1er Mars 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
Page 1 |
|
|
ÉTERVILLE |
|
|
Canton de Évrecy |
|||
|
|||
|
|||
Le
Château d' Éterville meublé. Ce
Château, situé à une lieue et demie de Caen, auquel on accède par la
route départementale de Caen à Aunay, présente par
sa proximité de la ville, son facile accès, la beauté et la commodité de
son habitation, ses parterres, pièces d'eau, jardins, bois et bosquets qui
l'entourent et qui en dépendent, tous les agréments qu'on peut désirer à
la campagne. Tous
les objets d'agrément qui entourent le château, ainsi que les jardins,
sont entretenus aux frais du propriétaire, par ses jardiniers. On
pourra céder au locataire, s'il le désire, la récolte entière des fruits
et légumes des jardins. On accordera le droit de chasse sur les propriétés
qui dépendent du château. Cette
belle habitation, pourvue de tous les meubles et ustensiles de ménage nécessaires,
et dont le prix de location est très modéré, est on ne peut plus
convenable pour une famille entière qui voudrait passer la belle saison à
la campagne. S'adresser,
pour visiter le château, sur les lieux, au sieur Soudry, jardinier, et pour
en traiter, à M. Binet , rue de l'Odon nº 7
, à Caen. (Le
Journal de Caen et de la Normandie)
Avril
1853
- Un
tremblement de terre.
-
A propos du
tremblement de terre qui vient de se faire sentir dans toute notre
contrée, « le Pilote du Calvados » publie la note suivante
: Tremblement
de terre à Caen, en 1776.
—
Nous sommes redevables à l'obligeance de M. Deschamps, archiviste de
l'état civil de Caen, de la précieuse communication suivante, que nos
lecteurs accueilleront avec un vif intérêt. «
Le samedi trente décembre de l'année mil sept cent soixante-seize il est
arrivé à dix heures et demie du matin un tremblement de terre qui à été
très violent à Caen et dans les environs et a duré environ six secondes.
On entendit d'abord un bruit semblable à celui d'une nombreuse suite
d'équipages qui auraient couru sur le pavé, ensuite toutes les tuiles
remuer sur les maisons. Après quoi il vint deux violentes secousses qui
abattirent un grand nombre de cheminées dans la ville en tout ou partie
ainsi que beaucoup de tuiles, quantité de maisons ont été
considérablement endommagées, chacun croyait que celle de son voisin
était tombée. Le haut clocher de Cormelle a été renversé ainsi que le
contretable de l'église d'Eterville, Heureusement, il n'y a
eu dans toute la ville qu'une personne de blessée (par la chute d'une
pierre. » Cette
curieuse note est extraite textuellement du Registre des baptêmes et
mariages de la paroisse Saint-Ouen de Caen, elle vient à la suite d’un
acte de baptême et est écrite, en entier, de la main de M. J.-F. Hébert,
alors vicaire, et depuis curé de la paroisse. — Elle ne pouvait être publiée dans un moment plus opportun. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1857 - Les vols. - Nous avons à signaler de nouveaux vols commis dans les églises. - L'Ordre et la Liberté, on nous apprend, au moment de mettre sous presse, qu'un vol sacrilège a été commis dans l'église d'Éterville, près Caen. Les voleurs ont dû enlever les vases sacrés avec les saintes hosties qu'ils contenaient. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1860 -
Tribunal correctionnel de Caen.
- Extrait
de jugement. Suivant
jugement rendu par le tribunal de police correctionnelle de l'arrondissement
de Caen, département du Calvados, le 19 avril 1860. Le
nommé François-Noël Hue, âgé de 48 ans, marchand de lait, né et
demeurant à Éterville.
A
été condamné à trois mois d'emprisonnement, à cinquante francs d'amende
et aux dépens. Le
tribunal a déclaré confisqué le lait saisi pour être mis à la
disposition d'un établissement de bienfaisance, a ordonné que le jugement
serait inséré, par extrait, dans les journaux qui se publient à Caen,
sous le titre du Moniteur du Calvados et de l'Ordre et la Liberté,
et affiché également par extrait, au nombre de soixante exemplaires, dans
la ville de Caen, dans toutes les communes chefs-lieux de canton de
l'arrondissement de Caen, ainsi qu'aux portes de l'église paroissiale et de
la mairie d'Éterville, le tout aux frais du condamné. Le
présent extrait certifié conforme et délivré sur la réquisition M. le
procureur impérial. ( L’Ordre et la Liberté)
Juin
1861 - On nous adresse la lettre suivante. - Chaque
jour, l'impiété voudrait faire croire à la fin prochaine de l'Eglise
catholique, comme d'une chose vieillie et usée dans l'esprit de
nos populations. Grâce à Dieu, ces populations se chargent, de temps en
temps, de lui faire la leçon en lui prouvant le contraire. Dimanche
dernier, ou célébrait, dans la paroisse d'Eterville, la fête patronale de
saint Jean-Baptiste. Une circonstance particulière a donné à cette
solennité un charme inaccoutumé. Une demi-heure avant la grand messe, tous
les habitants, en ordre de procession et dans leurs plus beaux habits de
fête, s'étaient rendus au presbytère, où le zélé pasteur avait pris
soin de préparer, avec un goût parfait, deux beaux reliquaires contenant,
l'un des reliques de saint Jean-Baptiste, patron de cette paroisse, l'autre
de saint Liguori. La
procession est retournée à l'église, escortant son précieux dépôt, au
milieu des chants sacrés et avec les démonstrations d'une piété
sincère. Quatre jeunes enfants soutenaient le précieux fardeau. Les rues
jonchées de fleurs, l'église richement décorée, les jeunes gens sous les
armes, les joyeuses salves souvent répétées le long du parcours de la
procession et durant la célébration des saints mystères, donnaient a
cette cérémonie un air triomphal, qui s'alliait bien avec les beautés de
la nature champêtre. Toute la jeunesse de la paroisse a montré un
enthousiasme extraordinaire. Ces
reliques étaient un souvenir à son bien-aimé pasteur, envoyé par un de
ses amis, caporal aux grenadiers d'un des régiments du corps
expéditionnaire de Rome. Aussi, dans quelques mots inspirés par la
circonstance, le prédicateur a félicité le pasteur et le troupeau du
bonheur qu'ils avaient de posséder maintenant des reliques de leur patron,
de leur foi, de leur piété dans cette fête, et il a démontré la
nécessité d'imiter les vertus du saint Précurseur. Pour
tous, ce jour sera l'objet d'un touchant souvenir, mais surtout pour la
famille de ce jeune militaire, qui n'oublie ni le toit paternel, ni
l'église de sa paroisse, uni les leçons chrétiennes de ses parents. Le
digne curé d'Eterville était rayonnant de bonheur. Pour qui connaît la
sensibilité de son âme et son amour de père pour les enfants confiés à
sa tendresse, il n'est pas douteux que cette journée ne lui ait apporté de
douces consolations. On ne peut que le féliciter des religieux sentiments
qu'il a su inspirer à ses paroissiens, et de l'empressement avec lequel
ceux-ci ont répondu à son appel. Agréez, etc… ( L’Ordre et la Liberté )
Juin
1861 - Les militaires aux champs.
