15 Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FIRFOL

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune de Firfol sont nommés les Firfolais et les Firfolaises.


Mars 1842  - Nouvelles locales.   -  Un assassinat a été commis vendredi dernier au village des « Rondelles », auprès de Lisieux, sur le sieur Mourier, de Firfol. Cet homme revenait de la ville où il avait fait quelques emplettes. Il a été trouvé dans le chemin frappé de plusieurs coups de couteau, sa montre et 15 fr. d'argent lui ont, dit-on, été enlevés. 

La justice s'est immédiatement transportée sur les lieux. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1842  -   Nouvelles locales.   -  La tenue d'habillement et d'équipement, l'armement de toute l'infanterie va subir une grand changement. Déjà tous les régiments de la première division ont reçu des ordres à ce sujet, c'est le remplacement du fusil à pierre par le fusil à piston. Dans le courant de la semaine prochaine, le 59e régiment de ligne, caserné à Babylone, commencera à opérer ce changement. Le dépôt de ces nouveaux fusils est à la citadelle de Vincennes.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mai 1842  -   Condamnation à mort.   -   Nous annoncions dans notre dernière chronique la condamnation à la peine de mort de Jean-Baptiste-François Marchand, âgé de 29 ans, né aux environs de Dieppe.

Le vol d'une somme de 46 fr. d'une montre et d’un couteau de mince valeur…. a été le résultat du crime qui lui a été reproché !

Un infâme assassinat commis sur la personne d'un sieur Mourier, possesseur de ces objets, voilà le crime dans toute sa hideuse vérité ! 

La malheureuse victime qui habitait la commune de Firtol, part de chez elle le 18 mars dernier pour venir à Lisieux, et revient vers une heure de l'après midi. A deux heures son cadavre est trouvé sur la route, au milieu d'une mare de sang.

De nombreux indices auront bientôt mis la justice sur les traces de l'assassin, et l'instruction ne laissa bientôt aussi aucuns doutes sur sa culpabilité.

Aux débats les preuves sont, devenues tellement accablantes que l'opiniâtreté habile de la défense n'a pu éloigner la condamnation terrible qui a été prononcée.

Marchand, dont les antécédents sont funestes, dont l'aspect et le caractère sont odieux, s'est vu condamner, sans manifester de signes extérieurs d'une grande émotion, à la peine terrible prononcée contre lui. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1860   -  Un arrêté.   -   Par arrêté de M. le préfet du Calvados, en date du 30 octobre, M. Thorel (Pierre) a été nommé maire de la commune de Firfol, en remplacement de M. Levain, décédé. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.

 

Octobre 1868   -   Une annonce.   -   On annonce que les Conseils municipaux vont être convoqués en session extraordinaire pour s'occuper des chemins vicinaux et voter une imposition nécessaire à leur achèvement.

 

 Octobre 1868   -   Un phénomène.   -   Un curieux phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les quelques personnes qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir de la promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique météore qui apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière les hauteurs du bois de Rocques.

Sa forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme une vive lumière électrique.

La marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu d'admirer son éclat.

Son passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte détonation.

 

Février 1871   -   Les prussiens.   -    Dimanche dernier, les renseignements de la nuit ont encore causé ici une petite peur  on disait un millier de Prussiens revenus à l’Hotellerie, Marolles et Fumichon, les reconnaissances poussées près ou dans ces communes ont démontré l'exagération et la fausseté de ces bruits. Le matin, quelques coups de feu ont été tirés sur des cavaliers qui s'étaient approchés de la barricade de Firfol.

Un fait jusqu'ici inexplicable et assez curieux, fait constaté par tous les cultivateurs de la contrée, lesquels ont vu ou reçu l'ennemi, c'est que tous les cavaliers, dragons ou cuirassiers, s'informaient toujours de la situation de Fauguernon et des chemins qui pouvaient y conduire.

