1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

 

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FERRIÈRE - HARANG

Canton de Bény-Bocage

Les habitants de la commune sont des Ferrièrois, Ferrièroises


Septembre 1830    -    Un nouveau bataillon de garde nationale voit le jour.   -   L'arrondissement de Vire se distingue surtout par le zèle avec lequel les gardes nationales se sont organisées dans les communes.

Dans celle de la Ferrière.Harang, dés le jour où le serment fut prêté avec la plus grande solennité, une garde nationale était formée, et un banquet réunissait une grande partie des habitants qui accueillirent avec transport les toasts portés au Roi et aux hommes dont le noble caractère a mérité le suffrage des bons citoyens. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1833    -    Cour d’Assises du Calvados.   -   Le nommé François Mulot, journalier, âgé de 37 ans, demeurant à la Ferriere-Hareng, arrondissement de Vire, comparaissait dans la même séance comme accusé de cinq vols commis dans le courant de 1832.

Ces vols avaient peu d'importance en eux-mêmes, puisqu'il s'agissait seulement 1º de deux râpes et d'une lime ; 2º d'une cravate et de deux pierres à faux ; 3º d'une couverture de laine ; 4º d'un fusil de chasse ; 5° enfin, d'une brosse et d'une certaine quantité d'avoine, mais ils étaient aggravés par la circonstance de domesticité.

Tous ces objets avaient été retrouvés au domicile de l'accusé, qui reconnaissait les avoir volés. Déclaré coupable par le jury, il a été condamné à six années de réclusion et à l'exposition. (Mémorial du Calvados)

 

Mai 1854   -   Incendie.   -   Les journaux des localités voisines contiennent encore le récit de plusieurs incendies :

Le 30 avril, un incendie a éclaté en la commune de la Ferrière-Harang, village du Bosq, canton de Bény. Une maison est devenue la proie des flammes, ainsi qu'une partie du mobilier qui la garnissait. Le tout était assuré. (source Le Journal de Honfleur)

 

Août 1864   -   Pour les écoles.   -  Le ministre de l'instruction publique vient de charger les préfets de demander aux Conseils généraux une allocation pour acheter à l'usage des écoles normales primaires départementales :

Un baromètre de Fortin.

Un thermomètre à minima de Rutherford.

Un thermomètre à maxima de Negretti.

Un psychromètre.

Un pluviomètre.

Une girouette.

L'achat de tous ces objets ne doit pas dépasser 250 fr., et permettra, dit M. le ministre, aux écoles normales de rassembler les matériaux d'une statistique des orages qui sévissent sur la France. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Par arrêté du 16 août.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Ferrière-Harang, M. Rabache (Victor), adjoint, conseiller municipal, en remplacement de M. Hamel, décédé.

-        Adjoint de la même commune, M. Le Normand (Jules), conseiller municipal. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1866   -   Un donation.   -   Par décret impérial du 23 juin 1866, le trésorier de la fabrique de l'église succursale de la Ferrière-Hareng est autorisé à accepter la donation faite à cet établissement par la dame Anne Varin, veuve Moulin, consistant en une rente 117 francs trois % sur l'état, à la charge de faire célébrer chaque semaine à perpétuité des messes de fondation qui seront annoncées au Prône et dont le nombre sera fixé par l'autorité diocésaine.

 

Octobre 1868   -   Une annonce.   -   On annonce que les Conseils municipaux vont être convoqués en session extraordinaire pour s'occuper des chemins vicinaux et voter une imposition nécessaire à leur achèvement.  

 

Juillet 1872   -  Accident.   -  Le 15 de ce mois, vers 6 heures du soir, la nommée Anne-Jeanne Renouf, femme Dudouit, âgée de 52 ans, demeurant à La Ferrière-Hareng, canton de Bény-Bocage, est tombée en bas d'un cerisier d'une hauteur de 4 mètres environ, la mort a été instantanée, la malheureuse s'était brisé le crâne en tombant la tête la première.  

 

Août 1884  -  Victime du travail.    Le sieur Alexandre Penard,69 ans, maçon, à la Ferrière-Hareng, travaillait dans un puits, à 6 mètres de profondeur, chez M. Boudit, propriétaire. Pendant qu'il achevait cet ouvrage, une pierre d'environ 3 kilog., se détachant à 1 m. 25 du sol, est tombée sur la tête du malheureux Penard, qui a perdu aussitôt connaissance. Il est mort le même jour, à 5 heures du soir.

