Juillet
1926 -
Mise en service du réseau électrique
de la vallée de l’Orne. -
La Société
d'Électricité de
Caen étant
à son
maximum de
jouissance et
de ce fait
dans l'impossibilité
d'alimenter en
énergie électrique
le réseau
de la vallée
de l'Orne
par le
branchement provisoire
de Verson,
la Société
Anonyme Rurale
d'Électricité vient
d'établir à Évrecy,
un groupe
électrogène de
100 HP
pour parer
aux premiers
besoins. Nous
pouvons donc
espérer avoir
la lumière
dans quelques
jours tout
au plus.
D'ici
a
quelques mois
une centrale
électrique sera
établie qui
assurera l'alimentation
définitive du
réseau. Nous
avons donc
le plaisir
anticipé de
donner à
la S. A.
R. D. E,
à la Compagnie
des Signaux
Électriques, constructrice
du réseau,
à leurs
ingénieurs,
MM. Genty
et Frémont, et
au promoteur
de l'entreprise,
M. le docteur
Gosselin, maire
d'Amayé-sur-Orne,
les remerciements
et les
compliments
qui ne
sont que
la juste
récompense
de leurs
travaux.
Novembre
1926 -
L'église a
été cambriolée.
- Hier
matin, en
ouvrant l'église,
Mme Marie
Préve remarqua
que le
portail latéral
de l'édifice
et la porte
de la sacristie
avaient été
forcés. Les
cambrioleurs
avaient essayé
d'ouvrir le
portail sud
à l'aide
d'une perceuse
à main et
d'un foret
hélicoïdal. La
porte a
été découpée
tout autour
de la serrure.
Le
passage des
cambrioleurs a
été signalé
par le
vol de
deux vases
en cuivre,
sans grande valeur,
par la
fracture
du tabernacle,
dont la
clef a
disparu
et par
la visite
complète des
armoires
de la sacristie.
Les
troncs ont
été respectés
et les
vases sacrés
n'ont pas
été découverts.
L'émotion
produite dans
la population
est profonde
et la gendarmerie,
sur les
faibles indices
relevés
jusqu'ici, s'est
mise en
campagne.
Novembre
1926 -
On arrêté à Paris les cambrioleurs de
l’église d’Évrecy.
- La
gendarmerie
d'Évrecy
a été
avisée
hier matin
par la
sûreté
générale
que trois
individus,
arrêtés
hier matin
à Paris,
avaient
avoué
qu'ils
avaient
participé
au cambriolage
de l'église
d'Évrecy.
Mars
1927 -
Grave incendie. -
L'autre nuit, le feu se déclarait à Évrecy, dans un bâtiment de
30 mètres à usage de grange, cave, et grenier, appartenant à Mme veuve
est Lebourgeois et à Mlle Moulin et occupé par M. Potier, boulanger.
Aussitôt alertés, les pompiers de Caen, sous les ordres du commandant
Binet, arrivaient rapidement avec la moto-pompe. Mais déjà
l'incendie avait pris de graves proportions et l'eau était rare :
non sans peine, nos sapeurs parvinrent à maîtriser le sinistre dont on
ignore les causes. Les dégâts
qui sont assurés, s'élèvent à 50 000 francs.
Janvier
1929 -
La question de l'autobus. - Samedi
dernier, M. le docteur Gosselin, conseiller
général du canton, avait convoqué à la mairie d'Evrecy les maires
intéressés à la question de l'autobus. Tous avaient répondu à son
appel. M. Gosselin d'accord avec M. Dagorn, conseiller d'arrondissement,
avait étudié la situation et il l'exposa simplement à son
auditoire.
L'autobus
partirait de Hamars, suivrait la grande route jusqu’à Sainte-Honorine,
puis par Évrecy, le Bon-Repos, Esquay, Vieux, Maltot, Eterville et
Louvigny. MM. les maires furent enchantés de l'initiative prise par
leur conseiller général. Ils l'en félicitèrent et prirent l'engagement
de faire voter par leurs conseils municipaux les subventions demandées.
