UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS 1
FAUGUERNON

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune de Fauguernon sont des Fauguernonais, Fauguernonaises.

Août 1843   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   Le nommé Legot, de Fauguernon, s'était lié avec Gibert. Vers la mi-mai dernière, Legot avait offert aux époux Dussaux et à un sieur Onfroy, de s'associer avec lui pour voler les époux Deschamps, leur assurant pour les décider, qu'un de ses voisins avait promis de faire le guet. Les époux Dussaux et Onfroy repoussèrent cette criminelle proposition, ce qui n'empêcha pas Legot et Gibert de mettre leur projet à exécution.

Le 24 mai, ils s'introduisirent, à l'aide d'effraction, dans la maison Deschamps. Les armoires furent soigneusement fouillées et ils ne purent s'emparer que d'une somme de 18 sous.

Les témoins, dont la déposition a été très explicite aux débats avaient reconnu Legot et Gibert.

Legot a été condamné à dix ans de réclusion : et Gibert en faveur duquel ont été admises des circonstances atténuantes, à 6 ans de la même peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1843   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La cour d'assises s'est occupée, avant-hier lundi, de l'affaire Boursier, accusé de meurtre sur la personne du jeune Le Rossignol, de notre ville. Aussitôt après ce déplorable événement, nous en avons donné tous les détails, que les débats n'ont fait que reproduire.

Le jury en déclarant Boursier coupable d'homicide volontaire, a écarté la circonstance de préméditation et admis celle de provocation résultant de violences et injures graves ; il a en outre reconnu en sa faveur des circonstances atténuantes.

En conséquence de ce verdict, la cour n'a condamné Boursier qu'à un an d'emprisonnement et 500 fr. d'amende, minimum de la peine, par application de l'art. 336 du code pénal. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1859   -  Le loup.  -   La semaine dernière, un loup a signalé sa présence dans la commune de Norolles (canton de Blangy), en attaquant et blessant grièvement une génisse appartenant à M. Menard, fermier de M. Fournet, au château de Combray, et un jeune taureau appartenant à M. Roulier, propriétaire à Norolles.

Pareils faits se sont produits dans une ferme voisine, située sur Fauguernon (canton de Lisieux), exploitée par M. Menard. Les bestiaux ont été poursuivis et une génisse d'un an a eu toute la partie postérieure dévorée.

On croit que l'animal qui a causé ces ravages est une louve, prête à mettre bas, qui a été chassée dernièrement au Mesnil, et qui, n'ayant point été atteinte, s'est rabattue dans les bois de Fauguernon. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Décembre 1866   -   Le mauvais temps.   -   Vendredi dernier, vers dix heures du matin, par une forte pluie et un temps des plus obscurs, un phénomène, heureusement fort rare dans le pays, s'est produit à Fauguernon, canton de Lisieux, aux abords et sur la propriété de M. Fournet, à Cambray.

Une trombe de vent s'est élevée tout à coup et à renversé, dans un espace de 300 à 400 mètres, tout ce qu'elle a rencontré sur son passage, une vingtaine de pommiers, nous dit-on, des pans de murs, des barrières ont été arrachés, brisés, un pressoir et une grange n'auraient dû leur conservation qu'à cette circonstance qu'ils étaient remplis des récoltes de l'année et ont offert une résistance que le vent n'a pu vaincre.

 

Janvier 1874   -   Une bonne mesure. -  Aux termes d'une décision de M. le Préfet, les fournitures scolaires, telles que globes, cartes géographiques, tableaux d'histoire sainte, livres, etc……, seront mises, à l'avenir, en adjudication au chef-lieu de chaque arrondissement, pour être ensuite livrées aux communes qui en feront l'acquisition, soit sur leurs propres ressources, soit au moyen d'allocations.

 

Janvier 1874   -   Vol de bestiaux.  -  Dans la nuit de vendredi à samedi, une vache appartenant au sieur Heurtant fut volée à Fauguernon. Le voleur, le nommé Edmond Morin, journalier à Roques, conduisit immédiatement la bête à Bernay et la vendit pour le prix de 310 fr., elle en valait largement 400, Morin a été arrêté et condamné par le tribunal correctionnel de Lisieux à 13 mois de prison. On n'a rien retrouvé sur lui de l'argent reçu, il a déclaré l'avoir dépensé ou perdu.  