Autre détail à Orbec aux environs, ils ont eu soin d'emporter et d'emballer précieusement les tuniques, vareuses et képis des gardes nationales. Que veulent-ils en faire ? Si l'armistice n'aboutit pas à la paix, nous ferons bien dans ce pays de tenir un compte sérieux de ces deux renseignements.

Le même matin, au lieu dit la Rochette, au carrefour des routes de Bernay Broglie et de Saint-Germain-la-Campagne (près d'Orbec), un engagement a eu lien entre des cavaliers prussiens et nos francs-tireurs Fresnel ; ceux-ci ont tué trois hommes à ceux-là. Dans la journée, un détachement ennemi de 60 fantassins et de 40 cavaliers a quitté Bernay et est revenu à Orbec faire pour ainsi dire des réquisitions alimentaires personnelles ; arrivés à 3 heures, ils sont repartis à 4, menaçant de

bombarder la ville si dans les environs on recommençait à tirer sur eux.

Un nouveau corps-franc est arrivé ici ce matin. Le bataillon Liénard est reparti, pour une localité voisine.

Malgré l'armistice et deux parlementaires partis lundi matin, 150 cavaliers ennemis sont venus l'après-midi tirer sur le poste de la barricade de Fırfol.

Cette attaque contre tous les droits des gens, immédiatement dénoncée au général Lipowski, susciterait probablement, si elle se renouvelait, de justes représailles.

Les cavaliers, après avoir fait feu, ont tourné bride et sont repartis vers Hôtellerie. (Journal de Lisieux et de Pont l'Évêque.)

 

Mars 1871   -   On nous adresse la lettre suivante.   -  M. le Rédacteur en chef de L'ORDRE ET LA LIBERTÉ.

Monsieur le rédacteur,

Deux personnes de Caen vous ont raconté une version différente sur l'affaire de la barricade de Firfel. Permettez-moi de les mettre par la voie de votre journal en présence de la vérité.

La barricade de Firfol était gardée par 30 hommes du corps des france-tireurs Liénard, commandés par 2 officiers du corps, MM. Olivier, lieutenant, et Lesueur, sous-lieutenant.

24 coups soit d'obus, de canon et d'un engin nous appartenant ont été tirés ; aucun ne l'a été à blanc, je l'affirme, mais 14 seulement l'ont été par les Prussiens, et 10 par l'un de mes hommes, plus quelques coups de chassepot à balles perdues.

Je suis resté à la barricade de Firtol avec quelques hommes. La compagnie des francs-tireurs Benoist étant venue pour garder la barricade à 5 heures du soir, je me suis joint à eux. Je n'ai quitté la barricade que le lendemain soir, 7 heures, relevé par le chef de bataillon de Lisieux. J'ai bien vu venir une compagnie de garde nationale sur les 4 heures, mais elle n'avait pas ordre d'y rester, et elle s'est repliée je ne sais où. Pardonnez moi de vous avoir fait attendre si longtemps la vérité sur cette affaire, je n'écris qu'à la suite de prières d'un camarade qui m'a donné connaissance de la lettre de M. Liégard, et qui m'a invité à vous faire connaître l'affaire.

J'ai l'honneur de vous offrir mes respects.

OLIVIER,

Lientenant aux francs-tireurs Liénard.  (Ordre et la Liberté)

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose géné

 

Juillet 1875   -   Les orages.  -  Un violent orage, moins terrible cependant que celui du 7, est encore venu s'abattre vendredi sur Lisieux. En quelques minutes, plusieurs rues ont été remplies d'eau et transformées en autant de torrents. Bon nombre d'habitants, redoutant une nouvelle inondation, ont passé debout une partie de la nuit, suivant attentivement le cours de nos rivières et la progression de l'eau, Dieu merci, leur vigilance a été superflue, les rivières se sont bien sensiblement gonflées, mais n'ont pas débordé, du moins dans l'intérieur de la ville. Si ce nouvel orage n'a causé aucun désastre dans Lisieux, il n'en a pas été de même dans les plaines à l'est de la ville, à L'Hôtellerie, Firfol, etc…., etc. Là, les récoltes ont été fort endommagées, les blés ont été renversés, roulés, et l'on cite entre autres une pièce de blé de 14 hectares complètement perdue. L'ouragan du 7 avait respecté  les récoltes des plaines, l'orage du 16, les a compromises.

