1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ÉTREHAM 

Canton  de  Ryes

Les habitants de la commune sont des Etréhamais, Etréhamaises

Février 1842  -   Nouvelles locales.   -  M. Jacques Dubosq, maire d'Etreham, a vendu ces jours derniers à M. Seigle, boucher à Bayeux, quatre bœufs superbes. Deux de ces animaux, qui sont surtout remarquables, seront pendant les jours gras exhibés a travers nos rues, à la curiosité du public pour être ensuite offerts à l’appétit des consommateurs. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Durant l'année qui vient de s'écouler, deux vols d'argent furent successivement commis dans l'écurie du château de Juaye au préjudice d'un sieur Marie-Alexis, domestique.

Un troisième vol d'argent fut encore commis postérieurement aux deux autres, dans une écurie d'Étreham, au préjudice d'un sieur Valentin ( Noël ) journalier de cette commune.

Le voleur, qui n'était autre que le nommé Phocas Deloincourt, de Bayeux, subira, vu l'admission de circonstances atténuantes, une peine de trois années d'emprisonnement. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Assises du Calvados.   -   A l'audience de jeudi dernier comparaissait un jeune homme de notre ville, Pierre-Etienne Seigle, boucher, dont on s'est entretenu depuis quelque temps, et qu'une accusation de faux avait mis sous le coup de la justice.

Voici le résumé de cette affaire qui a eu pour l'accusé un dénouement favorable, grâce à de bons antécédents et à l'indulgence du jury :

Dans le mois de janvier dernier, l'accusé acheta de M. Dubosq, maire d'Etréham, pour 2 650 francs, quatre bœufs dont deux lui furent livrés de suite, Il devait payer ces deux bœufs au moment de la livraison des deux autres.

A l'approche des jours gras, Seigle retourna chez son vendeur, mais il n'avait pas d'argent, et comme M. Dubosq paraissait tenir fortement à ses conditions, il imagina de fabriquer un faux mandat par lequel M. Couespel, en sa qualité d'administrateur des hospices de Bayeux, était censé inviter le receveur de ces hospices à payer au sieur Dubosq une somme de 2 600 fr. pour le compte de Seigle, en raison de fournitures faites par Seigle à l'hôpital, fournitures qui, en réalité, s'élevaient à peine à 600 francs.

A l'aide de ce billet, Seigle espérait capter la confiance du sieur Dubosq, et obtenir à crédit la remise des deux derniers bœufs. Il le présenta au sieur Dubosq avec une lettre portant la signature de M. Couespel qu'il avait également fabriquée pour faire croire de plus en plus à la sincérité du mandat.

Dubosq ne tarda pas à reconnaître la fausseté de ces deux pièces, et Seigle, arrêté bientôt, n'en a pu nier ni la fabrication ni le criminel usage. Quoiqu'il en soit, les excellents  antécédents de Seigle, la franchise de ses aveux et la vivacité de son repentir ont milité victorieusement pour lui et il a été rendu à la liberté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   « Le Moniteur » a publié, d'après les tableaux de recensement, considérés comme seuls authentiques, à partir du 1er novembre 1842, la population de chacun, des départements de la France.

Le département du Calvados compte aujourd'hui 496 198 habitants, répartis comme i! suit : arrondissement de Caen, 139 777 ; de Vire, 88 488 ; de Bayeux, 80 784 ; de Lisieux, 68 313 ; de Falaise , 61 163 ; de Pont-l’Évêque, 57 673.

La population de la France toute entière se trouve être de 34 millions 194 875 habitants.

En 1836, elle était de 33 540 910, d'après le dénombrement fait par les intendants en 1700, elle était alors seulement de 19 669 320. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1843   -  Nouvelles Locale.   -    Diverses arrestations ont été opérées ces jours derniers par la gendarmerie de notre arrondissement.

  Par la brigade d'Isigny, arrestation du sieur Eugène Delafosse, relieur, domicilié en cette ville.

  Le 12, la brigade de Formigny a arrêté le nommé Pierre Marie, dit Simon, d'Etréham, prévenu de vol.

—Même jour, arrestation du nommé Guesdon, journalier à Littry, accusé de différents vols. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelle du département.   -   Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion.

 On annonce qu'a partir du 25 de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Nouvelles locales.   -   On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs.

On prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur la partie brûlée.

Plusieurs personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Une somme de 30 000 francs vient d'être accordée au département du Calvados pour la conservation des monuments historiques.

