15 Mai 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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DOUVRES - la - DÉLIVRANDE

Canton de Douvres-la-Délivrande

Les habitants de la commune sont des Douvrais, Douvraises

Août 1926  -  Anniversaire du couronnement.  -  Le 54e anniversaire du couronnement de Notre-Dame sera célébré le jeudi 19 août. La fête sera présidée par Mgr Lemonnier, évêque de Bayeux. Messes basses à partir de 6 heures.  A 7 heures, messe de communion célébrée par Mgr Lemonnier et à 8 heures par le Révérend Père Exupère Auvray, abbé de Mondaye. A 10 heures, grand-messe célébrée par M. le chanoine Huet, archiprêtre de la Cathédrale. Sermon par M. l'abbé Datin, curé de Périers (Manche).

 A 2 h. 1/2, vêpres. Procession extérieure. Au retour, sur la place, allocution et salut du T. S. Sacrement.
Le soir; 8 h. 1/2, illumination de la basilique et du bourg. Procession aux flambeaux. Acclamations et chant du « Credo » sur la place.

 

Novembre 1926  -  Une arrestation mouvementée à la Délivrande.  -  Les gendarmes de La Délivrande ont procédé à l'arrestation de Jules Aubry, 54 ans, sur la plainte de Mme veuve Benard.

Depuis huit ans cette femme vivait maritalement avec lui, mais depuis quelque temps, la vie était devenue un enfer. Aubry dépensait dans les cafés toutes les économies du ménage et, sous l'empire de l'alcool, il martyrisait sa compagne qui dut plusieurs fois chercher un refuge chez les voisins.

Lorsque les gendarmes l'arrêtèrent, l'ivrogne fit un vacarme infernal et menaça les représentants de l'autorité. On trouva en sa possession un petit coffret contenant des bijoux de la femme Renard. Il sera poursuivi pour vol, menaces sous conditions, coups et bris de clôture.

 

Décembre 1926  -  Acte de sabotage sur la ligne de Caen à la mer.  -   Mercredi dernier, M. Avois, chef de gare à Douvres-La Délivrande, voulut faire fonctionner un signal de protection, situé à 100 mètres de la station, il constata que les fils de commande reliés au disque existant à 300 mètres, avaient été immobilisés sur le parcours.

Cet acte de sabotage, dont l'auteur est activement recherché, aurait pu déterminer de graves accidents.

 

Août 1927  -  Une lamentable histoire.  -  On se demande parfois si nous sommes en France et en Normandie, chez les Cafres et les Zoulous, ou bien en pays civilisé. A preuve les faits suivants dont on nous garantit l'absolue authenticité.

Dans un bourg important du Calvados, desservi par une ligne de chemin de fer, une femme, près d'accoucher, se disposait à prendre le train pour Caen afin d'entrer à l'hôpital. Soudain, en pleine gare, elle se sent prise des douleurs. On va chercher la sage-femme, elle était absente. On court chez un des deux docteurs de la localité; il n'était  pas là non plus. Par bonheur, l'autre y était ! On l'avertit. Il refuse de se déranger. Pendant ce temps la pauvre femme en gésine souffrait toujours et demandait assistance. Le chef de gare affolé téléphone à Caen pour faire venir la voiture de l'hôpital; elle ne fonctionnait pas ce jour-là. Il court le bourg pour chercher un véhicule, il n'en trouve aucun. Il déniche enfin un banneau. On allait y mettre de la paille et y placer la malade.

À ce moment, a Caen, une voiture des Hauts-Fourneaux, venait apporter un blessé à l'hôpital. On a l'idée de demander aux Hauts-Fourneaux si cette voiture ne pourrait pas aller chercher la femme.  L'autorisation en est accordée avec empressement. La voiture par avec deux sages-femmes et arrive juste comme l'accouchement se terminait.

La patiente, qui heureusement n'en était pas à son premier coup, s'était délivrée elle-même en opérant la section et la ligature nécessaires. Elle est actuellement à l'hôpital et s'y porte bien, elle et son rejeton, né en gare.  

 

Juillet  1928  -  Anniversaire du couronnement de Notre-Dame-de-la-Délivrande.  -  Le 56e anniversaire du couronnement de Notre-Dame sera célébré le jeudi 16 août.
La fêta sera présidée par Mgr Le Hunsec, supérieur général des Missionnaires du Saint-Esprit.
A 8 heures, Messe célébrée par le R. P. Exupère Auvray, abbé mitré de Mondaye.
A 10 heures, Messe pontificale, célébrée par Mgr Le Hunsec. Le sermon sera donné par Mgr Olichon, directeur de l'œuvre de Saint-Pierre, apôtre.
L'après-midi, à 14 h. 30, Vêpres pontificales. A l'issue des Vêpres : Procession extérieure. Au retour ; Allocution sur la place et salut.
Le soir, à 21 heures, Illuminations de la basilique et du bourg. Procession aux flambeau.
Les quêtes de la journée seront pour l’œuvre de la « Maîtrise des petits Clercs », de Notre-Dame-de-la-Délivrande.
A cette occasion, la Compagnie des Chemins de fer de Caen à la mer met en marche des trains partant de Caen à 6 h. 5, 8 h. 5 et 10 h. 39.

Retour, départ de la station de la Chapelle à 17 h. 31 et 19 h. 13.

 

Août 1928    -   La fête du blé à La Délivrande.   -   Dimanche prochain, 2 septembre au cours de l'après-midi, sera célébrée, dans la basilique, dans les rues et sur la place publique de la Délivrande, une grande fête du blé qui clôturera les travaux de la moisson, comme la fête de Bièville et Beuville les avaient brillamment inaugurés le dimanche 22 juillet.
Malgré la coïncidence de cette date avec celle de l'ouverture de la chasse coïncidence qui n'a pu malheureusement être évitée nous sommes certains que beaucoup de ceux qui pratiquent ou seulement qui aiment le travail des champs, se feront une joie et un honneur de participer à cette manifestation régional et de lui donner le caractère grandiose dont elle est digne.
En voici le programme, tout au moins dans ses grandes lignes.
A 14 heures : Dépôt à la salle paroissiale, route du Bord, tout près de la gare de Douvres, des gerbes et glanes soigneusement préparées et artistiquement décorées.

A 15 heures : Cérémonie religieuse à la Basilique, chants de circonstance à l'honneur de la terre et du blé, avec paroles et musique de Henri Colas sermon par le chanoine Coubé, du clergé de Paris.
A 16 heures Cortège fleuri des porteuses et porteurs de gerbes ou de glanes, à travers les rues de la Délivrande, le cortège comprendra trois séries de groupes : 1° les enfants garçons et filles au-dessus de 10 ans : les cultivateurs : 3° les cultivatrices. Il s'avancera par rangées horizontales de 4 porteurs ou porteuses, chaque rangée portant en conséquence deux gerbes ou deux glanes parées. Il pourra être suivi de charrettes, de voitures ou d'automobiles ornées de fleurs ou de produits champêtres. Les glanes seront admises au même rang que les gerbes afin de permettre à tous de participer au cortège, sans distinction de fortune ou de catégorie sociale.
A 17 heures : Station sur la place de la Basilique ; dépôts des gerbes et des glanes autour de l'autel érigé pour la circonstance, comme à l'anniversaire du couronnement, et enfin salut en plein air.
Les facilités de communication avec la Délivrande sont à portée de tout le monde, puisqu'il y a outre la route directe, d'un roulement excellent pour véhicules de toute nature, le chemin de fer de Caen à la mer, qui met au service des voyageurs 12 trains directs 6 montants et 6 descendants

 

Octobre 1928  -  Inauguration.  -  Le 27, Raymond Poincaré inaugure l'école d'artisanat de Douvres.

 

Mai 1929  -  Un accident de la route.  -  Revenant de Luc-sur-Mer et regagnant son domicile, M. Louis Lemonnier, 33 ans, cultivateur à Putot-en-Bessin, passait à bicyclette au lieu-dit « la Haule », territoire de la commune de Douvres, quand il entra en collision avec un camion automobile piloté par M. Crevel, chauffeur au service de la laiterie Paillot, de Creully, domicilié à Crépon. Dans l'accident, M. Lemonnier a été blessé à la tête.  

 

Janvier 1930   -  Police correctionnelle.   -   Affaires de la région.      Crevel Maurice, 32 ans, chauffeur à Crépon, conduisant un camion auto à Douvres, a heurté et blessé le sieur Lemonnier qui circulait à bicyclette sur le côté droit de la chaussée 16 fr. plus 5 francs.

— Enguerrand Marcel, 22 ans, cultivateur à Asnelles, Philippe Pierre, 25 ans, ouvrier agricole à Asnelles, se sont portés réciproquement des coups. Chacun 16 fr. sursis pour Enguerrand. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1930   -   Les fêtes du Couronnement de la Vierge.   -   Aujourd'hui jeudi ont lieu à La Délivrande les fêtes du 58e anniversaire du couronnement de la Vierge Noire, sous la présidence de S. G. Mgr Suhard, évêque de Bayeux et de Lisieux, de S. G. Mgr Auvray, abbé de Mondaye.

À 10 heures, messe pontificale par S. G. Mgr Grellier, au cours de laquelle le discours de circonstance que sera donné par le R. P. Barré, S. J., prédicateur de la station de Carême à Notre-Dame de Paris pour les conférences du vendredi, réservées aux dames.

À 14 h. 30, chant des vêpres. Procession triomphale. Au retour, sur la place Notre-Dame, allocution par S. G. Mge Suhard.

À 21 heures, illumination de la basilique, avec cierges allumés, comme à Lourdes. Au retour, sur la place Notre-Dame, chant du Salve Regina et du Credo, de Dumont.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Pour venir en aide aux communes, dans les dépenses de construction ou de réparation aux bâtiments communaux autres que les écoles primaires. Un certain nombre de demandes ont été présentées. La Commission des Travaux publics propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 10.550 francs, conformément aux propositions suivantes faites par M. le Préfet :  Douvres. — Réparations au porche de la-salle. 400 fr.

 

Janvier 1932   -   Vols sacrilèges.   -    Quatre églises de la région ont reçu la visite de cambrioleurs au cours des fêles de Noël : A Mathieu, pour la troisième fois cette année, un tronc a été fracturé, un autre a subi des pesées. M. l'abbé Boisne estime son préjudice à 50 fr.   -   A Anisy, M. l'abbé Trillest, de Bény-sur-Mer, qui dessert la paroisse, a été avisé par M. de Morel, que les troncs de l'église, pouvant contenir 250 fr. environ, avaient été vidés de leur contenu.  -   A la Délivrande, le jeune André Forget, 14 ans, a trouvé dans un champ le tronc, dit des journaux, dont le R. P. Bottin, missionnaire à la Basilique, avait constaté la disparition. Bien entendu, le tronc était vide.    -  A Luc-sur-Mer, la chapelle des Pèlerins a aussi reçu  la visite des malfaiteurs.  -  Enfin, à Hérouville-St- Clair, M. l'abbé Alix a constaté que les troncs de l'église avaient été fracturés et vidés. Le voleur, un gamin de 15 ans, élève de l'École pratique industrielle de Douvres, en vacances chez Mme Davet, à Hérouville-Saint-Clair, a avoué.

Enfin, les troncs de l'église de Thaon ont été fracturés et délestés de leur contenu : 250 fr. environ. Le coupable serait ce même gamin de 15 ans, pupille de l'Assistance publique, arrêté à  Hérouville-Saint-Clair pour faits identiques. Quatre de ses camarades qui l'accompagnaient ont déclaré avoir visité le clocher et que, pendant ce temps, leur ami s'était absenté, mais ils ignoraient ce qu'il avait fait.

 

Janvier 1932   -   Dans la vitrine.   -   Traversant Douvres-La Délivrande, un camion de 5 tonnes, chargé de betteraves, appartenant à l'entreprise Andrivon, de Juvisy-sur-Orne, se disposait a prendre la route de Bayeux, en face la pharmacie Lesage. Mais le chauffeur prit le tournant trop court et enfonça la devanture de la bourrellerie Tillard : 3.000 fr. de dégâts.

 

Octobre 1932  -  La tempête.  -  Le 30, une tempête de Nord-Ouest, combinée à l'une des plus fortes marées de l'année, provoque d'énormes dégâts sur la côte : digues arrachées, villas déchaussées et fissurées, La foudre découronne le clocher de Douvres.

 

Février 1936  -  Les usagers demandent le maintient de la ligne Caen-Courseulles.  -   A l'issue de nombreuses réunions tenues dans les localités de la Côte de Nacre, desservies par la ligne de chemin de fer de Caen à Courseulles, ligne qui doit être prochainement supprimée, un ordre du jour de protestation a été pris, qui dit notamment :

« Considérant que l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles est indispensable à la vie et au développement des commîmes traversées par cette ligne.

Considérant notamment que les stations balnéaires doivent une bonne part de leur prospérité au fait qu'elles sont directement reliées.