 

Mars 1886  -  Laïcisation.  -  Le Sénat a voté l'instruction; primaire obligatoire et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire seront remplacés par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune congrégation .

 

Juin 1886  -  Hardi voleur.  -  Une nuit de la semaine dernière, commune de la Ferrière-Harang, les sieurs Lechartier père et fils arrêtèrent en flagrant délit de vol le nommé Yves Chambrin, 46 ans, vagabond sans domicile. Comme le fils attelait la voiture pour conduire le voleur à la gendarmerie, celui-ci prit une fourche et se rua sur Lechartier père, qu'il blessa  grièvement. Lechartier fils sauta sur le bandit, le garrotta et le porta ainsi à la gendarmerie. Chambrin, interrogé sur ce qu'il était venu faire chez le sieur Lechartier, a déclaré qu'il était  venu pour voler, que voler était son métier, et qu'il préférait tuer le diable plutôt que d'être tué par lui.  

 

Mai 1887  -  Un sauvetage.  -  Vendredi dernier , un incendie dont la cause est inconnue éclatait à La Ferrière-Harang, village de Rosquand, dans les bâtiments occupés par Madame veuve Lepileur.

Cette femme, mère de cinq enfants, était partie chez son père chercher du lait et divers aliments, lorsque vers 10 heures du matin, le feu se déclarait dans un local contigu au logement qu'elle occupe. M. le maire, aussitôt prévenu, fit sonner le tocsin et battre la générale.

Immédiatement toute la population accourut sur le lieu du sinistre, ayant à sa tête M. le Maire, M. l'Adjoint, M. le Curé et M. l'Instituteur, qui organisaient les secours. MM les Curés de Bures, Montbertrand, Saint-Denis et Campeaux, venus à La Ferrière pour l'examen des enfants de la première communion, faisaient la chaîne et encourageant les habitants. On apprit bientôt que des enfants se trouvaient dans un petit appartement, on parvint, après bien des efforts, à desceller les barreaux de fer de la fenêtre. Alors le nommé Hubert Louis, maçon chez le sieur Bidet Isaïe, entrepreneur, se précipita dans l'appartement, et après avoir été obligé de sortir plusieurs fois pour pouvoir respirer, fut assez heureux pour sauver d'abord une petite fille au berceau et ensuite un petit garçon.

Ces deux enfants ont été recueillis par M. le curé de Bures et M. Mulot, instituteur.

Grâce au dévouement de toute la population, de M. l'instituteur et de Mlle Degournay , institutrice , accourus avec leurs élèves, et des membres du clergé, on a pu protéger les maisons voisines. Malheureusement tous les bâtiments où le feu avait pris naissance ont été complètement détruits, le mobilier et les récoltes renfermées dans les locaux incendiés ont été également brûlés.

La perle est estimée à 200 fr. pour la veuve Lepileur, et à 3 500 fr. pour le propriétaire, M. Dufay-Colin, demeurant à Cormolain.  

 

Février 1888  -  Les suites de l’ivresse.  -  On a trouvé, dans une lande profonde de 3 mètres environ, à La Ferrière-Hareng, le cadavre du sieur Eugène Desmortreux, 42 ans, propriétaire à Carville. Cette mort accidentelle est encore attribuée à l'ivresse. 

 

Mars 1888  -  Suicide.  -  On a trouvé, dans un fossé contenant deux mètres d'eau, commune de La Ferrière-Hareng, le cadavre de Jean-Louis Audau, 22 ans, terrassier. Audau s'y était jeté volontairement.  

 

Octobre 1888  -  Miracles !  -  Nous publions sans commentaires les faits suivants : Arsène Mayer, 19 ans, né à la Ferrière-Harang, était atteint d'une paralysie de la moelle épinière. Des médecins de l'Orne, du Calvados et d'Eure-et-Loir l'avaient condamné. Son oncle, curé à la Madelaine-Bouvet, le conduisit à Lourdes avec les autres pèlerins du diocèse. Au milieu de la messe, le malade, qui ne pouvait faire un mouvement depuis quinze mois, se leva entièrement guéri et marcha sans aide. 

