1er Juillet 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

Page 1

ESQUAY - NOTRE - DAME

Canton de Évrecy

Les habitants de la commune de Esquay-Notre-Dame sont des Esquayens, Esquayennes


Novembre 1860   -  Un incendie.   -   Dans la soirée de dimanche dernier, un incendie assez considérable, dont la lueur sinistre se projetait jusqu'à Caen, éclatait à Esquay, canton d'Évrecy.

En un instant, l'alarme étant donnée, les habitants organisèrent les secours les plus actifs, tandis que, de leur côté, les pompiers des communes d'Évrecy et de Vieux, qu'on s'était hâté d'avertir, accouraient sur le théâtre de l'incendie.

Il n'a pas fallu plus de deux heures pour se rendre maître du feu ; mais déjà, dans ce court espace de temps, le fléau dévastateur avait causé de cruels ravages, et six habitants avaient à déplorer des pertes extrêmement sensibles.

Plusieurs granges, greniers, étables, etc…, une immense quantité de gerbes de blé, de bottes de foin, de bottes de paille, d'avoine, de colza, etc..., etc…, ont été la proie des flammes.

On estime aux chiffres ci-après la somme totale des pertes essuyées dans cette triste circonstance : Les sieurs Heurtin (Pierre), 1 300 fr. ; Heurtin (Constant), couvreur, 3 950 fr. ; Heurtin (Charles), maçon, 1 435 fr. ; Lepelletier (Constant), couvreur, 1 270 fr. ; Heurtin (Marie), 710 fr., et Denis (Marie-Anne), 300 fr.

La plupart des objets brûlés étaient assurés. On attribue cet incendie à la malveillance.  ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Caen.

Airan, - Travaux au cimetière.   50 fr.

Amayé-sur-Orne, - Travaux au presbytère.   50 fr.

Amayé-sur-Seulles, - Travaux à l'église et au presbytère.         100 fr.

Authie, - Travaux au cimetière.   100 fr.

Bonnemaison, - Travaux à l'église et au presbytère.   100 fr.

Canteloup, - Travaux à l'église.   150 fr.

Carpiquet, - Travaux à l'église.   150 fr.

Cormelles. - Travaux d'utilité communale.   84,29 fr.

Épron, -  Classement des archives municipales.   23 fr.

Esquay-Notre-Dame - Travaux an cimetière.   50 fr.

Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. - Travaux à l'église.   150 fr.

Hamars. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landes. - Travaux au cimetière.   50 fr.

Lasson. - Travaux à l'église.   100 fr.

Loucelles. - Travaux au cimetière et à l’église.   100 fr.

Maisoncelles-sur-Ajon. - Travaux à l'église.   50 fr.

Mesny-Patry. - Travaux au presbytère. 100 fr.

Moult. - Travaux au cimetière.   100 fr.

Plumetot. - Classement et installation des archives.   100 fr.

Rosel. - Travaux à l'église.   50 fr.

Tournay-sur-Odon. Travaux au cimetière.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1861   -   Macabre découverte.   -   Le 15 décembre dernier, vers quatre heures et demie du soir, on a trouvé dans la rivière la Guine, prés le moulin du sieur Michel Adrien, meunier, sur le territoire de la commune d'Esquay, un cadavre, qui a été reconnu pour être celui de la dame Chemin, née Eléonore Lefebvre, âgée de 58 ans, demeurant à Bully.

Il est résulté de l'enquête à laquelle l'autorité s'est livrée, que c'est par suite d'un accident que cette malheureuse femme s'est noyée. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mai 1863   -   Une arrestation.   -   Vendredi dernier, la brigade d'Évrecy a arrêté le nommé Butet (Félix), journalier à Esquay, pris en flagrant délit de viol sur une jeune fille de 15 ans. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1864   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de  M. Lentaigne, vice-président, M. Menuet de la Jugannière, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.

Audience du samedi 27 août 1864.

-            Lebarbier (Jacques), prévenu de mendicité avec menaces, de vagabondage, et de coups et blessures envers la personne de M. le maire de la commune d'Esquay-Notre-Dame, avait été renvoyé de l'audience du samedi 20 à celle de samedi dernier pour entendre sa condamnation, parce que son bulletin judiciaire n'était pas encore parvenu au parquet.

Les faits qui faisaient la base de la prévention ont été exposés dans notre compte-rendu de l'audience du samedi 20 août. Le casier judiciaire du prévenu révèle contre lui trois condamnations prononcées depuis l'année 1856, et formant ensemble une durée de 9 mois d'emprisonnement.

