1er Mars 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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ERNES |
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Canton de Mézidon-Canon |
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Les
magistrats s'y sont transportés avec le zèle qu'ils ont constamment
montré depuis le commencement de ces événements désastreux, douze
heures se sont écoulées, et ils ne sont point revenus encore, seulement
un homme vient d'être amené par la gendarmerie et déposé dans la
maison d'arrêt, soupçonné sans doute d'être l'auteur de cet abominable
attentat. Deux
cent cinquante pieds de bâtiments sont, dit-on, consumés, ils étaient
assurés. J'attendrai
jusqu'à demain pour vous transmettre aussitôt les nouveaux
renseignements que je pourrai me procurer. Toute l'attention de
l'arrondissement de Falaise, si cruellement agité pendant près de deux
mois, est aujourd'hui concentrée sur les affaires qui occupent la Cour
d'assises du Calvados. Personne ne peut concevoir l'opiniâtreté du
silence des trois condamnées, si jeunes, si faibles et par conséquent si
peu endurcies au crime, il est donc vrai que les forfaits ont aussi leur
fanatisme et le crime ses martyrs ! Qu'elle influence redoutable que celle
des hommes odieux qui amènent leurs adeptes à épouvanter la société
et à emporter intact leur secret dans la tombe que leur ouvre la mort la
plus ignominieuse, celle qui frappe le criminel sur l'échafaud. Sans
doute, la société sera vengée par l'exemple terrible qu'elle donne en
gémissant mais sa juste vengeance demeurera incomplète tant qu'elle
n'atteindra pas les grands coupables qui sont parvenus à l'épouvanter
et, en effet, la volonté qui ordonne est cent fois plus coupable encore
que la main qui exécute. P.
S. L'individu dont
hier je vous annonçais l'incarcération est le propriétaire des
bâtiments incendiés, de graves soupçons s'élèvent contre lui, ainsi
que contre son épouse, que
la justice vient aussi de mettre en état d'arrestation. Note
du Red. Nous
apprenons que les auteurs présumés de l'incendie sont les Le bruit s'est répandu que les démarches suspectes des époux Billard, dans les deux jours qui ont précédé l'incendie, ont fait diriger sur eux les premiers soupçons. (Le Pilote du Calvados)
Septembre 1830 - Souscription. - En faveur des veuves et des orphelins des victimes tuées à Paris le 27, 28 et 29 juillet 1830. Au bureau du Pilote( 9º. liste ). MM. Jouin, maire de Verson, 5 fr. ; Jean-Baptiste Leduc, adjoint, 5 fr. ; Jean-Baptiste Mahyer, percepteur, 5 fr. ; Gambier, officier retraité, 5 fr. ; Delaunay, capitaine retraité, 5 fr. Lejeune, P. J., capitaine, 5 fr. ; Paul-Alexandre Lepelletier, 5 fr. ; Marc, maire de Mathieu, 10 fr. ; Bellier fils, propriétaire à Cully , 5 fr. ; Castel géomètre du cadastre, 5 fr. ; Jobert père, propriétaire, 20 fr. Souscription ouverte à Argences, en l'étude de Me Hoguais, notaire, 103 fr. Souscription ouverte à Villers, en l'étude de Me Langlois, notaire, 32 fr. 30 c. Gosse, huissier à Douvres, 5 fr. ; Daubert, directeur des postes à la Délivrande, 5 fr. ; Fournier, capitaine retraité, à Erne, 15 fr. ; Fitz-Gérald, écuyer irlandais, 10 fr. ; Révérend, chef de bataillon retraité, 5 fr. Collecte faite à Banneville, lors de l'inauguration du drapeau, déposée par M. Denis, maire, 44 fr. 30 c. Boullin jeune, 10 fr. ; Simon, J. B., et son petit fils Léon, 6 fr. La première compagnie de chasseurs de la garde nationale de Caen, produit d'une collecte faite à la suite d'un banquet, 88 fr. Souscription ouverte à Goustranville-Saint-Clair, déposé par M. Hoybel, maire, 160 fr. ; François Lecael, garde champêtre, à Carpiquet, 3 fr. ; Laurent l'aîné, maire à Carpiquet , 10 fr. (Le Pilote du Calvados)
Novembre
1830 -
Cour d’Assises du Calvados.
- A
l'époque désastreuse où des incendies fréquents portaient la désolation
dans les campagnes de notre département, dans la nuit du 20 au 21
juillet, les flammes dévorèrent dans la commune d'Ernes, arrondissement
de Falaise, plusieurs bâtiments appartenant aux époux Billard.