 

Juillet 1875   -   Les inondations.  -  L'état des pertes éprouvées dans le Calvados par suite de l'inondation n'ont pas encore était dressé.

Voici, relativement aux inondations du Midi, des chiffres officiels : 600 personnes environ ont péri ; 6 900 maisons ont été détruites ; les pertes s'élèvent à presque 100 millions de francs.

— Elles sont ainsi réparties : Haute-Garonne, 29 000 000 de francs ; Lot-et-Garonne, 24 300 000 fr. ; Tarn-et-Garonne, 13 690 000 fr. ; Ariège, 7 739 408 francs ; Aude, 9 319 900 fr, ; Gironde, 3 000 000 fr. ; Landes, 2 900 000 fr. ; Gers, 2 100 000 fr. ; Hautes-Pyrénées, 1 000 000 f.

La France n'est pas seule éprouvée. On écrit de plusieurs points de l'Angleterre que les pluies sont les plus fortes qu'on ait subies depuis dix ans. Les récoltes sont menacées.

— Une correspondance annonce que la ville de Calcutta (Amérique du Sud), a entièrement disparu par un tremblement de terre, ainsi que les riches village qui l'entouraient. Le nombre des morts s'élève de 10 à 15.000.

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Firfol, travaux à l'église 80 fr.

 

Avril 1883  -  Une maison trop bien gardée. –  Mercredi, à Firfol, le nommé Félix Vautier, 33 ans, Colporteur de mercerie et sourd-muet de naissance, se présentait chez la dame Daufresne, pour lui vendre des marchandises. Le soir, il revint frapper pour demander à coucher. Le sieur Daufresne et son domestique Laisné, âgé de 18 ans, croyant que c'était un malfaiteur, s'armèrent chacun d'un fusil. Lainé tira deux coups dont l'un perça la boite du colporteur.

 

Mai 1888  -  A vérifier.  -  Petite enquête à faire sur le fait suivant : A Firfol, on aurait profité de l'ivresse d'un électeur pour lui changer son bulletin.

 

Octobre 1890  -  Les voleurs d’églises.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, d'audacieux voleurs se sont introduits dans l'église de Firfol. Ces individus ont brisé une vitre pour pénétrer dans le temple. Le tronc de la Vierge a été presque entièrement dévalisé, les voleurs ont enlevé 20 fr. 60 centimes ont été retrouvés dans un coin du tronc. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1892  -  Attaques nocturnes.  -  L'autre lundi, vers 8 heures du soir, deux jeunes gens, le domestique du sieur Pichard, de Firfol, et celui du sieur Lerable, de Glos, ont été attaqués par deux charretiers sur la route de Paris, aux environs du lieu dit « la Correspondance ». Les deux domestiques, qui venaient à Lisieux, rencontrèrent les deux voitures. Le conducteur de l'une d'elles heurta assez violemment le domestique du sieur Pichard, et sans aucun motif lui envoya un coup de poing et deux coups de fouet qui le blessèrent assez sérieusement. Quant au domestique du sieur Lerable, il se sauva à toute jambes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1892  -  Les voleurs de presbytères et d’églises.  -  Dimanche, pendant la messe, des malfaiteurs se sont introduits dans le presbytère du Pré-d'Auge. Ils ont pris 38 cuillers en métal blanc. Ils ont dérobé dans un placard, non fermé, un flacon en cristal de Baccarat, dans lequel se trouvait un peu d'eau-de-vie de vin. Ils l'ont rempli avec du rhum et de l'eau-de-vie de cidre qui se trouvaient dans deux autres flacons, et sont ensuite sorti par une croisée. 

