15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ESQUAY  s/ SEULLES

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune de Esquay-sur-Seulles sont des Esquayens, Esquayennes


Juillet 1831    -   Police correctionnelle.   -   Le nommé J. B. Dubaux, journalier à Esquay, avait bu pendant une partie de la journée du 20 juin avec le sieur Gauchet, dans un cabaret de Bretteville-l'Orgueilleuse. Quand ils vinrent à sortir vers le soir, le grand air acheva ce que les libations prolongées avaient commence, Gauchet fut obligé de se coucher sur le bord du chemin, où il s'endormit aussitôt. Son compagnon, sur lequel la bouteille avait produit moins d'effet, le débarrassa de ses escarpins, de son chapeau et de sa cravate, de peur probablement qu'un autre ne les lui volât, et s'en alla. Le lendemain, Gauchet se mit à la recherche de Dubaux, et le trouva nanti encore des objets qu'il lui avait soustraits.

Dubaux se recommandait au tribunal par une condamnation prononcée contre lui il y a quelques mois pour le vol d'un pantalon. Il a été condamné à un an de prison. (Le Pilote du Calvados)

 

Décembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   audience du 5 décembre.

   La femme Marie-Jean Pirou, d'Isigny, accusée d'un vol de lait au préjudice des époux Foliot, a été acquittée.

   Désiré Mauny, menuisier à Sainte-Honorine-des-Pertes, a été condamné en 3 jours d'emprisonnement pour détournement de plusieurs effets mobiliers, saisis sur lui par le ministère d'huissier.

   Trois ans d'emprisonnement ont été infligés à Victor Bisson, domestique à Esquay, pour vol de divers objets d'habillement, au préjudice du sieur François Couespel.

   François Thouroude, d'Aignerville, a détourné au préjudice de plusieurs personnes des grains qui lui avaient été confiés, comme meunier ; il subira 4 mois d'emprisonnement.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles de France.   -   D'après la statistique de l'instruction publique en France, on compte 1 466 établissements d'instruction secondaire, savoir : 41 collèges royaux, dirigeant l'instruction de 15 780 élèves ; 312 collèges communaux, dirigeant l'instruction de 28 200 élèves ; 102 institutions, dirigeant l'instruction de 2 580 élèves.  — Total : 75 930 élèves. 

En y comprenant les écoles primaires, le total des maisons d'éducation approche de 40 000, dans lesquelles sont reçus 3 millions d'enfants et d'adultes. 

Voici, en outre, comment sont divisées les écoles communales : 26 470 sont spécialement affectées aux catholiques, 365 aux protestants, 29 aux Israélites, et 2 450 reçoivent des élèves de cultes différents. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -   On porte à la somme de 45 000 francs le chiffre des pertes résultant de l'incendie arrivée dernièrement dans la commune d'Esquay. 

La justice a arrêté un nommé Fieffé, atteint d'idiotisme et tailleur à Audrieu, comme prévenu d'être l'auteur de ce sinistre. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1845   -  Nouvelles locales.   -   Le jeudi 29 mai, un incendie a éclaté dans la commune d'Esquay, au domicile d'une femme Hue. Le feu s'est déclaré vers 11 heures du matin et a détruit, malgré les prompts secours qui ont été apportés sur les lieux, tout un corps de logis contenant trois ménages. Ce sinistre est attribué à la malveillance. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Samedi soir, à dix heures et demie, dans la commune d'Esquay, un incendie a réduit en cendres la maison d'une veuve Candon, propriétaire en cette commune. La gendarmerie a amené à la maison d'arrêt de Bayeux une femme soupçonnée d'être l'auteur de ce sinistre. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1850   -   La foudre.   -   Pendant l'orage de mardi, vers deux heures du matin, la foudre est venue frapper le paratonnerre de la tour du Sud de la Cathédrale. Le fluide a parcouru le conducteur d'où le gardien de l'édifice a vu distinctement jaillir des étincelles bleuâtres. Aux endroits où ces étincelles ont été remarquées, la branche de fer est polie à neuf et très luisante. Il n'y a eu aucuns dégâts.

Le clocher de l'église de Guéron est presque entièrement détruit. Ces amas de ruines qui sont restées debout, enchevêtrées les unes aux autres, offre un curieux spectacle, qui attire depuis trois jours l'affluence des visiteurs. C'est une véritable procession sur la route de Guéron. On se demande avec inquiétude comment on s'y prendra pour achever sans danger l'œuvre de destruction si bizarrement commencée par la foudre.

Le clocher de l'église d'Esquay a été moins endommagé. La tour n'a pas souffert, et la flèche seule a été détruite. On évalue le dommage à 3 000 fr.

La tempête de ces derniers jours paraît toucher à sa fin, le vent tourne au Nord, et le temps est plus froid et plus sec.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1850   -   Les dégâts de la foudre.   -   A l'occasion des dégâts causés récemment par la foudre au clocher de la commune d'Esquay, nous avions, entendu dire que la compagnie la Nationale refusait de payer ces dégâts, sous prétexte qu'elle n'assurait que les dommages d'incendie qui sont la suite du feu du ciel ou de la foudre…. Ceci nous avait paru trop fort et nous avions refusé d'y croire, car nous nous demandions alors pourquoi cette compagnie se permet de prélever des assurances sur des édifices construits en pierre.

La note suivante, adressée à un journal de Caen par M. de Fournès, fait cesser notre incertitude, nous la publions aussi, comme utile avertissement à nos lecteurs.

Nous appelons en même temps, et par compensation, leur attention sur l'annonce de la Normandie, à la quatrième page du journal : ils verront que cette compagnie rembourse le dommage, soit qu'il provienne du feu ou des effets de la foudre.

Nous disons, comme l’auteur de la note, qu'il y a là une question de bonne foi, nous ajoutons que c'est aussi une question de sens commun. Au reste, les tribunaux seront saisis, et l'on verra bien ! (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1851   -   Accident.   -   Mardi de la semaine dernière, un cultivateur de la commune d'Esquay, le sieur Le Masle, ayant eu l'imprudence de monter dans sa charrette, sans avoir de guides pour maintenir son cheval, et l'animal étant venu à s'emporter, a été jeté violemment sous une des roues et a eu la tête broyée. Il est mort immédiatement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1851   -   Noyade   -   Jeudi dans la matinée, le nommé Brion, journalier à Esquay-sur-Seulles, employé au curage de la Seulles sur le territoire de Vaux, s'est noyé à la suite d'un pari qu'il avait fait de franchir la rivière à un endroit déterminé. Ce malheureux, qui venait de prendre son repas, a été promptement asphyxié. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   École libre d'Esquay-sur-Seulles (canton de Ryes).   -   Depuis l'article que nous avons publié sur l'éducation des filles et l'école libre de Colombières, nos correspondances nous ont appris que plusieurs communes jouissent déjà du même bienfait.