Par le jugement d'aujourd'hui, Lebarbier est condamné à 6 mois de prison et placé pour 5 ans sous la surveillance de la haute police.

Il était sans défenseur.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1866   -   Le feu.   -    Le 22 avril, un incendie attribué à la malveillance, s'est déclaré dans la commune d'Esquay-Notre-Dame, sans que l'on sache précisément qu'elle a été le foyer de l'incendie.

L'intensité du feu a été si grande, quand quelques heures, un groupe de 10 maisons a été détruit, avec les mobiliers et les récoltes qu'elles contenaient.

Les bâtiments incendiés appartiennent aux nommés Jouin, Lepetit, Liétot, Léopoli, journaliers ; Lebreton, Étienne, Hébert, cultivateurs ; Berthelot, marchand de vin ; Bunel, couvreur ; veuve Ballon, Bunel, cultivateurs ; Lemoine, menuisier.

Au premier avis de l'incendie, la brigade de gendarmerie d Évrecy s'est rendue sur les lieux et a concouru, avec les habitants, à préserver les habitations voisines.

La perte est évaluée à 18 000 francs environ, mais la presque totalité des objets incendiés était assurée.

 

Décembre 1875   -  Fait divers.  -  — Alexandre Lerebourg, 35 ans, maçon à Esquay, chasse sans permis et en temps de neige, 10 jours de prison et 50 fr. d'amende.  

 

Mai 1880  -  Cinquantaine.  -  Les époux Constant Lepeltier, d'Esquay-Notre-Dame, ont célébré samedi dernier le cinquantième anniversaire de leur mariage. Leurs enfants et petits-enfants, au nombre de vingt, assistaient tous à cette fête.  

 

Avril 1882  -  Inspection .  -   On va commencer une inspection dans les villes ouvrières de province, pour surveiller l'application de la loi du 15 mai 1875, interdisant d'employer les enfants au-dessous de seize ans, dans les ateliers qui mettent en mouvement des machines.

 

Avril 1882  -  Morts accidentelles.  -  Jeudi, à Saint-Pierre-du-Jonquet, le nommé Eugène Palais, 62 ans, de Janville, a eu la colonne vertébrale brisée par un arbre qu'il abattait et qui est tombé sur lui. La mort a été instantanée.

— Dernièrement, à Noyers, une petite fille, âgée de 6 ans 1/2, appelée Sophie Marie, se rendait à l’école et emportait une chaufferette avec elle. On suppose qu'un coup de vent aura fait tomber un charbon incandescent sur ses vêtements, qui se sont enflammés et lui ont brûlé le côté gauche si grièvement que la pauvre enfant en est morte.

— Samedi, à Esquay-sur-Seulles, le sieur Alfred Soubelle, cultivateur à Condé-sur-Seulles, a reçu un coup de pied de cheval dans le bas-ventre. Ce malheureux est mort mardi.

— Mercredi, le sieur Placide, couvreur, travaillait sur le toit de la maison de M. Val, propriétaire à Juaye-Mondaye, lorsque, venant à glisser, il tomba sur le sol. La mort a été instantanée.  

 

Octobre 1882  -  Apprentis et petits domestiques.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons annoncé qu'un certain nombre d'enfants assistés, filles et garçons, ayant, atteint l'âge de treize ans, et sachant lire et écrire, sont à la disposition des personnes qui voudraient les prendre, comme petits domestiques ou apprentis. Il faut s'adresser à la préfecture, service des enfants assistés. Ajoutons que durant l'année dernière, aucune poursuite judiciaire n'a été dirigée contre les 443 enfants assistés, âgés de 14 à 20 ans, placés dans le Calvados. Au 18juillet, 333 de ces enfants avaient déposé 20 040 fr. à la caisse d'épargne.

 

Octobre 1882  -  Un maire complaisant.  -  Le curé d'Esquay-Notre-Dame a, parait-il, tonné très fort contre la loi sur l'instruction obligatoire, en traitant d'apostats et de diables ceux qui l'ont votée et ceux qui la font exécuter. Le maire, qui assistait à cette diatribe, n'est pas intervenu pour rappeler le curé à ses devoirs et à la modération.

