Ouragan
dévastateur aux îles Shetland.
Janvier
1833 -
Les
îles Shetland, dont les habitants se livrent presque
exclusivement à la pêche, ont été le théâtre d'un
évènement affreux. Les bateaux pêcheurs étaient fort
éloignés des côtes et des travaux de pêche avaient commencé,
lorsqu'un ouragan, d'une violence telle que l'on n'en pas encore
eu d'exemple, survint tout-à-coup, et fit chavirer la plupart des
bateaux.
Dix-neuf
bateaux ont péri corps et biens, sur 114 pêcheurs composant les
équipages, trois seulement sont parvenus à gagner la côte. Cinq
ont été retrouvés depuis, ils avaient été recueillis par un
navire allant à Philadelphie.
La
misère produite par cet évènement est telle, que les femmes
vont elles-mêmes en mer à la place de leurs maris pour pouvoir
assurer la subsistance de leur famille.
Des
souscriptions pour donner des secours à cette malheureuse
population sont ouvertes à Londres. Elles s'élèvent déjà a
plus de 60 000 fr.
(Mémorial du Calvados)

On
écrit du Havre , le 8 février.
Février
1833
-
Le capitaine
Lemonnier, du brick le « Panurge », vient de
faire, dans ses deux traversées, une expérience tres favorable
de l'emploi des voiles en coton.
Un
grand hunier de cap, envergué au départ, a résisté au vent
pendant tout le voyage du Havre à New-York,et de New-York au
Havre, sans s'user plus que ne l'aurait fait une voile en chanvre.
Le « Panurge » cependant a essuyé plusieurs
coups de cape sous ce grand hubier, et, malgré la continuité des
temps affreux qu'il a éprouvés, il a ramené en vergue cette
voile en coton dans le meilleur état possible de conservation. (Mémorial
du Calvados)

On
écrit de Brest , le 15.
Février
1833 -
Le
brick la « Jeune
Aline »,
de Saint-Malo, capitaine Beauregard, chargé d'avoine et de cuirs,
a fait côte hier dans la baie de Camaret, sur la roche qui porte
le nom de la « Mort
anglaise ».
L'équipage
a été sauvé, mais le bâtiment est entièrement brisé, et il
est à craindre qu'on ne puisse recueillir aucune partie de la
cargaison.
Hier,
dans la nuit, la goëlette « Auguste-Virginie »,
chargée de sardines, a coulé à l'entrée du port de Camaret,
l'équipage a été sauve, et l'on espère parvenir, sinon à
relever le navire, au moins à recueillir une partie de son
chargement. (Mémorial du Calvados)
Prochaine
mise à jour aura lieu Mardi
1er
Août 2025.
Publication
sur Facebook tous
les dimanche |
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Observations
météorologiques pour 1832.
Janvier
1833 -
Voici
le relevé des observations météorologiques pour 1832. Plus
grand degré de chaleur le 13 août, 35 degrés centigrades. Plus
grand degré de froid le 1er janvier, 5 d. 87. Jours de pluie 135,
de brouillard 218, de gelée 50, de neige 2, de grêle et grésil
10, de tonnerre 18.
Le
vent a soufflé du nord 59 fois, du nord-est 46, de l'est 28, du
sud-est 22, du sud 66, du sud-ouest 54, de l'ouest 54, du
nord-ouest 37.
Eau
de pluie tombée 525 hect. 58 cent.
(Mémorial du Calvados)
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Commutation
de peine.
Mars
1833 -
Le Roi
vient de commuer la peine de mort prononcée, le 2 décembre
dernier, par la Cour d'assises du Calvados, contre la femme
Gellée, son fils et sa fille, en celle des travaux forcés à
perpétuité avec exposition.
Le
recours de Gellée père étant rejeté, cet individu, subira
demain, à midi, la peine de mort, sur la place des exécutions.
(Mémorial du Calvados)
Naufrages
sur la côte de Figueira.
Janvier
1833 -
Du 14
au 15 novembre, deux navires français ( « Hermès »
et
« Petit-Paul ») ont fait naufrage sur la cote
de Figueira.
Le
brik « Hermès », qui se rendait de Marseille
à Nantes, a
été entièrement submergé, et sur dix hommes dont se composait
l'équipage, trois matelots et un mousse en ont pu seuls
échapper. Le « Petit-Paul », expédié du
Havre pour Lisbonne, a été moins malheureux, personne n'a péri,
et l'on avait même l'espoir de relever le bâtiment.
A
la première nouvelle de ces désastres, M. de Lesseps, consul général
de France à Lisbonne, s'est empressé de prendre des mesures pour
le sauvetage du navire, et de faire parvenir à son équipage,
ainsi qu'aux hommes qui avaient survécu à la perte de l'
« Hermès », tous les secours que réclamait
leur situation. Ayant appris que l' « Hermès »
s'était présenté devant le port de Figueira avec le pavillon de
détresse, et en avait été repoussé par le gouverneur de la
place, malgré les vives instances de l'agent consulaire de France
et des négociants étrangers, M. de Lesseps a adressé de
pressantes représentations au gouvernement de don Miguel sur un
acte de barbarie d'autant plus extraordinaire, que le commandant
de Figueira ne pouvait pas même alléguer la rigueur de ses
instructions, celles-ci l'autorisant au contraire à permettre
l'entrée du port aux bâtiments étrangers, que des cas de force
majeure ou un péril imminent obligeraient à s'y réfugier.
Du
reste, le ministère portugais, en apprenant ce qui venait de se
passer à Figueira, s'est hâté de prescrire une enquête sur la
conduite du gouverneur, et M. de Santarem, en réponse aux
plaintes de M. Lesseps, lui a donné l'assurance que cet officier
serait sévèrement puni, s'il s'était effectivement rendu
coupable de l'acte d'inhumanité dont on l'accusait.
(Mémorial du Calvados)

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Aperçu
statistique de la France en 1832.
Février
1833 -
Le
royaume de France est divisé en 21 divisions militaires, qui sont
chacune sous le commandement d'un officier supérieur. Ces
divisions sont subdivisées en 86 départements, 362
arrondissements, 2 842 cantons et 39 381 communes.
Le
comte Chaptal a évalué que la superficie de la France était de
27 000 lieues carrées, ou de 52 millions d'hectares.
On
a calculé, d'après les documents fournis par le Gouvernement,
que les produits végétaux, soit céréales, tels que froment,
méteil, seigle, orge sarrasin avoine, maïs, millet, soit
légumimineux, tels que haricots secs et autres graines, ainsi que
le tabac, s'élevaient annuellement à la somme de 1 929 331 849
fr. (Mémorial du
Calvados)

Exécution
de la peine.
Mars
1833 -
Ainsi
que nous l'avions annoncé, Gelée père a été exécuté hier à
midi. Il paraît qu'il a manqué de resolution dans ses derniers
moments, et que l'on a même été contraint d'user d'une sorte de
violence pour le placer sous le fatal couteau.
Une
foule innombrable, composée en grande partie de femmes, entourait
l'instrument de supplice. Nous avons rencontré, peu d'instants
après, des groupes qui regagnaient les faubourgs en se plaignant
de ce que sur quatre condamnés, un seul eût été puni de mort
... Voilà l'enseignement que le peuple retire de ces affreux
spectacles.
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Demain, vendredi 15 mars, la mère, le fils et la fille Gelée
subiront l'exposition.
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On nous annonce que la fille Gelée vient de mourir.
(Mémorial du
Calvados)
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