1er Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

ÉLLON

Canton de Balleroy 

Les habitants de la commune sont des Ellonais, Ellonaises


Décembre 1829   -   La Cour d’Assises.   -    Dans la nuit du 21 au 22 mars 1829, fa femme André, marchande demeurant à Ellon, s'étant levée pour allaiter son enfant, entendit un certain bruit à la porte de sa maison. Ce bruit ayant continué, elle entr'ouvrit la porte de l'appartement où elle couchait et aperçut deux individus qui paraissaient essayer d'entrer chez elle. Un cri qu'elle jeta mit en fuite ces deux voleurs, mais éveilla aussi son mari qui, nu, en chemise et sans souliers, se mit à leur poursuite, armé de son fusil.

Bientôt il les atteignit, au moment où il allait en saisir un au collet, il fut frappé d'un violent coup de bâton dans la poitrine. Une lutte s'engagea alors, l'un des malfaiteurs tomba atteint d'un coup de crosse de fusil sur la tête, l'autre fut arrêté par plusieurs personnes qui accoururent au secours d'André.

Les deux malfaiteurs furent alors conduits devant le maire. Ils déclarèrent se nommer Daguet et Fontaine. Deux femmes furent aussi arrêtées dans le voisinage presqu'au même instant. On trouva entre les mains des malfaiteurs un sac qui contenait plusieurs paquets de fausses clefs.

Tels étaient les faits qui amenaient Daguet et sa femme, Fontaine et sa femme devant la Cour d'assises, pour tentative de vol commis pendant la nuit, à l'aide de fausses clefs et dans une maison habitée. Plusieurs autres accusations de vols de blé étaient encore jointes à la première.

Daguet , Fontaine et la femme Daguet, déclarés coupables, ont été condamnés, le premier en 15 années , le second en 8 années et la troisième en cinq années de travaux forcés. La femme Fontaine a été acquittée. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Janvier 1840   -   Nouvelle local.  -  Dans la nuit du 22 au 23 janvier, un incendie s'est déclaré dans la partie du village d'Ellon, nommée « le Haut-d'Ellon ».

La maison incendiée appartient à M. Peraux, elle était inhabitée. Le mobilier qui la garnissait était la propriété du sieur Costil, qui l'avait fait assurer. L'administration de l'assurance mutuelle mobilière en apprenant ce sinistre, dont on ignore entièrement la cause, s'est empressée d'envoyer un agent sur les lieux afin de constater les dommages. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Février 1840   -   Nouvelle local.  -  On ne se rappelle pas d'avoir vu une année aussi féconde en désastres que celle-ci. Depuis le commencement de l'hiver, les journaux de toutes les parties de la France sans nulle exception, signalent des sinistres de la plus cruelle gravité, causés par les ouragans et les tempêtes. Ce sont partout des fleuves débordés, des vaisseaux échoués, des bâtiments entiers renversés par l'orage, on dirait qu'une révolution physique s'opère sur notre globe. Des familles sont ruinées par ces événements, et l'on a  déplorer un grand nombre de morts.  (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -   Samedi dernier, la femme Baudel, d'Ellon, en allant abreuver son cheval à la mare, aperçut le cadavre de son mari tombé la tête au fond de l'eau. Elle fit tous ses efforts pour le retirer, mais la force lui manquant, elle appela du secours, il était trop tard, son mari était mort par suite de son état d'ivresse. 

Baudel était venu au marché de Bayeux où il avait, à la suite de la vente de plusieurs bestiaux , bu outre-mesure. Ayant fait en route plusieurs chutes dans la boue, on suppose que voulant laver ses vêtements, il s'était approché de la mare où il a trouvé la mort. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846   -  Incendie.   -  Le 27 février, une pile de paille de colza, placée dans un champ appartenant au sieur Le Harivel, propriétaire, demeurant dans la commune d'Ellon, est devenue la proie des flammes. Ne pouvant attribuer cet incendie à aucune cause naturelle, on le croit dû à la malveillance. La perte est évaluée à 60 fr. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. loisel.  