Voici les sommes allouées à notre arrondissement : pour l'église de Tour, 500 fr. ; pour celle d'Étreham , 500 fr. ;  de Campigny, 500 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1843   -  Nouvelles locales.   -   En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers tout couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le poids des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire, ils sont surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches les plus frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Au concours des vaches laitières établi par notre Société d'agriculture et qui a eu lieu mercredi dernier, jour de la foire St-Luc, un grand nombre de vaches ont été présentées : jamais, au dire des personnes compétentes, plus beau choix ne s'était rencontré depuis longtemps. Si la plupart n'étaient pas d'une beauté exceptionnelle, toutes étaient belles.

Les trois primes ont été distribuées dans l'ordre suivant : à M. Bence, propriétaire à St-Germain ; Deslonchamps, propriétaire à Saint-Loup-Hors ; Aubin Simon, à Saon. Cette prime n' a été accordée à M. Simon que dans le cas où il justifierait dans le délai de deux mois que sa vache est pleine. S'il ne remplissait pas cette condition, sa prime reviendrait de droit à M. Le Sénécal.

Les mentions honorables ont été obtenues par MM. Adrien Le Sénécal, marchand de chevaux à Bayeux ; Dubosq, cultivateur à Étreham ; Raisin, propriétaire à St-Vigor-le-Grand. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.   -   Par suite d'une proposition de la commission des travaux historiques, M. le ministre de l'intérieur vient d'allouer une somme de 600 fr. pour les travaux de l'église d'Étreham. 

Une autre somme de 500 fr. a été accordée par le même ministre, elle est destinée exclusivement à la restauration des crédences et des colonnettes du chœur de l'église de Tour. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1845   -  Nouvelles locales.   -   Par décision du 16 mai, M. le ministre de l'intérieur a accordé un secours de 600 f. à la commune d'Étréham pour rétablir deux croisées de la nef du son église, classée au nombre des monuments historiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1845   -  Police correctionnelle.   -   audiences des 24 juin et 1er juillet.

  Une condamnation sévère de 13 mois de prison a atteint le nommé Siméon-Zélomir Bernier, né à St-Denis, que de mauvais antécédents recommandaient d'ailleurs, il a été convaincu du vol d'une montre au préjudice du sieur Picquemer, cabaretier à Étréham.

— La même peine de 13 mois de d'emprisonnement et de 5 ans de surveillance a été infligée à André Aubet, mendiant vagabond qui, la menace à la bouche, exigeait l'aumône du sieur Lemettais, de la commune de St-Marcouf, (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1845   -  Police correctionnelle.   -   audience du 20 septembre 1845.

Le tribunal, dans cette audience, a condamné : Pierre-Jules Marie dit Belhache, journalier à Sully, à 16 fr. d'amende, pour délit de chasse.

  En 30 fr. d'amende Louise-Etienne Grisel, cantonnier à St-Vigor, pour s'être, porté à des actes de violences graves envers la demoiselle Marie-Amélie Daudeville.

 Le sieur Vardon, maréchal à Étréham, accusé de banque-route simple, pour défaut de tenue de livres, a été renvoyé acquitté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -  Nouvelles.   -   Nous lisons dans plusieurs journaux de Paris :

L'année humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité supérieure.

Ces prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents. Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des années pluvieuses.

Ainsi non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -  Informations locales.   -   Nous croyons utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés :

Depuis un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -  Nouvelle locales.   -   M. le ministre de l'intérieur, sur la demande de M. le comte d'Houdetot, pair de France, appuyée d'un projet rédigé par M. l'architecte de Bayeux, vient d'accorder un secours de 2 000 fr. à la commune d'Étreham, pour restaurations importantes à son église, classée dans les monuments historiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1847   -  Nouvelles locales.   -  Dimanche dernier, le nommé Briant, domestique chez M. Dubosq, propriétaire à Etréham, vint, sur les dix heures du soir, faire à la gendarmerie de Formigny, la déclaration qu'il venait d'échapper à une tentative d'assassinat commis sur lui par des individus qui l'avaient rencontré sur la route à un endroit assez redouté, appelé l'Herbage des Barrières.

