15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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DRUBEC

Canton de Blangy-le-Château

Les habitants de la commune sont des Drubecois, Drubecoises

Février 1831    -    Cour d’Assisses du Calvados.   -    Présidence de M. Desprez, conseiller.

Séance du 7 février.

La première affaire était relative à une tentative de Vol d'eau-de-vie ou de cidre, trois individus accusés de ce crime comparaissaient devant le jury, c'étaient les nommés Paul Bouffard, charpentier, âgé de 65 ans, Jean-Baptiste Oriot, du même age a peu près et la fille de ce dernier, tous trois demeurant dans la commune de Drubec.

La veuve Alleaume, propriétaire dans la même commune, s'était aperçue que, dans les derniers mois de décembre 1830, son eau-de-vie diminuait d'une manière sensible, pensa qu'on la volait, et pour s'en assurer fit embusquer, pendant les nuits du 16 et du 17 décembre, deux individus dans un chartil, voisin de la cave où était son eau-de-vie. Le lendemain 18 elle alla s'y placer de nouveau avec son neveu.

Un individu ne tarda pas à arriver, il ouvrit la porte de la cave, et s'en retourna, puis revint peu de temps après avec deux autres personnes : c'étaient Oriot el sa fille, que la dame Alleaume et son neveu reconnurent très bien, comme ils avaient déjà reconnu leur voisin Bouilard. Celui-ci entra dans le cellier, tandis que la fille Oriot, une petite lanterne sourde à la main, resta sur le seuil auprès de son père.

La sentinelle, ajustant la lanterne, lâcha dessus un coup de fusil chargé à plomb. Alerté aussitôt parmi les voleurs, qui se hâtèrent de fuir, laissant sur le champ de bataille la lanterne assez maltraitée par le coup de feu.

Une perquisition fut faite chez ces individus : les draps de la fille Oriot étaient ensanglantés et elle portait ainsi que son père des traces de plomb sur la main, une bouteille fut trouvée sous le lit d'Oriot, l'anse était tachée de sang. Oriot était couché tout habillé. Le lendemain on entra par une lucarne chez Bouffard qui ne voulait point ouvrir sa porte, et on y trouva une grande quantité de clefs dont plusieurs ouvraient les serrures du voisinage.

Oriot et sa fille ont avoué le crime, Bouffard s'est défendu de manière à ne laisser aucun doute sur sa culpabilité, en conséquence, déclarés coupables de vol avec plusieurs circonstances ils ont été condamnés tous trois à 5 années de travaux forcés. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1833    -    Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Delaville.   Séance du 5 Août.

-  La Cour a condamné à 3 ans d'emprisonnement le nommé Tribout ( Louis ), berger de la veuve Guillemin, à Drubec, comme coupable d'avoir, dans les premiers mois de 1833, volé plusieurs douzaines d'œufs et plusieurs pots d'eau-de-vie au préjudice de cette dame. (Mémorial du Calvados)

 

Septembre 1855   -   Un incendie.  -   Dans la nuit du 14 au 15 courant, un incendie a réduit en cendres un corps de bâtiment, de 100 mètres de longueur, composé de grange, pressoir, caves et tasserie, situé à Drubrec, dépendant d'une ferme exploitée par M. Lecoq, et appartenant à Mme Dunepveu, propriétaire à Pont-l’Évêque.

Le dommage est évalué à 57 000 fr. Le mobilier et la récolte que renfermait le bâtiment, et qui étaient la propriété du fermier, sont estimés à 12 000 fr. environ, ils n'étaient point assurés. Quant au bâtiment, auquel on assigne une valeur de 25 000 fr., il n'était assuré que pour 12 000 fr.

Les causes de ce sinistre sont ignorées. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1856   -   Cour d’Assises du Calvados.  -   Présidence de Monsieur Adeline, conseiller. Audience du 4 Août.

La femme Thorel, née Joséphine-Sidonie Delarue, âgée de 21 ans, journalière, demeurant à Drubec (arrondissement de Pont-l’Évêque), est accusée d’avoir, il y a environ trois ans, à Beaumont-en-Auge, commis plusieurs vols d’argent, au domicile et au préjudice de la veuve Catherine, cabaretière, dont elle était alors la domestique à gages.

La femme Thorel avoue son crime. Le jury la déclare coupable, mais il admet en sa faveur des circonstances atténuantes , et la Cour lui inflige treize mois d’emprisonnement. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1868   -   Les récoltes.   -   A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits de toutes espèces est extraordinairement précoce.

Il n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs de l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais et savoureux comme en automne.

 

Août 1868   -   La chasse.   -   Par suite de la précocité de la moisson, l'ouverture de la chasse aura lieu, dit-on, le dimanche 16 août, dans les départements au-delà de la Loire, et le 1er septembre dans les départements en deçà de ce fleuve.

La saison cynégétique s'annoncerait fructueuse. Grâce à la chaleur, les couvées sont généralement réussi. Les lièvres sont rares, la persistance des fortes chaleurs leur a été nuisible. Ces indications peuvent s'appliquer aux diverses sortes de gibier, poil ou plume.  