Voilà
donc enfin cette contrée si dépourvue de moyens de
communication bientôt dotée d'un service d'autobus qui rendra les plus
grands services aux laborieuses populations de la région. Le
canton, si délaissé depuis de nombreuses années, va-t-il retrouver sa
prospérité et son bon renom d'autrefois ?
Mars
1929 -
Grave accident. -
Vendredi matin, M. Eugène Chauvin, propriétaire de la ferme de
Hardouin, a été victime d'un grave accident. Avant de partir pour le
marché de Caen, il voulut montré à son employé comment
fonctionnait le graisseur de son moteur. La manche de sa veste fut prise
dans les engrenages de la chaîne de transmission, la main gauche
entraînée par le fait, fut en partie broyée, le pouce seul ne fut pas
endommagé. Le docteur Hauttement, d'Évrecy, ordonna le transport
immédiat dans une clinique de Caen où les soins les plus
empressées furent donnés à M. Chauvin.
On
espère sauver l'index avec le pouce à moins de complications à
craindre.
Octobre
1930 -
La tragique imprudence d'une ménagère. - Mme
Marie Renaud, journalière à Évrecy, préparait de l'encaustique chez M.
le docteur Hautteville, lorsqu'elle commit l'imprudence de placer le
contenu au pied d'une cuisinière dont elle activa le feu. Une partie de
charbon communiqua le feu au récipient et en vo ulant l'éteindre
le feu se communiqua aux vêtements de Mme Renaud qui fut bientôt
environnée de flammes.
Malgré
la rapidité des secours, la pauvre femme qui était gravement blessée a
été transportée à l'hôpital de Caen. Elle est décédée.
Janvier
1937 -
En
cherchant on découvre d'audacieux cambrioleurs.
- L'autre
soir, à l'arrivée en gare de Feuguerolles-sur-Orne, du train de 17 h.
02, se dirigeant vers Laval, le chef de la station était avisé par le
mécanicien et les employés du convoi que des pierres avaient été
lancées contre ce dernier, à son passage sous le pont de Feuguerolles.
Plusieurs vitres avaient été brisées et le mécanicien n'avait, que de
justesse, évité l'un des projectiles, qui avait fait voler en éclats
l'un des carreaux de la locomotive.
Un
cheminot, immédiatement envoyé sur les lieux par le chef de gare
n'aperçut aucun individu suspect, mais rencontra deux femmes qui lui
décrièrent avoir remarqué la présence, près du pont, de deux jeunes
gens de 16 à 18 ans, dont elles donnèrent un signalement concordant.
Prévenus,
les gendarmes d'Évrecy ouvrirent une enquête qui les amena à
interroger, parmi le personnel d'une carrière nouvellement exploitée, un
certain Louis Martin, âgé de 18 ans, demeurant à Vieux. Martin affirma
qu'il n'était pour rien dans
l'attentat commis contre le train, mais fit porter les soupçons sur l'un
de ses camarades, Henri Heuline, 16 ans, également domicilié a Vieux.
Heuline, de son côté, protesta de son innocence, et incrimina Martin.
Finalement, ce dernier passa des aveux tout en affirmant qu'il n'avait fait
qu'imiter le geste de son compagnon.
En
questionnant Martin, le Maréchal des Logis Chef, commandant la brigade
d'Évrecy, se souvint qu'en octobre, se trouvant en permission à Caen, il
avait observé la fréquente présence
de Martin au « marché aux puces » de la ville où il paraissait se
livrer à des opérations fructueuses. Une dénonciation anonyme accusant
l'individu d'avoir vendu à un, habitant de Vieux une boîte de
filière provenant d'un cambriolage vint renforcer les soupçons
du chef de brigade qui effectua une perquisition dans la chambre occupée
par Martin chez sa mère, veuve d’un ancien combattant, décédé
quelques années après la guerre, des suites d'une maladie contractée au
front.
Sous
un tas de balle d'avoine, les gendarmes découvrirent une quantité
d'outils ( près d'une cinquantaine ) qui furent identifiés
comme ayant été volés, pour la plupart, en mai 1935, dans un
bâtiment des carrières de Bretagne et de Normandie, à Bully. Les
auteurs du méfait étaient demeurés inconnus.
