15 Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

DÉMOUVILLE

Canton de Troarn

Les habitants de Démouville sont nommés les Démouvillais et les Démouvillaises.

Avril 1864   -   Les vols.   -   Dans la nuit du 8 au 9 de ce mois, des voleurs se sont introduits dans le jardin du sieur Roger, cultivateur à Démouville, et se sont emparés d'environ cent pieds de salade.

Pendant le cours de la même nuit, un vol d'environ deux cents poireaux a été commis dans le jardin du sieur Thiboult, garde champêtre à Hérouvillette.

Les auteurs de ces vols sont restés inconnus. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1866   -   Un incendie.   -   Un feu de cheminée très violent s'est déclaré le 31 janvier, vers huit heures du matin, en la commune de Démouville, à la ferme de madame veuve Lecomte. Les domestiques, aidés des voisins, se sont rendus maîtres du feu en bouchant la cheminée avec du fumier et de la paille.

Cet accident pouvait occasionner de grands dégâts, les bâtiments de la ferme étant couverts en chaume et voisins d'habitations. .  ( Le Bonhomme Normand )

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours.  

 

Juillet 1867   -   Les militaires.   -   Son Excellence le ministre de la guerre a décidé, le 19 juin dernier, que des militaires seraient mis cette année à la disposition des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils.

Les demandes qui en seront faites devront être remises à MM. les maires, qui les adresseront ensuite à MM. les préfets, avec leur avis motivé.

 

Octobre 1867   -   Un accident.   -   Lundi dernier, vers quatre heures du soir, un fâcheux accident est arrivé au sieur Onésime Leblanc, domestique chez le sieur Lechartier, voiturier à Basseneville.

Cet homme s'en revenait de Caen où il était allé porter un chargement de bois. Par une imprévoyance qu'on ne saurait trop blâmer, il était assis sur le devant de sa charrette, voulant faire avancer ses chevaux, il leur porta un coup de fouet, il en résulta aussitôt un mouvement d'accélération qui lui fit perdre l'équilibre et le fit tomber devant la roue de sa voiture qui lui passa sur le corps. Ce malheureux fut relevé dans un état pitoyable, presque broyé, et fut transporté immédiatement chez ses parents à Saint-Samson.

Cet accident est arrivé sur le territoire de Démouville. L'état du blessé inspire de vives inquiétudes à sa famille.  

 

Janvier 1868   -   Une tempête.   -   La tempête qui s'est déchaînée avec tant de fureur le 22 janvier, a occasionné beaucoup de dommages dans différentes localités. Des toitures ont été entièrement enlevées, des maisons se sont écroulées.

À Démouville, notamment, une ferme appartenant à Mme de Chaumontel, propriétaire à Bavent, et occupée par le sieur Joseph Cassigneul, cultivateur, a beaucoup souffert de la  bourrasque. Le fermier a été obligé de déménager ses meubles et de les déposer chez ses voisins, pour les préserver d'être brisés par les planchers qui, dit-on, s'écroulaient de tous  côtés.

 

Mai 1871   -  Fait divers.   -  Le jeudi 25 mai dernier, le sieur Bouet, tailleur de pierres, demeurant à Démouville, a été arrêté et mis à la disposition de la justice, dans les circonstances suivantes : cet individu, qui était revenu de Paris depuis plusieurs jours, se vantait publiquement d'avoir fait partie des insurgés de Paris, qu'il avait reçu pour cela 50 fr. de la commune et qu'il avait aidé à scier la colonne Vendôme.  

 

Décembre 1871   -  Fait divers.   -  Vers la fin de novembre, deux individus de Démouville étant un soir à boire chez un débitant de l'endroit, se prirent de querelle et vidèrent leur différent dehors, près d'un ruisseau fangeux qui traverse le village. Leur combat, qui dura quelque temps, avait attiré, malgré l'heure avancée, de nombreux témoins, qui n'étaient pas sans rire en voyant les deux antagonistes se rouler dans la fange de telle sorte qu'ils étaient méconnaissables. Traduits en simple police, les contrevenants ont été condamnés à 11 fr, d'amende chacun et solidairement aux dépens.  

