1er Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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DOUVILLE - en - AUGE

Canton de Dozulé

Les habitants de la commune de Douville-en-Auge sont des Douvillais, Douvillaises.


Février 1831    -    Saint Blaise, guérisseur des maux de gorge et des douleurs à Petiville et Douville.   -   On révère à Petiville un saint auquel on accorde la vertu d'un genre de cure si singulier que nous pensons bien que, sous le rapport médical, il doit être un des moins occupés de la légende : est St-Blaise, qui débarrasse de leurs souffrances les gens énossés, c'est-à-dire ceux qui, comme le loup de la fable, mangeant trop gloutonnement, se sont mis un os ou une arête dans la gorge.

A Douville, ce saint possède une autre vertu, celle d'enlever les douleurs, il est vrai qu'indépendamment de l'offrande et des prières adressées au saint, il faut employer bains et frictions, mais il n'est aucun perclus qui ne fut heureux de voir disparaître, par l'usage combiné d'un traitement médical et d'un remède spirituel, des rhumatismes qui auraient résisté au moxa et à l'acuponcture. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1845   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  Roussel, âgé de 27 ans, demeurant à Douville, était accusé d'avoir détourné un tonneau de bière au préjudice de son maître et retenu pour son compte une somme de 25 fr. qui lui avait été confiée par la même individu, il a été acquitté.

  -  Jacques-Michel Morin, demeurant à Graye, âgé de 52 ans, était accusé d'avoir volontairement tiré un coup de fusil et fait des blessures à son gendre et tenté volontairement de lui donner la mort, il a été déclaré coupable de tentative de meurtre, mais grâce à l'admission de circonstances atténuantes, il n'a été condamné qu'à cinq ans de réclusion. (Source  : Journal de Honfleur)

 

Novembre 1860   -  Par arrêtés.   -   Par arrêtés de M. le préfet, datés des 17, 21, 23 et 24 novembre, ont été nommés :

M. Lepelletier (Armand), adjoint de la commune d'Etouvy, en remplacement de M. Legrix, démissionnaire.

M. Bourgeois (Jean-Jacques), maire de la commune de Douville, en remplacement de M. Lecomte, démissionnaire.

M. Grandval (Sylvain), maire de la commune de Saint-Jean-de-Livet, en remplacement de M. Groult, décédé.

M. Tapin (Jean-François), adjoint de la commune de Fresney-le-Puceux, en remplacement de M. Cahaigne, démissionnaire.

M. Ledain (Joseph), adjoint de la commune de Hérouville. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1866   -   Une bonne nouvelle.   -   De tous côtés, nous recevons de magnifiques renseignements sur l'apparence des pommiers. Quelques cultivateurs du Pays d'Auge affirment que, s'il ne vient pas de contre-temps, cette année, la récolte des pommes à cidre sera tout à fait exceptionnelle.

D'un autre côté, les fourrages, le colza et les céréales promettent déjà les plus beaux résultats.

Inutile d'ajouter que nous formons les vœux les plus sincères pour la réalisation de ces espérances.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Vers la fin du mois dernier, le nommé Colasse, qui, dit-on, sortait de prison, se trouvant en la commune de Douville, canton de Dozulé, poussé par la faim et n'ayant pas d'argent pour satisfaite ce besoin, se voyait fort embarrassé. Découvrant une maison d'assez belle apparence, il rôda tout autour. Présumant que les habitants étaient absents, il pénétra dans l'intérieur, il trouva avec joie tout ce qui était nécessaire pour faire un bon repas. Après qu'il se fut bien repu, il prit son café qu'il arrosa d'un copieux gloria. Ensuite, il se rendit à la cave, où il absorba encore une jattée de cidre. Au moment de sortir de la cave, il aperçut une corde attachée derrière la porte. Une fatale idée lui traversa aussitôt le cerveau, s'emparant de cette corde qu'il assujettit solidement, il se la passa autour du cou et se pendit. 

Quelque temps après, les habitants de la maison étant rentrés chez eux, ils aperçurent avec stupéfaction le corps de leur commensal inconnu, qui pesait de tout son poids sur la porte et qui ne donnait plus signe de vie.

