Février
1831 -
Cour d’Assisses du Calvados.
- Présidence
de M. Desprez, conseiller.
Séance
du 7 février.
La
première affaire était relative à une tentative de Vol d'eau-de-vie
ou de cidre, trois individus accusés de ce crime comparaissaient devant
le jury, c'étaient les nommés Paul Bouffard, charpentier, âgé de 65
ans, Jean-Baptiste Oriot, du même age a peu près et la fille de ce
dernier, tous trois demeurant dans la commune de Drubec.
La
veuve Alleaume, propriétaire dans la même commune, s'était aperçue
que, dans les derniers mois de décembre 1830, son eau-de-vie diminuait
d'une manière sensible, pensa qu'on la volait, et pour s'en assurer fit
embusquer, pendant les nuits du 16 et du 17 décembre, deux individus
dans un chartil, voisin de la cave où était son eau-de-vie. Le
lendemain 18 elle alla s'y placer de nouveau avec son neveu.
Un
individu ne tarda pas à arriver, il ouvrit la porte de la cave, et s'en
retourna, puis revint peu de temps après avec deux autres personnes :
c'étaient Oriot el sa fille, que la dame Alleaume et son neveu
reconnurent très bien, comme ils avaient déjà reconnu leur voisin
Bouilard. Celui-ci entra dans le cellier, tandis que la fille Oriot, une
petite lanterne sourde à la main, resta sur le seuil auprès de son
père.
La
sentinelle, ajustant la lanterne, lâcha dessus un coup de fusil chargé
à plomb. Alerté aussitôt parmi les voleurs, qui se hâtèrent de
fuir, laissant sur le champ de bataille la lanterne assez maltraitée
par le coup de feu.
Une
perquisition fut faite chez ces individus : les draps de la fille Oriot
étaient ensanglantés et elle portait ainsi que son père des traces de
plomb sur la main, une bouteille fut trouvée sous le lit d'Oriot,
l'anse était tachée de sang. Oriot était couché tout habillé. Le
lendemain on entra par une lucarne chez Bouffard qui ne voulait point
ouvrir sa porte, et on y trouva une grande quantité de clefs dont
plusieurs ouvraient les serrures du voisinage.
Oriot
et sa fille ont avoué le crime, Bouffard s'est défendu de manière à
ne laisser aucun doute sur sa culpabilité, en conséquence, déclarés
coupables de vol avec plusieurs circonstances ils ont été condamnés
tous trois à 5 années de travaux forcés. (Le Pilote du Calvados)
Août
1833 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Delaville. Séance
du 5 Août.
-
La Cour a condamné à 3
ans d'emprisonnement le nommé Tribout ( Louis ), berger de la veuve
Guillemin, à Drubec, comme coupable d'avoir, dans les premiers mois de
1833, volé plusieurs douzaines d'œufs et plusieurs pots d'eau-de-vie
au préjudice de cette dame.
(Mémorial du Calvados)
Septembre
1855 - Un incendie. -
Dans
la nuit du 14 au 15 courant, un incendie a réduit en cendres un corps
de bâtiment, de 100 mètres de longueur, composé de grange, pressoir,
caves et tasserie, situé à Drubrec, dépendant d'une ferme exploitée
par M. Lecoq, et appartenant à Mme Dunepveu, propriétaire à Pont-l’Évêque.
Le
dommage est évalué à 57 000 fr. Le mobilier et la récolte que
renfermait le bâtiment, et qui étaient la propriété du fermier, sont
estimés à 12 000 fr. environ, ils n'étaient point assurés. Quant au
bâtiment, auquel on assigne une valeur de 25 000 fr., il n'était
assuré que pour 12 000 fr.
Les
causes de ce sinistre sont ignorées. (Source : Le journal de
Honfleur)
Août
1856 - Cour
d’Assises du Calvados.
-
Présidence de Monsieur Adeline, conseiller. Audience du 4 Août.