« Considérant que la suppression entraînerait la ruine des commerçants, cultivateurs, propriétaires de villas et une diminution très notable des impôts et des ressources, tant communales que départementales, que des emprunts destinés à l'amélioration des gares et de leurs abords ont été gagés sur le produit des billets de chemin de fer.

« Considérant que le maintien de la voie ferrée est indispensable non seulement au commerce local, mais également aux cultivateurs qui peuvent par elle expédier à de grandes distances les produits du sol et de leur travail, que ce maintien s'impose d'autant plus que les difficultés agricoles sont plus graves.

« Considérant que si la ligne était supprimée ou si le trafic était diminué les municipalités se verraient sans aucun doute, par suite de la diminution considérable des ressources communales dans 'impossibilité d'équilibrer leur budget et de continuer à administrer leur commune.

« Considérant enfin qu'il parait inadmissible que le Comité créé pour coordonner les transports par route et par voie ferrée ne comprend que les représentants des réseaux et des services automobiles, que d'une part les usagers c'est-à-dire tous ceux qui utilisent ces moyens de transport, et qui font vivre ces services par leur argent et d'autre part les délégués du personnel de ces moyens de transport, qui mieux que tout autre en connaissant l'utilisation et l'importance devraient faire partie du Comité de coordination puisque en définitive ce sont eux qui paient et qui supportent les conséquences des décisions du Comité.

Émettent le vœu :

« 1° Que quelque soit le mode employé, l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles continue à être assurée.

« 2° Que des représentants des usagers et du personnel des services de transports fassent partie du Comité de coordination où ils auront voix délibérative. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Mars 1936  -  Une fillette se jette contre une auto.  -   Grande-Rue, à La Délivrande, une fillette de six ans, la petite Yvette Quiquemelle, débouchant derrière une voiture en stationnement et traversant imprudemment la chaussée pour rejoindre, sur le trottoir opposé, une camarade, s'est jetée contre une automobile pilotée, par M. Charles Letellier, demeurant 10 rue Robert Tournières, à Caen. Projetée sur le sol, l'enfant a été blessée au visage et à la jambe gauche. La responsabilité de M. Letellier est entièrement dégagée. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et autres établissements publics du  département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1936  -  Deux amants se suicident en se jetant dans l’Orne.  -  Deux cadavres ont été retirés de l'Orne à Grimbosq. Cette macabre découverte constitue le triste épilogue d'une idylle qui s'ébaucha en janvier dernier à Douvres. 

Ils étaient voisins. Elle, s'appelait Marie-Louise Briou, avait 25 ans et avait épousé M. Leplai. Lui, Eugène Boissais, mutilé de guerre à 50 %, né en 1898 à Saint-Martin-de-Sallen, était marié. 

Le 3 juillet, ils disparurent l'un et l'autre. Le 4, Mme Boissais recevait une lettre datée de Grimbosq, dans laquelle son mari lui annonçait que, à proximité de son pays natal, il allait mourir attaché à Marie-Louise.

Vendredi matin, un passant découvrait dans l'Orne, à 400 mètres du barrage de Grimbosq, mais sur le territoire des Moutiers-en-Cinglais, un cadavre de femme ayant séjourné quelque temps dans l'eau. 

L'enquête révéla bientôt qu'un couple était passé aux premiers jours de juillet dans plusieurs cafés de Grimbosq. Dans l'un d'eux, l'homme avait même demandé un journal et montré à sa compagne un article intitulé : « Une noyade tragique », en disant : « Tiens, regarde » Elle avait lu, paraissant intéressée. 

L'autopsie fut pratiquée par le docteur Le Breton, qui déclara que la femme était entrée vivante dans l'eau. 

A 18 heures, arrivaient sur les lieux MM. Pérès, procureur de la République, Pohier, juge d'instruction ; Delamarre, greffier. A 20 heures, au moment où les magistrats allaient quitter les bords de l'Orne, pour rentrer à Falaise, un canoïste, remontant la rivière, les appelait en disant : « Tenez, voici un autre cadavre ! » Ils le firent retirer de l'eau et déposer sur la berge. Dès lors, le double suicide était évident. Il ne restait qu'à identifier les héros du drame d'amour. Ce fut la tâche du lieutenant Patau, qui établit que les noyés étaient Mme Leplai et M. Boissais, son voisin. 

Mme Boissais reconnut d'ailleurs son mari, dont le corps sera transporté à Douvres, celui de sa compagne sera inhumé aux Moutiers, si M. Leplai ne le réclame pas. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Septembre 1936  -  Inauguration.  -  Le 20, à Douvres la Délivrande, inauguration du nouveau château d'eau et pose de la 1 ère pierre du nouveau groupe scolaire.  (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Septembre 1936  -   Légion d’honneur.  -  Nous sommes heureux d'annoncer que, par décret ministériel du 4 août 1936, publié au Journal Officiel du 6 août, le R. P. Tabard,  missionnaire de Notre-Dame de La Délivrande, a été décoré de la Légion d'Honneur, à titre militaire. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1936  -   Une journée d’inaugurations.  -  Au cours d'une journée de fête que le mauvais temps gâta malheureusement, on a, hier, à Douvres, inauguré les nouveaux services d'Eau de la Ville et posé la première pierre d'un groupe scolaire. 

Ces cérémonies avaient été placées sous la double présidence des Citoyens Jean Zay, ministre de l'Éducation Nationale et Henri Sellier, ministre de la Santé Publique. 

Retenus, (selon la formule) par des engagements antérieurs, leurs Excellences s'étaient excusés, nous n'eûmes donc pas la honte de voir la Musique du 120e d'Infanterie, venue du Havre, rendre les honneurs à l'insulteur du drapeau. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1936  -   Le temps qu’il fait.  -  Le mois d'octobre a été caractérisé par une déficience notable de la température et de la pluviosité. La moyenne des températures à l'observatoire de Sainte-Honorine-du-Fay  l'élève seulement à 8° 63, inférieure de plus de deux degrés à la normale 10° 78. Il faut remonter à 1922 pour retrouver une moyenne plus basse : cette dernière avait d'ailleurs été exceptionnelle, puisqu'elle ne s'était élevée qu'à 7° 98. L'année précédente, la moyenne avait atteint 15° 09. Par ces chiffres, on peut juger de la variabilité des températures au mois d'octobre, mois de transition entre l'été et l'hiver. 

Cette année, la première quinzaine du mois fut véritablement hivernale, avec des gelées de — 4° au matin du 9. La seconde quinzaine fut plus douce, sans ramener la moyenne de température à la normale. On note 8° 65 à Vire, 8° 73 à Fresné-Ia-Mère, 8° 90 à Littry, 9° 37 à Lisieux, 9° 45 à Caen et 9° 97 à Deauville. Partout, on constate un déficit qui s'étend d'ailleurs à toutes les régions françaises. 

Une anomalie semblable se retrouve dans le total des pluies qui, partout, fut très insuffisant. Sainte-Honorine-du-Fay enregistre seulement 32 millimètres, alors que le mois d'octobre est normalement supérieur à tous les autres mois, avec une moyenne de 79 millimètres. Même sur les collines du Bocage, le déficit est trés sensible. On note 23 m/m à La Délivrande, 30 à Houlgate, 32 à Argences et Fresné-la-Mère, 36 à Bayeux et Deauville, 39 à Annebault, 46 à Caen, 47 à Littry, 49 à Lisieux, 51 à Thury-Harcourt, 55 à Cesny-Bois-Halbout, 63 à Saint-Jean-le-Blanc, 64 à Condé-sur-Noireau, 69 à Brémoy et Saint-Sever. 

Dans l'ensemble, la saison d'automne est assez sèche, sans que l'agriculture ait eu cependant à souffrir notablement. 

Il convient de signaler une tempête exceptionnelle survenue dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. Cette tempête ne se lit guère sentir à l'intérieur des terres, mais fut violente sur les côtes : soufflant du Nord-Ouest, elle a causé de grands dégâts aux digues de nos stations balnéaires, surtout de Port-en-Bessin à Luc. Abbé Gabriel. (Source : Le Moniteur du Calvados)   

 

Décembre 1936  -   Les fluctuations du chômage en France.  -  Suivant les chiffres donnés par le service central de la main d'œuvre, pour la semaine du 16 au 21 novembre, il y avait,  à cette dernière date et pour toute la France, 408 101 chômeurs, 308 824 hommes et 99 277 femmes. La semaine précédente, le total était de 406 444 et pendant la semaine correspondante de l'année dernière de 404 228. Il y a donc, pour la semaine du 16 au 21 novembre 1936, une augmentation de 1 657 chômeurs sur la semaine précédente et de 3 873 sur l'année dernière. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Décembre 1936  -   On demande des ouvriers pour les mines de fer de l’Est.  -  En vue de procurer aux mines de fer de l'Est, situées dans les départements de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, la main-d’œuvre qui leur manque, l'Office Départemental de placement et de main-d’œuvre, rue Georges-Lebret, 9, à Caen, se tient pour tous renseignements jusqu'au 12 décembre courant, à la disposition des travailleurs en chômage français ou étrangers, âgés de 21 à 40 ans, et désireux de travailler dans ces mines. 

Sont aptes au travail de chargeur, tous les carriers, terrassiers et manœuvres vigoureux. Ne seront acceptés que les ouvriers auxquels auront été reconnues les aptitudes physiques nécessaires. 

Salaires journaliers pour les catégories recherchées : mineur: 38 à 45 frs. ; chargeur de minerai : 32 à 40 francs. Les frais de voyage sont en principe à la charge de la Mine. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Décembre 1936  -   L’épilogue de l’accident de la route de La Délivrande.  -  Kieffer Eugène, 39 ans, représentant à Landas (Nord), a été condamné à 15 jours d'emprisonnement avec sursis et 200 fr. d'amende pour avoir causé la mort de M. Druet et des blessures à M. Aribat, dans l'accident de voiture automobile survenu route de la Délivrande, le 16 janvier dernier. 

Il a été condamné, en outre, à deux amendes de 5 francs, pour infraction au Code de la Route. Il devra verser la somme de 150 000 francs à Mme Druet, celle de 70 000 francs à Mlle Druet, celle de 1 988 fr. 95 à la Caisse Primaire d'Assurances et celle de 23 000 fr. à M. Aribat, qui a obtenu l'expertise qu'il sollicitait. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1937  -  Le marché du travail.  -   L'activité est soutenue dans l'agriculture. 

Les trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263 chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur. 

Cette semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.   (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1937  -  L’École d’artisanat rural devient l’École pratique d’industrie.  -  Le « Journal Officiel » publie : L'École de métiers d'artisanat rural (école départementale) créée par arrêté du 4 décembre 1926, à Douvres-La Délivrande, est transformée en École pratique d'industrie départementale. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1937  -  Un jeune commis boucher se suicide.  -  Le matin, à 5 heures, M. René Debaize, 18 ans, commis boucher chez M. Billard, s'est suicidé en se tirant un coup de fusil dans la tète. 

On ignore les motifs qui ont poussé le jeune homme à se donner la mort. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1937  -  65e anniversaire du couronnement de N.-D.-de-La- Délivrande.  -  Le jeudi 19 août sera célébré, sous la présidence de Mgr Petit de Julleville, archevêque de Rouen, primat de Normandie, assisté de Mgr Picaud, évêque de Bayeux ; du Révérendissime Père Exupère, abbé de Mondaye , de NN. SS. Lemercère, Adam, des Hameaux et Germain, prélats de Sa Sainteté le 65e anniversaire du couronnement de N.-D. de La Délivrande.

A 6 heures, messe de communion. A 10 heures, messe pontificale de Mgr Petit de Julleville ; sermon par M. le chanoine Julien, curé-doyen de Paimpol.

A 14 h. 30, vêpres pontificales, procession extérieure ; salut du Saint-Sacrement et allocution de Mgr Petit de Julleville.

A 20 heures, procession aux flambeaux, acclamations. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1937  -  Un mort et trois blessés sur la route de Caen à Luc.  -  Un très grave accident s'est produit! hier soir, vers 20 heures, sur la route de Caen à Luc, à proximité de La Délivrande, dans les circonstances suivantes :

Pilotant son automobile, M. Pierre Marie, boulanger à St-Martin-des-Besaces, se dirigeait vers Caen, lorsqu'au lieu dit « Le Nouveau Monde », il voulut doubler un groupe de cyclistes dans le moment même où il allait croiser une autre voiture attelée d'une remorque et que conduisait M. Fondain, constructeur au Mans, exposant à la Foire de Caen, qui revenait de Luc. Dans celte manœuvre, l'auto de M. Marie accrocha la remorque. Sous la violence du choc, le pneu de la roue gauche de la remorque éclata, ainsi que celui de la roue gauche avant de la voiture du boulanger.

Après avoir tourné plusieurs fois sur elle-même, l'automobile de M. Marie, privée de direction, alla heurter un arbre situé à une soixantaine de mètres du lieu de l'accident.