 

Avril 1881  -  Révocation.  -  Un arrêté du ministre de l'intérieur vient de révoquer les membres de la fabrique de l'église de Douville, pour défaut de présentation de comptes et irrégularités graves commises dans le courant de leur gestion. Voilà qui prouve que les comptes des fabriques ne doivent pas être des comptes a dormir de bout.  

 

Juillet 1888  -  Querelle et accouchements.  -  Les nommés Morand, tapissier, à Saint-Pierre-sur-Dives, et Marguerite, journalier à Douville, étaient gris, ils se prirent de querelles. Marguerite s'élança sur Morand pour lui porter un coup de tête, ce dernier fit demi-tours mais si maladroitement qu'il tomba le côté sur le trottoir, et la douleur qu'il ressentit fut assez vive pour l'empêcher de se relever sur le champ. Quant à Marguerite, trompé dans son élan, il fut s'échouer sur les cailloux et d'une si belle manière que l'os frontal était à nu. Pendant que les deux pochards s'assommaient à moitié, avant de s'être touchés, la femme de  Morand devenait mère, et, le lendemain matin, la femme de Marguerite donnait, à son tour, le  jour à un bébé.  

 

Janvier 1889  -  Mort de froid.  -  Le cadavre d'un inconnu, paraissant âgé de 70 à 75 ans, a été trouvé dans une grange située à Douville et dépendant de la ferme exploitée par M. Delaplace, cultivateur à Angerville. La mort paraît devoir être attribuée à une congestion occasionnée par le froid.  

 

Mai 1890  -  Une curiosité.  -  Le maire de Douville est de force à dégoter mamzelle Prudence et toutes les somnambules plus ou moins lucides. Le 27 avril, le conseil municipal refusait de laisser mettre en vente les terres des chemins de la commune. Le vote avait eu lieu au scrutin secret, et cependant le lendemain la délibération était affichée avec les noms des conseillers qui avaient voté contre, mais sans indiquer, et pour cause, les motifs du refus. Pour arriver à savoir qui avait voté pour ou contre, il faut bien que M. le maire de Douville possède la double vue, et, à ce titre, il n'aurait pas été déplacé parmi les curiosités de notre foire.

 

Juillet 1890  -  Encore un suspendu.  -  M. Lebreton, maire de Douville, qui a tant fait parler de lui, vient d'être suspendu de ses fonctions.  

 

Novembre 1890  -  Dissolution.  -  Le conseil municipal de Douville (canton de Dozulé), divisé en deux fractions égales, a été dissous.  

 

Octobre 1891  -  Exhumation.  -   La justice a procédé jeudi dans le cimetière de Douville,et en présence de deux médecins, à l’exhumation du cadavre de François-Baptiste Leroux, âgé de 43 ans décèdé le 14 septembre. Leroux, qui était carrier, serait mort d'un coup de pied dans le ventre que lui aurait donné un de ses compagnons pendant une discussion.

 

Mai 1893  -  Parents, veillez.  -  Ces jours derniers, le sieur Duchesne, de Dozulé, était venu voir sa belle-mère, Mme Lebrun, demeurant à Douville, il était accompagné de sa femme et de leurs six enfants. Après le déjeuner, l'un des enfants, une petite fille de 3 ans, disparut. Les parents, inquiets, se mirent immédiatement à sa recherche, et, quelques minutes plus tard, la mère et la grand'mère trouvèrent le corps de cette enfant dans une mare, elle était morte, quand ils la retirèrent de l'eau. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  A jeune femme, il ne faut pas un vieux mari.  -  Ce pauvre M. Heméry, demeurant à Douville, l'a constaté aux dépens de son front. Il avait épousé une demoiselle Olinda, âgée d'une trentaine d’années. 

A peine unie, l'amoureuse Olinda trompait, à son nez et à sa barbe, son vieux mari avec Jules Lecerf, un animal de 35 ans. Le cas n'était pas pendable, mais, malheureusement, il a été augmenté d'une soustraction de 50 fr. empruntée, à, un ami au nom de son mari, pour aller au Havre faire la noce avec ce coquin de Lecerf. Ils doivent bien le regretter, car tous les deux ont été condamnés par le tribunal de Pont-l'Evêque à 40 jours de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1896  -  Une jeune fille violée.  -   Un soir de la semaine dernière, vers 8 heures, la fille Charpentier, âgée de 14 ans, demeurant chez ses parents à Douville, était allée ramasser de l'herbe dans la campagne, pour ses lapins.

