Mai
1833 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Séance
du 8 Mai.
Sur
la déclaration affirmative du jury, la Cour a condamné à 6 ans
de travaux forcés, sans exposition, le nommé Gouet (Jean-Baptiste
), ouvrier charpentier, agé de 26 ans, demeurant à Deux Jumeaux,
arrondissement de Bayeux, comme coupable d'avoir, le 1er décembre
dernier, commis le crime de viol sur la personne de Henriette Poulain,
servante du sieur Davy, cultivateur à Engranville. (Mémorial du
Calvados)
Mai
1843 -
Police correctionnelle.
-
Audience du 2 mai. - Un ancien habitué des prisons, une vieille
connaissance des gendarmes et des geôliers, le nommé
Pierre-François-Jacques Beauvais, ancien marchand, âgé de 66 ans,
comparaissait au banc correctionnel sous la prévention de rupture de
ban et de vagabondage.
Déjà
repris huit fois de justice et se trouvant là en quelque sorte sur son
terrain, cet individu s'est vu, sans beaucoup d'étonnement, condamner
de nouveau à cinq années d'emprisonnement, il a déjà subi 30 ans de
réclusion.
—
Des coups et mauvais traitements exercés envers la femme Robert,
de la commune de Graye, dans la soirée du 11 avril dernier, ont fait
condamner à 5 francs d'amende seulement le sieur Édouard Polin,
journalier, de la même commune. Les injures dont il avait été l'objet
de la part de la dame Robert, lui ont valu les circonstances
atténuantes.
—
Cinq jolies poules, en société d'un superbe coq leur compagnon
fidèle, avaient disparu dans la nuit du 16 au 17 avril dernier, de la
basse-cour d'une veuve Delahaye, de la commune de Deux-Jumeaux.
Convaincu
d'avoir été l'auteur de cette émigration nocturne et forcée des
innocents volatiles, le nommé Etienne Bourguet, journalier à la Cambe,
aura à expier cet acte coupable par un an et un jour d'emprisonnement.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales.
- A compter du
1er mars courant, les communes d'Englesqueville, Asnières,
Canchy, Longueville et Deux-Jumeaux, sont passées de l'arrondissement
postal du bureau d'Isigny, dans celui de Formigny. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1852 -
Tribunal de Police correctionnelle.
-
Audience du 9 juin 1852.
Un
grand nombre de vols étaient reprochés au nommé Louis-Marie
Lemarquant, de Deux-Jumeaux, dont les précoces dispositions dans cette
voie fatale ont été constatées. Il est âgé de 14 ans et demi, et
chez lui... le crime n'attend pas le nombre des années.... Reconnu, à
cause de son âge, avoir agi sans discernement, il sera envoyé dans une
maison de correction où il sera détenu pendant 4 ans. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1854 -
Macabre découverte. -
Le 23 mai, on a trouvé, à
Deux-Jumeaux, dans un fossé qui ne contenait presque pas d'eau, et la
figure enfouie dans la vase, le cadavre du nommé Cailly,
garde-champêtre à Longueville. Après un examen minutieux, le
commissaire cantonnal d'Isigny a constaté que la mort de cet individu
était le résultat de son intempérance. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1859 -
Découverte d’un
cadavre . -
Le 20 juin, le nommé Jouanne (Jean), âgé de 70 ans, s'est
noyé dans un fossés de la commune des Deux-Jumeaux. Cet homme qui
vivait de la mendicité, était presque aveugle, et se dirigeait à
l'aide d'un bâton. Il est probable que en s'écartant de la route, il
sera tombé dans le fossé, d'où il n'a pu se retirer. (Moniteur du
Calvados.)
Février
1860
- Une
nomination. -
Par arrêt préfectoral, en date du 8 février 1860, M.
Leneveu Gustave, est nommé maire de la commune de Deux-Jumeaux, canton
d'Isigny, en remplacement de M. Étienne, démissionnaire. (L’Écho
Bayeusain)
Février
1862 - Par arrêtés préfectoraux.