L'incendie eut exercé de bien plus grands ravages si le hasard n'est fait
apercevoir de bonne heure le danger. On reconnut que le feu avait été
mis en même temps à Cette singularité éveilla de graves soupçons sur les époux Billard, qui avaient acheté depuis quelques mois la propriété incendiée, et ne l'avaient point encore payée. Ces soupçons prirent plus de gravité encore quand on sut que les bâtiments achetés 13 500 francs étaient assures pour 20 000, et que le mobilier était également assuré au-delà de sa valeur. Les époux Billard furent arrêtés, depuis, on a retrouvé enfoui dans leur jardin le linge qu'ils avaient retiré de la maison avant l'incendie. L'instruction a révélé que ce n'étaient point ces individus qui avaient mis le feu à la maison, d'où il s'est communiqué à leurs bâtiments, mais, par suite de leurs aveux, et grâce à une lettre écrite par Billard de la prison où il était renfermé, et qui fut interceptée, on apprit que leur auxiliaire était un nommé Hastain de la même commune. Arrêté, il avoua aussi son crime, soutenant toutefois que loin d'avoir donné aux époux Billard, comme ils le prétendaient, le conseil d'incendier leur propriété, il n'avait fait que céder à leurs pressantes sollicitations, qu'il avait même reçu d'eux un cheval et une somme de 50 francs. Dans cet état, l'affaire a été soumise au jury. Chacun des époux Billard a cherché à assumer la responsabilité du crime, en renouvelant, les larmes aux yeux, les aveux précédemment passés. Il était impossible, en présence de la masse de preuves, et avec les déclarations des accusés, que le jury conservât des doutes sur la culpabilité. Cependant la femme Billard a été assez heureuse pour entendre prononcer un verdict d'acquittement, Billard et Hastain ont été condamnés à la peine capitale. Résignés à leur sort, ils ont entendu leur arrêt avec plus de fermeté qu'ils n'avaient soutenu les débats : Hastain, à la fin de la plaidoirie de Me Valroger, son défenseur, s'était évanoui. Ce malheureux avait déjà tenté de se détruire en se pendant dans la prison, la corde s'étant rompue le bruit de sa chute fit accourir à son secours, et on parvint à le rappeler à la vie. Il parait que le jury a recommandé les deux condamnés à la clémence royale. (Le Pilote du Calvados)
Novembre 1830 - deux hommes condamnés à la peine capitale. - La cour d'assises du Calvados, dans la séance de jeudi, qui s'est prolongée fort avant dans la nuit, a condamné à la peine de mort deux individus, les nommés Beillard et Hastain, convaincus d'avoir mis le feu à une maison dans la commune d'Erne où ils demeuraient. Ce crime ne se rattache en rien, du moins les débats donnent lieu de le croire, au funeste système qui a désolé nos contrées. La femme Beillard, accusée de complicité dans ce crime, a été acquittée. (Le Pilote du Calvados)
Février 1849 - Avis aux cultivateurs. - La culture du Ricin ( Palma Christi ) est le moyen le plus sûr de chasser les taupes d'un terrain qu'elles envahissent et bouleversent. Deux pieds de Ricin, par arc, suffisent pour en chasser les taupes. La culture de cette plante est facile et son produit utilisé dans les pharmacies.
Février 1849 - Cour d'assises du Calvados. - Présidence de M. le conseiller Le Menuet de la Juganniére. - Audience du 6. — Le nommé Jacques Lelièvre, âgé de 25 ans, domestique, né et demeurant à Arganchy était accusé d'avoir, à Barbeville, le 19 septembre dernier, commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté, avec violence, sur la personne de la jeune Noëmie-Armandine Victoire Cadot, âgé de 9 ans. Déclaré coupable par le jury qui n'a point admis en sa faveur les circonstances atténuantes, Lelièvre a été condamné à 10 ans de travaux forcés. — Le nommé Jean Couvert, âgé de 49 ans, mégissier, né à St-Jean-de-Savigny, demeurant à Monfréville, était accusé d'avoir, au mois de novembre 1847, frauduleusement fabriqué ou fait fabriquer une fausse lettre de change de 350 fr, ; d'avoir, le 1er juin dernier, fabriqué ou fait fabriquer une seconde lettre de change, également fausse et de pareille somme, donnée par lui en remboursement de la première. Couvert a été acquitté — Ministère public, M. Le Bastard-Delisle — Défenseur, Me Girard. — Un acquittement a été également prononcé en faveur du nommé Jean-François Sauton, âgé de 26 ans, maçon, né et domicilié à Ernes, accusé d'avoir, vers la fin de 1847 ou le commencement de 1848, volontairement porté des coups à son père légitime. (source Journal de Honfleur)
Mars 1862 - Par arrêtés de M. le préfet. - En date du 20 février, sont nommé : A la direction provisoire de l'école d'Ernes, M. Lefèvre, en remplacement de M. Vincent, auquel un congé est accordé pour cause de maladie. - Instituteur public à Villers-Canivet, M. Lecarpentier, qui remplit les mêmes fonctions à Moulines. - Instituteur provisoire à Fontenay-le-Marmion, M. Nicolle, aspirant instituteur. -
Institutrice de 2e
classe à Moulines, Mlle Lamy, actuellement institutrice à
Ouilly-du-Houley. ( l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1866 -
Une décision. -
Par décision du 10 septembre courant, M. le ministre de
l'instruction publique a approuvé le projet d'établissement d'une maison
d'école dans la commune d'Erne. En
raison des sacrifices que ladite commune s'impose à ce sujet, Son
Excellence a bien voulu lui accorder un secours de 3000 francs, sur le
montant duquel 60 francs seront affectés à l'achat d'une bibliothèque
armoire.
Novembre 1866 -
Un décret. -
Par décret impérial du 28 novembre, la commune d'Ernes est
autorisée à acquérir des époux Rillou, un terrain pour servir à la
construction d'une maison d'école, et à emprunter la somme de 10 960
francs, remboursable en 12 ans, pour concourir, avec d'autres ressources,
au paiement de
Novembre
1867 -
Un incendie. -
Un incendie, dont la cause est encore inconnue, s'est manifesté le
18 de ce mois, à sept heures du soir, à Ernes, et a consumé un corps de
ferme appartenant au sieur Exupère Hauber, cultivateur. Un
autre incendie accidentel a éclaté le même jour, à Ernes, vers les
quatre heures du soir, et a consumé une écurie, une vache et un chien,
appartenant au sieur Alexis Hotrel.
