15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ÉVRECY

Canton d'Évrecy 

Les habitants de la commune sont des Ebrocéens, Ebrocéennes.


Janvier 1830   -   Tentative d’assassinat.   -    M. Mesnil, chef de comptabilité à la Préfecture de Caen, a failli être assassiné ces jours derniers sur la route d'Évrecy, proche la Morinière.

Il fut arrêté par plusieurs individus, et après avoir asséné à l'un d'eux un violent coup de bâton, il ne dut son salut qu'à une fuite précipitée. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Octobre 1830    -    Un nouveau bataillon de gardes nationaux à Évrecy.   -   M. Lebrethon, Maire d'Évrecy, ancien grenadier de la vieille garde, a présidé dimanche dernier à l'organisation de la garde nationale du chef-lieu de ce canton. M. Londe, riche fermier, élu capitaine à la presqu'unanimité des suffrages, a été salué, ainsi que les officiers sous ses ordres, par plusieurs décharges de mousqueterie, et a reçu les compliments de félicitation de l'autorité locale qui se propose de rassembler dans un banquet, les citoyens formant la garde nationale, jaloux de fêter dignement l'époque glorieuse qui les réunit sous les couleurs si fécondes en souvenirs. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1831    -    Des températures anormalement élevées pour la saison.   -    Depuis quelques jours, dans notre pays a succédé à un froid assez vif une chaleur inaccoutumée dans une saison aussi peu avancée, pendant les trois derniers jours le thermomètre s'est élevé à 12 degrés, aujourd'hui il est monté à 14.

Il est à craindre que ces variations de l'atmosphère ne soient préjudiciables à la végétation, qui, par suite de ces chaleurs, va prendre des développements d'autant plus considérables que les nuits même conservent une grande partie de la chaleur du jour. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1831    -    Suppression des fleurs de lys dans le Calvados.   -   M. le Préfet du Calvados vient de faire parvenir à MM. les Maires du département la lettre suivante :

« Messieurs, les fleurs de lis ayant été, conformément aux intentions de Roi, retranchées du sceau de France et de nos armoiries, il est naturel de ne point les laisser subsister dans les lieux publics où elles peuvent figurer encore, mais comme il importe que cette opération ait lieu avec ordre, soit pour empêcher tout ce qui pourrait ressembler à de la violence, soit pour éviter des dégradations sur les objets où elles étaient exposées, je vous charge de prendre les mesures nécessaires,

afin qu'elles soient détruites par des ouvriers prudents et habiles.

L'enlèvement des fleurs de lys de dessus les monuments et objets civils vous appartient, quant à celles exposées sur les monuments et objets consacrés au culte, vous vous en entendrez avec MM. les curés et fabriciens. Je vais engager Mgr. l'évêque à donner des instructions dans le même sens.

Chaque opération terminée, vous aurez soin d'en rendre compte à M. votre sous-préfet. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1831    -    Pétition pour l'achèvement de la route Caen-Aunay.   -   Hier a dû être déposée aux mains du conseil d'arrondissement une pétition des notables habitants d'Évrecy et de plusieurs autres communes du canton, pour demander que la route de Caen à Aunay, par Évrecy, soit enfin terminée. Déjà elle s'étend depuis Caen jusqu'au bourg d'Évrecy, c'est-à-dire dans une longueur de 5 lieues, une lieue et demie seulement reste à finir, et malgré l'importance de cette route et les vœux manifestés par le pays de la voir achever, tous les travaux sont restés suspendus depuis plusieurs années.

D'après le devis dressé sur les lieux, et dont le résultat est soumis au conseil, la somme nécessaire pour l'achèvement de cette route est de 62 000 fr. Les principaux habitants des communes de St-Aignan, de Mesnil-au-grain, Banneville, Landes et Évrecy, signataires de la pétition, demandent à être autorisés à faire l'emprunt de cette somme, qui serait remboursable en 5 années, les communes ci-dessus désignées gardant à leur charge le paiement des intérêts qui s'élèveraient à 10 850. Plusieurs riches propriétaires se sont offerts comme cautions de l'emprunt.