Poupinel, âgé de 29 ans, marin, demeurant à Trouville, était accusé d'abus de confiance au préjudice de deux patrons de barque et d'un vol domestique, commis à l'aide d'effraction. Il a été condamné à 10 ans de travaux forcés. Il a été acquitté sur un chef plus grave : vol sur un chemin public, la nuit, à l'aide de violences qui avaient laissé des traces.

— Emmanuel Gazel, journalier, âgé de 27 ans, demeurant à Ellon, était accusé d’avoir commis plusieurs faux en écritures de commerce, par la fabrication de lettres de change négociées à la maison Halley, de Caen.

Le préjudice ayant été à peu près réparé, de jury a usé de son omnipotence, et il a rendu à la liberté Gazel, qui avait fait l'aveu de ses crimes. (source Journal de Honfleur)

 

Mai 1853   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  Session du 2e trimestre de 1853. Présidence de M. le Conseiller Courtoise.

Voici d'abord la liste des jurés de l'arrondissement du Bayeux, appelés à faire le service pendant la durée de cette session : Carité (Auguste), propriétaire au Breuil ; Le Baron (Alfred-Charles), marchand de nouveautés, à Baveux ; Tillard (Etienne), propriétaire à Sallen ; De la Bove-Duvalbourg (Charles Eléonor), maire, à Bezeuville; Savary (Aymar-Aimé), propriétaire, à Mosles.

Audience du 17 

  En 1848, François Thomas Duval, journalier, né à Ellon, le 2 août 1816, sans domicile, fut condamné par la Cour d'Assises du Calvados, à huit ans de travaux forcés pour vols.

En 1852, il commit d'autres soustractions frauduleuses qui amenèrent son arrestation dans la journée du 8 octobre dernier. Bientôt, de concert avec un nommé Suzanne (qui subit en ce moment, à Beaulieu, une condamnation pour vol), il s'échappa de la maison d'arrêt de Bayeux, mais il ne tarda pas à être arrêté et aujourd'hui l'accusation lui reproche d'avoir, en 1852, volé, à l'aide des circonstances aggravantes de nuit, d'effraction et d'escalade, savoir : à Missy, du chènevis, au préjudice du sieur Hardy ; à Tour, une montre et de l'argent, au préjudice du sieur Marie ; d'avoir en 1853, à Missy volé de l'argent et des objets mobiliers, au préjudice du sieur Bènard, à Esquay, dérobé un cheval au sieur Noël ; à Villers-Bocage, pris au sieur Desloges un sac et de l’avoine ; à Livry, soustrait du foin et une bride au sieur Lenormand ; à St-Ouen-de-Beaudre, volé une montre et de l'argent au sieur Bisson et au sieur Goulet ; à Sainte-Croix, une jument et des objets mobiliers, au préjudice du sieur Jouanne ; route de Carentan, volé des objets mobiliers au préjudice d'un inconnu ; enfin, d'avoir, à Longueville, enlevé au sieur Denis fils, une paire de bottes, et, au sieur Tanquerelle, des objets mobiliers.

Malgré les efforts de Me Londel, Duval a été condamné à 20 ans de travaux forcés.

Un nommé Auguste-Michel Borgniet, charron, né à Bayeux, en l'an VIII, demeurant à Vaucelles, était accusé d'avoir conjointement avec Duval, le 27 octobre dernier, à Vaucelles, prés Bayeux, volé une vache au préjudice du sieur Lhonneur, mais il a été acquitté sur la plaidoirie de Me  Dubost-Desjardins.

Ministère public, Me Girard. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Présidence de M. Lemenuet de Jajugannière.

Audience du 3 Août.   -   Pendant les deux hivers derniers, Prével (François-Alexandre), âgé de 45 ans, journalier, demeurant à Longraye, a été employé comme batteur en grange chez le sieur Ménage, cultivateur à Ellon.

Prével a profité de la confiance qui lui était accordée pour commettre, au préjudice de son maître, plusieurs vols de blé.

