15 Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ÉVRECY

Canton d'Évrecy 

Les habitants de la commune sont des Ebrocéens, Ebrocéennes.


Novembre 1903  -   L’élection de Bourguébus.   -   Contrairement à ce qu'on croyait, M. Cailloué, maire de Bourguébus, ne se présente pas. M. Pierre Carel reste donc seul candidat. S'il en est ainsi, c'est, bien le diable si le maire de Saint-André n'est pas élu, au moins au deuxième tour.

— D'un autre côté, M. Bunel, conseiller général du canton d'Évrecy, a écrit, non pas pour donner sa démission, mais pour annoncer son retour. On vient de vendre le mobilier de la ferme qu'il exploitait à Maltot. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Un trio laid.   -   Trois individus, Ies nommés Charles Marlier, 52 ans, ouvrier peintre ; Bénoni Halgand, 38 ans, charpentier, et Clément Martin, 51 ans, plâtrier, tous les trois étrangers au département, erraient en semble dans, les campagnes, pénétrant dans les maisons abandonnées et chapardant dans les fermes. Ce joli trio est coffré. On les a pris en flagrant délit, à la ferme de Prébende, à Évrecy, et conduits à la prison de Caen sous bonne escorte. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Médailles d’honneur   -   Des médailles et des diplômes d'honneur sont accordés aux cantonniers désignés ci-après : MM. Marie, cantonnier à Graye-sur-Mer ; Charlotte, à Tilly-sur-Seulles ; Hamel, à Évrecy ; Bouquerel, à Vaudeloges ; Hélaine, chef cantonnier à Creully ; Desdoits, à Mesnil-Durand ; Bonaventure, à St-Hymer ; Baillet, à la Folle ; Léonard, à Saint-Gabriel ; Hurel, à Basseneville ; Viel, à Biéville-sur-Orne ; Chesnais, à la Boissière ; Auvray, à Saint-Benoît-d'Hébertot ; Ybert, à Arganchy ; Letallier, à Morteaux-coulibœuf. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Disparus.  -   Le sieur Amédée Audrain, 38 ans, berger à Allemagne, près Caen, avait quitté son domicile le 20 mai dernier.

Cinq jours après, il écrivit à sa femme de garder son livret militaire et, depuis ce temps, il ne donne plus signe de vie. 

— La jeune Blanche Dubosq, 16 ans, dont les parents habitent Évrecy, a quitté leur domicile à la suite d'une réprimande de son père. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Disparue et retrouvée.    -   La jeune Blanche Dubosq, 10 ans, d'Evrecy, dont nous avions annoncé la disparition à la suite d'une réprimande de son père, a été retrouvée dans la chambre du fils Frémond, à Ste-Honorine-du-Fay. Elle y avait passé la nuit en compagnie d'une de ses camarades, la fille Bretelle, 18 ans. 

Le lendemain, la jeune Blanche a été conduite par ses parents à la Charité de Caen où elle pourra méditer sur les suites de son escapade. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Cadavres découverts.    -    La veuve Roullier, 55 ans, ménagère à Évrecy, avait quitté son domicile depuis le 11 octobre dernier et on ignorait ce qu'elle était devenue. Son cadavre vient d'être découvert dans l'Orne, près du vieux moulin de Trois Monts. La veuve Roullier parlait depuis longtemps de se suicider. 

— A Lisieux, un soldat du 119e, Georges Allais, aperçut dans la Touques, près du pont de Caen, le corps d'une femme à demi submergé. Il put l'attirer à lui et le traîner dans un abreuvoir. Le corps n'était pas encore rigide et se trouvait dans un demi-mètre d'eau à peine. 

On l'a reconnu pour celui de la veuve Julien, 70 ans, qui avait quitté son domicile, laissant à son fils une lettre de recommandations. La veuve Julien était très pieuse ; des embarras d'argent l'ont affolée et poussée au désespoir. 

 On a trouvé sur la route de St-Hilaire (Orne), le corps du nommé Pirriou, dit Jambe-de-Bois, un mendiant bien connu à Vire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  Funèbre découverte.  -  La dame Delaunay, ménagère au Locheur, se rendait le 10 février, à Évrecy, lorsqu'elle l'aperçut un individu couché sur le bord du fossé. S'étant approchée, elle constata qu'elle se trouvait en présence d'un cadavre.

Les autorités prévenues ont pu rétablir l'identité du défunt, grâce aux papiers trouvés dans ses poches. C'est un nommé Cadoret Louis Marie, 68 ans, sans domicile fixe. Le  malheureux  a succombé à une  congestion occasionnée par le froid et la misère.  

 

Mai 1908  -  Une gifle.  -  Mme François, journalière à Évrecy, regardait dimanche soir des enfants qui jouaient, lorsqu'un marchand de poisson, Lebourgeois, s'approcha d'elle et lui  lança une gifle ; Mme Lefrançois riposta pas un coup de manche de fourche : elle a porté plainte.  

 

Août 1912  -  Arrestation  -  Le 8 août. Aristide Lélot, 40 ans, journalier, fut rencontré par les gendarmes en état complet d'ivresse. Appréhendé pour être remisé au violon, le poivrot  insulta les gendarmes en leur disant : " vous êtes des v.... des vauriens, des voleurs : je vous retrouverai toujours plus tard et je vous f... sur la g... !". Les gendarmes le mirent aussitôt en état d'arrestation pour outrages et menaces.  Dans la soirée, Létot ayant cuvé son vin, déclara ne se rappeler de rien et, en tout cas, regretter son acte. Il est un peu tard.

