1er Février 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ÉCAJEUL

Canton de Mézidon-Canon

Les habitants de la commune d'Ecajeul sont les  ...


Juin 1853  -   Chemin de fer de Paris à Cherbourg.   -   M. L'Ingénieur de la compagnie, à Lisieux, est allé vendredi, 24, à Caen, présenter à M. le Préfet les plans et documents que la loi exige pour les formalités de l'enquête d'expropriation des terrains occupés par le Chemin de fer, depuis Lisieux jusqu'à la commune d'Ecajeul, canton de Mézidon.

La Compagnie n'attend plus maintenant que j'expiration des délais voulus par la loi dans ces enquêtes pour donner à ses travaux la plus grande impulsion, et l'appui qu'elle a toujours trouvé quand elle s'est adressée aux autorité départementales, lui donne la certitude que dans un délai très prochain les travaux seront commencés sur une très grande échelle, et MM. les propriétaires fixés sur les prises des terrains nécessaires à l'exécution.

On sait que déjà 7 puits sur 9 sont en construction au tunnel de la Motte. La conduite des travaux est calculée de manière à ce que l'ouverture de la ligne aura lieu rigoureusement à l'époque fixée dans le cahier des charges. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Septembre 1857   -   Cour d’assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseller d’Angerville. Audience du 10 août.

Le nommé Louis-Xavier Crespin, cordonnier, né à Ouilly-le-Tesson, le 22 mai 1820, demeurant à Ecajeul, était accusé d’avoir, à Ecajeul, le 24 mai dernier, commis un attentat à la pudeur.

Déclaré coupable il a été condamné à trois ans de prison. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1860   -   Des vols.   -   La brigade de gendarmerie de Croissanville à arrêté, le 2, en vertu d'un mandat d'amener, le nommé Lebarbier Marc, écrivain public, né et demeurant à Argences, prévenu de vol.

La même brigade a encore été appelée, le lendemain 3, pour constater un vol consistant en différents objets une valeur de 180 fr., commis au préjudice du sieur Julienne, cultivateur à Acajeul. La justice est sur la trace du voleur. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1883  -  Danger des armes à feu.    Jeudi, le nommé Augustin Riel, âgé de 23 ans, domestique au service de M. Marie, meunier à Ecajeul, prit son fusil pour tirer un canard. Cette arme, qu'il croyait en bon état, éclata et lui fit à la main gauche une plaie horrible, le pouce et l'index ont été arrachés. 

 

Août 1888  -  Découverte de cadavre.  -  jeudi, on a trouvé sur le chemin d'Ecajeul à Percy le corps d'un homme, dont la mort naturelle remontait à trois ou quatre jours. C'était un sieur Jean- François Liberge, 69 ans, ouvrier maréchal, né à Champaisant (Sarthe). 

 

Août 1888  -  Immoralité.  -  La semaine dernière, à Ecajeul, la gendarmerie a arrêté le nommé Pierre Houpin, Journalier, sans domicile fixe. Ce misérable se livrait à de honteuses actions sur deux petites filles de sept à huit ans.  

 

Février 1890  -  Les destructeurs de chiens.  -  La semaine dernière, trois chiens ont été tués dans le canton de Mézidon : l'un de 250 fr., au sieur Caillot, d'Ecajeul ; un autre de 300 fr., au sieur Renard, de St-Julien-le-Faucon, et enfin un troisième de 690 fr., au sieur Blin, agent d'affaires à Mézidon. Une enquête est ouverte pour découvrir le coupable. 

La semaine dernière, un malfaiteur a fait subir d'horribles mutilations à un chien de chasse appartenant au sieur Grivel, de la Chapelle-Engerbold. L'animal est rentré chez son maître dans un état pitoyable. L'auteur de cet acte de barbarie est inconnu. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1890  -  Centenaire.  -  On a célébré dernièrement, à Ecajeul, le centenaire de la dame veuve Bérot.

 

Juillet 1892  -  Tribunal de Lisieux.  -  Ange Bisson, et Jean Blanchet, pêche à St-Martin-de-la-Lieue, 25 fr., défaut.