Ces crimes, composant douze chefs d'accusation, ont été punis de huit années de réclusion. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Novembre 1854   -  Nouvelles locales.   -   Jeudi dernier, M. l'abbé Varin, curé d'Ellon, s'était rendu à Bucéels pour y assister au service de Madame Bétourné, mère du curé de cette dernière paroisse.

Au moment où il se disposait à repartir, il tomba, au milieu de ses confrères, frappé d'une apoplexie foudroyante. La mort avait été instantanée.

Son corps a été transféré à Ellon samedi. Tous ses paroissiens, dont il s'était montré constamment le consolateur, l'ami, le père, accompagnaient sa dépouille mortelle de leurs sincères regrets, et de leurs larmes.

L'aménité de M. Varin, sa piété profonde et éclairée, son zèle pour le salut des âmes, sa charité inépuisable pour les pauvres en faisaient un prêtre selon le cœur de Dieu.

Né à Saint-Pierre-sur-Dives, il a été trente-quatre ans curé d'Ellon et est mort dans sa soixantième année. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1864   -   Par arrêtés en date des 12 et 24 mars.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune d'Esquay-sur-Seulles, M. Lefèvre, adjoint, en remplacement de M. Lesueur, décédé.

-        Maire de la commune de Saint-Pierre-Tarentaine, M. Canivet, adjoint, en remplacement de M. Pannier, décédé.

-        Adjoint de la commune d'Ellon, M. Fauchon, en remplacement de M. Barey, décédé.

-        Adjoint de la commune de Glos, M. Mouton, en remplacement de M. Mourier, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1870   -   Fait divers.   -  Un triste accident est arrivé jeudi dernier dans la commune d'Ellon, près Bayeux. Madame veuve Guérard, propriétaire, en tirant sur des corneilles, a eu le bras fracassé par son fusil qui lui a éclaté dans les mains.

MM. les docteurs Demagny, Blutel et Tahère appelés sur les lieux, ont été obligés de procéder à l'amputation du membre blessé. Son état est assez alarmant. 

 

Mai 1871   -  Le typhus.   -  On signale depuis le 17 mai, trois nouveaux cas de typhus chez un propriétaire de la commune d'Ellon, canton de Balleroy.  

 

Novembre 1881  -  Accident mortel.  -   Samedi 29 octobre, vers six heures du soir, un accident, dont les suites ont été fatales, s'est produit sur la route de Tilly-sur-Seulles. Le sieur Gustave Rouland, meunier à Ellon, a accroché un petit camion pour traîneuse, qui revenait vers Bayeux, la roue de la voiture du sieur Rouland a monté par dessus la roue beaucoup plus basse du camion, et la secousse a été tellement rude que Rouland, violemment projeté  par dessus les bords, s'est brisé le crâne. Recueilli quelques instants, après par le sieur Merline, et transporté à son domicile, il est mort dans la nuit, sans avoir repris connaissance.  

 

Juin 1884  -  Tué par son cheval.    Vendredi, vers six heures, le sieur Le Cardonnel, cultivateur à Ellon, revenait d'abreuver son cheval, lorsque, ayant laissé tomber la bride, il descendit pour la ramasser, mais à peine était-il remonté que son cheval se cabra et, poussant plusieurs ruades, le renversa sur le sol. 

On s'empressa autour de lui, et, comme la maison de son beau-père était proche, on l'y conduisit directement. Vers dix heures, le blessé se sentit plus souffrant, et, quelques instants après il rendait le dernier soupir. Le Cardonnel était âgé de 35 ans, il laisse une veuve et un enfant.  

 

Août 1884  -  Tentative de meurtre et de vol.    Dans l'après-midi de dimanche, M. Jean-Louis Ménage, 75 ans, propriétaire à Ellon, près Bayeux, se trouvant seul chez lui, a été assailli par un domestique qui était à son service depuis deux ou trois jours seulement, et qui, après lui avoir asséné plusieurs coups d'un énorme gourdin, l'a laissé pour mort. On suppose que le vol a été le mobile du crime, car les meubles de l'habitation avaient tous été ouverts et présentaient des traces du plus grand désordre. A l'heure où nous écrivons, M. Ménage n'a pas encore recouvré l'usage de la parole et n'a pu donner le nom de l'assassin, que les autres domestiques ne connaissent que sous le prénom de Gustave et qui s'est enfui aussitôt après le crime.  