 

Mai 1885  -  La procession d’Equay.  -  Dimanche avait lieu la première communion à Equay-Notre-Dame. Après les vêpres, le clergé et les enfants sortirent en procession. Sur le passage du cortège, plusieurs curieux restant le chapeau sur la tête, le curé leur intima l'ordre de se découvrir, ce qu'ils ne firent pas. On nous écrit, à ce propos, que le maire d'Esquay devrait interdire les processions. Notre avis, à nous, est que, si le curé a été un peu vif, les curieux, de leur côté, ont été peu polis. Il n'est pas nécessaire d'être dévot pour se découvrir quand une procession passe, il suffit, pour cela, d'être tout simplement un homme bien élevé.  

 

Septembre 1885  -  Arrestation du Curé.  -  Nous avons annoncé, au mois de juin dernier, que plainte avait été portée pour faits d'immoralité contre un prêtre des environs de Caen. Ce prêtre était l'abbé Lebailly, curé de Carpiquet. L'instruction a été longue et difficile, car, si l'inculpé avait ses adversaires, il avait aussi ses partisans. L'enquête ce s'est pas bornée aux faits de Carpiquet, elle porte également sur des actes qui se seraient passés à Esquay-Notre-Dame où l'abbé Lebailly était curé avant de venir à Carpiquet.

Lundi, la gendarmerie s'est présentée au presbytère de Carpiquet pour arrêter l'abbé Lebailly. Il était absent; mais, mardi matin, il est venu à la gendarmerie se constituer prisonnier. On l'a fait entrer dans un bureau, puis il a été conduit à la prison dans un. coupé de place. 

On ne tardera donc pas à connaître l'exacte vérité sur les inculpations portées contre l'abbé Lebailly, qui sera probablement jugé aux prochaines assises. 

 

Juin 1888  -  De quoi qui se mêle.  -  On nous écrit que, dimanche, le curé d'Esquay est monté en chaire, non pas pour prêcher, comme le font les bons prêtres, mais pour blâmer la réunion faite relativement à l’élection du maire et de l’adjoint. Beaucoup de personnes froissées se sont retirées de l'église, et faute d'hommes, le curé n'a pas fait de procession extérieure le jour de la Fêté-Dieu.

 

Juillet 1891  -  Inauguration.  -  Dimanche a eu lieu la bénédiction du nouveau calvaire de la croix des Filandriers, offert par Mme La comtesse de Saint-Pol. Les paroissiens pendant toute une semaine avait travaillé a préparé cette fête. Chaque maison comptait un atelier improvisé où tous rivalisaient de zèle et d'ardeur. Sur le parcours de la procession, des arcs de triomphe avaient été dressés, on ne voyait que guirlandes, verdure et fleurs. À 3 heures, la cérémonie commence sous la présidence de M. le doyen d'Évrecy.  

Les hommes se disputaient l'honneur de porter sur leurs robustes épaules la croix qui est ornée de fleurs. Avec une vaillance et un enthousiasme qui rappellent, comme l'a dit le prédicateur, la foi des  anciens jours, il acclament le signe auguste de notre rédemption. En dépit des efforts de l'enfer, la foi est toujours vive dans nos populations ; et, pour un égaré qui insulte la croix, il y en a cent mille qu'il adorent et qu'il aiment.  

 

Avril 1896  -  Voleurs de vaches.  -  Le petit Avisse, âgé de 11 ans, habitant chez ses parents à Danestal, qui volait il y a quelques jours une vache de 450 fr. à M. Batbala, propriétaire à Branville, s'est; fait pincer et passera en correctionnelle. 

  Dans la nuit du 10 au 11 avril, une vache de 550 fr., appartenant au sieur Jean Dillaye, demeurant à Vaux-sur-Aure, a été volée dans un herbage situé sur la route de Maisons à Esquay-sur-Seulles. (source B. N.)

 

Avril 1896  -  Conseil Général.  -   Comme il était facile de le prévoir, l'impôt sur le revenu n'a pas été bien accueilli par la presque totalité des conseils généraux. Celui du Calvados, à l'unanimité moins deux abstentions, celles de MM. Knell et Bunel, a émis le vœu que le projet du gouvernement soit repoussé. (source B. N.)

 

Juillet 1908  -  Mort accidentelle. -  Samedi l'après-midi, on a trouvé noyé dans le puits de son habitation un nommé Jules Jehanne, âgé de 50 ans, journalier à Esquay-Notre-Dame. On croit que le malheureux, qui était atteint d'épilepsie, sera tombé dans ce puit au cours d'une crise.  

 

Mars 1912  -  Grosses chaleurs.   La Chaleur anormale se résout en orages très violents. Lundi 7, 4 maisons s'effondrent.