— Rose Giot, 26 ans, née â Maizières, escroqueries à Saint-Pierre-sur-Dives, 1 mois de prison.

— Victor Pierre, à Ecajeul, falsification de lait, 8 jours et 50 fr.

— Jude, outrage public à la pudeur et coups au garde champêtre de Saint-Jacques de Lisieux, 6 mois.

— Victor Montanbault, coups au sieur Dominique, couvreur à Meulles, 1 mois.

— Léon Masson, filouterie d'aliments à Orbec, 15 jours.

— Alexandre Dubois, né à Puteaux, mendicité à Livarot, 15 jours. (Loi B.)  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Sinistre trouvaille.  -  En curant la rivière, à Ecajeul, canton de St-Pierre-sur-Dives, des ouvriers ont trouvé le cadavre d'un homme dont on n'a pu établir l'identité. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1895  -  En voulez-vous des belles-mères.   -   Désiré Letournel, propriétaire à Ecajeul, était âgé de 54 ans, quand il épousa une demoiselle Lenoir, âgée de 20 ans à peine. Ce n'était pas pour des prunes que la maman Lenoir, de dix ans plus jeune que son gendre, lui avait donné sa fille. 

Aussitôt le mariage célébré, il dut pourvoir à tous les besoins de la famille, composée du père, de la mère et de plusieurs enfants. Le jour de la Saint-Pierre, toute la famille se rendit à la fête, y compris la jeune madame Letournel, mais le pauvre mari resta à la maison où on lui dit de laver la vaisselle et de tout remettre en place. Au retour, la famille chercha noise au pauvre mari. On dit même que belle-maman lui signifia qu'il coucherait à l'avenir au petit lit.

A bout de patience, Letournel bouscula sa belle-mère, mais, derrière elle, se trouvait un escalier de vingt marches qu'elle dégringola en se faisant, en tombant, des bleus plus noirs que son nom. 

Le tribunal de Lisieux ne pouvait faire autrement que de condamner Letournel. Il lui a donc infligé huit jours de prison, avec les bénéfices de la loi Bérenger. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1896  -  Parents, veillez.  -  Jeudi, à Ecajeul, le petit Joseph Bréchet, 2 ans et demi, est tombé dans une fontaine près de l'habitation de ses parents, et a été noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  La foudre.  -   La foudre a tué, dans un herbage, une pouliche de 600 francs au sieur Ruel, cultivateur à Ecajeul. L'animal était assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1900   -   Trop naïfs.  -  A la foire de Guibray, le sieur Mottelay, demeurant à Saint-Sylvain, venait de vendre un cheval pour 650 fr., lorsqu'il fut accosté par un individu  qui lui proposa d'acheter pour lui, moyennant 25 fr. de commission, un cheval qu'il lui désignait.

Le cultivateur paya le cheval 680 fr. et le conduisit à l'endroit convenu où, bien entends, il ne trouva personne.

Le cheval acheté à un soi-disant Bellanger, marchand de chevaux à Trun, vaut bien 140 fr.

— Un cultivateur d'Ecajeul, le sieur Marguerie, séduit par l'offre d'une prime de 10 fr., a acheté pour 475 fr. une jument de trois ans, vicieuse, estimée 200 fr.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Fausse accusation d’infanticide.  -  Le cadavre d'un enfant a été retiré d'un ruisseau longeant la route de Mézidon à Ecajeul. Cet enfant, du sexe masculin, est né viable, il pouvait avoir trois semaines et séjournait depuis quinze jours dans l'eau.

La rumeur publique ayant, on ne sait pourquoi, désigné la femme B……., habitant Mézidon, les gendarmes ont commencé par l'arrêter. C'était aller trop vite en besogne, car il a été facile à cette malheureuse de prouver au médecin qu'elle était innocente.