 

Décembre 1885  -  Fatale imprudence.  -  La semaine dernière, à Ellon, le sieur Tostain, fermier, débourrait un fusil chargé depuis quatre mois. Il oublia d'enlever l'amorce, le coup partit, et l'imprudent reçut tout la charge dans une épaule.  

 

Août 1888  -  Mort subite.  -  Une dame Meslé, d'Ellon, qui occupait comme journalier un sieur Guesnon, fut surprise, l'autre soir, de ne pas le voir rentrer à l'heure du souper, elle pensa qu'il était allé directement chez lui. Le lendemain, ne le voyant pas à l'heure du travail, elle envoya s'informer chez lui, on ne l’y avait pas vu depuis la veille. On se mit immédiatement à sa recherche et on le trouva dans une pièce, étendu, presque sans vie, sous un pommier. II avait été frappé d'une attaque d'apoplexie. Il est mort peu après.

 

Décembre 1888  -  Pincé.  -  Il y a dix-huit mois, un cheval fut volé dans la commune d'Ellon. Le voleur se dirigea sur Creully, En passant dans la commune d'Esquay-sur-Seulles, son  allure louche et embarrassée fut remarquée de plusieurs habitants qui voulurent arrêter le malfaiteur. Mal leur en prit, car cet individu leur opposa une vigoureuse résistance et leur porta plusieurs coups de couteau. Depuis, le voleur était parvenu à se soustraire aux recherches de la justice. Il a été arrêté au Havre. C'est un nommé Léveillé, 38 ans, il est originaire de Tourlaville, près Cherbourg (Manche).  

 

Septembre 1891  -  Les voleurs de bestiaux.  -   On a volé dans un herbage, à Hermival-les-Vaux, un bœuf et un génisson de 18 mois, appartenant au sieur Eugène Mainfroy, propriétaire.

  A Blay, on a volé à la dame Lebrethon une génisse de 20 mois, valant 200 fr.

  Une génisse de 350 fr., qui était au piquet dans une pièce de trèfle, a été volée, la nuit, au sieur Rysel, cultivateur à Trungy, arrondissement de Bayeux.

  La nuit suivante, une vache, appartenant au sieur Varin, cultivateur à Ellon, canton de Balleroy, a été volée dans un pré.

  Frédéric Hilaire, journalier à Vire, a été arrêté à Torigni, au moment où il venait de vendre une vache qu'il avait volée. L'acquéreur, M. Lebis, propriétaire à Giéville, n'avait pas encore payé, ayant à faire la monnaie d'un billet de 1 000 fr. C'est grâce à une dépêche arrivée de Vire que le voleur a été arrêté. Il a tout avoué et a été conduit par les gendarmes de Torigni  à la prison de Saint-Lô. La vache volée appartenait à M. Delahaye, propriétaire à Coulonces, à qui elle a été remise.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Suicide par folie.  -  Lundi de la semaine dernière, à Ellon, chez le sieur Barrette, cultivateur, une jeune servante de 16 ans, après s'être levée à 6 heures, sortit dans la cour. Peu d'instants après, on retrouvait, dans la chambre et dans la laverie, deux papiers portant ces mots : « La mort m'appelle, je m'en vais. » Les recherches les plus actives, faites le jour même et le lendemain, furent infructueuses. Mercredi matin seulement, les parents de la jeune fille la découvraient dans un amas de foin, derrière des tonneaux où elle s'est laissée mourir de faim. Elle était presque inanimée, et, malgré tous les soins qui lui ont été prodigués, elle a expiré quelques heures après. Cette malheureuse fille avait été prise d'un accès de fièvre chaude.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  L’immoralité.  -  La gendarmerie de Bayeux s'est transportée à Ellon pour faire une enquête au sujet d'un attentat aux mœurs qui aurait été commis par un individu de cette commune sur deux jeunes filles. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Voleurs de bestiaux.   -  Une vache de 350 fr. a été volée dans un herbage de Vieux-Pont, sur la route de Bayeux à Caen, à la veuve Etienne. 