Le plaignant portait en effet sur ses vêtements un assez grand nombre de traces de coups de couteau. Sur un avis de la brigade de Formigny, des ordres furent donnés immédiatement, et le lendemain Briant mandé sur les lieux où le crime se serait passé, après avoir cherché à en expliquer les détails, finit par avouer aux gendarmes, qui s'en doutaient, qu'il avait imaginé cette petite histoire, afin d'expliquer son retard, et dans la crainte d'être renvoyé par son maître. . (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1849   -   Nouvelles locales.   -  En présence des nouvelles inquiétudes qu'entretient autour de nous l'annonce de quelque cas de choléra dans plusieurs communes de notre littoral, et sous le coup de la température pluvieuse et froide qui règne depuis huit jours, il est bon de redoubler de soins hygiéniques pour la propreté de la ville. Nous engageons la police à surveiller l'état insalubre de certaines cours, et à exiger des habitants qu'elles soient assainies et désinfectées. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1849   -   Nouvelles locales.   -  Le 30 août dernier, un orage épouvantable fondit sur plusieurs communes du Calvados. L'arrondissement de Bayeux fut un des plus maltraités, et les communes de Mosles, Etréham et Tour éprouvèrent des pertes considérables ; une estimation officielle faite par MM. les maires de Trévières, Mosles et Tour porte au chiffre de 8 500 fr. les dégâts causés dans cette dernière commune. Cette estimation, d'après d'autres renseignements qui nous sont donnés, est bien au-dessous de la vérité, et elle aurait pu être portée au moins à 10 000 fr.

Voilà donc, pour une commune rurale, une perte considérable dont elle ne sera pas indemnisée, ou du moins pour laquelle elle ne recevra qu'un secours précaire de l'Etat, si toutefois l'Etat peut, avec le peu de fonds dont il dispose pour cet objet, venir au secours des préjudiciés.

C'est dans de pareilles circonstances que l'on sent mieux que jamais la nécessité de l'assurance par l'État, c'est en des circonstances semblables que l'on comprend combien il serait utile de convertir tous les impôts en assurances obligatoires.

En supposant que les sinistrés de la commune de Tour eussent payé en assurances pour leurs récoltes cinq ou six francs du mille, ils n'auraient versé tous ensemble à l'État qu'une somme de 60 fr., et ils auraient aujourd'hui à se partager la somme de 10 000 fr., ajoutons qu'ils n'auraient payé aucun autre impôt, ni foncier, ni mobilier, ni portes et fenêtres, ni cote personnelle.

Quand donc se trouvera-t-il un ministre de finances qui fera étudier ce système d'impôt juste, équitable, et qui, au lieu de faire crier les populations, sera adopté par elles avec bonheur ?

Ce ministre sera celui qui saura secouer le joug des compagnies d'assurances, qui ne servent guère qu'a faire la fortune de quelques hommes qui sont a leur tête. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1853   -   Nouvelles locales.   -   Hier, jeudi, à neuf heures du matin un incendie a éclaté, en la commune d'Etréham, dans une ferme appartenant à M. le comte d'Houdetot, exploitée par M. Frédéric Henry. Deux étables et deux greniers à foin ont été la proie des flammes. Grâce à de prompts et énergiques secours, le feu a été circonscrit à ces deux corps de ferme.

La perte est évaluée à 4 000 francs environ, le tout était assuré à la compagnie la Nationale. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1856   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience du 13 février 1856.

A été condamnés : Charles-Ferdinand Auvray, âgé, de 27 ans, horloger, né à Colombières, demeurant à Étréham, récidiviste, en 3 années d'emprisonnement, et en 5 ans de surveillance de la haute police pour avoir, dans le mois de janvier dernier et en 1855, commis de 3 vols d'argent et d'effets d'habillements au préjudice de différentes personnes des communes de Bernesq, Louvières et Asnières. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1861   -   Par arrêtés de M. le Préfet.   -   Par arrêtés préfectoraux, ont été nommés :

-       M. Lamare, élève maître breveté, est chargé de la direction provisoire de l'école d'Etreham.

-       Instituteur public à Moulines, M. Lecarpentier, actuellement instituteur à Monfréville, en remplacement de M. Piéplu.

-       Instituteur à Monfréville, M. Martin, actuellement instituteur à Etreham.

-       Instituteur public à Mosles, M. Colibœuf, actuellement instituteur à Cesny-aux-Vignes, en remplacement de M. Martin.

-       M. Baille, actuellement instituteur suppléant à Saint-André-d'Hébertot, est chargé à titre provisoire de la direction de l'école de Cesny-aux-Vignes.

