1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
DEUX - JUMEAUX

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de Deux-Jumeaux sont appelés les

Mai 1833    -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Séance du 8 Mai.

Sur la déclaration affirmative du jury, la Cour a condamné à 6 ans de travaux forcés, sans exposition, le nommé Gouet (Jean-Baptiste ), ouvrier charpentier, agé de 26 ans, demeurant à Deux Jumeaux, arrondissement de Bayeux, comme coupable d'avoir, le 1er décembre dernier, commis le crime de viol sur la personne de Henriette Poulain, servante du sieur Davy, cultivateur à Engranville. (Mémorial du Calvados)

 

Mai 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 2 mai.   -   Un ancien habitué des prisons, une vieille connaissance des gendarmes et des geôliers, le nommé Pierre-François-Jacques Beauvais, ancien marchand, âgé de 66 ans, comparaissait au banc correctionnel sous la prévention de rupture de ban et de vagabondage.

Déjà repris huit fois de justice et se trouvant là en quelque sorte sur son terrain, cet individu s'est vu, sans beaucoup d'étonnement, condamner de nouveau à cinq années d'emprisonnement, il a déjà subi 30 ans de réclusion.

   Des coups et mauvais traitements exercés envers la femme Robert, de la commune de Graye, dans la soirée du 11 avril dernier, ont fait condamner à 5 francs d'amende seulement le sieur Édouard Polin, journalier, de la même commune. Les injures dont il avait été l'objet de la part de la dame Robert, lui ont valu les circonstances atténuantes.

   Cinq jolies poules, en société d'un superbe coq leur compagnon fidèle, avaient disparu dans la nuit du 16 au 17 avril dernier, de la basse-cour d'une veuve Delahaye, de la commune de Deux-Jumeaux.

Convaincu d'avoir été l'auteur de cette émigration nocturne et forcée des innocents volatiles, le nommé Etienne Bourguet, journalier à la Cambe, aura à expier cet acte coupable par un an et un jour d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   A compter du 1er mars courant, les communes d'Englesqueville, Asnières, Canchy, Longueville et Deux-Jumeaux, sont passées de l'arrondissement postal du bureau d'Isigny, dans celui de Formigny. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -  Audience du 9 juin 1852.

Un grand nombre de vols étaient reprochés au nommé Louis-Marie Lemarquant, de Deux-Jumeaux, dont les précoces dispositions dans cette voie fatale ont été constatées. Il est âgé de 14 ans et demi, et chez lui... le crime n'attend pas le nombre des années.... Reconnu, à cause de son âge, avoir agi sans discernement, il sera envoyé dans une maison de correction où il sera détenu pendant 4 ans. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1854   -   Macabre découverte.   -   Le 23 mai, on a trouvé, à Deux-Jumeaux, dans un fossé qui ne contenait presque pas d'eau, et la figure enfouie dans la vase, le cadavre du nommé Cailly, garde-champêtre à Longueville. Après un examen minutieux, le commissaire cantonnal d'Isigny a constaté que la mort de cet individu était le résultat de son intempérance. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1859   -  Découverte d’un cadavre .   -   Le 20 juin, le nommé Jouanne (Jean), âgé de 70 ans, s'est noyé dans un fossés de la commune des Deux-Jumeaux. Cet homme qui vivait de la mendicité, était presque aveugle, et se dirigeait à l'aide d'un bâton. Il est probable que en s'écartant de la route, il sera tombé dans le fossé, d'où il n'a pu se retirer. (Moniteur du Calvados.)

 

Février 1860   -   Une nomination.   -    Par arrêt préfectoral, en date du 8 février 1860, M. Leneveu Gustave, est nommé maire de la commune de Deux-Jumeaux, canton d'Isigny, en remplacement de M. Étienne, démissionnaire. (L’Écho Bayeusain)

 

Février 1862   -   Par arrêtés préfectoraux.   -   Par arrêté prefectoral, en date du 8 de ce mols, M. Leneveu (Gustave) est nommé maire de la commune de Deux-Jumeaux, en remplacement de M. Etienne, démissionnaire.