Le parquet l'a fait mettre immédiatement en liberté. Les recherches continuent activement d'un autre côté.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   L’infanticide d’Écajeul.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons dit que le cadavre d'un enfant de deux à trois semaines avait été trouvé dans l'eau d'un fossé de la route d'Ecajeul. Cette trouvaille, faite peu de temps après la foire de Mézidon, fait supposer que cet enfant pourrait bien être celui d'un des nomades, car trois accouchements successifs se sont produits pendant la foire.

L'enquête recherche où sont passés ces roulottiers et ce que sont devenus les enfants nés pendant leur séjour à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Les voleurs de vaches.  -   On a volé, dans un herbage, une vache de 380 fr. au sieur Ambroise Mullois, propriétaire à Heurtevent, près Livarot.

— On a volé, la nuit, dans un herbage, une vache valant 400 francs et appartenant au sieur Mignot, cultivateur à Ecajeul, près Mézidon. ( Le Bonhomme Normand )

 

Septembre 1903  - Triste bilan.   -  L'hiver s'annonce mal. Par suite des temps pluvieux, la récolte des blés s'est mal faits, il a fallu, aussitôt coupé, le mettre en meulettes au lieu de le laisser sécher.

Dans ces conditions, le prix du pain ne diminuera guère, heureux encore s'il n'augmente pas.

— Les pommes de terre aussi se récoltent dans de mauvaises conditions, l'humidité ayant propagé la maladie. Peu de fruits de table et presque pas de pommes à cidre. Les bouchers caennais parlent aussi d'augmenter la viande. Voilà le bilan, il n'est pas gai. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1903  -  Drôle de troupeau.   -  En chassant, à Ecajeul, M. Bonis, de Sainte-Marie-aux-Anglais, s'arrêta stupéfait dans un herbage. Il venait de reconnaître, au milieu d'un troupeau, une vache de 400 fr. qui lui avait été volée récemment.

Il la réclama au propriétaire de l'herbage qui la revendiqua pour la sienne, puis finit par déclarer l'avoir achetée 260 francs, sur la route, à un inconnu. Devant ces contradictions, la vache a été mise en fourrière.

D'ailleurs, les voisins de M. Bonis l'ont reconnue aussi. Il se pourrait que tout le troupeau de notre homme ait été recruté de la même manière, car deux autres propriétaires prétendent y reconnaître deux bêtes disparues de leurs herbages. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1903  -   Tristes découvertes   -  Dans une pièce de sainfoin, située à Ouville-la-Bien-Tournée, près de Saint-Pierre-sur-Dives, M. Seignelonge, cultivateur, a découvert, le long d'une haie, le corps inanimé d'un vieillard.

Le pauvre vieux était mort depuis huit jours au moins d'une congestion. On a reconnu que c'était le sieur François Chanu, 73 ans, demeurant à Écajeul, chez son gendre, M. Victor Legot, et disparu depuis le 27 septembre.

— A Vendeuvre, près Morteaux-Coulibœuf, le sieur Goupil, propriétaire, en faisant un tour sur ses terres, a aperçu étendu au pied d'une meule de paille le cadavre d'une femme paraissant âgée de 70 ans.

La mort remontait à trois ou quatre jours et avait dû être causée par la misère. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1904  -   L’affaire Le Perchec.   -   Sur appel du ministère public, Le Perchec, le voleur de bestiaux d'Ecajeul, condamné par le tribunal de Lisieux à huit mois de prison seulement, vient de voir cette peine élevée à deux ans de prison par la cour de Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1904  -   Accident mortel.   -   Le sieur Duchemin, 60 ans, propriétaire à Ecajeul, près Mézidon, aidait un voisin à peser une vache, lorsqu'en sortant de l’étable, l'animal poussa rudement le sieur Duchemin, la tête contre le mur.

Quelques heures après, le malheureux expirait. II était très connu et aimait beaucoup à rendre service. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Agression sauvage.    -    Un cultivateur d'Ecajeul, près Mézidon, le sieur Massinot, aperçut de sa porte la veuve Langlois et son fils Paul Langlois, journalier, en train de ramasser des graines d'aubépine dans ses haies. Comme ils risquaient de les abîmer, Massinot alla le leur défendre. Furieux, la veuve Langlois et son fils se ruèrent sur lui et le frappèrent à coups de perche. et de crocs dont ils s'étaient munis. 