La
femme Thorel, née Joséphine-Sidonie Delarue, âgée de 21 ans,
journalière, demeurant à Drubec (arrondissement de Pont-l’Évêque),
est accusée d’avoir, il y a environ trois ans, à Beaumont-en-Auge,
commis plusieurs vols d’argent, au domicile et au préjudice de la
veuve Catherine, cabaretière, dont elle était alors la domestique à
gages.
La
femme
Thorel avoue son crime. Le jury la déclare coupable, mais il admet en
sa faveur des circonstances atténuantes , et la Cour lui inflige treize
mois d’emprisonnement. (Source : Le journal de Honfleur)
Août
1868 -
Les récoltes. -
A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette
année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les
vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits
de toutes espèces est extraordinairement précoce.
Il
n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de
chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la
seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent
généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs
de l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais
et savoureux comme en automne.
Août
1868 -
La chasse. -
Par suite de la précocité de la moisson, l'ouverture de la
chasse aura lieu, dit-on, le dimanche 16 août, dans les départements
au-delà de la Loire, et le 1er septembre dans les départements en
deçà de ce fleuve.
La
saison cynégétique s'annoncerait fructueuse. Grâce à la chaleur, les
couvées sont généralement réussi. Les lièvres sont rares, la
persistance des fortes chaleurs leur a été nuisible. Ces indications
peuvent s'appliquer aux diverses sortes de gibier, poil ou plume.
Septembre
1884 -
Un drame de l’amour. –
Un jeune homme de
22 ans, charron à Drubec, avait demandé en mariage une couturière de
21 ans. Celle-ci l'avait accepté d'abord, puis il y a une quinzaine de
jours, elle le renvoya. Mercredi soir, il l'aperçoit dans la rue,
l'aborde et lui dit « Tu es bien décidée à ne pas te marier avec
moi. » « Oui, dit-elle.» Aussitôt il tira de sa poche un
pistolet et se fait sauter la cervelle.
Décembre
1887 -
Mort
de froid.
-
Baptiste
Chevrel, 60 ans,
étranger au Calvados, se présenta au café tenu par le sieur Lecourt,
à Drubec, et prit une consommation. Étant
souffrant, il resta toute la journée assis, et, le soir, il se coucha
dans l’écurie de la maison. Le lendemain matin, on le trouva mort
dans le jardin situé devant l'écurie. Il résulte que cet homme a
succombé des suites d'une congestion causée par
le froid.
Décembre
1888 -
Incendie. -
Un incendie accidentel a consumé un bâtiment à usage
d'étable, ainsi que 1 500 bottes de foin, le tout appartenant au sieur
Louis Marguerite, propriétaire à Drubec. Perte, 1 100 fr.
Mai
1892 -
Incendies et vols. -
Au
cours du mois d'août
1891, on avait affiché, dans les communes de Beaumont-en-Auge et de
Drubec, des placards menaçant d'incendie les propriétaires et
cultivateurs qui employaient aux travaux de la moisson, des ouvriers
étrangers au pays. Ces menaces ne tardèrent-pas à être mises à
exécution. Mais elles avaient surtout pour but de faire disparaître
les traces des vols commis par une véritable bande composée de :
Charles Mesnil, 34 ans ; Louis Toutain, 32 ans ; Alexandre Toutain, 28
ans ; Célestin Levieux, 35 ans ; Alexandre Levieux, 27 ans, et Achille
Vincent, 28 ans, journaliers à Beaumont-en-Auge. C'est de cette commune
qu'ils partaient pour leurs expéditions, incendies et vols. Ils ont
été condamnés : Mesnil, à 15 ans de travaux forcés ; Victor Toutain,
à 8 ans de réclusion ; Alexandre Toutain, à 15 ans de travaux forcés
; Alexandre Levieux, à 5 ans de réclusion ; Célestin Levieux, à 20
ans de travaux forcés, et Vincent, à 2 ans avec application de la loi
Bérenger.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Découvertes
de cadavres. - Le
cadavre du sieur Alphonse Biret, 36 ans, sans domicile fixe, a été
trouvé, au Torquesne, dans une remise à la dame Calanville,
propriétaire.