— Deux vaches qui avaient été volées à la dame Gosselin, demeurant à Ellon, mais que les voleurs n'ont pas pu emmener, ont été retrouvées dans un champ. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Incendies.   -   A Aunay, le feu a détruit l'habitation du sieur Marie, épicier, et a gagné la maison voisine occupée par le sieur Lepley, et la grange des sieurs Roulland et à d’Alembert. Pertes totales, 5 000 francs. En partie assuré.

— De 3 hectares de bois, planté de sapins, à la marquise de Grouchy, à Saint-Georges-d'Aunay.

— D'un hectare de bois taillis au duc d'Harcourt à Croisilles. Pertes, 50 francs.

— De 209 gerbes d'avoine estimées 160 fr., au sieur Villedieu, à Ellon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Éclairage des automobiles.   -   Un décret vient de réglementer l'éclairage des automobiles. Elles devront porter un feu blanc à l'avant et un feu rouge à l'arrière. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Mauvaise mère.  -  La nommée Marie Lair, 36 ans, journalière à Ellon, près Bayeux, a dénoncé par lettre anonyme son fils Henri, 8 ans, demeurant chez le sieur Marie, comme l'auteur de vols commis chez la dame Michel et chez le sieur Richard. 

Ces allégations étaient fausses. Interrogée, la mère a reconnu avoir dénoncé son fils pour le faire mettre en correction, elle va être poursuivie pour dénonciation calomnieuse. Le jeune Lair est un honnête enfant et on n'a jamais eu à s'en plaindre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Écrasés.  -  Le sieur Emmanuel Morin, 19 ans, à Clinchamps-sur-Vire, a été écrasé par la voiture, chargée de bois, du sieur Jules Gautier, cultivateur même commune. Une roue lui a broyé la tête. La mort a été instantanée. 

— Le sieur Alphonse Condé, charpentier à Ellon, près Bayeux, en voulant descendre d'une voiture de bois qu'il conduisait, est tombé si malheureusement qu'une roue lui a passé sur la poitrine. On espère le sauver. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1913  -  Une marâtre  -  Le tribunal correctionnel de Bayeux vient de condamner à un an de prison la femme Giard, 36 ans, qui martyrisait la fillette de son mari, la petite  Edith,  âgée de huit ans, lui labourant le visage avec une fourchette, et la brûlant avec des charbons ardents. La foule a couvert de huées l'a condamnée au sortir du tribunal.     

 

Novembre 1913  -  Classement de monuments historiques. -  Sur la proposition de M. Le préfet du Calvados, et après avis favorable des municipalités intéressées, M. Le sous-secrétaire d'état des beaux-arts a inscrit sur la liste des monuments classés    :    Le chœur de l'église de Cagny, le clocher de l'église d'Allemagne-la-Basse, le clocher de l'église de Goustranville, le clocher et le Chœur de l'église de Villiers-le-Sec, le clocher de l'église de Lion-sur-mer, le portail nord de l'église de Mutrécy, le clocher de l'église d'Ernes, le clocher et la façade occidentale de l'église de Thiéville, le clocher de l'église d'Ellon, l'église d'Huppain.

 

Février 1914  -  Un enfant dans les flammes. -  Assise dans une petite chaise, près de la cheminée, la jeune Louise Pelchale, âgée de deux ans, tomba tout à coup dans le foyer. Le pauvre bébé eu le visage entièrement brûlé mais heureusement, les yeux ne furent pas atteints. En tombant l'enfant s'était de plus blessée à une jambe. Malgré, son état grave, on  espère la sauver.  

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913,  pour le département du Calvados : Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ; Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes :  Clocher de l'église ; Étreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ; Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny : Église ; Fresnes-Camilly (le) : Église ; Goustranville : Clocher de l'église ; Grainville-sur-Odon, Clocher et le chœur de l'église ; Grisy : Croix de chemin sur la route de Vendeuvres à Grisy ; Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église.

