15 Novembre 2024

  EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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DEAUVILLE s/MER

Canton de Trouville-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Deauvillais, Deauvillaises

Janvier 1901  -   Souhaits.  -  Depuis quelques heures, nous sommes entrés dans le XXe siècle. Le XIXe aura été, pour la France, un siècle de gloire et de revers, de prospérité et de misère, de haine et de discorde, comme tous les siècles, du reste.

La France s'est agrandie, pacifiquement, de la, Savoie et du comté de Nice, elle a étendu son domaine colonial, mais elle à perdu l'Alsace et une partie de la Lorraine.

En 1800, elle s'imposait à l'Europe, en 1900, elle est descendue au rang des deuxièmes puissances. Triste bilan.

Chers lecteurs, à l'occasion du nouveau siècle et de la nouvelle année, nous, vous adressons nos doubles souhaits de santé et de bonheur, avec l'espérance, que la Providence dissipera les nuages épais suspendus sur l'année qui commence. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901 - Une promenade qui se prolonge. - Un jour, Alphonse Hesnard, garçon boucher à Deauville, après avoir serré l'a main au père Hugot et avoir embrassé honnêtement sa femme sur les deux joues, lui dit : « Puisque vous ne pouvez pas sortir, voulez-vous me permettre de faire faire un petit tour de promenade à votre femme. »

— « Avec plaisir », répondit le bonhomme.

Avant de partir, la femme Hugot mit sa plus belle robe et garnit un porte-monnaie de tout l'argent qu'elle trouva.

Le surlendemain, le père Hugot recevait de Paris une lettre d'Hesnard lui disant que la promenade s'était prolongée jusqu'à l'Exposition, où il avait trouvé à acheter un fonds de boucher de 11 000 fr., mais qu'il lui manquait 1 000 fr. et qu'il le priait de les lui prêter.

Le papa Hugot accorda la somme, et quand Hesnard l'eut en poche, il lâcha la maman Hugot pour aller faire la noce avec une demoiselle, qu'il ramena en première classe à Deauville pendant que la pauvre dame Hugot ne pouvait prendre que les troisièmes, faute d'argent.

De plus, Hesnard est prévenu d'avoir « emprunté », en oubliant de les rendre, des bijoux, différents objets et de l'argent tant à la dame Hugot qu'à la dame X......., son ancienne patronne, qui s'était, elle aussi, laissé prendre au bel air du garçon boucher.

Il a prétendu que la darne Hugot, 37 ans, avait profité de sa jeunesse pour l'enlever, il a 21 ans. Ce moyen de défense n'a pas été accueilli par le tribunal qui a condamné cet Alphonse d'Hesnard à huit mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1901   -   Étrange découverte.   -   On a trouvé à Deauville, sous un tas de planches, le cadavre de la veuve Amèdée, née Marie Le Bourg, âgée de 65 ans.

Une enquête est ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1901   -  Parents veillez.  -   La jeune Amande Germaine, 21 mois, dont les parents demeurent à Deauville, est tombée dans une cuve se trouvant dans la cour de la dame Leveillé et contenant un peu d'eau. Retirée presque aussitôt, la pauvre enfant n'a pu être rappelée à la vie. On suppose qu'elle sera tombée dans la cuve en voulant regarder dedans. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Accidents d’automobiles.  -   La dame Victor Duval, cultivatrice au Mesnil-Durand, revenait de Livarot en voiture, lorsqu'elle vit venir devant elle une automobile marchant à toute vitesse. Elle crut prudent de descendre afin de tenir son cheval, mais, au passage de l'automobile qui n'avait pas ralenti sa marche, le cheval s'emballa et renversa la malheureuse femme qui tomba sous les roues.

Le conducteur de l'automobile a continué sa course à toute vitesse. La blessée a été transportée à son domicile dans un état assez alarmant.

— Le sieur Louis Pinel, âgé de 39 ans, garde particulier, à Deauville, a été renversé et blessé par une automobile démunie de sa trompe et conduit par le sieur Tary, demeurant à Paris.

— Deux tricycles passant à une vitesse insensée, à Luc-sur-Mer, ont effrayé les chevaux attelés à la voiture de la dame de La Malessye. Les chevaux se sont emballés et sont allés se jeter dans l'estaminet de l'hôtel du Petit-Enfer, culbutant tout devant eux. Deux femmes et un enfant qui se trouvaient dans l'estaminet ont pu se sauver sans accident, mais la dame Lecreps, 70 ans, propriétaire à Mathieu, a été blessée à la jambe.

Les tricycles étaient conduits par MM. Oger, à Caen, rue de Strasbourg, et Labbé, rue des Arènes, à Paris.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Agressions à Deauville.  -   Deux individus restés inconnus auraient attaqué, en plein centre de Deauville, vers dix heures du soir, à quelques mètres de la mairie, le valet de pied d'une grande villa et l'auraient dévalisé de 80 francs. Une enquête a été ouverte, mais on n'a rien découvert. — Le sieur Jean Bouillot, habitant Paris, a été aussi attaqué la nuit, à Deauville, par deux individus qui lui ont soustrait une somme de 70 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Poursuite comique.  -   L'autre dimanche, à Deauville, gendarmes, douaniers, pompiers et agents de police avaient toutes les peines du monde à empêcher le public d'envahir la piste réservée à la course des voiturettes.

Le commissaire de police de Trouville, en civil, ayant repoussé brutalement deux jeunes gens, l'un d'eux protesta, avec raison. Le commissaire somma alors le sieur Mallet, caporal-pompier, de lui prêter main-forte pour arrêter le récalcitrant. Le sieur Mallet refusa. Le commissaire lui dressa procès-verbal et le juge de paix l'a condamné à 2 fr. d'amende. En réponse à cette drôle de condamnation, la compagnie devrait bien donner sa démission en masse et laisser le soin de combattre les incendies au commissaire et à ses agents, dont la plupart sont assurément plus aptes à manier le verre pour éteindre le feu qui dévore leur gosier qu'à se servir de la pompe et de la lance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Bains de Mer.  -  Les arrivages pour septembre se font lentement. Les hôtels seuls reçoivent un assez grand nombre de touristes de passage.

Dernier écho des courses de Deauville : le pari mutuel a produit près de quatre millions de francs ; c'est donc une somme de 96 000 francs qui a été versée à l'Assistance publique. Quant aux pauvres de Deauville, rien ! Ainsi le veut la loi. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Triste perspective.  -  L'hiver s'annonce mal. Le prix du pain a augmenté à Paris. On donne pour raison la mauvaise récolte et le rendement peu abondant du grain. La spéculation ne doit pas être non plus étrangère à cette augmentation.

— A mesure que la saison avance, on constate qu'il y a encore moins de pommes qu'on ne le supposait au début, car on comptait sur les dernières. En prévision de la cherté des pommes, les marchands de cidre l'augmentent de 50 francs par tonneau.

— La récolte du vin sera aussi bien inférieure à celle de l'an dernier. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Disparition   -  Le sieur Jules Grimaud, palefrenier à Deauville-sur-Mer, a disparu de son domicile. 

Déclaration en a été faite par son beau-père, le sieur Levillain, cantonnier à Villers-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Le port de la soutane.   -   La cour de cassation vient de déclarer illégaux les arrêtés municipaux interdisait aux prêtres le port de la soutane en dehors des offices.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Enfant brûlée.  -  La femme Aimée Defresne, demeurant à Deauville, était partie pour ramasser du bois mort. Elle laissa à la garde de sa fille aînée, âgée de 9 ans, ses deux petites sœurs. La plus jeune, âgée de 4 ans, en jouant avec des chiffons, mit le feu à ses vêtements.

A ses cris, une voisine accourut et enveloppa l'enfant dans une couverture. Quoiqu'elle fût grièvement brûlée, sa mère, à son retour, n'envoya pas chercher le médecin. Le lendemain, le mal empirait, et la pauvre enfant succombait à ses brûlures, malgré les soins du médecin, qui avait été appelé trop tard.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   L’abus du nu.  -   Le sieur Mardochée Neymark, 51 ans, artiste peintre à Paris, qui fut élève de Bonnat, se trouvait sur la plage de Deauville, au mois d'août, lorsque la fantaisie lui prit de poser pour le torse et le reste, en présence de jeunes filles qui, ne connaissant rien aux choses d'art; poussèrent des cris d'horreur.

Procès-verbal fut dressé contre le peintre modèle qui a été condamné mercredi dernier, par le tribunal de Pont-l'Évêque, à quatre mois de prison, mais avec le bénéfice de la loi Bérenger.

— C'est à peu près le même cas qui a amené Jean Jeanne, 60 ans, demeurant à Bonnebosq, devant le même tribunal. Ce n'est pas sur la plage que ce Jean Jeanne a opéré, mais dans son jardin et en présence de deux fillettes de 11 et 12 ans. Il a été aussi condamné à quatre mois de prison, mais sans le bénéfice de la loi Bérenger.

— Plus graves sont les faits reprochés à Jules Jeanne, 28 ans, domestique à Tessel-Bretteville, il est poursuivi pour un outrage public à la pudeur commis sur un individu resté inconnu. Le tribunal de Caen l'a salé, il a bien fait. Quatre ans de prison le calmeront sans doute. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Généreux donateur.  -   La famille de M Hunebelle, ancien maire de Deauville, récemment décédé, vient de faire remettre entre les mains de M. Le Hoc, maire de cette  ville, 4 000 francs destinés à donner pendant 10 ans des aliments et apporter quelques soulagements aux enfants pauvres des écoles de Deauville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Les crimes de l'ivresse.  -  Georges Lecointe, 31 ans, chef d'équipe aux chantiers Montreuil, à Rouen, qui, à la suite d'une dispute, a tué à coups de couteau sa maîtresse, Alphonsine Greutte, 35 ans, est originaire de Deauville, où habite encore sa  famille.

Quand il a commis son crime, Lecointe était ivre, car, à jeun, il était très doux et n'aurait pas fait de mal à une mouche. De plus, c'était un bon ouvrier. (Source : Le Bonhomme  Normand)

 

Mai 1903    -   Mort subite.  -  Le sieur Gaudré, maçon à Deauville, est mort subitement, à la gare, au moment où il allait prendre son billet. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Suicide.  -  La dame Justine Leroy, femme Thibault, 34 ans, fruitière à Deauville-sur-Mer, s’est pendue dans son grenier. Depuis la mort de son frère, qui s'était pendu aussi, il y a cinq ans, elle avait toujours manifesté l'intention de se suicider. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Suicide d’un enfant.  -  Le jeune Amiot, 14 ans, domestique chez le sieur Legaud, débitante à Deauville, s'est pendu dans un grenier. On ignore les causes de ce suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Suicides.   -   On a trouvé sur la plage de Deauville, rejeté par la mer, le cadavre du sieur Louis Lanchon, garçon de café au Havre.

Ce sont des questions d'intérêt qui auraient poussé, le malheureux à se suicider.

  — Louis Gosse, 44 ans, journalier à Caen, rue de Vaucelles, 78, a été trouvé pendu dans son grenier. Ce malheureux s'est donné la mort parce qu'il ne trouvait plus de travail. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Vols de chevaux.   -   Une jument de 400 fr. a été volée au sieur Émile Leblanc, cocher à Deauville.