M. Fondain et des automobilistes de passage se portèrent au secours des occupants de la voiture qui, outre M. Marie, contenait la femme de ce dernier, et un ménage employé à leur  service, les époux Levallois, qu'accompagnaient leur fillette, âgée de 13 mois. Seule, l'enfant était indemne.

M. Marie et M. Levallois, qui se trouvait assis à côté de lui, portaient une profonde blessure à la tète, Mme Marie, également blessée à la tête, avait d'autre part une jambe brisée, Mme Levallois avait le visage ensanglanté. Tous les blessés furent transportés à Ia clinique Saint-Martin, à Caen.

Atteint d'une fracture du crâne, M. Levallois est décédé. Sa femme a pu quitter la clinique ce matin et regagner son domicile. L'état de M. et Mme Marie est satisfaisant.

La gendarmerie de La Délivrande a procédé aux constatations d'usage. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Septembre 1937  -  Retraites des conscrits.  -   En octobre prochain un nouveau contingent de jeunes conscrits sera appelé sous les drapeaux. Pour préparer cette incorporation deux retraites spéciales (avec exercices de débrouillage militaire) seront organisées, comme les années précédentes, l'une à Lisieux. les 7, 8 et 9 octobre, l'autre à La Délivrande, les 12, 13 et 14.  (Source : Le Moniteur du Calvados)   

 

Septembre 1937  -  L’École d’Artisanat Rural.  -  L'école d'artisanat rural de Douvres La Délivrande sera transformée à partir du 1er octobre prochain en école pratique. 

Au cours d'une réunion tenue à la préfecture du Calvados, le Conseil de Perfectionnement de la nouvelle école a été constitué. Présidé par le Préfet, il comprend, comme membres de droit : M. Lamorlette, inspecteur d'académie : MM. Sébire et Devaux, inspecteurs de l'enseignement technique ; MM. d'Oilliamson, Trébucien, Tesnière, Dansac, Gosselin, Houyvet, conseillers généraux ; MM. Spriet, Nicolas. Le Lièvre, Lemière, Zoretti et Lesage, délégués par le ministre.  (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Octobre 1937  -   La petite bonne aimait trop s’amuser.    Sur plainte de Mme Rouget, divorcée Laborgne, débitante à Douvres, les gendarmes de La Délivrande ont dressé procès-verbal contre la jeune bonne de cette dernière, Marie Hue, 17 ans, demeurant à Luc, rue de la Fontaine. Afin de pouvoir s'amuser à une fête patronale et s'offrir différentes fantaisies, la fille Hue s'était approprié l'argent qui lui avait été remis pour les commissions. Elle aurait également puisé dans la caisse de dépôt du distributeur d'essence dont sa patronne à la gérance. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1938  -  Ayant perdu son mari et son fils, une sexagénaire se suicide.  -  Au cours de la nuit, Mme Vve Jamet, 63 ans, demeurant à La Délivrande, s'est suicidée en se pendant, à l'aide d'un foulard, dans une remise voisine de son habitation. 

Déjà très affectée par la perte de son mari, tué à la guerre, Mme Jamet était devenue neurasthénique à la suite de la mort de son fils survenue il y a quelques mois. (Source : Le Moniteur du Calvados)   

 

Février 1938  -  Une importante réunion des maires de la côte de nacre à Saint-Aubin-sur-Mer.   -    A St-Aubin-sur-Mer a eu lieu une grande réunion organisée par le Syndicat d'Initiatives de ces communes. Y assistaient, les Maires de Douvres, de La Délivrande, de Luc-sur-Mer, Langrune-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Bernières-sur-Mer, Courseulles-sur-Mer et les représentants des Syndicats d'Initiatives de ces stations.

M. le docteur Quiquemelle, président du Syndicat d'Initiatives de Saint-Aubin, dans un vibrant plaidoyer, démontra que si les Pouvoirs publics s'en tenaient aux prévisions actuelles en ce qui concerne les relations directes entre les stations de la Côte de Nacre et Paris, les résultats seraient désastreux pour la saison balnéaire sur les plages intéressées.

Après des interventions très remarquées de M. Laurent, maire de Luc-sur-Mer, de M. Malassis, de Saint-Aubin-sur-Mer et un exposé particulièrement bien documenté de Me Tesnière, conseiller général, maire de Bernières-sur-Mer. l'assemblée décida de réclamer le rétablissement des relations ferroviaires avec Paris dès le 1er juin ainsi qu'une augmentation sensible du nombre de trains prévus.

L'assemblée procéda, à l'élection des membres d'une délégation chargée de présenter à M. le Préfet du Calvados et aux membres du conseil général, les doléances de tous les habitants de la côte.

Furent désignés : MM. Tesnière, conseiller général ; Lesage et Pépin, conseillers d'arrondissement et maires de Douvres-La Délivrande et de Courseulles-sur-Mer ; Roy, maire de  Saint-Aubin ; Laurent, maire de Luc-sur-Mer ; Hardel, maire de Langrune-sur-Mer ; Quiquemelle et Gainsette, délégués des Syndicats d’initiatives.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Un pèlerinage des jeunes ruraux.   -  Le lundi de Pâques, 18 avril, la Jeunesse Catholique Agricole de la Plaine et du Bessin organise un important pèlerinage à Notre-Dame de La Délivrande, auquel elle convie tous les jeunes ruraux.

Le programme en sera grandiose et nouveau.

Après la Messe de Communion Jaciste et l'Assemblée générale, à 10 h. 30 (heure légale), Messe Pontificale par le Révérendissime père Abbé de Mondaye.

L'après-midi, un cortège de jeunes portera la statue vénérée du Patronage de Douvres à la Cour des Missionnaires, où sera donnée, en plein air, « La Merveilleuse Histoire de Notre-Dame ».

Le Pèlerinage se terminera par une allocution de Son Excellence Mgr Picaud, qui présidera la Journée et par le Salut du Très Saint-Sacrement. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Avril 1938   -   Avis .    -   Bonnes gens du Bessin et de la Plaine, écoutez-moi...

Il vous est fait savoir que le lundi de Pâques, 18 avril, les gars de chez nous viendront en dévot pèlerinage, saluer la Dame de la delle Yvrande, dans son vieux Sanctuaire.

Ils porteront sa statue en solennelle procession par la rue de sa cité, moult fois bénie.

Ils représenteront, en plein vent, sous le ciel de Dieu, son histoire merveilleuse pour que vous en ayez meilleure connaissance et plus vivante admiration, cela à 2 heures de relevée... marquée au cadran !

C'est là, grande liesse pour tout le peuple chrétien et jour de céleste protection. Venez !...

Le Seigneur Évêque de Bayeux, Comte romain. Le Abbé Révérendissime de Mondaye, iront tout exprès bénir les pèlerins.

A vous y voir et merci ! Le Crieur jaciste. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1938   -   Le pacage des Animaux.   -   Sur la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés de les vendre faute de nourriture.

Emet le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, et dans les endroits non infectés par la fièvre aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande communication, étant entendit que les dits animaux devront être tenus à la corde. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Une navette automobile entre Douvres-La Délivrande et Luc-sur-Mer.   -   Comme suite à la demande des Municipalités de Luc-sur-Mer et de Douvres-La Délivrande, les Courriers Normands sont heureux d'informer Messieurs les Voyageurs, qu'à titre d'essai, ils effectueront durant Je mois d'août, une navette automobile à grande fréquence entre Douvres-La Délivrande et Luc-sur-Mer, afin de donner aux estivants habitant Douvres-La Délivrande de plus grandes facilités pour se rendre à la mer. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Résumé météorologique du mois de juillet.   -  Le mois de juillet a été normal, dans son ensemble, aussi bien pour les pluies que pour les températures. La normale de température est en effet égale à 16° 93.

En ce qui concerne les pluies, l'écart avec la normale est beaucoup moindre que le public ne le supposerait à priori, en considérant les méfaits de la sécheresse. Le total des précipitations à La Délivrande, 39 m/m, 62 à Bayeux et Brèmoy, 64 à Honfleur et Saint-Jean-le-Blanc, 72 à la forêt de Balleroy, 94 à la forêt de Saint-Sever.

Ces pluies éminemment bienfaisantes, n'ont pu compenser les effets de la sécheresse de printemps, elles les ont cependant atténuées dans de grandes proportions. Les pâturages, sans reverdir véritablement, ont échappé à un dessèchement complet et les éleveurs ont obtenu le minimum indispensable de nourriture pour leurs bestiaux.

Les pluies orageuses du mois d'août ont amélioré notablement la situation des prairies. Partout les récoltes sont excellentes en quantité et en qualité, en quelques endroits, la moisson a été gênée par les orages. Abbé Gabriel. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Le 66e anniversaire du Couronnement de N.-D. de la Délivrande.  - Les fêles de La Délivrande ont réuni une foule énorme de pèlerins, dont certains sont venus de très loin, pour demander la protection de la Vierge d'Yvrande, qui est devenue au cours du siècle dernier, Notre-Dame de La Délivrande.

Les cérémonies ont été particulièrement imposantes, tant par le nombre de ceux qui les ont suivies que par le faste qui les entoura. Dès le matin, de très nombreux fidèles ont assisté dans la basilique à la messe pontificale que célébra Mgr Pasquet, évêque de Séez. Dans le chœur, on remarquait la présence de plusieurs prélats, Mgr Picaud, évêque de Bayeux et de Lisieux, le révérendissime Père Exupère Auvray, abbé de Mondaye, et les prélats du pape. NN. SS. Lemercère, Adam, des Hameaux, Germain, ainsi que de nombreux autres ecclésiastiques.

M. Delaunay, député, assistait aux diverses cérémonies.

L'après-midi, la procession traditionnelle assembla, ainsi que l'on le disait aux temps anciens « une grande quantité de peuple ». Ce fut un spectacle très émouvant que celui qui se déroula dans les rues autour de la basilique. Des milliers de personnes y assistaient.

L'ordre de la procession fut établi par M. l'abbé Gabriel. Il était 15 heures environ quand la tête de la procession sortit de la basilique, bannière en avant. On vit d'abord les croisés, le pensionnat Saint-Vincent-de-Paul, tout habillé de blanc, la colonie de vacances en bérets également blancs, puis une délégation de la communauté de la Vierge Fidèle, suivie de la communauté de la Sainte Famille.

La Vierge Noire parut ensuite escortée par un père Prémontré, un père blanc, et deux jeunes séminaristes.

Les prélats venaient enfin, donnant leur bénédiction à la foule, qui acclamait au passage NN. SS. Pasquet, Picaud, le révérendissime père Auvray, abbé mitré, et les prélats de Sa Sainteté.

La procession était conduite par M. l'abbé James, supérieur des missionnaires de N.-D. de La Délivrande, et de très nombreux fidèles qui suivaient, en chantant des cantiques de circonstance.

M. Lepage, maire de Douvres-La Délivrande, et conseiller d'arrondissement, avait organisé un service d'ordre qui fut assuré par le maréchal des logis-chef de gendarmerie Lempereur, et le garde-champêtre Lemérer, avec un tact parfait.

A l'issue de la procession, devant un autel établi au seuil de la basilique, après le salut du Saint-Sacrement, Mgr Pasquet prononça une remarquable allocution, et appela sur les fidèles les bénédictions du Ciel.

La journée se termina par une procession aux flambeaux. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938   -   La fête du blé à la Délivrande.   -  Plusieurs millier de pèlerins ont assisté, à Notre-Dame de La Délivrande, à la fête du Blé Eucharistique, devenue une des belles traditions de chez nous.

Après le chant des Vêpres et le sermon donné par M. le Chanoine Lecat, curé-doyen d'Isigny, la procession est allée chercher, à l'entrée du bourg, le cortège des chars et instruments agricoles, entourés par des groupes de croisés eurasiatiques et de jeunes normandes portant avec grâce le costume de la plaine.

Devant un monumental reposoir élevé dans la cour des Missionnaires, Mgr des Hameaux, curé doyen de Saint-Étienne, prononça une éloquente allocution que suivit la bénédiction. Puis le groupe des choristes fit entendre les refrains d'Henri Colas, le chantre de la terre chrétienne. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 - Un accident compliqué. - M. Georges Hébert, 18 ans domestique au service de M. Daubert, cultivateur à La Délivrande, conduisait une tonne à eau lorsqu'au carrefour de la Grande-Rue et de la rue du Tour-de-Ville, en sautant du véhicule, il se prit les pieds dans les guides qu'il venait de lâcher, le cheval, sentant une résistance, obliqua à gauche et coupa le chemin à un cycliste, M. Auguste Lestys, 29 ans, gérant de magasin, qui entra en collision avec l'attelage et fut blessé au poignet droit. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Le temps du mois de septembre.  -   Dans son ensemble, le mois de septembre a été doux et pluvieux. Il ne compte aucune journée de grande chaleur, on ne signale également aucune journée vraiment fraîche.

Le maximum journalier s'est main-tenu constamment aux environs de 20°, tandis que le minimum ne s'abaissait jamais jusqu'à la gelée blanche. La moyenne mensuelle, à s'établit à 15° 05, dépassant nettement la normale 14° 79, sans présenter néanmoins une anomalie extraordinaire.

