Février
1842 -
Nouvelles locales.
- M. Jacques Dubosq,
maire d'Etreham, a vendu ces jours derniers à M. Seigle, boucher à
Bayeux, quatre bœufs superbes. Deux de ces animaux, qui sont surtout
remarquables, seront pendant les jours gras exhibés a travers nos rues,
à la curiosité du public pour être ensuite offerts à l’appétit
des consommateurs. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 - Cour d’Assises du Calvados. -
Durant l'année qui vient de s'écouler, deux vols d'argent
furent successivement commis dans l'écurie du château de Juaye au
préjudice d'un sieur Marie-Alexis, domestique.
Un
troisième vol d'argent fut encore commis postérieurement aux deux
autres, dans une écurie d'Étreham, au préjudice d'un sieur Valentin (
Noël ) journalier de cette commune.
Le
voleur, qui n'était autre que le nommé Phocas Deloincourt, de Bayeux,
subira, vu l'admission de circonstances atténuantes, une peine de trois
années d'emprisonnement. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Assises du Calvados.
- A
l'audience de jeudi dernier comparaissait un jeune homme de notre ville,
Pierre-Etienne Seigle, boucher, dont on s'est entretenu depuis quelque
temps, et qu'une accusation de faux avait mis sous le coup de la
justice.
Voici
le résumé de cette affaire qui a eu pour l'accusé un dénouement
favorable, grâce à de bons antécédents et à l'indulgence du jury :
Dans
le mois de janvier dernier, l'accusé acheta de M. Dubosq, maire d'Etréham,
pour 2 650 francs, quatre bœufs dont deux lui furent livrés de suite,
Il devait payer ces deux bœufs au moment de la livraison des deux
autres.
A
l'approche des jours gras, Seigle retourna chez son vendeur, mais il
n'avait pas d'argent, et comme M. Dubosq paraissait tenir fortement à
ses conditions, il imagina de fabriquer un faux mandat par lequel M.
Couespel, en sa qualité d'administrateur des hospices de Bayeux, était
censé inviter le receveur de ces hospices à payer au sieur Dubosq une
somme de 2 600 fr. pour le compte de Seigle, en raison de fournitures
faites par Seigle à l'hôpital, fournitures qui, en réalité,
s'élevaient à peine à 600 francs.
A
l'aide de ce billet, Seigle espérait capter la confiance du sieur
Dubosq, et obtenir à crédit la remise des deux derniers bœufs. Il le
présenta au sieur Dubosq avec une lettre portant la signature de M.
Couespel qu'il avait également fabriquée pour faire croire de plus en
plus à la sincérité du mandat.
Dubosq
ne tarda pas à reconnaître la fausseté de ces deux pièces, et
Seigle, arrêté bientôt, n'en a pu nier ni la fabrication ni le
criminel usage. Quoiqu'il en soit, les excellents antécédents de
Seigle, la franchise de ses aveux et la vivacité de son repentir ont
milité victorieusement pour lui et il a été rendu à la liberté.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- « Le
Moniteur » a publié, d'après les tableaux de recensement,
considérés comme seuls authentiques, à partir du 1er
novembre 1842, la population de chacun, des départements de la France.
Le
département du Calvados compte aujourd'hui 496 198 habitants, répartis
comme i! suit : arrondissement de Caen, 139 777 ; de Vire, 88 488 ; de
Bayeux, 80 784 ; de Lisieux, 68 313 ; de Falaise , 61 163 ; de Pont-l’Évêque,
57 673.
La
population de la France toute entière se trouve être de 34 millions
194 875 habitants.
En
1836, elle était de 33 540 910, d'après le dénombrement fait par les
intendants en 1700, elle était alors seulement de 19 669 320.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles Locale. -
Diverses
arrestations ont été opérées ces jours derniers par la gendarmerie
de notre arrondissement.
—
Par la brigade d'Isigny, arrestation du sieur Eugène Delafosse,
relieur, domicilié en cette ville.
—
Le 12, la brigade de Formigny a arrêté le nommé Pierre Marie,
dit Simon, d'Etréham, prévenu de vol.