— On a volé un cheval de 700 fr. qui était au piquet dans un champ, appartenant au sieur Louis Madeleine, cultivateur, demeurant commune de Rocquancourt, près Bourguébus. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Victime du travail.   -   Le sieur François Eveillard, 30 ans, célibataire, né à Coutances, travaillait au déchargement d'un navire de charbon, à Deauville, lorsque tout à coup il eut la tête prise entre la paroi de la cale et une banne qui remontait. Transporté dans une pharmacie, le malheureux y expirait presque aussitôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  brûlures graves.   -   La demoiselle Camille Lebigre, 18 ans, blanchisseuse à Deauville, a été brûlée assez grièvement aux reins et aux jambes en déplaçant de  la cheminée  une lampe à pétrole qui s'enflamma en tombant sur un fourneau allumé. La jeune fille a été transportée d'urgence à l'hôpital de Trouville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Cour d’Assises.   -   Georges Brée, 18 ans, 6 ans de travaux forcés et la relégation ; Charles Débois, 20 ans, 5 ans de prison ; Alexandre Débois, 22 ans, 4 ans, et Adrienne Vrel, 21 ans, 3 ans de prison.

Voilà les peines prononcées contre ces jeunes voleurs, tous du Havre, pour vols commis à Deauville chez M. Salonges ; à Trouville, chez la baronne Thénard et, à Villers-sur-Mer, chez M. Boudineau. Deux autres prévenus ont été acquittés.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Enfant écrasé par une automobile.   -   Le jeune Émile Aubourg, 14 ans, né à Lisieux, se tenait derrière un omnibus en marche, avenue de la Gare, à Deauville, quittant tout à coup ce véhicule, il se trouva en face d'une automobile qui, bien que marchant, dit-on, à une allure modérée, le renversa et lui passa sur le corps. Transporté d'urgence à l'hôpital de Trouville, le malheureux enfant y a succombé le lendemain.

Une enquête est ouverte pour établir les responsabilités. L'automobile appartient à Mme Bargy et était conduite par le chauffeur Pierre Gaby, de Paris. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Découverte de cadavre.   -   Dimanche matin, le cadavre d'une femme de cinquante ans a été trouvé sur la plage de Deauville. L'identité de cette femme n'a pu être établie. On suppose qu'elle était étrangère au pays, car on a trouvé sur elle des papiers indiquant qu'elle a été de passage à Boulogne et à Vincennes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  De Paris à Deauville.   -   Le raid militaire de Paris à Deauville, entre officiers, a été gagné par M. Beausil, lieutenant du 28e dragons.

Le prix est un objet d'art estimé 2 000 fr. Le parcours de Paris à Deauville, une cinquantaine de lieues, a été fait en deux étapes, par vingt kilomètres à l'heure Deux chevaux sont morts de fatigue. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Marée.   -   Le dimanche 23 août, aura lieu la plus grande marée. Pleine mer, vers dix heures. Fin de la canicule le 26.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  A propos de fêtes.   -    Deauville est en train de monter sur le poil à Trouville, courses de Deauville, raid de Deauville, concours de Deauville, fête de Deauville, toujours Deauville et jamais Trouville.

On voit bien que son maire n'est pas du pays. Dimanche prochain, Deauville sera encore en fête. Il y aura un concours de gymnastique et concert, puis une fête de nuit avec concours de ballets, tournoi, poses plastiques, tableaux vivants avec projections électriques, terminée par deux feux d'artifice suivis de bals publics et gratuits. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1903  -  La saison.   -     La pluie et le vent qui font rage depuis le 16 août ont fait déserter nos plages.

A Trouville, ç'a été un véritable sauve-qui-peut, les hôtels se sont vidés en vingt-quatre heures. On se plaint, avec raison, du prix exagéré des denrées chez les boutiquiers. Nous pourrions, en effet, citer telle boutiquette qui vendait 1 fr. le même raisin vendu 60 et 70 centimes sur le marché, et certain débit où du mauvais cidre était vendu 15 centimes le verre. Pas étonnant, après cela, qu'on se sauve de Trouville comme de la ruine. Ah ! s'il n'y avait pas les courses !

— Que les voyageurs de troisième classe montent en seconde et même en première, à l'aller ou au retour, dans les trains de Lisieux-Trouville, les dimanches, passe encore. Mais qu'ils s'entassent par douzaines dans les compartiments où il y a place pour huit, au risque d'étouffer les voyageurs qui s'y trouvent, c'est pousser la tolérance un peu trop loin, surtout lorsque, comme dimanche dernier, des compartiments de seconde classe n'étaient pas pleins. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Trompé, battu et pas content.   -    C'est le cas de l'infortuné Etienne Lebreton, journalier à Deauville-sur-Mer.

Gustave Catherine, 24 ans, également journalier, non content de caresser la femme de ce pauvre Etienne, à son nez et à sa barbe, le menaçait de le battre s'il la trouvait mauvaise. C'est ce qui arriva, mais, non content d'avoir flanqué deux coups de poing au mari malheureux, Catherine le courut avec un manche à balai.

Poursuivi pour coups, Catherine, qui prétend avoir autant de femmes qu'il en veut, sans prendre la sienne à Etienne, a été condamné à 6 jours de prison.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Cadavre reconnu.   -   Le cadavre d'une femme avait été trouvé, l'autre semaine, sur la plage de Deauville. Son identité a été établie. C'est la femme George, née Clémentine Bosche, âgée de 65 ans, née à Paris et demeurant depuis quelques années chez son fils à Maisons-Alfort, prés Paris.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1903  -  Le drame de Deauville.   -   La villa « Perla », à Deauville, une coquette habitation située sur la plage, juste en face les bains, abritait, ces jours-ci, une famille parisienne qui vient d'être plongée dans le plus profond désespoir. M. Halbronn y passait l'été avec sa femme et ses trois filles. Il est directeur de la maison Chéri qui fait, à Paris et sur la côte, normande, un important commerce de chevaux. 2 à 300 yearlings, ou jeunes poulains, sortis de nos grandes écuries, sont mis en vente, chaque année, à Deauville, par la maison Chéri-Halbronn.

Or, lundi dans la matinée, la mer était forte et les 3 enfants, de M. Halbronn prenaient, selon leur habitude, leur bain ensemble sur cette plage dangereuse à cause de l'éloignement de l'eau. Soudain, l'une des filles, âgée de 17 ans, perdit pied et se mit à pousser des cris désespérés. En se débattant, elle saisit sa sœur aînée qu'elle faillit entraîner avec elle. Mme Halbronn, dont le mari était parti à Paris, aux courses au galop de Saint-Cloud, était là, sur la plage, assistant impuissante à ce terrible drame !

Par malheur, le canot de sauvetage n'avait pas été mis à la mer, à cause du courant trop fort. Le maître baigneur de Deauville, Giffard, âgé de 65 ans et père de quatre enfants, se leva de table précipitamment et se jeta à l'eau. Mais, avant, qu'il ait pu atteindre Mlle Halbronn, il disparut aussi, foudroyé par la congestion. Une baigneuse et un autre jeune homme réussiront à maintenir par les cheveux la jeune fille sur l'eau pendant quelques instants, et tout le monde la croyait sauvée quand le courant les força à lâcher prise. Mlle Halbronn disparut une dernière fois sous les yeux de sa mère, qu'on était obligé de retenir de force pour l'empêcher de se jeter à l'eau.

Trois heures après, la mer rendait le cadavre de la jeune fille, quant à celui du baigneur, il avait été retiré presque aussitôt. Mlle Georgette Halbronn était marquée de la fatalité et destinée à mourir de mort tragique, car, quoique sachant nager, elle s'est noyée, et elle n'avait échappé que par miracle au terrible incendie du Bazar de la Charité. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Une fille qui s’asphyxie.   -   La demoiselle Marie Guyomard, 17 ans, blanchisseuse chez la dame Pépin, à Deauville, et dont la mère habite Versailles, manifestait depuis longtemps l'intention de se suicider. Ces jours derniers, elle a mis à exécution sa funeste détermination en s'asphyxiant dans la chambre, qu'elle occupait chez la dame veuve Ozanne.

On ignore les motifs qui ont déterminé la malheureuse jeune fille à se donner la mort. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Une fausse comtesse.   La dame veuve Suzanne, propriétaire à Deauville, avait loué, pour la saison balnéaire, une maison meublée à une soi-disant comtesse  de Pethion, demeurant à Paris. Ce n'était en réalité qu'une vulgaire voleuse : elle est partie furtivement non sans avoir détourné pour 800 fr. d'objets mobiliers.(Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Drôle d’éducation.   -  Un charpentier de Deauville, le sieur Lelarge, 72 ans, prend soin de toute la marmaille de sa fille. Celle-ci est séparée depuis huit ans de son mari, mais elle a eu cinq enfants depuis. Seulement, le grand-père a une singulière façon de les élever... par les cheveux en les soulevant au-dessus du sol.

La petite Berthe, 4 ans, a subi encore d'autres mauvais traitements, et le tribunal de Pont-l’Évêque a condamné Lelarge à vingt jours de prison avec le bénéfice de la loi Bérenger.

— La femme Maheux, de Mesnil-Guillaume, près Lisieux, aurait, elle aussi, brutalisé une fillette pour la mettre au pas. La femme Maheux vient d'être arrêtée.

— La jeune Georgette Fleury, 13 ans, était servante chez la dame Louise Corbin, 33 ans, propriétaire à Grandouet, près Cambremer. Elle recevait tant de coups de sa maîtresse qu'elle s'est sauvée chez ses parents, à Lisieux.

Un médecin a constaté la trace des mauvais traitements qu'elle a subis : La dame Corbin vient d'être condamnée pour ces faits à huit jours de prison et 40 fr. d'amende, avec sursis pour la prison seulement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   A Deauville.   -    A la suite de l'accident arrivé sur la plage de Deauville, le 27 septembre dernier, et dont Mlle Halbronn, de Paris, et le baigneur Giffard furent victimes, une enquête a été faite. Elle a montré dans quelles conditions défectueuses avait lieu l'exploitation des bains de mer à Deauville.

La préfecture vient de prendre un arrêté résiliant la concession faite à M. Long, de Paris, à partir du 31 décembre prochain. Le conseil municipal est autorisé à traiter avec l'Etat pour la location de la plage.

C'est très bien, surtout si, dans cette affaire, on n'a vue que la sécurité des baigneurs.

— Les travaux d'élargissement du pont de Trouville-Deauville vont être commencés. Ce n'est pas trop tôt.

— En revanche, le conseil municipal de Trouville vient de repousser à nouveau le fameux projet de tramway à vapeur entre Honfleur et Trouville. La ligne contournerait la ville sans la traverser, les détours causeraient un allongement considérable du trajet et la fumée et le bruit pourraient effrayer les équipages si nombreux, l'été, sur cette belle route. On a donc eu raison de ne pas adopter ce tramway.

Heureusement que les Honfleurais ont l'espoir de voir fonctionner, dès le printemps, le service d'omnibus-automobiles dont notre confrère Alphonse Allais a eu l'ingénieuse idée.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Nouvelles plaques.   -    Les cyclistes sont obligés d'être, timbrés et plaqués ; c'est-à-dire que leur outil roulant doit porter un timbre ou un grelot et une plaque de contrôle. Or, les plaques de 1900 cessent d'être valables en 1904. On va leur en délivrer de nouvelles pour jusqu'en décembre 1907, et cela, moyennant finances, bien entendu. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Sous les roues.   -   Le sieur Arthur Langlois, employé chez M. Lependry, marchand de charbon à Deauville, faisait ses livraisons en voiture, lorsque les guides se rompirent. Le cheval s'emballa, Langlois tomba en voulant rattraper un bout de guide qui pendait et les roues lui passèrent sur le corps.