Fait assez curieux, les stations du Sud du département ont été notablement plus fraîches que les autres

Il a fait plus beau sur les côtes que dans les collines du Bocage. Nous retrouvons une opposition analogue dans la mesure des précipitations, bien que le mois soit pluvieux dans l'ensemble du département. La sécheresse a continué de prédominer au cours de la première quinzaine à partir du 14, les pluies furent très abondantes.

Au voisinage de la mer, les averses furent moins importante. On note 61 m/m à La Délivrande, 116 à Deauville, 127 à Saint-Sever.

L’abondance des précipitations unie à la douceur de la température, a été très favorable aux prairies, partout les regains sont abondants et d'excellente qualité. Le problème de l'alimentation des bestiaux au cours de l'hiver ne se pose plus avec autant d'acuité qu'il y a quelques mois. Abbé GABRIEL.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  La fièvre aphteuse dans le département.   -   Devant la régression de l'épidémie de fièvre aphteuse et afin de libérer aussitôt que possible les communes débarrassées de la maladie. le Préfet du Calvados invite MM. les Maires du département à requérir le vétérinaire sanitaire de leur commune pour faire lever l’interdit qui pèse sur elle si la maladie a disparu de son territoire. 

Malgré le recul de l'épidémie et alors que de nombreuses communes doivent être certainement redevenues indemnes, la statistique mentionne, en effet, toujours à peu près le même nombre de communes infectées. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   Un septuagénaire est découvert mort dans sa chambre.   -   Surprises de n'avoir pas vu depuis quelque temps l'un de leurs voisins, M. Eugène Groult, 70 ans, journalier, demeurant cour des Noyers, Mmes Rault et Lebon se rendaient au domicile de ce dernier et découvraient, étendu sur le plancher, le cadavre du septuagénaire. 

M. Groult gisait près de son lit, l'une des mains crispées sur une chaise qu'il avait renversée en tombant. Le décès est attribué à des causes naturelles.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   232 réfugiés espagnols ont quitté le Calvados et la Manche pour Hendaye.   -   Le train quittant Caen à 7 h. 35, en direction d'Argentan et d'Alençon, a emporté 142 réfugiés espagnols hébergés par notre département et 50 autres en provenance de la Manche, un groupe supplémentaire de 40 personnes du même département devant être pris en cours de route à Argentan.

Tous ces réfugiés rejoignent la frontière espagnole par Hendaye. Ceux qui avaient été recueillis jusqu'ici par le Calvados venaient de Courseulles, Langrune, Bernières, Cresserons, Douvres, Mondeville, Villers-sur-Mer, Mézidon, Aunay-sur-Odon, Vire, Lisieux, Meuvaines et quelques-uns de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Une arrestation à Douvres.   -   Maurice Damigny, 40 ans, journalier, sans domicile fixe, a été arrêté pour vol d'argent au préjudice de Mme Cestel, débitante à Douvres, et mendicité. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Une brute.   -  Au cours d'une querelle. André-Leroux, cimentier, demeurant à La Délivrande a lancé, dans la direction de sa femme, trois pots de fleurs dont l'un atteignit celle-ci à la tête. Par la suite, il saisit plusieurs jeunes lapins que sa femme voulait soigner et les tua en les jetant sur le sol. Procès-verbal a été dressé.

Leroux jouit dans la commune d'une détestable réputation. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Mendiant par vocation.   -    La gendarmerie de Douvres-la-Délivrande a surpris en flagrant délit de mendicité, devant la basilique, le nommé Jules Denis, 67 ans. Déjà, à plusieurs reprises, il s'était vu dresser procès-verbal pour le même fait. Il avait pourtant promis de ne plus recommencer, car il faut dire que Denis n'est pas dans  le besoin. Veuf, il a cinq enfants ayant des situations convenables, qui lui viennent en aide, il a un domicile et touche 3 000 francs de pension comme mutilé du travail. Mais il affirme que la mendicité est devenue pour lui une nécessité et qu'il ne peut plus se passer de l'exercice de cette étrange profession. Il a récolté un nouveau procès-verbal. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Un accident à Douvres.  -   Vers 9 h. 30, une  collision s'est produite au carrefour du chemin de grande communication 83 et du chemin vicinal de Douvres-Anguerny, sur le territoire de Douvres, entre les automobiles de M. Eugène Letellier, cultivateur, à Douvres, et de M. Isabelle, cultivateur à Mathieu.

M. Letellier père, qui avait pris place auprès de son fils, a été légèrement blessé à l a figure par les éclats du pare-brise. Les deux voitures ont été légèrement endommagées. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Un motocycliste blessé à un passage à niveau.    Au cours de la nuit, un motocycliste, M. Eugène Carbon, employé aux entrepôts Samson et Lemonnier, quai Vendeuvre, à Caen, qui se rendait à Luc, a manqué son virage et, quittant la chaussée, s'est jeté contre le portillon du passage à niveau de Douvres qu'il a défoncé. Dans l'accident, M. Carbon a été blessé au pied droit, sa machine est hors d'usage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Le couronnement de N.D. de la Délivrande a été commémoré magnifiquement.    Un temps splendide a favorisé les fêtes du Couronnement de Notre-Dame de La Délivrande.

La messe de communion fut célébrée par le R. P. Abbé, de Mondaye, et la messe pontificale par Mgr Le Hunsec, supérieur général des Pères du Saint-Esprit.

A l'Évangile, le R. P. Liévin, rédemptoriste, exalta la gloire de l'antique Vierge des Normands.

Le R. P. Jeaune, supérieur des Missionnaires, reçut ensuite le clergé dans sa maison, toujours si hospitalière, MM. les Maires de Douvres et de Luc-sur-Mer assistaient à ce déjeuner.

La grande cérémonie de Notre-Dame de la Délivrande a toujours lieu l'après-midi. On sait que ce jour-là la statue de la Vierge Noire est sortie processionnellement à travers les rues. Les habitants avaient comme de coutume décoré leurs maisons.

A l'issue des Vêpres, la procession se mit en route. Le cortège s'arrêta sur la place de la Basilique où un autel avait été dressé. En présence d'une foule considérable, Mgr Le Hunzec prononça  un éloquent sermon.

La journée se termina par une imposante procession aux flambeaux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Un vol à la Délivrande.  -   M. G. Marcaillé, 40 ans, préparateur en pharmacie, demeurant à Malakoff, actuellement en villégiature à Luc-sur-Mer, a signalé à la gendarmerie de La Délivrande le vol dans son automobile d'une valise contenant des objets personnels, des valeurs et une police d'assurance sur la vie. M. Marcaillé estime son préjudice à 2 000 francs.

...et un accident.   -   Une collision s'est produite au tournant de la Tourelle, entre une automobile pilotée par M. Nicolas, propriétaire à Verson et une bicyclette montée par Mme Charles Letellier, cultivatrice à Luc-sur-Mer, rue du Point-du-Jour. Dans sa chute, la cycliste s'est blessée au visage. Pansée à la pharmacie Lesage, elle a été reconduite a son domicile, la bicyclette est très endommagée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1939  -  Un camion dans une devanture.  -  Hier après-midi, un camion de 5 tonnes chargé de betteraves appartenant à l'Entreprise Andrivon, de Juvisy-sur-Orge, venait de la direction de Caen et se rendait à Courseulles.

Dans le bourg de la Délivrande, à hauteur de la pharmacie Lesage, le conducteur du camion voulut emprunter la route de Bayeux, mais il prit mal son virage, braqué trop court, le lourd véhicule monta sur le trottoir très étroit a cet endroit et enfonça la devanture de M. Tillard, la roue avant gauche ne résistant que dans le haut du sous-bassement soutenant la devanture. Les dégâts matériels importants ont été constatés par Me Marie, huissier à Douvres.

 

Février 1940  -  Un boucher de Caen livrait de la viande en campagne le vendredi.  -   Vendredi dernier, les gendarmes de la Délivrande en tournée de surveillance ont appréhendé, prés de Douvres, un jeune commis boucher circulant à bicyclette. Dans le panier attaché à l'avant de la machine, les gendarmes ont relevé la présence de 25 Kgs 250 de viande de bœuf destinée à l'école pratique d'industrie de Douvres.
Le Jeune commis boucher, Gilbert Brée, 17 ans, au service de M. Blot, 16. rue Montoir-Poissonnerie, à Caen, s'est vu dresser procès-verbal pour infraction à la loi sur la vente de boucherie, délit passible d'une peine d'amende de 100 à 6.000 francs, d'une peine d'emprisonnement de 2 à 6 mois et de l'insertion du Jugement dans les journaux jusqu'à concurrence de 1.500 francs.

Un second procès-verbal a, en outre, été dressé la fiche de pesée qui accompagnait la viande livrée ne portait pas l'indication du prix de vente. Bouchers caennais, attention !

 

Février 1940  -  L’activité de la gendarmerie.  -   Au cours de l'année écoulée, la brigade de gendarmerie de Douvres-la-Délivrande a fait preuve d'une activité de tous les instants. En effet, 1.104 procès-verbaux ont été dressés ; 3 crimes ont été découverts, ainsi que 168 lits et 140 infractions fiscales ; 345 contraventions diverses ont été relevées, dont 269 concernant le code de la route.
La brigade a eu à constater 33 accidents de la route et à enquêter sur un incendie. Par ailleurs, 42 arrestations ont été opérées et 372 procès-verbaux établis pour des enquêtes diverses.

Des renseignements nombreux ont été fournis aux divers ministères, savoir : 1.550 au ministère de la Guerre, 33 à l'Intérieur, 328 au ministère de la Justice, 3 au ministère de la Marine et 7 à celui des Pensions.
Ne bornant pas leur activité, les gendarmes de Douvres ont encore assuré les cours de l'École de perfectionnement des sous-officiers de réserve et de celle de Préparation militaire, qui comptent chacune 20 élèves, pour cette dernière section, 3 élèves sur 4 présentés au brevet ont été reçus.
On ne saurait trop féliciter les gendarmes de Douvres-la-Délivrande pour ces beaux résultats, surtout lorsqu'on saura qu'un gendarme est mobilisé depuis le début des
hostilités. 

 

Mars 1940  -  Accusé d’un vol, qu’il nie, un domestique doit en avouer deux autres.  -  L'autre jour, M. Houard, garde-champêtre, se trouvait à la gare au sujet d'une question de réquisition, et, pour avoir plus de liberté dans ses mouvements, il posa sa veste dans un de ces bâtiment. Quand il vint pour la reprendre, il constata avec amertume que ses papiers de garde-champêtre ainsi qu'un billet de 100 francs avaient disparu du carnet ils avaient été placés.
Il porta plainte à la police en indiquant que ses soupçons se portaient sur un ouvrier agricole, André Leroux, 45 ans. Interrogé par les gendarmes, Leroux se fendit d'être pour quoi que ce soit dans le vol commis au préjudice de M. Houard.
Mais, l'enquête devait révéler que Leroux avait tout de même quelques méfaits sur la conscience. C'est ainsi que Mme Madeleine, née Jeanne Castel, 36 ans, débitante à Douvres, devait porter plainte dans l'intervalle contre Leroux pour vol de trois bouteilles de vin, larcin que notre homme fut bien obligé de reconnaître.
 Il dut également avouer être l'auteur du vol d'un kilo de sucre chez Mlle Aimée Rouault,
76 ans, épicière à la même localité.

 

Mars 1940  -  Des cyclistes sont brutalement frappés par des automobilistes inconnus.  -  Six jeunes gens : M. Raymond Chaneix, 14 ans, livreur à la pharmacie Lesage, à Douvres ; Michel Muller, 15 ans, étudiant à Lion-sur-Mer, rue de Paris ; Jacques Sossino, 14 ans, étudiant, villa à « La Gazelle ». rue des Bains, à Lion-sur-Mer, et Mlles Irène de Sindiess, 16 ans, étudiante, demeurant à Caen, 48, boulevard des Alliés ; Fabienne Lévy, 18 ans, étudiante, villa « Les Blés d'Or » à Lion-sur-Mer, et Jacqueline Brouillot, 14 ans, étudiante à Lion-sur-Mer, demeurant au château de cette commune, revenaient de Langrune à bicyclette, en tenant bien leur droite.
Ils roulaient, deux par deux, quand, à 900 mètres environ de l'entrée du bourg de Douvres-la-Délivrande. Ils entendirent une auto arrivant derrière eux. Instinctivement, les cyclistes serrèrent plus à droite, roulant ainsi sur le bord de l'accotement.
L'auto passa aisément, mais s'arrêta un peu plus loin. Deux hommes en descendirent l'un â de 45 ans environ, l'autre plus jeune qui, sans motif aucun, se dirigèrent vers les jeunes gens et leur portèrent à tous des coups de poing à la figure. Après quoi, ils remontèrent en voiture et s'en allèrent.
Les jeunes cyclistes qui ont pu relever le numéro de l'automobile, 8.935-C.T.-1. ont porté plainte à la gendarmerie de la Délivrande qui enquête,

 

Mai 1940   -   Réglementation des Cafés.   -   L'accès dans les cafés, débits, estaminets des hôtels, est interdite dans la ville de Caen aux militaires de tous grades, français et étrangère, sauf aux heures ci-après 6 à 8 h. 30, 12 à 14 heures 18 à 21 heures.