Martin
et Heuline se reconnurent coupables du cambriolage sur lequel ils
donnèrent des renseignements circonstanciés. Ils avouèrent également
avoir cambriolé, il y a quinze jours, une maison inhabitée, située dans
le centre du bourg de Vieux, et appartenant à une dame Olive.
Martin
reconnut enfin être l'auteur d'un 3e cambriolage : celui d'une
maison appartenant à un autre habitant de Vieux, M. Cotentin. Il avait
opéré avec la complicité d'un nommé Louis Marguerite, 18 ans,
domestique agricole, qui, interrogé, reconnut le fait.
Martin
et Heuline ont été écroués. Trois habitants de Vieux seront
pour-Suivis pour recel.
Martin
est également soupçonné du cambriolage d'un ancien moulin, situé au
bas de Vieux, et qui reçut la visite de malfaiteurs, au début de l'an
dernier.
A
noter qu'au cours de leur enquête, les gendarmes relevèrent sur le
parapet du pont de Feuguerolles, à l'endroit où les pierres avaient
été jetées contre le train, des inscriptions
injurieuses, tracées au couteau, à l'adresse de M. Léon Blum. Ces
inscriptions étaient suivies de ces mots, écrits de la même main : «
Vive le Partit Communiste ! » (sic) et d'un dessin représentant
une faucille et un marteau entrecroisés.
Or,
dans l'une des poches des vêtements de Martin, les gendarmes ont trouvé
un couteau dont la pointe était émoussée. D'autre part, invité à
écrire le vivat précité, Martin a tracé le mot « Parti » avec une
faute d'orthographe identique à celle relevée sur l'inscription gravée
sur le parapet du pont. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1937 -
Une rixe met aux prises
plusieurs jeunes gens. -
Une rixe a mis aux prises,
dans le bourg d'Évrecy, d'une part, M. André Gripon, 24 ans,
horticulteur, rue des Muets, à Caen, d'autre part, quatre ouvriers
agricoles : Henri et Pierre
Lebourgeois, d'Évrecy, Louis Lelogeais, d'Ouffières, et Pierre Philaret.
d'Hamars.
M.
Gripon était, paraît-il, intervenu en faveur d'un colporteur chinois qui
essayait de vendre une cravate à Henri Lebourgeois à un prix que ce
dernier jugeait trop élevé.
Dans
la bagarre, M. Gripon a été roué de coups et blessé assez
sérieusement à la tête : victime d'un accident durant son service
militaire, il avait été trépané.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Un incendie. -
Un incendie s'est déclaré mercredi
soir, vers 18 heures, au domicile de M. Guédon, ancien greffier de paix
à Évrecy. Le feu a pris naissance
dans une chambre habitée par Mme Guédon, qui avait allumé un feu
de bois.
Les
pompiers d'Évrecy, alertés, se sont rendus sur les lieux et, peu de
temps après avoir mis leur pompe en batterie, ils ont réussi à
maîtriser le sinistre.
Les
dégâts sont peu importants. Néanmoins, le mobilier a été endommagé.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Un Conseiller municipal est grièvement brûlé par une explosion.
- Un
accident, dont la victime est un conseiller municipal d'Évrecy, M.
Eugène Chauvin, propriétaire, s'est produit mardi. M. Chauvin avait
besoin d'utiliser de l'anhydride sulfureux et en possédait une bouteille.
Pour l'usage qu'il voulait en faire, il dut faire chauffer le gaz, mais il
eut la malencontreuse idée de vouloir refroidir ensuite la
bouteille, trop chaude à son gré, en la plaçant sous un robinet en
laissant couler de l'eau froide.
Cette
brusque réaction fit éclater le récipient entre les mains de M. Chauvin
qui fut blessé par des éclats de verre au poignet et à la poitrine,
tandis que le gaz libéré l'atteignait au visage, lui brûlant
grièvement les paupières et les yeux.
On
craint, que M. Chauvin ne perde l'œil droit. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1941 -
Démission collective. - Pour
protester contre le transfert à Saint-Honorine-du-Fay du centre
d'abattage primitivement fixé à Évrecy, « sans qu'aucune
raison matérielle, sanitaire ou autre ait pu provoquer cette
décision ». Le Conseil municipal de Évrecy vient d'adresser, à
l'unanimité, sa démission au préfet.