Il a plusieurs côtes cassées et des blessures sérieuses aune jambe. 

— Le sieur Marie, directeur de la scierie mécanique de Fresney-le-Puceux, canton de Bretteville-sur-Laize, se promenait en voiture avec sa famille et venait de descendre, laissant Mme Marie conduire seule. Le cheval recula sur le talus et la conductrice, jetée à terre, passa sous la roue. Elle est grièvement blessée aux jambes et aux épaules. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Les processions.    -   A Caen, les processions ont eu lieu, sans incident, à l'intérieur des églises.

A Saint-Etienne de Caen, comme au théâtre les jours de gala, le prix des places avait été augmenté. Pour voir officier Mgr de Bayeux, on payait dix sous aux tribunes ; dans la nef, une chaise, trois sous, pour les dames. De sorte que l'interdiction des processions s'est traduite, à Saint-Etienne, par une encaisse supplémentaire. C'est ce qu'on peut appeler tirer profit de tout.

Dans presque toutes les communes du Calvados on a pu processionner sans entrave.

— A Deauville, le curé s'est interdit lui-même la procession, sous prétexte que ses paroissiens n'avaient pas assez de foi et de jambes pour suivre le Saint-Sacrement.

— Dans une commune des environs de Caen, le sonneur a perdu ses clochettes, émotionné à la vue du reposoir édifié par le « Bonhomme Normand »  lui-même. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   Les processions.    -   A Caen, les processions ont eu lieu, sans incident, à l'intérieur des églises.

A Saint-Etienne de Caen, comme au théâtre les jours de gala, le prix des places avait été augmenté. Pour voir officier Mgr de Bayeux, on payait dix sous aux tribunes ; dans la nef, une chaise, trois sous, pour les dames. De sorte que l'interdiction des processions s'est traduite, à Saint-Etienne, par une encaisse supplémentaire. C'est ce qu'on peut appeler tirer profit de tout.

Dans presque toutes les communes du Calvados on a pu processionner sans entrave.

— A Deauville, le curé s'est interdit lui-même la procession, sous prétexte que ses paroissiens n'avaient pas assez de foi et de jambes pour suivre le Saint-Sacrement.

— Dans une commune des environs de Caen, le sonneur a perdu ses clochettes, émotionné à la vue du reposoir édifié par le « Bonhomme Normand »  lui-même. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Suicide.  -  Un épicier de Deauville, le sieur Delafosse, s'est tué, dans son escalier, d'une balle dans le cœur. On ne sait à quoi attribuer cet acte de désespoir. Marié depuis quinze jours seulement, il n'avait pas eu le temps d'être dégoûté du mariage. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Coups de couteau.  -   L'autre nuit, à Deauville, les nommés Jules Dumesnil et Germain Maudelonde, marins[1]pêcheurs, eurent une discussion avec les sieurs Morin et les frères Duperrey.

Au cours de la lutte qui suivit, l'un des frères Duperrey porta un coup de couteau à Maudelonde, lui faisant une grave blessure derrière l'oreille gauche. Son état est des plus graves. Duperrey a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Victimes de la chaleur.  -   Lundi, à Noron, près Falaise, la dame Giron, 47 ans, ouvrière en bonneterie au Val d'Ante, est morte de chaleur en fanant. 

 Jean Lepelletier, 42 ans, conducteur d'omnibus, déchargeait hier des malles à la villa « Louisiane », à Deauville, lorsqu'il fut frappé de congestion causée par la chaleur et succomba. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Suicide.  -   Le sieur Pierre Guillou, 50 ans, demeurant à Deauville, a été trouvé pendu. On ignore les motifs qui l'ont poussé à se suicider. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Le plus … trompé des deux.    -   N'est pas toujours celui qu'on pense. Ainsi, il y a deux mois environ, un sieur Lebreton dit Lambert, journalier à Deauville, fut condamné pour entretien d'une concubine au domicile conjugal et, l'autre jour, il venait à son tour se plaindre, devant le tribunal de Pont-l’Évêque, d'être payé de retour par sa femme, Marie Lebreton, 28 ans, qui lui faisait des traits avec un sieur Louis Cingal, 58 ans, journalier aussi à Deauville. 

Les juges ont sans doute estimé que Lebreton était puni par où il avait péché, car ils ont acquitté sans dépens les deux amoureux, quoique absents. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Aux courses de Deauville   -   Un ancien receveur des contributions à Lisieux, M. Louis Louvel, 63 ans, préposé en chef à l'octroi de Trouville, se trouvait sur la pelouse avec sa famille. Soudain, il tomba inanimé, succombant à la rupture d'un anévrisme.

— Presque en même temps, une dame Ouvry, d'Asnières, près Paris, a commis l'imprudence de traverser la piste, les chevaux étant sortis du pesage. Renversée par un cheval, elle à reçu des blessures heureusement peu graves. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Attentat contre le maire de Lisieux.    -   M. Henri Chéron, maire de Lisieux et rédacteur du « Progrès Lesovien », était ces jours-ci à Deauville où il occupait, avec Mme Chéron, un logement, quai de la Touques.

En traversant le pont, à neuf heures du soir, pour aller porter des lettres à la gare, il fut assailli par derrière par deux individus qui le bâillonnèrent avec un mouchoir et le renversèrent. M. Chéron se débattit et roula dans le ruisseau avec ses agresseurs dont l'un lui bouchait les yeux pendant que l'autre s'agenouillait sur sa poitrine.

Se voyant à leur merci, M. Chéron leur offrit son porte-monnaie que les malandrins n'acceptèrent pas. Ils discutaient sur le sort de leur victime, lorsqu'une voiture passa, et ils s'éloignèrent, mais lentement, pour ne pas être soupçonnés.

M. Chéron, aidé du cocher, se releva couvert de boue et de sang. On a arrêté Paul Roger, 28 ans, de Lisieux, souteneur et repris de justice, et Paul Legoff, 28 ans, un Breton, sans domicile. Roger avait sur lui un tiers-point de 80 centimètres, fraîchement aiguisé.

Dans la journée il avait demandé l'adresse de M. Chéron. Legoff portait des égratignures et le mouchoir ayant servi de bâillon. Une fille Malas, de Lisieux, a reconnu Roger et Legoff pour les auteurs de l'agression ; cependant tous, les, deux nient énergiquement.

Somme toute, notre confrère en est quitte, heureusement, pour de petites égratignures et une grosse émotion.

On recherche si cette agression ne cacherait pas une vengeance personnelle ou si quelqu'un aurait payé les agresseurs pour se défaire de M. Chéron. Nous ne le pensons pas,  car les agresseurs auraient mieux choisi leur coin ; ils auraient attendu M. Chéron devant sa porte, quai de la Touques, l'un des endroits les plus déserts de Deauville. Et si ces misérables n'ont pas pris le porte-monnaie que leur offrait M. Chéron, c'est qu'ils se sentaient reconnus par lui.

  M. Chéron, au fond, est un excellent homme, généralement aimé et estimé. Il ne se connaît pas d'ennemis. Il en a cependant ; mais des ennemis politiques incapables de pousser à la mort d'un homme qui, en résumé, ne les gêne pas et dont le bagout politique fait bien plus de bruit que de besogne.

On assure que M. Duchesne-Fournet est allé rendre visite au pauvre éclopé. Ça les remettra peut-être. A quelque chose malheur est donc bon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Avis.    -   L'administration des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en rebut. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -  Un receleur arrêté.  -   Le comte de Sainte-Suzanne, qui possède un hôtel, rue Euler, à Paris, était venu cet été en villégiature à Deauville. Pendant son absence, deux cambrioleurs, Arsène Bellicot, 27 ans, serrurier, et Edmond Schwartz, 32 ans, sans profession, pénétrèrent dans l'hôtel et y prirent pour 15 000 fr. de bijoux et une liasse de titres au porteur.

Ils négocièrent quatre de ces titres chez un sieur Milliaud, banquier très connu dans le monde des théâtres et de la finance, qui se chargea de les vendre, bien qu'ils fussent frappés d'opposition.

Sur la dénonciation de Bellicot et de Schwartz, ce banquier vient d'être arrêté. Mais si le comte de Sainte-Suzanne revient à Deauville, la saison prochaine, il fera bien dé mieux faire surveiller sa maison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1905  -  Disparitions.  -   Le sieur Léopold Courey, 57 ans, jointoyeur à Deauville, n'a pas reparu à son domicile depuis le 11 décembre. Les recherches sont demeurées jusqu'ici infructueuses.

On craint que le disparu, qui, presque aveugle, était ivre au moment où il est sorti de chez lui, ne soit tombé accidentellement dans le sas écluse de Deauville.

— Le 14 décembre, le jeune Armand Lebret, 13 ans, quittait le domicile de sa mère, à Sallen, près de Caumont, pour se rendre au bureau de placement de Villers-Bocage, où il devait se louer comme domestique, mais il n'y parût pas, et on ignore ce qu'il est devenu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1906  -  La tempête. -  La tempête qui a sévi pendant plusieurs jours sur le littoral, a été particulièrement violents à Deauville. La mer était démontée et au large, des vagues  énormes venaient se briser contre la digue des Anglais, en lançant des paquets d'eau et d'écume à une hauteur de près de 50 mètres. Le service des paquebots entre Le Havre et Trouville a  été complètement interrompu.

Aujourd'hui que le temps est redevenu calme, on se rend compte de l'importance des dégâts. On craint des sinistres en mer, d'autant plus que l'on est sans nouvelles de plusieurs barques  de pêche qui ne sont pas rentrées au port.

La barque " T.R. 33 ", patron Minot, qui s'était mise à la côte la semaine dernière a été retirée et remise à flot par l'  " Augustin-Normand ", de la Compagnie Normande de Navigation à Vapeur.

À la suite de nombreuses réclamations et des difficultés retraitées  pour lancer le canot de sauvetage, la Société centrale de secours aux naufragés, a décidé l'installation d'une grue, qui  permettra la mise rapide à l'eau du canot. Cette nouvelle va être favorablement accueillie par toute la population maritime.

 

Août 1907  -  Découverte d'un cadavre.  -  Des douaniers de Deauville ont découvert à marée basse, dans l'avant-port de Deauville, à proximité du bac de Trouville, le cadavre du nommé  Alexandre Pesnel, âgé de 62 ans, journalier, sans domicile fixe. On ignore si Pesnel est tombé accidentellement à l'eau où il s'est noyé volontairement.-  Des douaniers de Deauville ont découvert à marée basse, dans l'avant-port de Deauville, à proximité du bac de Trouville, le cadavre du nommé Alexandre Pesnel, âgé de 62 ans, journalier, sans domicile fixe. On ignore si Pesnel est tombé accidentellement à l'eau où il s'est noyé volontairement.