Le sieur Massinot, grièvement blessé à la tête, au nez et à la poitrine, a porté plainte contre ses agresseurs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1913  - Il arrive trop souvent que des vachères soient agressées et violées dans les champs. Un valet de ferme voulait seulement "faire un brin de causette" à une triolette : elle prend peur et crie. Le fermier surgit avec un fusil et ordonne à l'homme de déguerpir. I! refuse : le fermier tire. Le valet est grièvement.

 

Avril 1913  -  Grave accident d'automobile  -  Un grave accident d'automobile vient de se produire à Ecajeul, route de Saint-Julien-le-Faucon. M. Gaston Busnel, négociant Mesnil-Mauger, conduisait à Mèzidon, dans son automobile, M. Lepeltier fils, boulanger, à Saint-Julien-le-Faucon. Un pneu ayant éclaté, l'auto fit une terrible embardée et alla se  renverser quelques mètres plus loin. M. Busnel qui conduisait et M. Lepeltier furent projetés hors de la voiture. Relevés gravement blessés, les deux automobilistes ont été transportés  à la ferme Derette, où le docteur Lemoine, de Mézidon, mandé, vint leur prodiguer des soins. Le docteur a jugé plus prudent de ne pas autoriser le transport à leur domicile des deux blessés en raison de la gravité de leur état. L'automobile est hors d'usage.

 

Juillet 1914  -  Retour du lavoir.  -  Malgré qu'elle ne soit âgée, que de 19 printemps, et qu'elle réponde au doux nom d'Yvonne, la jeune Harang, domiciliée chez ses parents, a Ecajeul, n'est pas la douce créature que l'on serait tenté de croire. Le 5 juin dernier, revenant du lavoir, elle injuria sa tante, Mme Bourdais, et la frappa avec un fouet qu'elle tenait à la main.  Frappant consciencieusement, elle ne s'arrêta que lorsque le manche de son fouet fut brisé en trois morceaux,'c'est-à-dire mis hors d'usage. Coût : 50  francs d'amende. Les parents  sont déclarés civilement responsables.  

 

Juin 1921  -  Les désespérés.   -  On a trouvé pendu derrière la porte de sa chambre, Jacques Gillette, 75 ans, sans profession, au Tronquay, canton de Balleroy. Le vieillard, qui vivait seul dans une petite maison, n'avait jamais manifesté d'intention de suicide.

— Ne pouvant surmonter causé par la mort de sa femme, Jules François, 66 ans, demeurant à Ecajeul, canton de Mézidon, s’est pendu dans sa cuisine.

Il avait laissé deux lettres en évidence sur sa table dans lesquelles il déclarait se donner volontairement la mort pour être enterré près de sa femme. ( Le Bonhomme Normand )

 

Juin 1921  -  L’accident d’Ecajeul   -  Un terrible accident d'automobile a causé la mort de M. Achille Fournier, directeur des Établissements Schneider et de son chauffeur, M. Felix Gandheron. Il se rendaient à Caen où M. Fournier devait, le lendemain se rencontrer au siège de la Société Normande de Métallurgie, à Mondeville, avec de hautes personnalités du Creusot.

Arrivée au passage à niveau d'Ecajeul, entre Mesnil-Mauger et Mézidon, l'auto que conduisait Gandheron, fut tamponnée par l'express de Paris.

Les deux victimes furent tuées sur le coups. La voiture fut projetée sur la cabane du veilleur de nuit. Une explosion se produisit. Les débris de l'auto et la cabane même devinrent la proie des flammes. Le veilleur, M. Bergeret, seul témoin de l’accident, affirme que la voiture s'était engagée, dans le passage à niveau, un bon moment avant l'arrivée du train.

L'accident serait dû, pense-t-il, à l'arrêt du moteur, au moment où l'auto traversait la voie. M. Fournier était le principal collaborateur de M. Schneider, qui avait su le distinguer et lui avait confié, depuis plusieurs années déjà, la direction générale de ses établissements.

