15 Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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DOUVRES - la - DÉLIVRANDE

Canton de Douvres-la-Délivrande

Les habitants de la commune sont des Douvrais, Douvraises

Août 1876   -  Chemin de fer de Caen à la mer.  -  La section de Saint-Aubin à Courseulles doit définitivement ouvrir le 25 août. Dimanche on a transporté 3 000 voyageurs, mardi, 1 400 pèlerins du Mans se sont rendus à la Délivrande. Jeudi, à l'occasion de l'anniversaire du couronnement de la vierge, 30 trains ont transposé à la Délivrande un grand nombre de pèlerins. La semaine dernière la recette brute a été de 12 000 fr. 

La compagnie serait, nous assure-t-on, dans l'intention d'organiser, pour l'été prochain, un service de bateaux à vapeur à prix réduits entre Courseulles et le Havre.  

 

Septembre 1876   -  Pèlerinage.  -  Malgré le mauvais temps, le pèlerinage du canton d'Harcourt qui s'est rendu jeudi à La Délivrande était composé de 1 100 à 1 200 personnes. 

 

Novembre 1876  -  La neige.  -  La neige a fait son apparition dans notre ville, il en est tombé mercredi soir et jeudi dans la nuit. Hier, les toits étaient entièrement couverts, et le froid persistant l'a maintenue sur la terre. Aujourd'hui, le thermomètre est descendu à 6 degrés au-dessous de zéro.

 

Mai 1877   -  La fin du monde.  -  Nous venons de passer un hiver affreusement remarquable par son humidité, et nous aspirons tous au beau temps pour nous sécher. C'est sans doute à tort, car une nouvelle prédiction vient de paraître et elle n'a rien de rassurant pour ceux qui sont crédules. Un membre de l'Académie des sciences annonce que notre planète va probablement être mise en poudre à la suite de tremblements de terre qui auront lieu au cours du mois de juin. Comme vous le voyez, la fin du monde est proche. C'est la millième fois au moins qu'elle est annoncée. En attendant ne vous faites pas de mauvais sang, il est bien probable qu'il en sera de même cette fois comme des autres.

 

Mai 1877   -  Incendie et dévouement.  -  Jeudi, un incendie a éclaté vers 6 heures du soir, au domicile de la dame veuve Cussy, marchande de nouveautés à la Délivrande, dans l'appartement occupé par Mme Lemazurier, sa fille, accouchée depuis peu, son mari, après avoir allumé du feu, sortit vers 6 heures du soir, pour aller au devant du parrain, et de la marraine du nouveau-né. En son absence, une étincelle jaillit du foyer et tomba probablement sur un tas de copeaux qui prit feu. En un instant la chambre fut enflammée, Deux braves ouvriers, MM. Mauger, couvreur et tailleur de pierres, n'écoutant que leur courage, s'élancèrent dans le brasier et eurent le bonheur de sauver la mère et l'enfant, qu'ils transportèrent presque inanimés chez M. Hébert, notaire, habitant une maison voisine du lieu du sinistre. Pertes mobilières, 1 800 fr., pour l'immeuble, 1  200 fr. Le tout était, assuré.

 

Mai 1877   -  Un enfant courageux.  -  Le jeune Geslandes, âgé de 7 ans, dont le père est boulanger à Douvres, jouait avec sa jeune sœur sur le bord du lavoir de la fontaine, lorsqu'il tomba à l'eau, profonde en cet endroit. Aux cris de la petite fille, Raoul Aubert, âgé de 8 ans, accourut et aida à sortir de l'eau son petit camarade, qui se fût assurément noyé sans ce secours inespéré. 

Et comme on faisait remarquer à Raoul qu’il aurait pu se noyer, il a répondu « qu'il ne pouvait pourtant pas laisser son camarade se périr. » 

Nous signalons à M. le Préfet du Calvados cet acte de courage, qui mérite bien une récompense à titre d'encouragement.  

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général adopte les conclusions d'un rapport portant répartition des subventions du département aux communes pour les bâtiments communaux. Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de 1931 pour venir en aide aux communes, dans les dépenses de construction ou de réparation aux bâtiments communaux autres que les écoles primaires. 

Un certain nombre de demandes ont été présentées.  A la Commission des Travaux publics et propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 10 550 francs, conformément aux propositions suivantes : Douvres.   -   Réparations au porche de la salle, 400 fr.

 

Août 1879  -  Chemin n° 57 d’Aunay à la Délivrande (Longueur, 37 k. 224 m).  -  L'empierrement, qui a souffert par suite des pluies continuelles de l'année, est généralement assez sauf dans les parties très fréquentées comprises entre Noyers et Cheux et entre les carrières de Rocreuil et la mer il laisse encore à désirer.

-  Trottoirs et caniveaux pavés.  -  Les trottoirs et les caniveaux pavés de Bretteville-l’Orgueilleuse et de Luc sont en passable état.

-  Accotements, fossés, etc.  -  Bien entretenus, sauf dans les cotes de Ragny et dans le village du Bosq-de-Cheux où ils sont d'un entretien difficile.

-  Ouvrages d'art.  -  En bon état.

-  Plantations. -  La plantation d'ormes qui existe entre le Vieux-Luc et le village du Petit-Enfer est bien venante quoiqu'elle souffre un peu des vents de la mer.

-  Projets.  Rectification des côtes de Ragny.

-  Grosses réparations sur Noyers, Cheux, Thaon, Basly, Douvres et Luc.

-  Établissement de trottoirs avec caniveaux pavés dans les bourgs de Noyers, Cheux, Bretteville-rOrgueilleuse et Douvres.