 

Novembre 1874   -   Vols dans les églises.  -  Dans la nuit de mercredi à jeudi, des voleurs se sont introduits dans l'église de Fauguernon. Ils ont pénétré dans l'église en fracturant la grande porte au moyen d'outils de menuisier qu'ils ont trouvés sous le porche. Ils ont brisé la porte de la sacristie et ont fracturé un placard dans lequel était renfermée une somme de 12 fr. environ, produit d'une quête, et qu'ils ont emportée. Pour cause de travaux exécutés au banc de la charité, le tronc de cette confrérie, qui contenait 42 fr., placé habituellement au-dessus de ce banc, avait été changé de place, c'est à cette circonstance, fort heureusement ignorée des malfaiteurs qu'on doit d'avoir retrouvé cette somme intacte. 

Lundi, vers sept heures, un voleur s'est introduit dans l'église de Roques, a dévalisé les troncs et pris l'argent qu'ils renfermaient. Une femme de la commune, en passant près de l'église,  entendit remuer de  l'argent et fut avertir plusieurs personnes. On pénétra dans l'église et on trouva en effet l'individu en train de compter son butin. Il a été amené à la maison d'arrêt par le garde champêtre et plusieurs habitants. C'est un nommé Charles Benoist, cet individu est soupçonné d'avoir pris part au vol de l'église d'Ouilly-le-Vicomte. Ses complices sont activement recherchés.

 

Décembre 1874   -   Recensement.  -  Les maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux, juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les besoins de l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que moyennant le paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.

 

Novembre 1880  -  Les voleurs d’église.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, des malfaiteur, qui paraissent faire une tournée de maraudage et de vols, se sont introduits dans l'église de Fauguernon et ont  emporté ce qui était à leur convenance. On estime que le ou les troncs ne renfermaient pas plus de 20 francs.

 

Mai 1885 - Légèreté et oubli. - Un Journal Lexovien, raconte que le curé d'une paroisse voisine de Lisieux avait annoncé à ses paroissiens que, lundi soir, il leur donnerait la bénédiction du Saint-Sacrement.

A l'heure indiquée le sonneur se met à carillonner. Ne voyant pas arriver le pasteur, il recommença par trois fois ses der lin, der lin ; mais pas de curé !

On se met à sa recherche, et on apprend qu'il a oublié la bénédiction pour aller dans une commune voisine, dîner chez une personne amie dont notre confrère n'indique pas le sexe.

 

Septembre 1886  -  L’affaire de Fauguernon.  -  En 1878, le nommé, Auguste Mérieult, de Saint-Martin-de-la-Lieue, était condamné à 10 ans de réclusion pour vols de vaches. La clémence du chef de l'Etat réduisit sa peine à huit ans, et le 14 juillet dernier il sortait de prison. Samedi dernier, vêtu en gros fermier, un bâton à la main, sacoche au dos, il entrait chez le maire de Fauguernon et demandait à lui parler, en disant qu'il venait pour acheter deux poulains. Le maire était au marché, la servante, la nommée Marie Fromage, 2l ans, se trouvait seule.  Merieult parut fort contrarié et demanda, un verra de cidre. Comme elle se baissait pour prendre une bouteille dans un buffet, Mérieult lui donna un coup de bâton sur la tête. Elle tomba en poussant un cri. Mérieult se jeta sur elle pour l'étrangler, mais le cri avait été entendu. Le fils du maire, âgé de 15 ans, le sieur Bigué et les domestiques, accoururent, et on, s'empara du bandit, qui avait dans sa sacoche un revolver et un ciseau à froid. 

Mérieult venait de Caen, il prétend qu'il est sorti de prison avec un pécule de 1 800 francs.  

 

Décembre 1888  -  Étourderie.  -  Le sieur M..., cultivateur à Fauguernon, était venu au marché de Lisieux y vendre trois porcs. L'un fut enlevé sur-le-champ. 

L'acheteur des deux autres ne se présentant pas, le sieur M... interpella un cultivateur de Rocques qui passait, en lui disant de venir se livrer des deux cochons qu'il lui avait achetés. Celui-ci répliqua qu'il n'avait rien acheté. Le sieur M….. s'emporta jusqu'à chanter sottise. 