La commune d'Esquay-sur-Seulles, entre autres, possède depuis deux ans, grâce à l'inépuisable charité de Mme la comtesse d'Héricy, une école libre pour l'éducation des filles.

Cette maison, dirigée par deux religieuses de la communauté de Coutances, peut recevoir quinze pensionnaires, elle en comptait sept l'année dernière. Plus de cinquante petites filles des paroisses de Vaux, Esquay-sur-Seulles et Vienne, fréquentent cet établissement et y trouvent une instruction proportionnée à leurs besoins.

Dans ce canton, c'est la dentelle qui est la grande, je dirais, presque l'unique occupation des femmes. Une maîtresse de travail a été attachée à la maison pour enseigner la dentelle aux élèves, de sorte que la journée entière se passe pour les enfants sous les yeux de leurs institutrices.

Nous sommes heureux d'apprendre que les habitants de Vaux et d'Esquay-sur-Seulles, pleins de reconnaissance pour Mme la comtesse d'Héricy, leur commune bienfaitrice, s'empressent de répondre à ses pieuses intentions en envoyant leurs enfants dans l'établissement qu'elle a fondé. Nous les félicitons de leur zèle.

Si le bien qui s'est fait est déjà grand, les services que ces écoles de filles doivent rendre pour l'avenir, sont inappréciables. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1853   -  Les promotions dans la Légion-d Honneur.   -   Parmi les dernières promotions dans la Légion-d’Honneur, c'est avec une vive satisfaction qui sera partagée par toute la population de notre arrondissement, et surtout par nos agriculteurs, que nous avons vu figurer, comme chevalier de l'ordre, l'honorable maire de la commune d'Esquay, M. Le Sueur, qui exerce ses fonctions administratives dans cette commune, depuis plus de 40 années consécutives. Un de nos agriculteurs des plus distingués et des plus universellement honorés, M. Le Sueur est depuis longtemps vice-président de la société d'agriculture ; tout récemment il a été homme président de la chambre consultative d'agriculture de l'arrondissement.

— Ont été nommés dans la même promotion, chevaliers de la Légion-d’Honneur, M. Trolley, professeur à l'école de droit de Caen, et M. Demorieux, conseiller de préfecture du Calvados. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853   -  Étude de Me  BARBET, huissier à Bayeux.   -   Le lundi 20 juin 1853, à deux heures de relevée, madame Dumont fera vendre, à son domicile, à Esquay, différents meubles tels que batterie de cuisine, colliers de charrue et de charroi, banne, banneaux, six tonneaux de gros cidre, etc…

  Le vendredi vingt-quatre juin, à deux heures de relevée, M. Carité fera vendre, à Commes (près le Pont-Fatu), l'herbe à faucher de l'herbage du Rey, lequel contient deux hectares quarante ares.

— Le dimanche 26 juin 1853, l'issue de la messe paroissiale de Colleville, M. Raould fera vendre l'herbe à faucher du pré du Petit-Château et du pré du Moulin. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -  Nouvelles locales.   -   La distribution solennelle des prix de l'école libre de filles d'Esquay-sur-Seulles, a eu lieu dimanche dernier, à l'issue des vêpres. M. Le Sueur, maire de la commune, présidait la cérémonie, à laquelle assistaient, outre MM. les curés des paroisses voisines, M. le maire de Vaux et MM. les membres du conseil municipal d'Esquay.

Un berceau de feuillage dominant une prairie qui s'étend devant le château de Vaussieux, renfermait le théâtre champêtre sur lequel brillaient les prix, les palmes et les couronnes, et prêtait son ombre aux habitants des paroisses de Vaux et d'Esquay-sur-Seulles, qui étaient venus en grand nombre partager le bonheur de leurs enfants et applaudir à leur triomphe. C'était une vraie fête de famille, on y a entendu, il est vrai, ni longs discours ni bruyant orchestre, mais tout cela était avantageusement remplacé peut-être par la joie modeste des jeunes lauréats, et les sentiments de la plus vive reconnaissance pour madame la comtesse d'Héricy, fondatrice de cette, école qu'elle a confiée à l'habile direction des religieuses du Sacré-Cœur de Coutances, à laquelle est attaché un pensionnat, et que fréquentent annuellement plus de cinquante petites filles.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1854   -   Un suicide.   -   Hier, vers six heures du soir, en la  commune d'Esquay-sur-Seulles, une femme, nommée Constance Fouetter, s'est jetée dans un puits de plus de 30 mètres de profondeur, dans la cour de M. Guillot.

Plusieurs fois cette malheureuse avait donné des signes d'aliénation mentale, et c'est un accès de ce genre qui lui a inspiré sa funeste détermination. Elle a été retirée du puits toute mutilée, ce n'était plus qu'un cadavre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1855   -  Nouvelle locales.   -   Par arrêté de M. le ministre de l'instruction publique et des cultes, des secours sur les fonds de l'Etat ont été accordés aux deux communes de notre arrondissement ci-après désignées, pour les aider dans les dépenses d'établissement de maisons d'école : Esquay, 900 fr. — Formigny, 1 300 fr. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1855   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -  Audience du 27 juin 1855.

— Rosalie-Victoire Lehoc, âgée de 22 ans, et Marie-Jeanne-Julienne Lehoc, veuve de François Tillard, âgée de 32 ans, journalières, nées et demeurant à Esquay, subiront deux mois d'emprisonnement pour vol de productions utiles de la terre non encore détachées du sol.

— Un mois d'emprisonnement a été infligé à Marie-Anne Daigremont , femme de Louis-Henri Blanlot, âgée de, 59 ans. couturière, née à St-Martin-des-Besaces, arrondissement de Vire, demeurant à Caen, pour avoir, le 9 juin présent mois, sur la route de Caen à Tilly, dans une voiture, soustrait frauduleusement une robe d'indienne au préjudice du sieur Anne.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1855   -  Un accès de folie.   -   Hier, un nommé Jouet, de la commune d'Esquay-sur-Seulles, sujet depuis longtemps à des accès de folie, s'est jeté sur des batteurs de colza qui se trouvaient dans les champs. Dans la lutte, Jouet s'est armé d'un fléau et en a blessé plusieurs de ses adversaires avant que ceux-ci aient pu parvenir à le saisir et à le garrotter.

Cet homme, qui devient très dangereux, a été conduit à Bayeux par les soins de l'autorité, et déposé provisoirement à l'Hôpital-général. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1859   -  Vol.   -   Samedi matin, la dame Bourdon, femme du sieur Bourdon, maçon à Esquay-sur-Seulles, était partie vers huit heures, après avoir tout fermé dans sa maison, pour se rendre au marché de Bayeux.

