15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FAMILLY

Canton de Orbec

Les habitants de la commune de Familly sont des ...

Novembre 1789   -   Les limites respectives desdits départements sont les paroisses.   -   Il a été définitivement arrêter entre Messieurs les députés du département de Caen et d'Alençon que les limites respectives desdits départements sont les paroisses dont le détail suit, lesquelles feront partie du département de Caen :  Le Petit et le grand Treiuttemer (Truttemer-le-Grand) ; Bernière (Bernières-le-Patry) ; Ruilly (Rully) ; Vassi (Vassy) ; St Germain du Crissous (St Germain du Crioult) ; Condé-sur-Noireau ; St Christophe ; Ouilly ; Les Esles Bardel (Les Iles Bardel) ; Fourneaux ; Cordey (Corday) ; Vignards (Vignats) ; Fourche (Fourches) ; le Marais ; la Chapelle Chouquet (la Chapelle Souquet) ; Grandmenil (Grandmesnil) ; Garnetot ; St Geneviève ;  St Germain de Mongommery (St Germain de Montgommery) ; et la Halle Bourdière (commune de familly) de sorte qu’au delà desdites paroisses du côté du département d’Alençon, celui de Caen ne pourra réclamer aucune partie du territoire, mais il est entendu que les deux regards* (Voir dans la marge) font partie de celui de Caen. Fait et arrêté ledit jour et an. Signé le Cte Louis de Vassy et Belzais de Courmenil.

*  Les paroisses de St Martin et St Pierre du Regard font partie du Bourg de Condé-sur-Noireau. (Source : Archives Nationales) 

 

Décembre 1871   -  Fait divers.   -  Samedi dernier, vers deux heures du soir, le nommé Adrien-François Després, âgé de 70 ans, domicilié à Familly, a été trouvé mort dans un herbage où il était à travailler. D'après les constatations, la mort est le résultat de la rupture d'un anévrisme. Després était célibataire et vivait seul depuis longtemps.  

 

Novembre 1891  -  Est-ce la fin du monde ?  -  Inondations dans le midi de la France ; neige en Espagne et à Madrid ; choléra à Damas ; influenza à Londres et en Australie, et même en France, dans Maine-et-Loire ; tremblement de terre au japon, 3 000 victimes ; disette dans le nord de la Suède, sans compter les accidents des chemins de fer.  (Source B-N)

 

Novembre 1891  -  Vol de 444 francs.  -  Des malfaiteurs sont entrés, par escalade et effraction, au domicile du sieur Barbier, propriétaire à Familly,  ils ont dérobé une somme de 444 francs.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Population.  -  En 1890, il y a eu dans le Calvados : mariages, 2 920 ; divorces, 66 ; naissances, 8 709, dont 7 649 légitimes et 1 060 illégitimes ; décès, 10 474 ; mort-nés, 405. Soit un excédent des décès sur les naissances de 1 765. 

—  Manche : mariages, 3 289 ; divorces. 24 ; naissances, 10 974, se divisant en 10 274 légitimes et 700 naturelles ; décès, 11 828 ; mort-nés, 484. L'excédent des décès sur les naissances est donc de 854. 