—Même
jour, arrestation du nommé Guesdon, journalier à Littry, accusé de
différents vols. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelle du département.
- Conformément
aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen
va être armée de fusils à percussion.
—
On annonce qu'a partir du
25 de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés
dans leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la
brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs.
On
prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois
blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On
renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur
la partie brûlée.
Plusieurs
personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus
prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1843 -
Nouvelles locales. -
Une somme de 30 000 francs vient d'être accordée au
département du Calvados pour la conservation des monuments historiques.
Voici
les sommes allouées à notre arrondissement : pour l'église de Tour,
500 fr. ; pour celle d'Étreham , 500 fr. ;
de Campigny, 500 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que
depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de
nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second
feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la
route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers
tout couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le
poids des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire,
ils sont surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches
les plus frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
Au concours des vaches laitières établi par notre Société
d'agriculture et qui a eu lieu mercredi dernier, jour de la foire St-Luc,
un grand nombre de vaches ont été présentées : jamais, au dire des
personnes compétentes, plus beau choix ne s'était rencontré depuis
longtemps. Si la plupart n'étaient pas d'une beauté exceptionnelle,
toutes étaient belles.
Les
trois primes ont été distribuées dans l'ordre suivant : à M. Bence,
propriétaire à St-Germain ; Deslonchamps, propriétaire à
Saint-Loup-Hors ; Aubin Simon, à Saon. Cette prime n' a été accordée
à M. Simon que dans le cas où il justifierait dans le délai de deux
mois que sa vache est pleine. S'il ne remplissait pas cette condition,
sa prime reviendrait de droit à M. Le Sénécal.
Les
mentions honorables ont été obtenues par MM. Adrien Le Sénécal,
marchand de chevaux à Bayeux ; Dubosq, cultivateur à Étreham ;
Raisin, propriétaire à St-Vigor-le-Grand. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales. -
Par suite d'une proposition de la commission des travaux
historiques, M. le ministre de l'intérieur vient d'allouer une somme de
600 fr. pour les travaux de l'église d'Étreham.
Une
autre somme de 500 fr. a été accordée par le même ministre, elle est
destinée exclusivement à la restauration des crédences et des
colonnettes du chœur de l'église de Tour.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
Par décision du 16 mai, M. le ministre de l'intérieur a
accordé un secours de 600 f. à la commune d'Étréham pour rétablir
deux croisées de la nef du son église, classée au nombre des
monuments historiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Police correctionnelle.
-
audiences des 24 juin et 1er juillet.
—
Une condamnation sévère de 13 mois de prison a atteint le
nommé Siméon-Zélomir Bernier, né à St-Denis, que de mauvais
antécédents recommandaient d'ailleurs, il a été convaincu du vol
d'une montre au préjudice du sieur Picquemer, cabaretier à Étréham.
—
La même peine de 13 mois de d'emprisonnement et de 5 ans de
surveillance a été infligée à André Aubet, mendiant vagabond qui,
la menace à la bouche, exigeait l'aumône du sieur Lemettais, de la
commune de St-Marcouf,
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1845 -
Police correctionnelle.
-
audience du 20 septembre 1845.
Le
tribunal, dans cette audience, a condamné : Pierre-Jules Marie dit
Belhache, journalier à Sully, à 16 fr. d'amende, pour délit de
chasse.
—
En 30 fr. d'amende Louise-Etienne Grisel, cantonnier à St-Vigor,
pour s'être, porté à des actes de violences graves envers la
demoiselle Marie-Amélie Daudeville.
—
Le sieur Vardon, maréchal
à Étréham, accusé de banque-route simple, pour défaut de tenue de
livres, a été renvoyé acquitté. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles. -
Nous lisons dans
plusieurs journaux de Paris :
L'année
humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à
ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et
de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité
supérieure.
Ces
prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité
plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents.
Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de
sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des
années pluvieuses.
Ainsi
non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle
dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise
qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les
inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Informations locales.