Pendant le même pèlerinage, une vieille fille, muette depuis de longues années, aurait subitement recouvré la parole. Pendant qu'elle était en train, Notre-Dame de Lourdes aurait bien dû, par contre, s'occuper d'une autre vieille fille, du même pays, et de lui retirer la parole dont elle ne se sert que pour dire du mal de son prochain.  

 

Mai 1890  -  Malades contagieux.  -  Les enfants atteints de la variole, de la scarlatine et de la diphtérie ne devront rentrer à l'école qu'après 40 jours, pour la varicelle, la rougeole, et les oreillons, 20 jours après. Quant aux enfants atteints de coqueluche, maladie dont la durée et variable, ils ne pourront être admis de nouveau dans les écoles qu'en présentant un certificat du médecin.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1890  -  Coup double.  -  Dernièrement, les habitants de la Ferrière-Hareng faisaient un charivari au sieur Alfred Madelaine, 43 ans, épicier. Celui-ci se fâcha. Mais il eut le tort de prendre un fusil et de tirer dans le tas. Deux des charivarisseurs furent atteints par les plombs, tant pis pour eux. Malheureusement, deux personnes qui passaient tranquillement furent également légèrement blessées. Voilà pourquoi le pauvre épicier a passé en police correctionnelle et a été condamné à huit jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1891  -  Orages.  -  Pendant qu'une pluie diluvienne tombait sur notre région, la grêle faisait d'irréparables dégâts du côté de Rouen et dans le Midi. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1891  -  Attaque nocturne.  -  Dernièrement, vers onze heures du soir, le sieur Félix Guy, propriétaire à la Ferrière-Hareng, revenait de chez son fils qui habile Saint-Martin-des-Besaces. 

Au milieu de la forêt l'Evêque, un individu se jeta sur lui, lui demandant la bourse ou la vie. Le sieur Guy livra son porte-monnaie qui contenait 3 ou 4 fr., le voleur le lui rendit après s'être  emparé de l'argent, puis il secoua brutalement Guy et lui dit de continuer sa route.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  Chaleurs et orages.  -  A la suite des chaleurs tropicales que nous avons ressenties, de nouveaux orages se sont déchaînés sur le Calvados.

 -  Incendie dû à la foudre à la Ferrière-Hareng, dans un bâtiment exploité par le sieur Achille Groult, pertes considérables.

 - Un cheval, appartenant au, docteur Dietz, médecin à Villers-Bocage, a été tué dans un herbage.

 - A Osmanville, près Isigny, un veau a été tué chez le sieur Albert Lebouvier.

 - Un âne, appartenant à M. Achille. Lebouvier, cultivateur à Vouilly, a été foudroyé.

 - On annonce aussi qu'à Longueville, deux vaches ont été broyées par la foudre.

 - A Saint-Ouen-des-Besaces, un bœuf, placé à 150 mètres de l'endroit où la foudre était d'abord tombée, a été néanmoins tué par elle, un fil de fer lui ayant servi de conducteur. L'animal a été, assommé.

 - Dans les monts de Vaudry, près de la chapelle Saint-Roch, elle a enfoncé en terre une barre de fer qui se trouvait sur le sol.

 - A Bény-sur-Mer, la foudre est tombée sur la maison du sieur Jules Lacouve et l'a endommagée.

 - A Préaux, près Rouen, deux hommes ont été tués par la foudre.

De nouveaux orages sont à craindre. Partout la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes.

Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux.

Beaucoup de bestiaux sont morts, dans les wagons. A Paris, 120 porcs ont été retirés gonflés et pourris d'un wagon où ils étaient restés 12 heures. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Un garde champêtre comme il y en a quelques uns.  - Grâce à des protections mal placées, le nommé Anne Huard, âgé 21 ans, avait été nommé champêtre et cantonnier à la Ferrière-Harang. Il se croyait tout permis et agissait en maître dans les maisons où il se faisait payer à boire, en disant très haut : « Foi de garde champêtre, je m'en irai quand je  voudrai ».

Le 28 décembre, après s'être fait payer à boire toute l'après-midi par le sieur Théophile Guillemette, il entra chez celui-ci et, après lui avoir cherché querelle, cassa tout chez lui et brisa une jambe au malheureux Guillemette d'un coup de louchet. 