- M.
le ministre de la guerre vient de décider que, cette année, comme les
années précédentes, des militaires seraient mis à la disposition des
cultivateurs qui en auraient besoin pour les travaux des champs, à défaut
d'un nombre suffisant d'ouvriers civils, et qu'en conséquence, il sera
donné suite aux demandes qui seront
Juin
1861 - Le mauvais temps.
- Le
mauvais temps qui règne depuis huit jours a singulièrement contrarié la
récolte des foins provenant des prairies artificielles. La plus grande
partie de ces fourrages est coupée sans qu'on ait pu encore la rentrer. Si
la pluie continuait, la récolte, qui est déjà compromise, serait perdue.
( L’Ordre et la Liberté )
Octobre 1861 - Un décret. - Un décret du 26 septembre dernier autorise la commune d'Eterville à s'imposer extraordinairement, en deux ans, une somme de 1 200 fr. représentant environ 10 centimes additionnels, pour la réparation de ses chemins vicinaux et la construction d'un pont sur la rivière de l'Odon. L’Ordre et la Liberté )
Janvier
1862 -
Un accident. -
Le 6 de ce mois, la commune d'Éterville
était douloureusement impressionnée par la fin tragique d'une jeune fille.
Vers trois heures et demie, la jeune Léa Hue, âgée de 15 ans, demeurant
chez ses parents, entra dans le moulin de Rocreu, exploité par son oncle le
sieur Élier, en ce moment absent. Peu d'instants après, un craquement
épouvantable, suivi de cris de détresse, se fit entendre, et la dame
Élier étant accourue, ainsi qu'un batteur en grange qui avait vu la jeune
fille entrer dans le moulin, aperçut la malheureuse enfant prise par les
cuisses entre le palier et la grande roue, et se débattant dans une agonie
affreuse, les parties inférieures de son corps avaient arrêté le moulin.
Lorsqu'on put la retirer, elle rendit le dernier soupir. ( L’Ordre et la
Liberté )
Février 1866 - Les vols. - Depuis quelque temps, dans les communes de Maltot et d'Éterville, des vols nocturnes sont commis au préjudice des habitants. Tout fait supposer que les voleurs sont des individus qui, sous prétexte d'un négoce plus ou moins avouable, pénètrent dans les habitations afin d'en étudier les dispositions, puis lorsque la nuit est venue, ces malfaiteurs font main basse sur tout ce qu'ils trouvent à leur convenance. On nous affirme que mardi soir, sur la commune de Maltot, un garçon meunier a été arrêté par un individu armé d'un bâton, qui l'a menacé de le frapper s'il ne lui livrait pas l'argent dont il était porteur. Un cabriolet étant venu à passer, le voleur a pris la fuite. La
justice informe. ( Le Bonhomme Normand )
Juillet
1866 -
Un incendie. - Lundi
soir, vers neuf heures et demie, le
tocsin sonnait à Éterville. Le feu venait d'éclater au domicile du nommé
Friley Samuel, tonnelier. En un instant, les flammes eurent envahi la
toiture et se communiquèrent au logement contigu, occupé par le nommé
Castel Isidore, également tonnelier. Au
premier cri d'alarme, toute la population d'Éterville et des localités
environnantes accourut sur le lieu du sinistre, mais on dut se borner à
protéger les maisons voisines, car, en moins d'une heure, tout, immeuble et
mobilier, était devenu la proie des flammes. Le
mobilier des deux ménages incendiés est, dit-on assuré pour sa valeur
ainsi que l'immeuble, dont ils n'étaient que locataires. La
cause du sinistre, est attribuée au mauvais état de la cheminée dans
laquelle le feu a pris naissance.
Sa
forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa suite
une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme une
vive lumière électrique. La
marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu d'admirer
son éclat. Son
passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été
annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte
détonation.
Janvier
1870 -
Fait divers.