Âgé de 38 ans seulement, M. Fournier était administrateur de diverses sociétés industrielles et financières. Sa mort est une grande perte pour l'industrie métallurgique française. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Incendie.   -   Le feu s'est déclaré dans la bouillerie de M. Duvieux, cultivateur à Écajeul, occasionnant pour 12 000 francs de dégâts. On croit que l'incendie provenait d'un foyer mal éteint. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922  -  Élection du Maire.  -  Le Conseil municipal,  a procédé dimanche dernier à l'élection d'un maire, en remplacement de M. Re Beaudet, décédé. M. Léon Pistel a été élu par 5 voix sur 8 votants.

 

Novembre 1922   -  Un désespéré.   -   Atteint de neurasthénie, M. Félix Fontaine, 63 ans, propriétaire à Écajeul, canton de Mézidon, s'est suicidé de deux coups de revolver. En août dernier il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours, mais sa femme était arrivée à temps pour couper la corde qui devait l'étrangler. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Le temps qu’il fait.   -   Après une superbe période de soleil et de sécheresse à laquelle nous ne faisions pas plus attention que si elle nous était due, le froid, la neige, le brouillard et la pluie ont sévi avec intensité. Il a gelé assez dur déjà et les arbres ont été, en quelques jours, complètement dépouillés.

C'est Novembre, le triste, que suivra sans doute Décembre, le rigoureux... Mais courage ! dans six semaines les jours augmenteront. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mars 1923   -  En délibéré.   -   L'affaire de l'accident du passage à niveau d'Ecajeul survenu en juin 1921, où M. Fournier, directeur des établissements Schneider, à Paris, et son chauffeur Gauthereau trouvèrent la mort par suite du tamponnement de leur automobile par l'express allant vers Cherbourg est venue devant le Tribunal de Lisieux.

Le garde-barrière, M. Bergeret, qui avait ouvert les barrières malgré l'approche du train, était inculpé d'homicide par imprudence. Les familles Fournier et Gauthereau se sont portées parties civiles par l'organe de Me  Campinchi. du barreau de Paris et de Me  Delahaye, bâtonnier du barreau de Caen. Me  Guisthau, député, défendait les Chemins de fer de l'État.

Après l'audition des témoins, des experts des parties civiles et de leurs défenseurs, le tribunal a remis son jugement à huit jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923  -  Inauguration du monument.  -  Dimanche prochain 12 Août, à Ecajeul, inauguration du monument aux morts.
A 10 heures messe en musique avec le concours de la fanfare de Saint-Pierre-sur-Dives et de quelques artistes. Les offices seront présidé par M. le chanoine Lucas, curé-doyen de Mézidon. Le quête sera faite par Mmes Leneveu et Robint.
A midi banquet offert par la municipalité aux anciens combattants. A 16 heures vêpres. Défilé au monument, bénédiction et discours.  

 

Juin 1927  -  Horrible fin d'un père de 11 enfants.  -  Près d'Écajeul, canton de Mèzidon, le mécanicien d'un train se dirigeant vers Caen a découvert, sur le pont de la Dives, le cadavre  d'un employé de l'Ouest-Etat, M. Gustave James, 48 ans, demeurant au passage à niveau d'Ecajeul. D'après l'enquête, le malheureux en tournée de surveillance, a été happé  par un express venant de Cherbourg et projeté sur le ballast où il s'est défoncé le crâne. Il était marié et père de 11 enfants, dont six ans en bas âge.

 

Janvier 1931   -   Tragique incendie.   -   Dans la nuit de dimanche à lundi, les pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives et ceux de Mézidon étaient avisé que le feu était à la ferme de M. Goussaire, à  Écajeul. Malgré le dévouement des sauveteurs sous les ordres du capitaine Bonnel, l’incendie, qui avait éclaté dans un grenier à fourrage, était trop violent pour pouvoir être vite maîtrisé. Tout le bâtiment ne tardait pas à s’effondrer et  la maison d ‘habitation était en partie détruite. Les dégâts dépassent 120 000 francs. La recherche des causes de cet incendie devait amener la pénible découverte du cadavre carbonisé, de M ; Alphonse Letourneur, 60 ans, ouvrier agricole à la ferme.