-  Élargissements à Douvres et à Luc.

-  Prolongement et régularisation des trottoirs et des caniveaux pavés du Petit-Enfer.

Une subvention départementale de 2 300, fr. applicable aux grosses réparations et à l'élargissement de Luc, est demandée sur l'exercice 1880. (Troisième annuité d'une subvention de 7 375 fr. allouée le 24 décembre 1877).

 

Décembre 1879  -  Parents, veillez.  -  Samedi dernier, vers midi, un enfant de 6 ans, le jeune Brout, s'amusait à glisser sur le lavoir situé près de la gare de Douvres-la-Délivrande,  lorsque la glace se rompit sous lui tout à coup. Cet  enfant disparut complètement. Heureusement qu'un jeune homme, le sieur Godard, peintre à Douvres, s'empressa de casser la glace et de retirer le pauvre petit sain et sauf. 

 

Janvier 1880  -  Mauvaise année. - Les quantités de cidres fabriqués en 1879 sont inférieures de 4 197 000 hectolitres à celles de 1878, et de plus de 3 millions aux résultats de l'année moyenne.  

 

Mai 1880  -  Pèlerinage.  -  La paroisse de Vaucelles s'est rendue mardi à La Délivrande. On évalue à près de 1 500 le nombre des pèlerins. Pas d'accident ni d'incident, seulement les pèlerins ne sont pas contents du chemin de fer, qui leur a refusé, à La Chapelle, des billets pour Luc et les a forcés à aller les prendre à la station de Douvres.  

 

Janvier 1881  -  Un demi miracle.  -  Dimanche dernier, la femme Sevestre, en voulant prendre de l’eau dans le bénitier, à Notre-Dame-de-la-Délivrande , est tombée, et s'est brisé le poignet, et comme elle se lamentait, le père L…...  l'a consolée en lui disant d'aller remercier la bonne Notre-Dame, car, ajouta-t-il, c'était un vrai miracle qu elle ne se fût pas tuée sur le coup.  

 

Mars 1881  -  Sauvetage d’un enfant.  -   Samedi dernier, un petit enfant de 3 ans, gardé par son frère, âgé de 4 ans seulement, est tombé dans le cours d'eau, assez rapide en ce moment, qui traverse Douvres. Il allait, disparaître et passer sous les voûtes du chemin, lorsque le jeune Georges Morel, 17 ans, demeurant à la Délivrande, s'est jeté à l'eau après avoir escaladé un mur et a été assez heureux  pour saisir l'enfant qui allait infailliblement être noyé. C'est le second acte de sauvetage qu'accomplit Morel, aussi espérons-nous que M. la préfet du Calvados fera faire une enquête et obtiendra pour ce courageux jeune homme la récompense qu'il a si justement méritée.  

 

Juin 1881  -  Parents, veillez.  -  Mardi soir, vers 5 heures, une petite fille de 9 ans, Ernestine Leneveu, demeurant chez ses parents, à la Délivrande, jouait avec d'autres enfants sur le bord d'un lavoir, près la gare de Douvres-la-Délivrande, elle est tombée dans l'eau à un endroit profond. Fort heureusement que l'aiguilleur Letellier, témoin de l'accident, a pu la retirer à temps.  

Juin 1881  -  Instruction et service militaire.  -  La Chambre des députés vient de repousser le projet de loi qui avait pour but de réduire à 3 ans la durée du service militaire. La loi établissant l'enseignement primaire gratuit dans toutes les écoles publiques vient d'être promulguée et sera mise en vigueur à la rentrée prochaine. 

 

Juin 1881  -  Grave accident.  -  Jeudi dernier, à la Délivrande, le nommé Bouchard, âgé de 26 ans, père de trois enfants, en voulant tirer un coup de pistolet à l'occasion d'un mariage, s'y est pris d'une façon si malheureuse qu'il a reçu toute la charge dans la main gauche dont une partie a été emportée. Des secours lui ont été donnés parle docteur Auvray, de Caen,  alors de passage à la Délivrande. Son état est grave.

 

Juin 1881  -  Pèlerinages.  -  Mardi, huit cents pèlerins du canton de St-Pierre-sur-Dives sont arrivés à la Délivrande dans 17 wagons de la compagnie de l'Ouest, ils étaient conduits par l'abbé Heurtin, ancien curé de Courseulles, actuellement doyen de St-Pierre-sur-Dives.

 

Juillet 1881  -  La grève des processions.  -  L'arrêté du maire de Caen, interdisant les processions autres que celles des rogations et de la Fête-Dieu, aura très probablement pour résultat de faire cesser complètement les pèlerinages annuels des paroisses de Caen à la Délivrande. Déjà celle de St-Gilles, qui devait y aller cette semaine, y a renoncé ne pouvant s'y rendre en procession. Cet exemple sera suivi par d'autres. Aussi est-on fort inquiet, à la Délivrande et dans les villages de la côte où les pèlerins, après avoir mangé le pain du ciel, avaient l'habitude d'aller boire un coup. Les aubergistes, restaurateurs, etc.. sont surtout mécontents, car, par suite de cette grève des processions, on boira de rudes coups de moins chez eux.

 

Décembre 1883  -  indiscrétion.    Il y aurait-il indiscrétion à demander au maire de Douvres ce qu'il attend pour arrêter, dans leurs débordements, les lieux d'aisances de l’école des filles, situés près la gare ?  