 

Avril 1912  La fureur du bœuf.  - Jeudi matin, un bœuf échappé, appartenant à M. Frédéric, boucher, a semé la panique dans les rues de Deauville. Plusieurs personnes ont été renversées et sérieusement blessés par la bête furieuse. M. Dubosc pu heureusement l'abattre de coups de fusil sur le quai de la mairie.

 

Mai 1913  -  Un noyé  -  On a retiré de la mer, près de la jetée, le cadavre de Nicolas Strapel, 35 ans, manœuvre maçon, qui étant ivre, a dû tomber accidentellement dans le bassin.  

 

Août 1913   -  La T.S.F  -  De très intéressant essais de télégraphie sans fil, au moyen d'un cerf-volant porte-antenne, ont lieu en ce moment, l'après-midi, de 3 heures à 5 heures, sur la  plage de Deauville. On tente la réception de radiogramme envoyés par le poste Glace-Bay (Canada), distant de Deauville de plus de 6000 kilomètres.

 

Août 1913  -  La saison d'été.  -  La saison balnéaire commence avec vent, pluie et grêle, ce qui nuit en rien au succès de  l'hippodrome de Deauville rénové, avec une tribune de plus de  4000 places, " merveille de bon goût et d' audace ", et une piste de 1600 m visible de bout en bout par le public.

 

Janvier 1914  -  Trouville contre Deauville.  -  On sait l'inimitié qui naquit il y a deux ans entre ces deux villes, inimitié qui dégénéra bien vite en concurrence puis en lutte sans  merci. Le gros procès qui a été solutionné par la Cour d'appel avant-hier en est un épisode. Le 17 novembre 1910, le conseil  municipal de Deauville autorisait à une concession de jeu sur le territoire de la ville de Deauville. Or, la ville de Deauville participait conformément à l'article 7 du cahier des charges de la société du casino de Trouville, à la redevance due à la ville de Trouville par  le concessionnaire du casino, mais à la condition de refuser toute autorisation de jeux sur sa commune.  Pour l'exercice 1911, la commune de Deauville reçut cependant 85 261 francs 02 centimes, et c'est cette somme importante que Trouville réclamait comme indue et ne pouvant appartenir qu'à elle seule. 

Le 3 juin 1913 le tribunal de Pont-l'évêque déboutait Trouville de sa demande. Appel fut porté le 28 juillet 1913. La cour a  rendu le 14 janvier son arrêt : elle confirme le jugement du tribunal  de Pont-l'Évêque.

 

Juillet 1914  -  La circulation des autos. -  M. Pierre Marcel, sous-préfet de Pont-l’Evêque, vient de prendre différentes mesures pour réglementer la circulation des automobiles. Sont interdites dans les communes de Pont-l'Evêque, Honfleur, Trouville, Villerville, Deauville, Tourgéville, Bénerville, Villers-sur-Mer, Houlgate et Dives. Tout excès de vitesse au-delà de l'allure de 18-22 kilomètres à l'heure ; 2° tout jet de fumée et l’emploi des sirènes, sifflets mécaniques et de l'échappement libre ; 3° la divagation de chiens non surveillés.

 

Juillet 1914  -  Service téléphonique. - Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer le public que la mise en service du téléphone à Douvres et des circuits téléphoniques ci-après :  Bénouville - Ouistreham, Villers-sur-Mer - Blonville-sur-Mer, Deauville, Cabourg, Houlgate,  Villers-sur-Mer a été fixée au 1er août 1914.

 

Septembre 1914   -   Des blessés à Deauville.   -   L'élégante station balnéaire a reçu aussi des blessés. Un convoi de 250, venant de Charleroi, est passé à Pont-l'Évêque à destination de l'hôpital de Deauville. Les blessés, dont la plupart ne paraissaient pas gravement atteints, ont été salués avec enthousiasme. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1914   -   Les sauveteurs.   -   M. Alexandre Renaud, à Deauville, a reçu du ministre de la Marine un témoignage officiel de satisfaction pour sauvetage d'un enfant en danger de se noyer dans le Bassin, en août dernier. (Bonhomme Normand)

Avril 1915   -   Vengeances de filles.   -   Dans les premiers jours de janvier, deux filles galantes de Deauville, Andrée Boussingault, 20 ans, et Élise Banville, 21 ans, s'étaient prises de querelle dans un débit. Une rixe s'en était suivie, au cours de laquelle la fille Boussingault avait reçu deux coups de couteau. Cette dernière jura de se venger.

L'autre soir, près de la gare, Andrée Boussingault, qu'accompagnait une fille Vauquelin, apercevant sa rivale, se jeta sur elle et la blessa grièvement de plusieurs coups de rasoir. La fille Vauquelin vint à la rescousse et frappa brutalement la fille Banville qui essayait de se relever. Mais celle-ci se défendit à coups de couteau et, à son tour, blessa la fille Vauquelin.

L'incident se termina par le transport à l'hôpital des deux blessées. La fille Boussingault a été arrêtée. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1915   -   Le temps qu’il fait.   -   Nous sommes dans le printemps depuis dimanche, à 4 heures 52 du soir. On commence à s'en apercevoir aux souffles tièdes qui passent et aux rayons plus chauds qui font éclater les bourgeons.

Dans quelques semaines tout sera vert : couleur d'espérance. Les feuilles seront repoussées et les Allemands aussi. (Bonhomme Normand)

 

Juin 1915  -  Les braves.  -  Ont été cités à l'ordre du jour : MM. Henri Grandin, de Caen, soldat au 36e de ligne ; Louis du Rosel de Saint-Germain, de Saint-Germain-du-Crioult ; le capitaine Caresme, ancien élève du collège de Bayeux ; Maurice Le Hoc, sous-lieutenant au 149e, fils du maire de Deauville.  

 

Septembre 1916  -  Les écoliers aux champs.  -  Le gouvernement fait appel au concours des écoliers pendant les vacances, pour les travaux de la moisson. Le transport vers les exploitations  agricoles de la jeunesse scolaire des agglomérations urbaines sera fait, gratuitement, par réquisition, aux frais de l'Etat. D'autre part, toutes les mesures seront prises pour protéger moralement et matériellement les Jeunes gens des écoles qui auront à cœur de consacrer leurs vacances aux travaux des champs. Les élèves disposés à répondre a cet appel devront se  faire inscrire soit à la mairie de leur  commune, soit à la Préfecture, office départemental de placement, qui fournira tous les renseignements utiles.

 

Septembre 1916  -  Une chasse qui est ouverte.  -  Tous les jours on apprend que des prisonniers de guerre se sont évadés, mais on ignore, trop qu'il y a deux sortes d'intérêts à favoriser leur  reprise. Un intérêt patriotique d'abord : les prisonniers allemand sont des otages qui nous garantissent la vie et la liberté future des Français prisonniers en Allemagne. Un intérêt pécuniaire ensuite : celui qui arrête un soldat allemand en fuite touche une prime de 25 francs. Si c'est un officier qu'il rattrape, il a droit à 50 francs. On peut formuler sa demande de prime en remettant son prisonnier aux gendarmes.

Dans ces conditions, sait-on quel serait le comble de la roublardise pour un prisonnier boche ? Ce serait de proposer à un de ses gardiens de le laisser feindre de s'échapper pour partager  ensuite avec lui la prime de rattrapage. Et sait-on quel serait le comble de la « j’en-foutrerie » pour le gardien ?  Ce serait d'accepter le marché et de garder tout pour lui.

 

Septembre 1916  -  Mortelle imprudence de deux enfants.  -  Les frères Roger et Marcel Malenfant, 15 et 13 ans, se promenaient, avec deux petits camarades, le long de la rivière morte, a  l'extrémité de l'hippodrome de Deauville. Ils eurent la fatale idée de se baigner. Les deux enfants coulèrent presque aussitôt et s'enfoncèrent dans la vase, très épaisse en cet endroit. Tous deux se noyèrent. Ces deux jeunes gens étaient les aînés de sept.

 

Septembre 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Le vieux bon Dieu des Boches n'a sans doute gardé que peu d'influence là haut. Il a cependant trouvé le moyen de nous envoyer une tempête pour  épancher sa mauvaise humeur du moment. Le vent a fait rage pendant vingt-quatre heures et des dégâts sont signalés un peu partout. A quelque chose la pluie est bonne : les herbages  reverdissent. Mais, il restait malheureusement encore du blé à rentrer, espérons qu'il n'aura pas trop souffert.

 

Novembre 1916  -  La Toussaint.  -  Jamais on ne vit un plus beau temps que celui qui a favorisé la Toussaint, cette année. On se serait cru au mois d'août. Aussi le pieux pèlerinage des cimetières  a-t-il été plus suivi encore que de coutume. Les tombes de nos chers morts ont été visitées et fleurie. Mais, en ces tristes jours, que de familles ont pleuré sur des tombes absentes et qui demeureront toujours ignorées ! Du moins, les martyrs qui y reposent n'ont pas besoin de prières.

 

Novembre 1916  -  Mort de froid.  -  On a trouvé, l'autre matin, au pied d'un tas de charbon, sur le quai de Deauville, le cadavre d'un journalier de cette localité, Jules Dionis, 51 ans. Ce malheureux avait succombé à  une congestion causée par le froid.

 

Février 1917  -  L’heure d’été.  -  On nous la promet pour le commencement du printemps : il faudrait alors lui trouver un autre nom. Nous nous y rallierons comme tout le monde, par patriotisme. Mais il reste bien entendu que ce changement présente, avec de nombreux avantages, de sérieux inconvénients, ne serait-ce que celui de nous faire rompre avec des habitudes ancestrales auxquelles se cramponnent toujours les irréductibles traditionalistes que nous sommes, nous autres Normands. Et puis, l'heure dite d'été convient surtout à la vie factice des citadins, elle est en contradiction avec celle des ruraux. Tous les édits du monde ne pourront jamais changer quoi que ce soit aux grandes lois naturelles auxquelles les travailleurs des  champs sont contraints d'obéir.

 

Février 1917  -  Une sanglante agression.  -  Le soldat Raoul Decourcy, du 11e d'artillerie, en convalescence chez sa mère, à Deauville, a été assailli, la nuit, au moment où il passait près  des bassins de Deauville. Ses agresseurs, qu'on croit être deux militaires, l'ont frappé de plusieurs coups de couteau. Decourcy, grièvement blessé, est soigné à l'hôpital 31, à Deauville. Il  résulte de l'enquête que la cause de cette agression serait une femme. On en recherche activement les auteurs, que Decourcy prétend ne pas connaître.

 

Juillet 1917  -  L'écho des plages.  -  La saison s'annonce comme une des plus brillantes et les grandes villas continuent à être louées à des prix fantastiques. Le casino va donner une série  de représentations, avec le concours des artistes les plus renommés de nos grandes scènes parisiennes.  

 

Août 1917  -  Une distillerie flambée.  -  Un violent incendie s'est déclaré, ces jours derniers, dans la distillerie de M. Bourgeot, à Deauville. On évalue les pertes à  400 000 francs. On ne connaît pas encore exactement les causes du sinistre. Mais il convient dés à présent d'écarter toute idée de malveillance.  

 

Décembre 1917  -  Intéressante découverte.  -  A la suite d'une perquisition opérée chez un sieur Valette, blanchisseur à Deauville, actuellement mobilisé, on a découvert de nombreux objets volés aux armées, ainsi qu'une demi-douzaine de stores de wagons, une bicyclette de dame démontée et d'autres objets qu'on le soupçonne d'avoir dérobés chez divers commerçants de Deauville, lorsqu'il venait en permission. L'enquête continue.