On croit que ce malheureux, qui couchait dans le grenier et s’éclairait avec une lanterne « tempête », l’aura laissée tomber sur la paille. Il était d’ailleurs quelque peu éméchés le soir du sinistre.  

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il  autorise les débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Juillet 1936  -  Une jeune fille est victime d’un odieux attentat.  -  L'autre matin, vers 9 heures, Mlle Yvonne B…..., 17 ans, domestique à Hiéville, se rendait à pied chez sa mère,  demeurant à Ecajeul, lorsqu'elle fut arrêtée par un automobiliste qui lui proposa de la mener à destination. Mlle B…... accepta. L'automobiliste s'excusa d'être obligé de passer auparavant à Vaudeloges, chez son oncle, M. C……, où ce dernier leur offrit à déjeuner. Après le repas, l'automobiliste transporta la jeune fille à Ecajeul puis lui offrit d'entrer au service de ses parents, habitant Ecouché, dans l'Orne. Mlle B……. y consentit avec l'agrément de sa mère et remonta en voiture pour être conduite dans sa nouvelle place. C'est à Vaudeloges  que son trop aimable, compagnon devait la ramener. 

Là, Mlle B…..., que les deux hommes avaient tenté d'enivrer, dit-elle, fût entraînée de force par ceux-ci, dans une chambre où elle subit d'odieuses violences et d'où elle ne put fuir  qu'au matin. 

Le nommé C……, interrogé par les gendarmes, a affirmé que la jeune fille (à laquelle il s'était contenté d'offrir, en tout bien tout honneur, l'hospitalité) avait inventé de toutes pièces l'histoire qu'elle leur avait contée, aussi bien n'avait-il pas de neveu. Mais, à Saint-Pierre-sur-Dives et à Lieurey, dans des débits, où ils s'étaient arrêtés, trois personnes ont déclaré  qu'elles avaient vu Mlle B…... en compagnie de C……. et d'un, autre individu.  L'enquête continue. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   L’auteur des cambriolages d’églises est arrêté.  -  De Rouen parvient la nouvelle de l'arrestation du sieur Chedot, considéré comme auteur de nombreux cambriolages commis depuis le 20 août, date de sa sortie de la Maison Centrale de Fontevrault, dans les arrondissements de Falaise, Lisieux et Domfront.

Chedot est certainement l’auteur d'un cambriolage à Ernes, chez les époux Gautier, et de celui d'Ecajeul, que nous avons relaté.

Il est considéré comme auteur des vols commis avec effraction dans une douzaine d'églises de Falaise et de la région.

Faisant l'objet d'un mandat d'arrêt du Parquet de Domfront, il était recherché jour et nuit par les gendarmeries de Lisieux et Falaise, dans les circonscriptions desquelles il se tenait habituellement. C'est à Criquetot (Seine-Inférieure) qu'il a été arrêté. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Une descente du parquet.   -   Nous avons annoncé l'arrestation d'Auguste Bigeon, 49 ans, employé de chemins de ter, demeurant à Ecajeul, accusé d'attentats à la pudeur commis sur sa fillette, âgée de 13 ans. 

Depuis son arrestation, Bigeon a nié énergiquement les faits qui lui étaient reprochés. C'est pourquoi, hier, le Parque! de Lisieux s'est rendu sur les lieux. Au cours de la reconstitution du crime, les témoins, ainsi que la fillette ont renouvelé leurs déclarations faites à la gendarmerie et à M. le Juge d'Instruction. 

De son côté, Bigeon a continue à nier énergiquement. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938 -  Une nouvelle descente du Parquet à Ecajeul.  -  Nous avons annoncé en son temps l'arrestation du nommé Auguste Bigeon, 49 ans, employé de chemins de fer,  demeurant à Ecajeul, accusé d'attentats à la pudeur commis sur sa fillette âgée de 13 ans. Comme depuis son arrestation, Bigeon a nié énergiquement les faits qui lui étaient  reprochés, le Parquet de Lisieux se rendait le 29 août dernier sur les lieux.