Nous ne concevons pas quelles objections fondées pourraient être faites à une demande dont le but est si utile, et qui est appuyée sur de telles propositions. En thèse générale, une bonne administration ne peut diriger ses vues vers des objets plus importants que la création des routes et des canaux. Si nous voulions prendre la question de plus haut, il nous serait aisé de prouver que c'est en établissant entre les hommes des moyens faciles de communication qu'on accélère les progrès de la civilisation, il nous suffirait de citer pour exemple l'Angleterre qui est le pays du monde le plus riche en grandes routes. Mais en n'envisageant même cette question que sous le rapport de l'intérêt de la localité, nous avons à faire valoir des considérations dignes de la plus sérieuse attention de nos administrateurs.

Situés au milieu d'une contrée riche et à une distance assez considérable de toute ville, les bourgs d'Évrecy et d'Aunay sont destinés à prendre un accroissement et une importance notoires dès que les communications directes et faciles qui leur manquent les auront mis en rapport avec les localités circonvoisines. Le pays abondant en denrées de toute espèce et notamment en bois et en charbon, ne demande pour prospérer que des débouchés commodes, au moyen de la grande route qui le traverserait, toutes les communes riveraines et celles qui se trouvent dans un rayon peu éloigné, rendraient au département, avec des intérêts immenses, les sommes dépensées à ouvrir cet accès qui augmenterait sensiblement la valeur des propriétés, et de plus le pays pourrait s'approvisionner à meilleur marché des denrées qui, dans l'état actuel, ne peuvent être transportés que par des chemins dont on ne peut se figurer la difficulté que quand on les a traversés. Enfin un avantage immense à noter, résultat de la route demandée, serait de préparer de nouvelles communications avec Tinchebray et Vire, par le bourg de Vassy, qui s'enrichirait lui-même de cette heureuse circonstance.

Tels sont sommairement les utiles résultats que promet la route dont la continuation est généralement réclamée. Les populations de ce pays de bocage, que le mauvais état des chemins tient en quelque sorte isolées entre elles, se trouveraient en fréquentation immédiate, et les rapports commerciaux y gagneraient en même temps que les lumières qui font les véritables citoyens. Le conseil pèsera dans sa sagesse toutes ces graves considérations, et sans nul doute il répondra favorablement une pétition qui mérite une attention toute particulière. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1832    -    Nominations au bataillon rural d'Évrecy.   -   Le bataillon rural du canton d'Évrecy a nommé pour son commandant M. de Maizet, et pour porte-drapeau, M. Legras fils. Il paraît que des raisons de santé empêchent M. de Maizet d'accepter le grade que lui ont conféré ses concitoyens, qui devront conséquemment procéder à une nouvelle élection. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1832    -   Police correctionnelle.   -   Audience du 7 janvier 1832.

Le 15 décembre dernier, le bruit se répandit, dans le bourg d'Évrecy, qu'une fille Joséphine Chrétien âgée de 21 ans, était accouchée, et ce qu'on disait à cette occasion pouvait faire croire à l'existence d'un crime d'infanticide.

Le lendemain, instruit de ce bruit par le maire d'Évrecy, le juge d'instruction et le procureur du Roi se transportèrent sur les lieux, et il résulta de l'information à laquelle ils se livrèrent que la fille Chrétien était effectivement accouchée, dans son domicile, le 10 décembre, vers 6 heures du soir, d'un enfant du sexe féminin, qu'elle n'avait appelé personne pour la secourir, quoique depuis plusieurs heures elle éprouvât de violentes douleurs, qu'après sa délivrance, elle avait enveloppé son enfant dans un coin du drap de son lit, qu'environ trois quarts d’heure après, elle s'était déterminée à appeler sa mère, à laquelle elle fit connaître sa position, qu'alors celle-ci examinant l'enfant, reconnut qu'il était mort, l'enveloppa dans une serviette et le déposa sur une chaise dans la même chambre, où elle l'avait laissé et comptait le laisser jusqu'a ce que l'attention publique étant détournée de cet événement, elle pût le porter au cimetière, pendant la nuit, sans qu'on s'en aperçut.

