1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ESCURES  s/ FAVIÈRES  

Canton de Morteaux-Coulibœuf

Les habitants de la commune sont des  ...


Septembre 1868   -   Un accident.   -   Le 25 septembre, le sieur Rillon, cultivateur et propriétaire à Escures-sur-Favières, revenait de chercher sur une de ses terres une voiture chargée de fumier, quand soudain un de ses chevaux pris le mors aux dents. M. Rillon, en voulant l'arrêter dans sa course, fut renversé, et une des roues de la voiture qu'il conduisait lui passa sur le corps, lui brisant les côtes et lui écrasant un poumon. Malgré les soins empressés dont il a été l'objet, le malheureux cultivateur a expiré dans la nuit de dimanche à lundi.

 

Juin 1875   -   Les orages.  -  L'orage qui a éclaté avec tant de violence sur notre ville jeudi soir, s'est

également fait sentir sur différents points du département. Rappelons qu'à Caen, venelle Buquet, le fluide, après avoir en partie détruit un petit pavillon, a suivi la toiture et a descendu dans la cour voisins le long de la gouttière de la maison occupée par M. Gall, restaurateur, en face de la poissonnerie, à trois mètres de hauteur, il a percé le mur en broyant une pierre, dont on a pas retrouvé de traces, et est entré dans la cuisine de M. Gall, où il a tordu et fondu les conduits à gaz et blessé légèrement M. Gall au cou. Dans la quartier, plusieurs enfants sont tombés au même moment par la force de la commotion, mais sans avoir aucun mal.

La foudre est également tombée sur la seuil de la porte d'entrée de la salle d'asile, située place des Petites Boucheries. Les enfants étaient encore à l'école, la femme Perdrieu, marchande de volailles, rue Bicoquet, qui entrait en ce moment dans la cour, pour aller chercher son enfant, a été renversée, et est restée environ 20 minutes sans connaissance.

Sur la ligne télégraphique de Caen à Creully (territoire de Caen), la foudre a brisé les fils et endommagé trois poteaux.

A Lisieux, place du Marché-aux-Chevaux, la foudre a crevé le toit d'une maison, réduit en morceaux du linge étendu dans le grenier, puis elle est descendue par la tuyau de la gouttière, qu'elle a crevé à un mètre vingt environ du sol. La commotion électrique a été si violente qu'une personne réfugiée sous une porte cochère a été renversée.

A Ouilly-le-Vicomte, elle est tombée dans la ferme de M. Requier, sur un poirier qu’elle a partagé en deux, comme l’eut fait une scie.

A l'Abbaye, elle a pénétré dans la pièce où les jeunes pensionnaires externes déposent les petits paniers contenant leurs provisions pour le goûter et la collation, elle a bouleversé les pitances et détérioré les paniers.

Route de Lisieux à Caen, vers la milieu de la côte, la foudre a creusé un trou de soixante à quatre-vingts centimètres de diamètre, projetant au loin les cailloux et la terre.

A Mondrainville, un incendie causé par la foudre a consumé la toiture en chaume d'une maison d'habitation un pressoir, des objets mobiliers et pour 200 fr. de bois de travail  appartenant au sieur Victor Bidel, menuisier.

A Escure-sur-Favières, vers quatre heures du soir, on a trouvé le cadavre de la femme Séraphin Porat, veuve Vincent, âgée de 61 ans, journalière en cette commune, Elle avait été tuée par la foudre.

 

Août 1889.   -   Vilaine affaire.   -   M. Gosset, Marchand de fromages à Escures, se fournissait de lait chez les époux Lucas, cultivateurs à Condé-sur-Ifs. S'étant aperçu que la qualité du lait laissait à désirer, il menaca de porter plainte. Finalement, une transaction fut conclue et un billet de 100 francs souscrit.

Au jour de l'échéance, le sieur Gosset fit présenter le billet par un sieur Buquet. La femme Lucas s'empara du billet, le jeta au feu, puis elle se mit avec son père à maltraiter le réclamant. L'affaire est venue devant le tribunal de Falaise qui a condamné la femme Lucas, malgré ses dénégations, pour coups et blessures et destruction de titre, à 6 jours de prison et 16 fr. d'amende, et le sieur Pierre Aubourg, maréchal, à 30 francs. ( Bonhomme Normand)

 

Septembre 1890  -  Incendie.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, on a mis !e feu à une meule de grains appartenant an sieur Auguste Letouzé, fermier à Escures. Perte, 20 000 fr.  