-       Instituteur public à Saint-André-d'Hébertot, M Thieulin, actuellement maitre-adjoint l'école mutuelle de Lisieux.

-       Instituteur public à Burcy, M. Bazire, actuellement instituteur à Fresné-la-Mère, en remplacement de M. Chancerel. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1864   -   Pour les écoles.   -  Le ministre de l'instruction publique vient de charger les préfets de demander aux Conseils généraux une allocation pour acheter à l'usage des écoles normales primaires départementales :

Un baromètre de Fortin.

Un thermomètre à minima de Rutherford.

Un thermomètre à maxima de Negretti.

Un psychromètre.

Un pluviomètre.

Une girouette.

L'achat de tous ces objets ne doit pas dépasser 250 fr., et permettra, dit M. le ministre, aux écoles normales de rassembler les matériaux d'une statistique des orages qui sévissent sur la France. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Le mauvais temps.   -   Les bourrasques qui se sont fait sentir, mardi dernier, ont été si violentes qu'elles ont occasionné des dégâts dans beaucoup de communes. Des pommiers ont été couchés sur le sol ; beaucoup d'autres ont eu leurs branches rompues.

Les pommiers et les poiriers ont été tellement secoués par la tempête, qu'une grande quantité de fruits jonchent le sol. Ce fait est d'autant plus regrettable que ces fruits sont loin de leur maturité, ce qui constitue une perte évidente pour les propriétaires. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1864   -   Par arrêté en date du 9 septembre.  -   M. le préfet du Calvados a chargé, à titre provisoire, de la direction de l'école publique d'Etréham, M. Roussel, élève-maître breveté, en remplacement de M. Lamare, auquel un congé de six mois est accordé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1868   -   Une annonce.   -   On annonce que les Conseils municipaux vont être convoqués en session extraordinaire pour s'occuper des chemins vicinaux et voter une  imposition nécessaire à leur achèvement.

 

Octobre 1868   -   Un phénomène.   -   Un curieux phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les quelques personnes qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir de la promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique meteore qui apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière les hauteurs du bois de Rocques.

Sa forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme une vive lumière électrique.

La marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu d'admirer son éclat.

Son passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte détonation.  

 

Février 1870   -   Fait divers.   -   On annonce la mort de M. l'abbé Le Conte, curé d'Etreham, décédé le 26 janvier dernier. Né en 1798, M. Le Conte fut ordonné prêtre en 1834, et curé d'Etreham en 1839.  

 

Novembre 1873   -   Le choléra.   -   La mort continue à frapper les enfants, du reste, cet état de choses n'existe pas seulement dans le Calvados. Le préfet de Seine-et-Oise vient de publier un rapport qui constate que la mortalité, dans ce département, était de 60 à 70 pour cent sur les enfants.

 

Novembre 1873   -   Pronostics.   -  Depuis quelques jours, de nombreuses oies sauvages qui émigrent devant l'hiver passent sur notre ville, C'est dit-on, l'indice d'un froid rigoureux.

 

Novembre 1873   -   Misères de la guerre.   -  Le Journal officiel publie le rapport relatif à la répartition de la somme de 211 950 719 fr 35, votée par l'Assemblée nationale pour réparation des dommages subis par suite de l'invasion, par les individus, les villes, les communes et les départements envahis pendant la guerre. Le Calvados, dont 78 communes ont été envahies, se trouve compris dans cette répartition pour une somme totale de 205 190 fr. Le montant des pertes totales subies par ces 78 communes était de 675 164 francs.

 

Novembre 1873   -   Injures et menaces  de mort.   -  Le sieur Victor Vauthier, cultivateur à Etreham, canton de Trévières, aperçut un individu en train de chasser sur sa ferme. A une demande de justification de sa présence en ce lieu, l'individu se serait reculé d'un pas, et, armant son fusil, aurait couché en joue le sieur Vauthier. Celui-ci n'aurait eu que le temps de se  précipiter sur l'arme et de désarmer l'inconnu. Loin de s'en tenir à ce premier méfait, l'individu s'emporta en menaces contre le sieur Vauthier et en injures contre le garde champêtre, qui constata que cet individu était le sieur Duval, horloger à Tour, près Bayeux.  