A son retour chez elle, vers une heure et demie, elle s'aperçut qu'on lui avait volé 190 francs, en pièces d'or, renfermés dans une petite boite, placée dans une armoire. La croisée de l'appartement était brisée et l'armoire forcée et ouverte.

On s'était introduit par cette fenêtre, dont les contrevents, avaient été ouverts à l'aide d'un petit crochet en bois, qu'on a retrouvé sur place. L'armoire avait été forcée avec une serpe, introduite entre les battants, de manière à en briser la serrure.

On a remarqué l'empreinte d'un soulier sous lequel il y avait sept rangées de clous ronds et très polis. Un grand désordre existait parmi les effets mobiliers.

Le sieur Bourdon était, depuis le matin absent de son domicile et à travailler, selon sa coutume, à sa journée. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1861   -   Sur la demande de M. le préfet da Calvados.   -   Par décision du 19 de ce mois, M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a bien voulu accorder des secours aux communes ci-après :

     Commune de Soliers, pour l'aider à payer la dépense de restauration du presbytère.  800 fr.

     Commune de Marolles, pour l'aider à reconstruire son presbytère, 2 000 fr.

     Commune de Gonneville-sur-Mer, pour l'aider à réparer son église, 1 500 fr

     Commune d'Esquay-sur-Seulles, pour l'aider à réparer le clocher de son église, 1 200 fr.

     Commune de Heurtevent, pour l'aider à réparer son église,  1 400 fr.

     Commune de Guéron, pour l'aider à réparer son église,  1 500 fr.

     Commune d'Audrieu, pour l'aider à restaurer son église,  3 000 fr.

     Commune de Quétiéville, pour l'aider à réparer son église et à reconstruire son presbytère,  4 000 fr.

     Commune de St-Germain-la-Blanche-Herbe, pour l'aider à payer la dépense de consolidation de son église,  3 000 fr.

10°   Commune d'Ouffières, pour l'aider à payer la dépense de restauration de son église et de réparation de son presbytère,  1 500 fr.

11°   Commune de Lisores, pour l'aider à payer la dépense d'acquisition d'un presbytère,  1,000 fr.

12°   Commune de Montpinçon, pour l'aider à payer la dépense de construction d'un presbytère,  1 500 fr.

13°   Commune de Saint-Louet-sur-Seulles, pour l'aider à construire un presbytère,  2 500 fr. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Bayeux.

Esquay. - Travaux au clocher.   150 fr.

Asneltes. - Construction d'une chapelle.   100 fr.

Longues. - Construction d'un lavoir.   100 fr.

Sermentot. - Travaux au presbytère.   100 fr.

La Bazoque. - Travaux à l'église.   100 fr.

Longraye. - Travaux à l'église.   100 fr.

Arromanches. - Reconstruction de l’église.   100 fr.

Grandcamp. - Agrandissement du cimetière.   100 fr.

Bucéels. - Établissement d'une pompe au presbytère.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Octobre 1861   -   Un vol.   -   Un vol de linge a été commis, le 27 du mois dernier, au château d'Esquay-sur-Seulles, au préjudice de M. le baron Dauger, propriétaire de ce château. La disparition d'un certain nombre de draps et de serviettes ayant été constatée, les soupçons n'ont pas tardé à se porter sur le nommé Auguste Digne, ouvrier menuisier de Vaux-sur-Seulles, employé depuis quelque temps déjà aux travaux du château.

Une perquisition faite chez lui pendant son absence a amené la découverte d'une partie du linge volé et de plusieurs autres objets d'origine ou d'usage suspects, entr'autres de deux passe-partout limés, et de 52 bouteilles de vin de diverses espèces.

L'inculpé, qui avait eu vent de cette fouille, avait pu malheureusement se sonstraire par la fuite aux poursuites dont il allait être l'objet.

Avant-hier seulement, sur les indications intelligentes d'un habitant de Vaux-sur-Seulles qui l'avait reconnu dans la foule, à la foire Saint-Michel, ce malfaiteur a été arrêté par la police de Caen. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1861   -   Assassinat à Esquay-sur-Seulles.   -   Un horrible assassinat vient de porter l'effroi dans la commune d'Esquay-sur-Seulles et dans les communes environnantes.

Samedi dernier, vers 4 heures 1/2 du soir, le sieur François Morel, vieillard plus qu'octogénaire et à demi paralysé, se disposait à ramener une vache dans la ferme isolée dite ferme de Villeneuve, qu'il occupe comme gardien, sur le bord de la route d'Esquay à Bayeux, lorsqu'un homme armé, à ce que l'on suppose, d'une canne plombée, s'est jeté sur lui, l'a terrassé, assommé, foulé aux pieds et défiguré de la façon la plus hideuse. Animé d'une rage et d'une audace peu communes, le meurtrier s'acharnait encore sur sa malheureuse victime, lorsque les sieurs Greffin, adjoint de Manvieux, et Lamoureux, facteur rural de la poste de Bayeux, qui avaient entendu des cris étouffés en passant sur la route, sont accourus et se sont mis immédiatement à sa poursuite. Le sieur Greffin n'a pas tardé à perdre sa trace.

Plus heureux, le facteur Lamoureux a pu le suivre jusqu'aux premières maisons d'Esquay, et là, avec un courage qui mérite d'être signalé, il n'a pas craint d'engager contre cette espèce de bête féroce une lutte qui serait devenue bientôt inégale sans l'intervention du sieur Deshayes, cultivateur à Vienne. Aidé du sieur Deshayes, qui, lui-même, a eu à subir les violences et les menaces de l'assassin, Lamoureux a pu enfin garrotter ce forcené et le conduire à la ferme de Villeneuve, où déjà la justice s'était empressée de se transporter.

Pendant ce temps, l'infortuné Morel était rapporté à cette même ferme dans un état tel, que sa propre fille, qui demeurait avec lui, a été, pendant quelque temps, sans le reconnaître : la moitié de la figure était littéralement arrachée ! Et M. le curé d’Esquay, qui s'était hâté d'accourir dans l'espoir de découvrir encore un souffle de vie dans ce corps si affreusement meurtri, n'a plus trouvé qu'un cadavre.

L'instruction judiciaire a commencé aussitôt, grâce à la diligence du maire et de l'adjoint d'Esquay, du procureur impérial, du juge d'instruction et du capitaine de gendarmerie de Bayeux. L'assassin est un jeune homme de dix-neuf ans à peine, nommé Monnier, se disant ouvrier charpentier et habitant la commune de Vienne. De détestables exemples, la pratique obstinée du braconnage et l'abus des liqueurs fortes ont produit chez Monnier cette précocité dans le crime, bien faite pour terrifier les honnêtes gens et pour donner à réfléchir aux parents faibles et vicieux.