 
Mai 1940   -   Pour le ravitaillement en sucre des cafés et restaurants.   -   Le président de la Chambre syndicale des hôteliers et limonadiers porte à la connaissance de ses adhérents que les hôteliers, restaurateurs, cafetiers et pensions de familles, ainsi que les pâtissiers et, d'une façon générale, tous les commerçants qui utilisent ou transforment le sucre pour la fabrication ou la vente de leurs produite, devront se faire délivrer par la mairie du lieu de leur établissement, dans les six derniers jours de chaque
mois et pour le mois suivant, des bons de réapprovisionnement.

 

Mai 1940   -   Aux réfugiés.   -   MM. les maires et adjoints des communes évacuées, les fonctionnaires des administrations départementales et communales, les agents des établissement hospitaliers résidant dans ces mêmes communes, sont pries de faire savoir, avec l'indication de leurs fonctions, leur adresse actuelle par carte postale ou par lettre expédiée directement à la présidence du Conseil, service central des réfugiés, 39, rue de Varenne, Paris (XVIIe).

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire des  communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme  nulles  et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré  l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Juillet 1940  -  Terrible drame de la folie.  -   Un homme tranche la gorge de sa femme et de son fils, âgé d'un an, puis il se fait justice.  Les habitants de Douvres-la-Délivrande viennent d'être les témoins péniblement impressionnés d'un drame navrant. Rien, en effet, au début de l'après-midi hier ne laissait prévoir au Clos-Joli que le sang de trois malheureuses victimes allait quelques minutes après rougir la rue de la Fontaine.

Au Clos-Joli, le déjeuner pris en commun par une famille de sept personnes arrivées une heure seulement auparavant, s'achevait, lorsqu'un de ses membres, M. Guillaume Gillis, 41 ans, originaire de Louvain, proposa à sa femme, née Célestine Smetz, 39 ans, d'aller visiter la basilique. Celle -ci ayant acquiescé, ils quittèrent la villa, en emmenant leur enfant, un bébé  d'un an à peine. Ils marchaient, semblait-il, vers l'espoir. Hélas, c'est vers la mort qu'un sombre destin les conduisait.

À peine avaient-ils franchi la grille de la porte d'entrée, que l'homme, pris subitement d'un accès de folie, s'empara d'un rasoir, et se jeta sur sa compagne dont les bras supportaient le  bambin, il lui trancha la gorge. Mme Gillis poussa un long gémissement, puis elle s'abattit sur la chaussée pendant que son sang inondait le malheureux bébé,  tombé à côté d'elle. M. Gillis se lança alors sur le pauvre petite être. Il n'eut hélas, aucune difficulté pour lui faire subir le même sort. Mais la folie sanguinaire de l'inconscient ne devait pas s'arrêter là.  Retournant l'arme contre lui-même, il se trancha la gorge à son tour, et vint s'abattre sur les cadavres de sa femme et de son enfant.

Or, le frère de M. Gillis qui savait celui -ci très déprimé, et qui avait eu l'intuition qu'un malheur planait sur sa famille, sortit à ce moment sur le seuil de la villa. Il aperçut les corps  gisant sur la route ensanglantée, et affolé, il donna l'alerte. On se précipita. La mort avait fait son oeuvre.

Prévenu aussitôt, M. Lesage, maire de Douvres-la-Délivrande informa le chef de brigade de gendarmerie Couchouron, qui arriva sur les lieux et procéda aux premières constatations. De  son côté, M. le capitaine de  gendarmerie Gaubert, commandant la brigade de l'arrondissement, devait se rendre  quelques instants après au Clos-Joli, ou il prit la direction de  l'enquête.

M. Lesage fit ensuite transporter les corps des trois malheureuses victimes dans un dépositoire, en attendant l'inhumation.

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940. Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs,  d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a  décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre l'avoine nécessaire aux troupes d'occupation.

 

Août 1940   -   Les fêtes de la Délivrande.   -   Le 22 août dernier se sont déroulées, à Douvres-La Délivrande, les fêtes traditionnelles de la Vierge Noire.

Malgré les événements et le manque de moyens de locomotion, la foule des fidèles était nombreuse. On était venu en voiture, à bicyclette et même à pied, comme jadis. Telle  cette  centaine de pèlerins caennais, arrivés sous la conduite du distingué curé-doyen de Saint-Étienne, Mgr des Hameaux. En tête des personnalités religieuses, ont remarqué N.N.S.S. Picaud,  évêque de Bayeux, Falaize, évêque coadjuteur du Mackenzie, au pays des esquimaux, le Révérendissime abbé de Mondaye, Mgr Lemercère et Mgr Adam, vicaires généraux, Mgr des  Hameaux, etc...

Le matin, la messe pontificale fut célébré par Mgr Falaize et le sermon prononcé par le R.P. Brault, missionnaire diocésain. L'après-midi, la procession solennelle pu avoir lieu, grâce à  la  précieuse  intervention, auprès des autorités occupant, de M. Lesage, maire toujours dévoué. Le parcours en fut cependant réduit et tout se passa dans un ordre parfait. Au retour,  durant la cérémonie de clôture Mgr  Picaud dégagea avec éloquence les leçons de cette journée de supplications et de prières à la Vierge vénérée de la Délivrande.  

 

Février 1941  -  Asphyxiée par les gaz.  -  Ne voyant pas sa voisine, Mme Veuve Blanche Maillard, 70 ans, rentière à La Délivrande, vaquer à ses occupations habituelles, et les volets de l'habitation demeurant clos, une voisine, Mme Françoise alerta le maire et les gendarmes.

Ceux-ci firent ouvrir la porte, à l'intérieur régnait une forte odeur de gaz. Sur le lit, gisait Mme Maillard qui respirait encore. Près d'elle se trouvaient ses quatre chats. Malgré tous les soins, la pauvre dame ne put être ranimée.

Jamais elle n'avait parlé de mettre fin à ses jours, mais comme elle était impotente et avait très mauvaise vue, on suppose qu'elle ne s'aperçut pas, en se couchant, que les robinets de  son réchaud à gaz étaient demeurés ouverts. Le neveu de la défunte, M.Kock, qui habite Paris, a été aussitôt prévenu.

 

Mai 1942   -   Fait divers.   -   A Douvres-la-Délivrande, le 13 mai dernier, la jeune Simone F..........., 21 ans, fille d'un honnête jardinier, donnait le jour clandestinement à un enfant  mort-né. Ne voulant pas avoir d' « histoire », elle décida avec sa sœur Augustine, de faire disparaître le petit cadavre en l'enterrant dans le jardin sous le fumier. Mais une lettre anonyme prévint les gendarmes. Simone F.......... fut arrêtée, puis relâchée après que le petit corps eut été retrouvé et que l'autopsie eut confirmé que l'enfant était mort-né. La jeune  fille aura donc à répondre que du délit de suppression de cadavre.   -   A Douvres-la-Délivrande, le 13 mai dernier, la jeune Simone F..........., 21 ans, fille d'un honnête jardinier, donnait  le jour clandestinement à un enfant mort-né. Ne voulant pas avoir d' « histoire », elle décida avec sa sœur Augustine, de faire disparaître le petit cadavre en l'enterrant dans le jardin sous le fumier. Mais une lettre anonyme prévint les gendarmes. Simone F.......... fut arrêtée, puis relâchée après que le petit corps eut été retrouvé et que l'autopsie eut confirmé que  l'enfant était mort-né. La jeune fille aura donc à  répondre que du délit de suppression de cadavre.  

 

Juin 1943   -   Les feux de genêts,   -   Ces temps derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre le  feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de  la  matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces d'occupation du 18 décembre 1942, l'allumage  de feu en plein air durant l'obscurité est passible de sanctions. 

 

Juillet 1943   -   Pèlerinages des libérés à La Délivrande et à Lisieux.   -   Comme l'an dernier, des pèlerinages, journées de prières pour ceux des camps, auront lieu pour les anciens prisonniers : à N. - D. de La Délivrande : le dimanche 1er août : messe à 10 h. : chapelet médité et sali ; à 15 h. à la basilique de Ste-Thèrèse de l'Enfant-jésus. A Lisieux : le dimanche 22 août : messe â 10 h. (à la crypte) : cérémonie solennelle à 15 h. Pour La Délivrande, se munir du certificat de résidence, nécessaire pour l'accès en zone interdite.

 

Juillet 1943   -   Lutte contre le doryphore.   -   Conformément aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller à l'application de cette  disposition.

Par ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.

 

Août 1943   -   La Vierge Noire.   -   De grandes fêtes se préparent à la basilique à l'occasion de l'Assomption et, le jeudi 19, pour l'anniversaire du couronnement de la Vierge Noire.

Mgr Picaud, évêque de Bayeux, présidera ces dernières cérémonies, entouré de Mgr Fallaize, évêque de Thmuis, et du R.P. abbé de Mondaye. A la messe pontificale, le chanoine Ruel, curé de Saint-Pierre de Caen, donnera le sermon et lé soir, à l'issue de la grande procession extérieure, Mgr Picaud prononcera une allocution. Cette pieuse journée se terminera par  des prières pour la paix.

 

Août 1943    -   A Notre-Dame de La Délivrande.   -   A peine la fête du 71e anniversaire du couronnement de N.-D. est-elle terminée, puisqu'elle a lieu pendant notre 1er tirage, qu'on  annonce pour le dimanche 22 août, la fêle du Blé eucharistique et à la journée de Charité au profit des Colonies de vacances des clercs de N.-D.

A 13 h. 30, messe des paysans, sermon par M. le chanoine Lenauld ; à 14 h. 30, Salut solennel suivi de la vente de Charité dans la Maison des Missionnaires. Un garage sera aménagé pour les bicyclettes. 

 

 Janvier 1945  -  La circulation sur la R.N. 13.   -   Il est rappelé aux cyclistes empruntant la route nationale n° 13 (Cherbourg à Paris), classée route militaire, que la circulation n’y est tolérée qu’à leurs risques et périls. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Chi va piano…...  -  Le fameux train ouvrier Caen-Luc-Courseulles a de nouveau pulvérisé tous ses records !  En effet le départ de vendredi soir (18 h. 15 de la Gare-Etat) eut lieu…. Samedi 2h. du matin ! Avec passage à la station de l’avenue de Creully à 4 h.,  à Douvres à 5 h. et arrivée à Courseulles vers 5 h. 45 ! Tout simplement ! Sinistrés caennais,  relogez-vous sur la Côte de Nacre : tout confort, ravitaillement surabondant et surtout, transports rapides !…..   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Nos braves.  -  M. Robert Le Marquis, engagé volontaire, le 5 octobre dernier, et affecté à la division blindée de l’Armée Delattre de Tassigny, est venu en permission à  Douvres-la-Délivrande, son pays d’origine.

Après s’être courageusement battu à Baden-Baden, à Fribourg et à Lorrach. Il a été blessé à Offenburg. Décoré de la Croix de Guerre, ce jeune soldat de 19 ans, fait, comme ses  camarades Ardin, Dauphy, Duchemin, Lallemand, Clémentin, également engagés volontaires, grandement honneur à la petite patrie. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  L’heure des comptes.   -   La chambre civiques a infligé les peines ci-après aux individus dont les noms suivent, pour faits de collaboration :

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados, confiscation totale de ses biens à Marc B….., commerçant à La Délivrande.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados à M. Henri B………, 32 ans, jardinier à Luc-sur-Mer.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados à Andrée M…., femme de ménage à Vaux-sur-Aure.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados à Paulette G……., 26 ans, ménagère à Cricqueville-en-Bessin.

Dégradation nationale à vie et confiscation des trois quarts de ses biens, à M. Ferdinand Buhour, cultivateur, à Cresserons.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados, à Suzanne H………., 22 ans, ménagère à Billy.

Vingt ans de dégradation nationale à vie et confiscation totale de ses biens à Albert L………., cultivateur à Sept-Frères. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Les patriotes à l’honneur.  -  Le Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal : Sur  proposition du Comité Local de Douvres :

M. Ardin Auguste : « Résistant de la première heure. A saboté des installations allemandes et camouflé des maquisards. Le 7 juin, son attitude courageuse a permis à un commando allié de faire un grand nombre de prisonniers sans subir aucune perte ».

 Saluons à notre tour ces courageux compatriotes. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Septembre 1945  -  La fête patronale de Douvres.   -   La Saint-Rémy, interrompue depuis la guerre aura lieu cette année le dimanche 7 octobre. 