Un autre acheteur se présentant, le sieur M…..., lui vendit les deux cochons. Ils étaient à peine livrés que celui qui les avait réellement achetés vint pour s'en livrer. Le sieur M…... reconnut un peu tard son erreur et en fut quitte pour une indemnité de 2 fr.  C'est peu. Une autre fois, son étourderie pourrait lui coûter plus cher.

 

Février 1890  -  Un voleur de vaches.  -  Dans la nuit de jeudi à vendredi, une vache a été volée au préjudice du sieur Ferdinand Fontaine, adjoint au maire de Fauguernon. L'animal se trouvait, avec cinq ou six autres, dans un herbage dont la porte n'était pas fermée à clef et qui est contigu à la cour d'habitation. Le voleur, un nommé Auguste Dupont, se disant fermier du sieur Lavigne, propriétaire à St-Désir de Lisieux, a été arrêté au moment où il essayait de vendre la vache sur le marché de Cormeilles (Eure).  

 

Février 1890  -  Sinistre découverte.  -   Dimanche, M. Harou, huissier à Lisieux, était à procéder à la vente du mobilier d'un sieur Alexandre Levert, 62 ans, cultivateur à Fauguernon. Lorsque la vente fut presque finie., M. Harou visita les appartements pour voir s'il ne restait pas d'autres choses à vendre. En entrant dans un petit grenier, il trouva pendu à une poutre le sieur Levert, disparu depuis quelques jours. Levert avait le cerveau fêlé, il vivait séparé de sa femme.  

 

Mars 1890  -  Un consommateur malhonnête.  -   Mardi, un individu se présentait chez le sieur Ferdinand Levillain, aubergiste à Fauguernon. Une fois installé, cet homme se fit servir à déjeuner. Il resta toute l'après-midi dans le cafés buvant de temps en temps une consommation. Vers neuf heures du soir, il demanda une chambre. Mme Levillain, qui était seule en ce  moment, alla prévenir son mari. Notre individu sortit en même temps qu'elle sous prétexte de l'accompagner, mais ne l'accompagna pas. Quand Mme Levillain revint, elle aperçut son consommateur qui s'enfuyait, semblant porter quelque chose. Celui-ci, pendant l’absence de la débitante, avait forcé le verrou de la porte à l'aide d'un morceau de fer, et, une fois  entré, avait fracturé le tiroir-caisse, qu'il emportait avec sept francs qui s'y trouvaient. Cet individu s'était donné pour un sieur Ernest Duval, demeurant à Paris.  

 

Mars 1893  -  Incendie.  -  A Fauguernon, incendie dans un atelier de charronnage, appartenant à M. Bazille Beaslay, charron. Pertes, 1 800 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Récoltes dans le Calvados.  -  Blé d'hiver, bon ; seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes, récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Incendie.  -  Dans la nuit de vendredi à samedi, le sieur Léopold Lafosse, journalier à Fauguernon, s'est aperçu que sa maison flambait. Il n'a eu que le temps de se sauver avec sa femme. L'immeuble et une grange voisine, à laquelle le feu s'est communiqué, ont été entièrement consumés. Pertes, 3 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  O amour ! amour !  -  Ugène Haymet ou l'Aimé, 25 ans, était domestique chez M. Mauger, cultivateur à Fauguernon. Il en profita pour faire la cour à une jeune bobonne de la maison qui, s'il faut en croire les on-dit, n'aurait pas refusé les avances du jeune garçon. Le patron, s'en étant aperçu, renvoya le galant. Celui-ci s'en alla, mais en jurant qu'il reviendrait. Et il est revenu. 

Était-ce pour se venger de son maître ? Était-ce pour revoir la bobonne ? L'histoire ne le dit pas. Ce qu'elle nous apprend, c'est qu'un jour il pénétra chez M. Mauger et, rencontrant la jeune servante, Aimé voulut lui prouver qu'il l'aimait toujours. Le patron étant survenu, le galant se jeta sur lui. Mais M. Mauger est solide et, par deux fois, il fit baiser la poussière au belliqueux amoureux. Non content de la rossée qu'il avait flanquée à Haymet, le sieur Mauger porta plainte et le malheureux galant a été condamné à 4 mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Triste mort.  -  Dernièrement, le sieur Michel Blaise, 66 ans, demandait à coucher à la ferme du sieur Lenormand, à Fauguernon. On lui indiqua un bâtiment à usage d'étable. Blaise alla s'y coucher et s'endormît. Dans la nuit, 13 veaux et deux poulains qui  étaient dans les cours vinrent se réfugier dans l'étable. Blaise fut sans doute piétiné par ces animaux, car, le lendemain matin, le domestique le trouva sans vie, sur le seuil de l'appartement. Il était presque entièrement nu, les vêtements en lambeaux et la peau déchirée aux jambes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Mort de misère.  -  On a trouvé mort de misère, à Fauguernon, le sieur Auguste Bruno, 53 ans, domicilié à Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1904   -   Incendies.   -   D'une meule de 1 700 bottes de paille au sieur Louis Viel, à Moulines. Pertes, 600 fr. Assuré. 