- Pour
protester contre le transfert à
Saint-Honorine-du-Fay du centre d'abattage primitivement fixé à Évrecy,
« sans qu'aucune raison matérielle, sanitaire ou autre ait pu
provoquer cette décision ». Le Conseil municipal de Évrecy vient
d'adresser, à l'unanimité, sa démission au préfet.
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne
découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété
privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des
tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire
allemande la plus proche. -
La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que
toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une
propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par
exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à
l'autorité militaire allemande la plus proche.
Octobre
1941
- Une vendue originale. - C'est
dimanche prochain, 19 octobre, à 15 h., qu'aura lieu une « Grande Vendue
» au profit du Secours National et des prisonniers
secourus par le Comité d'Évrecy et... quelle vendue ! Lapins, poules,
canards, on dit qu'il y en aura plus de 80.
Par
ces temps de restriction, c'est une aubaine...
Il y aura même une bonne surprise qui, pour certains privés, satisfera
autre chose que l'estomac. Nul doute que les amateurs
seront nombreux dimanche
à Évrecy.
Juin
1941 -
Dissolution.
- Le conseil municipal
d'Évrecy vient d'être dissous. Une délégation spéciale comprenant, M.
Voisin, président, MM. Lacaine et Pitrou, membres a
été chargée d'administrer la commune.
Janvier
1942
- Tickets de
sucre. -
Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941
(titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et
seront employés pour les régimes concurremment avec les
nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205).
Janvier
1942
- Les tickets
de charcuterie. -
Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de
viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils
seront utilisés en principe pour la charcuterie.
Les
tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement
sans valeur.
Juillet
1942 -
Noces d'or et jubilé. -
Grande fête à Évrecy l'autre dimanche en l'honneur du
vénérable curé, M. le chanoine Gohier. Dans l'église décorée
et fleurie ont été célébrés de magnifiques offices : fleurs, chants,
pompe religieuse et beau cadeau, une superbe chasuble, offerte par les
prêtres du canton à leur
doyen.
(Bonhomme
Normand)
Juillet
1942 -
Noces d'or sacerdotales. -
Au cours d'une imposante cérémonie en la cathédrale de Bayeux,
12 prêtres du diocèse ont célébré leurs noces d'or sous la
présidence de Mgr Picaud.
-
Au cours d'une imposante cérémonie en la cathédrale de Bayeux,
12 prêtres du diocèse ont célébré leurs noces d'or sous la
présidence de Mgr Picaud.
C'étaient
MM. les abbés Auguste Balley, chanoine honoraire, curé de Bonnebosq ;
Arthur Cairon, curé de Formigny ; Louis Denis, chanoine honoraire, ancien
doyen de Blangy ; Gustave Dobiche, chanoine honoraire, ancien curé de
Saint-Jacques-de-Lisieux ; Jules Gohier, chanoine honoraire, doyen de
Évrecy ; Paul Guesnon, chanoine titulaire ; Armand Lechartier,
curé de Gonneville-sur-Mer ; Arthur Lefèvre, prêtre habitué à Lisieux
; Jean-Baptiste Lemasson, curé de Longues-sur-Mer ; Victor Madelaine,
chanoine honoraire, ancien doyen de Notre-Dame-des-Victoires, de Trouville
; Louis Touchet, chanoine honoraire, curé de Mondeville ; Arthur Toutain,
chanoine honoraire, aumônier des Bénédictines de Lisieux. Ils
avaient été ordonnés prêtres le 29 juin 1892.
Juillet
1943 -
Fête
religieuse.
- Deux offices importants
de musique religieuse sont organises à Évrecy pour le dimanche 17, au
bénéfice de la réfection de l'orgue. Il y aura
grand'messe solennelle à 11 heures
et vêpres à 16 heures pendant lesquelles sera donnée une cantate sur
Ste-Thèrèse de l'abbé Louis Boyer, chœurs, soli et orchestre.