Août
1869 -
Fait divers.
- Un
incendie, présumé accidentel, a éclaté le 31 août, à 9 heures du
soir, à Ernes, et a consumé trois bâtiments avec des récoltes et le
mobilier, au préjudice des nommés Athin, cultivateur, Françoise,
propriétaire et aubergiste, et veuve Visson, sans profession. La
perte approximative est évaluée à 7,500 francs, le sieur Françoise,
seul, est l’assuré pour 2,400 francs.
Novembre 1872 - Suicide et incendie. - Le 21 novembre le nommé François Hie, âgé de 44 ans, journalier à Ernes, canton de Morteaux-Couliboeuf s'est enfermé dans sa grange refermant une certaine quantité de fourrages et de bois de chauffage, dans un accès d'aliénation mentale dont il est atteint, et a conçu le projet d'y mettre le feu. Malgré les prompts secours apportés, tout a été consumé, et ce n'est qu'après l'extinction du feu que l'on a retrouvé le cadavre de ce malheureux carbonisé dans le foyer de l'incendie.
Février
1875
-
Interdiction. - La
demoiselle Adèle-Césarine Rouville, propriétaire à Ernes, a
été déclarée interdite, pour cause d'imbécillité et démence.
Avril 1878. - Chiens enragés. - Il y a quelque temps, un chien atteint d'hydrophobie parcourait les rues de Mézidon, puis traversa Canon et fut tué, dit-on, dans la commune d'Ernes. Dans son parcours, cet animal avait mordu nombre de chiens. Les uns furent abattus immédiatement, d'autres durent l'être plus tard, aux premiers symptômes du mal. On assure que le propriétaire de l'un des chiens qui avait été mordu, ou plutôt haché, selon l'expression de l'un des témoins, promène ce chien en toute liberté. Cet homme peu soucieux attendra-t-il que des accidents se soient produits pour faire abattre son chien ? ( Bonhomme Normand)
Juin
1888 -
Ah ! les élections.
- Le remue
ménage occasionné par les élections municipales n'est pas encore
calmé, tant la bataille, entre petits-pots et demoiselles, a été
chaude. Du
côté d'Ernes, on a nommé maître La Retraite, maire, pour le
consoler de ne pouvoir pas être père depuis plus de vingt ans qu'il est
marié. Non-loin
dé Caen, Boutentrain n'a pas été élu maire, parce qu'on l'accusé
d'être le père de trop de ses administrés. C'est
à ne pas savoir comment s'y prendre pour faire au goût de tout le monde.
Non
loin d'Esquay, les femmes s'en étant mêlées, la partie a été
complète. On a bu jusqu’au matin. Aussi,
y a-t-il eu beaucoup de faux pas, sans qu'il en soit, pour le moment,
résulté d'accident. Quant
au maire, il s'est couché tout comme les autres. Mais à peine étendu
sur le lit conjugal, son épouse a pris l'écharpe autoritaire et l'a
étendue sur son époux, en s'écriant :
Man rêve est réalisé !…. man José est couvert d'honneurs
!....
Novembre 1889. - Écroulement dans une carrière. - Ces jours derniers, le nommé Paul Berger, domestique à Ernes, était dans une carrière et chargeait de la terre argileuse dans un tombereau. Tout à coup, se produisit un éboulement et une masse de terre ensevelit le cheval et son conducteur. Très heureusement, Paul Berger était accompagné de sa femme. Elle appela du secours. Ses cris désespérés furent bientôt entendus. Plusieurs personnes accoururent et parvinrent, avec beaucoup d'efforts, à retirer le malheureux Berger de sa triste position. Il avait un bras fracturé et se plaignait de lésions internes. Quant au tombereau, il a été mis en pièces et on n'a retiré que des debris. Le cheval vivait encore, mais il a été grièvement blessé. ( Bonhomme Normand)
Novembre 1893 - Cruauté. - Un malfaiteur, resté malheureusement inconnu, a coupé avec un couteau la queue et un trayon d'une vache appartenant au sieur Joseph Leroy, cultivateur a Ernes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1895 - Les années bissextiles. - Tout le monde sait que l'année prochaine sera bissextile, son millésime étant divisible par quatre. Mais ce que l'on sait peut-être moins généralement, c'est que ce sera la dernière bissextile du siècle, l'année séculaire, celle qui clôturera le dix-neuvième siècle, l'année 1900, ne le sera pas, et nous devrons attendre huit ans pour revoir un mois de février ayant 29 jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1896 - Le premier de l’an. - Triste, comme le temps. Pas de réceptions officielles et très peu d'intimes. Au lieu de recevoir, magistrature et fonctionnaires se donnent le mot pour ne pas « recevoir ». — Le commerce se plaint que l'on n'achète pas comme autrefois. Le jour de l'An, comme tant d’autres usages s’en irait-il aussi ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1897 - Mort subite. - La dame Santon, 77 ans, débitante de tabac à Ernes, est morte subitement dans sa chaise, frappée d'une apoplexie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Tentative de viol. -
Le
sieur Jules Fournaux, 35 ans, meunier à Ernes, près
St-Pierre-sur-Dives, a eu un doigt pris en voulant débourrer une machine
à