Elle revenait chargée de sa hotte lorsque, en passant près d'un champ, elle vit surgir tout à coup un nommé Bouillon fils. Cet individu se précipita sur la jeune fille, la prit dans ses bras et l'emporta dans un champ de seigle. La malheureuse fillette se débattant et voulant crier, il lui mit brutalement les mains sur la bouche et, par deux fois, lui fit subir les derniers outrages.

Ayant, raconté à son père ce qui s'était passé, celui-ci fit visiter sa fille par un docteur qui constata des blessures assez graves. Le lendemain, les gendarmes procédaient à l'arrestation, de Bouillon, la terreur du pays, car il a déjà subi 5 à 6 condamnations. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1896  -  Pauvres enfants.  -  Les parents de Berthe Hardy, 6 ans, étant en prison, les gendarmes amenèrent la fillette à sa tante, la femme Coudray, demeurant à Douville, qui consentit à se charger de l'enfant. Mais la pauvre petite fut maltraitée à un tel point que les voisins disaient qu'elle voulait la tuer.

Souvent l'enfant était frappée avec une planche. Un certificat médical déclare que l'enfant avait été traînée par l’oreille, laquelle s'était déchirée. La femme Coudray a été condamnée à deux mois de prison avec la loi Bérenger. 

— Un soir que le jeune Morin, 14 ans, qui est estropié et marche avec une béquille, traversait avec deux de ses camarades l'herbage du sieur Buchard, demeurant à Lisieux, celui-ci se serait élancé sur le jeune Morin et l'aurait frappé à l'aide d'un bâton, puis il l'aurait traîné, pendant plus de 400 mètres, en lui gardant sa béquille. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  Noyé.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons mentionné la mort accidentelle par submersion du sieur Hippolyte Huard, 33 ans, ouvrier maréchal à Douville, près Dozulé. Le noyé, qui est né à la Graverie, avait quitté son domicile pour aller déposer son livret militaire à la gendarmerie de Dives. On l'a retrouvé dans ses poches  ainsi qu'un porte-monnaie contenant 15 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Morts accidentelles.  -  La dame Henriette Chardine, 73 ans, dentellière à Bavent, est tombée, la tête la première, dans une mare ou elle lavait du linge. Les jambes étaient maintenues élevées par le « carrosse » qui flottait sur l'eau. Retirée peu après, elle n'a pu être rappelée à la vie. 

— Le sieur Alphonse Leroy, 34 ans, cultivateur à Douville, qui chargeait des pommes en gare à Dives, a été tamponné par des wagons auprès du hall des marchandises. Le malheureux a succombé quelques jours après dans d'horribles souffrances. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Recensement.  -  Les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules et de voitures attelées, devront, sous peine de poursuites, se présenter à la mairie, avant le 1er janvier, pour en faire la déclaration. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1900   -   Fraudeurs pincés.  -   Les gendarmes de Saint-Pierre-sur-Dives ont arrêté, la nuit, au passage à niveau de Douville, une voiture conduite par un nommé Fleury qui transportait en fraude 480 litres d'eau-de-vie de cidre.

Le fraudeur, pris entre la barrière et les gendarmes, n'a pas pu se sauver, un homme qui l'accompagnait a sauté de voiture et s'est enfui. Le cheval et la voiture saisis ont été  vendus 235 fr. au marché de Saint-Pierre. L'eau-de-vie était portée chez un débitant da Flers ou des environs que Fleury n'a pas voulu faire connaître. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901 - Souhaits. - Depuis quelques heures, nous sommes entrés dans lé XXe siècle. Le XIXe aura été, pour la France, un siècle de gloire et de revers, de prospérité et de misère, de haine et de discorde, comme tous les siècles, du reste.