 

Mai 1918  -  Un effet des restrictions.  -  En gare de Trouville Deauville, le facteur-chef Laurencot a constaté qu'un wagon de chocolat destiné à l'armée anglaise avait été mis au pillage. M. Peu, chef de gare, a saisi le parquet.  

 

Novembre 1918  -  Le voyage interrompu.  -  II y a quelque jours, le chef de gare de Touques, signalait à la gare de Lisieux un couple suspect qui venait de prendre le train pour Paris. Les intéressés furent trouvés au buffet. L'homme, Brass Moulder, 23 ans, était déserteur de l’armée anglaise. La femme, Albertine Vallée, 28 ans, journalière à Deauville, villa Georgina.

Portait dans un sac les effets militaires de son ami et lui avait fourni des vêtements civils. Le couple a été arrêté et écroué. 

 

Janvier  1919    -   Médaille d'Honneur des Marins du Commerce.  -   Par décision du commissaire aux transports maritimes et à la marine marchande en date du 25 décembre 1918, la médaille d'honneur, Instituée par la loi du 14 décembre 1901, a été décernée aux marins du commerce dont les noms suivent.

Direction de l'Inscription maritime du Havre. Quartier de Honfleur. — Bailliache CharIes-Louis-Thomas, matelot, demeurant à Trouville ; Balan Gustave-Désiré-Philomène, matelot ; Basset  Charles-Hippolyte, pilote, demeurant à Quillebeuf ; Croix Pierre-Dominique, matelot, demeurant à Trouville ; Guérard, Jules-Emile, matelot, demeurant à Honfleur.

Lacheray Victor-Ferdinand, matelot, demeurant à Trouville ; Louvet Baptiste-Desiré, matelot, demeurant à Honfleur ; Michel Eugène-Louis-Marie, matelot, demeurant à Trouville ; Pillemont Victor-Auguste, matelot, demeurant à Deauville ; Roney, Julien-Eugène, matelot, demeurant à Honfleur.

Quartier de Caen .— André Léon-Jules, matelot, demeurant à Port-en-Bessin ; Dupont, Charles-Jean-Baptiste, matelot, demeurant à Port-en-Bessin ; Durand Victor-Jules, matelot, demeurant  à Port-en-Bessin ; Guihomat Anguste-Malo, capitaine an long cours, demeurant à Ouistreham ; Leherpeur Emile-Charles, matelot, demeurant à Port-en-Bessin ; Letellier Pierre-Paul-Anatole, matelot, demeurant à Luc-s/-Mer ; Marie, CharIes-Alexandre, matelot, demeurant au Havre ; Turgis, Julien-Eugène, matelot, demeurant à Port-en-Bessin.( Source : Le Moniteur du Calvados  )  

 

Janvier  1919    -   L'aviation civile.  -  Notre confrère « Le Réveil de Trouville-Deanville », signale la présence à Deauville de M. Maurice Farman, le célèbre constructeur d'avions, venu,  dit-on, étudier les terrains d'atterrissage d'une ligne d'avions Paris-Deauville, ligne qui fonctionnerait la saison prochaine. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Mars 1919  -  Triple évasion. —  Trois sous-officiers allemands, les nommés Husgem, Lehmbeck et Nagele, et le soldat Reimann, se sont évadés du camp anglais de Deauville. Toutes les  recherches faites immédiatement sont restées infructueuses.  

 

Mars  1919    -     Quatre villas saccagées par de jeunes cambrioleurs.   -   Les jeunes Deauvillais suivent les traces des cambrioleurs de la meilleure école avec un entrain et une audace qui font frémir. La police vient de mettre la main sur trois bandes organisées qui, pour leurs débuts, ont saccagé dans une seule nuit quatre villas : la villa « Sardanapale », rue Hoche, appartenant à un entraîneur de Maisons-Laffitte ; la villa « Roxelane », rue Edmond-Blanc, appartenant à M. Chauveau ; la villa du comte de Ganay et la villa « Bernard Palissy », appartenant  à M. Delcher.

Il y avait trois chefs de bande qui opérèrent, au cours de cette nuit mémorable, tantôt de concert, tantôt en ordre dispersé. C'est ainsi notamment que la villa « Sardanapale » a subi le choc de deux vagues d'assaut. Les chefs étalent Henri Perchez, 14 ans, rue des Écoles ; Malesherbes, dit Frittin, 10 ans, et Soyer, dit Julot, 15 ans, rue du Bassin-de-Retenue.

L'enquête menée rapidement par le commissaire de police de Deauville a établi également la culpabilité des garnements dont les noms suivent : Maurice Perchey, 13 ans et Pierre Bouland,  14 ans, rue des Écoles ; Marcel Morlet, 13 ans, cité Lefort, avenue de la République ; Marcel Méhagnoul, 14 ans, ancienne cantine Jacquet, rue du  Bassin-de-Retenue ; Renault, dit Titi, 13 ans, et Dannemard, 13 ans, chemin du Gaz ; Henri Caron, 13 ans, boulevard Mauger ; Pierre Prier, 13 ans, et Fernand Lebreton, 15 ans, ces deux derniers de Trouvllle-sur-Mer.

Tous ces Jeunes malfaiteurs ont été mis à la disposition de M. Lamer, procureur de la République de Pont-l’Évêque, qui les a laissés en liberté en raison de leur jeune âge.

L'importance et la nature des objets volés permettent de penser que plusieurs receleurs doivent être compromis dans cette affaire. On parle d'Inculpations que l'instruction se chargera, sans doute, d'établir et de nouvelles arrestations paraissent probable. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Mars  1919    -    Conseil municipal.   -   A la suite de la mort de M. Le Hoc, maire de Deauville, le conseil municipal s'est réuni sous la présidence de M. Dufour, faisant fonctions d'adjoint. Celui-ci a rappelé tout d'abord la grande perte que le conseil municipal et la ville de Deauville ont éprouvée en la personne de M. Le Hoc et pour rendre un hommage public à la mémoire du défunt. Il a proposé que le nom de M. Le Hoc soit donné à la principale rue de la ville, la rue du Casino, proposition qui a été adoptée à l'unanimité.

Après avoir décidé que tous les discours prononcés aux funérailles du maire seraient transcrits sur le registre des procès-verbaux des séances du Conseil, l'assemblée communale a procédé  à l'élection d'un maire provisoire.

Ont obtenu : MM. Dufour, 13 voix, élu ; Monticone, 1 voix ; bulletin blanc 1. La séance a été ensuite levée.

— Commissariat. — La juridiction du commissaire de police de Deauville est étendue à tout le territoire des arrondissement de Pont-l’Évêque et de Lisieux. ( Source : Le Moniteur  du  Calvados )  

 

Avril  1919    -     Le feu au Tattersall.   -   Un violent incendie s'est déclaré la nuit de lundi à mardi au tattersall de Deauville, mis pendant la guerre à la disposition de la troisième section des commis ouvriers auxiliaires. Le corps de bâtiment dans lequel le feu a pris était rempli d'effets militaires prêts à être expédiés aux armées.

Après trois heures d'efforts, soldats et pompiers se sont rendus maîtres du sinistre. Les dégâts sont importants. Le feu ayant pris simultanément en trois endroits différents, la gendarmerie a ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai  1919  -  Nouvelles maritimes.    Les noms des bateaux.   -   Le commissaire aux Transports maritimes a prescrit qu' à l'avenir — et à compter du 29 mai courant — aucun  navire français de plus de 25 tonneaux bruts ne pourra prendre un nom qui serait déjà porté par un autre bâtiment.

Il s'ensuit que, désormais, les armateurs devront faire connaître à. l'administration compétente (Transports maritimes — Réglementation du Commerce maritime) les noms qu'ils désirent donner à leurs nouveaux bâtiments. II leur sera accusé réception de leur demande, en même temps qu'un avis favorable ou non, suivant le cas. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Installation du téléphone dans les gendarmeries.   -    L'installation du téléphone dans les brigades de gendarmerie est adopté.

Tous pouvoirs sont donnés à M. le Préfet pour signer les contrats d'abonnement, accepter les offres de participation des communes et accélérer l'achèvement complet des travaux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Atterrissage d'Avions.   -   M. le général commandant la 3e région vient d'adresser la note ci-après à M, le préfet du Calvados au sujet des atterrissages d'avions : « Lorsque pour une raison quelconque un pilote est obligé d'atterrir, il prévient le général commandant la région et demande aux autorités locales de faire assurer la garde de son appareil.

Lorsque l'atterrissage se produit avec accident grave mettant le pilote dans l'impossibilité d'accomplir les formalités ci-dessus, les brigades de gendarmerie ou à défaut le maire de la commune sur le territoire de laquelle s'est produit l'accident aviseront d'urgence le général commandant la région et feront assurer la garde de l'appareil ». (Source  : Le Moniteur du  Calvados)  

 

Juin  1919  -  Abus de confiance.  -   Un Individu portant l'uniforme anglais, a loué une bicyclette le,22 mai, à M. Charles Le Mouton, mécanicien à Deauville. Il devait payer en rapportant la bicyclette. On ne l'a pas revu. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin  1919  -   Aviation.   -   L'aviateur Poiré informe le public que les vols avec passagers s'exécuteront désormais à Caen au champ de manœuvre de Cormelles dés mardi après-midi et vendredi de chaque semaine. 

Les personnes désirant effectuer un voyage sont priées de se faire inscrire au bureau de l'hôtel d'Angleterre (téléphone 2,65), qui donnera tous renseignements.

Un Service Aérien. Caen-Deauville.   -   L'aviateur Poiré a inauguré il y a quelques jours un service aérien Caen-Deauville qu'il se propose de poursuivre cet été.

Grâce à lui, Caen aura été le premier centre d'essais pratiques — absolument réussis d'ailleurs — de l'aviation civile qui doit heureusement remplacer l'aviation de guerre.

Nous espérons que le brave et habile pilote rencontrera auprès de tous ceux dont le concours lui est nécessaire les encouragement et l'appui effectif que mérite son intéressante initiative. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1920  -  La fin d’un traître.  -   Gaston Huchet, 45 ans, originaire du Mans, était, avant la guerre, employé aux recouvrements du service des eaux de Deauville. A la mobilisation, il fut incorporé au 22e territorial. Fait prisonnier en 1917, il s'octroya le grade de sergent et profilant de la confiance qu'inspiraient les galons, il interrogeait tous les prisonniers français amenés au camp où il séjournait et communiquait aux Allemands les renseignements qu'il en avait recueillis.

En outre, il s'appropriait des colis envoyés par le Comité de secours aux blessés. Malheureusement pour lui, un jour l'armistice vint et des prisonniers qu'il avait malmenés le ramenèrent en France et le livrèrent à l'autorité militaire.

Traduit, en juillet dernier, devant le Conseil de guerre du Mans, il fut condamné à mort. L'arrêt fut cassé, et Huchet comparu de nouveau devant le Conseil de guerre d'Orléans, qui, lui aussi, prononça la peine de mort. Ces jours derniers, Huchet a été fusillé. Il est mort courageusement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1920  -  Coup de pouce.  -   C'est dans la nuit du samedi à dimanche que nous allons devenir tous riches, en économisant, d'un coup, 250 heures de feu et de lumière ! En effet, l'avance de l'heure part, cette année, du 14 février et elle durera jusqu'au 25 octobre.