-
Nous croyons
utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été
faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés :
Depuis
un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite
des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les
roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados
et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à
l'ivrognerie. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1846 -
Nouvelle locales. - M.
le ministre de l'intérieur, sur la demande de M. le comte d'Houdetot,
pair de France, appuyée d'un projet rédigé par M. l'architecte de
Bayeux, vient d'accorder un secours de 2 000 fr. à la commune
d'Étreham, pour restaurations importantes à son église, classée dans
les monuments historiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1847 -
Nouvelles locales. -
Dimanche dernier, le nommé Briant, domestique chez M. Dubosq,
propriétaire à Etréham, vint, sur les dix heures du soir, faire à la
gendarmerie de Formigny, la déclaration qu'il venait d'échapper à une
tentative d'assassinat commis sur lui par des individus qui l'avaient
rencontré sur la route à un endroit assez redouté, appelé l'Herbage
des Barrières.
Le
plaignant portait en effet sur ses vêtements un assez grand nombre de
traces de coups de couteau. Sur un avis de la brigade de Formigny, des
ordres furent donnés immédiatement, et le lendemain Briant mandé sur
les lieux où le crime se serait passé, après avoir cherché à en
expliquer les détails, finit par avouer aux gendarmes, qui s'en
doutaient, qu'il avait imaginé cette petite histoire, afin d'expliquer
son retard, et dans la crainte d'être renvoyé par son maître. .
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1849 -
Nouvelles locales. -
En présence des nouvelles inquiétudes qu'entretient autour de
nous l'annonce de quelque cas de choléra dans plusieurs communes de
notre littoral, et sous le coup de la température pluvieuse et froide
qui règne depuis huit jours, il est bon de redoubler de soins
hygiéniques pour la propreté de la ville. Nous engageons la police à
surveiller l'état insalubre de certaines cours, et à exiger des
habitants qu'elles soient assainies et désinfectées. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1849 -
Nouvelles locales. -
Le 30 août dernier, un orage épouvantable fondit sur plusieurs
communes du Calvados. L'arrondissement de Bayeux fut un des plus
maltraités, et les communes de Mosles, Etréham et Tour éprouvèrent
des pertes considérables ; une estimation officielle faite par MM. les
maires de Trévières, Mosles et Tour porte au chiffre de 8 500 fr. les
dégâts causés dans cette dernière commune. Cette estimation,
d'après d'autres renseignements qui nous sont donnés, est bien
au-dessous de la vérité, et elle aurait pu être portée au moins à
10 000 fr.
Voilà
donc, pour une commune rurale, une perte considérable dont elle ne sera
pas indemnisée, ou du moins pour laquelle elle ne recevra qu'un secours
précaire de l'Etat, si toutefois l'Etat peut, avec le peu de fonds dont
il dispose pour cet objet, venir au secours des préjudiciés.
C'est
dans de pareilles circonstances que l'on sent mieux que jamais la
nécessité de l'assurance par l'État, c'est en des circonstances
semblables que l'on comprend combien il serait utile de convertir tous
les impôts en assurances obligatoires.
En
supposant que les sinistrés de la commune de Tour eussent payé en
assurances pour leurs récoltes cinq ou six francs du mille, ils
n'auraient versé tous ensemble à l'État qu'une somme de 60 fr., et
ils auraient aujourd'hui à se partager la somme de 10 000 fr., ajoutons
qu'ils n'auraient payé aucun autre impôt, ni foncier, ni mobilier, ni
portes et fenêtres, ni cote personnelle.
Quand
donc se trouvera-t-il un ministre de finances qui fera étudier ce
système d'impôt juste, équitable, et qui, au lieu de faire crier les
populations, sera adopté par elles avec bonheur
?
Ce
ministre sera celui qui saura secouer le joug des compagnies
d'assurances, qui ne servent guère qu'a faire la fortune de quelques
hommes qui sont a leur tête. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1853 -
Nouvelles locales. -
Hier,
jeudi, à neuf heures du matin un incendie a éclaté, en la commune d'Etréham,
dans une ferme appartenant à M. le comte d'Houdetot, exploitée par M.