Aujourd'hui, le blessé se présente avec des béquilles à l'audience de Vire où Huard est condamné à trois mois de prison et à 3 000 fr. de dommages-intérêts que Guillemette n'est pas près de tâter. Si Huard avait versé les 200 fr. qu'il avait promis, l'affaire n'aurait pas eu de suite. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1897  -  Chute mortelle.  -  Le sieur Justin, demeurant à la Ferrière-Hareng, est tombé d'un arbre de 7 mètres de hauteur qu’il émondait. Il est mort deux jours après dans d'horribles souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Broyé par un train.  -  Le sieur Édouard Eudeline, 19 ans, charpentier à la Ferrière-Hareng, a été broyé à la gare de la Besace, en voulant traverser la voie au moment où arrivait un train de voyageurs venant de Caen et allant à Vire. Son corps, réduit en miettes, a été traîné 30 à 40 mètres.   (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1898  -  Incendies.  -  A la Ferrière-Hareng, de 35 ares de bois à la marquise de Grandval, à Saint-Denis-Maisoncelles. Pertes, 200 fr. 

— De bâtiments de la ferme de la dame Renaud, à Saint-Loup-Hors ; deux veaux ont été brûlés. Pertes : 1 500 fr. pour le locataire, et 6 000 fr. pour le propriétaire, M. Bothro, capitaine au long cours, à Caen.

—  D'une maison et d'une étable au sieur Villon, à St-Martin-de-Sallen, Pertes, 700 fr. Ass. 

—  De la boulangerie du sieur Cotentin, demeurant à Rots. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Une bonne pâte de mari.  -  La femme Julia Maupas, 22 ans, trouvant que son mari la traitait trop brutalement, avait abandonné le toit conjugal de Saint-Ouen-des-Besaces, pour se réfugier à la Ferrière-Harang, chez Michel Guy, 30 ans, qui la combla de tant de douceurs qu'elle refusa de le quitter pour retourner avec son mari. 

Une bonne pâte de mari, cependant, car il consentait à reprendre sa Julia sans jamais lui reprocher de l'avoir trompé. Finalement, Maupas a porté plainte et a fait pincer sa femme en flagrant délit d'adultère. Résultat : quinze jours de prison pour Julia et son complice, plus 16 fr. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Tentative de déraillement.     Un poseur au chemin de fer, en faisant sa ronde, le matin,, sur la ligne de Caen à Vire, a trouvé en travers de la voie, entre les stations de Bény-Bocage et la Ferrière-Harang, trois poteaux hectométriques dont deux avaient été calés avec des pierres du ballast. Cet acte coupable parait être l’œuvre d'un individu en état d'ébriété, qui l'aura commis plutôt par bêtise que par méchanceté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1899   -   C’est un miracle.   -   Les enfants de M. Letondot, agent voyer à Vire, revenaient en chemin de fer avec leur grand-père.

A la Ferrière-Harang, une personne descendit de leur compartiment, sans repousser le loquet de la portière. Après le départ du train, un des enfants, âgé de 4 ans, s'amusait à dessiner sur le carreau quand, la portière s'ouvrant tout à coup, il fut précipité sur la voie. Le train stoppa aussitôt et on courut vars l’enfant qui, par un miraculeux hasard, ne s'était fait que de légères contusions. (source le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Méchanceté et vengeance.  -   Trente pommiers en plein rapport appartenant au sieur Léon Hubert, propriétaire à la Ferrière-Hareng, près Bény-Bocage, ont été mutilés à ras de terre avec une hachette. Si les pommiers meurent à la suite de cette mutilation, le sieur Hubert estime la perte à 1 500 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Les suites d’une chute.  -  La veuve Amélie Gillette, 78 ans, a été trouvée morte dans sa maison, à la Ferrière-Harang, canton de Bény-Bocage. Cette femme était tombée trois semaines auparavant du haut d'un pommier, et sa chute avait probablement occasionné des lésions internes qui ont causé sa mort. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1903    -   En prenant le train.  -   La dame veuve Lefrançois, 58 ans, cultivatrice à la Ferrière-Hareng, prenait le train pour aller vendre son beurre à Bény-Bocage. Craignant d'être en retard, elle avait couru pour prendre le train. A peine installée dans son compartiment, elle s'est affaissée, succombant à une affection cardiaque. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -   Le sieur Julien Dominique, cultivateur à Boissey, près Saint-Pierre-sur-Dives, s'est aperçu qu'un malfaiteur, resté inconnu, lui avait volé, dans son herbage de la Chaînée, une vache de cinq ans et demi, valant environ 400 fr.