—
On a découvert, dans un fossé, à Drubec, près Pont-l'Evêque,
le cadavre de la veuve Amélie Labbé, 60 ans, née à Annebault, sans
domicile fixe, vivant de mendicité. La pauvre femme reposait, la tête
appuyée sur les mains soutenues par la marge du fossé. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Suicides. -
La
femme Labbé, née Désirée Dossin, âgée de 43 ans, demeurant à
Drubec, prés Pont-l'Evêque. s'est noyée volontairement on ne sait
pour quelle raison.
—
Frédéric Harel, 27 ans, ouvrier maréchal à Caumont, s'est pendu au
plafond de sa chambre où il a été trouvé par sa mère. Le
malheureux, avant de se donner la mort, avait revêtu son uniforme de
brigadier d'artillerie, avec lequel il a témoigné, dans une lettre, le
désir d'être enterré. Il avait encore écrit plusieurs lettres, dont
une à son patron et deux à sa mère. Un amour malheureux et la boisson
à laquelle Harel s'adonnait seraient la cause de son suicide.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1916
- La Toussaint.
- Jamais
on ne vit un plus
beau temps que celui qui a favorisé la Toussaint, cette année. On se
serait cru au mois d'août. Aussi le pieux pèlerinage des cimetières
a-t-il été plus suivi encore que de coutume. Les tombes de nos chers
morts ont été visitées et fleurie. Mais, en ces tristes jours, que de
familles ont pleuré sur des tombes absentes et qui demeureront toujours
ignorées ! Du moins, les martyrs qui y reposent n'ont pas besoin de
prières.
Novembre
1916 -
Formalités ! -
Comment se fait-il
donc que les familles des braves, morts pour la patrie, aient tant de
peine à recouvrer les sommes trouvées dans les vêlements de leurs
chers défunts ? Un de nos concitoyens, qui a perdu son fils au front, a
toutes les peines du monde à se faire rendre les 329 francs que le
pauvre garçon
portait sur lui, restes d'une somme que son père lui avait remise en
partant ? On a pourtant renvoyé ses autres effets.
Pourquoi
aussi exige-t-on des familles de blessés frappés au champ de bataille,
mais morts seulement plus tard, à l'hôpital, des droits de succession,
alors qu'avec raison on en dispense celles des tués pendant l'action ?
Il y a là des mystères bureaucratiques à éclaircir.
Novembre
1916 - Une chasse
mouvementée. -
M.
Gustave Isidore, soldat
au 18e territorial, en permission, sa femme, et le jeune
Maxime Lautour, 15 ans, domestique à Drubec, canton de Pont-l’évêque,
coupaient des genets lorsqu’ils aperçurent un renard. Vite, le jeune
Lautour courut chercher un fusil chez sa mère, demeurant non loin de
là. Comme il revenait, la détente de son arme s'accrocha dans un
genêt, le coup partit et la charge atteignit Isidore aux reins. Le
soldat, assez grièvement blessé, fut transporté à l'hôpital de
Lisieux. Son état s'est amélioré.
Mai
1917 -
Un désespéré. -
M.
Alfred Auzerais, 51 ans, cultivateur à Drubec, arrondissement de
Pont-l'Evêque, s'est pendu dans sa chambre. Il avait été très
affecté par le départ, sur
le front, de son fils René et était obsédé par l'idée qu'il ne le
reverrait plus.
Avril
1919 - A l’ordre
du jour. — M. Émile Brière, de Drubec soldat au 228e
d'infanterie, vient
d'être cité à l'ordre du régiment.