Juin 1898 - Tentative de meurtre. – Le sieur Eugène Marie, 52 ans, cultivateur à Ernes, près Falaise, travaillait dans un champ en face la maison de Louis Blot, 32 ans, quand ce dernier, rentrant de Maizières, en état d'ivresse lui chercha querelle. Le sieur Marie s'avança vers Blot qui courut chez lui prendre un fusil et le mit en joue en criant : « Je vais te f... par terre », puis il tira un coup de son arme. Fort heureusement, le sieur Marie put se jeter de coté. Il n'a été que légèrement atteint. Rentré chez lui, Blot a aussi menacé un domestique accouru au bruit du coup de fusil. Par une fenêtre de sa maison, il criait, toujours son arme à la main, qu'il « f... parterre le premier qui passerait » Blot, qui habitait à Ernes depuis deux mois seulement, est d'un caractère violent lorsqu'il a bu et était très craint. Il a pris la fuite avec sa femme et ses trois enfants, On le recherche activement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - Coup de fusil. - Dans notre numéro du 24 au 30 juin, nous avons raconté les hauts faits de Louis Blot, 32 ans, d'Ernes, près Falaise. Rentrant de Maizières, étant ivre, il chercha querelle à son voisin, le sieur Eugène Marie, 52 ans, cultivateur. Le sieur Marie s'avançant vers Blot. celui-ci courut chez lui prendre un fusil et le mettant en joue cria : « Je vais te f….. par terre », puis il tira un coup de son arme. Fort heureusement, le sieur Marie put se jeter de coté et ne fut que légèrement atteint. Rentré chez lui, Blot menaça un domestique accouru au bruit du coup de fusil, par une fenêtre de sa maison, il criait, toujours son arme à la main, qu'il « f... par terre le premier qui passerait », Blot d'un caractère violent lorsqu il a bu est très craint. Le tribunal correctionnel de Falaise l'a condamné à deux mois de prison. Il avait encouru, il y a quelques années, semblable peine pour coups et blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1899 - Tombé de voiture. - Le sieur Aimé Deschamps, marchand de poisson à St-Aignan-de-Cramesnil, passait à Ernes, canton de Morteaux-Coulibœuf. En voulant descendre de voiture, son pied a glissé sur le marchepied et le malheureux est tombé, se fracturant une jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1899 - La neige. - Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Incendies. -
D'un
corps de bâtiment au sieur Perrotte,
à Potigny. Pertes, 2 500 fr. —
De 100 hectares de bruyères
et de fougères sèches dans la forêt des Moutiers-Hubert et de Lisores,
appartenant à divers propriétaires. —
D'une villa au sieur de Chanterenne, à Bazenville. Pertes 30 000
fr. couvertes jusqu'à 25 000 fr.
—
De
bâtiments à usage de
cave, grenier et étable au
sieur Lemaitre, à
Grand-Mesnil. Pertes, 14 000 fr. Assuré.
— De bâtiments au sieur Lefèvre, à Ernes. L'incendie est attribué à la malveillance. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1899 - Assassinat. - Samedi 8 avril, vers 6
heures du soir, le nommé Lahaye, âgé de 20 ans, journalier, eut une
violente discussion, à propos, paraît-il, d'un règlement de compte avec
M. Guilmain, chez lequel il avait travaillé. Peu
de temps après Lahaye, qui était ivre, apercevant M. Guilmain dans une
prairie, occupé à élaguer des arbres, prit son fusil et en déchargea
les deux coups sur son ancien maître, qui fut atteint aux reins et au
côté droit. La victime, transportée à son domicile dans un état désespéré, a succombé le 9 avril, à 4 heures du soir. Lahaye, alla se constituer prisonnier à la gendarmerie de Morteaux-Couliboeuf ; il a été écroué à la maison d'arrêt de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1899 -
Affaire Lahaye. -
«
Aussitôt pris, aussitôt pendu ». C'est le cas de le dire pour François
Lahaye, 20 ans, poursuivi pour avoir tué, le 7 avril dernier, le sieur
Guilmain, cultivateur à Ernes, chez lequel il avait travaillé. A
la suite d'une discussion au sujet de 37 fr. que Lahaye prétendait lui
rester dus par M. Guilmain, Lahaye était rentré chez lui. Mais, vers 6
heures du soir,
il sortait armé de son
fusil et, se rendant dans une pièce de terre où Guilmain travaillait, il
demandait à celui-ci : « Veux-tu me payer, une fois ! deux fois !
trois fois ! » Comme
Guilmain, mis en joue, prenait la fuite, Lahaye lui cria : « Eh bien ! je
vais te payer, moi ! » et il lui tira deux coups de feu qui
l'atteignirent au côté et aux reins. Le blessé a succombé le
lendemain. Le meurtrier est allé, le soir même, se constituer prisonnier à la gendarmerie de Morteaux-Coulibœuf. Il a toujours dit qu'il n'avait pas voulu tuer Guilmain, mais le « saler », et il met son crime sur les excès de boisson qu'il avait faits dans la journée. Grâce à son attitude, à l'audience, qui a été bonne, grâce aussi à l'énergique plaidoirie de son défenseur, Me Le Comte, du barreau de Falaise, Lahaye n'a été condamné qu'a deux ans de prison, non pour assassinat, mais pour coups et blessures ayant occasionné la mort sans intention de la donner. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Pendu. -
Le sieur Alexandre Lallier,
67 ans, cultivateur à Ernes, s'est pendu à une poutre de son hangar. Le
sieur Lallier avait depuis longtemps des idées noires. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1904 - Incendies. - A Ernes, dans un champ, de deux meules de paille appartenant au sieur Lahaye, fermier à Saint-Pierre-sur-Dives. Assuré. —
D'un hangar contenant une certaine quantité de bois, au sieur Deschamps,
charron à Norolles.