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.

 

Mai 1873   -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Juin 1873   -  Le Maréchal Mac-Mahon en Normandie.   -   On s'attend sur la côte normande, pour la fin du mois, à la visite du maréchal président de la République. Les préfets du  Calvados et de la Seine-Inférieure ont été prévenus.

 

Juin 1873   Arrestation d’un mari par sa femme.   -   Le nommé X…….., tailleur de pierres à Démouville, se trouvait à Paris pendant la Commune, dont il partagea les exploits, et, pour ce fait, fut condamné à la peine de la prison. Ayant obtenu une remise de quelques mois, il revint au domicile conjugal, croyant posséder toujours l'affection de sa moitié, mais il fut désagréablement désillusionné, car sa femme, inconstante et légère, ne voulut pas le recevoir, et le repoussait chaque fois qu'il se présentait. Comme chef de maison, aux termes de la loi, X………. voulut, malgré sa femme, s'installer de force, mais mal lui en prit, car sa femme l'a tellement noirci aux yeux de l'autorité, qu'elle l'a fait, arrêter et conduire dans un domicile dont il était loin de demander l'ouverture.

 

Janvier 1875   -   Ouragan.  -  Le temps, depuis quelques jours, est enfin devenu plus calme, il n'était pas trop tôt. La dernière semaine a vu s'abattre sur nos contrées, d'une façon presque continue, de terribles ouragans. De toutes parts on ne nous signale qu'arbres déracinés, cheminées renversées, toitures enlevées et débris de toutes sortes jonchant le sol. 

On parle, entre autres dégâts sérieux, d'une maison qui se serait écroulée à Démouville et une autre à Hérouvillette. Une troisième maison, celle de la dame veuve Gamare, située sur le coteau de St-Hymer, aurait été renversée par une trombe de vent, engloutissant sous les décombres sa malheureuse propriétaire. Sa mort aurait été instantanée par suite de l'écrasement du crâne. 

A Escoville, il existe devant le château une magnifique avenue d'ormes séculaires, d'une énorme grosseur et fortement attachés dans le sol, la violence de la tempête en a cassé et déraciné plus de trente. Dans la vallée de la Dives, où les plantations de peupliers abondent, ces arbres sont abattus en grande partie, il est des propriétés où l'on en compte jusqu'à quarante qui gisent sur le sol..

 

Mars 1877   -  Mystère.  -  Dernièrement, le sieur X…..., cultivateur à Démouville, étant allé à Caen recevoir une somme de 2 000 fr., la cacha dans un sac de blé, renfermé dans un  bâtiment dépendant de son habitation. Quelques jours après, il fut tout surpris de ne plus rien trouver. Qu'était devenu le magot ?

Mystère ! Seulement, il a gardé le secret sur ce vol et n'a pas voulu le déclarer, attendu qu'il croit connaître l'auteur du larcin, qui ne serait pas un... étranger.

 

Avril 1878.   -   Pas de chance.   -   Mon compère Gros-René vous a, il y a quelque temps, raconté que le nommé Marc Royer, âgé de 41 ans, maçon à Démouville, avait été vu sur la voie publique n'ayant pour tout vêtement que ses cheveux et ses chaussettes.

Poursuivi pour ce fait, Royer a expliqué qu'étant gris il avait voulu changer de chemise, et qu'ayant fait un faux pas il était tombé dans sa porte ; que la porte s'était ouverte et qu'il s'était trouvé, sans le vouloir, étalé sur le trottoir.

Le tribunal ayant admis cette justification n'a condamné Royer qu'à quarante-huit heures de prison et à 5 f. d'amende. ( Bonhomme Normand)

 

Avril 1878.   -   ???.   -   Mardi soir, vers onze heures, à Démouville, le feu s'est déclaré presque simultanément dans plusieurs mulons de blé et de paille estimés 32 000 fr.