 

Janvier 1891  -  Ou pousse le fanatisme.  -  Dans les premiers jours de janvier, mourait, à Escures-sur-Favières , un bébé de trois ans et demi, fils d'une famille protestante. Les gros bonnets civils et religieux du pays s'opposèrent à ce que le petit cadavre fût inhumé dans la terre sacrée et le reléguèrent dans un coin du cimetière. 

A la suite de démarches faites par le grand-père auprès du préfet, celui-ci a autorisé l'exhumation du pauvre enfant, qui sera déposé près des sépultures de sa famille. Cette translation aura lieu aux frais de la commune ?

On ajoute que l'un des opposants, en voyant, exécuter cette décision, s'est écrié : « C'est, un grand malheur ! car, il y a à côté, deux beaux pommiers qui ne rapporteront plus de fruits ! » Et cela, se passe en l'an 1891 !  (Source B.N.)

 

Avril 1892  -  Accident.  -  Jeudi, le jeune Alexandre Bisson, 14 ans, de Vieux-Fumé, allait rendre visite à ses grands-parents à Escures-sur-Faviéres. Il était monté sur un âne qui s'emporta. L'enfant tomba si malheureusement sur le sol qu'il se brisa une jambe.   (Source B.N.)  

 

Février 1894  -  Emprunt laissé pour compte.  -  L'ancien maire d'Escures-sur-Faviéres avait fait un emprunt de 400 francs sans avis de son conseil et avait dépensé l'argent de même. Dans sa dernière séance, le conseil a refusé de régulariser cet emprunt. Avis aux maires qui seraient tentés de se passer de leurs conseillers. Il en cuit. (Source B.N.)

 

Mars 1897  -  Noyés.  -  Dimanche l'après-midi, à Cossesseville, lieu du Bout-Dessous, le sieur Cingal, 31 ans, est tombé dans l'Orne qu'il traversait en barque. Revenu à la surface, Cingal parvint à remonter dans l’embarcation, mais, perdant l'équilibre, il tomba une seconde fois à l'eau et s'est noyé. 

— On a trouvé dans une mare, à Escures-sur-Favières, le cadavre de la veuve Billon, 74 ans. La pauvre dame, qui avait été frappée d'une congestion en lavant du linge, était tombée la  face en avant, la tête et le haut du corps dans l'eau. 

— On a retiré de la Vire, à Pleines-Oeuvres, le cadavre du sieur Albert Leclerc, 27 ans, domestique à Fourneaux (Manche). (source B. N.)  

 

Mars 1898  -  Incendiaire pour ne plus loger sa fille.  -  Le nommé Intime Blaise, 62 ans, propriétaire à Escures-sur-Favières, habite avec sa femme et sa fille Elisa, femme Rémy, 33 ans. 

A plusieurs reprises, il avait dit à celle-ci qu'il ne voulait plus qu'elle logeât chez lui et qu'il saurait la faire partir de gré ou de force. En effet, pendant l'absence de sa fille, Blaise a mis le feu à sa maison, non sans en avoir, toutefois, sorti le mobilier. La perte est estimée à 200 fr. Blaise, ne se rend pas compte de la gravité de son acte. « Je n'ai fait de tort à personne, prétend-il, puisque j'ai sorti le mobilier, la maison m'appartient et n'est pas assurée ». (source B. N.)  

 

Décembre 1898  -  Idées d’ivrognes.   -   Joseph Hervieu, 17 ans ; Albert Lemaresquet, 24 ans, et son frère, Gaston Lemaresquet, 22 ans, tous trois journaliers à Escures-sur-Favières, avaient bu toute la journée dans Mézidon. En s'en retournant, ils aperçurent des bestiaux dans un pré appartenant au sieur Scelles, maître d'hôtel. Ils se mirent à courir après les bestiaux et finirent par attraper un veau, tombé d'épuisement dans un fossé. 

Séance tenante, ils se mirent à le saigner et à le dépecer, et emportèrent les deux épaules et les deux cuisses. Hervieu a fini par reconnaître les faits, mais ses deux complices, surtout Albert Lemaresquet, soutiennent qu'ils étaient trop ivres pour avoir pu accomplir un semblable travail. Malheureusement, Albert a écrit à Hervieu une lettre qui a été saisie et dans laquelle il lui recommandait de ne pas « manger le morceau ». 