- Un
épouvantable désastre a été causé, dans la commune d'Eterville, le 12
janvier, à onze heures et demie du matin, par la foudre, mêlée à la
grêle et au vent. La
plus grande partie des maisons de la commune est endommagée, mais, le
fléau dévastateur a atteint particulièrement les maisons du sieur Marie
Denis, restaurateur à l’Intendance, et au sieur Binet, maréchal à
Eterville, la maison du sieur Dénis est fort endommagée. Une barre de fer,
supportant une enseigne en tôle, a été rompue en deux, à un pied du mur
dans lequel elle était scellée, de là, la foudre ayant enfoncé plusieurs
carreaux, est entrée dans une petite chambre, a dépendu, quatre gravures
attachées aux murs et a brisé, sur la cheminée plusieurs objets qui s'y
trouvaient. La
foudre a ensuite abandonné la maison pour enlever plusieurs ardoises et
faîteaux de la toiture d'une écurie, et a démoli une grange de fond en
comble. La
forge occupée par le sieur Binet, maréchal, est entièrement découverte,
les cheminées tombées, et les deux gables fortement endommagés, une
charrette de meunier, qui se trouvait devant la forgé a été transportée
sur le milieu de la route, où les deux roues sont seules restées debout,
le corps de charrette ayant été arraché et précipité contre une cave
nouvellement bâtie en bois, qui à été également emportée et rasée par
le vent. Dans
la chambre du sieur Binet, les ravages faits par le tonnerre sont
inexplicables : une glace scellée dans le mur, sur la cheminée, a été
brisée, plusieurs photographies étaient appendues au mur, une a été
retournée la face contre le mur, les autres n'ont pas été dérangées.
Août
1873
- Orage.
- Un
violent orage s'est déchaîné sur notre contrée. Dans la plaine de Caen
la pluie est tombée avec abondance, la foudre est également tombée en
plusieurs endroits,
des arbres ont été brisés ou déracinés et des oiseaux ont été
foudroyés, sur la route d'Eterville, on a trouvé une trentaine de corbeaux
morts. Dans l'Orne, à Domfront, il est tombé des grêlons de la grosseur d'une
noix.
Octobre
1877
- Secours.
- Le
Ministre a accordé à la fabrique d'Eterville
un secours de 250 fr., pour l'aider à payer la dépense d'acquisition de
cloches.
Janvier
1883 -
Incendie.
- II
n'y a pas de sapeurs-pompiers à Éterville.
S'il y en avait, ils auraient eu fort à faire jeudi dernier. D'abord,
éteindre l'incendie de la maison Rousseau. Puis porter secours à plusieurs
autorités de l'endroit qui se sont trouvées allumées en voulant
éteindre, non pas l'Incendie, mais la soif qu'elles y avaient attrapées.
— La semaine dernière, des malfaiteurs se sont introduits dans l'église d'Étreville, ils ont brisé les troncs et volé 80 francs environ. — Pendant la nuit, on s'est introduit dans l'église de Bernières d'Ailly et on y a enlevé 60 francs déposés dans un tronc.
Août
1886 -
Un curé adjoint au maire. -
La
semaine dernière, des gendarmes se présentaient à la mairie d'Eterville
pour faire mettre le cachet sur une pièce. Le maire, qui ne demeure plus
dans la commune, était absent. Ils vont trouver l'adjoint, qui leur répond
: « Je n'ai pas le cachet de la mairie, notre maire ne me le laisse pas ».
Stupéfaction des gendarmes qui finissent par apprendre qu'en l'absence du
maire le cachet de la mairie est déposé chez le curé, qui se trouve ainsi
élevé à la dignité d'adjoint.
Septembre 1891 - La pêche. Du 30 septembre au 10 janvier, la pêche au saumon est interdite, du 20 octobre au 31 janvier, est aussi interdite la pèche de la truite et de l'ombre-chevalier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1891 -
Un chien de garde. -
Le garde particulier
d'un grand propriétaire du canton d'Évrecy a un énorme chien qu'il a
dressé à arrêter les chasseurs et les braconniers, qui ne sont pas
tentés de chercher à fuir quand ce molosse leur montre les dents.
Malheureusement, il ne se contente pas de les montrer. Ces jours derniers,
il a mordu aux reins un ouvrier de Venoix qui chassait à Eterville et n'est
pas, d'ailleurs, un braconnier de profession. Une enquête est ouverte et le
garde pourrait bien apprendre, à ses dépens, qu'il ne lui est pas permis
de faire
manger les chasseurs par son chien.
Octobre
1891 -
Le drame d’Éterville. -
Vendredi
soir, vers huit heures, le nommé Célestin Marie, 37 ans, garde, à Maltot
et à Eterville, des chasses du vicomte d'Aigneaux et Cie, était sur
Eterville, à l'affût des braconniers. Il était accompagné d'un individu
mal famé, ayant subi plusieurs condamnations. Apercevant deux hommes qui
traînaient un filet à alouettes, ils se précipitèrent sur eux et le
garde demanda la remise du filet. Les filetiers refusèrent, une discussion
s'engagea et... le lendemain, on trouvait dans le champ de M. Viel le
cadavre d'un homme tué
d'un coup de revolver, dont la balle avait traversé le poumon et était
venue se perdre dans l'abdomen. Pas une goutte de sang n'était sortie de la
blessure. Le
mort était un nommé Paul Lance, 29 ans, travaillant à la Maladrerie, chez
le sieur Arthur Laigle, carrier, avec lequel il était venu fileter. Lance
n'appartient pas à la famille de ce nom célèbre
par ses condamnations pour délits de chasse. Le
garde prétend que, frappé et terrassé par Lance, il a d'abord tiré deux
fois en l'air, et n'a fait usage de son arme qu'en entendant un autre coup
de revolver tiré par Laigle. Au moment où il
a fait usage de son arme, toujours d'après le garde. Lance était sur lui,
et ce malheureux aurait eu la force de se relever et de parcourir une
distance de plus de 250 mètres où il est tombé en tournoyant. Laigle,
qui était aux prises avec le compagnon de Marie et qui a pris la fuite en
entendant les coups de feu, soutient au contraire qu'il n'y a pas eu de
coups d'échangés, et que Marie aurait tiré sur Lance pendant que celui-ci
coupait le filet avec une serpette. La
vérité sera bien difficile à établir. Ce qu'il y a de certain, c'est que
les vêtements de Lance ne présentaient aucun désordre et, détail très
curieux, c'est qu'il a été frappé sur un terrain Le
garde est aussitôt allé annoncer à son maître qu'il venait de tuer un
homme. Comment le savait-il ? M.