Les médecins qui ont visité le cadavre de l'enfant ont déclaré qu'il était né viable et à terme, qu'il était né vivant, mais n'avait vecu qu'un temps, assez court dont on ne pouvait exactement préciser la durée, que cet enfant était mort d'asphyxié et par omission des soins obligés à l'égard des nouveaux nés.

D'après ces faits, la fille Chrétien a été renvoyée en police correctionnelle par la chambre du conseil, comme coupable d'avoir involontairement, mais par imprudence et négligence, causé la mort de son enfant.

L'instruction faite à l'audience a confirmé l'information écrite, il en est résulté aussi que la fille Chrétien appartient à une famille honnête, qu'elle-même s'était toujours bien conduite jusqu'au moment où elle s'est abandonnée à un homme qu'elle prétend l'avoir trompée et séduite sous l'espoir et la promesse du mariage.

Déclarée coupable de l'homicide par imprudence qui lui était imputé, cette fille a été condamnée à 6 mois d'emprisonnement et à 50 fr. d'amende. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Les environs du bourg d'Évrecy ne cesse pas d'être visités par les loups dont les ravages ne font qu'augmenter, c'est ainsi que dans la nuit de jeudi à vendredi une bande de ces dangereux  animaux a dévoré dans la commune de Préaux un mouton et une génisse. Quand donc voudra-t-on faire un e battue générale pour en débarrasser ces localités ? (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Il doit se célébrer la semaine prochaine, dans la commune d'Évrecy, un mariage dont les publications sont affichées en ce moment à la porte de la mairie.

Le futur est âgé de 79 ans et 7 mois, la future est âgée de 80 ans et 2 mois ; immédiatement après leur mariage, les époux auront une fille légitime ……….. âgée de 54.  .   (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les loups désolent de plus en plus les cantons d'Harcourt, de Villers-Bocage et d'Évrecy. On en compte, dit-on, jusqu'à trente dans le seul bois de Montpinçon. Samedi dernier encore une génisse appartenant à M. d Vaucasselle, de Campandré, a été dévorée par ces dangereux animaux !

Quand donc viendra le jour des battues ?   (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1844   -  Les allumettes chimiques et les incendies.  -   Le « Pilote du Calvados » du 26 septembre contient l'article suivant à la pensée duquel nous nous empressons de nous associer, en lui donnant place dans notre journal. Les sages considérations qu'il renferme ne peuvent être trop répandues, et c'est surtout aux habitants de la campagne qu'il importe le plus de se précautionner contre les dangers signalés.

Dans notre contrée, assez d'accidents de ce genre ont eu lieu déjà pour appeler la sérieuse attention des autorités locales :

La semaine dernière, dans le village de Colombiers-sur-Seulles, un enfant resté seul dans une chambre, mit, en s'amusant avec des allumettes chimiques, le feu à des pailles. Heureusement, des voisins eurent connaissance du danger, et des secours empressés prévinrent la destruction de tout le village et de l'une des principales fermes du pays.

Peu de temps auparavant, dans une ferme du canton d'Évrecy, un cheval, en rentrant à l'écurie, marcha sur une allumette chimique qui mit le feu à des pailles. Si personne ne se fût trouvé là en ce moment, c'était fait de cette exploitation agricole.

Dans une autre grande exploitation rurale, à Mondeville, vers la même époque, le cultivateur qui occupe cette ferme mit le pied, en montant à son grenier à fourrage, sur une allumette tombée dans l'escalier. Le feu prit aussitôt autour de lui, et pendant un moment, il crut que sa ferme allait être embrasée.

Depuis moins d'une année, dix grands sinistres ont été occasionnés dans notre département par l'imprudent emploi des allumettes chimiques. Tantôt l'événement est causé par des enfants qui jouent avec ce moyen terrible de destruction ; tantôt il est dû à des fumeurs qui ont laissé tomber ou jeté dans la paille une allumette qui ne prenait pas ; tantôt c'est en tombant seulement qu'un paquet d'allumettes a pris feu.