Audition qui promet d'être intéressante.
Juillet
1944 -
Recherche des enfants perdus.
-
Il est créé à la mairie de Caen un service spécial destiné à
la recherche des enfants perdus.
Toute
personne ayant un enfant égaré ou ayant recueilli un enfant abandonné
est priée d'en faire la déclaration au Lycée Malherbe. ( Liberté de
Normandie )
Juillet
1944 -
Sur
tous les fronts de guerre.
-
De
Londres, 17 Juillet 1944.
Samedi,
les troupes britanniques ont repris Esquay-Notre-Dame et se sont emparé
hier des villages de Bougy, de Gavrus et du hameau de Brettevillette ;
elles ont occupé la cote 113, le point le plus élevé au nord d'Évrecy
et à 1 km. de cette localité.
Les
Allemands ont tenté en vain de reprendre cette hauteur ainsi que la cote
112, perdue par eux ces jours derniers. Un violent barrage d'artillerie
déclenché hier dans l'après-midi a désorganisé une attaque allemande,
et une avance locale des Britannique a été constatée. Ils ont élargi
leur saillant au-delà de l'Odon et consolidé leurs positions. Dans les
milieux autorisés on déclare que ces opérations n'ont qu'un caractère
secondaire.
Au
nord-ouest de Saint-Lô, les Américains ont avancé d'un kilomètre. De
violents combats se livrent aux abords de Lessay. Dans cette région, les
SS ont transformé en blockhaus les maisons de tous les villages.
( Liberté de Normandie )
Août
1944 - Violents combats. -
Pénétrant dans la brèche ouverte dans les lignes ennemies, les alliés
progressent au sud-est d'avranches. La forêt de Saint-sever est
débordée du nord et du sud. Les combats de rue continuent à Vire
complètement encerclée.
Les
britanniques rencontrent une vive résistance dans le secteur
Villers-Bocage, Aunay-sur-Odon ou l'adversaire a reçu d'importants
renforts en blindés.
Entre
Vire et Villers-Bocage, les combats sont incertains. Hier, tard dans la
soirée, un correspondant annonçait que les alliés étaient entrés à
Villers-Bocage. Des avions alliés ont signalé des importantes colonnes
de chars qui s'éloignaient de Villers-Bocage et d'Aunay-sur-Odon. Les
troupes britanniques ont atteint Évrecy.
Février
1945 -
Une émouvante cérémonie. -
En
présence de détachements d’infanterie et de gendarmerie, le colonel
Perrey, commandant la subdivision du Calvados, a remis la croix de
guerre au jeune fils du gendarme Charlemagne Roussel, de la brigade d’Évrecy,
héros de la Résistance, tué à l’ennemi, et à l’un des camarades
du disparu, le gendarme René Savary, qui lui aussi témoigna dans
la clandestinité, du plus courageux dévouement.
Le
colonel Perrey décora ensuite son fils, le sous-lieutenant Perrey, dont
les services en tant qu’agent de liaison, furent, pour la Résistance,
particulièrement brillants.
Mars
1945 -
Prenez garde aux
armes à feu. -
En
maniant un fusil chargé, un jeune homme d’Évrecy a mortellement
blessé l’un de ses camarades, M. André Brion, 20 ans,
cultivateur à Dully.
Avril
1945 -
Une
décision des maires du canton d’Évrecy.
- Les
maires du canton d’Évrecy ou leurs délégués, réunis
à l’effet de répartir entre les 28 communes du canton,
la fourniture de 360 tonnes de pommes de terre sur la récolte de 1945,
ont décidé à l’unanimité de ne point procéder à cette
répartition.
L’assemblée
a motivé son abstention en soulignant que le canton d’Évrecy a été l’un
des plus sinistrés du département, que le déminage n’a pas été
effectué, qu’un certain nombre de cultivateurs courageux ont
été victimes des mines, qu’il est actuellement impossible de prévoir
la surface de terrain qui sera cultivée en 1945, que la pénurie de main-d’œuvre,
et de matériel et d’engrais est totale, que les chevaux sont en très
petit nombre, enfin que le canton n’est pas certain de pouvoir
ensemencer suffisamment pour sa propre consommation. L’assemblée
a demandé le retour à un régime de liberté qui permettra d’accroître
la production et réclamé la suppression de tous les
intermédiaires inutiles.