d'Aigneaux fait atteler et vient chercher deux gendarmes à Caen. On se rend
sur les lieux, et, au bout de quelques minutes, on s'en va sans avoir vu le
cadavre, malgré un brillant clair de lune, ou peut-être après l'avoir
découvert, mais en le laissant là pour ne pas avoir à le garder toute la
nuit, en attendant l'arrivée du parquet. Mais
les gendarmes ne sont pas revenus bredouilles, car Marie, sans souci de
l'homme qu'il venait de tuer, s'écriait, en apercevant deux individus près
d'une auberge : « T'nez, en v'là encore deux ! » Les gendarmes
arrêtèrent les deux hommes et, les trouvant porteurs d'un filet, leur
dressèrent procès-verbal. Ce sont deux filetiers d'Allemagne. Marie
est sous les verrous. Il n'est pas aimé dans le pays, il a aussi une
vilaine manie, c'est d'avoir le revolver au poing à tout propos, surtout
après boire, ce qui arrive souvent. Tout
cela est profondément triste, car nous ne sommes pas en présence de
braconniers armés et dangereux, capables de faire usage de leurs fusils
pour se tirer d'un mauvais pus. Il s'agit de deux braves travailleurs dont
le crime a été de vouloir manger quelques alouettes. Nous
voulons bien ne pas considérer Marie comme un assassin. C'est un esprit
faible. Il a eu peur, il a tiré sans intention de donner la mort. Il est
père de cinq enfants. Ce n'est pas pour son plaisir qu'il court ainsi
les champs la nuit, mais pour leur donner du pain, car il est au service de
maîtres qui viennent jusque dans son lit s'assurer qu'il est parti en garde
et qui lui donnent pour aide, ou pour surveillant, un individu hors la loi. « A
Maltot, on fait étrangler les gens, à Eterville, on les tue... » Voilà
ce qu'on dit dans le pays, faisant ainsi allusion à la mort de Lance et à
certains chiens dressés pour dévorer les filetiers, comme
cela est arrivé tout récemment à Maltot.
Décembre 1891 - Le drame d’Eterville. - Jeudi, le garde Marie, qui a tué l'infortuné Lance, a été mis en liberté provisoire. Le dossier avait été remis au premier président, nous nous demandons pourquoi. A moins que M. Houyvet ne fasse partie de l'association pour la répression du braconnage. On parle d'une ordonnance de non-lieu, le parquet ne pouvant arriver à découvrir la vérité. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1892 - Mort d’un condamné. - Nos lecteurs n'ont pas oublié le drame où le sieur Lance, ouvrier à la Maladrerie, surpris filetant à Eterville, fut tué par le Garde Célestin Marie. Déclaré coupable par le jury, la cour fut bien obligée de condamner Marie, mais par une inexplicable indulgence, elle lui appliqua la loi Bérenger. Marie était accompagné du nommé Hépeigne, que M. d'Agneaux chargeait parfois d'accompagner son garde dans ses expéditions nocturnes. Pierre Hépeigne a été dernièrement condamné à 4 mois de prison pour vol de pommes par recel, mais, samedi, pendant qu'il conférait avec son avocat, il est mort. Hépeigne était âgé de 61 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Ils ne purent réussir à se rendre maîtres de l'animal, qui aurait causé des accidents sans l'intervention du brigadier Jurin et du gendarme Bresson qui se sont bravement jetés à la tête du cheval et l'ont arrêté, après avoir été traînés pendant une quinzaine de mètres, au moment même où il arrivait dans le village, et où les enfants, sortis de l'école, jouaient sur la route. Au début de sa course, le cheval, qui appartient au sieur Leneveu, propriétaire et adjoint d'Eterville, avait renversé son maître et le domestique Jules Jeanne. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1893 - Un fermier brutal. - Un jeune homme chassait à Éterville sur les propriétés de M. d'Aigneaux et avec son autorisation, lorsqu'un fermier lui a sauté à la gorge et l'eût terrassé sans l'intervention de plusieurs personnes. Ce fermier n'en est pas à son premier coup de main. Il a été déjà condamné en simple police pour voies de fait. Cette fois, l'affaire pourrait bien aller plus loin, à moins qu'il ne l'arrête avec de l'argent, comme il l'a fait déjà pour coups à une vieille. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1894 - Un drôle de procès. - Il y a de longues années, Mme d'Aigneaux, aujourd'hui décédée, avait donné à l'église d’Eterville deux appliques pour le tabernacle, estimées 800 fr. L'autre jour, son fils, le comte d'Aigneaux, était dans le cimetière avec son garde, à tirer sur des pigeons de la tour. Il est entré dans l'église avec son garde, a dévissé les deux appliques et les a emportées. Le curé les ayant réclamées quelques jours après, il en a remis deux autres valant une vingtaine de francs et a dit avoir agi ainsi, parce qu'il avait appris que la fabrique voulait les vendre. Sauf arrangement, le conseil de fabrique va attaquer M. d'Aigneaux devant la justice et le curé a annoncé au prône que, désormais, l'église serait fermée pendant la semaine. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1897 - sinistre trouvaille dans un puits. - En tirant de l'eau d'un puits situé dans un herbage, à Eterville, le sieur Gouville, fermier de M. Le Gouix, huissier à Caen, a amené trois draps à moitié pourris, un sac et un jupon tachés de sang. On croit se trouver en présence d'un infanticide. On va procéder à la mise à sec du puits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1897 - Il n’y pas eu infanticide. - Nous avons dit dans notre dernier numéro que le sieur Gouville, cultivateur à Eterville, avait trouvé, en tirant de l'eau d'un puits situé dans un herbage, trois draps et un jupon tachés de sang, et que l'on se croyait en présence d'un infanticide. Le puits a été vidé, mais aucune trace de cadavre n'a été découverte. On a encore retiré du puits un drap et un vieux fusil jetés de dans sans doute par quelque voleur embarrassé de ces objets. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1897 -
Trouvaille dans un puits expliquée.