 

Mai 1881  -  Profitez de la leçon.  -  Des bruits calomnieux sont répandus depuis quelque temps contre des personnes honorables d’Etreham. Nous nous étonnons que des faits de ce genre se passent encore dans cette commune. On se rappelle, encore que dernièrement le tribunal de Bayeux condamnait le sieur Talvast, d'Etreham, et sa femme, chacun à 50 fr. d'amende et 50 francs de dommages-intérêts pour diffamation envers les époux Gaudien. C'est une leçon dont d'autres devraient bien faire leur profit.

 

Octobre 1881  -  Désarmement.  -  M. Vautier, maire d'Etréham, vient d'être suspendu de ses fonctions pour avoir parlé de la gendarmerie « en termes grossièrement injurieux ». C'était, parait-il, un maire qui n'aimait pas à se déranger pour ses administrés, car il avait fermé la salle de la mairie à clef et emporté le cachet chez lui. Dimanche, il est venu à la mairie rapporter tout cela. C'est ce qu'on a appelé, dans le pays, le désarmement de l'ancien maire.  

 

Novembre 1881  -  L’hiver.  -  D'après de récents avis des diverses, agences météorologique les plus dignes de foi, l'hiver de cette année sera l'un des plus rigoureux du siècle, du commencement de décembre à la mi-février, le froid serait très vif, la neige est déjà apparue dans l’Est de la France. Elle est tombée dimanche à Lisieux.

 

Novembre 1881  -  Instruction primaire.  -   Un décret porte que chaque commune va recevoir une subvention extraordinaire destinée à lui rembourser la somme qu'elle doit prélever sur ses revenus ordinaires pour la gratitude de l'instruction.

 

Novembre 1881  -  Révocation.  -  La sieur Vautier, maire d'Etreham, déjà suspendu de ses fonctions pour injures à la gendarmerie, vient d'être révoqué par décret.

 

Mai 1887  -  Les monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -  Jeudi dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation des monuments et objets  d'art ayant un intérêt historique et artistique.

A la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux :

Monuments du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes :

Asnières. — Église. -  Bayeux. — Cathédrale Notre-Dame ; Chapelle du séminaire ; Tapisserie de la reine Mathilde dans la bibliothèque ; Maison dite du Gouverneur, rue Bourbesneur ; Maison rue Saint-Malo, n° 4 ; Maison rue des Cuisiniers, n° 1 ; Maison place de la cathédrale. -  Saint-Loup de Bayeux. — Église. -  Bricqueville. — Église. -  Campigny. — Tour de l'Église et tombeaux dans la chapelle sud. -  Colleville-sur-Mer. —  Église. -  Colombiers-sur-Seulles. — Tour de l'église.

Etréham.   Église.  

Formigny. —  Église. -  Louvières. —  Église. Marigny. —  Église.Ryes. —  Église. -  Tour. —  Église. -  Ver-sur-Mer. — Tour de l'église.

Dans la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.

 

Octobre 1890  -  Vol important.  -  La semaine dernière, à Etreham, un malfaiteur s'est introduit par effraction chez la dame Courbaron, cultivatrice, et a volé dans une armoire une somme de 490 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1892  -  Découverte de cadavre.  -  La semaine dernière, on a découvert dans un puits, à Etréham, le cadavre d'une petite fille de 3 ans, vêtu convenablement. Un tablier d'enfant et  un mouchoir contenant deux cailloux pesant environ 3 kilos étaient liés autour du cadavre. On se trouve donc en présence d'un crime. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  Le crime d’Etreham.  -  Le 3 mars dernier, on découvrait dans un puits, à Etreham, le cadavre d'une petite fille de 3 ans, avant d'y être jetée, elle avait subi un attentat à la pudeur. L'instruction fit découvrir que l'enfant d'une fille Eugénie Lemaignan, 33 ans, servante à Cottun, avait disparu. Celle-ci avait déclaré avoir mis son enfant en nourrice et avait même donné le nom d'une femme que l'enquête a reconnu faux. Se sentant traquée, la fille Lemaiguan s'est constituée prisonnière à Bayeux. Elle a fait une déclaration qui laisserait croire qu'un individu avec lequel elle vivait ne serait pas étranger au crime. Depuis lors, Eugénie Lemaignan est revenue sur sa déposition, mais on n'en espère pas moins voir son complice tomber bientôt entre les mains de la justice. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Incendies.   -   A Saint-Sever, le feu a détruit deux maisons d'habitation, avec écurie et étable, appartenant à M. Rousselin, aumônier de l'orphelinat de Deauville, et habités par les époux Engnehard et Voisin. Pertes, 10 000 francs pour le propriétaire et 4 500 fr. pour les locataires.