Nous ne rappelons ici que quelques faits, nous en pourrions citer cent pour établir le danger de cette espèce d'allumettes, et il n'est presque pas de jour où les feuilles publiques n'aient à enregistrer quelque désastre attribué à cette invention, que l'on pourrait appeler funeste.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1846   -   Les assises du Calvados.  -   Le 1er juillet dernier, le maire de la commune d'Évrecy fut informé que la fille Céleste Frilley, déjà mère de trois enfants qu'elle avait déposés à l'hospice, récemment accouchée, avait fait disparaître l'enfant auquel elle avait donné le jour. M. le maire se rendit chez l'accusée qui nia d'abord son accouchement et même sa grossesse. Mais menacée d'être visitée par un médecin, elle avoua que le 8 juin, à la suite d'un travail pénible, elle était accouchée tout à coup et sans douleur d'un enfant  mort. La fille Frilley fut arrêtée et convint enfin avoir provoqué la mort de son enfant ci après avoir gardé le cadavre caché quelques jours, l'avoir  enterré dans le cimetière où la justice le trouva.

Le jury, touché de la franchise de ses aveux et reconnaissant d'ailleurs que l'extrême dénuement de cette fille l'avait empêchée d'avoir recours à une sage-femme, comme elle l'avait fait dans ses autres accouchements, ayant fait valoir des circonstances atténuantes, la Cour n'a prononcé contre elle que 6 ans de travaux forcés.  (source : Journal de Honfleur)

 

Juillet 1846   -  Nouvelles du département.   -  Une fille Céleste Friley, d'Évrecy , âgée de 28 ans, a été écrouée à la maison d'arrêt de Caen, sous l'inculpation d'infanticide. Voici dans quelles circonstances elle aurait commis ce crime.

II y a environ vingt jours, des voisins de cette fille qui avaient entendu crier dans son domicile s'y transportèrent et lui demandèrent si elle avait besoin de secours. Céleste Friley leur répondit que non, qu'elle n'était encore enceinte que de sept mois. Cependant quelques jours après on s'aperçut facilement qu'elle était accouchée. Le maire d'Évrecy lui demanda ce qu'elle avait fait de son enfant, elle ne voulut pas le dire.

Le procureur du roi, prévenu, se transporta sur les lieux vendredi dernier. Céleste Friley répondit qu'elle avait enterré son enfant, dans le champ de M. Londe. La justice fouilla pendant deux jours le champ entier, mais ses recherches furent vaines. A la fin, la fille Friley a déclaré avoir enterré son enfant dans le cimetière, en effet on y a retrouvé le cadavre, qui portait, dit on, des marques de strangulation et qui en outre avait des brins de paille dans la bouche et dans la gorge.

Après être accouchée, la fille Friley aurait caché son enfant dans la paillasse de son lit et l'y aurait laissé trois jours, puis elle l'aurait mis dans une pièce de blé où il serait resté dix à donze jours et enfin elle l'aurait enterré dans le cimetière depuis trois jours seulement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1850   -   Cour d’Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le conseiller Regnault. Séance du 7 Mai.

Emmanuel Jules Laville, domestique chez les époux Londes, à Évrecy, était accusé d'avoir, en 1847, volé du blé au préjudice de ses maîtres. Il a obtenu du jury, un verdict d'acquittement. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Février 1853   -  Organisation de pompiers.   -   Il y a par exemple, urgence de voter les fonds dans toutes les communes pouvant s'associer, pour avoir au moins deux corps de pompiers par canton. Nous entrons dans la saison des incendies. Il y a déjà eu des sinistres graves, et malheureusement les cantons dont j'ai le regret d'avoir à faire, comme rappel, l'indication ci-après, sont encore en retard de faire leurs propositions :

Ryes, Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, Coulibœuf, Orbec.