La malveillance ne doit pas être étrangère à ce sinistre. On dit avoir vu un homme se sauver à travers champs.

La justice s'est transportée jeudi matin sur les lieux. ( Bonhomme Normand)

 

Janvier 1879  -  Construction d’écoles.  -   Pour le Calvados, 25 constructions nouvelles dans 22 communes,  dans l’arrondissement de Caen : Moult, école de garçons ; Démouville, écoles de filles ; Fontenay-le-Marmion, écoles de filles ; Cabourg, école de filles.

 

Avril 1879   -  Secours.  -  Ont été accordés par le Gouvernement : A Démouville, pour construction d'école, 800 fr.  -  A Ussy, pour restauration de l'église et du presbytère, 1 800 fr.  -  A Montviette, pour réparation au presbytère, 1 000 fr.  -  A Presles, pour construction d'une école de garçons, 1 400 fr. 

 

Septembre 1883  -  Sauvetage.    Un acte précoce de sauvetage a été accompli, mardi dernier, par le jeune Edgar David, âgé de 9 ans. Sa cousine, du même âge, jouait sur la pelouse du château de Démouville, le pied lui glissa et elle tomba dans le bassin, profond d'un mètre, environ. Avec une présence d'esprit et un sang froid au-dessus de son âge, le jeune Edgar, sans appeler personne, se jeta dans le bassin et fut assez, heureux pour retirer de l'eau son imprudente compagne.

 

Janvier 1886  -  Courage et dévouement.  -  Médaille argent, 2e classe, à M.Georges Delaunay, menuisier à Démouville, pour s'être particulièrement distingué en travaillant à l'extinction d'un incendie. — Mention honorable à M François- Marie Julien, adjoint de police à Dives, peur avoir arrêté deux chevaux emportés.  

 

Octobre 1887  -  Orages et accidents.  -  Lundi soir, un violent orage, accompagné d'éclairs et de tonnerre, a éclaté sur notre région. A la gare de Caen, vers 10 heures et demi, la foudre  est tombée sur la plaque tournante, située dans la cour du dépôt de la gare de l'Ouest. Trois hommes qui travaillaient à cet endroit les nommés Hébert, chauffeur ; Perrette et Pichon, aiguilleurs, ont été enveloppés par le fluide et ont éprouvé des commotions tellement fortes qu'on a dû immédiatement mander un médecin. L'accident n'aura pas de suites fâcheuses.  La foudre a également! cassé tous les fils se reliant  à la guérite de l'aiguilleur.

La foudre est aussi tombée à Caen près, du Jardin des Plantes, sur une voiture qui à été en partie brisée. Le cheval n’a rien eu. Le conducteur était au moment de l'accident, dans le bureau d'octroi. A Démouville, la foudre est tombée sur le clocher de l'église. La hampe de la girouette a été tordue. 

Un sieur Cardine, de Colleville-sur-Mer, messager des beurres pour le roulage Paisant, de Bayeux, a été atteint par la foudre qui l'a projeté hors de sa voiture et lancé au loin à terre. Sans être blessé gravement, le sieur Cardine a reçu dans sa chute de fortes contusions, qui le forcent à garder le lit. 

— A Langrune, le tonnerre est tombé sur la propriété de Mme Delangle et a fait beaucoup de dégâts. 

—A Saint-Aubin-sur-Mer, le clocheton nord de l'église est lézardé et la toiture défoncée. 

— A deux reprises, la foudre est tombée sur l'église Saint-Pierre de Lisieux, frappant la tour nord et pénétrant dans l'église par une petite porte pour aller atteindre les orgues qui ont été  sérieusement endommagés. Plusieurs maisons ont été atteintes et un grand nombre de carreaux ont été brisés. 

