux prochaines assises, ont
réussi à tromper la surveillance de leur escorte et se sont évadés
aux environs de l'embranchement, sur le territoire de la Chapelle-Urée.
Il paraît qu'à l'aide d'un couteau qu'ils s'étaient procuré on ne
sait comment, ils avaient coupé
d'avance les liens qui les retenaient, et qu'ils se sont échappés
simultanément.
Deux
d'entr'eux ont été repris ; le troisième, nommé Cineux, a
réussi jusqu'à présent à se soustraire à toutes les poursuites. (l’Ordre
et la Liberté)
Octobre
1865 -
La taxe officielle du pain.
- Nous
avons déjà fait connaître l'arrêté de M. le maire d'Avranches qui
rétablit la taxe officielle du pain.
Voici une nouvelle mesure qui montre de quelle sollicitude ce
magistrat municipal est animé envers ses administrés.
Le
maire de la ville d'Avranches, dans l'intérêt des consommateurs et
pour empêcher le débit de viande malsaine a, d'après le récent
arrêté de M. le préfet, convoqué MM. les vétérinaires, à l'effet
d'organiser un Comité ayant pour mission la visite des animaux
destinés à être abattus pour l'alimentation des habitants de notre
ville.
A
l'avenir tout animal avant d'être abattu, aura passé cette visite qui,
par conséquent, assure de la viande saine et bonne aux besoins des
consommateurs. (l’Ordre et la Liberté)
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