A la suite de cette reconstitution, l'enquête continua, car si les témoins, ainsi que la fillette, avaient, renouvelé leurs déclarations faites à la gendarmerie et à M. le juge d'instruction, Bigeon n'en maintenait pas moins ses contradictions.

C'est pourquoi, hier jeudi, de nouveau, le Parquet s'est rendu sur les lieux accompagné cette fois de M. Panel, expert.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 -  Dangereux amusement.  -  M. Marcel Viard, contrôleur du service électrique au chemin de fer, demeurant 59, rue Pierre-Grégoire, à Caen, venait de Lisieux en empruntant la « draisine » pour se rendre à Caen quand, au passage de la machine sur le territoire d'Ecajeul, il ressentit une forte secousse

M. Viard continua sa route mais il prit un taxi à Mézidon et vint vérifier l'endroit qui lui avait paru suspect. Il constata alors que des pierres placées sur les rails pendant un parcours de six mètres avaient été écrasées au passage de la draisine. 

M. Viard fit part de sa découverte à la gendarmerie de Mézidon, qui ouvrit immédiatement une enquête. 

Les gendarmes constatèrent ainsi que sept grosses pierres avaient été placées sur les rails. De plus, ils apprirent que des faits semblables avaient été commis le 4 septembre dernier 

A la suite de ces renseignements, les gendarmes se rendirent chez les parents du jeune L........ et interrogèrent celui-ci. Niant les faits qui lui étaient reprochés, il fut habilement  questionné et dut ainsi passer des aveux complets. 

Comme seule explication à ses actes, qui auraient pu avoir des conséquences catastrophiques, l'enfant a déclaré qu'il avait agi ainsi pour s'amuser. L'enquête continue. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  Un jeune cultivateur meurt tragiquement.  -  M. René Leroy, 24 ans, cultivateur à Ecajeul, menait son cheval dans l'herbage où il devait passer la nuit. Il l'avait enfourché au départ de chez, lui. Quelques moments après, le cheval était seul de retour à la ferme

Qu'était-il arrivé ! On l'ignore. Ce qui est certain, c'est que le malheureux jeune homme a été trouvé étendu sur la chaussée, le crâne fracturé et dans le coma. Il rendait le dernier  soupir vers deux heures du matin, dans la nuit de vendredi à samedi. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Un gardien d’herbage assomme sa femme à coup de bâton.  -   Vers minuit, M. Maurice Robine, propriétaire à Ecajeul, était réveillé par Mme Lomine, née Brehannier, 44 ans, gardienne d’herbages à son service, qui appelait au secours et lui demandait asile.

Ce n'était pas la première fois que Mme Lomine, qui est mère de six enfants, devait ainsi quitter en pleine nuit le domicile conjugal pour échapper aux violences de son mari, un ivrogne brutal et fainéant.

Cette fois, voici ce qui s'était passé : Mme Lomine s'était couchée vers 20 heures, laissant son mari, déjà ivre, boire du cidre dans sa cuisine. Lorsqu'il vint la rejoindre plusieurs heures après, elle lui reprocha de s'attarder.

Cette réflexion anodine suffit pour le mettre en colère. Il prit sa femme par les cheveux, la descendit de son lit et la frappa violemment à coups de poing. Ayant réussi à se dégager pour éviter d'être assommée, ce qui n'aurait pas manqué d'arriver, elle ouvrit la fenêtre et grâce à un poirier situé près de la fenêtre, elle se laissa glisser jusqu'au sol. Mais par malheur, s'étant échappée rapidement, elle se trouvait, en pleine nuit, avec seulement sa chemise. Elle resta ainsi une heure. Mais saisie par le froid, elle supplia son mari de lui ouvrir la porte, ce à quoi il se refusa. Ce que voyant celle-ci appela ses enfants, et l'un d'eux ouvrit la fenêtre de sa chambre.