Nous allons donc recommencer et vivre en désaccord avec le soleil, la lune, les étoiles, les fleurs, les petits oiseaux, les coqs, les vaches, les cultivateurs et le bon Dieu par dessus le marché.

Ça ne fait rien, nous avons l'habitude ! Pour que l'avance prématurée de l'heure ne soit pas trop préjudiciable à la santé des écoliers, les entrées de classes, ne seront pas avancées avant Paques. Alors nos gosses vont manger une heure après nous !

On dit qu'en Amérique cette avance de l'heure n'est plus pratiquée. Pourtant les Yankees sont gens pratiques. Sans doute se trouvent-ils assez riches pour se dispenser de faire des économies de bouts de chandelles. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1920  -  Amateurs de café.   -   On a volé dans un wagon, en gare de Deauville, pour plus de mille francs de café. Le principal auteur du vol serait un nommé Renaud, dit Jacob, 18 ans, en fuite. Il est également soupçonné d'un vol de savon sous le hall de la petite vitesse à la même gare. 

Les femmes Calbris, 29 ans, et Renaud, 41 ans, vannière ambulante, demeurant toutes deux rue du Gaz, à Deauville, ainsi que deux débitantes de Deauville, sont inculpées de complicité dans ce dernier vol. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1920   -   Voleurs sacrilèges.   -    A Deauville, les nommés Gustave Longpré, 28 ans, originaire de l'Oise, et Daniel Tiberghein, 37 ans, né à Tourcoing, ont été surpris pendant qu'ils cambriolaient l'église. Le matin, ils avaient pratiqué la même opération dans une église du Havre sans avoir été dérangés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1920   -   Mortel accident de voiture.   -   A Deauville, un garçon d'écurie, M. Gourdeau, 54 ans, est tombé d'un baquet qu'il conduisait, sur la chaussée et s'est fracturé le crâne. Il a succombe peu après à l'hôpital où on l'avait transporté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1920  -  Un joli succès.   -   Nous avons te plaisir de relever parmi les cinq tireurs français classés dans la finale de fleuret du championnat du monde, disputé aux Jeux  Olympiques d'Anvers, le nom du chef de bataillon Perrot, commandant le C. R. I. P. de Deauville. Toutes nos félicitations.

 

Septembre 1920   -   Victime de son dévouement.  -   En prenant leur bain, deux baigneuses de Deauville s'aventurèrent imprudemment. Sentant qu'elles perdaient pied, elle appelèrent au secours. Un baigneur, Pierre Maudelonde, 19 ans, qui était en train de prendre son repas, se précipita aussitôt à l'eau. 

De son coté, M.Darrys, artiste au Palais-Royal, qui prenait son bain, s'élançait vers les deux Baigneuses, et réussissait à ramener l'une d'elles vers le rivage, que l'autre regagnait par ses propres moyens. Mais l'infortuné Maudelonde, frappé de congestion, est disparu sous les flots. On a retrouvé son cadavre à marée basse. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1920   -   Les écumeurs de pages.   -    Un qui s'était promis de faire une belle saison sur nos plages, c'est Georges Bloch, né à Nancy, se disant négociant à Strasbourg. II acheta une auto à Paris et débarqua à Deauville en compagnie de deux amis. Le baccarat ne l'ayant pas favorisé, Bloch vend sa voiture et, ruiné disparaît, vers des climats plus hospitaliers. 

Le lendemain — n'est-ce qu'une coïncidence ! — la baronne Surcouf constatait à la villa St-Clair, rue de la Poste, où Bloch avait habité, la disparition de bijoux estimés à 10 000 francs. D'autre part, le chauffeur Chassagnoux a porté plainte contre ce même individu pour abus de confiance. 

La police mobile de Caen enquête contre Bloch pour indélicatesses commises dans des, hôtels à Cabourg. On suppose ce filou parti en Allemagne où il faisait de fréquents voyages. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1920  -  L’ogre d’Auxerre.  -  On a lu, dans les journaux de Paris, le récit d'un horrible crime commis près de la gare d'Auxerre par un certain Louis Jourdan, 40 ans, né à Burcy (Eure), qui a coupé un enfant en morceaux. Or, il paraît certain qu'en Décembre 1910, ce monstre a failli commettre un forfait semblable à Deauville. Notre excellent confrère Le « Pays d’Auge » donne, à ce propos, les précisions suivantes : 

« Un inspecteur de la Sûreté, chargé par le parquet d'Auxerre de reconstituer d'une façon complète les antécédents de Jourdan, est passé ces jours-ci à Pont-l’Évêque. Le casier judiciaire de l'intéressé portait un acquittement prononcé en sa faveur le 3 janvier 1811, par le Tribunal de notre arrondissement. 

On n'a pas été surpris de constater que là encore, comme partout ou il était passé, il s'était attaqué à un enfant. Voici quels étaient les faits : A  Deauville, jourdan avait volé au passage le béret de la jeune Catherine, dont les parents habitaient près de là. M. Georges Davy s'était lancé à sa poursuite et l'avait arrêté, boulevard Mauger. Jourdan employait toujours la même tactique. Il dérobait les effets des enfants, de préférence leurs coiffures, pour se faire suivre d'eux et les entraîner dans un lieu désert où il eût pu satisfaire tout à son aise son besoin de tuer. Jourdan est atteint d'aliénation mentale. Il a fait de nombreux séjours dans les maisons spéciales et c'est pour cela qu'il avait été acquitté à  Pont-l’Évêque, mais, à ce moment-là, ses juges ne s'étaient pas doutés du but criminel qu'il poursuivait ». (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1921  -  Lugubre pêche.   -   Le cadavre d'un enfant nouveau-né vient d'être découvert près de la prise d'eau du bassin de Deauville.

L'enquête a établi que l'entant, très bien constitué, était né viable et qu'on l'avait étouffé. L'enquête se poursuit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -  Ou son les boutons ?   -    Des malfaiteurs se sont introduits dans les locaux de l’usine de la Société industrielle de Boutons, avenue Hocquart, à Deauville.

375 grosses de boutons en corozo, de diverses tailles, représentant une valeur de 2 000 francs environ ont été volées. Le directeur de l'usine, M. Bresson, n'a aucun soupçon sur les auteurs de ce cambriolage, mais l'enquête menée activement par la police ne tardera pas a faire découvrir les coupables.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Le monument Le Hoc.   -   Deauville essaie d'acquitter sa dette de reconnaissance à la mémoire de son regretté maire, Magloire Le Hoc qui fut le bon ouvrier de sa prospérité et même, on peut !e dire, de sa splendeur.

Un modeste monument a été inauguré dimanche devant la villa de M. Le Hoc. C'est un buste d'une heureuse ressemblance du au sculpteur La Monaca.

D'excellents discours ont été prononcés par MM. Chéron, sénateur : Hélitas, préfet ; Lasserre, Conseiller général ; Colas, maire actuel de Deauville, etc… L'indispensable banquet a couronné la fête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Visite désagréable.   -   Dans la cour de son établissement, Mme Quétel, épicière, boulevard Mauger à Deauville, a été saisie à la gorge par un individu venu, sans doute pour cambrioler. Aux cris poussés par sa femme, M. Quétel arriva et se mit à la poursuite de l'individu qui disparut dans le quartier de la gare.

Malgré l'obscurité, Mme Quélel croit avoir reconnu un nommé Loutrel de Pennedepie. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Un an après.   -   On a arrêté à Deauville l'ingénieur belge Cyrille Majois, qui, l'an dernier, au cours d'une partie, avait remis un chèque tire sur une banque parisienne où il n'avait aucune provision, à Mlle Jeanne Bloch, directrice d'un théâtre à Paris. Celle-ci ayant reconnu Majois, a renouvelé la plainte en escroquerie qu'elle avait déposée contre lui. Il a été écroué à Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Le culte du souvenir.   -  Deauville, à son tour, va inaugurer un monument à la mémoire de ses nombreux enfants morts à l'ennemi. Cette inauguration aura lieu, dimanche prochain, 4 septembre, et sera présidée par M. Albert Sarraut, ministre des colonies.

Une cérémonie religieuse aura lieu, le matin, à 10 heures. La cérémonie civile se tiendra à 2 heures 1/2, dans le square de l'église. La présence heureusement persistante de nombreux étrangers à Deauville, ne pourra que contribuer à rehausser l'éclat de ces fêles patriotiques. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Une belle épave !   -  On a volé dans un hôtel de Deauville a une américaine, Mme Brown, une broche en diamants estimée à 150 000 francs. C'était un bijou que cette dame portait sur elle lors du naufrage du Titanic à bord duquel elle se trouvait en 1912. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Cheval emballé.   -  M. Sébire, boucher, rue Couyère, à Deauville, rentrait en voiture, lorsqu'à l'entrée du port son cheval, effrayé par le bruit des réparations, se cabra sans que M. Sébire, put le maîtriser. Un cycliste, M. Henri Lecolazet, 32 ans, rue Oliffe, à Deauville, qui venait en sens inverse, fut renverse et une roue de la voiture lui passa sur le corps.  Dans sa chute, M. Lecolazet s’est fait une blessure à la mâchoire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1921  -   Le chemin du cimetière.   -   M. Georges Carré, placier à Deauville, est mort subitement en attendant le départ du cortège qui devait se rendre au cimetière de Deauville sur la tombe des soldats morts pour la France. M. Carré a succombé il une embolie. Il était âgé de 71 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Une voleuse.   -   Mme Oursel, propriétaire de l'hôtel Frascati, à Deauville, donnait asile dans une des chambres de l'annexe de l’établissement à une dame Duval, 25 ans. Il y a quelques jours, Mme Oursel constatait la disparition d'un certain nombre d'objets entassés dans une chambre voisine et estimés 1 000 fr. environ. Elle porta plainte.

L'enquête a démontré que la coupable n'était autre que la femme Duval, qui a d'ailleurs avoué. Cette femme est sur le point d'être mère. On l'a écroué à la prison de Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   La fin des maux.   -   On a trouvé, flottant dans le bassin de Deauville, le cadavre de Ludovic Saillard, 57 ans, journalier, rue Gambetta, à Deauville. Le malheureux, qui était atteint depuis longtemps, d'une maladie de cœur qui le faisait horriblement souffrir, avait à maintes reprises, manifesté des intentions de suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   La course à la lumière.   -   Pour aller au devant du jour, les villes se sont avancées d'une heure. Les campagnes,  elles, pour la plupart, n'ont pas bougé.

Cela fait un joli salmigondis ! On va recommencer à entendre parler de « la nouvelle » et de « l'ancienne ». C'est pour la dernière fois, dit-on, et, c'est absurde. Car, de deux choses l'une : ou ce changement est bon et il faut le pratiquer chaque année, ou il est mauvais et il ne fallait pas l'adopter une fois de plus. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Agression nocturne.   -   Pendant une ronde de nuit, le brigadier de police Montégu, entendant des cris à proximité d'un chantier de charbon, à Deauville-sur-Mer, se dirigea de ce côté. A peine était-il arrivé qu'il fut assailli par Maurice Perchey, 32 ans, journalier à Trouville, qui lui lança une pierre en plein visage, le blessant grièvement.