 

Août 1884  -  Accouchement dans un train.    Mercredi l'après-midi, le train de Courseulles est arrivé à Caen avec onze minutes de retard. Il avait dû s'arrêter à Douvres pour faire  monter une sage-femme dont la présence était vivement réclamée dans un wagon. A l'arrivée à Mathieu, le train comptait un voyageur de plus, un gros bébé qui a été conduit à l'Hôtel Dieu, ainsi que sa mère, une jeune servante de dix huit ans.  

 

Août 1885  -  Fête du couronnement.  -  Jamais la fête annuelle du couronnement de Notre-Dame de la Délivrande n'avait été aussi brillante. Foule, entrain, décorations, illumination, rien n'y manquait. A une fenêtre, on avait accroché un manteau garni d'hermine et autres attributs royaux. A la maison d'un odieux vieillard de 78 ans, récemment condamné à un an de prison pour avoir abusé de plusieurs petites filles, flottait une large bannière sur laquelle on lisait ces mots : « Laissez venir à moi les petits enfants!... » Singulière allégorie.  

 

Septembre 1885  -  L’ouragan.  -  La tempête qui a sévi cette semaine sur notre contrée a causé d'immenses ravages.

A Caen et dans les campagnes voisines, les dégâts sont purement matériels : arbres arrachés, pommiers brisés et dépouillés de leur récolte, couvertures endommagées. Le train de 8 heures, de Courseulles à Caen, est demeuré en détresse pendant 3/4 d'heure à la sortie de Douvres. Quatre grands arbres, arrachés par le vent, obstruaient la voie, ayant brisé les fils télégraphiques. Il a fallu scier les troncs d'arbres qu'il aurait été impossible de déplacer, s'ils étaient restés entiers.

A Lisieux, Pont-l'Evèque, Vire, Bayeux, grands dégâts, mais pas d'accidents. A Condé, où se tenait la foire, des tentes de forains ont été renversées. Des peupliers sont tombés sur un bâtiment de la tannerie de M. Maillard, et l'ont effondré. Un ouvrier a failli être tué.

Sur nos côtes, cet ouragan coïncidait avec la grande marée, ce qui en a augmenté la violence. A Langrune, la mer a enlevé sur plus de cent mètres les talus en terre bordant la rue de la Plage, démoli des murs en pierre sèche, coupé les pentes qui conduisent à la mer et brisé les escaliers en bois. A Cabourg, les cabines des bains culbutées. Les branches des arbres jonchaient toutes les avenues.

Une barque d'Arromanches dont l'équipage se composait de 13 hommes a échoué à Asnelles, après avoir lutté 10 heures contre l'ouragan. A Deauville, la mer a enlevé le pavillon en bois placé au bout de l'estacade. A Trouville, la jetée Est a été endommagée. Un homme a été jeté à la mer par le vent et n'a pu être sauvé qu'avec grandes difficultés. Un pêcheur montant une barque du Havre, Auguste Fouriel, 35 ans, né à Honfleur, enlevé par une lame, n'a pu être retrouvé. De mémoire de marin, la mer n'avait jamais été plus furieuse. A  Honfleur, le musoir de l'estacade a été assez fortement avarié par les vagues, de même que le côté nord de la digue construite à l'entrée du port. A Villerville, la tempête a eu des effets désastreux. Les falaises hautes de 20 mètres ont été escaladées par les lames, le village a été envahi, les cours remplies d'eau, des maisons démolies, le casino est littéralement emporté. Les peintres Duez, Pinel, Ravaud, le romancier Montaigut, qui ont voulu voir ce spectacle effrayant, ont manqué d'être enlevés par la mer. On est sans aucune nouvelle de plusieurs barques de pêcheurs.

Au Havre, une barque de Trouville, poussée par le vent, a heurté le steamer « l’Éclair » et brisé ses tambours. La barque a eu son beaupré cassé. Le trois-mâts italien « Nipoli-Accume » a été jeté contre le mur du quai et a éprouvé de fortes avaries. Au poste des Transatlantiques, les pieux d'amarrage s'arrachaient, et il a fallu mouiller les ancres des paquebots pour parer à tout événement.

Le cotre de Cherbourg, « l'Avenir » a fait côte sur les rochers de Mielle, l'équipage a été sauvé.  

 

Mars 1886  -  Laïcisation.  -  Le Sénat a voté l'instruction; primaire obligatoire et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire seront remplacés par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune congrégation.

 

Juin 1886  -  Pèlerinage.  -  Un grand pèlerinage d'hommes réunira le 14 juin à la Délivrande les fidèles du Calvados, de l'Orne et de la Manche.  

 

Mai 1887  -  Pigeons voyageurs.  -  Le président de la République vient d'envoyer à M. Porrette, président de la société Colombophile : l'Hirondelle de la mer, à Douvres, deux vases de Sèvres qui seront donnés en prix dans les concours de 1887.  

 

Juin 1888  -  Conseil de révision.  -  Au conseil de révision de Douvres, le maire de B…....., nouvellement élu a réclamé l'un des conscrits de sa commune comme soutien de famille en appuyant sa requête sur ce fait, que le père du jeune homme était absent depuis 25 ans. Le préfet a spirituellement fait remarquer à ce maire-conscrit que depuis 25 ans que cet homme, était absent, il lui était assez difficile d'être le père d'un conscrit de 20 ans.  

 

Septembre 1888  -  Pourquoi ?  -  Le ministre de la guerre a ordonné le renvoi anticipé, par voie de tirage au sort, de 40 000 hommes de la classe 1884. Mais, il parait que les soldats des sections d'infirmiers, de commis et ouvriers d'administration sont exclus de ce bénéfice. On se demande pourquoi ?