Monnier a prétendu que l'ivresse l'a poussé à l'abominable action qu'il vient de commettre, mais diverses circonstances du crime paraissent, jusqu'ici, démentir cette assertion, et on se perd encore en conjectures sur le motif qui a pu porter ce misérable à attaquer et à massacrer en plein jour, sur une route assez fréquentée, un pauvre vieillard inoffensif, presque indigent et avec lequel il ne parait avoir jamais eu aucune relation.

Il résulte de renseignements que nous recevons sur ce crime qu'il est de moins en moins probable que l'ivresse ait poussé Monnier à commettre son crime. Monnier était, à ce qu'il parait, de sang-froid, et n'avait pris qu'un repas assez léger en quittant Bayeux, trois quarts d'heure avant l'assassinat. Monnier a obéi tout simplement aux instincts les plus féroces, il voulait tuer quelqu'un, et peut-être la présence du vieux Morel sur une route qu'il eût voulu voir plus déserte encore, l'offusquait-elle.

Telles sont, du moins, les suppositions par lesquelles on cherche, dans le public, à expliquer un crime aussi sauvage. Monnier, du reste, malgré sa jeunesse, passait déjà dans la contrée pour un homme dangereux.

L'année dernière, surpris en flagrant délit le braconnage, il avait couché en joue un garde champêtre. On le soupçonnait d'appartenir à une de ces bandes mystérieuses de braconniers, de malfaiteurs et d'affiliés socialistes, que l'autorité ne saurait surveiller avec trop d'attention et de rigueur. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1861   -   Assassinat les nouveaux détails.   -   La justice de Bayeux continue de s'occuper, avec un zèle et une intelligence qu'on ne saurait trop louer, de la recherche des motifs qui ont pu pousser Lemonnier, l'assassin d'Esquay-sur-Seulles, à commettre son horrible crime. Tout porte à croire que la vérité sur ce meurtre, accompli avec des circonstances si atroces, ne tardera pas à être connue tout entière.

En attendant, il n'est point de fable qui ne circule, dans les campagnes des environs de Bayeux, sur le mobile auquel a pu obéir Lemonnier. On n'ôtera pas de la tête d'une infinité de gens que Lemonnier a agi par fanatisme, qu'il a immolé le malheureux Morel comme il aurait immolé le premier venu, pour se conformer à certaines horribles prescriptions de sorcellerie que personne n'ose formuler nettement. Il lui fallait deux cervelles d'hommes pour se rendre invisible (c'est-à-dire pour piller en toute sûreté), se hasardent à dire les plus hardis.

Nous ne rapportons ces bruits que pour montrer jusqu'où peut aller la crédulité humaine, quand elle s'unit à l'ignorance et aux mauvais instincts. Mais quelles tristes et effrayantes réflexions n'aurions-nous pas à faire sur la démoralisation qui nous envahit, si jamais il pouvait être prouvé que des pratiques absurdes et malheureusement trop répandues, dont l'impiété, la débauche et le pillage avaient fait jusqu'ici leur profit, peuvent aller jusqu'à inspirer des crimes monstrueux, des actes dignes des temps les plus reculés de la barbarie ! ( L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1861   -   L’héroïsme d’un facteur.   -    Le sieur Lamoureux, facteur rural de la poste de Bayeux, qui, malgré son âge et la fatigue d'une longue tournée, a eu le courage, comme nous l'avons raconté, de poursuivre, pendant plus d'un kilomètre, à travers champs, l'assassin Lemonnier (d’Esquay-sur-Seulles), et d'engager avec ce forcené une lutte des plus dangereuses, vient de recevoir une gratification de 100 fr. et une augmentation de 120 fr. par an sur ses appointements.

On nous assure, de plus, que le facteur Lamoureux sera très prochainement chargé d'une tournée moins longue et moins fatigante.

Nous ne saurions trop applaudir à la récompense qu'a si bien méritée l'admirable conduite de ce brave homme. Risquer sa vie, dans l'intérêt de tout le monde, n'est pas une chose tellement commune. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1862   -   Liste des médaillés d'honneur.    -    Le Moniteur universel d'hier contient la liste des médailles d'honneur qui ont été décernées pour les actes le dévouement signalés pendant le quatrième trimestre de 1861.

C'est avec plaisir que nous voyons figurer sur cette liste les noms de trois de nos courageux concitoyens, qui ont obtenu chacun une médaille en argent de 2e classe :

-   Delaunay (Louis-Stanislas), caporal des sapeurs-pompiers à Caen. - Pont-l'Evêque, 16 avril 1852 ; Caen, 15 septembre 1861.   -   8 ans de services, blessé dans un incendie en 1852.

-   Genein (Pierre-François), caporal-fourrier à Caen.  -  Caen, 15 septembre 1861.  -  13 ans de services effectifs, a sauvé, en 1851, un enfant en danger de se noyer.

Ils se sont particulièrement distingués dans l'incendie du Jardin-des-Plantes à Caen.

-   Lamoureux père, facteur rural à Bayeux. -  Esquay-sur-Seulles, 23 novembre 1861.  -  A arrêté, au péril de sa vie un homme qui venait de commettre un assassinat.

On se rappelle encore les émouvants détails de cet horrible meurtre commis en plein jour sur la route d'Esquay à Bayeux par le nommé Le Monnier, âgé de dix-neuf ans, qui, ivre de rage, s'est acharné, au point de le rendre méconnaissable, même à ses enfants, sur un malheureux vieillard de quatre-vingts ans, le sieur François Morel. On sait aussi que le facteur Lamoureux, n'écoutant que son courage, s'est élancé à la poursuite de l'assassin, qu'il est parvenu à arrêter, à livrer à la justice, et que la Cour d'assises a prononcé contre le coupable, le 19 février dernier, la peine des travaux forcés à perpétuité.

Nous enregistrons avec bonheur la juste récompense de l'héroïque conduite du sieur Lamoureux. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1863   -   Un suicide.   -    Lundi, dans l'après-midi, le nommé Michel (Pierre), âgé de 45 ans, né et demeurant à Esquay, s'est suicide.

Cet individu, qui donnait depuis quelque temps des signes d'aliénation mentale, et principalement depuis l'incendie qui a détruit sa maison, était gardé à vue par un sieur Legras.

Pour accomplir son sinistre projet, il dit à ce dernier qu'il allait se reposer sur son lit, qu'on avait établi provisoirement dans sa cave. Environ deux heures après, le sieur Legras, voulant s'assurer de sa position, trouva sa porte barricadée, il appela à son aide un voisin, et, après avoir forcé cette porte, ils virent le sieur Michel pendu au pied de son lit avec sa blouse, dont il avait fait une corde. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1864   -   Nécrologie.   -   L'arrondissement de Bayeux, et en particulier la commune d'Esquay-sur-Seulles, viennent de faire une perte sensible dans la personne de M. Jacques-Robert Lesueur, doyen des agriculteurs et des maires de cette contrée.