—  Dans l'Orne : mariages, 2 320 ; divorces, 44 ; naissances, 6 055, se divisant en 5 732 légitimes et 323 naturelles; décès, 9 192 ; mort-nés, 244. L'excédent des décès sur les naissances atteint donc le nombre de 2 137.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Incendie.  -  A Familly, le feu a pris à la couverture de la laiterie des époux Asse. Perte, 2 000 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Les orages.   -   Depuis dix jours, notre contrée est sous le coup d'orages désastreux, les récoltes sont en souffrance, les pommes de terre se gâtent, les fruits ne mûrissent pas ou pourrissent aux arbres. La nouvelle lune parait vouloir nous être clémente. Il n'est pas trop tôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  La Cocotte.   -  Dans divers cantons de la Manche, limitrophes du Calvados, la fièvre aphteuse prend un tel caractère envahissant que le préfet a pris un arrêté interdisant l'introduction dans le Calvados des animaux des espèces bovine, ovine, caprine et porcine de la Manche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Un vilain personnage.   -  Adolphe Brossard dit Goalbert, 35 ans, est un repris de justice des plus dangereux. En janvier dernier, dans l'après-midi, la dame Pessey, 60 ans, revenait d'Orbec à Familly, lorsqu'elle vit Brossard qui se tenait debout sur le bord de la route, presque nu. Il s'approcha de la femme Pessey, la saisit par le bras et lui demanda : «Veux-tu que je... t'embrasse ». En même temps il la bouscula en cherchant à la renverser à terre. La femme Pessey opposa la plus vive résistance. Brossard la saisit alors au collet d'une main et de l'autre, lui comprimant la bouche avec brutalité, il lui disait : « Si tu cries, je t'étouffe ». La femme Pessey mordit Brossard au doigt. Il retira sa main et essaya à nouveau de la renverser, mais il fut obligé de lâcher la pauvre vieille en apercevant sur la route des personnes venant dans leur direction. Plusieurs vols lui sont aussi reprochés, mais n'ont pu être établis. Brossard, dont l'attitude à l'audience a été déplorable, n'en est pas moins condamné à 8 ans de réclusion et à la relégation. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1895  -  Vol de bestiaux.  -  Jean Heurtevent, 58 ans, et Eléonore Coquerel, 46 ans, journaliers à Manerbe, ont été arrêtés par la gendarmerie pour vol d'une vache au préjudice de M. Gosset, propriétaire à Mesnil-Eudes. 

— Une génisse a été volée à M. Léon Ratte, cultivateur à Familly, l'auteur du vol est inconnu. 

— Nous avons dit qu'une vache da 250 fr. avait été volée à Mme Doucel, propriétaire à Mittois. La voleuse serait la fille de la dame Doucet, une femme Ricard, demeurant à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1896  -  Morts de froid.   -  Le vicaire de Bernières-le-Patry et son sacristain, en se rendant près d'un malade, ont trouvé sur le chemin des Planches, à Rully, le sieur Jules Petin, 37 ans, tisserand, ne donnant plus signe de vie. On croit qu'il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. Il était simplement vêtu d'une chemise et coiffé d'un bonnet de coton. La mort a été occasionnée par le froid.

— Le cadavre du sieur Jean Paron, 45 ans, né à St-Denis (Seine), a été découvert, lundi, à Familly. Il est mort de froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1900   -   La chaleur.  -   La chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à 35° degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en Angleterre, il y a eu des cas d'insolation mortels. 

Par place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un café et a traversé la salle sans faire de dégâts. 

— A Familly, près Orbec, la grêle a fait 15 000 francs de dégâts.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1901   -   Incendies.  -   D'une maison à la dame Deshayes, à Saint-Philbert-des-Champs. Pertes, 5 000 francs. Assuré.

— A Familly, d'un bâtiment à usage de pressoir et cave au sieur Barbier, et d'un bâtiment à usage de grange et d'étables au sieur Desnos. Pertes, 2 500 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1903  -  Incendies.   -   D'un bâtiment de 26 mètres de longueur sur 6 de largeur, à usage d'écurie, étable, poulailler et charretterie, appartenant au sieur Charles Asse, à Familly. Pertes, 5 000 fr. Non assuré.