 

Septembre 1888  -  23e territorial.  -  Canton de Douvres. Exercices tir, les dimanches 16 et 23 septembre. Armes et munitions fournies gratuitement aux territoriaux.  

 

Octobre 1888  -  Incendies.  -  Le 3 octobre, un incendie accidentel a éclaté à Douvres et a consumé : 1° un bâtiment estimé 4 000 fr., au sieur Déchauffour père, ancien directeur d'assurances, non assuré depuis le 28 juin dernier ; 2° une cave au sieur Déchauffour fils, négociant en vins, contenant 6 000 fr. de liquides et 500 fr. de fourrages Assuré, 6 000 fr. ; 3° au sieur Désiré Picard, propriétaire à Douvres, trois bâtiments estimés 3 800 fr. Assurés, 3 000 fr. ; 4° au sieur Aimé Picard, propriétaire à Douvres, la toiture en paille d'une étable non brûlée, mais démolie par les sauveteurs, estimée à 500 fr. Assurée

 

Juillet 1889.   -   Suicide.   -    Dimanche, le sieur Louis Beaufils, 48 ans, journalier à la Délivrande, s'est suicidé en se portant au cou un coup de couteau de poche, dans la chapelle de la Vierge où il est tombé, rendant une grande quantité de sang.

On s'empressa autour de lui, on essaya de fermer la blessure en enveloppant le cou avec une serviette, mais Beaufils avait bien résolu d'en finir avec la vie, car il arracha aussitôt le pansement. Quelques instants après, il rendait le dernier soupir.

Cet homme s'adonnait depuis longtemps à la boisson et avait donné, parait-il, des signes de troubles cérébraux. C'est à un accès d'aliénation mentale qu'il faudrait attribuer sa funeste résolution.  ( Bonhomme Normand)

 

Août 1889   -  Le pèlerinage.   -   Nous ne pouvons laisser passer l'occasion que nous offre le pèlerinage à la Délivrande de jeudi dernier, sans parler un peu de la célèbre chapelle et sans en retracer rapidement l'histoire.

La chapelle a été fondée au VIIe siècle par saint Regnobert. Elle fut détruite par les normands ; mais Beaudoin, seigneur de Réviers, la fit reconstruire à ses frais en 1050. Les évêques  de Bayeux, qui avaient coutume de s'y rendre en pèlerinage avant de prendre possession de leur siège, la dotèrent richement. La chapelle, redevenue florissante, fut de nouveau pillée  par les protestants en 1562.

Reconstruite de nos jours d'après les plans de M. Barthélémy de Rouen, elle est flanquée à droite et à gauche de tours à haute flèche en pierre. La façade est couronnée par une statue de la Vierge, les trois portails offrent des bas-reliefs exécutés par M. Fulconis. La nef (style du XIIIe siècle) est entourée de six chapelles ornées extérieurement de clochetons.

La statue de la Vierge de la Délivrande a une histoire très mouvementée. D'après l'opinion et le dire des gens du pays, elle fut trouvée miraculeusement. Un mouton qui paissait tranquillement en compagnie de ses semblables et sous la garde d'un berger, s'écarta tout à coup du troupeau et se mit à fouiller activement la terre meuble. Ni les appels du berger, ni les morsures du chien ne purent arracher à son oeuvre. Intrigué par cette insistance, le berger gratta à son tour, et découvrit la statue de la vierge.

La statue originale fut détruite pendant les guerres de religion et remplacée par l'actuelle statue en 1580.

 

Mai 1890  -  Arrêt de cassation.  -  La cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par la comtesse, de Martel, MM. de Blâgny et consorts contre le jugement du juge de paix de Douvres qui les a condamnés, en janvier dernier, à l'amende pour tapage injurieux et nocturne, à Lion, lors des élections législative de septembre.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Mort subite.  -  Samedi, le sieur Henri Guilbert, 57 ans, rentier à St-Leu (Seine-et-Oise), en villégiature à Luc-sur-Mer. s'est affaissé sur un banc de la halte de la Chapelle, à la Délivrande, et y est mort.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1890  -  Accident sur la ligne de Caen à la mer.  -  Un accident, dont les conséquences pouvaient être sérieuses, a eu lieu récemment sur la ligne du chemin de fer de Caen à la Mer, dans la traverse de Douvres. On avait négligé de fermer les barrières du passage à niveau à l'endroit où la voie franchit le chemin de grande communication de Caen à La Délivrande. Le train les a brisées et a passé outre sans que les voyageurs aient éprouvé d'autre inconvénient qu'une forte secousse. Mais un malheur aurait pu arriver s'il s'était trouvé à ce moment des passants ou des voitures sur la route. Le chef de gare a été révoqué.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1890  -  Démissionnaire mais non révoqué.  -   Nous avons dit dans notre dernier numéro qu'à la suite de l'accident survenu à des barrières, sur la ligne de Caen à la Mer, le chef de gare avait été révoqué. Il n'en est pas ainsi. Le chef de gare, rendu à tort responsable de la faute du garde-barrières qui s'était endormi, n'ayant pas consenti à accepter les suites de la faute d'un employé qui ne relevait pas de son service, a donné sa démission.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1890  -  La caque se ressent toujours du hareng.  -  On raconte dans le canton de Douvres, et pas dans la plus petite commune, qu'une dame fort riche, ayant, pendant les dernières manœuvres, à recevoir un officier et plusieurs soldats, a cru s'acquitter de ses obligations en faisant placer le lit de l'officier sur le billard et en faisant coucher les soldats sur de la paille moisie provenant d'une ancienne couverture. On ajoute qu'un des soldats, ayant ramassé dans le chemin une pomme détachée d'un arbre de la propriété, aurait été forcé de la rendre. Voilà ce que l'on raconte dans le canton de Douvres, et nous voudrions croire que c'est faux.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  23e Régiment territorial.  -  Le tir cantonal de Douvres et Creully aura lieu au stand de Douvres, les 11, 18 et 25 octobre. Les armes et les munitions seront fournies gratuitement aux hommes de l'armée territoriale munis  leurs livrets. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1891  - Manœuvres du 5e.  -  Du 3 au 11 septembre, aux environs de Caen, du 12 au 16 septembre, sur le terrain longeant la cote, entre l'embouchure de l'Orne et Bayeux. 