La France s'est agrandie, pacifiquement, de la, Savoie et du comté de Nice, elle a étendu son domaine colonial, mais elle à perdu l'Alsace et une partie de la Lorraine.

En 1800, elle s'imposait à l'Europe, en 1900, elle est descendue au rang des deuxièmes puissances. Triste bilan.

Chers lecteurs, à l'occasion du nouveau siècle et de la nouvelle année, nous, vous adressons nos doubles souhaits de santé et de bonheur, avec l'espérance, que la Providence dissipera les nuages épais suspendus sur l'année qui commence. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901 - Il n'y a plus d'enfants. - Henri Renault, 15 ans, dont les parents habitent Druval, était domestique à Douville, près Dozulé. Sans cesse, il courait après Marguerite Montroty, âgée de 14 ans.

Un jour, le gamin la violenta a tel point qu'elle porta plainte. Les faits ont été considérés comme assez graves pour être jugés à huis clos. Le tribunal de Pont-l'Évêque a décidé que ce précoce débauché avait agi sans discernement et l'a remis à l'un de ses oncles, le sieur Noël, qui s'est engagé à le surveiller de près. Il fera bien. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Vol d’une jument.  -   Le sieur Georges David, cultivateur à Douville, a signalé à la gendarmerie de Dives la disparition d'une jument qu'il suppose lui avoir été volée. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Empoisonneurs publics.  -   Marie Langlois, femme Leroy, 33 ans, demeurant à Douville, venait, chaque semaine vendre des œufs au marché de Dives. A plusieurs reprises, les acheteurs avaient constaté que les œufs de la femme Leroy étaient pourris.

Une plainte fut portée et une enquête ordonnée. Malgré les affirmations de la dame Lecourt, de Cabourg, des sieurs Pillu et Rébillon, de Beuzeval, la femme Leroy déclare, avec un aplomb incroyable, qu'elle ne connaît pas les témoins et qu'elle ne leur a jamais vendu d'œufs.

Le tribunal ne l'a condamnée qu'à 50 fr. d'amende et à l'affichage du jugement. Cinquante francs pour empoisonner les gens ! c'est pour rien. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Morts subites.   -  Le sieur Eugène Pignonneau, 85 ans, rentier à la Rivière-Saint-Sauveur, est mort subitement, rue Saint-Léonard, à Honfleur, d'une affection cardiaque. 

— On a trouvé dans un fossé, à Douville, le cadavre du sieur Émile Berthelot, 38 ans, journalier à Dozulé. La morte et due à une congestion cérébrale. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1904  -   Suicides.   -   Rémy Loriot, 63 ans, journalier à Gonneville-sur-Dives, qui avait été arrêté pour vol de volailles le 24 décembre dernier, s'est pendu.

— Le nommé Julien Philippe, 33 ans, journalier à Douville, près Dozulé, a été trouvé pendu à une poutre de son grenier, à l'aide d'une ceinture de flanelle. Sa femme, qui va  avoir, son troisième enfant, ne sait à quoi attribuer cette funeste résolution.

— A Angerville, près Dozulé, le sieur Auguste Roussot, 53 ans, cultivateur, s'est pendu dans son grenier. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Noyée.  -  Le 29 janvier, on a retrouvé, dans une mare, située à 50 mètres de son habitation, le corps d'une dame Pannier, cultivatrice en cette commune. On croit que la pauvre femme, qui n'avait aucun motif d'en finir avec la vie, est tombée accidentellement à l'eau en glissant sur la planche savonnée d'un lavoir. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1914  -  Les braconniers.  -  Sur l'indication de M. Blot, maire de Douville, les gendarmes de Dives, Brisset et Corlay ont fait, sur le territoire de cette commune, la rencontre  d'Édouard Becmont, 27 ans, journalier à Saint-Vaast, et de Victor Roussot, 34 ans, journalier, qui avaient une allure suspecte et étaient porteur de furets et de bourses. Ils sont tous les deux des professionnels du braconnage, et on a eu la preuve qu'ils avaient opéré quelques instants auparavant dans les terriers de Mme Gorge. Roussot, qui est en état de récidive,  est condamné à 15 jours de prison et 100 francs d'amende. Becmont sentir avec huit jours de prison et 50 francs d'amende.  