Nous en indiquerons le programme ultérieurement. Les forains qui désirent y participer doivent adresser leurs demandes, dés maintenant, à Mme de Marcay, La Baronnie, à Douvres. Les emplacements seront gratuits. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1945  -  Une municipalité démissionne.   -  Malgré les démarches entreprises par son maire, M. Pleiniel, la commune de Douvres n’ayant pas été comprise parmi les  localités de la côte, bénéficiaires d’une répartition de charbon, le Conseil Municipal en entier a remis sa démission entre les mains de M. le Préfet. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1945  -  Douvres aura du charbon.   -  A la suite de sa protestation adressée à l’Office de la répartition du charbon à Paris et d’une démarche personnelle effectuée prés de cet organisme, le maire de Douvres a reçu une lettre l’avisant que des instructions avaient été données à l’Office régional des répartitions à Rouen, afin, que la commune de bénéficie  dorénavant du régime des distributions de charbon sur bordereau nominatif. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Bouts de ruban.  -  La médaille d’honneur agricole a été décerné à MM. Ernest Lajan, à Douvres-la-Délivrande, Eugène James à Caen, et Victor Marguerite, à Putot-en-Auge. Nos félicitation. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  Au champ d’honneur.  -  Nous apprenons la mort,  à l’age de 20 ans, de Jacques Lallemand, fils de M. Léon Lallemand, le commerçant bien connu de La Délivrande, qui vient de se retirer à Langrune.

Engagé volontaire au lendemain du débarquement, soldat à la division Leclerc, Jacques Lallemand est tombé glorieusement en Indochine, le 28 janvier dernier. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Un gars de chez nous.  -  Et un vrai marin, c’est M. Clémentin Guy, matelot-mécanicien, originaire de Douvres-La-Délivrande, engagé dans la Marine de guerre le 7 août  1944. L’élogieuse citation suivante, qui comporte l’attribution de la croix de guerre avec étoile de bronze, atteste ainsi sa belle conduite : «  A participé à bord  du croiseur  « Jeanne-d’Arc » à d’importantes opérations de guerre. Lors des bombardements des cotes italiennes effectués sous le feu de l’ennemi. A constamment fait preuve du plus bel entrain  et de la plus grande détermination ». (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Dénonciateurs et collaborateurs en justice.  -  Au cours de ses dernières audiences la cours de justice a prononcé les condamnations suivantes :

Par contumace, 29 ans de bagne et 20 ans d’interdiction de séjour à la femme Olga B…….., 37 ans, qui envoyé aux allemands une lettre anonyme dénonçant un habitant de Varaville, M.  Marion. 2 ans de prison ont été infligés à la femme Eugénie V….., 58 ans, concierge, qui aurait dicté la lettre.

L’indignité nationale et la confiscation de la moitié de ses biens à la femme Lucie M….., 48 ans de La Délivrande, accusée de délation.

L’indignité nationale à Robert G………, 52 ans, électricien, ayant habité successivement Langrune, Epron et Fleury, également accusé de dénonciation. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Quitte pour la peur.  -  Mme Lehodey, du Val de Douvres, se rendait à Luc dans une voiture attelée d’un poney lorsque celui-ci prit peur au passage d’un cylindre à vapeur et s’emballa. Un témoin, M. Joseph Buhours, de La Délivrande, parvint à maîtriser l’animal. Mme Lehodey s’est tirée de l’accident avec des blessures sans gravitée. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Pour fêter une croix.  -   Au cours d’un banquet servi à l’hôtel-restaurant Couture, à La Délivrande, une vingtaine de membres du Syndicat agricole du canton de  Douvres ont fêté la Croix de Chevalier du Mérite agricole décernée à M. Maurice Lehodey, agriculteur à Douvres. Cette distinction lui fut remise par M. Bigot, de Mathieu, doyen honoraire de la Faculté des Sciences de Caen. Dans une allocation vivement applaudie, M. André, président du Syndicat agricole du Calvados, fit l’éloge de M. Lehodey. (Source : Le  Bonhomme Libre)

 

Décembre 1946  -  Une tentative de pillage dans un dépôt de matériel militaire.  -   Trois malfaiteurs se sont introduits, durant la nuit, dans un camp de matériel allié situé  à La  Délivrande, en bordure de la route de Tailleville, et tenté d’ouvrir la porte d’un hangar à l’aide d’un passe-partout. Alerté par le bruit, le garde, M. Ardin, mit en fuite les pillards. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Un accident en gare de Douvres.  -   En fermant la porte d’un wagon, M. Jean Clément, tareur, au service de la Société Sucrière de Courseulles, détaché à la gare de  Douvres pour l’embarquement de betteraves, s’est blessé à la main gauche. Les soins que nécessitait son état lui ont été donnés par la docteur Audigé. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  Sur la route.  -   En arrivant à Douvres, M. Louis Marie, 28 ans, terrassier à la Société Eau et Assainissement de Caen, qui regagnait à bicyclette son domicile à Saint-Aubin-sur-Mer, a été aveuglé par les phares d’une auto et est tombé de sa machine. Le docteur Sustendal, de Luc, a diagnostiqué une contusion du genou gauche. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  L’entretien des tombes des militaires alliés.     La commission Impériale des sépultures militaires britanniques procède à l’aménagement définitif des nécropoles  ci-après : Cimetières militaires britanniques de Fontenay-le-Pesnel, Secqueville-en-Bessin, Ryes, Cambes, Douvres-La-Délivrande, Tilly-sur-Seulles, Hottot-les-Bagues, Hermanville, Brouay, Saint-Manvieu, Ranville-Jeruzalem, tombes britanniques du cimetière communal de Ranville, cimetières militaires canadiens de Brettevile-sur-Laize et Bény-sur-Mer, Cimetière  militaire polonais de Langannerie.

Des arbustes et des fleurs vont y être plantés. Les personnes ayant adopté des tombes de soldats sont priées de n’y déposer que des fleurs coupées et de s’abstenir de déposer des  couronnes artificielles ou des récipients quelconques (vases, douilles d’obus, etc…).  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Janvier 1947  -   Quand les gendarmes ne dorment que d’un oeil.     Au cours de l’année passée, les gendarmes de la brigade de Bretteville-l’Orgueilleuse sous le commandement  de leur chef, M. Chanu, ont procédé aux constatations de 3 crimes, 149 délits et 150 contraventions.

Pendant la même période, 40 arrestations ont été opérées. 1 550 enquêtes ont été faites pour fournir des renseignements à divers autorités.

 Durant la même période, la maréchaussée de Douvres-La Délivrande a constaté 8 crimes, 225 délits, procédé à 50 arrestations, non comprises celles de P.G. évadés, dressé 1 600  procès-verbaux et identifié 603 personnes de passage dans la circonscription, 5 000 kilomètres ont été couverts à bicyclette. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Un ouvrier grièvement blessé par une explosion.     Alors qu’il découpait un char allemand à l’aide d’un chalumeau, un ouvrier parisien, M. Léon Lescure, 35 ans, en  résidence à Luc, employé sur un chantier d’une entreprise de récupération de métaux, route de Tailleville, à Douvres, a été grièvement blessé au visage par une explosion et transporté à l’hôpital de Caen. L’accident aurait été provoqué par la présence d’obus à l’intérieur du tank. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  Le centre d’apprentissage de Douvres sera-t-il maintenu ?    Le Recteur de l’Université de Caen, agissant au nom du Ministre de l’Éducation Nationale, a déposé un recours en Conseil d’État, pour excès de pouvoir, contre la décision du Conseil général adjugeant à l’Association Diocésaine, au prix de 1 500 000 francs, la Maison des Missionnaires de la Délivrande, actuellement occupée par le Centre d’apprentissage, placée sous séquestre à la suite de la loi de Séparation et dévolue au département il y a 25 ans. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1947  -  Un attelage foudroyé.    Vendredi, au cours d’un violent orage qui s’est abattu sur la plaine de Caen, la foudre est tombée à Douvres, dans une pièce de terre appartenant à M. Kléber Flambard, cultivateur.

Deux chevaux attelés à une charrue ont été tués sur le coup. Le conducteur, M. Pierre, s’en est tiré avec une forte commotion. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Kamarade !     Trois prisonniers boche qui s’étaient évadés il y a une quinzaine de jours du commando de Douvres ont été appréhendés par le gendarmes de Mézidon  et reconduits au camp de fleury. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1947  -    Des vandales saccagent les cimetières de Douvres.  -  Comme cela s’était déjà produit lors de la fête des Rameaux, des inconnus ont dérobé des fleurs et des plantes déposées sur un certain nombre de tombes à l’occasion de la Toussaint. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Les passages à niveau dangereux.  -  A la Délivrande, un camion piloté par un transporteur de Bénouville, M. Letarouilly, se dirigeant vers Cresserons, traversait le passage à niveau non fermé situé prés de la halte de la Chapelle quand survint un train venant de Luc. L’auto fut déportée parallèlement à la voie tandis que la partie avant du véhicule était écrasée entre le mur et la locomotive.

Atteint de blessures paraissant sans gravité, M. Letarouilly fut soigné au dispensaire de la Ste Famille. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  A l’officiel.  -  Un décret publié au « Journal Officiel » vient de prescrire l’organisation d’un centre médico-scolaire dans la commune de Douvres. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Au Centre d’apprentissage de Douvres.  -  Des travaux engagés par le Ministère de l’Éducation Nationale et effectués par l’entreprise Rufa, ont été réceptionnés au Centre Artisanal de Douvres-La-Délivrande.

Ils sont constitués par 700 mètres carrés de bâtiments couverts comprenant réfectoire, cuisine et classe. Des élèves de l’établissement procéderont eux-mêmes aux travaux de peinture et à l’installation de l’électricité. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier  1948    -     La mort sous les pas.   -    Un ouvrier de Douvres, M. Romano Zanella, 42 ans, père de cinq enfants, domicilié rue de la Haule, qui avait commis l’imprudence de pénétrer sur le terrain interdit du camp de Basly pour récupérer du cuivre, a sauté sur une mine.

Horriblement mutilé, le malheureux fut conduit au dispensaire des religieuses de la Sainte-famille, à la Délivrande, où il ne tarda pas à succomber. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Les carottes sont cuites.  -  Un tas de 500 kilos de carottes à été enlevé d’un champ situé, à Douvres, en bordure du chemin d’Anguerny. Le propriétaire, un cultivateur de la commune, M. Albert Lemazurier, éprouve un préjudice de 9 000 frs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Procès-verbal à été dressé.  -  Contre Roger G…., pêcheur à Lion, Joseph P….. et Bernard B…., même lieu, surpris en flagrant délit de braconnage dans le bois de Douvres.

Contre Maurice R……, manœuvre à la sucrerie de Courseulles pour vol de deux toiles neuves et deux bouteilles de sirop de sucre au préjudice de son employeur.

Contre le jeune C…. P…., 13 ans, à Riva, pour vol d’une bicyclette appartenant à M. Ruffin, restaurateur, même lieu.

Contre André M……, ouvrier agricole, à Maizet, pour vol d’un réservoir en cuivre.

Contre Roger B…….., manœuvre à Cresserons, pour avoir fumé dans une salle de spectacle à Ouistreham.

Contre un prisonnier boche transformé, Martin Muller, au service d’un cultivateur de Bénouvlle, surpris en flagrant délit de vol de légumes dans un champ appartenant à M. Gouin, maraîcher, à Ouistreham. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

janvier 1948  -   Une séance récréative au foyer de Douvres.   -  Dimanche 25 janvier, à 14 h. 30, séance récréative organisée  par Ies jeunes filles de l'École Professionnelle de la Sainte-famille, la chanson du lin, danse des Bohémiennes, ballet, les sabots du diable, mystère de Noël, les  Écossaises danse en retard, saynète, les vers luisants, ballet.

Entrée - 30 francs ; enfants, 10 francs.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -   Une ordination à La Délivrande.   -  Par une autorisation exceptionnelle de Mgr Picaud, une cérémonie comme il ne s'en était pas vu depuis 1899, a eu  lieu dimanche à la Basilique de Notre-Dame-de­Ia-Détìvrande. Avec toute la solennité d'usage, Mgr Fallaize, évêque titulaire de Thmuis a conféré le sacerdoce à un ancien élève de la Maîtrise, M. l'abbé Paul Vallée. Du haut de la chaire, le R.P. Hamon commenta, les nombreux rites de la cérémonie à la foule des fidèle qui remplissait le sanctuaire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -   Plainte a été portée.   -  Par M. Maurice Lagnel couvreur, rue du Nouveau-Monde, à Mondeville, pour vol d'une bicyclette.  

-  Par Mme Braconnier, propriétaire de la pension de famille « La Fourmil », rue Pasteur à Ouistreham, contre un sieur Fallet, qui a quitté son établissement sans régler sa note et en emportant une couverture de laine, une paire de rideaux et deux clefs.

-   Par Mme veuve Alphonsine Adam, à Fleury-sur-Orne, pour vol de trois lapins,

-   Par M. Fernand Bardelle, cultivateur à Bernières-sur-Mer, pour vol de 13 balles de paille.

-  Par M. Chrétien, chef de gare à Feuguerolles, pour vol de 6 lapins.