Décembre 1913 - Classement de monuments historiques. - Sur la proposition de M. Le préfet du Calvados, et après avis favorable des municipalités intéressées, M. Le Sous-secrétaire d'état des Beaux-arts a inscrit sur la liste des monuments classés : Le chœur de l'église de Cagny, le clocher de l'église d'Allemagne-la-Basse, le clocher de l'église de Goustranville, le clocher et le Chœur de l'église de Villiers-le-Sec, le clocher de l'église de Lion-sur-mer, le portail nord de l'église de Mutrécy, le clocher de l'église d'Ernes, le clocher et la façade occidentale de l'église de Thiéville, le clocher de l'église d'Ellon, l'église d'Huppain.
Avril 1914 - Les monuments historiques du Calvados. - Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados : Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ; Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Etreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ; Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny : Église ; Fresnes-Camilly (le) : Église ; Goustranville : Clocher de l'église ; Grainville-sur-Odon, Clocher et le chœur de l'église ; Grisy : Croix de chemin sur la route de Vendeuvres à Grisy ; Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de l'église, revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan ".
Octobre 1920 - Le feu. - Un incendie dont les causes sont attribuées à la malveillance a détruit deux meules de blé contenant 2 200 gerbes, appartenant à M. Morières, cultivateur à Ernes, canton de Morteaux-Coulibœuf. Le préjudice s'élève à 12 000 fr. M. Morières n'est pas assuré. — Un incendie a éclaté à la ferme des Bruyères, appartenant à M. de Jaquelot, cultivateur à Ouilly-le-Basset, canton de Falaise. Le feu, qui a été assez vite maîtrisé, a causé cependant plus de 1 000 fr. de dégâts. —
En mettant du pétrole dans sa lampe, Mme Augustine Auray, ménagère, 14,
rue des Teinturiers, à Caen, s'est brûlée légèrement à la figure. Le
feu s'est communiqué à un berceau d'enfant, et à une paillasse, qui ont
été brûlés. Ses voisins ont réussi à éteindre ce commencement
d'incendie sans l'intervention des pompiers. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1922 -
Un désespéré. -
Soupçonné d'être l'auteur d'un commencement d'incendie, qui
s'était déclaré dans une maison qu'il habitait avec une amie, un nommé
James, 51 ans, journalier à Ernes, canton de Morteaux-Coulibœuf, a perdu
la tête et s'est pendu dans une écurie. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre 1922 - Le feu. - A Ernes, au hameau Fossard, une meule de grains estimé, plus de 6 000 francs, appartenant à M. Roger, cultivateur à Maizières, a été la proie des flammes. Cet
incendie, le quatrième depuis le commencement de l'année au hameau
Fossard, paraît dû à la malveillance. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars 1923 - Écrasé par sa charrette. - Le 13 courant, Caroff Joseph-Marie, 41 ans, cultivateur au hameau Fossard, commune d'Ernes, s'était rendu accompagné de sa jeune fille à la gare de Vendœuvre, pour y prendre livraison de neuf sacs d'engrais. Il conduisait, pour effectuer ce charroi, une voiture a deux roues attelée de deux chevaux de file. En
revenant
il était
monté sur
le chargement,
conduisant ses
chevaux en
double guides,
lorsqu'à environ
un kilomètre
de la commune
d'Ernes, les
chevaux prirent
peur et
M. Caroff
ne pouvant
réussir à
les arrêter
avec les guides,
résolut de
sauter à terre,
mais il
tomba malheureusement
à l'avant
et sur
le côte,
gauche du
véhicule que
la roue
gauche de
la voiture
lui passa
sur la
poitrine, la
jeune fille
affolée, craignant
un autre
accident, courut
à la tête
des chevaux
et réussit
à les maîtriser
à l'entrée de
la commune.
Mars 1923 - Écrasé sous sa voiture. - Un cultivateur de Ernes, canton de Morteaux-Coulibœuf, M. Joseph Caroff, 43 ans, revenait avec un chargement de sacs d'engrais sur lequel il était monté avec sa fille. Ses chevaux s'étant emballés, le cultivateur sauta de voiture. Il tomba si malheureusement que l'une des roues lui passa sur le dos. La mort fut instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1923 - Les baptiseuses. - Une cultivatrice d'Ernes, canton de Morteaux-Coulibœuf, Mme Butemps, était poursuivie pour falsification de lait dans la proportion de 22 % d'eau. Le tribunal de Falaise l’a condamnée à 10 jours, de prison sans sursis, 200 francs d'amende, à l'affichage et à l'insertion du jugement. — Des instructions sont ouvertes par le parquet de Pont-l’Évêque contre la femme David, cultivatrice et la femme Andrieu, épicière, toutes les deux à Honfleur pour mouillage et écrémage de lait. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1923 -
Odieuse agression.
-
Mlle
Georgette T….