 

Novembre 1914   -   Imprudence mortelle.   -   A Ellon près Bayeux, le jeune Rene Angelique, 8 ans, en nourrice chez la veuve Margueritte, qui jouait avec son petit camarade Huet, du même âge que lui, sur une passerelle traversant l'Aure, est tombé à l'eau et s'est noyé. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1916  -  A la diète.   -  Il y a deux ans que l'Allemagne se serre le ventre et nous allons commencer seulement à l'imiter. C'est toujours autant de gagné. Malgré que les gens Informés assurent qu'on pourrait, en s'y prenant bien, ou plutôt mieux, ne point manquer de viande, il est question de nous on priver le jeudi et le vendredi. Deux jours de suite, c'est peut-être rigoureux pour commencer ! On va aussi interdire la vente des petits pains et gâteaux frais. Cela équivaudra à fermer les pâtisseries. 

 

Décembre 1916  -  Comme chez les Boches !   -  Les bureaucrates militaires qui ont décrété que les pommes de Normandie ne sont bonnes qu'à faire des compotes vont être bien contents. La fabrication du cidre vient d'être interdite — dit-on — en Allemagne. Les pommes doivent n'y être utilisées que comme aliment : compotes, marmelades, confitures. L'Allemagne du Sud qui, comme on la sait, avait importé de chez nous beaucoup de pommiers et commençait à nous faire concurrence, se trouve arrêtée dans son pressurage par cette mesure que la famille impose. Mais nous avons peut être tort da parler de cela... il pourrait bien sa trouver, quelque part, dans les bureaux, un fonctionnaire du Midi pour nous jouer le  même tour et décréter la réquisition de nos pommes à seule fin d'en faire du raisiné à la mode de chez lui. On a vu des choses plus drôles que ça qui ne sont pas encore arrivées.

 

Décembre 1916  -  Les braves.   -  La médaille militaire à été conférés à MM. Auguste Gouhier, de Maisy ; Aimable Lepoitevin, de Tracy-sur-Mer, soldat au 329e ; Louis Briset d'Acquevllle, caporal au 205e ; le caporal Émile Beaucher, d'Ellon.

 

Janvier 1917  -  L’autre son de cloche.  -  Nous disions, l'autre jour, que, dans une commune de l'arrondissement de Bayeux, un enfant assisté, âgé de 17 jours, était mort en nourrice et avait été enterré civilement. Le fait était parfaitement exact et nous sommes aujourd'hui à même de le préciser. C'est à Ellon, canton de Balleroy, que la chose a eu lieu, mais nous  sommes heureux de proclamer qu'il n'y a eu, dans cette circonstance, aucune mauvaise volonté de la part du curé de la paroisse. Ce prêtre, M. l'abbé Bourrienne, paléographe distingué, avait été informé du décès par la nourrice et avait prié cette femme de demander aussitôt, à l'Hospice Saint-Louis, le certificat de baptême de l'enfant. La nourrice écrivit, en effet, et le certificat arriva le surlendemain, bien à temps pour l'inhumation. Mais il était devenu inutile, on ne l'avait pas attendu pour faire enterrer le bébé, sans là présence même d'aucun officier ministériel et avec le seul permis d'inhumer. C'est la première fois qu’une cérémonie de ce genre a eu lieu dans la paroisse. 

 

Décembre 1917  -  Les braves.  -  Ont été cités à l'ordre du jour : MM Gaston Leboucher, de Bény-sur-Mer, soldat au 120e d'artillerie (4 citations) ; le 2e bataillon du 23e territorial ; Emile Debasly, de La Folie, près Caen, conducteur d'auto ; Albert Cadorin d'Ellon, soldat au 110e ; Raoul Henry, de Caen, canonnier au 43e d'artillerie ; Louis Dewilde, de Caen, sergent au 163e ; Constant Lemarchand, de Caen, sergent au 235e.