  Direction générale des opérations : Saint-Aubin-d'Arquenay, Douvres, Courseulles et Bayeux. 

  Cantonnements : le 12 septembre, Douvres ; le 13, Courseulles, deux bataillons ; Graye, un bataillon ; le 14 Bayeux, deux bataillons ; Vaux-sur-Aure, un bataillon ; le 15 Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1891  - Le mauvais temps.  -  La pluie continue dans notre région. Les récoltes seront rentrées en très mauvais état.  Des prières sont dites à la Délivrande pour obtenir un temps plus favorable aux biens de la terre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Dans la confiture.  -  Le sieur Durand-Dalloud, épicier à la Délivrande, est un ancien client de la maison Félix Potin. Notre épicier, ayant fait des confitures avec les grades de son jardin, les renversa dans un stock de pots à la marque de la grande épicerie de Paris. 

Potin fait du potin, Balloud l'envoie à la confiture. Plainte de Potin et condamnation de Balloud à 10 fr. d'amende et au franc de dommages-intérêts réclamé. 

Mais tout cela ne prouve pas que les confitures de Balloud ne valent pas celles de Potin.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Est-ce la fin du monde ?  -  Inondations dans le midi de la France ; neige en Espagne et à Madrid ; choléra à Damas ; influenza à Londres et en Australie, et même en France, dans Maine-et-Loire ; tremblement de terre au japon, 3 000 victimes ; disette dans le nord de la Suède, sans compter les accidents des chemins de fer.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Population.  -  En 1890, il y a eu dans le Calvados : mariages, 2 920 ; divorces, 66 ; naissances, 8 709, dont 7 649 légitimes et 1 060 illégitimes ; décès, 10 474 ; mort-nés, 405. Soit un excédent des décès sur les naissances de 1 765. 

— Manche : mariages, 3 289 ; divorce s. 24 ; naissances, 10 974, se divisant en 10 274 légitimes et 700 naturelles ; décès, 11 828 ; mort-nés, 484. L'excédent des décès sur les naissances est donc de 854. 

— Dans l'Orne : mariages, 2 320 ; divorces, 44 ; naissances, 6 055, se divisant en 5 732 légitimes et 323 naturelles; décès, 9 192 ; mort-nés, 244. L'excédent des décès sur les naissances atteint donc le nombre de 2 137.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Sport vélocipédique.  -  Dimanche dernier, M. Bresson a parcouru sur la route de Caen à la Délivrande 240 kilomètres en 12 heures. La bicyclette Clément pneumatique, sur laquelle cette belle performance a été effectuée, est exposée dans le magasin de M. Bernard, agent régional de la maison Clément, rue Samuel-Bochard, Caen.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Un aimé qui veut être aimé.  -   Aimé Morel, 18 ans, né à Douvres, près la Délivrande, ayant rencontré une dame Massinot, voulut lui pincer les mollets et autre chose itou, parait-il. Cette dame protesta et suivit son chemin, elle allait chercher son mari, qui était à l'auberge, et, quand elle revint avec lui, Morel, qui ne l'avait pas perdue de vue, tomba sur ce pauvre mari qui fut battu et pas content. Morel a comparu devant le tribunal de Falaise qui la condamné à trois mois de prison. Ça le calmera peut-être ?    (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1892  -  Pèlerinage.  -  Lundi, un pèlerinage de 600 personnes venant de Flers se sont rendues à La Délivrande.   (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

 Juin 1892  -  Pèlerinages.  -  Les pèlerinages sont très nombreux cette année à La Délivrande. Beaucoup de personnes se rendent à Luc pour y déjeuner et elles s'en trouvent bien, car elles trouvent à l'hôtel Belle-Plage un bon et confortable déjeuner pour 2 fr. 25.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  En ballon.  -  Une ascension a eu lieu samedi au Havre, au profit de l'aéronaute Porlié. A quatre heures, M. Porlié avec sa fille, âgée de 14 ans, est dans la nacelle du « Victor-Hugo », cubant 700 mètres, il crie le traditionnel « a Lâchez tout ! » Le ballon s'élève dans les airs aux applaudissements chaleureux de la foule. Après avoir plané longtemps au-dessus de la mer, le ballon a paru se diriger du côté de Trouville et Caen. Il est passé près de Bernières en rasant la terre et en suivant la direction sud-ouest. Les passagers appelant au secours, des personnes ont essayé en vain d'arrêter l'aérostat qui a atterri à la Dèlivrande.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1892  -  Enfin !  -  Depuis de longues années, MM. Lefortier et Cie réclamaient un service de poste de Caen à Courseulles, par Thaon, et de Courseulles à Douvres. Un coup d'épaule de M. Charles Benoist, publiciste, originaire de Courseulles, a fait aboutir l'affaire. Ce sont les habitants du littoral qui sont contents.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1893  -  Récompenses.  -  daille d'argent à M. Pierre Wibaille, courrier convoyeur à Falaise. 