 

Novembre 1917  -  Jeune incendiaire.  -  Il y a quelques jours, le feu prenait dans la toiture en chaume de la maison de Mme Pannier, à Douville, près Dozulé, les domestiques de  cette dame réussirent à éteindre ce commencement d'incendie. Le soir du même jour, le feu éclatait de nouveau dans un tas de bourrées adossé à un bâtiment à usage d'étable et de hangar appartenant à M. Jehanne et loué aux époux David. Le bâtiment fut entièrement détruit. Les soupçons se portèrent aussitôt sur le jeune Édouard Samson, 15 ans, qui, interrogé, avoua. On l'a arrêté.

 

Mai 1919  -  Deux citations.  -  M. Louis Bazin, de Douville. soldat au 119e d'infanterie, a été l'objet des deux belles citations suivantes : 1° A l'ordre du régiment : « Au front depuis novembre 1914, s'est toujours bien conduit au feu, s'offrant, volontairement, pour toutes les corvées pénibles et périlleuses. Blessé le 18 décembre 1916, ne s'est rendu au poste de secours qu'après avoir rendu compte de la mission dont il était, chargé »  

2° A l'ordre dé l'armée : « Bien que désigné pour rester dans la tranchée de départ, a tenu absolument, à participer à l'assaut ; au cours de la progression, a abattu d'un coup de fusil un sous-officier allemand qui semblait, être l'âme de la résistance allemande. En fin de soirée, sous le feu des mitrailleuses allemandes, a rapporté sur son dos dans  nos lignes un de  ses camarades grièvement blessé. »

 

Mai 1919  -  Vols de bestiaux.   -  Une vache de 2 000 francs a été volée a Mme Dutacq propriétaire à Corbon.

 1 700 francs est disparue de l'herbage des époux Rossignol, à Douville, près Villers-sur-Mer. On croit à un vol.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1920  -  Un satyre.   -   A Douville, canton de Dozulé, la jeune Madeleine Lesénéchal, 10 ans et demi, revenant de l'école, a été entraînée dans une carrière sur le bord de la route, par un certain Marcel Requier, 18 ans, journalier à St-Pierre-sur-Dives, qui a essayé d'abuser d'elle, mais en a été empêché par l'arrivée d'autres enfants. Il a été arrêté. II nie énergiquement les faits qu'on lui reproche. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1920  -  Accident du travail.   -   En extrayant du sable dans une carrière, à Douville, pour le compte de M. Leprince, messager à St-Pierre-sur-Dives, trois ouvriers ont  été ensevelis sous un éboulement. 

Deux ont pu être dégagés assez facilement, et sans blessures, de leur dangereuse position, mais le troisième, M. Léon Bouillon, 64 ans, a eu une jambe démise. On la transporté à l'hôpital de Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1920   -   Le trésor envolé.   -   En l'absence de M Octave Lecoq, cultivateur à Douville, près Dozulé, on a volé 1 200 francs, dans l'armoire de sa chambre. On recherche le voleur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   La jalousie.   -   Furieux du départ de sa bonne, Madeleine Montégut, 22 ans, avec laquelle il entretenait des relations intimes, Georges Cuillier, 60 ans, cultivateur-propriétaire à Douville, canton de Dozulé, résolut de se venger. Armé d'un fusil, il alla se poster devant Ia maison de ses fermiers, les époux Panel chez, lesquels Madeleine s'était réfugiée, et dont elle devait épouser le fils.

Entendant du bruit dehors, M. Panel sortit pour voir ce qui se passait. Il était accompagné de son fils. Soudain deux coups de feu retentirent, atteignant le père à la tête et au bras, le fils, aux deux mains et au ventre. Après avoir caché son arme, Cuillier partit chez des parents à Danestal où il fut arrêté le lendemain.