 

Avril 1912  -  Violences et injures. - M. Ernest Lemarié, 58 ans, journalier à Esquay-Notre-Dame, a proféré les pires injures à l'adresse de Mlle Louise Gilles, 17 ans, brodeuse, même commune, l'a menacée d'un coup de bêche et finalement lui a donné un coup de poing en pleine figure. Mlle Gilles a porté plainte. Interrogé, Lemarié a déclaré que la jeune fille l'avait injurié d'abord et a convenu seulement de l'avoir poussé est légèrement.

 

Janvier 1929  -  La question de l'autobus. -  Samedi dernier, M. le docteur Gosselin, conseiller général du canton, avait convoqué à la mairie d'Evrecy les maires intéressés à la question de l'autobus. Tous avaient répondu à son appel. M. Gosselin d'accord avec M. Dagorn, conseiller d'arrondissement, avait étudié la situation et il l'exposa simplement à son auditoire.

L'autobus partirait de Hamars, suivrait la grande route jusqu’à Sainte-Honorine, puis par Évrecy, le Bon-Repos, Esquay, Vieux, Maltot, Eterville et Louvigny. MM. les maires furent enchantés de l'initiative prise par leur conseiller général. Ils l'en félicitèrent et prirent l'engagement de faire voter par leurs conseils municipaux les subventions demandées.

Voilà donc enfin cette contrée si dépourvue de moyens de communication bientôt dotée d'un service d'autobus qui rendra les plus grands services aux laborieuses populations de la région. Le canton, si délaissé depuis de nombreuses années, va-t-il retrouver sa prospérité et son bon renom d'autrefois ?

 

Mai 1936  -  La vierge et l’enfant.  -  À signaler à Esquay-Notre-Dame dans les chapelles de la nef deux statues en pierre, polychromées par Chifflet, de la Vierge et de Saint Joseph, l'une et l'autre portant l'Enfant, elles se font pendant et ont 1 m. 50. 

Celle de la Vierge est intéressante en soi et en ce que ce modèle fut fréquemment reproduit au XVIIe siècle, j'en ai trouvé maintes répliques, le plus souvent en plâtre plein, mais aucune identique. Celle d'Esquay peut être proposée comme prototype. 

La Vierge, enveloppée d'une large mante, qui lui couvre la tête et tombe en plis habilement ordonnés, est mélancolique, mais l'artiste a surtout « soigné » l'Enfant, porté nu sur le bras gauche de la Mère, et qui est franchement charmant, très « bébé », avec ses cheveux non arrangés et son regard douloureux.

C'est la Vierge en prévision de douleur, une belle oeuvre, que sa répétition l'atteste, dut répondre à un vif sentiment du XVIIe siècle. 

J'ai trouvé sous le clocher un portrait d'ecclésiastique du XVIIe ou XVIIIe siècle, et quelques anciennes lanternes processionnelles, qui ont leur intérêt. (source le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1936  -   Tragique accident sur la route de Caen.  -  Vers 6 heures, M. Camille Pollé, 43 ans, chauffeur au service de M. Roger, à Aunay-sur-Odon. se rendait à Honfleur dans un camion qu'il pilotait, lorsqu'au lieu dit « Le Bon Repos », il entra en collision avec une motocyclette, débouchant du chemin de Cheux à Argences, que conduisait M. Désiré Guillaume, 23 ans, employé au service de M. Pien, de Bretteville-l'Orgueilleuse, et à l'arrière de laquelle avait pris place M. Alexandre Parent, 19 ans, cultivateur à Esquay-sur-Seulles. 

Violemment projeté sur la berne, M. Parent, relevé grièvement blessé, fut transporté au domicile de sa mère puis à l'hôpital de Caen, où il est décédé. 

La gendarmerie a dressé procès-verbal contre M. Pollé, qui aurait dù laisser la priorité de passage aux motocyclistes venant sur sa droite. (source le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Une arrestation à Esquay-Notre-Dame.   -   Gaston Malfilàtre, 27 ans, ouvrier agricole, à Esquay-Notre-Dame, qui, alors qu'il se trouvait au salon de coiffure tenu, à Évrecy, par Mme Benard, avait dérobé trois flacons de parfums, a été arrêtée par la gendarmerie. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Deux habitants de Cormelles victimes d’un grave accident.   -   Un très grave accident de la circulation s'est produit hier soir, à 18 h. 45, à Esquay-Notre-Dame, à trois kilomètres environ d'Évrecy, sur la route d'Aunay-sur-Odon à Caen, à proximité du carrefour du Bon-Repos et du lieu dit la Maison-Blanche.