- Par
arrêté prefectoral, en date du 8 de ce mols, M. Leneveu (Gustave) est
nommé maire de la commune de Deux-Jumeaux, en
remplacement de M. Etienne, démissionnaire.
Par
un autre arrêté, en date du même jour, M. Hesbert (Eugène) est
nommé maire de la commune de Glos, en remplacement de M. Hamel,
démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)
Juin
1868 -
Une décision. -
M. le ministre de la
guerre a décidé qu'à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils,
des militaires pourraient être mis, cette année, comme cela a eu lieu
les années précédentes, à la disposition des cultivateurs qui en
auraient besoin pour leurs travaux.
Les
cultivateurs qui désireraient recevoir des travailleurs auxiliaires,
auraient à adresser à l'Administration des demandes écrites par
lesquelles ils s'engageraient à se charger des frais de transport,
aller et retour, à loger et à nourrir convenablement les
travailleurs, à leur fournir des effets de travail et à payer, pour
chaque journée d'homme, une rémunération pécuniaire fixée à deux
francs.
Juin
1868 - La
sécheresse. - Depuis
plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs voeux
sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie
n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de
grands services.
L'orage
de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles
que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y
a occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de
même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.
Dans
les environs de Bourg-Achard, de l'arrondissement du Havre, les colzas
ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en
quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de
graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des
plus belles espérances.
La
moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente
sous le plus belle aspect.
Avril
1880 - Incendie. -
Jeudi, à Deux-Jumeaux, un
incendie a consumé un bâtiment à usage d'habitation, appartenant à
M. Gilles Lepileur. Le mobilier appartenant au locataire, M. Presser
Marie, a été également brûlé avec 3 000 bottes de foin. La cause de
cet incendie est attribuée à un vice de construction de la cheminée.
Mai
1895 - Assassinat.
- Pierre
Vieillard, 22 ans, domestique chez le sieur Leneveu, cultivateur à
Deux-Jumeaux, était violent avec les gens et cruel avec les animaux.
Pendant les mois d'octobre et novembre, il blessa deux chevaux très
grièvement.
Un
journalier de la ferme, le sieur Gassion, interrogé par le sieur
Leneveu, déclara à celui-ci qu'il avait vu Vieillard porter, avec un
morceau de bois, des coups sur la tête de l'un des chevaux blessés. Le
sieur Leneveu résolut de congédier l'accusé. Au moment de partir, il
bouscula son maître et menaça Gassion, qu'il supposait être cause de
son renvoi.
Ayant
rencontré Gassion dans la cour, Vieillard s'élança vers lui et le
frappa violemment à la tempe gauche. Gassion se couvrit la tête de ses
mains et s'enfuit, en s'écriant : « Je suis un homme mort ». Quand il
entra dans la cuisine, il était couvert de sang.
Vieillard
s'était mis à la poursuite du blessé. Celui-ci s'enferma avec les
époux Leneveu dans un appartement voisin de la cuisine, l'accusé en
défonça la porte à coups de pied. L'arrivée du maire et du garde
champêtre fit cesser cette scène, qui avait duré une heure environ.
Gassion dut s'aliter le jour même. Huit jours après il était
mort. L'autopsie a révélé
plaie perforante produite par un instrument pointu et assez
étroit, qui, après avoir traversé le crâne, avait lésé le cerveau.
L'accusé prétend n'avoir frappé Gassion qu'avec le poing et allègue
que la blessure a été occasionnée par la chute que celui-ci aurait
faite sur un ferrement. Ces allégations sont démenties par
l'information. Vieillard a été condamné à perpétuité. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - L’amour du bon bére.
- La femme
Le Hec, journalière à Deux-Jumeaux, canton d'Isigny, a certainement le
gosier en pente. Elle a volé 350 litres de cidre à son voisin,
le sieur Louis Marie. Plainte a été portée. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Bouilleurs de cru.
- Au
ministère des finances, on a décidé que, pour le Calvados, les
propriétaires de 35 pommiers ou 20 poiriers et au-dessous
bénéficieraient de l'amendement à la loi sur les bouilleurs de cru et
seraient dispensés de toutes formalités. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Qui casse les verres.