Une pierre pesant 100 kil. a été détachée et est tombée au milieu de l'orgue. On ne sait par où la foudre s'est perdue. 

— Une tempête a aussi eu lieu sur la Méditerranée, le « Spahis » s'est échoué. 22 passagers sont noyés, dont trois matelots de l'équipage. On raconte qu'une femme enceinte avait pu sauver son enfant de 5 ans, qu'une lame furieuse lui arracha une seconde fois des bras et qui fut englouti sans retour. Après avoir atterri, la malheureuse mère avorta sur la plage. 

 

Décembre 1887  -  Coup de foudre.  -  Un coup de tonnerre s'est fait entendre mardi matin, à Caen. La foudre est tombée à Démouville, et a pénétré par la cheminée dans la chambre de la dame Meurice, âgée de près de 80 ans, qui en a été quitte pour la peur.  

 

Juillet 1890  -  Un jour de congé.  -  Le préfet, en raison de sa nomination dans le Calvados, a accordé le 15 juillet, comme jour de congé supplémentaire, aux écoles primaires.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1892  -  Mort au tonkin.  -  Un jeune homme de Démouville, Ernest Binot, soldat au 10e régiment d'infanterie de marine, est mort dernièrement au Tonkin.

Samedi, ses anciens camarades lui ont donné une dernière marque de sympathie en faisant célébrer à son intention un service funèbre auquel assistait une nombreuse assistance. Les couleurs nationales recouvraient le catafalque dressé dans le chœur.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1892  - Adultère au domicile conjugal.  -  Lucien Marescot, 28 ans, demeurant à Demouville, ne se contentait pas de battre sa femme, il avait attiré chez lui l'une de ses cousines, Blanche Fossey, âgée de 17 ans, et la caressait autrement que sa femme. Mais, comme ces caresses étaient prodiguées dans le domicile conjugal, les deux amoureux ont été poursuivis. La fille Fossey a été condamnée à un mois de prison et 50 fr. Marescot à 300 fr. seulement.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Le vitriol à la campagne.  -  La femme Marescot, 28 ans, habitant Démouville, est bien considérée dans son pays. C'est une brave et digne épouse, mais pas heureuse.

Par bon cœur, elle avait recueilli chez elle l'une de ses cousines, Blanche Fossey, 17 ans. Bientôt cette fille, dont la moralité est déplorable, devint la maîtresse de Marescot. Deux fois elle a été condamnée pour complicité d’adultère. Mais, à sa sortie de prison, elle était réintégrée par Marescot au domicile conjugal, et l'épouse légitime, sous peine d'être battue,  devait, subir la présence de la maîtresse de son mari. Frappée par son mari, insultée par sa maîtresse, jetée dehors, sans pain, la colère s'empara de la pauvre martyre. 

Elle se procura du vitriol et en jeta à la figure de celle qui était cause de toutes ses peines. La fille Fossey a la figure complètement brûlée, un oeil, est considéré comme perdu. Elle n'était pas belle auparavant, elle est horrible maintenant. 

Plainte a été portée et la femme Marescot a comparu devant le tribunal correctionnel portant son dernier enfant auquel elle donne le sein. Le tribunal l'a condamnée à 2 mois de prison. En cour d'assises, elle eût été acquittée.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1893  -  Tué par un train.  -  Mercredi matin, à l'arrivée du train de 8 h. 06, à la halte de Giberville (ligne de Caen à Dozulé-Putot), le sieur Alexis Huet, 70 ans, propriétaire à Démouville, en traversant la voie, a été frappé par le marche-pied de la machine. Relevé et transporté à la halte, il y est mort une demi-heure après. Il résulte de l'enquête que le malheureux Huet est mort victime de son imprudence. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Chronique judiciaire.  -  Désiré Huet, 25 ans, journalier à Vendes, vols de récoltes au préjudice des sieurs Picard et Després, 1 mois, 16 f. d’amende.