— A la foire de Torigni, deux génisses vendues avaient été mises à l'attache dans un herbage. L'une d'elles, vendue par le sieur Mariette, de Placy, disparut tout à coup, emmenée par un individu qui prit la route de Caumont. Mais, craignant d'être poursuivi, le voleur lâcha la génisse dans un troupeau qui passait. Elle fut reconnue, grâce à une marquent, et rendue au sieur Lavigne, de la Ferrière-Harang, qui l'avait achetée.

— Un jeune bœuf, valant 380 fr., a été volé, la nuit, dans la ferme de M. de Gilles, propriétaire à Curcy, canton d'Évrecy. Comme il gelait, on n'a pu relever aucune trace. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1915  -  Mort glorieuse.  -  Sont morts pour la patrie : M. Albert Villière, de La Ferrière-Harang.

 

Juillet 1915  -  Mort glorieuse.  -  M. le docteur Henry Lenormand vient de mourir à l’hôpital Saint-Joseph à Paris, des suites d’une maladie contractée au front, après de longs mois d’un  courage et un dévouement à toute épreuve. Il était âgé de 34 ans seulement.

 

Février 1920  -  Une affaire à éclaircir.  -   Le Parquet de Vire a ordonné une enquête au sujet d'une tentative de viol dont se serait rendu coupable un jeune homme de La Ferrière-Harang, âgé de 16 ans, sur une jeune fille de 18 ans, bonne chez un propriétaire de la commune. 

Le jeune homme reconnaît être entré dans l'herbage où se trouvait la jeune bonne, mais prétend l'avoir seulement embrassée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1920  -  V’la les masque !  -  La grippe « reprend du vif ». Sale maladie, s'il en fut ! Pour éviter !a contagion, des précautions sont utiles assurément. Reste à savoir si celles qu'on nous indique, par voie d'affiches, sont vraiment efficaces. Il faudrait n'approcher les malades que le visage recouvert d'un triple masque de gaze ou de tarlatane. Combien de personnes consentiront à se masquer ainsi, après Carnaval, et au risque de fiche le trac à ceux qu'ils auront à soigner. 

Ne rions pas trop de la grippe cependant. Elle a fait ses preuves comme meurtrière et il vaudrait encore mieux suffoquer un peu derrière trois tarlatanes que d'étouffer pour de bon dans une péremptoire congestion.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1923   -   Celle qu’on n’attend pas.   -   Mme Gillette, 58 ans, propriétaire à La Ferrière-Harang, est morte subitement en face l'octroi de la rue du Calvados, à Vire.

Mme Gillette dont le mari est adjoint, au maire de La Ferrière, portait sur elle une somme importante : 37 000 francs environ. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1925  -  Une brute.  -  Le 4 courant, la dame Denis, cultivatrice à la Ferriére-Harang, village de la Proutière, s'en fut chez son voisin le sieur Duval Gustave, âgé de 28 ans, pour le prier de vouloir bien l'aider à semer des haricots, son mari, toujours en état d'ivresse, ne pouvant la seconder en aucune façon.

Duval se rendit chez les Denis avec lesquels il but quelques rasades de cidre et comme il se disposait à se rendre au jardin potager, Denis, subitement et sournoisement, se jeta sur le complaisant Duval, le terrassa et lui brisa la jambe gauche.  

 

Février 1926  -  Vol d’un réveil.  -   Le sieur Moulin Émile, âgé de 41 ans, cultivateur à la Ferrière-Harang, possède au village Panel, en la même commune, une maison inhabitée qui fut dans la nuit du 13 au 14 de ce mois, visitée par un individu inconnu qui s'est emparé d'un réveil matin d'une valeur de 20 francs.