M. Fréger, vétérinaire à Caen, place St-Martin, circulait en auto en direction d'Évrecy lorsque soudain il entendit le bruit d'un moteur de motocyclette. Cherchant à se rendre compte d'où provenait le bruit, M. Fréger arrêta sa voiture sur le bord de la chaussée. Au même moment, il aperçut, à la lueur de ses phares, une motocyclette débouchant dans la nuit à une grande vitesse, sans aucun éclairage.

Le conducteur de la moto vint jeter sa machine sur l'avant droit de l'automobile. Sous la violence du choc, la machine fit un tête à queue complet, projetant ses deux occupants à quelques mètres du point de rencontre. Descendu immédiatement de voiture, M. Fréger se porta au secours des deux motocyclistes. L'un d'eux gisait sur la berne, le crâne fracassé, el sans vie. L'autre, étendu à quatre mètres de là, portait également une très grave blessure à la tête, mais respirait encore.

L'alarme fut vite donnée et bientôt arrivaient sur les lieux M. le docteur Hauttement, d'Évrecy, le chef de brigade Couchouron, de la gendarmerie d'Évrecy, accompagné des gendarmes Bret et Roussel.

Après un rapide examen du blessé, M. le docteur Hauttement ordonna son transfert immédiat à l'hôpital de Caen. Un automobiliste de passage voulut bien se charger de cette mission.  Dès son arrivée à cet établissement, le blessé reçut les soins que nécessitait son état.

M. le capitaine Gaubert, commandant les brigades de gendarmerie de Caen, s'est rendu sur place, ainsi que le Parquet.

Au cours de leurs constatations, les gendarmes ont pu retrouver dans les poches du motocycliste gisant sur la route des papiers au nom de Marcel Paillard, demeurant à Cormelles-le-Royal. Quant au blessé, dont l'état reste toujours très grave, et qui n'a pas encore repris connaissance, il a pu être identifié grâce à sa famille, qui ayant appris les circonstances de l'accident, s'est rendue aussitôt à l'hôpital. Il s'agit de M. André Harel, 39 ans, manœuvre à Cormelles. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Un cultivateur est écrasé par l’attelage qu’il conduisait.  -  Vers19 h., M. André Letellier, cultivateur à Esquay-Notre-Dame, revenait de transporter de l'eau dans un herbage avec une barrique attelée. Il était assis sur un brancard et suivait la route de Caen à Aunay-sur-Odon, lorsque son cheval s'emballa. Les pieds de M. Letellier s'embarrassèrent dans les guides et il tomba sur le sol. Une roue lui passa sur le corps. Le cheval fut arrêté à 500 mètres plus loin.

Le blessé a été relevé par M. Madeleine de Bretteville-sur-Odon et transporté à son domicile. Le docteur d'Évrecy, mandé d'urgence, craint une fracture du Bassin. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1942   -   Pour prendre date.   -   Dimanche 20 septembre, La commune Esquay-Notre-Dame, prépare la fête champêtre pour les prisonniers de guerre. Concours de chant  et vente aux enchères au profit des prisonniers.

 

Juillet 1944   -   Recherche des enfants perdus.  -   Il est créé à la mairie de Caen un service spécial destiné à la recherche des enfants perdus.

Toute personne ayant un enfant égaré ou ayant recueilli un enfant abandonné est priée d'en faire la déclaration au Lycée Malherbe. ( Liberté de Normandie )

 

Juillet 1944   -   Sur tous les fronts de guerre.  -   De Londres, 17 Juillet 1944.

Samedi, les troupes britanniques ont repris Esquay-Notre-Dame et se sont emparé hier des villages de Bougy, de Gavrus et du hameau de Brettevillette ; elles ont occupé la cote 113, le point le plus élevé au nord d'Évrecy et à 1 km. de cette localité.

Les Allemands ont tenté en vain de reprendre cette hauteur ainsi que la cote 112, perdue par eux ces jours derniers. Un violent barrage d'artillerie déclenché hier dans l'après-midi a désorganisé une attaque allemande, et une avance locale des Britannique a été constatée. Ils ont élargi leur saillant au-delà de l'Odon et consolidé leurs positions. Dans les milieux autorisés on déclare que ces opérations n'ont qu'un caractère secondaire.