âgée de
16 ans,
au service
de M. Gosset,
cultivateur Ernes,
allait conduire
des vaches
aux champs,
lorsqu'elle croisa
sur la
route quatre
jeunes domestique
de la commune
qui lui
barrèrent la
route. Après
une légère
discussion elle
finit par
se dégager
et poursuivit
son chemin.
Mais ses
agresseurs se
dissimulèrent dans
une haie
attendant son
retour, à son
approche, ils
se précipitèrent
sur elle
et l'entraînèrent
dans un
champ, et
pendant que
les deux
plus jeunes
(13 et 14 ans) maintenaient
la pauvre
fillette, les
deux aînés
(16 et
17 ans)
abusèrent d'elle.
Mai
1925 -
Acte de malveillance.
- M.
Lammeus
Georges
possède
sur le
territoire
de la
commune
de Ernes,
une pièce
de terre
ensemencée
de blé
de 17
hectares,
située
en bordure
des bois
de Tilly.
Chaque
année
les lapins
lui causant
de grands
dégâts, il
place dans
son champ
un
« témoin
» ou
treillage
de 25 mètres
carrés. Le
9 courant,
il constata
que le
blé entourant
ce terrain
avait,
été brûlé
en partie
avec un
liquide
ou une
poudre
quelconque. M.
Lammeus
a porté
plainte.
L'enquête
a en
outre constaté
que tout
autour
du témoin
sur 700 de
longueur, 120 de
largeur de blé,
est complètement
mangé
Mars
1926 -
Une enfant martyrisée par sa marâtre. - Sur la
plainte des
habitants du
village
d'Ernes indignés,
les gendarmes
de Falaise,
agissant en
vertu d'un
mandat du
Parquet, se
rendaient au
domicile de
la femme
Madeline Pouchard,
22 ans,
journalière agricole,
accusée de
martyriser la
belle-fille, Andrée,
âgée de
8 ans.
Ils trouvaient
dans une
cave infecte,
étendue sur
un grabat
rempli de
vermine, la
pauvre
petite, la
tête ensanglantée
d'une large
blessure provenant
d'un coup
de bâton
violemment asséné. Privée d'aliments, elle mendiait du pain près de ses petites camarades. La fillette, dont la santé semble très compromise a été confiée à l'assistance publique.
Mars
1926 -
Tapage nocturne.
- Plusieurs
jeunes
gens d'Ernes
se sont
vu dresser
des contraventions
pour tapage
nocturne,
ils chantaient,
criaient
à tue-tête
et jouaient
de
divers
instruments
bruyants
dans les
rues du
bourg,
vers 22
h. 45,
troublant
ainsi le
repos public.
Juin 1926 - Collision. - M. Léon Lecointe, domestique chez M. André Lucas, cultivateur à Ernes, revenait de St-Pierre-sur-Dives avec une voiture à gerbes vide lorsqu'il croisa une auto conduite par M. Léon Guillerain, cultivateur, M. Lecointe rangea sa voiture, mais le cheval ayant pris peur, se cabra et heurta l'auto qui subit des dégâts matériels.
Octobre 1926 - Un père brutal. - A la suite de plaintes portées à la justice, les gendarmes se sont rendus au domicile du sieur Matas Edouard, cultivateur et boulanger, qui frapperait brutalement son jeune fils âgé de 11 ans, des traces de coups ont été relevées sur l'enfant. Le père reconnaît avoir giflé son fils, mais dit que les blessures qu'il porte auraient été produites par une chute. Il convient d'attendre la fin de l'enquête ouverte sur cette triste affaire qui a fait beaucoup de bruit dans la commune.
Avril
1928 -
Un laitier attaquer. -
M.
Henri
Delacour,
22 ans,
laitier
à la fromagerie
Martin,
passe chaque
soir faire,
sa tournée
de lait
près du
bois d'Assy;
or, l'autre
soir, vers
18 heures,
passant
au lieu
dit les
Chasses-de-Rouvres,
alors que
son cheval
marchait
au pas,
deux individus
cachés
dans les
taillis
surgirent
sur la
route. L'un
d'eux grimpa
sur le
marchepied
de la
voiture,
voyant
le second
individu
s'élancer
à la tête
du cheval,
M. Delacour
donna au
premier
un grand
coup de
manche
de fouet
dans la
figure
et fit
partir
son cheval
au galop,
l'homme
tomba
à terre.
On possède
le signalement
assez
complet
des deux
hommes.
M.
Martin fait partie du « Groupement de fixation du prix du
lait » siégeant à Caen, 44, rue de Geôle. Ce groupement fixe le
prix du lait à son prix normal, prix rémunérateur pour acheteur, comme
pour vendeur. Pour la région de Falaise, le lait devait être payé 1
franc 40 le double litre pour le mois de septembre et 1 franc 60 pour le
mois d'octobre. Un industriel fromager de Boissey, M. Buquet-Serey, livre,
déclare M. Martin, une concurrence acharnée à la Société Laitière
des Fermiers Normands et paye le lait jusqu’à 2 fr. 50, le pot, soit
une augmentation de 0 fr. 90. Fatalement, les autres fromagers sont
obligés, pour conserver leurs clients, de suivre les cours pratiqués par
M. Buquet. La
déclaration de M. Martin et confirmée par plusieurs autres industriels
intéressés dans cette question. L'enquête se poursuit activement.
Janvier 1931 - les aides aux jeunes filles. - Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués. Ernes.