Le tribunal s'est montré très sévère pour lui, car il l'a condamné à treize mois de prison ; son frère à quatre mois et Hervieu à un mois.  (source le B. N.)

 

Février 1907  -  Un assassinat.  -  Dimanche soir, vers 6 heures , le maire de la commune d'Escures-sur-Favières faisait appeler la gendarmerie pour constater le décès d'un de ses  administrés, Eugène Bisson, 46 ans, trouvé égorgé, sur la route, d'un coup de couteau. Bisson était marié et père de deux enfants.

Le parquet prévenu, s'est transporté lundi sur les lieux. Le public est consterné car Bisson jouissait de l'estime générale.  L'assassin du malheureux Bisson a été arrêté, le lendemain  même du crime chez M. Douchin, boucher à Mèzidon, où il travaillait. Eugène Leclerc est né à Lassy le 13 octobre 1877 ; ses parents habitent Biéville. Il a passé des aveux complets.

 

Février 1907  -  L'impôt sur le revenu.  -  Contrairement à ce qui avait été annoncé officiellement, ce n'est pas au conseil des ministres de samedi que le gouvernement délibérera sur le projet d'impôt sur le revenu qu'a préparé M. Caillaux. 

Il est très probable, d'ailleurs, que les ministres ne se réuniront pas samedi et que le prochain conseil n'aura lieu que la semaine prochaine.

D'autre part, M. Caillaux a demandé à ses collègues de lui réservé une séance toute entière du conseil des ministres pour l'examen de son projet. Et le gouvernement a, au préalable, une série de questions à régler, qui l'obligeront à ajourner sa délibération sur le travail de M. Caillaux. (source M. C.)

 

Février 1907  -  Un Cultivateur égorgé à Escures-sur-Fayières.  -  Dimanche soir, vers sept heures, le nommé Benoît, domestique, chez M. Morand, cultivateur à Escures-sur-Favières, petite commune du canton de Morteaux-Coulibœuf, à quatre kilomètres de Saint-Pierre-sur-Dives, apercevait un cadavre dans un fossé du chemin de la Bruyère, au hameau de Cauvigny.

Benoît alla immédiatement prévenir son maître, et les deux hommes relevèrent le cadavre qui baignait dans une mare de sang.

C'était celui de M. Auguste Bisson, cultivateur, âgé de quarante-six ans, habitant Escures-sur-Favières.

Le malheureux portait au cou une horrible blessure d'où le sang s'échappait abondamment. Le coup avait été si violemment porté que l'artère carotide était sectionnée, la tête presque détachée du tronc. L'assassin, pour étouffer les cris de sa victime, lui avait enfoncé un foulard dans la bouche.

M. Lefebvre, maire de la commune, informé de cette triste découverte, envoya immédiatement prévenir les gendarmes de Morteaux-Coulibœuf et ceux de Saint-Pierre-sur-Dives.

L'enquête ouverte aussitôt ne donna tout d'abord aucun résultat. Ce n'est que lundi dans l'après-midi que les gendarmes ont reçu de la concubine d'un nommé Leclerc, ouvrier agricole, l'importante déclaration que voici :

« Leclerc m'a dit hier qu'il avait rencontré un individu auquel il avait cherché chicane et qu'il avait frappé d'un coup de couteau. Mon amant m'a également déclaré qu'il avait brûlé ses vêtements tachés de sang et qu'il avait jeté le couteau dont il s'était servi. Enfin Leclerc m'a déclaré que si je racontais cette histoire, il me tuerait aussi ».

L'arrestation de Leclerc est imminente. Il est parti lundi matin pour aller travailler aux environs de Mézidon où les gendarmes vont le rechercher.

On croit qu'il a agi dans un sentiment de vengeance car il n'a rien dérobé à M. Bisson.

Cette affaire a soulevé une grosse émotion dans la région. L'assassin a été arrêté ce matin et écroué à la prison de Falaise. (source M. C.)

 

  Avril 1908  -  Chasse au sanglier.  -  Sur la demande du maire de la commune d'Escure-sur-Favières, une battue au sanglier a été organisée par M. Leprestre, pour débarrasser la  région de sangliers.