 

Septembre 1884  -  Un drame de l’amour.    Un jeune homme de 22 ans, charron à Drubec, avait demandé en mariage une couturière de 21 ans. Celle-ci l'avait accepté d'abord, puis il y a une quinzaine de jours, elle le renvoya. Mercredi soir, il l'aperçoit dans la rue, l'aborde et lui dit « Tu es bien décidée à ne pas te marier avec moi. » « Oui, dit-elle.» Aussitôt il tira de sa poche un pistolet et se fait sauter la cervelle.  

 

Décembre 1887  -  Mort de froid.  -  Baptiste Chevrel, 60 ans, étranger au Calvados, se présenta au café tenu par le sieur Lecourt, à Drubec, et prit une consommation. Étant souffrant, il resta toute la journée assis, et, le soir, il se coucha dans l’écurie de la maison. Le lendemain matin, on le trouva mort dans le jardin situé devant l'écurie. Il résulte que cet homme a succombé des suites d'une congestion causée par le froid.  

 

Décembre 1888  -  Incendie.  -  Un incendie accidentel a consumé un bâtiment à usage d'étable, ainsi que 1 500 bottes de foin, le tout appartenant au sieur Louis  Marguerite, propriétaire à Drubec. Perte, 1 100 fr.  

 

Mai 1892  -  Incendies et vols.  -  Au cours du mois d'août 1891, on avait affiché, dans les communes de Beaumont-en-Auge et de Drubec, des placards menaçant d'incendie les propriétaires et cultivateurs qui employaient aux travaux de la moisson, des ouvriers étrangers au pays. Ces menaces ne tardèrent-pas à être mises à exécution. Mais elles avaient surtout pour but de faire disparaître les traces des vols commis par une véritable bande composée de : Charles Mesnil, 34 ans ; Louis Toutain, 32 ans ; Alexandre Toutain, 28 ans ; Célestin Levieux, 35 ans ; Alexandre Levieux, 27 ans, et Achille Vincent, 28 ans, journaliers à Beaumont-en-Auge. C'est de cette commune qu'ils partaient pour leurs expéditions, incendies et vols. Ils ont été condamnés : Mesnil, à 15 ans de travaux forcés ; Victor Toutain, à 8 ans de réclusion ; Alexandre Toutain, à 15 ans de travaux forcés ; Alexandre Levieux, à 5 ans de réclusion ; Célestin Levieux, à 20 ans de travaux forcés, et Vincent, à 2 ans avec application de la loi Bérenger.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Découvertes de cadavres. -  Le cadavre du sieur Alphonse Biret, 36 ans, sans domicile fixe, a été trouvé, au Torquesne, dans une remise à la dame Calanville, propriétaire. 

  On a découvert, dans un fossé, à Drubec, près Pont-l'Evêque, le cadavre de la veuve Amélie Labbé, 60 ans, née à Annebault, sans domicile fixe, vivant de mendicité. La pauvre femme reposait, la tête appuyée sur les mains soutenues par la marge du fossé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Suicides.   -   La femme Labbé, née Désirée Dossin, âgée de 43 ans, demeurant à Drubec, prés Pont-l'Evêque. s'est noyée volontairement on ne sait pour quelle raison.

— Frédéric Harel, 27 ans, ouvrier maréchal à Caumont, s'est pendu au plafond de sa chambre où il a été trouvé par sa mère. Le malheureux, avant de se donner la mort, avait revêtu son uniforme de brigadier d'artillerie, avec lequel il a témoigné, dans une lettre, le désir d'être enterré. Il avait encore écrit plusieurs lettres, dont une à son patron et deux à sa mère. Un amour malheureux et la boisson à laquelle Harel s'adonnait seraient la cause de son suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1916  -  La Toussaint.  -  Jamais on ne vit un plus beau temps que celui qui a favorisé la Toussaint, cette année. On se serait cru au mois d'août. Aussi le pieux pèlerinage des cimetières a-t-il été plus suivi encore que de coutume. Les tombes de nos chers morts ont été visitées et fleurie. Mais, en ces tristes jours, que de familles ont pleuré sur des tombes absentes et qui demeureront toujours ignorées ! Du moins, les martyrs qui y reposent n'ont pas besoin de prières.

 

Novembre 1916  -  Formalités !   -  Comment se fait-il donc que les familles des braves, morts pour la patrie, aient tant de peine à recouvrer les sommes trouvées dans les vêlements de leurs chers défunts ? Un de nos concitoyens, qui a perdu son fils au front, a toutes les peines du monde à se faire rendre les 329 francs que le pauvre garçon portait sur lui, restes d'une somme que son père lui avait remise en partant ? On a pourtant renvoyé ses autres effets. 

Pourquoi aussi exige-t-on des familles de blessés frappés au champ de bataille, mais morts seulement plus tard, à l'hôpital, des droits de succession, alors qu'avec raison on en dispense celles des tués pendant l'action ? Il y a là des mystères bureaucratiques à éclaircir.