Novembre
1920 -
Un enfant brûlé vif. -
En
jouant avec un cerceau près de la cheminé, les vêlements d'un bambin
du 2 ans, Henri Decayeux, demeurant à Drubec, canton de Pont-l’Évêque,
se son enflammés. Sa mère a perdu la tête et au lieu de lui porter
secours a appelé des voisins assez éloignés. Quand ils sont arrivés
le pauvre enfant était horriblement, brûlé et il est mort à
l'hôpital de Pont-l’Évêque, où on l'avait transporté.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1921 -
Entre voisins. -
Plusieurs coups
de revolver ont été tirés dans la direction de M. Arthur Clément,
cultivateur à Drubec, canton de Pont-l’Évêque, qui travaillait dans
son champs et qui heureusement, n'a pas été atteint. M. Clément a
porté plainte contre un de ses voisins, qu'il avait mis à la porte de
chez lui la veille, parce qu'il courtisait sa nièce. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Une triste fin. -
M. Eugène Letellier, 51 ans, cultivateur à Drubec, canton
de Pont-l’Évêque, était allé à Beaumont pour s'entendre avec M.
Prével, cultivateur au sujet d'une machine à battre. M. Letellier
rentra la nuit, par un sentier à travers champs et, il alla se jeter
dans une mare presque desséchée. Dans sa chute, M.
Ledellier se fit de graves blessures et resta inanimé dans une flaque d’eau.
Son cadavre fut retrouvé le lendemain. Le malheureux avait succombé à
ses blessures et à l’asphyxie. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1926 -
Le clocher classé comme
monument historique.
- Par
arrêté de
M. le
sous-secrétaire d'État
de l'enseignement
technique des
Beaux-arts, en
date du
17 juillet
1926, le
clocher de
l'église de
Drubec est
inscrit sur
l'inventaire supplémentaire
des monuments
historiques.
Mai
1938 - Un
incendie détruit un garage.
- Jeudi,
à 22 heures, un incendie s'est déclaré chez M. Perreaux, au café Bon
Accueil, à Drubec, quartier de la Haie-Tondue.
Les
pompiers de Beaumont-sur-Auge auxquels il avait été fait appel se
rendirent aussitôt sur les lieux, mais comme les flammes s'élevaient
rapidement, ils réclamèrent l'aide
des pompiers de Pont-l'Evêque.
Ceux-ci,
après deux heures d'efforts, se rendirent maîtres du sinistre. Un
garage a été détruit ainsi que la toiture de la maison de M Perreaux.
Les
dégâts, non encore évalués, sont couverts par une assurance. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Une auto dérape et capote.
– Mme
Lebars, marchande de poisson, demeurant à Trouville-sur-Mer, livre sa
marchandise en campagne à domicile. Route de Caen, alors qu'elle
effectuait sa tournée, elle voulut dépasser une autre voiture. A ce
moment, le conducteur de celle-ci fit un à gauche et, pour éviter
l'accident, Mme Lebars obliqua dans la même direction. Les roues
arrières dérapèrent, la voiture fit un tête-à-queue et tomba dans
le fossé.
Mme
Lebars a été blessée au bras gauche et souffrait de contusions. Sa
voiture a subi des dégâts importants.
Le
conducteur de la voiture cause de cet accident est recherché par la
gendarmerie, Mme Lebars ayant relevé le numéro d'immatriculation de ce
véhicule. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1945 -
En douce. -
Mme
David, de Drubec, sera poursuivie pour avoir déménagé des meubles,
des bestiaux et 334 litres d’eau-de-vie appartenant à sa sœur, Mme
Halley, cultivatrice en la même commune, dont les biens sont sous
séquestre.
Juillet
1947 -
Un cultivateur trop prévoyant.
–
Au cours d’une perquisition, les agents du Contrôle
Économique ont découvert chez un cultivateur de Drubec plusieurs
quintaux de blé dissimulés dans un tonneau. (Source
: Le Bonhomme Libre)
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