Vice-président de la Chambre consultative et de la Société d'agriculture de Bayeux, M. Lesueur avait reçu, à la fin de l'année 1850, la Croix de la Légion-d'Honneur, en récompense des longs services rendus par lui, dans cette rude vie des champs qu'il a menée jusqu'au bout, aux cultivateurs du pays et aux habitants d'Esquay dont il était le maire depuis plus de cinquante ans. Mais c'est surtout aux pauvres que manquera cet homme de bien.

Compatissant sans relâche aux misères de tout genre qui imploraient sa pitié, M. Lesueur emporte, en mourant, cette palme de la charité supérieure à toutes les couronnes que le monde prodigue aux défenseurs plus ou moins sincères de ses intérêts. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1864   -   Une instruction, en date du 9 février.   -   Adressée par l'administration supérieure aux maires des communes de départements dans lesquelles sont placés des enfants assistés, appelle leur attention sur la négligence que mettent, depuis quelque temps, les gardiens à envoyer les enfants assistés aux écoles primaires, négligence d'autant plus coupable que l'administration a assuré l'instruction de ces enfants en les admettant gratuitement, non seulement dans les écoles publiques, mais encore dans les écoles privées, lorsqu'il n'y a pas dans la commune d'école communale.

Aux termes de cette circulaire, les maires doivent se faire représenter la liste des enfants des hospices assistés de leurs communes respectives, et signaler aux préfets les gardiens ou nourriciers qui négligeraient d'envoyer ces enfants à l'école, afin qu'il soit pris contre eux telle mesure répressive que MM. les préfets jugeront convenable. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   Par arrêtés en date des 12 et 24 mars.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune d'Esquay-sur-Seulles, M. Lefèvre, adjoint, en remplacement de M. Lesueur, décédé.

-        Maire de la commune de Saint-Pierre-Tarentaine, M. Canivet, adjoint, en remplacement de M. Pannier, décédé.

-        Adjoint de la commune d'Ellon, M. Fauchon, en remplacement de M. Barey, décédé.

-        Adjoint de la commune de Glos, M. Mouton, en remplacement de M. Mourier, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1868   -   Un accident.    -   Un bien triste accident est arrivé vendredi matin à Esquay-sur-Seulles. La demoiselle Aimée Dumont, fille d'un cultivateur de cette commune, venait d'aider son père à atteler une charrette de foin, lorsqu'elle s'est trouvée prise entre un mur et le brancard de cette charrette.

On a arrêté immédiatement l'attelage, mais la pression avait été tellement forte, que la malheureuse femme, sans avoir même poussé un cri, a immédiatement succombé. La  demoiselle Dumont était âgée d'une trentaine d'années, sa mort est d'autant plus regrettable, qu'elle secondait activement son père dans la tenue de la ferme qu'ils occupaient tous les deux à Esquay.

 

Mai 1870   -   Fait divers.  -  La semaine dernière décédait à Esquay-sur-Seulles, près Bayeux, la dame Marie-Anne Desprées, femme Lefèvre, âgée de 62 ans.

Les symptômes extraordinaires qui accompagnèrent le décès de cette femme éveillèrent l'attention publique, des bruits sinistres circulaient : On parlait même d'empoisonnement. L'autorité s'en émut, et fit prévenir la justice, qui se transporta immédiatement sur les lieux, accompagnée d'un docteur-médecin, qui procéda à l'autopsie du cadavre.

L'homme de l'art ne tarda pas à constater que la mort de la femme Desprées devait être le résultat d'un empoisonnement par le phosphore, dont on remarquait des traces nombreuses sur les parois intestinales.

Restait à savoir si cet empoisonnement devait être attribué à un crime ou à un suicide. La justice doit être fixée sur ce point, car, à la suite d'une confrontation et d'un interrogatoire qu'elle a fait subir au nommé Théomire Lefèvre, âgé de 51 ans, cultivateur, mari de la victime, et à sa domestique, la fille Geneviève Marie, âgée de 37 ans, l'un et l'autre ont été  arrêtés et écroués à la maison d'arrêt de Bayeux, comme auteurs présumés de l'empoisonnement de la dame Lefèvre.

 

Décembre 1876   -  Un homme enseveli sous le sable.  -  Lundi matin le sieur Bidet, explorant la carrière à sable d'Esquay-sur-Seulles, a été enseveli sous un vaste éboulement. Des ouvriers,  qui travaillaient dans le voisinage, accoururent au bruit et n'aperçurent qu'un gilet et une pioche à côté d'un grand monceau de sable. Ils ne crurent pas d'abord au malheur qui venait d'avoir lieu et appelèrent le sieur Bidet dans les herbages environnants. Comme il ne répondait pas, ils revinrent à la carrière, commencèrent les fouilles et ne tardèrent pas à découvrir le cadavre.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles.  Esquay-sur-Seulles, 707 habitants, Mme Gallet (Françoise), 58 élèves payantes, 6 gratuites ; 600 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée, 30 fr.   Excellente école. Deux religieuses et une maîtresse de travail.

 

Juillet 1880  -  Les orages.  -  Samedi soir, un orage épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents et l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny

Dans les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins, ont été broyés par la grêle.

Le canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est même détachée du tronc dans les endroits où les grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot  et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances.

Dans le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts causés par la grêle.

A Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr.

A Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps, maître d'hôtel.  A Billy. elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans lequel étaient  couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a eu un véritable déluge.

A Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été rompus.

Cet orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy :  la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux personnes qui se  trouvaient dans un champ, sans leur faire néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée.

A Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite fille a été renversée par la masse d'eau qui,  de la côte, se précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui  disparaissait entraînée par le  courant, il est  certain qu'elle n'eût pu d'elle même échapper au danger qui la menaçait.

Le préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes, qu'ils doivent adresser à la préfecture une demande de secours, indiquant nominativement les cultivateurs  sinistrés et la perte de Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître les noms de deux cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à assister les contrôleurs dans  l’estimation des pertes.  