Ayant pris une échelle, elle monta puis gagna ensuite sa propre chambre. Elle voulait s'habiller pour pouvoir fuir et être en sécurité.

Par malheur, son mari l'avait entendue et à peine était-elle entrée qu'il se jeta sur elle. Il s'empara d’un bâton et à plusieurs reprises la frappa avec une violence inouïe.

Quoique blessée grièvement et souffrant beaucoup, elle réussit de nouveau à se dégager et une seconde fois elle passa par la fenêtres du premier étage. C'est alors qu'elle se rendit  chez M. Robine. Mis au courant des graves faits oui venaient de se dérouler, M. Robine alerta la gendarmerie.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

 Janvier 1941   -   Des légumes à bon compte.  -   M. Sauvage Léon, gardien de poste, possède un Jardin à 750 mètres de sa maison et par suite difficile à surveiller. Des personnes malhonnêtes en profitent pour s'emparer de ses légumes. Une fourche à quatre doigts marquée S. L., cachée dans un abri, a également disparu. Il a porté plainte.

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des  sanctions très sévères.

 

Octobre 1942   -   Et ça continue.   -   En raison de la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois de novembre, le ravitaillement général réformes que les  rations ne pourront être honorées en une seule fois.

En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au cours du mois. Espérons-le !

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.

 

Octobre 1942   -   Fait divers.   -   Le 31 octobre, vers 5 h. du matin, M.Rauline, chef de secteur des gardes de voies et communications, trouvait le garde-voie Henri Mahé, 22 ans, de Notre-Dame-d'Estrées, étendu sur la voie Paris-Cherbourg, commune d'Ecajeul.

Le malheureux avait le crâne défoncé. D'après des constatations, il y a tout lieu de penser que M. Henri Mahé était assis au bout d'une traverse lorsqu'il fut atteint par le marche-pied d'un train qui passait.  

 

Septembre 1947  -    En famille.    Mme Vve Eugénie Fontaine, 80 ans, demeurant chez son fils M. Pigeon, cultivateur à Ecajeul, s’est plainte d’avoir été l’objet de mauvais traitements de la part de ses deux petites-filles : Léone Pigeon, 22 ans, et Désirée Pigeon, épouse Tourneur, 18 ans, qui l’auraient frappée. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Au feu !  -  En l’absence des propriétaire, un violent feu de cheminée s’est déclaré dans la fromagerie exploitée, à Ecajeul, par M. et Mme Aldons Sevestre. Les pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives, sous les ordres du sous-lieutenant Dumesnil, accoururent sur les lieux et parvinrent à se rendre maîtres du sinistre. 

M. Sevestre a tenu à récompenser leur dévouement par un don généreux à la caisse de leur amicale.

Les pompiers de Livarot ont été appelés à combattre un sinistre qui a pris naissance, aux Moutiers-Hubert, dans une maison en colombages appartenant à Mme Vazeux et occupée par M. Houssaye. Les locaux habités par celui-ci ainsi qu’une étable et un grenier à foin loués à M. Docquier ont été détruits. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Quand l'amour meurt.   -   Il y a quelques semaines, sur les prescriptions de son médecin, une employé de Saint-Pierre-sur-Dives, Mlle Marcel Lebreton, 21 ans, se rendait chez ses parents à Ecajeul, pour se reposer.

La jeune fille étant décédée dans des circonstances suspectes, un médecin refusa le permis d'inhumer. L'autopsie a conclu à une mort par absorption d'un poison violent.

Cet acte de désespoir aurait été provoqué par la situation délicate dans laquelle se trouvait la malheureuse et de l'abandon où l’avait laissée le responsable de son état. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un grave incendie à Ecajeul.   -   Au cours d'un orage, la foudre a incendié un bâtiment agricole de la ferme de M. Ballière, contenant une importante quantité de fourrage. Les pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives aussitôt alertés s'employèrent à circonscrire le sinistre qui a causé des dégâts évaluer à 1 500 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

La Croix à ECAJEUL, près de Mézidon  (Calvados)

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