— Un hangar situé dans la cour de la veuve Marie dit Belhache, marchande de poisson à Etreham, a été brûlé. Pertes, 2 000 fr. — Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Violation de sépulture.  -  Procès-verbal a été dressé contre la femme Perrée, demeurant à Etreham, près Trévières, pour violation de sépulture. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1900   -   Disparition d’un facteur.  -   Le sieur Richard Le Révérend, facteur rural à Bayeux, parti lundi matin pour faire sa tournée habituelle, n'a pas reparu. 

Il s'est présenté au château d'Étréham et y a remis le courrier, depuis ce moment, on a perdu sa trace. Le Révérend avait l'habitude de traverser la rivière sur une passerelle faite de deux planches vermoulues. On a constaté qu'une d'elles était rompue, on suppose qu'elle s'est brisée sous le poids du facteur et que celui-ci, tombé dans l'eau, s'est noyé.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Découvertes de cadavres.  -    Le cadavre en putréfaction d'un homme, paraissant âgé de 35 à 40 ans, portant le costume d'un marin, a été trouvé au Home-Varaville, sur le bord de la mer. Le corps a séjourné trois ou quatre semaines dans l'eau.

On n'a trouvé aucun papier permettant d'établir l'identité du malheureux noyé. 

— On a trouvé dans l'Aure, à Étrèham, le cadavre du sieur Le Révérend, 28 ans, facteur rural du bureau de poste de Bayeux, dont nous avons annoncé la disparition dans notre  avant-dernier numéro.

Le malheureux était porteur de plusieurs lettres et d'une somme de 80 francs lui appartenant. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1900   -   Mutilation d’animaux.  -  Des inconnus ont mutilé, la nuit, deux veaux de 15 à 18 mois, au pacage dans un herbage et appartenant au sieur Victor Aublet, cultivateur à Étreham, canton de Trévières. 

L'un d'eux a eu le jarret droit de derrière coupé jusqu'à l'os et il a fallu l'abattre ; le deuxième a eu une coupure plus légère au jarret gauche. Le sieur Aublet estime sa perte à 170 fr. C'est, parait-il, la deuxième fois en une semaine que pareil acte de vengeance se produit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1900   -   Rêves de jeunes filles.  -  Jusqu'à ce jour, les officiers ne pouvaient se marier qu'avec des femmes leur apportant 25 000 francs de dot. Maintenant, il leur est loisible d'épouser des jeunes filles n'ayant que leur vertu pour apanage. 

Depuis, les jeunesses pauvres ne rêvent que pantalons rouges, comme si nous étions encore au temps où les rois épousaient des bergères. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1908  -  Pour la forme.  -  Le pourvoi de la femme Augustine Le Vivier, ménagère à Etreham, arrondissement de Bayeux, condamnée à mort aux dernières assises du Calvados, pour avoir martyrisé et fait mourir, à force de mauvais traitements, sa belle-fille, âgée de 8 ans, a été rejeté, « pour la forme », par la cour de cassation

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Etreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ; Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny : Église ;  Fresnes-Camilly (le) : Église ; Goustranville : Clocher de l'église ; Grainville-sur-Odon, Clocher et le chœur de l'église ; Grisy : Croix de chemin sur la route de Vendeuvres à Grisy ; Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de l'église, revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan " 

 

Mars 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Depuis trois jours, on est entré dans le printemps et on attend toujours que l'hiver commence. De l'eau ! toujours de l'eau ! (Que d'eau ! Que d'eau !) Un peu de neige, mais plus de gelées, nous n'avons plus que des hivers pourris. Il doit y avoir quelque chose de détraqué autour de nous. Enfin, malgré les jours mauvais, les arbres bourgeonnent, les oiseaux fredonnent, et notre confrère, M. Lebbyteux, fleuronne, car il a un marronnier déjà épanoui dans sa cour. Celui légendaire des Tuileries va en dessécher de jalousie. 

 

Mars 1916  -  Suites tragiques d’un vol.  -  A Etreham, canton de Trévières, on a découvert, ces jours-ci, dans un puits voisin de la route, la cadavre d'une dame Thérèze, 36 ans, journalière en cette commune. Cette femme était disparue depuis plusieurs jours déjà, et elle avait glissé sous la porte de M. Lebreton, épicier-débitant, une lettre dans laquelle elle déclarait qu'elle se donnait la mort pour échapper à des poursuites judiciaires, dont elle était passible pour vol.