L'agresseur prit la fuite sans pouvoir être rejoint. La nuit lui porta conseil car le lendemain matin il se constitua prisonnier. Il a été écroué à  Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Un ignoble personnage.    -   Fernand Lebreton, 18 ans, puisatier à Deauville, a été arrêté pour tentative de viol sur une fillette de 10 ans.

La veille, Lebreton avait déjà voulu se livrer à des attentats à la pudeur sur une autre fillette du même âge. Heureusement, deux jeunes gens, accourus aux cris de l'enfant, avaient empêché le satyre de mettre son triste projet à exécution et il avait pris la fuite. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Voleurs et volés.    -   Mme veuve Chéruel, à Deauville, qui s'était absentée une demi-heure environ avec sa fille, a eu la désagréable surprise de constater, en rentrant, que la porte avait été ouverte à l'aide d'une fausse clef.

Tout avait été bouleversé dans la cuisine, une somme de 630 francs avait disparu et dans la chambre, 700 fr. en argent et plusieurs titres de rente ne purent être retrouvés. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Le temps qu’il fait.    -   L'Almanach du Bonhomme Normand annonçait un temps chaud et sec pour le commencement de ce mois, orage et vent vers les 13 et 11, pluies ensuite. Jusqu'ici, il ne se trompait guère.

On demandait de l'eau, St-Médard, brigadier-chef de la grande compagnie d'arrosage, nous en a envoyé. On lui demandera maintenant de la mesurer, avec discrétion.

Il parait que la récolte, sans être médiocre, ne vaudra pas celle de l'an dernier. Souhaitons que des conditions météorologiques particulièrement favorables puissent en augmenter encore les profils, si nécessaires et si avidement attendus. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  A Deauville.    -   Notre grande station balnéaire témoigne d'une rare activité et fait les plus intelligents efforts pour attirer et retenir la clientèle étrangère. C'est ainsi qu'après les fêtes normandes de la Pentecôte, si réussies, d'autres sont en projet dont le succès ne saurait faire de doute.

Deauville voit prospérer aussi des œuvres philanthropiques intéressantes. Celle, entr'autres, du Camp de vacance ouvert, du 15 mai au 30 septembre, aux enfants fatigués ou anémiques. Une excellente cure marine leur est assurée à peu de frais. Le droit d'inscription est de 8 fr. et la pension de 5 fr. par jour.

S'adresser au directeur du Camp, à la Croix-Sollier, Deauville, ou à Paris, au Touring-Club. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Auto contre maison.    -    Une camionnette, chargé de marchandises, appartenant à l'Agence Charbonnière de Deauville, et conduite par le chauffeur Papin, se rendait à Villerville.

La direction avant s'étant bloquée, la camionnette heurta violemment la propriété de Mme Exmelin, près de Nôtre-Dame-des-Victoires.

Sous le choc, un pan de mur fut abattu, les boiseries et les meubles de l'intérieur sérieusement détériorés. Les dégâts purement matériels sont importants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Un satyre.    -   On a arrêté Joseph Pardoue, 33 ans, pâtissier à Paris, actuellement à Deauville, pour outrage public à la pudeur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  Le Roi d’Espagne à Deauville.  -  M. Oudaille, commissaire spécial chargé de la protection  des souverains en déplacement en France, était hier à Trouville-Deauville pour  prendre les dernières mesures en vue du séjour du roi d'Espagne sur la côte normande.  Le souverain habitera Hennequeville.

 

Août 1922  -  Le sens du commerce.    -    Maurice Federspiel, 23 ans, employé chez M. Gonnard, épicier à Deauville, quittait le magasin sous prétexte d'aller prendre quelques commandes en ville.

Son patron ne l'a jamais revu, mais depuis, il s'est aperçu que Federspiel, qui n'avait reçu aucune mission à cet égard, encaissait le montant des marchandises qu'il livrait, et qu'il vendait à des prix inférieurs aux cours, au moyen de fausses factures faites par lui. M. Gonnard a porté plainte contre l'indélicat employé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922   -   Les dangers du bain.   -   En villégiature à Deauville, M, Léopold Arnobaldi, 33 ans, se baignait à proximité, de la jetée de Deauviile, endroit très dangereux, lorsqu'il a été entraîné par les vagues et s'est noyé.

— M. Édouard Scheegans, en villégiature à Villerville, apprenait à nager à son jeune fils Marc, 13 ans. Soudain on l’aperçut qui faisait des signes désespérés. Son fils Ernest et M. Garnier, professeur au Lycée Louis-le-Grand, se portèrent à son secours et réussirent a le retirer de l'eau évanoui et à moitié asphyxié. Le jeune Marc, lui, avait disparu. Son cadavre a été découvert, le soir sur la grève. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922   -   Succès précoce.   -   Un fort beau concours de costumes normands avait lieu, l'autre jour, à Deauville, et un papa caennais avait eu l'idée de présenter son petit garçon, de 4 ans 1/2, impayable sous une blouse paysanne authentique.

Comme les autres étaient en Normands d'opéra-comique, la vérité a triomphé dans la personne du jeune Guy Delahaye, car c'était le fils du sympathique bâtonnier des avocats qui concourait ainsi.

Il a obtenu le premier prix. Peut-être connaîtra-t-il plus tard d'autres succès. Ses parents n'en ressentiront pas plus de joie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922   -   Série de vols.   -    Au Royal-Hôtel, à Deauville, 4 000 fr. ont été volés au préjudice de Mme Dalbane, artiste-sculpteur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922   -   Dans le vide.   -   Georges Bleck, 32 ans, sujet anglais, avait tiré au profit du Casino de Deauville, trois chèques d'une valeur de 30 000 francs sur une banque anglaise de Paris. Lorsqu'on est venu pour négocier ces chèques, on a constaté qu'ils n'avaient aucune valeur faute de provision préalable. Une plainte a été portée contre ce vulgaire escroc. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922   -   Sous le poids de la misère.   -   On se demande parfois où sont les sous ! Le mendiant Deleza Grenier, 75 ans, qui a été arrêté à Deauville, en avait sur lui pour 387 francs. Était-ce la recette de sa journée ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Les désespérés.   -   A la suite de chagrins intimes, Paul Desailloud employé d'hôtel à Deauville, a tenté de se suicider en se tirant un coup de revolver dans la région du cœur. II a été transporté à l'hôpital de Trouville dans un état grave.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Les voleurs.   -   Mme Marthe Saby, ayant vendu un petit fonds de commerce qu'elle possédait à Paris, était entrée comme cuisinière dans une villa de l'avenue de la République, à Deauville. Elle avait déposé, sur le palier de sa chambre, sa malle où se trouvait, en billets de banque, le produit de la vente de son fonds.

Au bout de quelques jours elle constatait que 900 fr. avaient disparu. Une enquête est ouverte.

  S'étant absentée dans l'après-midi pendant quelques heures. Mlle Thérèse Mura, cuisinière chez M. Dejean, rue Laplace, à Deauville, a constaté, à son retour, qu'une somme de 425 fr., placée dans un sac dans sa chambre, avait disparu. On recherche le voleur.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Accident.   -   M. Michel Hall, 33 ans, agriculteur à Deauville, allait à bicyclette à la gare, lorsqu'il a été renversé par l'auto de M. Driquet, de passage à Deauville, qu'il n'avait pas entendue, derrière lui. Dans sa chute, M. Hall s'est fracturé la clavicule gauche et blessé à la tête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Faut pas s’en faire !   -   Muni d’un casier judiciaire amplement garni, Alexandre Holthausen, 33 ans, jardinier à Villers-sur-Mer, avait, après la guerre, bénéficié de l'amnistie. Depuis il semblait tranquille et ne faisait plus parler de lui. Ça ne pouvait pas durer.

En effet, ces jours deniers, Holthausen débarquait à Deauville. Ayant rencontré une amie du Havre, il se faisait servir deux déjeuners dans un restaurant du quai Tostain à Trouville. Au moment de régler l'addition, Holthausen disparut, plantant là sa petite havraise.

Pendant que la police le recherchait, Holthausen s'installait dans les villas « Chloé » et « Thaïs » à Deauville et il y faisait la fête en joyeuse compagnie. Pour varier les plaisirs, il s'était rendu dans la journée, à Blonville.

Après avoir loué une voiture chez M. Gaillon, il partait à Pont-l’Évêque où il engageait comme bonne la jeune Dulong qu'il emmenait à Beaumont. puis à Heuland. Là Holthausen se débarrassait de son attelage en le vendant pour 800 fr., et, avec sa bonne, il rentrait à Trouville tout simplement par le train.

On l'a arrêté, place Morny, comme il regagnait la villa « Thaïs », La jeune Dulong a été laissée en liberté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Mauvaises rencontres.   -   Le jeune Maurice Lagnel, 12 ans, à Deauville, qui se promenait en bicyclette sur le trottoir de l'avenue de la République, a renversé Mme veuve Buffay, 75 ans qui rentrait chez elle. La victime qui tenait une bouteille, s’est blessé à la tête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Le remords !   -   Maurice Federspiel, 23 ans, garçon épicier, était recherché pour un abus de confiance, commis au début de l'été au préjudice de M. Gonnard, épicier à Deauville. Cet indélicat employé, s'est constitué prisonnier à Nancy. Il a été ramené à la prison de. Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922  -  La construction de la nouvelle gare.  -  On se souvient qu'avant la guerre, des plans avaient été dressés et une combinaison financière établie entre la Cie de l'État et les municipalités de Trouville et de Deauville, à l'effet de construire une nouvelle gare en remplacement de celle qui exister actuellement et qui était devenue tout à fait  insuffisante, en raison du nombre toujours croissant de voyageurs pendant la saison balnéaire.

Des raisons budgétaires avaient fait. ajourner les travaux, mais la Cie des Chemins de Fer de l'État, reconnaissant que la situation ne peut se prolonger sans inconvénients pour ses services submergés en été dans les locaux exigus et mal installés, sans compter les risques d'accidents, a fait inscrire dans le prochain programme des travaux, la reconstruction et la transformation de la gare de Trouville-Deauville. Les travaux commenceront vraisemblablement au printemps prochain.

 

Novembre 1922   -  Triste famille !   -   Ne pouvant plus s'entendre avec sa mère et sa sœur, la jeune Foucu, 15 ans, rue Victor-Hugo à Deauville, a quitté le domicile maternel et s'est livrée à la prostitution. On l'a arrêtée et déférée au parquet de Pont-l’Évêque. Cette jeune fille est-elle seule responsable de sa faute ?

L'exemple qu'elle a reçu de ses parents lui mériterait plutôt de la pitié. Sa mère est de mœurs légères et son père est en ce moment au bagne où il purge une condamnation pour viol de ses enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Voleurs et volés.   -   Adolphe Renaud, dit Titi, a été rencontré dans le quartier de la gare de Deauville avec un sac contenant 25 kilos de charbon Qu'il avait dérobés sur les chantiers Lepoudry et Grimard. Titi a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  L’heure d’été.   -   On commence à la réclamer à cors et à cris. Nous lui avons été jadis nettement opposés à cause du trouble qu'elle jetait dans le monde rural, au début de son adoption. Maintenant, on y est fait et il semble qu'on en retire de sérieux avantages, aussi nous rangerions-nous volontiers parmi ses partisans, si on achevait d'y apporter les accommodements nécessaires. Mais qu'on la reprenne ou qu'on la délaisse, il va falloir se décider. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Un escroc condamné.   -   L'escroc Jolm Vanamacer, qui, au cours d'une saison à Deauville, s'était fait avancer par M. Cornuché, directeur du Casino, 145 000 francs et l'avait remboursé à l'aide de faux chèques, vient d'être condamné par le tribunal de Pont-l’Évêque à 6 mois de prison et à 50 000 francs d'amende.