— A Fauguernon, d'un immeuble au sieur Hiaumet, à Lisieux, habité par le sieur Legagneur, journalier. Pertes pour ce dernier, 1 000 fr. Non assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Le drame de Fauguernon.  -  Une commune des environs de Lisieux vient d'être le théâtre d'un drame épouvantable. Le sieur Prout, 31 ans, marié et père de famille, tenait un cabaret à Fauguernon. Il buvait beaucoup et, déjà plusieurs fois, il avait donné des signes de folie alcoolique. Lundi dernier, après une violente dispute en déjeunant, il saisit un fusil de chasse et, devant sa fillette de vingt mois et une femme de ménage, il tira, à bout portant, sur sa femme qui eut la tète traversée et tomba morte. 

Prout se rendit compte alors de son crime ; il essaya de se noyer dans une mare, puis de se faire sauter la cervelle. 

Une congestion le terrassa et quand les voisins accoururent au bruit, ils ne trouvèrent que deux cadavres. Le parquet a été prévenu immédiatement par le maire. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Après le drame.  -  C'est par jalousie et par folie alcoolique que Prout, le cabaretier de Fauguernon, près Lisieux, a tué sa femme d'un coup de fusil de chasse, comme nous l'avons dit. La cervelle de la femme Prout était réduite en bouillie, le coup tiré en pleine figure ayant fait balle. La malheureuse se doutait du sort qui l'attendait ; elle en avait parlé à diverses personnes et, la veille encore, elle était venue à Lisieux consulter un avoué pour demander le divorce. Prout l'avait appris et en avait conçu une colère terrible.

C'est bien à une congestion que le meurtrier a succombé, au moment de se faire sauter la cervelle à son tour, après avoir tenté en vain de se noyer dans une mare où il y avait trop peu d'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1915  -  Le courrier.  -  Le travail des champs, c'est la grosse question du jour. Les prairies sont superbes, mais il faut les faucher. La moisson promet, mais il faudra la récolter. Des permissions vont être accordées à certaines catégories de militaires, il est à craindre pourtant que les bras ne manquent. Nous signalons un cas entre cent, c'est celui d'une lectrice qui nous écrit ceci : 

Ayant lu, sur votre journal, que le département du Calvados n'aurait pas de prisonniers de guerre, pour aider les cultivateurs à faire leurs foins et à rentrer leurs récoltes, je me trouve  bien embarrassée. Je suis à la tête d'une grande exploitation, dépassant cent hectares, et j'ai, pour tout personnel, un homme âgé déjà. Mon mari est sur le front, mobilisé depuis le 10 août. J'ai pensé, Monsieur, que vous pourriez peut-être m'aider à trouver des personnes cherchant de l'ouvrage. J'occuperais volontiers six ou sept hommes, sobres et tranquilles, et j'en voudrais un, parmi eux, pour les commander et les surveiller. Merci à l'avance, etc.   Mme J. Normand, cultivatrice à Fauguernon, par Lisieux. 

Nous ne pourrons évidemment pas publier les lettres de ce genre que nous recevrons et changer ce courrier en tableau de publicité. Si nous avons donné celle-ci, c'est pour que l'administration et le public sachent bien que, dans notre contrée, la main d’œuvre va faire défaut, pour les foins et le mois d'août. Avis aux sans-travail. Il y aura de la besogne et du pain  pour tout le monde.  

 

Septembre 1915  -  Une noyade.  -  A Fauguernon, près Lisieux, un sieur Eugène Gagnet, 51 ans, a été trouvé noyé dans une mare. Ce malheureux était atteint de troubles cérébraux. On  ne sait s'il y a eu suicide ou accident. Gagnet vivait séparé de sa femme,  il était père de deux enfants.