Frédéric Henry. Deux étables et deux greniers à foin ont été la
proie des flammes. Grâce à de prompts et énergiques secours, le feu a
été circonscrit à ces deux corps de ferme.
La
perte est évaluée à 4 000 francs environ, le tout était assuré à
la compagnie la Nationale. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1856 -
Tribunal de Police Correctionnelle.
- Audience
du 13 février 1856.
A
été condamnés : Charles-Ferdinand Auvray, âgé, de 27 ans, horloger,
né à Colombières, demeurant à Étréham, récidiviste, en 3 années
d'emprisonnement, et en 5 ans de surveillance de la haute police pour
avoir, dans le mois de janvier dernier et en 1855, commis de 3 vols
d'argent et d'effets d'habillements au préjudice de différentes
personnes des communes de Bernesq, Louvières et Asnières.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1861 - Par arrêtés de M. le Préfet. - Par
arrêtés préfectoraux, ont été nommés :
-
M. Lamare, élève maître breveté, est chargé de la direction
provisoire de l'école d'Etreham.
-
Instituteur public à Moulines, M. Lecarpentier, actuellement
instituteur à Monfréville, en remplacement de M. Piéplu.
-
Instituteur à Monfréville, M. Martin, actuellement instituteur
à Etreham.
-
Instituteur public à Mosles, M. Colibœuf, actuellement
instituteur à Cesny-aux-Vignes, en remplacement de M. Martin.
-
M. Baille, actuellement instituteur suppléant à
Saint-André-d'Hébertot, est chargé à titre provisoire de la
direction de l'école de Cesny-aux-Vignes.
-
Instituteur public à Saint-André-d'Hébertot, M Thieulin,
actuellement maitre-adjoint l'école mutuelle de Lisieux.
-
Instituteur public à Burcy, M. Bazire, actuellement instituteur
à Fresné-la-Mère, en remplacement de M. Chancerel. ( L’Ordre et la
Liberté )
Août
1864 -
Pour les écoles. -
Le ministre de l'instruction publique vient de charger les
préfets de demander aux Conseils généraux une allocation pour acheter
à l'usage des écoles normales primaires départementales :
Un
baromètre de Fortin.
Un
thermomètre à minima de Rutherford.
Un
thermomètre à maxima de Negretti.
Un
psychromètre.
Un
pluviomètre.
Une
girouette.
L'achat
de tous ces objets ne doit pas dépasser 250 fr., et permettra, dit M.
le ministre, aux écoles normales de rassembler les matériaux d'une
statistique des orages qui sévissent sur la France. (l’Ordre et la
Liberté)
Août
1864 -
Le mauvais temps. -
Les bourrasques qui se sont fait sentir, mardi dernier, ont été
si violentes qu'elles ont occasionné des dégâts dans beaucoup de
communes. Des pommiers ont été couchés sur le sol ; beaucoup d'autres
ont eu leurs branches rompues.
Les
pommiers et les poiriers ont été tellement secoués par la tempête,
qu'une grande quantité de fruits jonchent le sol. Ce fait est d'autant
plus regrettable que ces fruits sont loin de leur maturité, ce qui
constitue une perte évidente pour les propriétaires. (l’Ordre et la
Liberté)
Septembre
1864
- Par arrêté
en date du 9 septembre. -
M.
le préfet du Calvados a chargé, à titre provisoire, de la direction
de l'école publique d'Etréham, M. Roussel, élève-maître breveté,
en remplacement de M. Lamare, auquel un congé de six mois est accordé.
(l’Ordre et la Liberté)
Octobre
1868 - Une annonce. - On
annonce que les Conseils municipaux vont être convoqués en session
extraordinaire pour s'occuper des chemins vicinaux et voter une
imposition nécessaire à leur achèvement.
Octobre
1868 -
Un phénomène.
- Un curieux
phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les quelques personnes
qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir de la promenade,
ont aperçu dans l'espace un magnifique meteore qui apparaissant dans la
direction de l'est est allé disparaître derrière les hauteurs du bois
de Rocques.
Sa
forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa
suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage
comme une vive lumière électrique.
La
marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu
d'admirer son éclat.
Son
passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a
été annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une
forte détonation.