— Mlle Duval Renée, âgée de 23 ans, est l'aînée d'une famille de 8
enfants vivants. La postulante, sur laquelle de bons renseignements ont
été recueillis, a été placée comme domestique chez deux patrons qui
se sont montrés très satisfaits de ses services. Mlle Duval a contracté
mariage, le 14 octobre dernier, avec M. Aubrée, ouvrier agricole, d'une
famille de 5 enfants.
Mars 1936 - Tragique partie de cartes. - L'autre soir, Marcel Bouvier, 27 ans, domestique agricole à Condé-sur-Ifs, rencontrait dans un débit d'Ernes, Charles Duclos et les deux frères de celui-ci, Léon et Émile. Bouvier fit une partie de cartes avec Charles Duclos, mais le jeu tourna en dispute. Vers 22 heures, tout le monde sortit et bientôt Bouvier et Charles Duclos en vinrent aux mains. Plus loin, la dispute recommença avec les trois frères Duclos et, selon les dires de Bouvier, l'un d'eux lui aurait porté un coup de bouteille sur la tète et, pour riposter, Bouvier frappa Léon Duclos d'une coup de couteau au ventre. Les frères Duclos prétendent n'avoir frappé Bouvier que lorsque celui-ci eût donné le coup de couteau. Léon
Duclos a été blessé à l'aine où il porte une plaie de 5 centimètres
de-long et 3 centimètres de profondeur. Bouvier a été arrêté et
incarcéré. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Septembre
1936 -
Il ne fait pas toujours bon aider la justice.
-
En
passant dans le bois du Cotil pour se rendre à leur travail, deux
ouvriers agricoles, Léon Malas, 26 Ainsi ils apprirent et M. le maire d'Ernes en même temps qu'eux que des voleurs avaient visité la maison des époux Gautier-Legrand. Ceux-ci habitant Ernes, mais travaillant à la fromagerie Lanquetot, à Orbiquet, commune d'Orbec, possèdent au centre d'Ernes une confortable maison en bordure du chemin 131. Le maire et les gendarmes ayant procédé à un minutieux examen des lieux constatèrent que des malfaiteurs s'étaient introduits dans l'immeuble en passant par une fenêtre de la cuisine donnant sur une cour, après avoir forcé un volet à l'aide d'un ciseau qui fut retrouvé non loin. Prévenu téléphoniquement, M. François Gautier, 43 ans, accourut à Ernes, pendant que sa femme demeurait à la fromagerie. Après un rapide inventaire il déclara qu'il lui avait été soustrait un fusil Hammerless, 200 douilles de cartouches, 12 pièges à fouines et à loutres, un complet noir de cérémonie, un complet gris, une chemise de cérémonie, des gants, des chemises fantaisie, des bijoux Fix et Oria, une bague en or avec platine et trois perles fines pour dame, des chaussures. En tout pour 3 000 fr. d'articles de chasse, effets et bijoux. Sur les auteurs de ce cambriolage audacieux, commis au centre du bourg, aucun renseignement. L'on sait seulement que quelques jours avant la découverte du fusil et des cartouches de M. Gautier dans le taillis du Cotil, un individu de haute taille, bien vêtu, s'était enquis de Mme Gautier, qu'il connaissait seulement sous le nom de Berthe Legrand, Il avait vivement insisté pour que la maison de celle-ci lui soit montrée et avait justifié sa curiosité par celle phrase : « Je voudrais savoir où elle habite, car je lui réserve une petite surprise ». Quant à ceux, qui mirent les autorités sur la trace du vol par la découverte d'objets volés chez les époux Gautier, les ouvriers agricoles Malas et Lequertier, ils avaient été aperçus dans le taillis du Cotil, à proximité du fourré dont il est question ci-dessus quelques jours avant le cambriolage. Invités à s'expliquer sur leur présence en un endroit où rien ne les appelait, ils déclarèrent, en toute candeur, être venus là pour une partie de chasse au furet. Ce qui leur valut un procès-verbal pour délit de chasse. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre 1936 - L’auteur des cambriolages d’églises est arrêté. - De Rouen parvient la nouvelle de l'arrestation du sieur Chedot, considéré comme auteur de nombreux cambriolages commis depuis le 20 août, date de sa sortie de la Maison Centrale de Fontevrault, dans les arrondissements de Falaise, Lisieux et Domfront. Chedot est certainement l’auteur d'un cambriolage à Ernes, chez les époux Gautier, et de celui d'Ecajeul, que nous avons relaté. Il est considéré comme auteur des vols commis avec effraction dans une douzaine d'églises de Falaise et de la région. Faisant
l'objet d'un mandat d'arrêt du Parquet de Domfront, il était recherché
jour et nuit par les gendarmeries de Lisieux et Falaise, dans les
circonscriptions desquelles il se tenait habituellement. C'est
à Criquetot (Seine-Inférieure) qu'il a été arrêté.
(Source : Le Moniteur du
Juillet 1937 - Trois blessés dans une collision. - Un camion automobile, conduit par M. Georges Dary, chauffeur au service de M. Vibet, de Saint-Pierre-sur-Dives est entré en collision dans un carrefour avec l'automobile de M. Maurice Lemasquerier, instituteur à Ouilly-le-Tesson, qui se rendait à Lisieux en compagnie de M. et Mme Jules Martin, de Mme Eugène Sabine et de la jeune Denise Valentin, 10 ans, tous demeurant à OuilIy-le-Tesson. Le
choc fut très violent. Projetée sur une glace de la voiture, Mme Martin
la brisa avec son coude et se contusionna sérieusement. Mme Sabine fut
atteinte à la poitrine et se plaignait
de violentes douleurs, enfin, la jeune Denise Valentin eut deux dents
brisées qui lui traversèrent la lèvre. Les autres occupants sont
indemnes. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai 1941 - Avis à la Population. - La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.