— Des malfaiteurs restés inconnus ont pénétré, à l'aide d'escalade et d'effraction, dans l'église de Firfol et se sont emparés de 17 à 20 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Une vieille affaire.  -  Au mois de novembre, les nommés Loir et Gascoin étaient condamnés à chacun deux mois de prison et 50 fr. d'amende pour avoir fureté sur la propriété de M. Fleuriot. Le garde affirmait les avoir vus. Les époux Blanvillan, aubergistes à Firfol, prétendaient que c'était impossible parce que les deux hommes n'avaient pas quitté leur cabaret. Loir et Gascoin sont allés en appel et en cassation. Le jugement ayant été confirmé, le tribunal de Lisieux vient de condamner, pour faux témoignage, Louis Blanvillan à six mois de prison, sa femme à trois mois de la même peine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1897  -  Meurtre.  -  Dans la nuit de jeudi à vendredi, à Firfol, deux journaliers, occupés à une machine à battre chez le sieur Daufresne, se sont pris de querelle. L'un  d'eux, Auguste Armand dit Morel, 62 ans, berger à Ouilly-du-Houlley, a été frappé par sou adversaire avec une telle brutalité qu'il a succombé à ses blessures. Le jour même, l'individu qui l'a frappé quittait le pays avec la machine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1897  -  Meurtrier arrêté.  -  Nous avons relaté dans notre dernier numéro que le sieur Auguste Armand dit More, 62 ans, berger à Ouilly-du-Houlley, avait succombé aux suites d'un coup de pied dans le bas-ventre que lui avait porté un employé d'une machine à battre chez le sieur Daufresne, à Firfol. Le meurtrier, Alphonse Baron, est arrêté, il est engreneur chez le sieur Bonnier, à Duranville, près Thiberville (Eure). ( Le Bonhomme Normand )

 

Février 1899  -  Un mari peu exigeant   -   La femme de Joseph Chardet, 45 ans, journalier à Firfol, était employée comme femme à tout faire chez le sieur Labbé, 60 ans. Mais madame Joseph Chardet ne se contentait pas de faire le lit de son maître, elle se chargeait aussi de le défaire, car très rarement elle revenait coucher au domicile conjugal. Le mari réclama doucement d'abord, en disant : « Faudrait pourtant trouvé l'temps d'veni couchi  quefais d'aveuque mé ». Puis il se fâcha et malmena non seulement sa femme, mais aussi maître Labbé. 

Plainte ayant été portée, Joseph Chardet a été poursuivi pour coups, mais le tribunal correctionnel de Lisieux s'est montré indulgent pour ce pauvre mari délaissé et ne l'a condamné qu'à 25 fr. d'amende avec la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Accident.  -   Le sieur Buquet, 26 ans, domestique à Firfol, conduisant un cheval nouvellement acheté par son maître, M. Rousselet, a été renversé et piétiné par le cheval. Son état inspire des inquiétudes. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1901   -   Réduction de la durée du service militaire.  -   Il est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Chute mortelle.  -   Le sieur Henri Levain, débitant à Firfol, près Lisieux, s'est brisé le crâne en tombant dans son escalier, à la suite d'un faux pas. La mort a été instantanée. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Incendies.  -   Chez le sieur Lecoeur, ébéniste à Rots. La toiture et une partie de l'immeuble ont été détruites. Assuré.

— A Arromanches, dans un bois au sieur d'Arthenay, de Bayeux. Le feu aurait été allumé par une étincelle provenant de la machine du tramway.

— D'une maison couverte en chaume, appartenant aux sieurs Michel et Duclos, à Fresney-le-Puceux. Assurés.

— A Chênedollé, d'un corps de bâtiment à usage de maison d'habitation, grange et hangar aux sieurs Mottard, Leconte, cultivateurs, et Dumont, charpentier. Pertes, 6 000 fr. Assurés ; et d'un bâtiment à usage d'habitation et d'exploitation, de 25 mètres de longueur, au sieur Gautier. Pertes, 11 500 fr. Assuré.

— D'un bâtiment à usage de grange au sieur Florentin Labbé, à Firfol. Pertes, 2 500 fr. Assuré.