 

Mars 1881  -  Assassinat.  -   Le nommé Victor Marie dit Caquenée, natif de Ryes, habite Esquay avec sa mère. Ses facultés intellectuelles sont assez bornées pour qu'il y ait eu lieu  de l'interdire, mais ce n'est pas son seul défaut. Il s'emporte même quelquefois jusqu'à battre sa mère. Vendredi dernier, vers les cinq heures du soir, Marie, armé d'une fourche, se livrait dans la cour de son habitation à une de ses scènes de sauvage brutalité, quand un journalier de la maison, nommé Hue, attiré par le bruit des coups qui pleuvaient sur la mère, accourut au secours de l'infortunée. Marie, qui le craignait, s'enfuit lâchement devant lui, mais ce fut pour entrer dans la maison et saisir son fusil, avec lequel il revint se mettre en garde contre Hue. Celui-ci, malgré les avertissements de la malheureuse mère, n'en avança pas moins sur Marie qui, à quinze pas, lui envoya la décharge en pleine figure. Il s'affaissa, en disant : « Le misérable m'a tué ». Il avait la face à moitié emportée. Le meurtrier, sans se préoccuper du crime qu'il venait de commettre, retournait à son travail, quand les voisins accourus, aux cris de la mère et au bruit de la détonation l’arrêtèrent. Il avait l'air de ne pas vouloir comprendre. Les autorités de la commune le firent conduire à Bayeux, où il a été mis à la disposition de la justice. Sa victime est au plus bas.

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38  degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1887  -  La sécheresse.  -  Si le temps devenu si chaud, si serein, n'est pas défavorable aux céréales, la maraicherie se plaint vivement de la sécheresse prolongée, les  légumes et les fruits ont soif. D'autre part, les vers rongeurs, qui font, sous terre, la guerre à nos récoltes, se développent à l'aise, la pluie ne venant plus les noyer. On demande un peu d'eau.

 

Juillet 1887  -  Un voleur.  -  Samedi, à dix heures du soir, les sieur Victor Moisson, âgé de 26 ans, entrepreneur de battage à Cully, et Arsène Lerenard, âgé de 52 ans, cultivateur à Brécy, étaient dans l'auberge tenue par le sieur Tilliard, à Esquay-sur-Seulles. En voulant arrêter un inconnu accusé du vol d'un cheval par la rumeur publique, ces deux hommes ont  reçu chacun un coup de couteau : le premier, au-dessus de la hanche gauche, et le second, dans le biceps du bras gauche.

Le voleur, s'étant enfui, la gendarmerie de Creully s'est immédiatement mise à sa poursuite, mais elle n'a pu l'atteindre, elle procède à une enquête.

Les premiers soins ont été donnés aux blessés par le docteur Chotard, de Creully, lequel a déclaré qu'à moins de complications imprévues, les blessures ne font pas courir un sérieux danger aux victimes.

 

Juillet 1887  -  L’assassin d’Esquay-sur-seulles.  -  Mardi dernier, jour de la foire Saint-Martin,  à Formigny, un individu, vêtu comme les cultivateurs du pays, se présentait chez le fermier de M. Rousselin, sous prétexte d'acheter des veaux. Il demanda d'abord à déjeuner, le repas terminé, il sortit sous prétexte de voir les veaux, mais, en même temps, il examinait, avec une attention singulière, les différents êtres de la maison.

Il causait, depuis un certain temps déjà, avec le fermier qui commençait à avoir des soupçons et ne savait trop comment se débarrasser de cet hôte incommode, lorsque  survinrent plusieurs cultivateurs amenant, l'un un veau, l'autre un cheval, etc., etc., qui leur avaient été achetés, aux uns par un sieur Gouye, aux autres par un nommé Moisson, d'Aunay, à  d'autres, enfin, par un Levavasseur, de Secqueville, et qu'ils devaient livrer à la ferme.

Quelle ne fut pas la stupéfaction de ces braves gens en voyant leurs trois acheteurs réunis dans la personne d'un seul et même individu, qu'ils avaient devant les yeux. Ils  comprirent alors qu'ils étaient volés.

Sommé de se livrer des marchandises par lui achetées, l'inconnu dit ne pas avoir d'argent sur lui, mais se réclama de M. Leboulanger, de Véret, qui ne demanderait pas mieux de répondre pour lui.

C'était un nouveau mensonge, M. Leboulanger appelé, déclara, tout naturellement, ne pas le connaître et ne l'avoir même jamais vu.

Les gendarmes qui se trouvaient sur le champ de foire, prévenus aussitôt, arrivèrent quelques instants après, et le rnaréchal-des-logis reconnut de suite, au signalement qui lui en avait été donné, le malfaiteur qui, dernièrement, à Esquay-sur-Seulles, se voyant prêt d'être arrêté par des individus qui l'avaient reconnu pour le voleur d'un cheval, chez M. Caumont, à Ellon, n'avait trouvé rien de mieux pour s'échapper, que de frapper de coups de couteau les sieurs Moisson, Mandeville et Lerenard, qui voulaient s'opposer à sa fuite.

Ce vaurien avait réussi à s'enfuir, mais cette fois il était bien pris. Arrêté par les gendarmes, il fut hissé dans une carriole et emmené à la chambre de sûreté de Trévières et de là à  la prison de Bayeux, où il attend la récompense de ses hauts faits.

C'est un nommé Levavasseur, âgé de 32 ans, natif de Secqueville, il était sorti, depuis peu, de prison, où il venait de faire 5 ans pour vol.

 

Juin 1888  -  Ah ! les élections.  -  Le remue ménage occasionné par les élections municipales n'est pas encore calmé, tant la bataille, entre petits-pots et demoiselles, a été chaude.

Du côté d'Ernes, on a nommé maître La Retraite, maire, pour le consoler de ne pouvoir pas être père depuis plus de vingt ans qu'il est marié.

Non-loin de Caen, Boutentrain n'a pas été élu maire, parce qu'on l'accusé d'être le père de trop de ses administrés.

C'est à ne pas savoir comment s'y prendre pour faire au goût de tout le monde.

Après l'élection des maires et des adjoints, on a offert des écharpes aux nouveaux, et la ripaille a recommencé.

Non loin d'Esquay, les femmes s'en étant mêlées, la partie a été complète. On a bu jusqu’au matin.

Aussi, y a-t-il eu beaucoup de faux pas, sans qu'il en soit, pour le moment, résulté d'accident.

Quant au maire, il s'est couché tout comme les autres. Mais à peine étendu sur le lit conjugal, son épouse a pris l'écharpe autoritaire et l'a étendue sur son époux, en s'écriant : Man rêve est réalisé !….  man José est couvert d'honneurs !....  