Les blessures des deux victimes sont graves sans cependant mettre leur vie en danger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   A éclaircir.   -   L'affaire de la tentative de meurtre de Douville, dont nous parlions la semaine dernière, est entrée dans une nouvelle phase. Cuillier, qui a blessé le père et le fils Panel, cherche à faire admettre qu'il était en état de légitime défense, et que ce serait à la suite d'un coup tiré par Panel qu'il aurait fait feu lui-même, M. Panel père reconnaît qu'en rentrant chez lui, il constata que la cartouche de son fusil était vide, mais qu'il ignorait comment le coup avait parti. Il ne saurait dire si la décharge s'était produite avant ou après qu'il fût blessé ! Il a, en outre, affirmé n'avoir pas tiré le premier.

Cuillier, qui est mal considéré dans la commune, aura du mal à faire admettre ce système de défense tout à fait ingénieux, car il faudra qu'il prouve qu'en venant ainsi à une heure tardive rôder dans le voisinage de ses fermiers, il n'avait aucune intention homicide. Il est maintenu à la prison de Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1921  -   Un jugement.   -   Le drame de Douville, canton de Dozulé, vient d'avoir son épilogue devant le Tribunal correctionnel de Pont-l’Évêque.

On se rappelle que Joseph Cuiller, 60 ans, propriétaire à Douville, en voulait à son fermier. M. Alphonse Panel, parce que sa servante, Madeleine Montégut, qui avait été sa maîtresse, l'avait quitté et projetait de se marier avec le fils Panel. Un soir, Cuiller se rendit aux alentours de la ferme, armé d'un fusil. Panel entendant ses chiens aboyer d'une façon anormale, se leva et, avec son fils, fit le tour de ses bâtiments. Le propriétaire qui s'était caché derrière un buisson fit feu sur eux de deux coups de fusil.

L'enquête faite sur cette affaire a démontré que Panel père avait également tiré un coup de fusil, ce qui a permis à Cuiller d'invoquer la légitime défense. Bien que les fermiers aient été criblés de plombs, il n'en résultera pour eux aucune infirmité permanente. Les renseignements fournis sur Cuiller ayant été des plus mauvais, on l'a condamné à six mois de prison et à 500 fr. d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Vols divers.   -    M. Hedoin, 64 ans, domestique à Douville, près Saint-Pierre-sur-Dives a constaté la disparition de quinze titres au porteur, valant 4 250 fr., qu'il avait cachés sous sa paillasse.

Ses soupçons se sont portés sur une femme Louise Lenorais, de Bonneville-la-Campagne avec laquelle il entretient des relations intimes. Il a porté plainte.

— Pendant une courte absence, des cambrioleurs ont pénétré chez M. Lefebvre, rue de Geôle à Pont-l’Évêque et ont dérobé 720 fr. et deux draps. Une enquête est ouverte.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1923   -  Une ruade mortelle.   -   M. Gaignon, cultivateur à Douville, canton de Dozulé, en compagnie de son fils, mettait pour la première fois un licol à une jeune pouliche. Celle-ci levant la patte, donna un fort coup de jarret que M. Gaignon fils reçut dans le bas-ventre. Le malheureux qui avait été transporté à l'hôpital de Lisieux. est mort quelques jours après des suites de ses blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1923  -  La guerre au logis.  -  M. Gustave Cuiller, propriétaire à Douville, ferme de l'Oraille, a porté plainte contre Mlle Bienvenu, née Lechat, 42 ans, ex-commerçante, au Mans, qu'il avait engagée récemment comme servante. Au cours d'une discussion, cette femme. mise à la porte après avoir exécuté un jazz-baud effréné avec les casseroles, aurait brisé une fenêtre avec une grosse pierre et un bâton. Mme Bienvenu prétend. de son côté, que Cuiller l'aurait mise en joue et qu'il l'aurait brutalement frappée avec la crosse de son fusil.

 

Novembre 1923   -   Le feu.   -   Un incendie a éclaté dans un des bâtiments de la ferme du Colombier, à Douville, canton de Dozulé. Les dégâts atteignent 50 000 francs. On ignore les causes de ce sinistre.