- On
se rappelle qu'un fusil et deux draps de lit tachés de sang ont été
découverts dernièrement, à Eterville, dans un puits au
sieur
Gouville. Or, ces objets, d'après l'enquête faite, correspondent au
signalement de deux draps et d'un fusil volés, il y a trois ans, au sieur
Jean Marie, domestique à Epron. Il est donc vraisemblable
que le voleur, embarrassé
de son larcin, l'aura jeté dans le puits. (Source :
Le Bonhomme
Novembre 1898 - Laïcisation. - C'est en vertu d'un arrêté ministériel du mois de septembre que toutes les écoles communales en faveur desquelles il n'y a pas de fondations ont été laïcisées à partir du 1er novembre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1898 - Mort accidentelle. - Le sieur Olivier, marchand de poisson à Éterville, près Caen, est tombé de son camion traîné par deux chiens et est mort deux heures après. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1900 - Attelage disparu.
- Le
sieur Charles Saint-James, cultivateur à Vieux, revenant du marché de
Caen, s’arrêta le soir, dans un café, à Eterville, il attacha à un
anneau scellé dans le mur son cheval et sa voiture dans laquelle se
trouvait un veau gras. Dix minutes après, Saint-James sortit du café, mais
son attelage avait disparu. La perte est estimée à 1 565 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril 1900 - Incendies. - A Croisilles, de deux maisons appartenant aux sieurs Lebailly, à Paris, et Guérin, à Courvaudon, et occupées par le sieur Chauvel. Pertes pour les propriétaires, 1 200 fr. ; pour le locataire, 150 fr. Assurés. — A Éterville, d'une cabane de berger à la dame Guillet, de Louvigny. Pertes, 300 fr. —D'une meule de paille et d'avoine au sieur Delaunay, à Rocquancourt. Pertes, 600 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1901 -
Mines.
- Le
comte de Bourmont demande une concession de mines de fer sur le territoire
des communes de Louvigny, Éterville, Maltot et Feuguerolles.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
L’affaire d’Éterville.
- L'autorité
militaire poursuit son enquête au sujet de la bagarre d'Éterville, prés
Caen, dans laquelle sont compromis deux soldats du 36e : les
nommés Aubril et Desmarais. Ils étaient venus à la ferme de M. d’Aigneaux
se faire embaucher pendant la moisson, comme l'an dernier. Ils y avaient
dîné, puis étaient allés boire au cabaret. En sortant, vers 8 heures
moins 1/4, trois petits domestiques, les voyant ivres, les interpellèrent. Les
soldats, furieux, poursuivirent ces gamins jusque dans une petite avenue
conduisant à la ferme de M. Hélier, distante du chemin d'une soixantaine
de mètres. La porte était ouverte, un des ivrognes entra et se rua,
baïonnette à la main, sur les personnes présentes qui n'eurent pas le
temps de se défendre.
Un
domestique, Jules Lecreps, 13 ans, eut la cuisse traversée de part en part
; une servante, Léonie Lecrosnier, 43 ans, fut blessée légèrement au
ventre, la baïonnette ayant dévié sur le corset
; enfin, un autre valet, Émile Hamon, 45 ans, reçut une blessure au bras. L'agresseur
ressortit et tomba ivre-mort dans l'avenue. L'autre soldat entra à son tour
et, voyant les flaques de sang, se mit à faire du tapage sous prétexte
d'arranger l'affaire. On se débarrassa à grand'peine des dangereux
ivrognes, qui furent reconnus le lendemain par le garde champêtre et
arrêtés.
L'état
des blessés ne donne aucune inquiétude. —
Ne ferait-on pas bien de supprimer les armes, aux soldats les jours de
sortie, comme il en est question. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1904 - Faute de lanterne. - Un entrepositaire demeurant rue Écuyère, à Caen, M. Suzanne, allait, le soir, porter des marchandises, lorsque, sur la route de Caen à Évrecy, territoire d'Éterville, sa voiture fut abordée par une autre qui n'était pas éclairée. Le choc fut si violent que le cheval de M. Suzanne fut dételé et blessé, la voiture renversée et en partie brisée et lui-même précipité à terre, où il demeura un instant évanoui. Des passants le relevèrent une côte brisée. On rattela comme on put et on conduisit le blessé, d'abord à Bretteville-sur-Odon, puis chez lui, à Caen. Son
état n'est pas inquiétant. Quant à l'auteur de l'accident, il s'était
empressé de filer sans se faire connaître. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1907 - Presbytère cambriolé.