 

Novembre 1916  -  Une chasse mouvementée.   -  M. Gustave Isidore, soldat au 18e territorial, en permission, sa femme, et le jeune Maxime Lautour, 15 ans, domestique à Drubec, canton de Pont-l’évêque, coupaient des genets lorsqu’ils aperçurent un renard. Vite, le jeune Lautour courut chercher un fusil chez sa mère, demeurant non loin de là. Comme il revenait, la détente de son arme s'accrocha dans un genêt, le coup partit et la charge atteignit Isidore aux reins. Le soldat, assez grièvement blessé, fut transporté à l'hôpital de Lisieux. Son état s'est amélioré.

 

Mai 1917  -  Un désespéré.  -  M. Alfred Auzerais, 51 ans, cultivateur à Drubec, arrondissement de Pont-l'Evêque, s'est pendu dans sa chambre. Il avait été très affecté par le départ, sur le front, de son fils René et était obsédé par l'idée qu'il ne le reverrait plus. 

Avril 1919  -  A l’ordre du jour. — M. Émile Brière, de Drubec soldat au 228e d'infanterie, vient d'être cité à l'ordre du régiment.  

 

Novembre 1920  -   Un enfant brûlé vif.  -  En jouant avec un cerceau près de la cheminé, les vêlements d'un bambin du 2 ans, Henri Decayeux, demeurant à Drubec, canton de Pont-l’Évêque, se son enflammés. Sa mère a perdu la tête et au lieu de lui porter secours a appelé des voisins assez éloignés. Quand ils sont arrivés le pauvre enfant était horriblement, brûlé et il est mort à l'hôpital de Pont-l’Évêque, où on l'avait transporté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1921  -  Entre voisins.  -   Plusieurs coups de revolver ont été tirés dans la direction de M. Arthur Clément, cultivateur à Drubec, canton de Pont-l’Évêque, qui travaillait dans son champs et qui heureusement, n'a pas été atteint. M. Clément a porté plainte contre un de ses voisins, qu'il avait mis à la porte de chez lui la veille, parce qu'il courtisait sa nièce. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1921  -   Une triste fin.   -   M. Eugène Letellier, 51 ans, cultivateur à Drubec, canton de Pont-l’Évêque, était allé à Beaumont pour s'entendre avec M. Prével, cultivateur au sujet d'une machine à battre. M. Letellier rentra la nuit, par un sentier à travers champs et, il alla se jeter dans une mare presque desséchée. Dans sa chute, M. Ledellier se fit de graves blessures et resta inanimé dans une flaque d’eau. Son cadavre fut retrouvé le lendemain. Le malheureux avait succombé à ses blessures et à l’asphyxie.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1926  -  Le clocher classé comme monument historique.  -  Par arrêté de M. le sous-secrétaire d'État de l'enseignement technique des Beaux-arts, en date du 17 juillet 1926, le clocher de l'église de Drubec est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

 

Mai 1938   -   Un incendie détruit un garage.   -  Jeudi, à 22 heures, un incendie s'est déclaré chez M. Perreaux, au café Bon Accueil, à Drubec, quartier de la Haie-Tondue.

Les pompiers de Beaumont-sur-Auge auxquels il avait été fait appel se rendirent aussitôt sur les lieux, mais comme les flammes s'élevaient rapidement, ils réclamèrent l'aide des pompiers de Pont-l'Evêque.

Ceux-ci, après deux heures d'efforts, se rendirent maîtres du sinistre. Un garage a été détruit ainsi que la toiture de la maison de M Perreaux.

Les dégâts, non encore évalués, sont couverts par une assurance.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Une auto dérape et capote.     Mme Lebars, marchande de poisson, demeurant à Trouville-sur-Mer, livre sa marchandise en campagne à domicile. Route de Caen, alors qu'elle effectuait sa tournée, elle voulut dépasser une autre voiture. A ce moment, le conducteur de celle-ci fit un à gauche et, pour éviter l'accident, Mme Lebars obliqua dans la même direction. Les roues arrières dérapèrent, la voiture fit un tête-à-queue et tomba dans le fossé.

Mme Lebars a été blessée au bras gauche et souffrait de contusions. Sa voiture a subi des dégâts importants.

Le conducteur de la voiture cause de cet accident est recherché par la gendarmerie, Mme Lebars ayant relevé le numéro d'immatriculation de ce véhicule.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1945  -  En douce.  -  Mme David, de Drubec, sera poursuivie pour avoir déménagé des meubles, des bestiaux et 334 litres d’eau-de-vie appartenant à sa sœur, Mme Halley, cultivatrice en la même commune, dont les biens sont sous séquestre.  

 

Juillet 1947  -    Un cultivateur trop prévoyant.    Au cours d’une perquisition, les agents du Contrôle Économique ont découvert chez un cultivateur de Drubec plusieurs quintaux de blé dissimulés dans un tonneau. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

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