Février
1870 -
Fait divers.
- On
annonce la mort de M. l'abbé Le Conte, curé d'Etreham, décédé le 26
janvier dernier. Né en 1798, M. Le Conte fut ordonné prêtre en 1834,
et curé d'Etreham en 1839.
Novembre
1873
-
Le choléra.
- La
mort continue à frapper les enfants, du reste, cet état de choses
n'existe pas seulement dans le Calvados. Le préfet de Seine-et-Oise vient
de publier un rapport qui constate que la mortalité, dans ce
département, était de 60 à 70 pour cent sur les enfants.
Novembre
1873
-
Pronostics.
- Depuis
quelques jours, de nombreuses oies sauvages qui émigrent devant l'hiver
passent sur notre ville, C'est dit-on, l'indice d'un froid rigoureux.
Novembre
1873
-
Misères
de la guerre. -
Le Journal officiel publie le rapport relatif à la
répartition de la somme de 211 950 719 fr 35, votée par l'Assemblée
nationale pour réparation des dommages
subis par suite de l'invasion, par les individus, les villes, les
communes et les départements envahis pendant la guerre. Le Calvados,
dont 78 communes ont été envahies, se trouve compris dans cette
répartition pour une somme totale de 205 190 fr. Le montant des pertes
totales subies par ces 78 communes était de 675 164 francs.
Novembre
1873
-
Injures et menaces de
mort. - Le
sieur Victor Vauthier, cultivateur à Etreham, canton de Trévières,
aperçut un individu en train de chasser sur sa ferme. A
une demande de justification de sa présence en ce lieu, l'individu se
serait reculé d'un pas, et, armant son fusil, aurait couché en joue le
sieur Vauthier. Celui-ci n'aurait eu que le temps de se
précipiter sur l'arme et de désarmer l'inconnu. Loin de s'en tenir à
ce premier méfait, l'individu s'emporta en menaces contre le sieur
Vauthier et en injures contre le garde champêtre, qui constata que cet
individu était le sieur Duval, horloger à Tour, près Bayeux.
Mai
1881
- Profitez de la leçon.
- Des bruits
calomnieux sont répandus depuis quelque temps contre des personnes
honorables d’Etreham. Nous nous étonnons que des faits de ce genre se
passent encore dans cette commune. On se rappelle, encore que
dernièrement le tribunal de Bayeux condamnait le sieur Talvast,
d'Etreham, et sa femme, chacun à 50 fr. d'amende et 50 francs de
dommages-intérêts pour diffamation envers les époux Gaudien. C'est
une leçon dont d'autres devraient bien faire leur profit.
Octobre
1881
- Désarmement.
- M. Vautier, maire
d'Etréham, vient d'être suspendu de ses fonctions pour avoir parlé de
la gendarmerie « en termes grossièrement injurieux ». C'était,
parait-il, un maire qui n'aimait pas à se déranger pour ses
administrés, car il avait fermé la salle de la mairie à clef et
emporté le cachet chez lui. Dimanche, il est venu à
la mairie rapporter tout cela. C'est ce qu'on a appelé, dans le pays,
le désarmement de l'ancien maire.
Novembre
1881
- L’hiver.
- D'après de
récents avis des diverses, agences météorologique les plus dignes de
foi, l'hiver de cette année sera l'un des plus rigoureux du siècle, du
commencement de décembre à la mi-février, le froid serait très vif,
la neige est déjà apparue dans l’Est de la France. Elle
est tombée dimanche à Lisieux.
Novembre
1881
- Instruction
primaire.
- Un décret
porte que chaque commune va recevoir une subvention extraordinaire
destinée à lui rembourser la somme qu'elle doit prélever sur ses
revenus ordinaires pour la gratitude de l'instruction.
Novembre
1881
- Révocation.
- La sieur Vautier,
maire d'Etreham, déjà suspendu de ses fonctions pour injures
à la gendarmerie, vient d'être révoqué par décret.
Mai
1887 -
Les
monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -
Jeudi
dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation
des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et
artistique.
A
la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en
extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux :
Monuments
du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes :
Asnières.