 

Mars 1923  -  Médaille militaire.  -  La médaille militaire a été attribué à lamoire du soldat Fèlix-Alphonse Bertrand, du 30e R. I. avec la citation suivante :  « Soldat courageux et dévoué. A été tué glorieusement à son poste de combat le 14 juin 1915, à Neuville-Saint-Vaast. Croix de guerre avec étoile de bronze ».

 

Juin 1927  -  Un baptiseur.  -  Poursuivie pour mouillage du lait, le même tribunal a condamné Eugénie Anne, femme Robert, 64 ans, cultivatrice à Ellon, pour l'écrémage du lait qu'elle  portait à Bayeux, à 15 jours de prison et 1.000 francs d'amende. De plus le tribunal a ordonné l'insertion de ce jugement.  

 

Septembre 1926  -  Mari brutal.  -  Mme Harel, née Marguerite Vital, 20 ans, ménagère à Ellon, a porté plainte, pour voies de fait sur sa personne, contre son mari, César Harel, 24 ans, journalier au me lieu.  

 

Septembre 1928   -   La mauvaise bonne.   -   Pour acheter une vache, Mme Robert, cultivatrice à Ellon, s'était rendue au marché de Bayeux avec 3 200 francs. Elle était accompagnée de sa femme de journée, Mme Legris, née Marie Fontaine, 43 ans, qui devait ramener la bête. Mais l'achat n'ayant pas eu lieu, Mme Robert, a son retour, déposait son portefeuille sur  le potager de la cuisine. Au soir, l'argent et la servante avaient également disparu.

La voleuse était arrêtée peu après chez Mme Veuve Breton à Ellon. Elle avoua avoir dilapidé en divers achats une partie de la somme et restitua le reste, 1 840 francs. On l'a écroué à Caen.  

 

Janvier 1930   -  Médaille d'honneur agricole.   -  Par arrêté du ministre de l'Agriculture, la médaille d'honneur agricole a été conférée aux personnes ci-après désignées :

Mlle Marie (Marie-Virginie-Augustine), au Tronquay ; M. Tillard (Jules-Désiré Alphonse), à Ellon. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1936  -   La triste aventure d’un héros de la guerre.  -  L'autre soir, en arrivant à la gare de Bayeux, le conducteur de l'autobus venant de Port-en-Bessin, constatait la disparition de l'un des deux sacs postaux qui lui avaient été remis lors de son passage à Maisons. Se souvenant que l'un des rares voyageurs qu'il avait transporté, un certain Léon Costel, d'Ellon, avait quitté la voiture à l'arrêt de la place du Marché, à Bayeux, en emportant sous le bras un paquet assez volumineux, le conducteur avisa des faits la gendarmerie, qui se rendit immédiatement à Ellon.

Costel n'était pas encore de retour lorsque les gendarmes pénétrèrent chez lui. Fouillé à son arrivée, il laissa tomber d'un carnet qu'il portait une lettre adressée à une personne habitant Saint-Étienne. Se voyant pris, Costel passa des aveux.

Se trouvant dans le dénuement à la veille de la naissance de son sixième enfant, il avait volé le sac postal, croyant y trouver des chargements. Son espoir avait été déçu et ce fut en vain qu'il avait ouvert, caché dans un urinoir voisin de la place du marché, une quarantaine de lettres.

Costel avait eu pendant la guerre une très belle conduite qui lui avait valu la Médaille Militaire et la Military Cross Britannique. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Le feu à la ferme.  -  Les pompiers de Bayeux furent appelés, samedi soir, pour combattre un important feu de cheminée qui s'était déclaré chez M. Maurice Lesage, cultivateur à Ellon et qui menaçait de prendre des proportions inquiétantes. 

Le sinistre avait pris naissance dans la cheminée d'une chambre de l'habitation contiguë à une salle renfermant le fourrage. 