Au nord-ouest de Saint-Lô, les Américains ont avancé d'un kilomètre. De violents combats se livrent aux abords de Lessay. Dans cette région, les SS ont transformé en blockhaus les maisons de tous les villages. ( Liberté de Normandie )

 

Juillet 1944   -   La lutte est après en Normandie.  -    27 juillet.   -  Les forces blindées américaines ont fait leur apparition sur le front de Normandie. Les Américains ont avancé de plus de 6 kilomètres en deux jours et tiennent fermement Saint-Gilles et Marigny ; ils dominent aujourd'hui la route de Périers à Saint-Lô. Les forces qui leur sont opposées par l'ennemi comprennent des éléments de 1 à 12 divisions. Quatre contre-attaques allemandes ont été repoussées.

Au sud-ouest de Caen, les Alliés ont effectué un repli. Les Allemands ont repris Esquay-Notre-Dame ainsi que la cote 112 située entre cette localité et Maltot. La R.A.F. a sévèrement bombardé les arrières de l'adversaire.

Un officier d'état-major britannique a fait à ce sujet la déclaration suivante : « A première vue, on pourrait être déçu par les résultats que nous enregistrons, cependant il y a lieu d'observer que nous avons atteint un certain nombre d'objectifs que nous nous proposions et que nous avons tué beaucoup d'Allemands. Nous train d'épuiser les réserves ennemies alors que nous n'éprouvons aucune difficulté à remplacer nos pertes et que nos propres réserves sont intactes »

Des prisonniers ont fait connaître que Rommel avait incorporé dans les divisions de la Wermacht des unités de S. S. dont les hommes ont à la fois la mission d'inciter les troupes à la résistance à outrance et de jouer parmi celles-ci le rôle de la Gestapo. Les soldats de la Wermacht ont été prévenus que s'ils se rendaient ou que si seulement ils ne s'accrochaient pas suffisamment au combat, des représailles seraient exercées contre leurs familles. ( Liberté de Normandie )

 

Novembre 1945  -  Une explosion fait six victimes.   -  Huit ouvriers à l’entreprise Robert, à Esquay-Notre-Dame, ont été brûlés par une explosion de poudre à canon dans le baraquement où ils se trouvaient. Six de ces ouvriers ont été atteints plus ou moins grièvement. Il s’agit d’André Pollet, Roger Robin, Alexandre Mazoni, Auguste Orotti, Joseph Richi, Egla Bizi et Ramon Dot. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Évrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   A l'honneur.  -   Une nouvelle fois plusieurs communes martyres de l'arrondissement de Caen ont reçu l'hommage mérité par leurs souffrances et leurs ruines. En présence de MM. Boivin-Champeaux, président de l'Assemblée départementale ; de son collègue au Conseil général, M. le docteur Gosselin, et de M. Villatte, Secrétaire général de la Préfecture, le général Marchand a remis la Croix de Guerre aux communes si après du canton d'Évrecy avec les élogieuses citations suivantes :

 

Esquay-Notre-Dame : Village presque totalement détruit pendant la bataille, a fourni des guides aux Alliés, a supporté ses deuils et ses ruines avec courage et s'est remis au travail avec ardeur.

Le même jour, le commandant Levallois, chef d'État-Major du Commandant de la Subdivision de Caen, qu'accompagnaient Me  Simon, conseiller général, et M. David, conseiller de la Préfecture a remis les mêmes distinctions aux villages de Cintheaux, Cauvicourt, Grainville-Languannerie, Bretteville-le-Rabet, Estrées-la-Campagne, Soignolles, Bû-sur-Rouvres, Fierville-la-Campagne, Bray, Saint-Sylvain, Condé-sur-ifs, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Maizières qui, « détruits lors des combats de la poche de Falaise ou de la bataille de Caen, se sont remis au travail avec ardeur ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -     Un gamin qui promet.   -    A la suite de la disparition au domicile de Mme Marie Benoît, épicière à Esquay-Notre-Dame, d'une somme de 11 000 francs appartenant à sa filleule, Mlle Élisabeth Lecardonnel, les gendarmes étaient amenés à interroger le jeune Rene L…...., 17 ans, ouvrier agricole, qui s'est défendu d'avoir commis le larcin.

Invité à s'expliquer sur la provenance de l'argent qu'il portait sur lui, il dut avouer avoir dérobé 1 300 francs chez Mme Vve Dujardin, 64 ans, demeurant à Hamars.

Celle-ci a refusé de porter plainte contre le garnement qui est pupille de l'Assistance Publique.

Espérons que cette indulgence incitera le jeune homme à rentrer dans le droit chemin.  (Le Bonhomme Libre)

ESQUAY-NOTRE-DAME  (Calvados)

Commentaires et informations  :  Facebook  -  @