- Le nommé
Hébert, domestique chez le sieur Legrand, adjoint à Deux-Jumeaux,
canton d'Isigny, n'est pas commode quand il est gris.
L'autre jour, chez son patron, il a cassé 4 douzaines d'assiettes, 12
verres, 4 plats, 2 soupières pleines de soupe et 2 carafes, le tout
valant 55 francs. Bonne journée pour les marchands de vaisselle.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
L’été.
Nous sommes en été depuis le 21, neuf heures du soir. Le temps
est agréable, sans être aussi beau qu'il le faudrait. Il a plu le 8
juin, jour Saint-Médard ; heureusement, nous n'avons pas eu les
quarante jours de pluie prévus par la légende. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Un voleur irascible. -
A Deux-Jumeaux,
canton d'Isigny, le sieur Jules Lemarquand, 40 ans, était inculpé du
vol d'une vache. Il a, de plus, gravement injurié et maltraité les
gendarmes venus pour l'arrêter. On l'a écroué à la prison de Bayeux.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1913 - Terrible accident. - Deux domestiques
de. Malassis, cultivateur, l'un âgé de 40 ans, et l'autre de 18 ans,
burent un "flip", boisson normande composée
d'eau-de-vie et de cidre chaud, se trouvèrent ivres et se couchèrent.
On les trouva morts. Une enquête est ouverte. D'autres personnes ayant
bu également de se "flip", n'ont pas été incommodées.
Mars
1923 - Un vilain moment.
-
Un journalier de Deux-Jumeaux, canton d'Isigny, M. Penon,
18 ans, se plaint d'avoir été arrêté sur la route avec son attelage
par deux jeunes
gens de 18 à 20
ans, qui l'ont menacé de leur revolver et fouillé. N'ayant trouvé sur
lui que 1 fr. 75,. ils l'ont laissé tranquille puis ont disparu en
vitesse. On les recherche. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1939 -
La fin d’un alcoolique.
- M.
Albert Catherine, 38 ans, journalier à Deux-Jumeaux,
marié et père d'un enfant de 11 ans, avait souvent répété qu'il en
avait assez de la vie et qu'il mettrait fin à ses jours.
Malgré
la surveillance dont il était entouré. M. Catherine a été trouvé
pendu à un saule, dans son jardin, par M. Delalande, maire de la
commune. M. Catherine se livrait à la boisson.
Le
docteur Dubosq et la gendarmerie d'Isigny-sur-Mer, ont procédé aux
constatations d'usage. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1944 - Le débarquement. -
Durant l'été 1944, Deux-Jumeaux accueillit un aérodrome militaire,
Deux Jumeaux Airfield, utilisé de juin à septembre par l'armée
américaine.
Avril
1946 -
La mort tragique d’un journalier.
- A
Deux-jumeaux, un ouvrier agricole, M. Maurice Drouin, 25 ans, demeurant
à Longueville, marié et père de deux enfants, a été tué par l’explosion
prématurée d’un détonateur américain à l’aide duquel il faisait
sauter des souches de bois. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
La récupération. –
A la suite
du débarquement, les troupes américaines avaient laissé dans un champ
appartenant à Mme Havard, cultivatrice à Deux-Jumeaux deux grandes
caisses renfermant des moteurs d’avions. On se demande bien ce que nos
alliés attendaient pour les enlever.
Les
frères Jacques et Paul Vincent, de La Cambe, ne se sont sans doute pas
posé cette question lorsqu’ils décidèrent de démonter l’un des
emballages pour confectionner une armoire. Ils seront poursuivis pour
vol et bris de clôture. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Un singulier garde-champêtre.
-
Étant pris de boisson, René Lesect, garde-champêtre de
Deux-Jumeaux, accompagnait un habitant de cette localité, Roger Alléne,
ouvrier agricole, s'est amusé à briser les barrières clôturant les
propriétés appartenant à MM. Louis Lair, Clément Poisson et Paul
Lemarquant, ainsi qu’une cuve servant d'abreuvoir que M. Alfred
Gillain, cultivateur à Cardonville, avait installée dans l'un de ses
herbages. (Source : Le Bonhomme Libre)
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