— D'une meule de blé au sieur Cosnard, propriétaire, à Laize-la-Ville. Pertes, 2 500 fr. Assuré. La malveillance ne serait pas étrangère à cet incendie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1905  -  Fratricide par imprudence.  -   A Firfol, près Lisieux, le jeune Georges Faucon, 19 ans, était rentré la veille de chez M. Brière, à Mesnil-Guillaume, où il était domestique. En l'absence de ses parents, il examinait, dans la chambre de son père, un fusil à piston qu'il ne croyait pas chargé, lorsque le coup gauche partit. A ce moment son jeune frère, Raymond, entrait dans sa chambre pour chercher une blouse, il se trouvait à  1 m.  50 de l'arme et reçut le coup à bout portant dans l'épaule. Son frère le releva et, avec l'aide de sa sœur accourue au bruit, lui prodigua des soins, mais inutilement, le pauvre enfant perdait des flots de sang et la mort avait été instantanée. On croit que Georges Faucon sera poursuivi en police correctionnelle. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1915  -  Ce que nous mangerons l’an prochain.  -  C'est en ce moment que va se décider, en grande partie, le sort de la prochaine récolte. La question des semailles est une question vitale, et si, à la rigueur, le premier venu, ou le second, peut ramasser une gerbe et la battre, lorsqu'il s'agit de préparer la terre et de l'ensemencer, c'est une  autre affaire. A ce sujet, M. Blaisot, député, a écrit au ministre de l'agriculture, qui lui a répondu. Il résulte de leur correspondance qu'on va essayer d'accorder des permissions de labours et de semailles, de préférence à des cultivateurs. Espérons qu'on y parviendra. Il parait que, pour la moisson, on envoyait des notaires, des rémouleurs et des professeurs  d'académie. Si ça recommençait pour les semailles, nous serions exposés, l'an prochain, à récolter des choux rouges au lieu de blé chicot et à faire de la galette de Sarrazin avec des navets d'hiver.

 

Novembre 1915  -  Ou est la vache ?  -  Une vache de 300 fr., à Mme Pilon, cultivatrice à Firtol, près Lisieux, a disparu, la nuit, d'un herbage où elle était au pacage. On croit qu'elle a été volée. 

 

Juillet 1931   -   Inauguration de l’électricité dans l’église de Firfol.   -   Le dimanche 26 juillet aura lieu dans l'église de Firfol, l'inauguration de l'éclairage électrique sous la présidence de M. l'archiprêtre Hugonin, curé-doyen de Saint-Pierre de Lisieux.

La grand'messe aura lieu à 10 heures (heure ancienne), et sera célébrée par M. l'abbé Bouvet, curé d'Ouilly-du-Houlley, desservant de la paroisse, ancien vicaire de St-Pierre-de-Lisieux.
Un groupe de musiciens prêtera son concours à la cérémonie.

A 3 h. et demie, vêpres solennelles et bénédiction de l'installation électrique.
A l'issue des vêpres, un vin d'honneur sera offert par le Conseil municipal aux généreux donateurs, à leurs invités et aux anciens combattants.
 

 

Mars 1934  -  Collision de camions.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 1 heure, un camion automobile conduit par le chauffeur Plantard, et chargé de huit tonnes de tôles, se  rendait de Paris à Coutances, lorsqu'il fut heurté sur la route nationale par un autre camion venant en sens inverse. Ce second camion, appartenant a M. Guyon, entrepreneur de transports, était chargé de huit tonnes de peaux bruts qu'il devait transporter à Paris. Dans le choc, la direction du camion de M. Guyon a été rompue et le camion déporté sur la gauche vint s'écraser sur le talus du fossé. 

M. Guyon et le chauffeur qui l'accompagnait, ont eu beaucoup de mal à sortir de leur fâcheuse position, mais ils n'ont eu heureusement que des contusions sans gravité. Les dégâts matériels sont importants.  