Elle
s’est prononcée contre toute imposition de quelque nature qu’elle
soit et a exprimé sa confiance au gouvernement du général de Gaulle.
Septembre
1945 -
Les
services d’autobus. -
Les « Courriers Normands » ont repris leurs
services réguliers d’autobus, tous les jours sauf dimanche et fêtes,
sur la relation Caen-Evrecy-Aunay-sur-Odon. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Danger ! -
La
Mouche d’Évrecy met en garde les pêcheurs contre les dangers que
peuvent présenter les mines non enlevées sur les bords de l’Odon, de
Fontaine à Tournay, et que le Service des Mines, lui-même n’est pas en
mesure de situer. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Des sanctions contre les parents négligents.
- Les
parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur
d’Académie a décidé en application du Code de la famille, que 4
demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la
suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1946 -
L’Amérique ne nous oublie pas.
- La
Croix-Rouge américaine vient de faire parvenir à l’Entr’Aide
Française, 22 000 pièces de vêtements qui ont été réparties entre
des pupilles de l’Assistance Publique, les Orphelins d’Epron
et de Neuilly-le-Malherbe, les pensionnaires du Préventorium de Graye et
les sinistrés des cantons d’Évrecy, de Troarn, et de
Villers-Bocage. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1946 - Une ville
suisse marraine d’Évrecy. -
Sur
la demande de la Croix-Rouge, la ville suisse d’Yverdon a décidé d’adopter
Évrecy, pulvérisé en sept minutes lors
des opérations qui suivirent le débarquement.
La
nouvelle marraine a organisé immédiatement une collecte de vêtements et
d’objets de première nécessité qui seront distribués aux sinistrés.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
Sinistrés,
attention ! -
C’est
le 31 juillet prochain qu’expire le délai prévu pour le dépôt des
déclarations de sinistrés concernent les dommages de guerre. Sauf en
ce qui concerne les mobiliers familiaux et les personnes n’ayant
pas la qualité de commerçant. Il est suffisant que ces déclarations
contiennent des précisions sur l’identité du sinistre, la nature et l’emplacement
du bien détruit ou endommagé et l’origine du sinistre. Le dossier
complet ne sera exigé qu’ultérieurement.
Renseignements
complémentaires dans les mairies ou les délégations départementales de
la Reconstruction. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
La mort qui rode. -
A Évrecy, au lieu dit « Mondeville », on a découvert
dans un terrain réservé au désamorçage de munitions, les cadavres de
deux prisonniers
allemands et d’un ouvrier d’une entreprise caennaise de
récupération. M. Urbain Mortamp, 23 ans, domicilié à
Quillebeuf-sur-Seine. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Trois enfants victimes de
l’explosion d’un obus.
–
Un tragique accident vient d’attirer à nouveau l’attention sur
la nécessité impérieuse de procéder à une inspection minutieuse de
tous les endroits où la bataille a fait rage en 1944. C’est ainsi qu’à
Évrecy, trois enfants viennent ajouter leurs noms à la liste déjà
longue de ceux
qui ont été tués par ces engins meurtriers abandonnés depuis le
débarquement.
Vers
19 h., une violente explosion jetait l’émoi dans la population. Quand
les premières personnes arrivèrent sur les lieux de l’accident, un
spectacle lamentable s’offrit à leurs yeux : trois petits corps
déchiquetés et sanglants gisaient parmi les ruines. Deux étaient morts
sur le coup, les enfants Conard dont le père est employé de chemin de
fer. Le troisième, le petit Roussel, dont le père fut tué en 1944
pendant les bombardement d’Évrecy, est décédé peu de temps après,
des suites de ses blessures. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Au grand mot les grands remèdes.
- Pour mettre fin à
une explication orageuse avec son épouse, M. Léon Conard, 41 ans,
demeurant à Évrecy, à vertement corrigé cette dernière et l’a
passée par une fenêtre.