 

Décembre 1888  -  Pincé.  -  Il y a dix-huit mois, un cheval fut volé dans la commune d'Ellon. Le voleur se dirigea sur Creully, En passant dans la commune d'Esquay-sur-Seulles, son allure louche et embarrassée fut remarquée de plusieurs habitants qui voulurent arrêter le malfaiteur. Mal leur en prit, car cet individu leur opposa une vigoureuse résistance et leur porta plusieurs coups de couteau. Depuis, le voleur était parvenu à se soustraire aux recherches de la justice. Il a été arrêté au Havre. C'est un nommé Léveillé, 38 ans, il est  originaire de Tourlaville, près Cherbourg (Manche).  (source : le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont  pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Excellente mesure.  -  Désormais, le service des petits paquets, jusqu'ici limité aux communes possédant des gares de chemin de fer, sera étendu à tout le territoire. L'administration se servira, à cet effet, des entrepreneurs de transports des dépêches, qui livreront les colis à domicile moyennant une rétribution ne dépassant pas 25 centimes. (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1890  -  Découverte de cadavre.  - Jeudi  on a trouvé dans une mare, à Saint-Gabriel, le cadavre de la dame Louis Lainé, 76 ans, d'Esquay-sur-Seulles. Cette mort est  attribuée à un accident. La dame Lainé ne possédait plus toutes ses facultés depuis années.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1890  -  Vilain monde.  -  La femme Clairfond, 41 ans, journalière à Creully, et Jules Costil, 39 ans, journalier à Esquay-sur-Seulles, vivaient ensemble. Sur la plainte du mari, ils ont été pris en flagrant délit. L'enquête a de plus appris que la femme Clairfond employait ses enfants à la mendicité habituelle et que Costil battait les pauvres petits lorsqu'ils ne rapportaient pas assez. Tous les deux ont été condamnés à un mois de prison.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Noyée.  -  Samedi dernier, une jeune fille de 16 ans, domestique chez le sieur Mandeville, boucher à Esquay-sur-Seulles, est tombée et s'est noyée dans une mare, située près l'habitation de son maître, où elle était occupée à puiser de l'eau. (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Suicide.  -  Le sieur Gassion dit Célina, 71 ans, cantonnier à Esquay-sur-Seulles, a été trouvé pendu a la branche d'un pommier de son jardin(source : le Bonhomme Normand)

 

Mars 1892  -  Voleurs de bestiaux.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, une vache bringe pale, étoile blanche en tète, a été volée au sieur Marie, cultivateur à Esquay-sur-Seulles, valeur approximative, 250 fr. 

— La même nuit, une vache estimée 320 fr., sous poil bringe, a été volée dans un herbage de Feuguerolles. Elle appartenait au sieur Armand Bouquet, propriétaire à Saint-Martin-de-Fontenay. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mars 1894  -  Vol d’une génisse.  -  Dans la nuit de samedi, un inconnu s'est introduit dans une pièce de terre située à Esquay-sur-Seulles et s'est emparé d'une génisse de 250 fr., appartenant à M. Pierre Philippine, cultivateur à Saint-Vigor-le-Grand. (source : le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Médecine gratuite.  -  Les préfets sont en train de mettre à exécution une loi votée depuis longtemps déjà par les Chambres : L'assistance médicale dans les  campagnes. 

Ça ne va pas tout seul, car les conditions sont dérisoires pour les médecins : 1 fr. par visite jusqu'à quatre kilomètres ; 50 centimes par kilomètre en plus. Passe encore pour les médecins qui ont cheval et voiture, mais, pour les autres, quatre kilomètres aller et retour à pied, ajoutés au temps de visite et du repos, donnent bien trois heures, quelque chose comme sept sous de l'heure. C'est-à-dire que le dernier des maçons gagnera davantage que ne recevra un médecin. 

Comment veut-on que ce service soit bien fait ? C'est impossible. Il sera fait comme celui du dispensaire, à Caen, où il faut la croix et la bannière pour avoir la visite des médecins titulaires. (source : le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Tué par une vache.  -  M. Rémy, boucher à Bayeux, rue Saint-Patrice, était allé à Esquay, pour voir une vache qu'il se proposait d'acheter, quand l'animal lui lança un coup de pied qui l'atteignit au flanc. Transporté à son domicile, le malheureux boucher reçut les soins les plus empressés, mais il fut impossible de conjurer les effets désastreux des lésions internes qui s'étaient produites, et M. Rémy est mort après trois jours de cruelles souffrances. Il était âgé de 39 ans, était veuf et père de 2 enfants. (source : le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Un terrible accident.  -  Un terrible accident est arrivé au moulin de M. le baron Dauger, exploité par M. et Mme Bunel, le moulin est en ce moment en réparation,  et on a dû supprimer pour ce motif plusieurs cloisons de planches qui isolaient entièrement le mécanisme. Mme Bunel passait auprès de la machine en mouvement lorsque sa robe fut saisie par l'engrenage. En un instant la pauvre jeune femme fut entraînée. Lorsqu'on put la dégager, elle avait la partie inférieure des jambes et plusieurs doigts arrachés. Des  débris horriblement mutilés furent retrouvés  de l'autre coté de l'engrenage. Malgré les souffrances cruelles qu'elle éprouve, on n'a pas perdu tout espoir de sauver la pauvre  blessée. Mme Bunel n'a que 26 ans.(source : le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Prise dans un engrenage.  -  La dame Bunel, 26 ans, meunière à Esquay-sur-Seulles, a eu sa robe saisie par un engrenage qui lui broya les deux pieds et deux  doigts d'une main. On espère la sauver. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1897  -  Méchanceté stupide.  -  Un triste sire, Camille Derocquancourt, trop connu sur le Pont, à Bayeux, a coupé la queue, au ras du tronc, à 9 chevaux, dans la plaine de Saint-Vigor-le-Grand. Six appartiennent au sieur Hélie, à Saint-Vigor-le-Grand, deux au sieur Messang, et un au sieur James, à Esqnay-sur-Seulles. La perte est très grave pour les propriétaires de ces animaux. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Une enfant nouveau-née morte de faim.   -   Le cadavre d'une enfant de trois semaines a été trouvé dans une cabane abandonnée à Esquay-sur-Seulles, près Bayeux.

Le petit être avait été déposé à cet endroit par la fille Marie Pelcoq, 18 ans, servante chez le sieur Lemoine, à Esquay, où elle était accouchée le 18 octobre.

Elle a déclaré être partie le lendemain pour Bayeux, emportant son enfant. On l’admit à l'hospice, elle en sortit le 3 novembre. Ayant cherché vainement à placer sa petite fille en nourrice, la fille Pelcoq se dirigea à l'aventure. Après avoir erré 24 heures, prise de découragement, elle entra dans la cabane où le cadavre a été trouvé, et, après avoir donné à boire à son enfant, elle la déposa sous un escalier en pierres. Elle se rendit ensuite chez son maître, disant que sa petite fille était restée à l'hospice de Bayeux.

Le pauvre petit être abandonné est donc mort de faim. La fille Pelcoq est originaire de la Folie, canton d'Isigny. (source : le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Trésor mal caché.  -  Les époux Lebœuf, propriétaires à Esquay-sur-Seulles, canton de Ryes, avaient économisé 3 000 fr. qu'ils avaient eu l'imprudence de cacher dans leur grenier, sous une simple planche.