— Église.
- Bayeux. — Cathédrale Notre-Dame ; Chapelle du
séminaire ; Tapisserie de la reine Mathilde dans la
bibliothèque ; Maison dite du Gouverneur, rue Bourbesneur ;
Maison rue Saint-Malo, n° 4 ; Maison rue des Cuisiniers, n°
1 ; Maison place de la cathédrale.
- Saint-Loup de Bayeux. — Église.
- Bricqueville. — Église.
- Campigny. — Tour de l'Église et tombeaux dans la chapelle
sud. - Colleville-sur-Mer. —
Église. - Colombiers-sur-Seulles. — Tour de l'église.
Etréham.
—
Église.
Formigny.
— Église.
- Louvières. — Église.
- Marigny. —
Église.
- Ryes. —
Église.
- Tour. — Église.
- Ver-sur-Mer. — Tour de l'église.
Dans
la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la
Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.
Octobre
1890 -
Vol important. -
La semaine dernière, à Etreham, un malfaiteur s'est introduit
par effraction chez la dame Courbaron, cultivatrice, et a volé dans une
armoire une somme de 490 fr.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1892 -
Découverte de cadavre. -
La semaine
dernière, on a découvert dans un puits, à Etréham, le cadavre d'une
petite fille de 3 ans, vêtu convenablement. Un tablier d'enfant
et un mouchoir contenant deux cailloux pesant environ 3 kilos
étaient liés autour du cadavre. On se trouve donc en présence d'un
crime. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Le crime d’Etreham. -
Le 3 mars dernier, on découvrait dans un puits, à
Etreham, le cadavre d'une petite fille de 3 ans, avant d'y être jetée,
elle avait subi un attentat à la pudeur. L'instruction fit découvrir
que l'enfant d'une fille Eugénie Lemaignan, 33 ans, servante à Cottun,
avait disparu. Celle-ci avait déclaré avoir mis son enfant en nourrice
et avait même donné le nom d'une femme que l'enquête a reconnu faux.
Se sentant traquée, la fille Lemaiguan s'est constituée prisonnière
à Bayeux. Elle a fait une déclaration qui laisserait croire qu'un
individu avec lequel elle vivait ne serait pas étranger au crime.
Depuis lors, Eugénie Lemaignan est revenue sur sa déposition, mais on
n'en espère pas moins voir son complice tomber bientôt entre les mains
de la justice.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Incendies. -
A Saint-Sever, le feu a détruit deux maisons d'habitation, avec
écurie et étable, appartenant à M. Rousselin, aumônier de
l'orphelinat de Deauville, et habités par les époux Engnehard et
Voisin. Pertes, 10 000 francs pour le propriétaire et 4 500 fr. pour
les locataires.
—
Un hangar situé dans la cour de la veuve Marie dit Belhache, marchande
de poisson à Etreham, a été brûlé. Pertes, 2 000 fr. — Assuré.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1900 - Violation de sépulture.
-
Procès-verbal a été dressé contre la femme Perrée, demeurant
à Etreham, près Trévières, pour violation de sépulture.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1900
- Disparition d’un facteur.
- Le sieur
Richard Le Révérend, facteur rural à Bayeux, parti lundi matin pour
faire sa tournée habituelle, n'a pas reparu.
Il
s'est présenté au château d'Étréham et y a remis le courrier,
depuis ce moment, on a perdu sa trace. Le Révérend avait l'habitude de
traverser la rivière sur une passerelle faite de deux planches
vermoulues. On a constaté qu'une d'elles était rompue, on suppose
qu'elle s'est brisée sous le poids du facteur et que celui-ci, tombé
dans l'eau, s'est noyé. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1900 -
Découvertes de cadavres. -
Le
cadavre en putréfaction d'un homme, paraissant âgé de 35 à 40 ans,
portant le costume d'un marin, a été trouvé au Home-Varaville,
sur le bord de la mer. Le corps a séjourné trois ou quatre semaines
dans l'eau.
On
n'a trouvé aucun papier permettant d'établir l'identité du malheureux
noyé.