 

Septembre 1915  -  Ce que nous mangerons l’an prochain.  -  C'est en ce moment que va se décider, en grande partie, le sort de la prochaine récolte. La question des semailles est une question vitale, et si, à la rigueur, le premier venu, ou le second, peut ramasser une gerbe et la battre, lorsqu'il s'agit de préparer la terre et de l'ensemencer, c'est une autre affaire. A ce  sujet, M. Blaisot, député, a écrit au ministre de l'agriculture, qui lui a répondu. Il résulte de leur correspondance qu'on va essayer d'accorder des permissions de labours et de semailles,  de préférence à  des cultivateurs. Espérons qu'on y parviendra. Il parait que, pour la moisson, on envoyait des notaires, des rémouleurs et des professeurs d'académie. Si ça  recommençait pour les semailles, nous serions exposés, l'an prochain, à récolter des choux rouges au lieu de blé chicot et à faire de la galette de Sarrazin avec des navets d'hiver.

 

Septembre 1923  -  Coups réciproques.  -  M. Binard Louis, 70 ans, propriétaire à Fauguernon, a porté plainte contre son voisin, M. Grieu Isidore, 74 ans, propriétaire à Hermival, pour coups dont ce dernier l'aurait gratifié, sans aucune provocation de sa part. La dame Borreniet, domestique de M. Grieu, se serait jointe à lui et aurait elle-même frappé M. Binard avec un bâton et un bout de fer.
Les deux inculpés nient les faits qui leur sont reprochés et semblent au contraire en rejeter toute la responsabilité sur M. Binard, qui passe pour être d'un caractère assez vif. Les deux voisins paraissant être en désaccord s'expliqueront devant le tribunal qui, seul, tranchera le différend et parviendra certainement à les mettre d'accord.

 

Mai 1942 - Fait divers.   -   Une vache malade a été abattue clandestinement, à coups de serpe, à Fauguernon, sur la ferme de M. Francis L............. Les bénéficiaires de cette viande « noire » appartiendraient à la meilleure société de Lisieux : Une intéressante audience correctionnelle en perspective.

 

Septembre 1946  -  Les bandits de Fauguernon ont avoué leur forfait.  -  Nous avons relaté l’acte de banditisme dont fut victime à la fin du mois dernier Mlle Juliette Auvray, 60 ans, cultivatrice à Fauguernon.

Deux inconnus, revolver au poing, la ligotèrent et la frappèrent puis quittèrent la ferme en emportant 50 000 fr. en espèces et 20 000 fr. de titres. Les auteurs présumés de l’agression, Robert Denais, 31 ans, ancien débitant à Fauguernon, et son frère Marcel, 36 ans, ayant demeuré à Lisieux, furent arrêtés peu après à Paris. Ramenés à Lisieux, l’instruction accumula contre eux les charges les plus accablantes. Les deux bandits viennent d’avouer leur forfait.

L’initiative en reviendrait à Marcel Denais. Il est possible que cette affaire entraîne la révélation d’autres méfaits à l’actif des deux inculpés. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1947  -  Une manifestation patriotique à Fauguernon.     Dimanche, à 10 h., un drapeau sera remis aux anciens combattants de la commune. Cette cérémonie, présidée par le sous-préfet, sera suivie de la bénédiction de l’emblème par M. le chanoine Basnel et d’une messe solennelle. A  midi 30, banquet chez M. Hachet. L’après-midi, concours de tir, et le soir, bal.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une descente à la cave.   -   Céleste Paisant, 55 ans, cantonnier à Fauguernon, a été surpris comme il venait de soutirer 14 litres de cidre dans la cave de M. Raymond Fontaine, 76 ans, herbager au même lieu.

Aux gendarmes, il a déclaré avoir bénéficié de la complicité d'un commis de ce dernier, Xavier Morel, 58 ans, qui avait laissé la porte du cellier ouverte pour lui permettre de s'approvisionner.

A son tour, Morel accuse Paisant d'avoir « tapé dans le tonneau » deux fois par semaine depuis le début de l'année à raison de 20 litres à chaque visite. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Environs de Lisieux  -  COMBRAY  -  Château Moderne style Louis XIII

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