— A Boulon, canton de Bretteviile-sur-Laize, une meule de paille à M. Sénéchal, marchand de bois à St-Laurent-de-Condel a été détruite par le feu. Les dégâts, qui sont assurés, sont évalués à 5 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925  -  Nouvelles locales  -  A Douville, ont eu lieu les obsèques de M. Charles Margerie, propriétaire, secrétaire de la Caisse Locale de Crédit Agricole, administrateur de la Caisse d'Assurances Mutuelles Agricoles de Saint-Pierre-sur-Dives. M. Margerie était âgé de 67 ans. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1931   -   Un cheval se cabre sur une auto.   -   Une auto conduite par M. Eugène Bockler, 35 ans, comptable à Auberville, revenait vers 13 heures de Gonneville-sur-Mer lorsqu'en arrivant à l'intersection des routes de Touques à Varaville et de Houlgate à Branville, il vit déboucher sur sa gauche un cheval apeuré. Il voulut se ranger sur la berne droite mais déjà le cheval, attelé à une voiture légère conduite par M. Émile Groud, cultivateur à Douville, avait pris le mors aux dents et vint en se cabrant se jeter sur l'automobile. Ses pattes de devant défoncèrent le pare-brise et blessèrent le conducteur qui se plaint de douleurs internes au côté gauche et son compagnon M. Grévost qui fut atteint au visage. M. Groud tenta l'impossible pour retenir son cheval quand il vit l'auto déboucher à 10 mètres devant lui mais il fut blessé également à la jambe droite. Un brancard de la voiture est brisé et le cheval blessé.

 

Janvier 1932   -   Un chien malfaisant.   -   Dans l'herbage de Mme Aumont, cultivatrice à Donville, un chien griffon blanc-marron a fait un carnage épouvantable en lui tuant dix poules ; il pénétra même dans le poulailler mais un passant, M. Sénéchal, qui avait vu la scène, enferma le chien.

Son propriétaire pourra l'y reprendre en payant les dégâts. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Un manœuvre a le bras arraché au croisement de deux camions.   -   Mercredi soir, un grave accident de la circulation s'est produit au lieu dit « La  Maison Blanche »,  dans les circonstances suivantes :

La route nationale étant actuellement en rechargement. Les véhicules doivent emprunter la route allant de Touques à Varaville, cette route est très étroite et, ne permet à deux gros camions de se croiser que difficilement.

Il se trouva donc qu'un camion de 15 tonnes appartenant à M. Daigremont, marchand de bestiaux, à Caen, et un camion marchant en sens inverse, appartenant à M. Brion. entrepreneur de déménagements à Saint-Malo, se sont croisés, au moment du croisement, un manœuvre de la maison Brion avait passé son bras par la portière dont la vitre était baissée, le second camion frôla le premier et, marchant à une certaine allure, arracha littéralement le bras du malheureux, Laurent Quenot.

Ce dernier a été transporté dans un état grave dans une clinique de Caen où il a été amputé d'urgence. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   La neige a bloqué plusieurs communes.   -  La neige est tombée dans le Calvados d'une façon inégale et il semble qu'elle ait été plus abondante ans la partie  ouest. C'est, ainsi que dans le Bessin et le Bocage la couche atteignait hier une épaisseur de 25 à 30 centimètres, et allait même jusqu'à un mètre dans les endroits où le vent faisait sentir particulièrement son action.

Dans de nombreuses communes il n'y a eu ni courrier ni passage d'autobus. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   Une flambée de 25 000 frs.   -   En voulant se réchauffer avec une flambée de paille, deux ouvriers de M. Édouard Dubois, cultivateur,  ont mis le feu à une meule de grain située dans la plaine de Douville et appartenant à leur patron. Celui-ci subit un préjudice de 25 000 francs.. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Deux blessés dans une collision.    Un accident s'est produit vers 21 h. 30, à la Croix-d'Heuland, à Douville, entre une camionnette conduite par M. Daniel, dit Andrieu Joseph, 34 ans, gérant de la maison Caïffa, 73, rue Nationale, à Viroflay (Seine-et-Oise), et un vélomoteur piloté par M. Lemière Demonsthène, 32 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Valsemé (Calvados).

Mme Daniel, qui accompagnait son mari, a été blessée au bras gauche par des éclats de verre du pare-brise, et M. Lemière a été blessé, au coude et à l'épaule par l'aile droite de l'auto.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

DOUVILLE.  -  L'Église

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