— Jean Gonflant, 65 ans, journalier à Coulombs, vol de douves et de fonds de tonneau au sieur Debieu, 1 mois de prison. 

— Édouard Laurier, 61 ans, journalier à Démouville, vol de paille au sieur Hamon, 6 jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Tentative de déraillement.   -  La semaine dernière, le piqueur Lefèvre, en faisant sa tournée du matin sur la ligne de Caen à Dozulé, a trouvé sur l'un des rails du passage à niveau de Démouville (passage particulier et non gardé) une pierre du poids de 34 livres. Cette pierre, de la façon dont elle était placée, aurait probablement occasionné un déraillement si le piqueur Lefèvre n'avait pas fait sa visite avant le passage du train. On ne connaît pas le coupable. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1896  -  Mort de froid.   -   Le cadavre du sieur Félix Delarue, 32 ans, demeurant à Démouville, a été trouvé près d'une meule de blé, au Tilleul-Lambert (Eure). Ce malheureux devait se livrer à la mendicité et il aura succombé à une congestion occasionnée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Ruade mortelle.   -   Le jeune Gaston Marescot, 13 ans, petit valet du sieur Cassigneul, cultivateur à Démouville, près Troarn, était à la charrue dans un champ, avec le grand valet de la ferme. 

Un jeune poulain en liberté s'approchant de l'attelage, le petit valet voulut le chasser, mais l'animal lui envoya une ruade en plein ventre. Le pauvre enfant tomba. On le transporta à la ferme où il mourut, la nuit, dans d'atroces souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Mérite agricole.   -  L'Officiel d'hier publie les décrets de nominations dans l'ordre du Mérite agricole rendus dans le courant du mois de décembre. Voici les noms des nouveaux promus qui appartiennent à notre région et dont nous avons annoncé à son temps les nominations.

Et nommé commandeur : M. du Pontavice de Heussey, directeur du Haras du Pin.

Sont nommés officiers :  MM. Godefroy, marchand de beurre et de fromage à Caen ; Guesdon, agriculteur à Louvigny.

Sont nommés chevaliers : MM. Cautru, négociant à Caen ; Burin, éleveur à St-Germain-de-Clairefeuille (Orne) ; Cadiou, brigadier retraité des haras à La Cochère (Orne) ; Cassigneul, cultivateur à Démouville ; Cavoy, éleveur à La Cochère (Orne) ; Delaunay, brigadier au dépôt d'étalons du Pin (Orne) ; Forcinal, éleveur à Nonant-le-Pin.

MM. Le More, professeur à l'école des Haras du Pin (Orne) ; Mauger, agriculteur, de St-Jacques de Lisieux ; Morice,

agriculteur, d'Ouilly-le-Vicomte ; Renault, agriculteur, de Livarot ; Robert, brigadier retraité des haras, au Merlerault ; Tribout, éleveur, de Château d'Almenèches (Orne) ; Vieillot, palefrenier de première classe au dépôt du Pin. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1922  -  Soir de fête.    -    La fête de Démouville terminée, trois individus se mirent à décrocher les lanternes du bal. Les gendarmes voulurent les en empêcher. L'un d'eux, André Petit, les injuria. Les gendarmes essayèrent de l'arrêter. Il en frappa un d'un coup de poing au visage. On réussit à l'arrêter et à le conduire à la gendarmerie de Colombelles.

Pendant la bagarre, un des organisateurs de la fête fut frappé d'un coup de couteau qui, heureusement ne perfora que son veston. Le frère de Petit, lui aussi, a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  Mauvais instincts.    -   Un marchand forain de Caen avait pris à son service René Leboucher, 16 ans, dont les parents habitent place d'Armes, dans une roulotte. A la fête de Démouville, M. Perrier emmena son employé pour tenir une loterie. Une dame, venue pour jouer, oublia son sac à main qui renfermait plusieurs bijoux estimés 1 000 francs.