Plusieurs chasseurs  se mirent donc en route ; les chiens lâchés firent d'abord lever un ragot de 50 kilos qui fut tué par M. Leprestre, dans une ferme ; après une chasse en plaine, un second gagna la plaine de Sassy, les chiens se mirent à sa poursuite et une laie de 40 kilos fut atteinte par M. Jaillard père, non sans que l'animal ait foncé sur le tireur qui le repoussa de son fusil.

Le lendemain, une autre laie pleine de cinq petits tirée par MM. Jaillard et Marchais fut enfin abattue par M. Jaillard fils. Nos compliments pour cette belle chasse aux distingués chasseurs.

 

Octobre 1909  -  Un suicidé de 14 ans.  -  Le fils d'un ouvrier d'Escures-sur-Favière, canton de Morteaux-Couliboeuf, était d'un caractère ombrageux et susceptible. Ses parents n’ayant pu dernièrement, faute d'argent, lui payer une bicyclette, il avait déjà parlé de se donner la mort. 

L'autre jour, comme il aidait son père à couvrir des meules d'avoine, il reçut quelques observations qui lui déplurent et quitta son travail. On le croyait rentré à la maison, mais le malheureux était allé se noyer dans une mare où on ne le retrouva que trois jours après. (Source B.N.)

 

Mars 1912  -  Un vol.  -  Le 28 , vers 5 heures du soir, Mme Veuve Leboucher, 58 ans, ménagère à Escures-sur-Favières, épluchait des légumes chez elle, quand elle reçut la visite soudaine d'un individu de mauvaise mine, Edmond Hinard, 45 ans, domestique, accompagné d'une inconnue aux cheveux noirs et au teint bronzé.

Hinard la somma de lui prêter de l'argent. Comme Mme Leboucher refusait en alléguant qu'il était d'âge et de taille à travailler, il se jeta brutalement sur elle, la renversa, lui mit ses genoux sur les épaules, pendant que l'inconnue prestement lui retournait ses poches et fouillait tous les meubles. Frappée violemment au visage, plus morte que vive, Mme Leboucher s'évanouit quand elle revint à elle, le couple avait disparu.

 

Mars 1913  -  Un satyre. -  La bonne du sieur Marie, débitant à Escures-sur-Favières, canton de Morteaux-Couliboeuf, Germaine Bouquerelle, a été assaillie dans le café même par un inconnu, qui, se jetant sur elle, a essayer de la violenter. L'arrivée de Mme Marie, mère, l'a fait de se sauver.

C'est un représentant de commerce habitant la localité. La gendarmerie fait une enquête.

 

Octobre 1914   -   Cour d’Assises.   -   Cette session d'automne est peu importante. Elle s'est ouverte lundi, sous la présidence de M. Chaplain, conseiller à la Cour.

Un satyre.  -  Georges Lafosse, 39 ans, journalier à Escures-sur-Favières, marié et père de trois enfants, a tenté de violer une fillette de 7 ans, Alphonsine Gabriel, qu'il avait attirée dans un herbage. Il a avoué sa tentative criminelle.

Ses facultés mentales paraissant mal équilibrées, on l'a soumis à un examen médical qui a conclu à une légère atténuation de sa responsabilité. Il n'a été condamné qu'à deux ans de prison.

Défenseur : Me  Lecoq. (Bonhomme Normand)

 

Février 1915  -  La fraude.  -  Ces jours derniers, les gendarmes ont pincé le nommé Cyrille Anne, 49 ans, chiffonnier à Escures-sur-Favières, canton de Morteaux-Couliboeuf, et son domestique,

transportant de l'eau-de-vie dont ils avaient négligé d'acquitter les droits. Ils ont avoué avoir transporté en fraude, depuis deux mois, de quatre à cinq hectos d'eau-de-vie. Ils ont été arrêtés.

 

Septembre 1918  -  Injures.  -  Le soldat René Bourdon, de la compagnie coloniale française, à Port-Saïd, en permission Escures, a porté plainte contre l’institutrice. Mme Pirou, née Gervais, qui la violemment injurié.

 

Avril 1920  -  Accident du travail.   -   En descendant des sacs d'engrais dans une cave, Henri Junion, 63 ans, domestique chez V. Lefèvre. cultivateur à Escures-sur-Favières, est tombé et s'est brisé le pied droit. On le soigne à l'hôpital de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1920  -  Un couple à l’ombre.   -   Les époux Marie, d'Éscures-sur-Favières, canton de Morteaux-Coulibœuf, avaient embauché le couple Vaudonon-Gautier. Quelques jours plus lard, ils s'aperçurent, de la disparition d'une somme de 1 200 francs. 