- Dimanche, l'après-midi, pendant
l'office des vêpres, un malfaiteur s'est introduit dans le presbytère d'
Éterville en brisant une fenêtre du rez-de-chaussée. Au premier étage,
il a fouillé tous les meubles et a fait main basse sur une somme de 150
francs renfermée dans le bureau du curé de la paroisse. Il s'est ensuite
rendu
Février
1908 - Dispute et coup de fusil. -
Depuis longtemps déjà la femme Suard, débitante à Éterville,
accuse son mari d'entretenir des relations avec sa voisine, la femme Marie,
et souvent des querelles éclatent entre les deux ménages. Dernièrement,
elles se sont encore disputées, deux voisines se sont jointes à Mme Suard
pour injurier son adversaire. À la suite de cette querelle, M. Suard est sorti et a tiré involontairement, dit-il, un coup de feu qui n'a heureusement blessé personne. Une enquête est ouverte sur ces faits.
Janvier
1917
- Les bêtes nuisibles.
- Ce
sont les Boches, à
l'extérieur, et les sangliers, renards, taupes, mulots, etc..., à
l'intérieur. Pour détruire les premiers, nos poilus suffiront, pour les
seconds, qui commencent à exercer de sérieux ravages, on a eu l'idée de
promettre des primes. La petite commune de Saint-Marc-d'Ouilly,
particulièrement éprouvée, a décidé d'accorder 10 fr. pour la
destruction d'un sanglier adulte et 5 fr. pour un marcassin. Elle paiera
aussi, un renard, 4 fr., un putois ou une martre, 2 fr. Cet exemple pourrait
être suivi avec profit. D'un autre côté, un syndicat de défense contre
les campagnols et mulots s'est fondé, il y a peu de temps, à
Bretteville-sur-Odon, Venoix, Carpiquet et Eterville. Les
municipalités ont promis de le subventionner. M. Hédiard, professeur
d'agriculture, a fait des conférences sur ce sujet et des traitements
d'ensemble vont être commencés sur les terres infestées. Les cultivateurs
qui n'y participeront pas ne
pourront plus obtenir de réductions sur les quantités de foin exigibles
par le service de ravitaillement. A l'instar des Boches, toutes les
bêtes puantes de la région peuvent donc s'attendre à passer plusieurs
sales quarts d'heure.
Mai 1917 - Les frais d’un baptême. - Décidément, les fraudeuses de lait sont incorrigibles ! Encore une qui s'est fait pincer ! La femme Joséphine Réglé, 39 ans, cultivatrice à Éterville, a comparu devant le Tribunal de Caen pour avoir mis de l'eau dans son lait. Elle a été condamnée à trois mois de prison, avec sursis, et 300 fr. d'amende, à l'affichage et à l'insertion dans les journaux. Elle peut compter son bénéfice, à présent !
Juin 1917 - Fraude du lait. - Joséphine Réglé, 59 ans, cultivatrice, pour avoir vendu, pendant un mois du lait mouillé dans la proportion de 15 %, a été condamnée par le tribunal correctionnel à 3 mois de prison avec sursis, 300 francs d'amende, insertion du jugement dans trois journaux de la localité, et affichage pendant 7 jours à la porte de son domicile de la maison d'Eterville et du marché de Caen.
Octobre
1924 -
Charretiers en correctionnelle.
- Le
30 septembre
dernier,
les nommés
Féron Pierre,
32 ans,
charretier,
103, rue
Saint-Jean
à Caen,
et Foyer
Ernest, charretier,
traversaient
le bourg
d'Eterville
avec un
attelage. Les
deux conducteurs
qui s'étaient
livrés
à d'abondantes
libations
avaient oublié
les règles
du Code
de la
route. Ils
heurtèrent
par maladresse
une clôture
qui fut
gravement
endommagée.
L'intervention
du garde-champêtre
surexcita
Pierre Féron
qui traita
le fonctionnaire
communal de
mariole,
et le bouscula
la femme
Poré la
propriétaire
de la
clôture
démolie.
Septembre 1926 - Le fils du maire de Louvigny est tué par un chasseur. - Hier après-midi, M. Lesaulnier fils était à la chasse sur le territoire de la commune d'Eterville, en compagnie de MM. Harel, Lecornu et Boudin. A un certain moment, alors que les chasseurs se trouvaient prés du lavoir de cette localité, M. Lesaulnier tira une perdrix qui alla s'abattre dans un pré voisin. Pour l'atteindre, il escalada la barrière, ayant derrière lui M. Harel. On ne sait comment l'arme de ce dernier se déchargea tout à coup, M. Lesaulnier fut atteint dans le bas du dos, les plombs firent une affreuse blessure. Transporté à Caen dans l'automobile de M. Terrée, conseiller général, le malheureux décéda quelques heures après.
Mars 1927 - Un cheval contre dix chevaux. - Au carrefour de l'intendance à Éterville, un cheval échappé est allé se jeter sur l'avant de l'auto de M. André Robine, marchand de bestiaux. Le choc a été si violent que le capot a été fortement endommagé et que l'animal, le crâne fracturé, a dû être abattu par M. Girard, vétérinaire, qui passait à ce moment. La pauvre bête, qui appartenait à Mme Veuve Le Gouix, devait être vendue le lendemain 5500 francs.
Janvier
1929 -
La question de l'autobus. - Samedi
dernier, M. le docteur Gosselin, conseiller général du canton, avait
convoqué à la mairie d'Évrecy les maires intéressés à la
question de l'autobus. Tous avaient répondu à son appel. M. Gosselin
d'accord avec M. Dagorn, conseiller d'arrondissement, avait étudié la
situation et il l'exposa simplement à son auditoire. L'autobus
partirait de Hamars, suivrait la grande route jusqu’à Sainte-Honorine,
puis par Évrecy, le Bon-Repos, Esquay, Vieux, Maltot, Eterville et
Louvigny. MM. les maires furent enchantés de
l'initiative prise par leur conseiller général. Ils l'en
félicitèrent et prirent l'engagement de faire voter par leurs conseils
municipaux les subventions demandées. Voilà donc enfin cette contrée si dépourvue de moyens de communication bientôt dotée d'un service d'autobus qui rendra les plus grands services aux laborieuses populations de la région. Le canton, si délaissé depuis de nombreuses années, va-t-il retrouver sa prospérité et son bon renom d'autrefois ?