Médaille de vermeil à M. Victor Legras, ouvrier ébéniste, depuis quarante-neuf ans, dans la maison Sansrefus, rue Froide à Caen.

Médaille de bronze à MM. René Roudel, chef d'équipe à Bretteville-Norrey ; Charles Jacquemin, facteur-chef à Falaise ; Pierre David, garde-barrière à Mézidon ; Louis Le corps, sous-chef de gare à Mézidon, et Léonce Falue, facteur rural à la Délivrande.

Des mentions honorables sont décernées à MM. Julien Dufay, sous-lieutenant, et Louis Tardif, sergent des sapeurs-pompiers de Touques : courage et dévouement dans de nombreuses circonstances, notamment en combattant un violent incendie le 15 octobre 1892.

Un témoignage officiel de satisfaction a été décerné à M. Paul Herrier, ouvrier lithographe. C'est ce jeune homme qui a si courageusement sauvé, dans l'Orne, la dame Hippolite, coupeuse chez M. Benoist, le 20 novembre 1892. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  On demande un miracle.  -  Le bourg de Douvres et La Dèlivrande, sa sœur, sont sens dessus dessous depuis un mois. La laïcisation de son école en est la cause. Au cours de la dernière année scolaire, on s'était plaint de la..... vivacité de la religieuse chargée des classes. 

Une enquête fut ordonnée par l'académie. Sur la demande même de la religieuse, cette instruction ne fut pas poussée jusqu'au bout. Elle préfère avouer qu'elle s'était laissé entraîner à certains mouvements de vivacité qu'elle le regrettait. L'académie laissa les choses en l'état jusqu'à la fin de l'année, puis, à la rentrée, elle laïcisa l'école. 

Alors, en avant les pétitions surchargées de signatures, visites au conseiller général du canton, supplique au nouveau député de la circonscription, tout fut mis en branle. Mais, hélas ! peines et démarches inutiles, car c'est la loi en main que la laïcisation a été faite. Et, (à mains d'un nouveau miracle de la Vierge de La Délivrande), laïcisée est l'école de Douvres, laïcisée elle restera. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Théodore Deliot, 47 ans, cultivateur à Lion-sur-Mer, chasse,16 f.

— Pierre Gillette, 68 ans, journalier, à Allemagne, coups et blessures à sa femme, 15 jours de prison,

— Albert Barbe, 15 ans, journalier à Bernières-sur-Mer, vol d'une somme d'argent au sieur Magniez, jusqu'à 20 ans dans une maison de correction.

— Auguste Lelièvre, 53 ans, domestique à la Délivrande, outrages à la gendarmerie, ivresse, tapage, 1 mois.

— Albertine Hepiegne, femme Beuron, 42 ans, journalière à Colombelles, vol de choux dans les champs au préjudice du sieur Cliquet, 1 mois et 16 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  Pigeons voyageurs.  -  Par décision du ministre de la guerre, les sociétés colombophiles du Calvados désignées pour prendre part aux concours militaires en 1894 sont : l'Espérance de Caen, la Conquérante de Falaise, la Falaisienne de Falaise, la Colombe de Lisieux, le Ramier normand de Mathieu, l'Hirondelle-de-la-Mer de la Délivrande. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Chevaux et mulets.   -  Les propriétaires de chevaux, juments, mulsts et mules devront se présenter a la mairie de leur commune avant le 1" janvier pour faire la déclaration des animaux qui sont en leur possession, sans aucune distinction, et en indiquer l'âge et le signalement. Il leur sera donné récépissé de cette déclaration. La loi punit d'une amende de 25 fr. à 1,000 fr. le défaut de déclaration. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Accident sur la ligne de Caen à la mer.   -  Dimanche matin, le brouillard était si épais qu'au passage à niveau situé entre la Délivrande et Luc, à la sortie de la Délivrande, une charrette appartenant à M. Victor Lemarchand, propriétaire à Luc, s'est engagée sur la voie au moment du passage d'un train. Le cheval a été tué et la voiture brisée, mais, par un heureux hasard, M. Lemarchand, qui se trouvait dans la voiture, n'a eu aucun mal. Les voyageurs du train n'ont ressenti qu'un léger choc. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1895  -  Réclamation.  -  A La Délivrande, siège des administrations du canton de Douvres, plus de 1 000 habitants, lieu de pèlerinages importants, très fréquenté par les baigneurs pendant  la saison, il n'y a pas de tabac depuis plusieurs semaines, et cela parait tenir à la difficulté du choix à faire entre les divers compétiteurs. En attendant, le bon public est forcé de se passer de tabac ou d'aller en chercher à Douvres (l kilom.), ou à Langrune (3 kil ) ou à Luc (2 kil.) (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Fumeurs imprudents.  -  M. Maurice Dechauffour, entrepositaire à Douvres, voyageait dernièrement du côté de Vaudeloges. Par trois fois, il essaya d'allumer sa pipe et par trois fois, il jeta des allumettes-tisons qui mirent le feu aux herbes sèches et à une haie. Le feu fût aussitôt éteint, le sieur Dechauffour, menacé de poursuites consenti à donner 100 fr. au bureau de bienfaisance si l'affaire n'était pas poursuivie en justice. 