 

Août 1937  -  Quatre personnes blessées dans un accident d’auto.  -  M. Huré, 38 ans, soudeur à Neuilly-sur-Seine, accompagné de sa femme, conduisait son auto en direction de Lisieux. Arrivé sur le territoire de Firfol, route de Paris, il heurta l'auto de M. Cloché, 42 ans, demeurant à Paris, 80, rue Montmartre, qui était arrêtée et sur une dépanneuse appartenant à M. Carette, garagiste à Lisieux et conduite par M. Gervais, 7, boulevard Duchesne-Fournet. La voiture de M. Huré a encore parcouru une distance de 25 mètres et est allée s'immobiliser dans le fossé profond de 1 m. 80. 

M. Cloché qui se tenait à côté de sa voiture, à la jambe droite fracturée, il a été conduit à l'hôpital. M. Huré a reçu un coup de volant à la poitrine, Mme Huré est blessée au bras et à la lèvre inférieure, M. Gervais, blessé à la main. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Un grave accident sur la route.   -   Un grave accident s'est produit, hier matin vers 9 heures, dans les circonstances suivantes :

Une automobile conduite par M. Lepleux, garagiste, à Saint-Pierre-sur-Dives, dans laquelle avaient pris place Mme Baudot, 56 ans, propriétaire à Ste-Marguerite-de-Viette, et Mme Mollard, 62 ans, se dirigeait en direction de Rouen.

Le voyage s'effectuait normalement, lorsque, arrivé sur le territoire de la commune de Firfol, la direction s'étant brisée, le conducteur ne fut plus maître de sa voiture. Celle-ci, après s'être jetée sur un poteau télégraphique qu'elle brisa, fit plusieurs bonds et se retourna complètement dans le fossé.

Mme Baudot et Mme Mollard furent retirées de leur fâcheuse position assez sérieusement blessées. Elles furent transportées à la clinique de la Providence, à Lisieux, où le docteur Marie constata que Mme Baudot avait une fracture du fémur, et Mme Mollard des plaies multiples à la tête. La voiture est complètement hors d'usage. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Un voyageur de commerce devient aveugle dans un accident.  -  Samedi, vers 11 heures 30, un camion de la maison Purfina, du dépôt de Beuvillers, suivait la route de Paris à Lisieux. Arrivé sur le territoire de Firtol, en vue du carrefour de Glos à Moyaux, il ralentit et fit fonctionner ses appareils avertisseurs. Mais il était suivi par une automobile dont le conducteur, M. Paysal, voyageur de commerce, demeurant à Vitry-sur-Seine,  n'aperçut pas les signaux du camion. Un hasard malheureux voulut que l'automobiliste essaie de dépasser le camion, juste au moment où celui-ci obliquait pour prendre la route de Glos. Une collision se produisit et les deux véhicules furent, projetés sur un transformateur électrique situé au carrefour, à cinq mètres en arrière d'un herbage. 

L'avant de la voiture s'écrasa sur le transformateur et le pare-brise fut brisé. 

M. Paysal fut relevé avec la figure ensanglantée et transporté à la clinique Sainte-Thérèse. M. le chirurgien Berthon constata qu'il avait la vue perdue, les lunettes que portait le voyageur de commerce et le pare-brise de la voiture avaient crevé un oeil et mis l'autre hors d'usage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1947  -  La ruée vers l’est.     Les gendarmes ont appréhendé à Firfol, deux prisonniers allemands évadés de la ferme de M. Bonnard, cultivateur à Fierville-la-Campagne. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1949   -   Les méfaits de la foudre.   -   Durant un orage qui s'est abattu sur Lisieux, la foudre est tombée, boulevard Sainte-Anne, sur une maison habitée par M. Leforestier, employé à l'entreprise de transports Leplat.

Le fluide a traversé le plafond et soulevé légèrement un plancher. On ne déplore heureusement aucun accident de personne.

-   A Firfol, un important bâtiment agricole appartenant à Mme Vve Noiron a été entièrement détruit avec les 7 000 bottes de foin qu'il contenait. ( Le Bonhomme Libre )

FIRFOL (Calvados)

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