Mai 1936 - La vierge royale. - M. l'abbé Niess, quand il était curé d'Éterville, découvrit vers 1900, enterrées sous les autels latéraux du chœur deux statues de la Vierge à l'Enfant, que, faute de place marquée dans l'église, il recueillit au presbytère : elles y sont encore. En pierre toutes deux, l'une, de 1 m. 50, est malheureusement accidentée, la Vierge regarde le ciel, elle porte sur le bras gauche l'Enfant, de qui manque la tête, le corps est bien fait, et le bras posé gracieusement sur le cou de sa Mère : XVIIe siècle, semble-t-il. L'autre est certainement antérieure. La Vierge porte une haute couronne royale sous laquelle est un voile, elle est vêtue d'une sorte de tunique à plis droits, le bras droit est au long du corps et comme au garde à vous. La tête un peu carrée est d'une bonne paysanne. Elle tient assis dans sa main gauche l’Enfant dont la tête penchée a de la grâce, il est couvert d'un sarraut à col. Cette statue fut mise dans le jardin du presbytère et des rosiers lui font couronne et dissimulent un peu quelques plaies, aisément réparables. L’œuvre est intéressante. (source le Moniteur du Calvados)
Janvier 1938 - Un courtier en graines est arrêté pour vol. - La gendarmerie a arrêté le nommé Narcisse Lesergent, courtier en graines et semences, âgé de 26 ans, et demeurant boulevard des Alliés, 88, à Caen. Au cours de l'une de ses tournées, Lesergent s'était introduit chez les époux Montigny, à Eterville, en l'absence de ces derniers, et s'était emparé d'une somme de 160 francs contenue dans un sac déposé en évidence. Lesergent a déclaré qu'il avait commis ce vol parce qu'il se trouvait sans ressources. Il vit avec une femme qui, mère d'un enfant de neuf mois, attend un autre bébé. A celle-ci, il avait remis 50 francs prélevés sur les 160 fr. dérobés. (source le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Une auto dérape. - M.
Auguste Deslandes, instituteur en retraite, a
Caen, avenue de Tourville, se dirigeait en auto vers Evrecy, ayant avec lui M. Clément, représentant
de commerce. Au
lieu dit « l'Intendance », où la route fait un virage accentué, la voiture
dérapa sur la route rendue glissante par la pluie et alla se jeter contre un gros arbre. Au
bruit du choc, MM. André Delaunay et Delaville, qui travaillaient près de là, se
précipitèrent vers l'auto accidentée. Les deux occupants avaient le visage en sang
et furent extraits, non sans
peine, de leur prison de tôles tordues. Les
gendarmes d'Évrecy se rendirent sur les lieux pour faire leur
enquête. Ils y trouvèrent M. d'Aigneaux, maire d'Eterville. Les gendarmes
n'ont pu entendre M. Clément qui, transporté dans un état
grave à la clinique Saint-Martin, par un automobiliste de passage,
venait de subir une opération et était encore sous l'effet du chloroforme.
M. Deslandes, qui avait demandé à rentrer chez lui, ne put expliquer les causes de cet accident. M Deslandes est atteint de coupures sans gravité à la face et M. Clément plus gravement blessé, portait des coupures profondes à la tête et se plaint de douleurs à la hanche droite, on craint une fracture du bassin. Il a reçu les soins de M. le docteur Mauger . (source le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Bénédiction d’une cloche.
- Le
dimanche 17 juillet 1938 restera inscrit à tout jamais dans l'histoire de
la paroisse d'Éterville. On aurait pu penser que cette petite commune
n'avait plus qu'à disparaître... 200 habitants ! pensez donc ! Éterville
n'a pas envie de mourir... La paroisse est plus vivante que jamais. Jugez-en
! Depuis
huit jours, le petit bourg connaît une animation extraordinaire... des gens
transportent des chevrons, des poteaux, des échelles... des arcs de
triomphe s'élèvent... l'église revêt une parure
de roses qui lui va très bien... Que se passe-t-il donc ? Le
17 juillet, à 10 heures, Monseigneur Lemercère, Prélat de Sa Sainteté,
Vicaire Général
de Bayeux, arrive dans la commune. Reçu par M. le vicomte d'Aigneaux, maire
d'Éterville, qui lui présente le Conseil municipal, entouré de M. le
Doyen d'Évrecy et de M. l'abbé Niess, ancien curé, la procession entre
dans l'église au chant du Magnificat. La messe solennelle célébrée par
M. Saint se déroule chantée par M. Mun, organiste de Bernières-sur-Mer. Après
l'Évangile, Mgr Lemercère monte en chaire. En quelques mots, M. le Curé
de Verson, desservant de la paroisse, dit le bien qu'il pense de ses
fidèles qui ont si bien travaillé pour Monseigneur
répond très aimablement. il dit sa joie d'être dans cette petite paroisse
qui a autant de valeur qu'une grande à ses yeux. Répondant au désir du
Pasteur et des gens, il se réjouit
de penser que bientôt Eterville aura, comme bien des paroisses, son
calvaire et en même temps sa mission pour la grande joie de tous. A
3 heures, l'église est comble, elle est même trop petite pour contenir
tous les fidèles qui sont venus voir la bénédiction de la nouvelle
pioche. Lucienne-Pierre-André,
est revêtue d'un beau costume. Une magnifique aube la recouvre. Après les
psaumes en faux-bourdons chantés par M. et Mme Mun et les jeunes filles de
la Maîtrise de Verson, M. le Chanoine Gohier, curé-doyen d'Évrecy, monte
en chaire et rappelle le rôle d'une cloche dans une paroisse. Monseigneur
Lemercère procède ensuite à la bénédiction de la nouvelle élue du
clocher. A la fin de la cérémonie, Monseigneur fait entendre la voix
argentine de Lucienne-Pierre-André. M. le vicomte d'Aigneaux, parrain et
Mme Philippe, marraine, tirent à leur tour le battant de la cloche qui
résonne harmonieusement aux oreilles des assistants. Le
Salut est ensuite donné par M. le Doyen d'Évrecy et chanté par la
Maîtrise.