Les intéressés ne demandaient pas mieux, mais le parquet, ayant eu connaissance des faits, a poursuivi M. Dechauffour pour incendie par imprudence et l'a condamné à 50 fr. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Mari brutal.  -  Samedi, procès-verbal a été dressé au nommé Arthur Lecorneur, 29 ans, marchand grainetier à la Délivrande, pour voies de fait, blessures et menaces de mort, à sa femme malade, âgée de 22 ans. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1895  -  A la Délivrande.  -   La fête de la consécration de la chapelle de La Délivrande a eu lieu jeudi au milieu d'une grande assistance. On croyait à un empressement plus grand encore. On parlait de 20 à 25 000 personnes. Des trains supplémentaires dont on n'a pas eu besoin avaient été demandés à l'Ouest. On peut estimer les fidèles et les curieux de 12 à 15 000, ce qui est déjà très joli. 

L'archevêque de Rouen, les évêques de Coutances, de Bayeux et de Sées et le Père Monsabré y assistaient. 500 prêtres ont pris part à la procession. Les maisons étaient décorées d'oriflammes religieux Mgr Touchet, évêque d'Orléans, qui était attendu, a été frappé d'une congestion, à Soliers, près Caen, où il est né. Le bruit de sa mort avait même couru. Il n'en était rien heureusement et, aujourd'hui, Mgr Touchet paraît rétabli. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Renvois de soldats.  -   Les militaires de la classe 1891, ainsi que les hommes qui doivent passer dans la réserve, avant le 1er novembre prochain, seront envoyés en congé dans le courant de septembre. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1895  -  Les années bissextiles.  -  Tout le monde sait que l'année prochaine sera bissextile, son millésime étant divisible par quatre. Mais ce que l'on sait peut-être moins généralement, c'est que ce sera la dernière bissextile du siècle, l'année séculaire, celle qui clôturera le dix-neuvième siècle, l'année 1900, ne le sera pas, et nous devrons attendre huit ans pour revoir un mois de février ayant 29 jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Costume ecclésiastique.  -  Maintenant, les chanoines de la cathédrale de Bayeux porteront le rochet en dentelles et la barrette à filets rouges, de leur côté, les Pères missionnaires de la Délivrande auront comme costume distinctif la barrette blanche et le camail blanc, à bandes bleues, ils auront la mosette. Les Pères missionnaires porteront ce costume à la chapelle et dans leurs prédications, les supérieurs de maisons auront seuls le droit de le porter dans le diocèse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Un faux voleur.   -   Ces jours-ci, le sieur Louis Gaudefroi, préposé d'octroi à Douvres-la-Delivrande, se présentait à la gendarmerie de Bayeux, prétendant avoir commis un vol dans la chapelle. Ce malheureux a été reconnu atteint d'aliénation mentale et interné. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Pigeons voyageurs.  -   Voici les résultats du concours de Bordeaux de la société l'Hirondelle de la Mer, de Douvres : MM. Désaunais, à Langrune ; Paisant, à la Délivrande ; Prempain, à Langrune ; Cussy, à Langrune ; Saillard, à Langrune ; Beaulieu, à la Délivrande ; Letellier, à Langrune. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Stupide vengeance.  -  10 pommiers, de 8 à 10 ans, plantés dans un herbage appartenant au sieur Francis Geffrotin, à Douvres, ont été dépouillés de leur écorce, sur une longueur de 0 m. 10 centimètres, par un malfaiteur inconnu. Préjudice causé, 100 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1897  -  Pauvre fou.  -   Mercredi, le nommé Ameline dit Cautara, de la Délivrande, pris d'un accès de folie, s'est grièvement blessé au ventre et à la tète à coups de couteau. Son état est très grave. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1897  -  Cheval et voiture broyés par un train.  -  Le train partant de Caen pour Courseulles à 9 heures 40 du soir a rencontré, sur la voie, entre Mathieu et Douvres, à trente pas du passage à niveau, un cheval et une voiture à gerbes, abandonnés par leur conducteur. Le cheval a été horriblement broyé et la voiture mise en pièces. L'équipage appartenait au sieur Hamelin, cultivateur à Tailleville. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1897  -  Détournement de mineur.  -  Le sieur Vimbert, journalier à Meuvaines, qui avait enlevé la fille Marie Alexandre, âgée de 16 ans, et se faisait passer pour son père, a été arrêté à la Délivrande et transféré à la prison de Bayeux. Quant à la fille Alexandre, elle est revenue chez ses parents. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1898  -  Une femme écrasée.    La veuve Rémy Jouesmel, 65 ans, demeurant à la Délivrande, se rendait à son travail quand, à la côte de la Chapelle, elle est tombée sous les roues de la voiture des sieurs Manassès et Conard, entrepositaires à la Délivrande, conduite à une allure ordinaire par le sieur Bènard. Relevée dans un état assez grave pour nécessiter son transport à l'Hotel-Dieu, à Caen, la pauvre femme est morte pendant le trajet. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Pour les pèlerins ?   -   Voilà le temps des pèlerinages revenu. L'administration municipale de la Délivrande fera bien de faire inspecter certaines cours de la commune qui seraient, au dire des voisins, de véritables foyers d'infection. L'intérêt de ce lieu de pèlerinage le commande, car ce serait un véritable désastre pour le pays si des fidèles, venus pour obtenir des grâces, en remportaient la peste. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Écrasé sous sa voiture.  -  Le sieur Paul Zoé, 45 ans, domestique à Hottot-les-Bagues, près Tilly-sur-Seulles, a été trouvé, sur la route, à Douvres, la face contre terre et ne donnant plus signe de vie. Le malheureux, qui revenait avec une voiture chargée de carottes, était tombé accidentellement et avait été écrasé par le lourd véhicule. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1900   -   Qui est l’âne ?  -   Nous sommes en gare de Douvres, il est huit heures du soir. 