 

Juin 1918  -  Décoration.  -  M. Clément Marie, sergent au génie, fils de l'entrepreneur d'Etreham, a été cité à l'ordre du régiment pour avoir, avec ses sapeurs, tenu l'ennemi un échec  pendant quatre jours et l'avoir repoussé le 4 mai par une vigoureuse contre-attaque. C'est la troisième citation dont ce militaire est l'objet.

 

Janvier 1930   -  Le feu.   -   Un incendie a détruit un bâtiment à usage de grange, situé à Etréham et appartenant à M. le vicomte Foy. On croit que le feu a été mis accidentellement par un rôdeur. Dégâts peu importants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1930   -  Décès.   -   Nous apprenons la mort de M. Wilfrid Jules Guilbert, propriétaire en cette commune, décédé dans sa 66e année. Nous présentons nos respectueuses condoléances à ses enfants : M. et Mme Wilfrld Guilbert et leur fils ; au frère du défunt M.Constant Guilbert et Mme Constant Guilbert, sa belle-sœur, ainsi qu'aux au[1]très membres de la famille.

Les obsèques de M. Wilfrid Guilbert auront lieu vendredi, à 10 heures et demie en l'église d'Etreham. La famille demande aux personnes de leur connaissance qui n'auraient pas reçu de lettres, de bien vouloir considérer le présent avis comme une invitation aux obsèques. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1939   -   Un journalier terrorisait sa fillette de 11 ans.   -   Un journalier d'Étreham, René Huet, âgé de 37 ans, a été arrêté par les gendarmes de Port-en-Bessin, sous l'inculpation d'attentats aux mœurs sur la personne de sa fille âgée de 11 ans. L'origine de ces faits criminels monstrueux remonterait à deux ans environ.

La fillette n'avait jamais rien osé dire, car son père l'avait menacée de la tuer si elle parlait, et la  malheureuse mère, qui a cinq autres enfants plus jeunes, ne s'était doutée de rien jusqu'à maintenant. Pourtant, mardi soir, elle vit son mari et sa fillette sortir de la cave et leur attitude lui parut bizarre. Elle profita de l'absence du père qu'elle semblait craindre et interrogea longuement la fillette.

Mme Huet eut, le lendemain, une violente explication avec son mari : celui-ci, à son tour, la menaça de mort si elle parlait et se laissa aller à la frapper brutalement. La  malheureuse épouse s'enfuit du domicile conjugal et se réfugia chez des amis. Dès le lendemain, elle se rendit auprès des gendarmes de Port-en-Bessin qui se rendirent aussitôt à Étreham et commencèrent leur enquête.

L'enfant ne tarda pas à leur passer des aveux complets.

Le père, interrogé à son tour, rejette sur l'ivresse la responsabilité de ses crimes. Il avait préparé, dit-il, une corde pour se pendre dans la cave. Le père indigne a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré à Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  On est jamais trahi que par les siens.  -  Mme Michel Lefrançois, cultivatrice à Etreham, avait constaté depuis quelque temps qu'on lui dérobait des fagots de bois et que des volailles disparaissaient de sa basse-cour.

Ayant des soupçons sur la probité de son employée, la femme Daguet, née Marie Auvray, 49 ans, elle fit exercer une surveillance qui bientôt porta ses fruits, car la femme Daguet était surprise au momentelle quittait la ferme chargée d'un fagot.

Les gendarmes de Tréviéres interrogèrent la voleuse qui opposa les plus vives dénégations jusqu'au moment son mari, cuisiné lui aussi eut reconnu les faits. Elle avoua alors.

 

Juin 1944  -  Bataille de Normandie.  -  Lors du débarquement de Normandie, Étréham est bombardée le 8 juin 1944 par les troupes américaines du régiment de la 1re division d'infanterie surnommé la "Big Red One" débarquées à Omaha Beach. La commune est libérée le 9 juin et 600 soldats allemands sont faits prisonniers. Le mont Cauvin, une butte de la commune, servira de premier dépôt de carburant aux Alliés jusqu'à la prise du port de Cherbourg et sa remise en service.

 

Décembre 1947  -  V’la l’facteur.  -  Depuis le 15 décembre, la commune d’Etreham qui était desservie par le bureau de poste de Maisons, est rattachée à celui de Tour-en-Bessin. (Source : Le Bonhomme Libre)

Étréham (Calvados)   -   Hameau Ville, Route de Trévières

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