Pendant
ce temps, Mlle Ariette d'Aigneaux et Mlle Geneviève Philippe distribuent
d'excellentes dragées offertes par le parrain, alors que le matin, la
marraine avait offert à tous un magnifique pain bénit. Le
Salut terminé, Monseigneur Lemercère, malgré sa fatigue, veut bien
accepter qu'on le reconduise en procession au château. La route est longue,
mais elle est si bien décorée que Monseigneur, tout souriant, se laisse
faire. Sur le perron du Château, un enfant du pays redira sa reconnaissance
à Monseigneur, alors qu'on lui offrira une belle gerbe de fleurs. Et
ce sera tout. Les beaux jours passent plus vite, semble-t-il, que les
autres, mais Éterville et Monseigneur Lemercère garderont de cette
journée un souvenir ineffaçable. Un
grand merci à tous ceux qui ont fait des arcs de Triomphe et décoré nos
rues. Ils furent les humbles artisans d'une belle fête. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Un piéton est grièvement. blessé par un cycliste.
– M.
Lapersonne, demeurant à Éterville, circulait à pied, sur la route, à
Éterville, lorsqu'il fut heurté par un cycliste et violemment projeté sur
la chaussée. Relevé avec une grave blessure à la tête, M. Lapersonne a
été transporté dans le coma à l'hôpital de Caen où on n'a pu jusqu'ici
l'interroger en raison de son état. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1943 - Incendie. - Le feu a détruit une meule de grains de 55 quintaux de blé et 60 quintaux d'avoine d'hiver appartenant à M. Désiré Gautier, cultivateur à Eterville. Dans le minimum de temps, les pompiers de Caen, sous la direction du capitaine Foucher, se rendirent sur les lieux. Leur travail fut rendu particulièrement difficile du fait que plusieurs centaines de mètres de tuyaux furent nécessaires pour atteindre le point d'eau le plus proche, mais leur intervention empêcha toute extension du sinistre. L'enquête
de la gendarmerie de Caen établit que toute idée de malveillance peut
être écartée.
Juillet
1944 -
Front de Normandie.
- Dans le secteur
de Caen le gros des forces allemandes et aux prises avec les britanniques.
Quarante unités blindées allemandes rassemblées
Août 1945 - Une chapelle provisoire à Éterville. - Dimanche dernier, M. le chanoine Pelcerf, curé-doyen de St-Jean de Caen, à béni à Eterville, une chapelle aménagée dans un baraquement obtenu à la suite de laborieuses démarches effectuées par la municipalité se faisant l’écho de pétitions signées de toute la population du village dévasté. Une messe fut célébrée par M. l’abbé Simian, vicaire d’une paroisse parisienne. Au cours des cérémonies de la journée, M. le chanoine Pelcerf et M. le curé prirent la parole, ce dernier pour remercié toutes celles et tous ceux qui avaient contribué à l’érection de la chapelle. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1946 -
Une fête religieuse. -
Une
assistance nombreuse a assisté aux cérémonies de la bénédiction de l’installation
électrique et d’une statue de Notre-Dame-de-Lourdes. Les cérémonies de
la journée furent présidées par M. l’abbé Hue, aumônier général de
la J.A.C., au cours desquelles le R.P. Chrétien, des missionnaires de la
Délivrande, se fit l’apôtre éloquent de la dévotion mariale. A l’issue
des vêpres, M. le curé de Verson tint à remercier tous ceux qui se
dévouèrent pour la réussite de cette belle cérémonie. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre 1946 - Les relations postales. - Du fait de la réouverture de l’établissement de receveur distributeur de Maltot, les correspondances adressées aux communes d’Eterville et de Vieux doivent porter la mention « par Maltot ». (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai 1948 - Les clients indésirables. - Des malfaiteurs se sont introduits durant la nuit dans le baraquement à usage d'épicerie exploité à Éterville, lieu-dit « l'intendance », par M. Bouet. Celui-ci
a constaté la disparition d'une importante quantité de pommes de terre,
boîtes de lait, vins, spiritueux, etc..., d'un vélo de dame, d'une
canadienne et d'un imperméable. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des
combats pour la libération. Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter
leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division. Arrondissement
de Caen
Canton d'Évrecy. - Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
À l'honneur. -
Dimanche prochain, le colonel Gras, et M. Robiquet, chef de division
à la Préfecture, remettrons la Croix de Guerre au commune d'Éterville,
9 h. ; Vacognes, 10 h. ; Préaux, 10 h. 45 ; Montigny, 11 h. 30 ; La
Caine, 12 h. 15 ; Curcy, 15 h. 15, ; Hamars, 16 h. et Saint-Martin-de-Sallen,
17 h. 15. (Source : Le Bonhomme Libre) |
|||
|
|||
![]() |
|
||
EN NORMANDIE - Distillerie de cidre |
|||
|
|
|
|
|