Par un autre arrêté, en date du même jour, M. Hesbert (Eugène) est nommé maire de la commune de Glos, en remplacement de M. Hamel, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1868   -   Une décision.   -   M. le ministre de la guerre a décidé qu'à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils, des militaires pourraient être mis, cette année, comme cela a eu lieu les années précédentes, à la disposition des cultivateurs qui en auraient besoin pour leurs travaux.

Les cultivateurs qui désireraient recevoir des travailleurs auxiliaires, auraient à adresser à l'Administration des demandes écrites par lesquelles ils s'engageraient à se charger des frais de transport, aller et retour, à loger  et à nourrir convenablement les travailleurs, à leur fournir des effets de travail et à payer, pour chaque journée d'homme, une rémunération pécuniaire fixée à deux francs.

 

Juin 1868   -   La sécheresse.    -   Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs voeux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.

L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que d'insignifiants  dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.

Dans les environs de Bourg-Achard, de l'arrondissement du Havre, les colzas ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des plus belles espérances.

La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.

 

Avril 1880  -  Incendie.  -  Jeudi, à Deux-Jumeaux, un incendie a consumé un bâtiment à usage d'habitation, appartenant à M. Gilles Lepileur. Le mobilier appartenant au locataire, M. Presser Marie, a été également brûlé avec 3 000 bottes de foin. La cause de cet incendie est attribuée à un vice de construction de la cheminée.  

 

Mai 1895  -  Assassinat.  -  Pierre Vieillard, 22 ans, domestique chez le sieur Leneveu, cultivateur à Deux-Jumeaux, était violent avec les gens et cruel avec les animaux. Pendant les mois d'octobre et novembre, il blessa deux chevaux très grièvement. 

Un journalier de la ferme, le sieur  Gassion, interrogé par le sieur Leneveu, déclara à celui-ci qu'il avait vu Vieillard porter, avec un morceau de bois, des coups sur la tête de l'un des chevaux blessés. Le sieur Leneveu résolut de congédier l'accusé. Au moment de partir, il bouscula son maître et menaça Gassion, qu'il supposait être cause de son renvoi. 

Ayant rencontré Gassion dans la cour, Vieillard s'élança vers lui et le frappa violemment à la tempe gauche. Gassion se couvrit la tête de ses mains et s'enfuit, en s'écriant : « Je suis un homme mort ». Quand il entra dans la cuisine, il était couvert de sang. 

Vieillard s'était mis à la poursuite du blessé. Celui-ci s'enferma avec les époux Leneveu dans un appartement voisin de la cuisine, l'accusé en défonça la porte à coups de pied. L'arrivée du maire et du garde champêtre fit cesser cette scène, qui avait duré une heure environ. Gassion dut s'aliter le jour même. Huit jours après il était mort.  L'autopsie a révélé  plaie perforante produite par un instrument pointu et assez étroit, qui, après avoir traversé le crâne, avait lésé le cerveau. L'accusé prétend n'avoir frappé Gassion qu'avec le poing et allègue que la blessure a été occasionnée par la chute que celui-ci aurait faite sur un ferrement. Ces allégations sont démenties par l'information. Vieillard a été condamné à  perpétuité. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   L’amour du bon bére.   -   La femme Le Hec, journalière à Deux-Jumeaux, canton d'Isigny, a certainement le gosier en pente. Elle a volé 350 litres de cidre à son  voisin, le sieur Louis Marie. Plainte a été portée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Bouilleurs de cru.   -   Au ministère des finances, on a décidé que, pour le Calvados, les propriétaires de 35 pommiers ou 20 poiriers et au-dessous bénéficieraient de l'amendement à la loi sur les bouilleurs de cru et seraient dispensés de toutes formalités. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   Qui casse les verres.    -   Le nommé Hébert, domestique chez le sieur Legrand, adjoint à Deux-Jumeaux, canton d'Isigny, n'est pas commode quand il est gris. L'autre jour, chez son patron, il a cassé 4 douzaines d'assiettes, 12 verres, 4 plats, 2 soupières pleines de soupe et 2 carafes, le tout valant 55 francs. Bonne journée pour les marchands de vaisselle. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   L’été.    Nous sommes en été depuis le 21, neuf heures du soir. Le temps est agréable, sans être aussi beau qu'il le faudrait. Il a plu le 8 juin, jour Saint-Médard ; heureusement, nous n'avons pas eu les quarante jours de pluie prévus par la légende. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Un voleur irascible.  -   A Deux-Jumeaux, canton d'Isigny, le sieur Jules Lemarquand, 40 ans, était inculpé du vol d'une vache. Il a, de plus, gravement injurié et maltraité les gendarmes venus pour l'arrêter. On l'a écroué à la prison de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1913  -  Terrible accident.  -  Deux domestiques de. Malassis, cultivateur, l'un âgé de 40 ans, et l'autre de 18 ans, burent un "flip", boisson normande composée  d'eau-de-vie et de cidre chaud, se trouvèrent ivres et se couchèrent. On les trouva morts. Une enquête est ouverte. D'autres personnes ayant bu également de se "flip", n'ont pas été incommodées.