—
On a trouvé dans l'Aure, à Étrèham, le cadavre du sieur Le
Révérend, 28 ans, facteur rural du bureau de poste de Bayeux, dont
nous avons annoncé la disparition dans notre
avant-dernier numéro.
Le
malheureux était porteur de plusieurs lettres et d'une somme de 80
francs lui appartenant. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Mutilation d’animaux. -
Des
inconnus ont mutilé, la
nuit, deux veaux de 15 à 18 mois, au pacage dans un herbage et
appartenant au sieur Victor Aublet, cultivateur à Étreham, canton de
Trévières.
L'un
d'eux a eu le jarret droit de derrière coupé jusqu'à l'os et il a
fallu l'abattre ; le deuxième a eu une coupure plus légère au jarret
gauche. Le sieur Aublet estime sa perte à 170 fr. C'est, parait-il, la
deuxième fois en une semaine que pareil acte de vengeance se produit. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Rêves de jeunes filles. -
Jusqu'à
ce jour, les officiers
ne pouvaient se marier qu'avec des femmes leur apportant 25 000 francs
de dot. Maintenant, il leur est loisible d'épouser des jeunes filles
n'ayant que leur vertu pour apanage.
Depuis,
les jeunesses pauvres ne rêvent que pantalons rouges, comme si nous
étions encore au temps où les rois épousaient des bergères.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1908 -
Pour
la forme. -
Le
pourvoi de la
femme Augustine Le Vivier, ménagère à Etreham, arrondissement de
Bayeux, condamnée à mort aux dernières assises du Calvados, pour avoir
martyrisé et fait mourir, à force de mauvais traitements, sa
belle-fille, âgée de 8 ans, a été rejeté, « pour la
forme », par la cour de cassation
Avril
1914 - Les
monuments historiques du Calvados. - Voici, d'après le
officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments
historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour
le département du Calvados :
Ducy-Sainte-Marguerite
: Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher
de l'église ; Etreham : Église ; Falaise : Église
Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour :
restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ;
Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny :
Église ; Fresnes-Camilly (le) :
Église ; Goustranville : Clocher de l'église ; Grainville-sur-Odon,
Clocher et le chœur de l'église ; Grisy : Croix de chemin sur la route
de Vendeuvres à Grisy ; Honfleur : La Lieutenance, Église
Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain :
Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de
l'église, revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit "
Pierre Dialan "
Mars
1916 -
Le temps qu’il fait. -
Depuis
trois jours, on est
entré dans le printemps et on attend toujours que l'hiver
commence. De l'eau ! toujours de l'eau ! (Que d'eau ! Que
d'eau !) Un peu de neige, mais plus de gelées, nous n'avons plus
que des hivers pourris. Il doit y avoir quelque chose de détraqué
autour de nous. Enfin, malgré les jours mauvais,
les arbres bourgeonnent, les oiseaux fredonnent, et notre confrère, M.
Lebbyteux, fleuronne, car il a un marronnier déjà épanoui dans
sa cour. Celui légendaire des Tuileries
va en dessécher de jalousie.
Mars
1916 -
Suites tragiques d’un vol.
-
A Etreham,
canton de Trévières, on a découvert, ces jours-ci, dans un puits
voisin de la route, la cadavre d'une dame Thérèze, 36 ans,
journalière en cette commune. Cette femme était disparue depuis
plusieurs jours déjà, et elle avait glissé sous la porte de M.
Lebreton, épicier-débitant, une lettre dans laquelle
elle déclarait qu'elle se donnait la mort pour échapper à des
poursuites judiciaires, dont elle était passible pour vol.
Juin
1918 - Décoration.
- M. Clément Marie, sergent au génie, fils de l'entrepreneur
d'Etreham, a été cité à l'ordre du régiment pour avoir, avec ses
sapeurs, tenu l'ennemi un échec pendant quatre jours et l'avoir
repoussé le 4 mai par une vigoureuse contre-attaque. C'est la
troisième citation dont ce militaire est l'objet.