Des dépenses effectuées par la fille Gautier ont éveillé leurs soupçons. Ils en firent part à la gendarmerie qui ne tarda pas à arrêter Vaudonon. Quant à Marie Gautier, elle était, disparue. On l'a arrêtée, quelques jours après dans un bureau de placement de St-Pierre-sur-Dives. 

Marie Gautier qui, en réalité, s’appelle Marie Cornillier, veuve Joseph Hardy, a été écrouée. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1921  -  Voleuse invétérée.   -   Bien qu'interdite de séjour et comptant déjà une vingtaine de condamnations pour vols, Marie Sainte-Françoise, femme Lemonnier, 34 ans, s'était placée comme bonne chez M. Marie, d'Escures-sur-Favières, canton de Morteaux-Coulibœuf. 

Quelques jours après, elle pénétra dans sa chambre et lui vola 1 000 fr. Le lendemain, elle en prit 150. On fit ouvrir sa malle et on y retrouva 935 fr. Le Tribunal de Falaise l'a condamnée à 1 an et 1 jour de prison et à 20 nouvelles années d'interdiction de séjour. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Le feu.   Deux meules de grain appartenant à MM. Rillon et Marie, cultivateurs à Escures-sur-Favières, canton de Morteaux-Coulibœuf, ont été la proie des flammes. Perte 10 000 fr. Il y a assurance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922  -  Découverte d’un cadavre. - Le lundi 28 décembre, M. Gustave Lebouclier  se rendait dans un champ, lorsqu'il découvrit tombé la face contre terre, le cadavre de  Ferdinand Yver, 66 ans, journalier à Escures. Le docteur Fernagut appelé constata que le décès remontait à la veille et était du à une congestion occasionnée  par le froid. Le défunt habitait seul et on ne lui connaissait pas de famille.

 

Janvier 1923   -  Trouvailles macabres.   -   On a trouvé dans un champ, à Escures-sur-Favières, canton de Morteaux-Coulibœuf, le cadavre de M. Fernand Yver, 66 ans, journalier. Son décès, qui remontait à 24 heures, était dû aussi a une congestion occasionnée par le froid.

  M. Alexandre Leguay, 72 ans, cultivateur, à Courson, canton de Saint-Sever, qui était disparu depuis plusieurs jours, a été trouvé mort dans un pré, à 500 mètres environ de toute habitation. Le malheureux avait été frappé de congestion occasionnée par le froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1924  -  Coups et blessures.  -  Mme Constantin, ménagère, a porté plainte contre son voisin, Georges Cuirot, qui l'a jetée à terre et frappée à coups de pied, au sujet d'un outil qu'il lui avait prêté. Enquête.

 

Juillet 1924  -  Une brute.  -  Une enquête est actuellement ouverte pour découvrir le lâche individu qui, pour une raison inconnue, a tailladé à coup de rasoir deux mamelons d'une vache superbe, appartenant au troupeau de M. Constant Ballières, propriétaire.

 

Février 1930   -  Une disparition.   -  M. Lemaitre Désiré, maire et propriétaire de ladite commune, a déclaré que sa nièce qui est orpheline, Lemaitre Odette, âgée de 20 ans, a disparu le 5 Janvier, vers 9 h. 45 du matin, après avoir fait sa toilette et dit à la bonne, Mme Sohier, qu'elle allait à la messe ; depuis on ne l'a pas revue. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Un incendie se déclare dans une ferme.  -  Le 6 courant, dans la matinée, les sapeurs-pompiers de. St-Pierre-sur-Dives étaient alertés. Le feu venait de se déclarer chez M. Hoorelbeck, cultivateur à Escures-sur-Favières. A leur arrivée, il fut constaté que le feu résidait dans la cheminée de la maison d'habitation, sous l'action de la chaleur, une fissure s'était produite dans la cheminée et avait communiqué le feu au faîtage d'un bâtiment à usage de grange et grenier à foin contigu à la maison d'habitation. 