Le jeune Leboucher prit le sac malgré les réclamations de la dame qui s'était rappelée l'avoir laissé à la loterie. Elle porta plainte contre le gamin qui, après bien des hésitations, finit par avouer qu'il avait caché le sac dans la roulotte, de ses parents.

En raison de son jeune age, René Leboucher a été laissé en liberté provisoire, mais consigné à la disposition de la justice. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Accident.   -   Passant à motocyclette près de l'école de Démouville, M. Fréville, restaurateur, rue St-Laurent, à Caen, a été poursuivi par un chien qui, finalement, est venu se jeter dans sa roue.

Le chien a été tué net et M. Fréville sérieusement contusionné. Il a porté plainte contre Mme Danjon, propriétaire du chien, à Démouville. .   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1926  -  Subvention.  -  Le Conseil général donne acte à M. le Préfet de sa communication pour l'emploi d'un reliquat pour travaux aux bâtiments communaux autres que les  écoles, qui ont leur dotation spéciale. La somme de 5 750 francs proposée se répartit ainsi qu'il suit : Démouville.   Réfection de la canalisation du  ruisseau La Gronde 500 fr.

 

Janvier 1932   -   Amusements coûteux.    -   En essayant de tuer, à l'aide d'une fronde, un oiseau perché sur le toit de l'église à Démouville, canton de Troarn, deux jeunes enfants ont  brisé un vitrail estimé à 2500 francs, représentant la mort de saint Joseph. Les parents devront payer les dégâts.  

 

Août 1932   -   La cambriole.   -    Un malfaiteur s'est introduit chez les epoux Le Boulay, journaliers à Démouville, canton de Troarn, et a volé les économies du ménage (2 300 fr.) se trouvant dans une petite boite en bois déposée dans une armoire. Le vol remonterait au dimanche 31 juillet. On soupçonne un habitant de la commune. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1937  -  Une mendiante est arrêtée pour menace.  -  La nommée Vantard Louise, mendiante professionnelle, se présentait chez Mme Dury, débitante à Démouville, pour solliciter un secours. Connaissant la vagabonde, la débitante refusa. Furieuse, la femme Vintard brisa la glace de la boutique se blessant même sérieusement aux mains. 

La gendarmerie avisée, vint sur les lieux et arrêta la mendiante. Fouillée, l'on trouva sur elle un livret de caisse d'épargne sur lequel figurait une somme de 18 000 francs. En outre, elle possédait 1 200 francs en espèces. 

Cette riche mendiante a été déférée aux Parquet et écrouée. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un violent orage cause des dégâts considérables.   -   Vers 15 h. 30, un orage épouvantable, comme on n'en avait pas vu depuis 1893, accompagné d'une pluie diluvienne et de gros grêlons, a éclaté sur Le Havre. Pendant plus d'une heure, il n'a cessé de faire rage, l'eau et la grêle tombant sans arrêt avec une violence inouïe.

La plupart des rues furent transformées en véritables lacs et les voies descendant de la côte ressemblaient à des torrents. Il va sans dire que bon nombre de caves furent inondées.

Dans le Calvados : L'orage, qui a épargné Caen, s'est fait sentir avec violence en certains points de la région, et notamment sur le littoral. A Bernières-sur-Mer, à Langrune et sur toute la Côte de Nacre, une pluie torrentielle s'est abattue dans l'après-midi, mais sans causer de graves dégâts. La foudre est tombée à Démouville et à Sannerville, causant dans le réseau électrique quelques légères perturbations auxquels il a été paré sur-le-champ. Dans la région d'Orbec, l'orage aurait été particulièrement violent. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche. 

 

Août 1941   -    Détérioration accidentelle de câbles.  -   Le jeune ouvrier Charles Huèt, demeurant à Démouville, a été puni d'une amende par le tribunal militaire pour avoir négligé d'annoncer qu'il avait endommagé un câble militaire, au bout d'un champ, avec un véhicule agricole.