 

Mars 1923   -  Un vilain moment.   -    Un journalier de Deux-Jumeaux, canton d'Isigny, M. Penon, 18 ans, se plaint d'avoir été arrêté sur la route avec son attelage par deux jeunes gens de 18 à 20 ans, qui l'ont menacé de leur revolver et fouillé. N'ayant trouvé sur lui que 1 fr. 75,. ils l'ont laissé tranquille puis ont disparu en vitesse. On les recherche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1939   -   La fin d’un alcoolique.   -  M. Albert Catherine, 38 ans, journalier à Deux-Jumeaux, marié et père d'un enfant de 11 ans, avait souvent répété qu'il en avait assez de la vie  et qu'il mettrait fin à ses jours.

Malgré la surveillance dont il était entouré. M. Catherine a été trouvé pendu à un saule, dans son jardin, par M. Delalande, maire de la commune. M. Catherine se livrait à la boisson.

Le docteur Dubosq et la gendarmerie d'Isigny-sur-Mer, ont procédé aux constatations d'usage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1944   -  Le débarquement.   -   Durant l'été 1944, Deux-Jumeaux accueillit un aérodrome militaire, Deux Jumeaux Airfield, utilisé de juin à septembre par l'armée américaine.

 

Avril 1946  -  La mort tragique d’un journalier.  -  A Deux-jumeaux, un ouvrier agricole, M. Maurice Drouin, 25 ans, demeurant à Longueville, marié et père de deux enfants, a été tué par l’explosion prématurée d’un détonateur américain à l’aide duquel il faisait sauter des souches de bois. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  La récupération.     A la suite du débarquement, les troupes américaines avaient laissé dans un champ appartenant à Mme Havard, cultivatrice à Deux-Jumeaux deux grandes caisses renfermant des moteurs d’avions. On se demande bien ce que nos alliés attendaient pour les enlever. 

Les frères Jacques et Paul Vincent, de La Cambe, ne se sont sans doute pas posé cette question lorsqu’ils décidèrent de démonter l’un des emballages pour confectionner une armoire. Ils seront poursuivis pour vol et bris de clôture. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un singulier garde-champêtre.  -   Étant pris de boisson, René Lesect, garde-champêtre de Deux-Jumeaux, accompagnait un habitant de cette localité, Roger Alléne, ouvrier agricole, s'est amusé à briser les barrières clôturant les propriétés appartenant à MM. Louis Lair, Clément Poisson et Paul Lemarquant, ainsi qu’une cuve servant d'abreuvoir que M. Alfred Gillain, cultivateur à Cardonville, avait installée dans l'un de ses herbages. (Source  : Le Bonhomme Libre)

DEUX-JUMEAUX  -  L'Église
         DEUX-JUMEAUX  -  Abside Romane de l'Ancien Prieuré

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