Deux lances furent mises en batterie Au bout de quelques efforts, tout danger était écarté. Il en est résulté quelques dégâts matériels, couverts par une assurance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Empalée sur un balai.   -   Mme veuve Loudier, née Claire Lebailly, 56 ans, est employée comme domestique chez M. Emile Piel, cultivateur à Escures-sur-Favières. L'autre semaine, elle descendait par une échelle du grenier à fourrages, un balai, dont l'extrémité du manche était taillée en pointe, était posé le long de cette échelle. Les robes de Mme Loudier accrochèrent ce balai. La pauvre femme ne s'en aperçut pas et continuant sa descente, elle s'empala la partie supérieure de la cuisse, qui fut traversée de part en part par le bois. 

Étant donné la gravité de la blessure. Mme Loudier dut être admise à l'hôpital de Falaise. Son état, est aujourd'hui satisfaisant. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un incendie criminel dans les champs.  -    Quittant la ferme de M. André Sénéchal, cultivateur, à Escures-sur-Favières, chez lequel il est employé, un domestique agricole n'était pas peu étonné, jeudi matin, d'apercevoir une lueur provenant d'un champ, appartenant à son patron. De fait, il constata qu'une meule de paille battue contenant 260 quintaux était entièrement brûlée.

M. Sénéchal, prévenu, vint sur les lieux et, à son tour, ne put que faire les mêmes constatations. Il subissait, ainsi un préjudice de 7 000 francs. Un semoir mécanique qui se trouvait à côté de la meule était hors d'usage, d'où une autre perte de 4 000 francs.

Des premières constatations, il résulte que le feu a dû être mis entre 22 h. 30 et 23 h. 30, mercredi soir.

En effet, alors qu'à 22 h. 30 une personne passant sur la route allant vers Magny-la-Freule, en bordure de laquelle était édifiée la meule brûlée n'avait rien vu, un autre témoin aperçut vers minuit, de très loin une lueur à laquelle il ne fit pas autrement attention. A la suite des premières auditions des témoins, une piste sérieuse est suivie, et il se pourrait que l'auteur de cet acte criminel ne tarde pas à être découvert.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Le plus jeune maire de France est un calvadosien.   -   Nommé conseiller municipal lors d'une récente élection complémentaire, M. Bernard Lemaitre a été élu maire d'Escures, par six voix sur 9 votants, en remplacement de son père, décédé. 

Le nouveau maire n'est âgé que de 25 ans et neuf mois. C'est certainement le plus jeune maire de France. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Un grave incendie détruit un bâtiment agricole.  -  S'étant couchée vers 21 heures mardi soir, Mme Binet, cultivatrice à Escures-sur-Favières, n'était pas peu surprise d'être réveillée vers 23 heures par des crépitements paraissant venir de son habitation ou d'un bâtiment très proche. Elle alerta sa bonne et celle-ci ayant ouvert la fenêtre, aperçut des flammes qui sortaient d'un petit bâtiment contigu à la maison d'habitation.

Immédiatement, les voisins de Mme Binet accoururent et tentèrent en vain d'arrêter le sinistre. A leur tour, avisés, les pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives arrivèrent très rapidement sur les lieux et voulurent éteindre l'incendie. Il était trop tard pour éviter que le feu ne consume entièrement le bâtiment mais, grâce à leur intervention, la maison voisine fut entièrement sauvée.

Le dégâts sont très importants mais n'ont pu être encore chiffrés. Pour éviter tout danger encore possible, les pompiers laissèrent un piquet jusqu’à 14 heures hier.

C'est vers 5 heures du matin, en procédant au déblaiement des combres qu’ils découvrirent le cadavre de M. Emile Morel, âgé de 32 ans, qui couchait dans la pièce en question étant au service de Mme Binet depuis environ deux mois. On pensait que celui-ci était parti chez son frère à Ouézy et c'est ainsi que l'on ne s'inquiétait pas de sa personne. S'étant rapidement rendus sur les lieux, les gendarmes de la brigade de Saint-Pierre-sur-Dives ont procédé à l'enquête d'usage.
Il semble que toute idée de malveillance doive être écartée et l'on pense que c'est M. Morel qui a mis accidentellement le feu au bâtiment.

Très bien considéré, d'une sobriété exemplaire, M. Morel, malheureusement, fumait beaucoup et l'on pense qu'il a commis une imprudence. L'enquête continue.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Octobre 1941   -   Des récoltes flambent.   -   Mme Louise Lesénéchal, cultivatrice à Escures-sur-Favières, ayant mis le feu à des déchets de paille, près de deux meules, celles-ci ont  pris feu à leur tour, dans la nuit. Toute intervention était inutile : 16.000 kilos de paille ont été ainsi détruits, causant 14.000 fr. de dégâts.