J'invite les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui leur ont été données aux n° 2 et 9 du Recueil. Les communes des 28 cantons ayant fait leurs propositions peuvent, vu l'urgence, considérer l'organisation comme approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet attend la très prochaine nomination des officiers, qui est soumise à l'institution par l'Empereur. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 27 décembre 1854. Ont été condamnés :

— Paul-Auguste Guilbert, âgé de 49 ans, horloger, né a Vire, demeurant à Évrecy, en 13 mois d'emprisonnement, pour rupture de ban.

— Isidor-Romain Guilbert, journalier, né à Vaubadon, demeurant à Bayeux, en six mois d’emprisonnement pour avoir, du 15 novembre au 1er décembre 1854, soustrait frauduleusement différents objets mobiliers au préjudice de la dame Blanlot. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1855  -  Les chemins vicinaux.  -   La Commission des chemins vicinaux propose une rectification dans le tracé du chemin de grande communication d'Évrecy à Argences. Cette rectification aurait pour résultat d'éviter la côte de Laize, mais dans ce cas, la commune de May, qui eût été traversée en suivant le premier projet, devrait obtenir un dégrèvement et être considérée comme simplement intéressée.

Le nouveau tracé évite la côte de Laize, très rapide et dangereuse, qu'il offre un débouché fort utile aux habitants du val dépendant de Fontenay-le-Marmion, qu'au point de vue de l'économie, il peut avoir des avantages, parce qu'il n'offre aucune difficulté d'exécution.

Si le projet était admis, la commune de May devrait cesser d'être classée comme traversée par la ligne, prendre

rang parmi celles qui sont simplement intéressées, et être l'objet d'un dégrèvement de contribution que l'administration répartirait entre les communes favorisées par le nouveau tracé.

Le chemin de grande communication d'Évrecy à Argences prendra, au pied de la côte de Laize, la direction de Fontenay-le-Marmion, par le hameau du Val, au lieu, de suivre la direction de la commune de May et ne sera classée, à l'avenir, que dans la catégorie de celles intéressées à la ligne vicinale dont il s'agit.

 

Décembre 1860   -  Un incendie.   -  Le 6 du courant, à 11 heures du matin, un incendie a réduit en cendres une maison, une grange et une étable, au préjudice du sieur Noury (Louis), propriétaire à Évrecy. La perte est estimée à 1 700 fr. ; le tout était assuré.

Ces bâtiments, couverts en chaume, étaient situés en la commune d'Évrecy, au hameau d'Albray. Les progrès du feu ont été si rapides, qu'à l'arrivée de la pompe de la commune d'Évrecy, qui n'est éloignée de ce hameau que d'environ un kilomètre seulement, tout était consumé. Son secours a donc été inutile.

La cause de ce sinistre est encore inconnue. Cependant on pense qu'elle doit être attribuée à l'imprudence de quelques enfants. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1861   -   Avis aux militaires.   -    Par un ordre du jour à la date du 31 mai, M. le maréchal Magnan, commandant le corps d'armée, dans lequel se trouve placée la 2e division militaire, vient de défendre aux troupes sous ses ordres de se baigner isolément.

MM. les chefs de corps et de détachements devront, à cet égard, exercer la plus active surveillance pour empêcher des actes malheureux de désobéissance dont plusieurs militaires ont été victimes tout récemment.  ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juin 1861   -   Un don de l’Impératrice.   -   M. le curé d'Évrecy vient de recevoir de la grande aumônerie une lettre qui lui annonce que S. M. l'Impératrice a daigné faire don à l'église d'Évrecy d'une chasuble, qui lui arrivera pour la fête de l'Empereur. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juin 1861   -   Interdit provisoirement.   -    M. le ministre de l'instruction publique et des cultes vient de prendre un arrêté aux termes duquel est interdit provisoirement, dans les écoles primaires publiques et libres de l'empire, l'ouvrage intitulé : « Petit Cathéchisme pour les temps présents », publié à Paris par la librairie Lecoffre, et à Saint-Brieuc, par l'imprimeur-libraire Prudhomme.

Aucun cathéchisme autre que le diocésain ne doit d'ailleurs être introduit dans les écoles. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1861   -   Voici le résultat des votes.   -   Dans le canton d'Évrecy, pour la nomination d'un conseiller d'arrondissement : Électeurs inscrits, 3 475 ; votants, 1 996 ; majorité absolue, 999.