 

Février 1926  -  Audace d’un jeune domestique.  -   Le 22 courant, deux cultivateurs de la Ferrière-Harang, M. et Mme Hamel, s'en furent à Campeaux pour rendre visite à un parent. Pendant leur absence, leur domestique le nommé Marie André, âgé de 16 ans, brisa un carreau de l'une des fenêtres de l'habitation de ses patrons, pénétra dans leur demeure, puis après avoir défoncé à coups de hache le panneau d'une armoire, il s'empara d'une somme de 198 frs.

Questionné par les gendarmes, le jeunes voleur avoua, et s'enfuit. Il s'engagea dans un bois et depuis, malgré les recherches et les battues, le fugitif est resté introuvable.

 

Septembre 1926  -  Convaincue de vols une femme tente de se noyer avec ses deux enfants.  -  L'an dernier, quand paraissait devant le tribunal correctionnel de Vire, pour vols, la veuve Morel, née Dumont Alice, âgée aujourd'hui de 36 ans, ménagère au bourg de la Ferrière-Harang, elle fut condamnée à treize mois de prison avec sursis.

Cette ménagère qui est mère de deux enfants, l'un âgé de 5 ans, le petit Gaston, et l'autre un bébé de 10 mois, s'est rendue coupable samedi dernier d'un acte criminel qui a soulevé l'indignation et la réprobation de toute la paisible population de la Ferrière-Harang.

La maison de la veuve Morel est contiguë à celle de M. Pinard, qui exerce la profession de boulanger-épicier-mercier. Or, depuis un certain temps, M. Pinard s'apercevait que des boites de homards, de sardines. de petits pois, etc…, et des articles de mercerie, disparaissaient la nuit sans qu'il pût mettre la main sur le coupable.
Or, le 3 septembre, il surprit la veuve Morel au moment elle faisait main basse sur un pain. Croyant enfin avoir découvert l'auteur des vols pétés dont il était victime. M. Pinard porta plainte contre la voleuse à la gendarmerie de Bény-Bocage. Une enquête fut immédiatement ouverte et à la suite d'une perquisition les gendarmes constatèrent que la veuve Morel avait établi chez elle une véritable succursale de la maison Pinard, son voisin.

Malgré l'importance du vol la coupable fut laissée en liberté provisoire. C’est alors qu'elle nourrit, l'infâme projet de se noyer avec ses enfants. Le lendemain, vers 11 h. 30, elle partit avec eux, se dirigea vers un puits en construction, d'une profondeur de 4 mètres, contenant 1 m. 10 d'eau, situé à 400 mètres de son habitation.

Là, tenant ses enfants dans ses bras, elle se laissa tomber à l'eau. Mais comme la quantité d'eau n'était pas suffisante pour qu'elle se noyât, elle fut soudainement prise d'un affreux remords à la vue de ses infortunées enfants qui allaient mourir sans elle.

Vite, les saisissant, elle les maintint sur ses épaules au-dessus de l'eau et, de toutes ses forces, réclama du secours.

Fort heureusement à ce moment vint à passer une de ses voisines, la dame Marie, qui s'empressa de porter secours aux malheureux enfants qu'une mère indigne voulait vouer à la mort. Le garçonnet fut remonté à la surface, attaché à la chaîne du puits, le bébé, placée dans un seau par sa mère, fut ainsi retiré les deux pauvres enfants étaient sans connaissance et furent immédiatement conduits dans une hospitalière maison le docteur Briet, de Bény-Bocage, mandé en hâte, leur prodigua ses soins et parvint à les rappeler à la vie.

Cette fois arrêtée la mère criminelle a été écrouée hier à la maison d'arrêt.

Le bébé lui a été confié. Quant au garçonnet il a été confié aux soins des Sœurs de l'Hospice Saint-Louis.

 

Juin 1930  -  Un cadavre sur la route.  -  Prés de la Ferrière-Harang, canton de Bény-Bocage, le jeune Fernand Anne, du bourg, a découvert sur la route le corps de M. Louis Pelfresne, 73 ans, cultivateur au Bény-Bocage.

On croit que le malheureux, qui était allé dans la journée voir une propriété qu'il possédait dans les environs, aura été frappé d'une embolie et qu'il sera tombé de voiture.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

La Ferrière-Harang. — Mlle Le Canu Marcelle, âgée de 22 ans, d'une famille de 17 enfants dont 12 sont encore vivants. Le père de la candidate exploite une petite ferme qu'il a acquise avec le fruit de ses économies. De bons renseignements ont été recueillis sur Mlle Le Canu qui, à sa sortie de la classe, est restée chez ses parents pour élever ses frères et sœurs. Elle  a  ensuite été placée comme domestique. Elle a contracté mariage, le 25 novembre dernier, avec M. Marie, ouvrier charpentier, dont le père est mutilé de guerre.