Ces jours derniers, la dame Lebœuf constata que sa cachette était découverte et que 2 400 fr. avaient disparu. Le malfaiteur, pour commettre ce vol, s'était introduit par un oeil-de-boeuf que bouchait une botte de paille.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Maires suspendus.  -  Voici la liste des maires dans l'arrondissement de Bayeux qui ont ou l'honneur d'être suspendus par le Préfet pour s'être opposés  à l'enlèvement des Christs dans les écoles :

MM. Le baron Danger, d'Esquay-sur-Seulles.

Desfontaines, de Crépon.

De la Peschardière, de Colombiers-sur-Seulles.

Du Manoir, de Saint-Côsme-de-Fresné.

De la Loyère, de Vienne-en-Bessin.

De Courseulles, le Villiers-le-Sec.

Carabeux, de Tracy.

Nous leur adressons nos bien vives félicitations pour cette mesure qui les honore.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1921  -   Accident d’auto.   -   Mgr Lemonnier revenait en auto du Fresne-Camilly, où il avait assisté à l’inauguration du monument, en compagnie du chanoine Labutte, son vicaire général. En passant à Esquay-sur-Seulles, son auto est entrée en collision avec une carriole qui revenait de Bayeux L'évêque a eu de légères contusions, le conducteur a été blessé à la tête par des éclats de verre. Plus heureux, le chanoine Labutte est sorti indemne, de l’accident. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1924  -  Plainte.  -  Mme Moulins a porté plainte pour coups sur sa personne contre son mari, Désiré Moulins, 39 ans, marchand de coquillages à Esquay-sur-Seulles.  

 

Janvier 1925  -  Décès.   -   Nous apprenons la mort, à Esquay-sur-Seulles, dans sa 83e année, de Mme veuve Deshayes, née Planchons mère du sympathique M. Maurice Deshayes, brigadier de la police de Bayeux. 

Les obsèques de cette bonne dame qui, jusqu'à ces derniers jours, avait conservé toute sa lucidité et vaquait à ses occupations, auront lieu lundi matin, à 9 heures, en l'église d'Esquay-sur-Seulles. 

Nous prions M. et Mme Maurice Deshayes et leurs enfants de bien vouloir agréer nos sincères condoléances.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1925  -  Suicide.  -  Souffrant depuis longtemps, M. Albert Laisney, 57 ans, maçon à Esquay-sur-Seulles, a mis fin ses jours en se pendant à une poutre, dans son grenier.  

 

Février 1937  -  Une jeune fille est renversée.  -   Alors qu'il s'apprêtait à dépasser une fillette qui marchait sur le bord de la route, M. Georges Mauduit, 20 ans, cultivateur à Vaux-sur-SeulIes, ne put éviter l'enfant, qui se mit à traverser la chaussée. Elle fut heurtée par l'aile gauche de la voiture et renversée. La petite victime, Françoise Leguilloux, âgée de neuf ans, qui était blessée aux jambes, fut transportée à la clinique de la rue d'Aprigny à Bayeux, où fort heureusement son état n'a pas été  jugé grave. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938   -  Vol.  -  M. Auguste Decaen, cultivateur à Esquay-sur-Seulles, s'étant aperçu qu'à plusieurs reprises ses vaches auraient été traites dans les herbages, et qu'en outre on venait de lui dérober une fourche, s'est décidé à déposer une plainte. 

Un homme, soupçonné de ces méfaits, a été interrogé. L'enquête se poursuit. (Source  : Ouest-Éclair)

 

Mars 1938   -   Élections municipale.   -   Le Conseil municipal d'Esquay-sur-Seulles a élu M. Albert Manger, adjoint au maire, en remplacement de M. Hérault, décédé, par quatre voix sur six volants. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Le suicide d’un ancien combattant.  -   M. Albert Lecomte, 48 ans, journalier à Esquay-sur-Seulles, a été découvert lundi dernier, à 19 h., par M. Pinçon, cantonnier, pendu à un clou au-dessus de son lit. 

Le désespéré, d'un caractère renfermé et taciturne, vivait seul. Il avait été dernièrement inquiété au sujet d'un vol de poules et devait comparaître prochainement en justice. Il avait fait part à plusieurs personnes de sa funeste détermination. 

Avant de se donner la mort, il prit soin de revêtir son costume neuf et d'arborer sa décoration d'ancien combattant. (source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -      Un cycliste se jette sur une auto.   -   Mme Charles Drioux, représentante de commerce à Ezy-sur-Eure, venait de la direction d'Esquay-sur-Seulles, se dirigeant vers Bayeux, au volant de son automobile, lorsqu'elle aperçut tout à coup, à 20 mètres environ du Calvaire, une cycliste surgissant sur sa droite d'un petit chemin. 

Mme Drieux tenta de l'éviter en donnant un brusque coup de volant à gauche, mais la collision se produisit néanmoins. La jeune cycliste, Mlle Hamon, âgée de 17 ans, demeurant à Esquay-sur-Seulles, fut blessée aux jambes. 

Le docteur Michel de Bayeux, qui passait à ce moment, la transporta à l'hôpital de cette ville.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Vol de blé.  -  M. Ecolasse, propriétaire à Ryes, possède à Esquay-sur-Seulles, une propriété dans laquelle il entrepose du blé en assez grande quantité. En venant visiter sa ferme, M. Ecolasse a constaté que sept à huit sacs de blé de 90 kilos avaient disparu sur environ 125, qu'il possédait. Son préjudice est de 1.800 francs.

M. Ecolasse a déposé plainte pour vol, contre inconnu à la gendarmerie de Ryes, qui a ouvert une enquête.

 

Mai 1949   -   Une mort tragique.  -   Le fils du Comte Joseph d'Annoux, maire d'Esquay-sur-Seulles, a été victime d'un accident mortel ; alors qu'il circulait en motocyclettes au Bois de Boulogne, à Paris, il est entré en collision avec une automobile, transporté à l'hôpital Bichat, il y est décédé peu après. M. Henri d'Annoux, qui laisse une veuve et un bébé de 5 mois, était âgé de 26 ans.

Nous prions la famille de recevoir l'expression de nos condoléances. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   La mort atroce d’un garçonnet.   -   Tandis que son père travaillait à Esquay-sur-Seulles, au fond d'une carrière à sable appartenant à l'entreprise Mazuet, de Bayeux, le Jeune René Ameline, 7 ans, s'amusait à faire de l'équilibre sur le câble d'un treuil électrique servant à remonter des wagonnets.

L'enfant ayant fait une chute fut entraîné par le treuil et écrasé entre une poulie et son montant. (Le Bonhomme Libre)

101.    Châteaux du Calvados  -  ESQUAY-SUR-SEULLES (coté Est). 

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