 

Mars 1944    -   Fait divers.   -   Dimanche soir, vers 20 h.. un cycliste Robert Piel, 21 ans, dont les parents habitent Escures-sur-Favières, qui descendait la cote de la route de Bretagne, est venu se jeter sur un obstacle placé au milieu de chaussée et s'est tué.  

 

Juin 1945  -  Elles avaient pillé la maison d’un prisonnier.  -  A son retour de captivité, M. Fernand Desrues, cultivateur à Escures-sur-Favières, a eu la désagréable surprise de trouver sa maison pillée. L’enquête ouverte par la gendarmerie a permis d’identifier quelques uns des malfaiteurs : Marie Lavie 60 ans, journalière à Escures ; Ernestine Nogues, 57 ans, et Martine Heuzé, 21 ans, gardienne à Berville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  La chasse aux fritz.  -  Deux prisonniers boches, évadés de la ferme de M. Ballières, à Escures-sur-Falvières, ont été découverts dans un bois au Mesnil-Eudes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Des céréales brûlent à Escures-sur-Favieres.   -   Au cours de travaux de battage pour le compte de M. Binet, un violent incendie s'est déclaré dans un hangar en bois de 35 m. sur 20.

Le sinistre se propagea rapidement aux meules et à la batteuse situés à proximité. Le manque d'eau contraria les efforts des pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives.

Au cours des opérations, le sapeur Thomas a été blessé par la chute d'une tôle. Un ouvrier agricole qui descendait d'une voiture pour échapper aux flammes se fracturé une cheville. Les dégâts sont évalués à 3 millions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Elle brûle 18 500 francs dans une cuisinière.   -   M. Bernard Longuet, 26 ans, cultivateur à Escures-sur-Favières constatait qu'une liasse de billets de banque renfermés dans l'armoire de sa chambre avait sérieusement « maigri » Tout compte fait, il manquait 18 500 francs. Il se souvint que lors d'une absence de sa femme, la maison était restée sous la garde d'une jeune bonne Y. L...... 16 ans.

La gamine après avoir nié le larcin finit par reconnaître qu'elle en était l'auteur. Après avoir caché l'argent sous un tas de linge sale, et affolée par les conséquences de sa faute, elle aurait brûlé les billets dans un fourneau. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   La récupération.   -   Robert Koessel, 27 ans, électricien et marchand de vieux métaux l'occasion, et Henri Heuzé, 29 ans, ouvrier agricole, tous deux domiciliés à Courcy, avaient enlevé de la ferraille dans un champ appartenant à M. Louis Piel, cultivateur à Escures-sur-Favières.

Les gendarmes apprenaient qu'en même temps ils avaient emporté des pièces d'un canon, propriété d'une entreprise de récupération de Cherbourg. Heuzé a présenté un reçu signé de M. Piel portant achat de ferraille provenant de matériel agricole et d'un affût de canon. Mais le cultivateur affirme que cette dernière mention a été ajoutée après qu'il eut paraphé le document. Des procès-verbaux ont été dressés contre Heuzé et Koestel. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Les clients indésirables.   -    En rentrant à son domicile après une absence d'une journée, M. Henri Rault, débitant à Escures-sur-Favières, a constaté qu'un inconnu l'avait précédé.

Un grand désordre régnait dans la salle de café, 300 francs avaient disparu du tiroir-caisse. Le malfaiteur avait également fait main basse sur des cigarettes et diverses marchandises d'une valeur totale de 2 000 francs.

Fortement suspecté un ouvrier agricole sans domicile fixe, Jean Toutain, 45 ans, a été malgré ses dénégations mis à la disposition du Parquet de Falaise. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   De surprise en surprise.  -   Rentrant à son domicile vers 3 h. du matin, M. Leboucher, cultivateur à Escures-sur-Favières, constatait avec surprise que la fenêtre de sa cuisine était ouverte. Il devait peu après s'apercevoir de la disparition d'un fusil de chasse estimé 25 000 fr. (Le Bonhomme Libre)

SCENES DE LA VIE NORMANDE

13.  Visite à la Ferme

Servante donnant à boire au taureau

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