- Progrès  -  Enfin tout vient à point à qui sait attendre : Évrecy aura le téléphone, ainsi que les communes de Saint-Honorine-du-Fay, Esquay-sur-Seulles et Amayés-sur-Orne. Saluons le progrès en marche.  

 

Février 1913  -  La secousse sismique  -  La secousse de tremblement de terre a affecté le canton d'Évrecy, près du Locheur, dans une direction 0uest Nord Est, suivi précédemment par le cyclone qui ravagea il y a plus d'un an la commune du Locheur. À Maisoncelles-sur-Ajon la secousse fut si violente que les meubles et la vaisselle exécutèrent dans certaines  maisons une véritable sarabande ; les habitants furent effrayés, comme on le pense.

 

Août 1913  -  Élections municipales. -  En remplacement de MM. Mottais et Halot, démissionnaires, M. de Panthou vient d'être élu maire par 10 voix sur 12, et M. Motais, adjoint par 9  voix.

 

Février 1914 Le conseil de révision.  -  Les membres de la commission du conseil de révision ont pris à Évrecy, les décisions suivantes : classe 1914, bons, 34 ; engagés volontaires,  3 ; ajournés, 9 ;  exempts, 4 ; décisions ajournées, 7. Classe 1912-13 : bons, 4, service auxiliaire, 3 ; ajournés, 6 ; exempts, 4.  

 

Juillet 1914  -  Un cadavre dans un champ  -  Un journalier d'Évrecy n'avait pas reparu à son domicile depuis le 15 juillet. Une enquête avant été ouverte, les gendarmes firent des  recherches. Elles viennent d'aboutir à la découverte du cadavre de cet individu, nommé Louis Guéret, 65 ans, dans un champ d'avoine. Il était déjà en putréfaction. Le docteur ne put que constater la mort due sans doute à une affection cardiaque, dont le malheureux était atteint.

 

Novembre 1914   -   Morts glorieuses.   -   Le Maire de Caen, M. Perrotte, déjà frappé cruellement par la perte de son gendre, le lieutenant Neyreneuf, vient d'être de nouveau éprouvé par la mort d'un autre parent, le capitaine Jean Kappler, du 316e de ligne.

Deux autres membres de notre municipalité, MM. Dubosq et Venise, ont aussi été atteints dans leurs plus chères affections : leurs fils, M. Robert Dubosq et le caporal Venise, du 236e de ligne, sont tombés au champ d'honneur, le premier dans la Marne, le second à Berry-au-Bac.

Le commandant de Prévoisin, du 21e dragons, frère de l'avocat à la Cour d'appel, est mort à Boulogne-sur-Mer, des suites de ses blessures.

Le capitaine Georges de Fabry, a été tué en Lorraine. Il était allié aux familles de Formigny de la Londe et Carel.

Le soldat Heuzé, d'Évrecy, a été blessé mortellement à la bataille de Guise. Son corps a été ramené à Évrecy, ou a eu lieu l'inhumation. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1917  -  L’alcool qui tue.  -  On a trouve mort dans son lit, chez M. Fouray, cultivateur à Évrecy, le soldat Auguste Tardif, 49 ans, qui venait d'être renvoyé dans ses foyers comme ouvrier agricole. La veille, Tardif avait bu un peu d'alcool provenant d'un alambic fonctionnant dans la cour de son patron. On croit qu'il a succombé a une congestion due à l'absorption de cet alcool pesant au moins 80 degrés.

 

Août 1921  -   Vandalisme.   -   Un lecteur d'Évrecy nous écrit : « Le Maire de notre commune vient de faire abattre une charmante arcade gothique, en pierre, qui encadrait l'une des entrées du cimetière et dont l'aspect se mariait heureusement à celui de la belle église d'Évrecy, et ceci afin de se servir des pierres de taille (anciennes) en provenant, pour y poser les obus destinés à encadrer le monument aux Morts.

La population s'en émut. Elle pense, non sans raison, que le Maire, mis récemment en minorité, lors d'élections complémentaires, a voulu exhaler sa mauvaise humeur sur ces pierres.

Les habitants prétendent qu'il n'avait pas le droit d'agir ainsi et de causer un tort appréciable et impossible à réparer à l'esthétique d'un des plus beaux ensembles monumentaux des campagnes calvadosiennes ».

Si ces faits sont exacts, nous aimerions à savoir ce qu'en pensent le ministère des Beaux-Arts et les sociétés archéologiques. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922  -  Inauguration de l’orgue.  -  A l'occasion de l'inauguration de l'orgue de l'église d'Évrecy, une audition musicale sera donnée dans cette église le dimanche octobre prochain, sous la direction de M. P. Pouchain  de Bayeux, avec le concours de M. Daniel, ténor solo de la maîtrise de la Cathédrale de Bayeux et d'un chœur mixte. Le matin, messe de Th. Dubois l'après-midi, salut en musique et chœur final « Les Moissonneur de Ruth », de Mendelssohn. L'orgue d'accompagnement sera tenu par Mlle Kaening.

293.   ÉVRECY   -   L'Évrecy

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