Ce fait, qui peut se produire, et se produit d’ailleurs souvent, par inadvertance ou accident, ne donne  objet à aucune sanction de la part des autorités militaires, s'il est immédiatement et loyalement déclaré. Il importe donc que l'auteur éventuel d'un tel accident, pour lui et pour les autres, aille rapidement à la Feldkommandantur ou au poste militaire le plus proche  faire sa déclaration.  

 

Septembre 1942   -   Pour les prisonniers.   -   A Démouville, à l'occasion de la journée du prisonnier, fête champêtre, le dimanche 20 septembre, au profit des prisonniers de guerre de la commune. Kermesse normande, nombreuses attractions, buffet, galettes, frites, buvette, loteries, vente aux enchères d'objets divers, etc...  

 

Juillet 1944   -   Sur le front de la guerre.  -   De Londres, 21 Juillet.

Front de Normandie. Le territoire libéré a été élargi, hier, grâce à une série d'attaques menées par les Anglais et les Canadiens.

Après s'être emparés, dans les journées de mercredi et de jeudi, des localités de Touffréville ; Démouville ; Giberville ; Colombelles ; Sannerville ; Cagny ; Grentheville ; Louvigny ; Fleury ; Cormelles et Ifs, le Alliés ont formé un arc de cercle de Troarn à Bourguébus.

On annonce la libération de Bourguébus et Frénouville. La même pression pesant sur Troarn s'est accentuée, des combats de rues ont même commencés dans cette localité. 12 ponts ont été détruits sur l'Orne.

Les Américains ont atteint la Vire au nord ouest de St-Lô et amélioré leurs positions au sud de cette ville, ( Liberté de Normandie )

 

Octobre 1947  -    Une tragique accident à Démouville.  -   Devant la boulangerie de son frère, à Démouville, un automobiliste, M. Quedeville, herbager à Neuilly-le-Malherbe, effectuait avec sa voiture une marche arrière. Le conducteur n’avait pas aperçu une habitante de la localité, Mme Mocque, 80 ans, qui contournait à ce moment le véhicule.

Projetée sur le sol, l’octogénaire a été mortellement atteinte. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Nos communes sinistrées à l'honneur.  -  Dimanche également, 16 nouvelles communes du Calvados ont reçu la Croix de guerre, en récompense à leur attitude pendant les combats libérateurs de 1944-45.

Selon le sobre et traditionnel cérémonial, M. Villatte, secrétaire général de la préfecture accompagné de M. Rophé, conseiller général du canton de Troarn, a remis la glorieuse décoration à ces communes.

M. Rophé, conseiller général lut dans chaque commune décorée, les belles citations que voici :

Démouville.  Village détruit au 3/4 pendant les combats en juin 1944, pour la libération.

A supporté ses deuils et ses ruines avec courage. S'est remise au travail avec ardeur.         (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   A l’abordage.   -    Un vagabond, René Van den Durfel, 27 ans, et Raymond Lelièvre, 20 ans, manœüvre à Démouville, ont été rencontrés par des agents comme ils transportaient 6 kilos de saucisson, 2 kilos de beurre et un fromage qu'ils venaient de rafler dans la chambre froide du charbonnier « Narock » ancré dans le port.

Les deux pirates ont été déférés au Parquet. ( Le Bonhomme Libre )

DÉMOUVILLE  -  Place de la Mairie
DÉMOUVILLE   -  Le Lavoir
DÉMOUVILLE (Calvados)  -  La Mairie et le Monument aux Morts
DÉMOUVILLE   -  Rue de l'Église

DÉMOUVILLE (Calvados)  -  Rue de l'Église

(Côté gauche)

 

DÉMOUVILLE (Calvados) -  

Avenue de la Gare

DÉMOUVILLE (Calvados)  -  La Mairie

DÉMOUVILLE (Calvados)  -  L'Église

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