Août 1941 - Arrêt de la Cour Martiale. - Pour s'être livré à des actes de d'espionnage en correspondant avec l'Angleterre à l'aide d'un pigeon-voyageur, Louis Berrier, domicilié à Ernes, a été condamné à la peine de mort puis fusillé le 2 août 1941.
Février 1944 - Basse-Cour dévalisée. - Au matin du 15 février, M. René Busnel, cultivateur, a trouvé les portes de son poulailler grandes ouvertes et constaté la disparition de 3 coqs et 8 poules. Un coq tué a été retrouvé près de la barrière. Des traces ont été suivies par le chemin en direction de la route de Condé-sur-Ifs.
Décembre 1944 - La Résistance à l'honneur. - Étendant à d'autres patriotes d'élite l'hommage qu'il avait précédemment accordé à différents membres de la Résistance, le Comité Départemental de Libération a cité à l'ordre du jour de ses deux dernières réunions, avec inscription au procès-verbal : Sur le proposition du Président : - M. ARSÈNE, rue d'Auge, à Caen, « Résistant d'un cran et d'un sang-froid remarquables. A participé à plusieurs opérations périlleuses pendant la clandestinité.» - Mme VION, directrice de la Maternité de Bénouville. « Exemple de la femme française, animée du plus pur sentiment patriotique. » Sur la proposition du Vice-President :
Sur la proposition du Secrétaire du C. D. L. : - Mme MARDRUS. « N'a pas hésité sous les rafales d'obus, au péril de sa vie, à soigner un capitaine F. F. I ., grièvement blessé, faisant ainsi preuve d'un dévouement au-dessus de tout éloge ». Sur la proposition du représentant du parti S. F. I. O. : - M. RENOUT Henri, Intendant du Centre d'Accueil du Lycée Malherbe. « Depuis le 6 juin, s'est dévoué sans compter et en toutes circonstances à l'hébergement des réfugiés du Centre ». Sur la proposition da Comité Local de St-Pierre-sur-Dives : -
M. COURCY André. « Engagé
volontaire le 18 août 1944, avec les troupes anglaises à
Ste-Marie-au-Anglais, a participé à l'attaque du bois de Ste-Marie, le
19 août au matin. A été tué avec le Colonel et trois soldats anglais
au moment où il s'élançait pour capturer des Allemands, armés de deux
mitrailleuses ». Saluons ces vaillants compatriotes parmi les meilleurs des Calvadosiens. (Le Bonhomme Libre)
Février
1945 -
Les prêts aux
cultivateurs sinistrés.
- Les cultivateurs
sinistrés des communes de Rouvres, Maizières, Condé-sur-Ifs,
Vieux-Fumé, Magny-la Campagne, Le Bû-sur-Rouvres, Soignolles, Ouilly-le-Tesson,
Ernes, Olendon, Perrières et Sassy qui désirent obtenir un prêt
spécial à moyenterme pour 13 ans avec intérêt à 1,50 % en vertu
de l’ordonnance du 17 octobre 1944, peuvent s’adresser à M. Robine,
maire de Rouvres, président ou à M. Lesénéchal, notaire à Maizières,
secrétaire de la caisse locale de Rouvres, qui leur donneront tous
renseignement.
Décembre 1947 - Les clients indésirables. - Le magasin de M. Paul Desobeaux, épicier à Ernes, a été visité durant la nuit par des inconnus qui s’introduisirent dans la boutique en démastiquant une vitre de la devanture. Un rapide inventaire a permis de constater la disparition de 16 paires de chaussons, 2 paires de chaussures, 50 kilos de sucre, 10 kilos de semoules, des boites de conserve et une somme de 600 fr. enlevée du tiroir-caisse. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Il y avait erreur sur la personne. - M.
Marcel Pousset, 23 ans, ouvrier charpentier à Escures-sur-Favière,
sortait de chez son oncle, demeurant à Ernes, quand après avoir franchi
la barrière,
il fut assailli par plusieurs jeunes gens qui le malmenèrent et ne lui
ménagèrent ni coups de pied ni coups de poing. Ils
ont avoué s'être trompés et qu'ils destinaient ce règlement de compte
à un nommé Thuitaine. Les quatre agresseurs seront poursuivis. ( Le
Bonhomme Libre )
Février 1950 - Une affaire en amene une autre. - Soupçonné du vol de 35 000 francs commis l'autre semaine au préjudice de M. Kœnig, comptable de la Fromagerie Martin à Ernes, un ouvrier agricole de la localité, Gérard Auffret, 22 ans, au service de M. Donné, a avoué avoir dérobé 25 000 francs à ses anciens patrons, les époux Besnier, cultivateurs à Magny-la-Campagne. Ceux-ci
ne s'étaient pas encore aperçus du larcin. Auffret a été écroué à
la prison de Falaise. ( Le Bonhomme Libre ) |
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ERNES - L'Église | |||
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ERNES (Calvados) - Maison Martin |
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