-  Par M. Yves Dornré, instituteur, rue Pasteur à Mondeville, pour vol de deux bicyclettes.

-  Par Mlle Picot, débitante à Cresserons, contre Louis Parts, pour vol d'une bouteille d'apéritif.

-   Par M. Maurice Bouzon, mécanicien à La Délivrande, pour vol de matériel de cycle dans un atelier qu'il possède à Cresserons. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1948   -   En avant la musique.   -    L'avenir de Douvres informe les jeunes de la commune et des environs, connaissant tout particulièrement le solfège, que des répétitions de musique auront lieu à compter du 1er mars. Les inscriptions sont reçues par le directeur, M. Bellée. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1948  -   Le tribunal militaire.   -   Marcel Drogères, 26 ans, sujet belge, avait travaillé durant l’occupation à Bayeux et à La Délivrande pour le compte des Allemands. Il  commit des escroqueries au préjudice des familles de prisonniers de guerre français, pour lesquelles il s’était fait remettre de l’argent. Ces délits lui valurent deux ans de prison.

Le Tribunal militaire de Rennes lui a infligé un an de prison et prononcé la confusion avec la peine précédente.

Employé par une firme allemande, à Lisieux, Bernard Lucas, 23 ans, s’était engagé le 16 mai 1944, dans la L.V.F. Dirigé sur Dantzig, son activité se serait bornée à creuser des tranchées. Le rapport d’un médecin psychiatre concluant à une responsabilité très atténuée, Lucas s’en est tiré avec 4 mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1948  -   Ma fille, ma fille vous n'irez pas danser.   -  Une récente délibération du Conseil municipal de Douvres a décidé que le nombre de réunions dansantes dans la commune ne pourra dépasser en aucun cas douze par an ou un par mois.

Seules les sociétés locales régulièrement déclarées selon la loi de 1901 et le comité des fêtes peuvent être autorisés à organiser des bals. Le nombre des bals accordés à chaque société et au comité des fêtes est rigoureusement limité à deux par an. 

Un arrêté municipal précisera et complétera cette réglementation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   En avant la fanfare !   -   « L'avenir de Douvres », l'excellente clique de tambours et clairons dont nous avons déjà eu l'occasion de signaler les succès, a décidé au cours d'une récente assemblée générale, de se transformer en une fanfare.

La direction technique a été confiée à M. Houtmann, un ancien chef de fanfare militaire, la direction générale restant entre les mains de M. Bellec. Une subvention municipale sera accordée au chef de musique.

Une dépense de 100 000 francs pour achat d'instruments sera couverte par les contributions des membres honoraires d'une part, et les sorties et séances récréatives d'autre part.

Pour ses débuts, la fanfare comportera une vingtaine d'éléments. Un conseil d'administration a été constitué, il est composé de M. Lehodey, maire ; Madeleine, adjoint ; Jung Lemaire, conseiller municipaux ; Houtmann, Bellec. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Un incendie à la Délivrande   -   Un incendie qui aurait pu avoir les plus graves conséquences sans la prompte intervention des pompiers de Caen, c'est déclaré, vers 14 heures, à la maison de la Sainte Famille.

Le sinistre a pris naissance dans une chambre du second étage et a été provoqué par un fer à repasser non débranché. Le feu a détruit un important mobilier.

Au bout de deux heures d'effort tout danger était écarté. Les dégâts sont de l'ordre de 200 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Guerre au chauffard.   -  Après avis de la commission départementale de retrait des permis de conduire, le Préfet du Calvados a suspendu : deux permis pour 15 jours et deux permis jusqu'à décision judiciaire, il a prononcé le retrait de deux permis pour une durée d'un mois et d'un permis pour une période de 3 mois. Dans ces deux dernier cas, le retrait entraîne l'annulation du permis avec obligation pour l'automobiliste, pour un obtenir un autre de se présenter à nouveau devant l'inspecteur des examens à l'expiration du délai imparti.

De conducteurs ayant fait l'objet d'une condamnation pour défaut de certificat de capacité ont été frappés de l'interdiction au droit du permis de conduire pendant 6 mois. Enfin plusieurs automobilistes et motocyclistes ont reçu un avertissement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Les édiles de Douvres au travail.   -   L'assemblée communale a décidé la remise en état du terrain de sports, les travaux seront financés par un emprunt 250 000 fr., dont les annuités ne commenceront à courir que sur le budget de 1949.

Une demande de subvention au titre de l'équipement national sera faite pour les travaux de voirie et de la construction de l'école enfantine. Un projet de réparation du pavage de la pompe de Douvres, s’élevant à 25 000 fr. sera réalisé dès que la pompe de la Délivrande aura été elle-même réparée. On va construire une salle des fêtes en dur, les avis étant partagés quant à l'emplacement, la commission des travaux a été chargée d'étudier la question avec l'architecte communal en même temps qu'un plan d'ensemble concernant la place de la Basilique, l'hôtel Notre-Dame, et l'entrée du terrain des sports.

Une manifestation patriotique sera organisée le 9 mai à l'occasion de l’apposition de plaques commémoratives à la mémoire des victimes civils et militaires de la dernière guerre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Une triste fin.   -  Étonné de ne pas avoir aperçu son voisin M. Godard, 75 ans, Mme Lainé, demeurant rue du Bout-Varin, à la Délivrande, avisait les gendarmes de la localité. Ceci devait découvrir le septuagénaire étendu inanimé dans sa maison. Un médecin accompli à une mort naturelle. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   « Ceux de Verdun ».   -  Des anciens combattants venus de Douvres, Courseulles, Ouistreham et Saint-Aubin-sur-Mer se sont réunis dans la salle de la Justice de Paix de La Délivrande en vue de constituer une section de « Ceux de Verdun ». M. Morel a été élu président et M. Denise, rue de la Haule, à Douvres, secrétaire-trésorier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Stupide vengeance.   -  Un cultivateur de Douvres, M. Pierre Lemazurier, a découvert dans un de ses herbages, route de Basly, une mine anti-char allemande, qui semble y avoir été déposée par malveillance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Triste mœurs.   -   La femme Conan, rue de la haule à Douvres, est d'une conduite aussi légère qu'elle a la langue bien pendue. Elle a poussé l'impudeur jusqu'à se promener nue dans sa maison, devant ses enfants, en compagnie d'un nommé Georges Lécuyer. Le couple sera également poursuivi pour vente de tickets de rationnement. 

Enfin la femme Conan devra répondre du délit d'outrages aux gendarmes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Le serveur s'était servi.   -   S’étant offert à aider Mme Bellée à tenir une buvette lors d'un gala sportif organisé à La Délivrande au bénéfice de la société de musique « L'Avenir de Douvres », André Leroux en a profité pour s’adjuger une partie de la recette, soit 6 000 francs.

Alerté par sa femme, M. Bellée rattrapa le voleur qui avait dissimulé l'argent dans une manche de sa veste. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   250 quintaux de céréales sont la proie des flammes.   -   Un incendie a détruit à Douvres, des meules représentant 150 quintaux de blé et 100 quintaux d'avoine et d'orge appartenant à M. Brugmann, cultivateur à Cresserons. Le préjudice est évalué à 700 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   La mort d'une femme de bien.   -   On annonce la mort, à l'âge de 71 ans, de Sœur Beaujeu, religieuse de la Sainte-Famille, décédée à la communauté de La Délivrande où elle assurait avec dévouement le service du dispensaire.

Les habitants de la commune garderont le souvenir de cette femme de bien qui fit preuve des plus belles qualités d'abnégation au service des blessés durant les événements de 1944. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Le commis ne perdait pas son temps.   -   En l'absence de sa patronne, Mme Clément Picard, cultivatrice à Douvres, André L........, 19 ans, s'est emparé de dix billets de mille francs placés dans une armoire.

L’indélicat commis qui avait caché le magot sous son lit, a été déféré au Parquet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un gamin qui promet.   -   Au début du mois, M. Latour, commerçante à La Délivrande, était victime d'un vol de 4 000 fr. dans son tiroir-caisse. La disparition de l'argent coïncidait avec la présence d'un enfant qu'elle avait trouvé seul dans sa boutique, au retour d'une courte absence, et qui lui avait demandé le prix de fruits.

Muni du signalement du gamin, les gendarmes étaient amenés à interroger le jeune L. C......., 14 ans, demeurant chez ses parents, route de Saint-Aubin, à Langrune, qui passa des aveux.

Le garnement, qui n'en est pas à son coup d'essai avait ainsi subtilisé en quelques semaines 4 000 francs dans un café de Courseulles, 1 000 francs chez un marchand de chaussures de La Délivrande, 2 000 francs chez Mme Baron, bonneterie à Lion-sur-Mer ; 5 000 francs chez M. Fabien à Langrune ; 3 500 francs chez M. Martin à Luc ; 700 francs au magasin Souffrain, à Saint-Aubin et enfin 300 francs à l'épicerie Françoise, même lieu. 

L. C......, qui prétend avoir dépensé la majeure partie de son butin avec caché 2 195 francs dans une maison sinistrée de la rue de la Mer, à Langrune. Le père du jeune dévoyé a promis d’indemniser les victimes des exploits de son rejeton. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Plus de peur que de mal.   -   Un violent feu de cheminée s'est déclaré dimanche soir chez Mme veuve Raynel, rue de la Baronnie à Douvres. Une rapide intervention de M. Madeleine, adjoint ; de son fils Georges et de MM. Henri Lecointre et Marie a permis de conjurer le sinistre dont les flammes menaçaient la toiture de l'immeuble. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un accident à La Délivrande.   -  A l'entrée du bourg de La Délivrande, alors qu'elle était croisée par deux automobiles, une cycliste, Mme Grenier, demeurant à Caen, rue de Bayeux, a fait une chute et a été blessée à la face. Son fils, âgé de 12 ans, qu'elle transportait sur le porte-bagage de sa machine, a été atteint de très légère contusion. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Bizarre autant qu’étrange.  -   L'autre soir, un automobiliste, M. Marigny, libraire à Caen, découvrait tendus inanimés sur la route, à la sortie de La Délivrande, deux cyclistes, un homme et une femme, que la gendarmerie prévenue, identifia comme tant Mlle Chadouteau, comptable à Courseulles, et un sujet espagnol, Sejo Bellon, de La Délivrande. Ranimés et interrogés, ceux-ci déclarèrent qu'ils ne se souvenaient de rien, l'Espagnol a seulement indiqué qu'il était ivre au moment de sa chute. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  La médaille militaire.   -   Elle a été confirmée à M. André Prout, maréchal des logis de gendarmerie en retraite, secrétaire de la mairie de Langrune, et au gendarme Marcel Douchy, de la brigade de La Délivrande. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Et l'esprit sportif ?  -   Au cours d'un match de foot-ball qui opposait à la Délivrande une formation locale contre une équipe d'Ouistreham, un joueur de celle-ci, M. Paul Turgis, demeurant à Lion, mécontent de s'entendre siffler par plusieurs spectateurs s'est dirigé vers l'un d'eux,  M. André Clouard, 37 ans, boulanger, rue du général de Gaulle, qu'il frappa d'un coup de poing au visage. M. Clouard a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Des amusements stupides.  -  Sur le territoire de la commune de Douvres, des vandales ont mutilé plusieurs jeunes arbres plantés en bordure de la route de la Délivrande à Langrune.

-   Sur la route, trois écoliers de Blainville, lançaient des pommes de terre pourries contre un de leurs camarades. Survint un cycliste, M. Fernand David, 27 ans, au service de M. Demeyer, cultivateur à Bénouville dont la machine dérapa sur un tubercule. M. David a été légèrement blessé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950  -  Une démission.  -  le Conseil Municipal de Douvres-la-Délivrande démissionne en bloc : depuis 6 ans l’ex-camp allemand dit « de Basly » est rempli de projectiles et munitions, sans gardien et à la merci du moindre feu de broussailles. Mais aucune administration ne veut prendre la responsabilité de le vider. Sitôt la démission déposée à la préfecture, un adjudicataire est miraculeusement trouvé...

 

Juin 1949   -   Un carrefour dangereux.  -  Un cycliste, M. André Ronflet, maçon à Douvres, qui abordait dans la localité le carrefour formé par les rues de la Fontaine, de la Baronnie et de la Haule, a heurter violemment l’arrière d’un camion auto piloté par M. Bagot fils, domicilié à Langrune.

Blessé à la tête et au ventre, M. Ronflet a reçu les soins du docteur Sustendal. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Des récoltes brûlent à Douvres.  -   Un incendie vraisemblablement provoqué par l'imprudence d'un fumeur à causé de sérieux dégâts dans un champ de 3 hectares de blé appartenant à M. Clément Picard, et un demi-hectare d'avoine à M. Raymond Picard. Une haie appartenant à Mme Lemazurier a été endommagée par le feu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Le 77e anniversaire du couronnement de la Vierge Noire.  -  Le 18 août, sera célébré le 77e anniversaire du couronnement de Notre-Dame de la Délivrande sous la présidence de Mgr Martin, archevêque de Rouen, assisté de NN. SS. Picaud, évêque de Bayeux ; Jacquin, évêque de Moulins ; Fallaize, évêque titulaire de Thmuis ; Turquetil, évêque titulaire de Ptolémaïs ; Lemonnier, évêque auxiliaire de Rouen du Rme Père Yves Bossière abbé de Mondaye. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Août 1949   -   Une décoration méritée.   -   Nous revenons dans le « Journal officiel » du 21 août, la nomination au titre de Chevalier du Mérite Agricole de M. Paul Flambard, agriculteur-maraîcher, à Douvres-La-Délivrande.