Les pompiers, sous la direction du lieutenant Golanor, réussirent malgré tout à écarter tout danger, après deux heures et demie de travail. Mais ils durent défoncer la cheminée, d'où s'échappaient d'énormes flammes, et les dégâts sont assez importants. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1938   -   Élection d'un maire.   -   Dimanche dernier. M. G. Gibert a été élu maire d' Éllon, par six voix contre trois, à M. Alcide Lubin, et une à M. Georges Guesnon.. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Des journaux saisis dans le Calvados .     Les journaux : L'Enchaîné et La Normandie Populaire ont été saisis par les gendarmes et la police dans les dépôts du Calvados. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Un neurasthénique se suicide.      M. Henri Meulin, 34 ans, ouvrier agricole, a mis fin à ses jours, en se pendant chez son employeur, Mlle Roger,  cultivatrice. Le désespéré s'est suicidé dans une crise de neurasthénie.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Incendie.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 1 h. 30 du matin, M. Georges Gibert, agriculteur à Ellon et maire de la commune entendit des crépitements provenant du rez-de-chaussée et qui lui parurent pour le moins suspects. Il descendit en toute hâte, mais ne put pénétrer dans la cuisine d'où s'échappait une épaisse fumée.
L'alarme ayant été donnée à toute la maison, on tenta d'éteindre les flammes avec des extincteurs, mais le feu avait pris de trop grandes proportions. Les poutres du plafond commençaient à brûler et tous les meubles de la pièce étaient en flammes. C'est miracle que M. Gibert se soit aperçu tout de suite du sinistre, car ses deux fillettes étaient couchées au-dessus de la cuisine, le plancher de leur chambre ne pouvait tarder à être attaqué.
M. Gibert appela les pompiers de Bayeux qui arrivèrent sur les lieux avec leur moto-pompe dans un temps record. ils se mirent bien vite à l'ouvrage sous les ordres du capitaine René. L'eau, heureusement, ne manquait pas et se trouvait dans la cour même de l'exploitation, ce qui facilita grandement les choses. Le premier soin des sauveteurs fut de sortir de la cuisine en flammes la bouteille de Butagaz, qui par bonheur se trouvait pincée à l'opposé du foyer. Ils purent localiser le sinistre et protéger les autres pièces de l'habitation. Au bout d'une heure et demie de travail, l'incendie était définitivement maîtrise.
Tous les meubles des pièces sont détruits, ainsi que les portes et fenêtres. Les dégâts ne sont pas exactement chiffrés, mais peuvent être évalués à première vue à une dizaine de mille francs.
Quant aux causes exactes du sinistre, on les ignore et on n'établit que des hypothèses. On peut toutefois supposer que le feu a pris dans un petit tas de bûches placé auprès du fourneau de cuisine et se propagea rapidement aux meubles de la pièce. 

 

Juin 1947  -    La « Race élue ».    Parce qu’il ne voulait pas faire la vaisselle, un prisonnier boche a quitté son patron M. lesage, cultivateur à Ellon et s’est présenté au commissariat de police de Bayeux, demandant à rejoindre son dépôt. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    Une petite nature.     Le prisonnier allemand Muller Fritz, au service de M. Murguet, cultivateur à Ellon, a quitté son employeur. Il s’est présenté au commissariat où il a expliqué que les travaux des champs ne lui convenaient pas. La gendarmerie l’a ramené au camp de Fleury. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une cycliste fait une chute sérieuse.   -   A Ellon, dans un carrefour, une cycliste, Mme Richard, cultivatrice à Nonant, a pris peur alors qu'elle allait être dépassée par une auto pilotée par M. Delaunay, agriculteur dans la même commune, et a fait une chute à la suite d’un brusque coup de guidon. Elle a été sérieusement blessée à la tête et aux jambes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un cultivateur tombe d'une batteuse.   -   En surveillant des travaux de battage dans  ferme, M. Jean-Marie Maguet, 46 ans, demeurant à Ellon, a fait une chute du haut d'une échelle. Atteint de fractures multiples au bras gauche et d'une coupure profonde au cou, le blessé a été transporté à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Blessé par un détonateur.  -   A Ellon, en récupérant des morceaux de ferraille, Claude Gérard, 16 ans, découvrait un détonateur dont il s'empara. L'engin ayant explosé, le jeune homme a été sérieusement blessé aux jambes et à la poitrine. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

ELLON (Calvados) -  Monument aux mort.

Commentaires et informations : Facebook - @