— A Périers-sur-le-Dan, de deux maisons d'habitation, deux granges et divers bâtiments. Pertes pour divers propriétaires et locataires, 10 000 fr. En partie assurés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Chaleurs.   -   Après le froid et la pluie, les chaleurs. Le thermomètre est monté à 25°. Pourtant, les gens d'Espagne sont plus à plaindre que nous. Ils ont eu 49° à l'ombre et 59° au soleil. Pas étonnant que les Espagnols aient la tête chaude. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  A propos de pommes.   -   Les Allemands boivent du cidre comme les Normands. D'ordinaire, ils nous achètent nos pommes, mais, comme ils savent que cette année nous n'en avons guère, ils les font venir de Bohème où la récolte est très abondante. On ne s'attendait guère, chez nous, à voir les Bohémiens nous faire une semblable concurrence. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Arrestation.   -  Le 10 avril dernier, un malfaiteur avait dévalisé la maison de la Veuve Leboucq, à Familly, près Orbec, enlevant des bijoux, une montre en or et environ 600 fr. de valeurs.

Un individu, nommé Aguinet, journalier à Ticheville, arrêté au Sap, pour vol, a été trouvé porteur d'une reconnaissance de 250 fr. à la veuve Leboucq. 

C'est donc l'auteur ou le complice du vol de Familly. On l'a expédié à la prison de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1917  -  Le feu.  -  Un incendie a éclaté dans un immeuble situé au hameau de Cornichet, appartenant à M. Giré, d'Orbec, et exploité par Mme veuve Bourdin, fermière à Familly. Les pertes sont évaluées 5000 francs.

Depuis le 22 mai 1916, c'est le quatrième incendie qui se déclare dans cette commune. Une enquête est ouverte.

 

Mars 1917  -  Un incendiaire de soixante ans.  -  Plusieurs incendies avaient éclaté, ces temps derniers, dans la commune de Familly, canton d'Orbec. En enquêtant sur les causes du plus récent, qui avait détruit un bâtiment de la ferme de Mme Boudin, on acquit la certitude que ces sinistres étaient tous dus à la malveillance. On arrêta un nommé Leconte, 60 ans, dont on avait relevé les empreintes  de pas sur la neige. Pressé de questions, il a avoué. L'incendiaire comparaîtra aux prochaines assises.

 

Août 1924  -  La fraude du lait.  - Le tribunal prononce une amende de 500 francs contre chacun des prévenus Ci-après, inculpés de falsification de lait et écrémage : Ernest Conard, 35 ans, cultivateur à Tordôuet ; la femme Prévost née Marie Prévost. 38 ans, cultivatrice à Familly ; la femme Poirier, née Jeanne Epoisne, 33 ans, cultivatrice au Mesnil-Germain.  

 

 Juillet 1931   -  Inauguration de l’électricité.  -   L'inauguration de l'électricité du Syndicat Intercommunal de Meulles, Cerqueux, Familly, Friardel et Préaux a eu lieu dimanche après une messe célébrée en l'église de Meulles, par M. l'abbé Moussier, curé de Cerqueux.
Une nombreuse affluence se rendit à midi sur la place de la mairie arrivèrent bientôt M. Henry Chéron, nateur, ancien ministre, M. Boivin-Champeaux, sénateur, M. Noël, sous-préfet de Lisieux, M. Henri Laniel, puté, M. le Comte de Colbert-Laplace, conseiller général, M. Ozanne, conseiller d'arrondissement, etc…
Une aimable fillette, Mlle Renée Jobey, adressa un charmant compliment à M Henry Chéron et lui remit une gerbe de fleurs, pendant que Mlles Marguerite Pitard et Jacqueline Courtois offraient d'autres gerbes de fleurs à M. le Sous-Préfet.
Le cortège se rendit au Monument aux morts les gerbes furent déposées.
Ensuite les personnalités et les invités de la Municipalité de Meulles assistèrent au Banquet présidé par M. Henry Chéron.
On reconnaissait à ses côtés MM. Boivin-Champeaux, sénateur ; Henri Laniel, député ; Noël, sous-préfet de Lisieux et, en face de lui, Pitard, maire de Meulles ; Pitard, fils, maire de Familly, et Heubert, maire de Cerqueux ; de Cobert-Laplace ; Ozanne ; Haimet, maire de Préaux ; Vattier, de la Folletière-Abenon ; Lanquetot, maire de Saint-Martin-de-Bienfaite ; Duvé, adjoint au maire d'Orbec ; Leloup, ingénieur ; Boudin-Desvergers, les ingénieurs de la compagnie électrique, un grand nombre de maires et d'adjoints des communes voisines Moulin, percepteur ; Hamon, directeur des Echos d'Orbec ; Jean Bertot, du Lexovien.
Au discours d'éloquents discours furent prononcés par M. Noël, sous-préfet, Pitard, maire de Meulles, Boivin-Champeaux, sénateur, Henry Chéron, sénateur, Laniel, député.