C'est bien tapé, mais comment M. Cornuché, qui est un malin, s'est-il laissé refaire ainsi ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Sur la côte.   -   On sait que depuis longtemps déjà, un conflit s'est élevé entre les municipalités de Trouville et de Deauville et la Cie  du Gaz et de l'Électricité. Il y avait eu des procès d'engagés, puis on était entré dans une voie d'apaisement et de pourparlers.

Mais une forte opposition commençait à se manifester dans le Conseil municipal de Trouville où le maire M. Desmasures était très vivement combattu. D'autre part, la Cie du Gaz, qui doit avoir des idées de derrière sa tête, a rompu les pourparlers. Tout est remis en question, le débat est rouvert comme devant, la tempête et l'ouragan vont se déchaîner à nouveau.

A Deauville, au contraire, on s'est arrangé, les contrats proposés ont été approuvés et on va voguer, cet été, sur une mer de tranquillité. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1923   -  Le feu.   -   Un commencement d'incendie dû, croit-on, à réchauffement de poulies, s'est déclaré à la fabrique de boutons de Deauville. Dégâts : 4 000 fr. Il y a assurance.

  Le bois de la Balassière, appartenant à la marquise de Kéroman, à St-Pierre-du-Fesne, canton d'Aunay-sur-Odon, a été détruit par un incendie dont on ignore les causes. Les dégâts sont assurés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Lugubre pêche.   -   On a retiré du bassin à flot de Deauville, le cadavre d'Émile Nagean, mécanicien à Trouville. On suppose que cette homme qui avait été vu la veille, en état d'ivresse est tombé accidentellement dans le bassin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923  -  La nouvelle gare de Trouville-Deauville.  -  A la suite d'une entente entre M. Dejean, directeur des chemins de fer et MM. Colas, maire de Deauville et Demasure, maire de Trouville, le projet de construction de la gare a été définitivement admis et compris dans le programme des travaux immédiats.
Abandonnant la combinaison impossible de la participation financière des deux villes de Trouville et Deauville, l'administration des chemins de fer de l'Etat est revenue à l'ancien projet Claveille, qui prévoyait, pour la garantie des dépenses, simplement le relèvement du prix des billets.
Sous peu, les deux Conseils municipaux seront appelés à en délibérer. Et les travaux très importants comprenant la construction d’une gare et de nouvelles voie commenceront aussitôt après la saison.

 

Juillet 1923   -   Médailles d’Honneur.   -   La médaille d'honneur de la Marine est accordée à MM. Cauchard, Colleville, Delamare, Langlois et Le Tourneur, matelots à Port-en-Bessin ; Le Renard et Marion, matelots à Grandcamp ; Le Roy, capitaine au long cours à Caen ; Deshayes, patron à Trouville ; Pestel, matelot à Trouville et Quétel, matelot à Deauville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1923   -   Macabre repêchage.   -   Dans le bassin de retenue à Deauville, on a découvert, flottant sur l'eau, le cadavre d'un individu qui paraissait n'avoir séjourné que quelques heures dans l'eau, et ne portait aucune trace de violence. Sur la berge, se trouvait une casquette et un veston dans la poche duquel on a trouvé un portefeuille contenant 35 fr., des papiers et une carte au nom de Henri Voller, garçon d'écurie.

On suppose qu'étant ivre, il se sera couché sur la rive et il aura roulé dans le bassin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1924  -  Mouvement de la population.  -   Année 1923 - Naissances, 73 - mariages, 36 - divorces, 2 – décès, 61.

 

Août 1924  -  Explosion.  -  Une explosion due à la déflagration d'une certaine quantité de magnésium occasionnée par un court-circuit, s'est produite dans l'atelier de M. Bédouin, photographe, rue Désiré-Le Hoc, à Deauville. Le choc fut si violent que non seulement les vitres de l'atelier et des diverses vitrines volèrent en éclata, mais qu'une partie du châssis de la devanture fut arrachée est que le plafond lui-même fut ébranlé. Le photographe a été brûlé à la main et les dégâts matériels sont très importants.  

 

Août 1924  -  Grave incendie.  -  9 août. Ce matin. vers 4 heures, un violent incendie s'est déclaré dans la rue Olliffe prolongée. Le feu, qui avait pris naissance dans les écuries de M. Bonnetain, cocher de fiacre, un cheval a été carbonisé, s'était propagé rapidement à la maison d'habitation du cocher qui se trouvait alors en station devant le Casino. Malgré la rapide intervention des pompiers de Trouville et de Deauville, l'habitation a été entièrement consumée, ainsi que les divers hangars et remises situés dans la cour. Des logements édifiés en face et occupés par les cochers Moulière, Mériel, Verburg et leur famille, ont été également la proie des flammes avec tout ce qu'ils contenaient. 

Seuls, les chevaux enfermés dans les écuries à proximité de ces bâtiments ont pu être sauvés. Après deux heures d'efforts, les pompiers étaient maîtres du feu. L'un d'eux, le jeune Fouquet, a été légèrement blessé au cours de la manœuvre. La cause de ce sinistre, qui laisse sans logement et sans ressources plusieurs familles intéressantes, demeure jusqu'alors mystérieuse. La police de Deauville poursuit activement son enquête. Les dégâts, couverts par une assurance, s'élèvent dans l'ensemble à près de 200.000 francs.  

 

Septembre 1924  -  Renversé par un fiacre.  -  Le cycliste Maurice Lambérioux, employé chez M. Memponte, marchand de volailles, 38, rue Olliffe à Deauville, a été renversé à l'entrée du pont par le fiacre que conduisait M. Jean Verburg.  

 

Septembre 1924  -  Accident au courrier des Postes.  -  M. Baptiste Mignon, employé des P. T. T. à Deauville, portait le courrier à la gare avec une voiture à bras, lorsqu'à hauteur des bassins de retenue, une auto conduite par le chauffeur Émile Vacher accrocha le léger véhicule et le projeta sur le trottoir. Il en résulta pour Mignon et pour son fils qui poussait la voiture d'assez sérieuses contusions. Une enquête est ouverte.  

 

Novembre 1924  -  Match de boxe à l'Hôtel du Ring.  -   Quand on tient à Deauville, avenue de la République, l'Hôtel du Ring on a des obligations auxquelles on ne saurait se  soustraire et  on doit avoir le souci de maintenir la réputation de l'établissement. C'est du moins ce que pense Mme Muscat Vincente, 27 ans, qui, pendant la saison balnéaire, se  livra à un match de boxe  avec la dame Germaine Pistre, femme Zirha, 25 ans. Ce match se termine, aux points, devant le Tribunal correctionnel, La femme Zirah sort victorieuse avec un acquittement. La dame  Muscat Vincente s'en tire avec 16 fr. d'amende et une blessure.  

 

Janvier 1925   -  Un polonais joue du couteau à Deauville.   -   La police de Deauville a mis en état d'arrestation un sujet polonais nommé Szpak Vincenty, âgé de 33 ans, qui avait pris la fuite après avoir commis une sauvage agression contre deux de ses camarades travaillant avec lui chez M. Polinière, importateur de charbons, à Deauville. 

Vers 10 heures du soir, en effet, alors qu'il se trouvait avec ces derniers rue de Pont-l’Évêque, à Trouville, Szpak se jetait brusquement sur eux, à la suite d'une discussion futile et portait quatre coups de couteau au premier, dont un lui perforait le poumon et deux coups de couteau au second, l'un au bras, l'autre au ventre. Très grièvement atteintes les deux victimes ont été transportées à l'hôpital de Trouville, où le docteur qui leur a prodigué ses soins a réservé son diagnostic. 

L'agresseur, appréhendé le lendemain à été déféré au Parquet de Pont-l’Évêque et écroué à la prison de cette ville. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1925  -  Conseil municipal.  -  M. Henri Letellier directeur du Journal, a été élu maire de Deauville par 22 voix sur 23 votants.  

 

Juillet 1925  -  Un noyé.   -  On a découvert dans le bassin de Deauville, le cadavre d'un individu, dans les poches duquel on a trouvé un titre de congé illimité de démobilisation au nom de Boutrois Albert, et une carte d'électeur de 1922, émanant de la commune de St-Martin-de-Bienfaite (Calvados).

Le corps qui ne portait aucune trace de violences, a été transporté à la Morgue.

 

Août 1925  -  Une femme tire deux coups de revolver sur sa rivale.  -  Les époux Charles Bodin habituaient Deauville. Au mois de juin dernier, ils y étaient venus d'un commun accord pour mettre fin aux relations qui existaient à Beaulieu-les-Fontaines (Orne), entre le mari et une femme Bernoville. Cette dernière ne se tint pas pour battue. Il y a quelque temps, elle débarquait à Deauville elle allait s'engager comme servante au restaurant Quétel, boulevard Mauger, elle voyait chaque jour son ami employé comme ouvrier couvreur, avenue de la République.

La femme Bodin fut avertie. Elle trouva d'autre part des lettres compromettantes et décida d'avoir une explication avec sa rivale.

Dimanche soir, elle chercha vainement à la rejoindre au restaurant Quétel. Lundi matin elle revint de bonne heure à ce même établissement, armée d'un revolver ; de son té, la femme Bernoville avait décide de fuir et le personnel du restaurant était allé chercher un taxi pour favoriser son départ. Lorsque le taxi se mit en marche à la porte du restaurant, la femme Bodin qui s'était cachée non loin de sauta sur le marchepied et tira, deux coups de revolver sur la fugitive. Une balle se perdit dans la devanture du café, l'autre atteignit la femme Bernoville qui fut assez grièvement blessée. Arrêtée immédiatement, la meurtrière a été conduite au parquet de Pont-1'Evèque qui l'a laissée en liberté provisoire en raison de sa situation de famille. Son mari était d’ailleurs venu la réclamer et avait manifesté des regrets de sa conduite.

 

Août 1925  -  Ou il y a de la gêne.   -  M. Cauville, marchand de cycles, rue Saint-Michel, louait au propriétaire de l'Hôtel Select une bicyclette que ce dernier laissait un instant le long du mur de son établissement elle ne tardait pas à disparaître.

Il en informait aussitôt M. Cauville qui apprit que la bécane avait été soustraite par le nommé Boridzé Chalva, sujet géorgien, professeur es licencié es lettres, lequel s'était dirigé vers Touques. Prenant sans retard le même chemin, M. Cauville se rendit directement la gare de cette localité il trouva, en effet, la bicyclette en question qui était déjà enregistrée à destination de Paris.

Béridzé qui attendait également le train, fut gardé à vue en attendant l'arrivée des gendarmes qui le conduisirent directement à la prison de Pont-l'Evêque.

DEAUVILLE,  CAFÉ DU SIECLE

DEAUVILLE,  La Fabrique de Meubles

Calvados  -  575     DEAUVILLE,  Rue du Casino

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