Un
témoin, M. Joinville, représentant à Trouville, qui tentait d'apaiser l’irascible
mari, a porté plainte pour injures et menaces.
Tout
en reconnaissant qu'il avait perdu le contrôle de ses nerfs, M. Conard
prétend que sa femme a sauté d'elle-même par la fenêtre. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département
viennent de se voir discerner la Croix de Guerre
que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la
libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter
leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division.
Arrondissement
de Caen
Canton
d'Évrecy. -
Évrecy (A) ;
Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ;
Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ;
Esquy-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne
(D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières
(R) ; Hamars (R) ; Maizet (R) ;
Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ;
Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay
(R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ;
Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D).
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Blessé par l'explosion d'un obus.
- Samedi
sur la côte 112 entre Évrecy et Caen, trois employés de l'entreprise
Malassagne découpaient au chalumeau des épaves de chars.
L’un
d’eux atteignait avec son appareil la base d'une tourelle quand une
explosion retentit. Un obus se trouvait à l'intérieur de la carcasse et
sous l'effet de la chaleur, venait de sauter.
L'ouvrier
grièvement blessé fut transporté à l'hôpital de Caen par un
automobiliste de passage. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1949
-
A l'honneur.
-
Une nouvelle fois plusieurs communes martyres de l'arrondissement
de Caen ont reçu l'hommage mérité par leurs souffrances et leurs
ruines. En présence de MM. Boivin-Champeaux, président de l'Assemblée
départementale ; de son collègue au Conseil général, M. le docteur
Gosselin, et de M. Villatte, Secrétaire général de la Préfecture,
le général Marchand a remis la Croix de Guerre aux communes si après du
canton d'Évrecy avec les élogieuses citations suivantes :
Évrecy
:
Chef-lieu de canton le plus éprouvé du Calvados, a perdu au cours de la
bataille de Caen, près de 1/5 de ses habitants morts sous 3
bombardements. A fournir des guides aux Alliés, a été détruit à 86
%,, a supporté ses deuils et ses ruines avec un grand courage, s'est
remis avec ardeur au travail, est pour les villages voisins un exemple de
ténacité et de confiance en l'avenir.
Le
même jour, le commandant Levallois, chef d'État-Major du Commandant de
la Subdivision de Caen, qu'accompagnaient Me Simon,
conseiller général, et M. David, conseiller de la Préfecture a remis
les mêmes distinctions aux villages de Cintheaux, Cauvicourt,
Grainville-Languannerie, Bretteville-le-Rabet, Estrées-la-Campagne,
Soignolles, Bû-sur-Rouvres, Fierville-la-Campagne, Bray, Saint-Sylvain,
Condé-sur-ifs, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Maizières qui,
« détruits lors des combats de la poche de Falaise ou de la
bataille de Caen, se sont remis au travail avec ardeur ».
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1949
-
La reconstruction à Évrecy.
-
Un arrêté
préfectoral a approuvé le projet de reconstruction de la commune
d'Évrecy, dans les formes où il a été soumis à l'enquête, avec les
corrections suivantes :
-
L'emplacement
réservé l'école est prévu rue du Manoir.
-
Un
plateau d'évolution sera aménagé à l'ouest de ce terrain (retombe n°
1).
-
Suppression
de la zone continue qui sera transformée en zone discontinue autour de
l'Église.
-
Modification
du tracé du C. D. n° 139 et de son croisement avec la route de Caen à
Aunay-sur-Odon (retombe n° 2).
-
Modification
de l'emplacement réservé à la mairie - Services publics - suppression
du terrain de sports à l'intérieur du périmètre d'agglomération.
(retombe n° 3).
-
Les plans d'alignement et de nivellement, les servitudes à
préciser seront déterminés ultérieurement conformément à
législation en vigueur.
-
L'expropriation pour cause de plus-value, sera applicable à
l'ouverture de rues nouvelles prévues au plan pour une zone comprenant
les propriétés intéressées par l'emprise des voies nouvelles et celle
comprise de part et d'autre de cette emprise dans une bande de terrain
large de 50 m. au maximum de chaque coté desdites voies. ( Le Bonhomme
Libre )
Décembre
1949
-
Ca démarre dans le canton d’Évrecy.