 

Septembre 1937  -  Mort sur la route.  -  M. A. Menant, cultivateur audit lieu, revenait de Torigni-sur-Vire, dans sa voiture à gerbes, quand arrivé au lieu dit « La Flagère », sur la route de Champ-du-Boult à Dampierre, il aperçut un corps étendu sur le sol. Il s'agissait de M. Louis Ladroue, 46 ans, terrassier à Roucamps, mort de congestion. Le malheureux laisse une veuve et trois enfants.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1937  -   Chasse-gardée et Garde-chasse.   -   M. Gustave Basbois, 37 ans, garde particulier pour M. Edouard Villière, demeurant à La « Moissonnière », commune de Carville, effectuait une ronde, au lieu dit « La Souleuvre », dans un bois appartenant à M. Désiré Papillon, cultivateur à La Ferrière-Harang, loué à M. Villière. Ayant rencontré M. Papillon, avec lequel il vit d'ailleurs en mauvais termes, ce dernier lu somma de quitter le bois sur le champ, et s'armant de son fusil de chasse, M. Papillon en porta un violent coup de crosse en pleine figure de M. Basbois, le blessant sérieusement. La gendarmerie enquête.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   En abatant un arbre, un ouvrier agricole est mortellement blessé.   -   M. Drouard Louis, cultivateur, avait à son service, en qualité de journalier, M. Picot Gaston, 37  ans, demeurant à Campeaux. L'autre jour, M. Picot fut chargé par son patron d'abattre un arbre. Vers 18 heures, M. Drouard se rendit sur les lieux et trouva, le malheureux ouvrier couché  la face contre terre et qui lui dit : « J'ai les deux bras brisés ». 

M. et Mme Drouard, aidés de leur bonne, transportèrent le malheureux chez eux et lui donnèrent les premiers soins, puis ils appelèrent le docteur Chamlian, de Campeaux. Ce dernier fit transporter le blessé à l'hôpital où il devait décéder le lendemain, des suites de ses blessures. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940  -  L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en  cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en  faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a  décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre l'avoine nécessaire aux troupes d'occupation.

 

Août 1940   -   Le crime d'un sadique.   -   Une nuit récente, un militaire s'est présenté, revolver au poing, chez Mme Veuve Albert Basnier, 45 ans, cultivatrice à la Ferrière-Harang.

Il l'emmena de force chez Mme Pierre Aumont, 39 ans, ménagère, puis il conduisit les deux femmes dans un champ pour abuser d'elles. Sur leur refus énergique, l'homme tua Mme Basnier d'un coup de revolver. Mme Aumont réussit à s'échapper. L'assassin a été arrêté et condamné à mort.  

 

Mars 1947  -  Un incendie à la Ferrière-Harang.     Le feu s’est déclaré, durant la nuit, dans l’étable d’une exploitation agricole appartenant à M. Villières, boucher au bourg.

Celui-ci, avec l’aide de voisins, parvint à sauver une importante partie du matériel qui y était entreposé, ainsi que quelques têtes de bétail, tandis que la toiture du bâtiment couvert en chaume était la proie des flammes. Plusieurs mètres cubes de bois et une grosse quantité de fourrage ont été détruits. Les pompiers de Vire et de Bény-Bocage, appelés sur les lieux, ont réussi à préserver la maison d’habitation, un garage et une charretterie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Canton de Bény-Bocage

LA FERRIÈRE-HARANG   -   Centre du Bourg

LA FERRIÈRE-HARANG   -   La Chapelle de N.-D. de Lourdes

Ligne de VIRE à CAEN  -  Le Viaduc de la Souleuvre 

(70 m. de haut, 366 m. de long)

LA FERRIÈRE-HARANG   -   L'Église et le Cimetière

LA FERRIERE-HARANG  -   Café-Tabac-Epicerie du Village

LA FERRIÈRE-HARANG   -   Vue aérienne

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