Nous nous réjouissons de cette distinction qui vient à son heure honorer le patriotisme, le dévouement et les qualités professionnelles de M. Paul Flambard. Qu'il veuille bien agréer nos bien sincères félicitations.

Enfin, nous nous faisons un devoir de rappeler que son regretté, père, M. Jules Flambard, dont une des rues Luc-sur-Mer honore la mémoire, était, lui aussi, agriculteur et à ce titre, Chevalier du Mérite Agricole. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   La fête du blé à La Délivrande.   -   Malgré le temps maussade, cette traditionnelle manifestation qui a clôturé le cycle des manifestations religieuses organisées dans la petite cité mariale, a attiré dimanche une nombreuse affluence venue de la Plaine de Caen et des plages voisines.

Le matin la foule se pressa dans la Basilique pour entendre la « Messe des Paysans ». L'après-midi, précédé des cavaliers de la Société Hippique Rurale de Douvres-Creuilly, un cortège de chars avec tableaux vivants symbolisant le role spirituel et matériel du pain parcourut les rues joliment décorées.

La fête se termina par un salut solennel dans la cour de la Maison des Missionnaires. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Une discussion qui tourne mal.   -   M. Posmyouck Grégoire, 50 ans et son fils Maurice, 21 ans, tous deux cultivateurs à Douvres, ont porté plainte à la gendarmerie de La Délivrande pour coups et blessures, contre M. Pierre Roger, 25 ans et son frère Gabriel, 19 ans, tous deux également cultivateurs à Douvres, qui les auraient frappés au cours d'une discussion, route d'Anguerny. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Suprême hommage.   -   La population de Douvres-la-Délivrande a fait d'émouvantes obsèques a deux enfants du pays : les soldats Eugène Letellier, du 224e d'Infanterie, mort pour la France le 16 Mai 1940 à Schoore (Hollande), et Jacques Lallemand. du 1er régiment de Chasseurs, glorieusement tombé dans une embuscade, en Indochine, le 28 février 1946.

La levée des corps eut lieu à l'Hôtel de Ville où les corps avaient été exposés et veillés par les anciens combattants. A l'issue du service funèbre célébré en l'église paroissiale par M. le chanoine Regnault, des discours furent prononcés par MM, Harache, vice-président des Anciens P. G. et Lehodey, maire. Aux premiers rangs de l'assistance on remarquait : MM. Tesnière conseiller général ; Préel, ancien officier de Eugène Letellier, et deux sous- officiers. camarades de Jacques Lallemand. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   L’arrestation d’une contumace.   -   La police de La Roche-sur-Yon a appréhendé Andrée Lalant. Vve Jacqueline, 40 ans, femme de ménage, qui demeurait à La Délivrande jusqu'à la Libération.

En 1943 elle avait dénoncé à la feldgendarmerie de Caen, le maréchal-des-logis Couchourol, de la brigade de Douvres.

La Cour de Justice du Calvados l'avait condamnée par contumace, le 15 décembre 1945, à 15 ans de travaux forcés pour atteinte à la sûreté extérieure de l'État. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Attend-on une catastrophe ?   -   Si le sujet pouvait prêter à la plaisanterie nous n'hésiterions pas à vous en annoncer une bien bonne Hélas ! les trouvailles les plus rond-de-cuiresques ne sauraient prêter à rire lorsque le spectre de la Mort surgit de ces pantalonnades.

Depuis bientôt six ans, Ie camp allemand dit « de Basly » reste truffé d'explosifs. Nos lecteurs se souviennent sans doute qu'à maintes reprises nous avons attiré l'attention des pouvoirs publics sur une inertie incompréhensible. Justement alarmé par la persistance de ce redoutable volcan dans sa commune, le dévoué, maire de Douvres, M. Lehodey, a multiplié les démarches pour obtenir l'enlèvement des obus, bombes et autres munitions livrés à la merci du premier imprudent venu.

Peine perdue. Le Génie Rural consulté a répondu que les services de sécurité ne pouvaient intervenir. Le désobusage de la région a bien été adjugé à une société mais celle-ci ayant depuis fort longtemps abandonné le travail, il convient, parait-il, avant qu'intervienne un nouveau contrat, que la carence du premier adjudicataire ait été légalement constatée.

Bien entendu, à l'annonce de cette nouvelle, les conseillers municipaux de Douvres ont protesté avec énergie. Qu'en sortira-t-il ?  Lorsque la vie des citoyens est en jeu, il ne saurait y avoir de forme qui tienne.

Combien de fois nous faudra- t-il répéter ce que nous écrivions encore la semaine dernière a propos d'un autre scandale : si la responsabilité dans les administrations publiques n'était plus qu'un vain mot on aimerait connaître les fonctionnaires coupables de cette incurie. Mais cette fois, qu'une catastrophe survienne, et la colère de braves gens n'aura pas tort de crier « Au Crime » ! ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un tragique accident au « Camp de Basly ».   -   L'état-major des sapeurs-pompiers du Calvados récemment éprouvé par la mort du capitaine Stentelaire, de Vire, vient de perdre un de ses meilleurs officiers dans des circonstances particulièrement tragiques.

Vendredi après-midi, le commandant Lebourgeois, inspecteur départemental, effectuait en compagnie de son adjoint, le capitaine Eugène Thierry, 64 ans, commandant la compagnie de St-Pierre-sur-Dives, une visite des blockhaus édifiés par les Allemands en bordure de la route de Douvres à Basly. Comme ils descendaient un des escaliers, le capitaine Thierry qui précédait son chef, fut trompé par l'obscurité et, perdant l'équilibre, se fracassa le crâne au bas des marches, d'une hauteur de trois mètres.

Le commandant Lebourgeois s'empressa au secours de son adjoint qui avait été tué sur le coup. M. Lehodey, maire de Douvres, et adjudant Le Guern, commandant la brigade locale de gendarmerie, ont procédé aux premières constatations. Dans la soirée, la dépouille de l'infortuné capitaine était  ramenée à St-Pierre-sur-Dives par les soins du commandant Fallevoz, de la Compagnie des Sapeurs-pompiers de Caen.

Les obsèques du capitaine Thierry ont été célébrées à St-Pierre -sur-Dives en présence d'une assistance extrêmement nombreuse aux premiers rangs de laquelle on remarquait le Préfet du Calvados et plus de 150 officiers de sapeurs-pompiers des compagnies de Basse et Haute-Normandie. Place de la Mairie, des discours furent prononcés par le commandant Lebourgeois, le lieutenant de Montaure et M. Morin, Maire.

Après avoir rendu un dernier hommage au capitaine Thierry, le Préfet épingla sur le coussin portant les décorations du disparu, la Croix de la Légion d'honneur que lui a décernée à titre posthume par le Gouvernement.

Nous prions Mme Thierry, ses enfants et toute la famille d'agréer l'expression de nos condoléances bien attristées. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juillet 1950   -   Un beau succès.   -    Comme nous 'le laissions prévoir la semaine dernière, les électeurs de Douvres ont par une majorité imposante renouvelé dimanche leur confiance aux conseillers municipaux démissionnaires.

Ce beau succès ne manquera pas de renforcer l'autorité des élus pour qu'une solution rapide intervienne enfin dans l'affaire du « Camp de Basly ». (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Le mouvement de la population à Douvres.   -   Au cours du 2e trimestre 1950, il a été enregistré, à Douvres-La-Délivrande : 11 naissances, 4 mariages et 7 décès, dont une transcription.  (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Une commerçante de la Délivrande avait empoisonné son amant.   -    Le temps qui arrange les choses, assure-t-on, ne profite pas toujours à ceux qui escomptent sa complicité pour cacher leurs forfaits Il n'est bruit aujourd'hui dans la région de Douvres que d'un crime commis il y a seize mois. Peut-être en parlait-on déjà sous le manteau. Quoi qu'il soit, persistance des « bruits » a motivé une enquête qui vient d'aboutir à l'arrestation de la coupable.

En février 1949 décédait à La Délivrande, Jules Vallée, 53 ans, serrurier, dont la maîtresse Marcelle Granduau, 50 ans, épouse divorcée Brodu, tenait un commerce de fruits et primeurs, rue du Général de Gaulle. Quinze ans plus tôt, les amants abandonnant l'un et l'autre leurs légitimes foyers avaient quitté Vichy ou ils s'étaient connus pour s'installer dans la commune après avoir habité Deauville. En compagnie de la fille cadette de Marcelle Granduau, le faux ménage semblait vivre en bonne harmonie jusqu'au jour où Vallée s'abandonna à la boisson. Le brave homme devient méchant. Les discussions alternent avec des scènes de violence. Vallée tente de se débarrasser de son vice à l'aide de poudres anti-alcooliques.

Un médecin consulté aurait prescrit un traitement comportant l'usage de gardénal. Qui a bu boira. En 1948, lasse des brutalités de son ami, assure Marcelle Granduau, elle entreprend de doser les « médicaments » destinés à celui-ci qui succombait lentement, victime - pensait-on alors - de son funeste défaut.

Il a été établi qu'à la veille du décès, Marcelle Granduau a demandé à sa fille d'imiter sur un carnet de chèques postaux la signature du moribond  afin de pouvoir toucher une somme de 50 000 francs.

Appréhendée à Caen ou elle exploitait. depuis la mort de son ami, un café boulevard Leroy, l'empoisonneuse a été incarcérée sur mandat d'arrêt de M. Dupuy Juge d'instruction. Sa fille a été laissée en liberté provisoire. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Vive M. le maire !   -    Les treize conseillers municipaux de Douvres-La-Délivrande réélus l'autre dimanche ont renouvelé, à la majorité de 12 voix, leur confiance à M. Lehodey pour présider aux destinées de la commune.

nous saluons également avec plaisir la réélection des anciens adjoints : M. Adolphe Marie et M. Joseph Madelaine, qui ont retrouvé leurs fauteuils avec le même nombre de voix. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   L’affaire d’empoisonnement de Douvres .   -   En présence de MM. Perez, Procureur de la République à Caen, Dupuy juge d'instruction, et du capitaine commandant la gendarmerie de l'arrondissement, il a été procédé, au nouveau cimetière de Douvres, à l'exhumation du corps de Jules Vallée,  serrurier à La Délivrande, empoisonné par son amie, la femme Marcelle Grandveau, devenue par la suite débitante à Caen, 50, boulevard Leroy.

Le médecin légiste, après avoir prélevé les viscères, les a placés sous scellés aux fins d'analyse. (Le Bonhomme Libre)

 

Août 1950   -   Bon débarras.   -   A la suite de multiples démarches entreprises par la municipalité de Douvres, l'E.R.M. de la 3e Région a confié aux Établissements Lombreras, de Perrières, l'enlèvement des munitions du camp dit de Basly.

Le terrain se trouve maintenant à peu près nettoyé et quelques engins non transportables vont être détruits. Enfin les Douvrais et les habitants des communes voisines vont pouvoir respirer ! (Le Bonhomme Libre)

 

Août 1950   -   La qualité du château la pompe.   -   Un récent examen bactériologique a révélé que l'eau distribuée à Douvres est de mauvaise qualité. Il est prescrit aux usagers de la faire bouillir un quart d'heure préalablement aux  usages suivants : boisson, préparation des aliments, lavage du beurre, des fruits et légumes, rinçage des récipients destinés à contenir le lait, lavage de la vaisselle, rinçage ou trempage de tous les ustensiles employés pour la préparation, la manipulation ou la vente des produits laitiers et pour tout commerce ayant des rapports avec l'alimentation ou la boisson. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   La fête du blé à La Délivrande.   -   Dimanche dernier, coïncidant avec le pèlerinage de Jacistes de la Plaine de Caen et du Bessin a eu lieu à La Délivrande la traditionnelle fête du Blé. Le matin une foule nombreuse assista dans la Basilique à la Messe des Paysans célébrée par le R. P. Vallée, de la Maison des Missionnaires.

L'après-midi, à l'issue des vêpres eut lieu à travers la localité une procession avec défilé de chars symbolisant les divers corps de métiers. Signalons ceux de Sannerville, Fontaine-Henry, Reviers, Douvres, Norrey-en-Bessin et Bernières-sur-mer.

Dans la cour de la Maison des Missionnaires, une allocution de M. l'abbé Picard, aumônier fédéral de la J. A. C. fut suivie d'un salut du Saint-Sacrement. (Le Bonhomme Libre)

LA-DÉLIVRANDE   -   Une Rue

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