Janvier
1930 -
Le feu. - Un
incendie a détruit un bâtiment à usage de grange, situé à Etréham
et appartenant à M. le vicomte Foy. On croit que le feu a été mis
accidentellement par un rôdeur. Dégâts peu importants. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1930 -
Décès. -
Nous apprenons la mort de M. Wilfrid Jules Guilbert,
propriétaire en cette commune, décédé dans sa 66e année.
Nous présentons nos respectueuses condoléances à ses enfants : M. et
Mme Wilfrld Guilbert et leur fils ; au frère du défunt M.Constant
Guilbert et Mme Constant Guilbert, sa belle-sœur, ainsi qu'aux au[1]très
membres de la famille.
Les
obsèques de M. Wilfrid Guilbert auront lieu vendredi, à 10 heures et
demie en l'église d'Etreham. La famille demande aux personnes de leur
connaissance qui n'auraient pas reçu de lettres, de bien vouloir
considérer le présent avis comme une invitation aux obsèques.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1939 -
Un journalier terrorisait sa fillette de 11 ans.
- Un
journalier d'Étreham, René Huet, âgé de 37 ans, a été arrêté par
les gendarmes de Port-en-Bessin, sous l'inculpation d'attentats aux mœurs
sur la personne de sa fille âgée de 11 ans. L'origine de ces faits
criminels monstrueux remonterait à deux ans environ.
La
fillette n'avait jamais rien osé dire, car son père l'avait menacée
de la tuer si elle parlait, et la malheureuse mère, qui a cinq
autres enfants plus jeunes, ne s'était doutée de rien jusqu'à
maintenant. Pourtant, mardi soir, elle vit son mari et sa fillette
sortir de la cave et leur attitude lui parut bizarre. Elle profita de
l'absence du père qu'elle semblait craindre et interrogea longuement la
fillette.
Mme
Huet eut, le lendemain, une violente explication avec son mari :
celui-ci, à son tour, la menaça de mort si elle parlait et se laissa
aller à la frapper brutalement. La malheureuse
épouse s'enfuit du domicile conjugal et se réfugia
chez des amis. Dès le lendemain, elle se rendit auprès des gendarmes
de Port-en-Bessin qui se rendirent aussitôt à Étreham et
commencèrent leur enquête.
L'enfant
ne tarda pas à leur passer des aveux complets.
Le
père, interrogé à son tour, rejette sur l'ivresse la responsabilité
de ses crimes. Il avait préparé, dit-il, une corde pour se pendre dans
la cave.
Le père indigne a été placé sous mandat
de dépôt et incarcéré à Caen. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Janvier
1940 -
On est jamais trahi que par les siens.
-
Mme
Michel
Lefrançois, cultivatrice
à Etreham,
avait
constaté
depuis
quelque
temps
qu'on
lui dérobait
des fagots
de bois
et que
des volailles
disparaissaient
de sa
basse-cour.
Ayant
des soupçons
sur la
probité
de son
employée,
la femme
Daguet, née
Marie
Auvray,
49 ans,
elle
fit exercer
une surveillance
qui
bientôt
porta
ses fruits,
car la
femme
Daguet
était surprise
au moment
où elle
quittait
la ferme
chargée
d'un
fagot.
Les
gendarmes
de Tréviéres
interrogèrent
la voleuse
qui opposa
les plus
vives
dénégations jusqu'au
moment
où son
mari,
cuisiné
lui aussi
eut reconnu
les faits.
Elle
avoua
alors.
Juin
1944 -
Bataille de Normandie. -
Lors
du débarquement de Normandie, Étréham est bombardée le 8 juin 1944
par les troupes américaines du régiment de la 1re
division d'infanterie surnommé la "Big
Red One" débarquées à Omaha Beach. La commune est
libérée le 9 juin et 600 soldats
allemands sont faits prisonniers. Le mont Cauvin, une butte de la
commune, servira de premier dépôt de carburant aux Alliés jusqu'à la
prise du port de Cherbourg et sa remise en service.
Décembre
1947 -
V’la l’facteur. -
Depuis le 15 décembre, la commune d’Etreham qui était
desservie par le bureau de poste de Maisons, est rattachée à celui de
Tour-en-Bessin.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
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