M. Bonnelons a obtenu 1 364 voix.

M. Dauphin-Valembourg, 630 voix. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1864   -   Une foire.  -   Par un arrêté préfectoral du 28 de ce mois, une foire affectée principalement à la vente des bestiaux a été établie dans la commune d'Évrecy.

Elle se tiendra le jeudi-saint de chaque année. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1865   -   La Foire d’Évrecy.   -   La foire du Jeudi-Saint rétablie par arrêté de M. le préfet en date du 28 septembre 1864, a tenu à Évrecy le Jeudi-Saint 15 avril.

Sur 98 bêtes à cornes exposées en vente 92 ont été promptement enlevées par les principaux cultivateurs des cantons d'Evrecy, Aunay, Villers, Filly, etc…, etc... Il en a été de même de 55 moutons, 33 porcs et 22 chevaux également exposés en vente.

Ce résultat est de bon augure pour l'avenir. Des primes ont été distribuées aux vendeurs, il en sera de même à la foire qui tiendra en 1866. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1865   -   Nécrologie.   -   Nous apprenons avec un vif regret la mort de M. Thomas-Felix Le Brethon, propriétaire, maire d'Évrecy, ancien membre du Conseil général du Calvados, décédé à Caen, hier, à l'âge de 80 ans.

Pendant cette belle et longue existence, M. Le Brethon n'avait cessé de se rendre utile à son pays. Jeune, il avait servi avec dévouement le drapeau de la France, et il comptait plusieurs campagnes sous le premier Empire, notamment celle de Russie où il a eu les pieds gelés ; plus tard, il avait mis son intelligence et son activité au service de ses concitoyens, soit comme conseiller général du département, soit comme maire de sa commune qu'il a administrée jusqu'à son dernier jour.

M. Le Brethon était titulaire de la médaille de Sainte-Hélène et chevalier de la Légion-d'Honneur.

Les obsèques auront lieu mardi prochain à 8 heures et demie très précises en l'église Saint-Pierre, d'où le corps sera transporté ensuite à Évrecy, lieu de sa sépulture. On se réunira au domicile mortuaire, à Caen, rue des Quais, nº 38. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1865   -  Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. Lentaigne, Vice-présidence M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial occupant le siége du ministère public.

-        Margerie (Louis) jeta à la poste, le 13 octobre, à Évrecy, deux lettres affranchies avec des timbres oblitérés ; l'une était adressée à son père à Missy ; l'autre devait prendre la direction de Fontenay-le-Pesnel. Il avait même reçu 20 centimes de la personne qui envoyait la dernière, pour l'affranchir

Condamnation 5 fr. d'amende. (L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1865   -  Par décret en date du 20 décembre.   -    M. Bonnefons (Louis-Benoît) a été nommé, maire de la commune d'Évrecy, en remplacement de M. Lebrethon, décédé. (L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1868   -   Bureaux télégraphiques.   -   Le bureau télégraphique municipal d'Évrecy a été ouvert le 4 septembre courant. Celui de Villers-Bocage a été ouvert le 8.  

 

Mai 1869   -  Les cours d'adultes.   -   Six candidats d'égale force se sont présentés au concours d'adultes qui a eu lieu à Évrecy la semaine dernière.   -   Six candidats d'égale force se sont présentés au concours d'adultes qui a eu lieu à Évrecy la semaine dernière.

M. l'inspecteur a été heureux de constater que l'instruction est en progrès dans cette partie de notre arrondissement, et en a vivement félicité les instituteurs chargés des cours d'adultes.  

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.  La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév  Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux. 

 

Septembre 1870   -  Fait divers.   -   Jeudi dernier le feu s'est déclaré vers les midi au hameau Duhomme, commune d'Évrecy, dans un appartement à usage de cave, malgré les  prompts secours apportés, deux maisons ont été brûlées. La perte peut être évaluée, à 1.000 fr.  

ÉVRECY   -   La Mairie

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