Devant la gare, stationne une petite voiture attelée d'un âne. Surgit le garde Pinceraide, qui, en sa qualité d'allumeur public, est inflexible pour ce qui n'est pas éclairé. Or, la voiturette ne l'était pas. Notre garde se prend de bec avec la conductrice de la voiture qui l'envoie paître en y ajoutant un tas d'épithètes des plus malsonnantes. 

Pinceraide dressa procès-verbal à la bonne dame pour défaut de lanterne à sa voiture et injures à sa personne. Elle se défend en disant que les gros mots s'adressaient à son âne et que si le garde les a pris pour lui, c'est qu'il se prend pour une bête... Dame ! c'est logique. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1900 - Charles D..., 60 ans, était candidat à Douvres. Pendant la campagne électorale, il croisa le garde-champêtre qui distribuait des papiers. Persuadé qu'il s'agissait de bulletins de vote au nom de ses adversaires, Charles D........ les lui arracha. Or, il s'agissait d'autres documents : il écopa d'un procès-verbal pour outrages. Magnanime, le tribunal l'a condamné à seulement 10 francs d'amende moins de 30 Euros). Sans doute estimait-il suffisante la sanction des électeurs. Car Charles D........ a été battu.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Ex-fortuné dans l’infortune.  -  Un nommé Albert Mauger, 57 ans, est très connu à la Délivrande et aux environs par son costume, aussi bizarre que misérable. Cet être étrange a eu en sa possession une petite fortune : 40 000 francs environ, qu'il a dépensés sans compter, pensant qu'il n'en verrait jamais le bout. Ne trouvant plus de logement, il est allé se réfugier dans une cabane en planches sur le territoire de Douvres. De là, il rapinait à droite et à gauche pour vivre, puis il s’est mis à voler, même des objets dont il lui était très difficile de se défaire. C'est ainsi qu'il est poursuivi pour avoir volé des chaînes et des piquets en fer qui attachaient de jeunes bestiaux dans un herbage dé Bèny-sur-Mer. Mauger a été condamné à trois mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Garçon boulanger voleur.   -   Jules Hamel, 31 ans, garçon boulanger à Douvres, avait quitté sans le prévenir son patron, le sieur Engerard. Après son départ, ce dernier s'aperçut que Hamel avait touché, pour son compte, 9 francs chez le sieur Brout, à la Délivrande. Il apprit, en outre, que la femme de Hamel avait trouvé dans son buffet, entre ses draps, un billet de 1 000 francs, dont elle ignorait la provenance et qu'elle remit au procureur de la République. 

D'autre part, un autre billet de 1 000 francs aurait été changé par Hamel dans un magasin de la rue St-Jean, à Caen. C'est alors que le sieur Engerard, en réfléchissant, se rappela, que la caisse où il déposait sa monnaie était presque toujours vide pendant le séjour chez lui de son garçon boulanger. D'après lui, Hamel a pu lui voler, sans qu'il s'en soit aperçu, 3 à 4 fr. par jour. On le recherche activement.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Encore une victime de l’alcool.   -   La demoiselle Adolphine Gervais, 50 ans, blanchisseuse à la Délivrande, s'est asphyxiée volontairement par le charbon  dans sa chambre qu'elle avait pris soin de calfeutrer avec du papier. Sur une table on a trouvé plusieurs effets d'habillement et une image de première communion de la malheureuse fille qui avait des habitudes d'intempérance. 

C'est donc sous l'influence de l'alcool qu'elle a mis fin à ses jours. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Juillet 1900  -  Suicide ou accident.  -  Une femme de 35 ans environ, inconnue dans le pays, a été trouvée morte, le soir, dans la mare de la vallée, près de la gare de la Chapelle, à la Dèlivrande. Elle était enceinte de six mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1900  -  Cadavre reconnu.  -  Nous avons dit que le corps d'une femme avait été trouvé dans la mare de la Délivrante. C'est celui de la dame Sauvage, 57 ans, demeurant à Guibray, qui s'était jetée volontairement à l'eau.(Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1900   -   Un nid de porte-monnaie.  -   En jouant dans l'herbe, de jeunes enfants ont trouvé, non loin de la Dèlivrande, du côté de Douvres, cinq porte-monnaie vides. Ces porte-monnaie avaient été volés près de la chapelle et les voleurs, après en avoir enlevé le contenu, s'en étaient débarrassés. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Octobre 1900   -   Trop de congés.  -  Aujourd'hui, les journées de vacances réglementaires pour les écoles primaires dépassent deux cents jours, par an, sans compter les congés supplémentaires.

Ainsi, la première semaine de rentrée, les classes ont eu lieu le lundi. Le jeudi d'après, congé réglementaire. Le lendemain vendredi, congé supplémentaire, les instituteurs s'offrant un banquet à l'école normale de Caen. Mardi, autre banquet offert par les instituteurs de la région à l'inspecteur qui leur a fait une conférence à Douvres et, par suite, nouveau congé.

Cela fait beaucoup de congés, surtout pour les ouvriers qui sont obligés de laisser vagabonder leurs enfants ces jours-là ou de perdre des journées de travail pour rester à la maison à les surveille. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Décembre 1900   -   Mauvais fils.  -  Une enquête est ouverte au sujet de coups que Joseph Aubrée, 17 ans, domestique, a portés à sa mère, journalière à Douvres. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 LA DÉLIVRANDE  -  La Route de Caen

29    La DÉLIVRANDE  -  Grande-Rue.  -  LL.

DOUVRE  -  L'Église, Clocher du XIIe siècle

24    LA-DÉLIVRANDE  -  Place de la Délivrande.  -  LL.

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