-
L'association
syndicale de reconstruction du canton d'Évrecy s'est réunie en
assemblée générale sous la présidence de M. le Docteur Gosselin,
Conseiller Général.
392
sinistrés étaient représentés. Le Président a fait un rapport sur
l'action de l'Association pendant l'année écoulée et remercié ses
collaborateurs M. Quesnel, secrétaire et M. Concaré, commissaire, pour
la collaboration intelligente, dévouée et constante qu'ils lui ont
apportée.
A
Maltot, la priorité d'études a été accordée pour 4 000 m2 de
plancher, comprenant les îlots A. B. C. Les îlots A et B ont obtenu
priorité de reconstruction. les travaux sont en cours d'exécution. 15
immeubles à usage
d'habitation seront terminés au début de l'année 1950 pour montant de
dommages un de 52 565 748 frs. Une priorité de reconstruction est
demandée pour l'îlot C.
A
Verson, une priorité d'études pour 2 100 m2 de plancher a été
accordée. On attend la priorité de reconstruction: il en coûtera 79 039
008 francs. La priorité d'études pour Évrecy a été accordée pour 11
700 m2 de plancher, elle concerne les îlots E. F. I. J. Une autre de 1
000 m2 intéresse l'îlot A. Le groupe scolaire est déjà très avancé,
ainsi que 14 immeubles des ilots A et J. L'ensemble représente 63 466 463
frs.
Un
programme de reconstructions urgentes concernant les isolés de 15
communes a été déposé. 22 ont été retenus pour cette année. Les
adjudications ne vont pas tarder. 25 marchés de réparations ont été
passés et les travaux sont en cours, 9 pavillons ont été construits,
leur financement viendra en déduction sur les dommages de guerre.
M.
le Délégué départemental, auquel le Docteur Gosselin rend tout d'abord
hommage a donné son accord sur un programme d'études accordant une
priorité aux communes de Gavrus, Baron, Feuguerolles, Bougy, Tourville et
Esquay-Notre-Dame pour 16 088 m2 de plancher. Les autres communes vont
suivre.
237
nouveaux adhérents se sont fait inscrire à l'Association Syndicale
cantonale dont 56 provenant de la fusion avec l'Association Syndicale
d'Évrecy.
L'élection
du Bureau a donné les résultats suivants : Votants : 392 : Docteur
Gosselin, 392 voix ; M. Hervieu. 347 ; M. Cagniard, 383 ; M.
Buot. 338 ; M. Castel, 374 ; M. Sohier (de Curcy), 370 ; M.
Hébert, 368 ; M. Couriault, 355 ; Docteur Hauttemont, 355 ; M.
le Maire d'Évrecy, 349.
Ont
été élus suppléants мм. Fréger, Hamelin, Lebourgeois,
Pitro, Laye.
Les
membres du Bureau se sont ensuite réunis et ont réélu : le Docteur
Gosselin, président ; M. Hébert, vice-président : M. Cagniard,
secrétaire. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950
-
La mort qui rode.
-
Mlle Berthe
Prestavoine, 69 ans, sans profession, à Évrecy, a été découverte
inanimée au bord d'un chemin.
Le
docteur Hauttement, de Verson, a conclu à un décès provoqué par une
affection cardiaque. . ( Le Bonhomme Libre )
Juillet
1950 -
Le Ruban Rouge. -
Les habitants d'Évrecy seront heureux d’apprendre
la nomination au grade de chevalier de la Légion d'Honneur de Mme Charles
Piguet, de la Croix-Rouge Suisse, grâce à l'activité de laquelle les
sinistrés reçurent d'importants secours. (Le Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
Deux ministres à Évrecy.
-
L'inauguration officielle du Centre d'Observation pour la
protection de l'enfance
des Champs-Goubert aura lieu Évrecy aujourd'hui Jeudi 13 juillet, à 15
h. en présence de MM. Louvel, Ministre de l'Industrie et du Commerce,
Schneiter, Ministre de la Santé et de la Population, et du Directeur de
l'Éducation surveillée au Ministère de la Justice. (Le Bonhomme Libre)
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