 

Mars 1940  -  Un volatile cause un accident sérieux.  -   Le jeune Ange-Marie Duhamel, 17 ans, Journalier, demeurant à Familly, circulait à bicyclette accompagné de son frère. Une  poule se jeta dans sa roue avant. Le Jeune Duhamel ne put éviter le volatile, et fit une chute grave. Il est blessé sérieusement à la tète et à la main droite.
En effet, c'est son frère qui a dû porter plainte, car le blessé est resté pendant deux jours dans l'impossibilité de parler.
De l'enquête ouverte par les gendarmes d'Orbec. Il n'a pu encore être établi quel est le propriétaire de la poule. L'enquête continue.    

 

 Juillet 1943   -   Fait divers.   -   Des malfaiteurs ont pénétré de nuit dans le jardin de l'école de Meulles, ont brisé un carreau et pénétré dans le bâtiment où ils ont raflé les feuilles de tickets de pain, denrées diverses ainsi que les coupons semestriels et les cartes d'alimentation entièrement préparées, qui étaient destinées aux habitants de Familly. C'est en effet le secrétaire de mairie de Meulles qui assure le service de son collègue de Familly, actuellement prisonnier de guerre.

La distribution de titres de rationnement ayant débuté la veille, une grande partie des habitants de Familly se trouvaient déjà en possession de ses feuilles, de sorte que les malfaiteurs n'en ont emporté qu'une quantité assez restreinte.

 

Juillet 1943   -   Lutte contre le doryphore.   -   Conformément aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller à l'application de cette disposition.

Par ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants. 

 

Juin 1950   -   Une catastrophe en Pays d'Auge.   -   On plaisante souvent la sagesse paysanne qui n'entend se réjouir des biens de la nature qu'après les avoir mis à l'abri. L'expérience des siècles suffit pourtant à prouver en effet que rien n'est jamais sur qui demeure livré au caprice des saisons.

La semaine dernière, pendant le tirage de notre journal, un ouragan dont l'intensité a rappelé celui qui dévasta l'autre automne la région de Fervaques, s'est encore abattu sur le Pays d'Auge. Le centre du fléau fut cette fois la commune de Familly, aux confins du Calvados et de l'Orne.

Durant une demi-heure, des gelons dont certains pesaient prés de 30 grammes ont saccagé, sur 700 hectares les récoltes de pommes, foin, céréales, betteraves et pommes de terre. Les toitures des exploitations ont été comme criblées par la mitraille.

Dans la localité voisine de Meulles, les dégâts plus limités n'en restent pas moins importants.

MM. Devaux, secrétaire général de la Sous-Préfecture de Lisieux ; Morin, conseiller général ; Cornu, secrétaire du Syndicat des Agriculteurs du Pays d'Auge, ont visité les fermes sinistrées.

S'il est encore difficile de chiffrer exactement le bilan de la catastrophe, on parle déjà de plusieurs dizaines de millions. Les autorités s'emploient à obtenir de l'État et du Département l'aide financière qu'appelle l'étendue du désastre. Puisse-t-elle ne pas trop se faire attendre afin de rendre à une population durement éprouvée le courage de réparer les conséquences d'une année perdue. (Le Bonhomme Libre)

FAMILLY (Calvados)  -  Le Château, Façade principale
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