UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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FLEURY  s/ORNE   (Allemagne)

Canton de Caen

Les habitants de la commune sont des Fleurysiens, Fleurysiennes

Mai 1876   -  Armée.  -  Le fusil Gras ou chassepot modifié vient d'être distribué à toutes les troupes du 3e corps. Contrairement à l'ancien fusil, celui-ci a le canon et les capucines bleu foncé. La batterie est en métal poli. Quant au fonctionnement, il est, à peu de chose près, le même que pour le chassepot, mais le fusil Gras est bien moins sujet à s'encrasser, et on sait que c'était là le défaut principal de l'arme dont se servaient depuis quelques années les troupes français.

 

Mai 1876   -  Nos récoltes.  -  La longue période de sécheresse que nous avons subie pendant près d'un mois avec grands vents d'amont continuels et très-froids, inspirait des craintes sérieuses à l'agriculture : plantes légumineuses et fourragères, prairies naturelles et artificielles, tout semblait dépérir sur pied faute d'humidité. Le temps vient heureusement de changer, il est à l'eau. Dans le Midi, il pleut beaucoup, les orages sont à redouter.

 

Juin 1876   -  Pêcheurs, prenez garde !  -  Dimanche dernier, la gendarmerie a fait, sur les rives de l'Orne, une razzia de pêcheurs à la ligne flottante. Une douzaine de procès-verbaux ont  été dressés, neuf des délinquants sont assignés à comparaître samedi prochain devant le tribunal correctionnel de Caen.  

 

Décembre 1878   -  Neige et gelée.  -  La neige et la gelée qui ont fait leur apparition dans notre département retardent encore les nombreuses semailles en blé déjà retardées par les pluies. Sur certains points du département, il y a de vingt à trente centimètres de neige.

 

Décembre 1878   -  Secours et travaux.  -  Le ministre a accordé à la commune de Lassy un secours de 2 000 f. pour réparer l'église et le presbytère. 

Un secours supplémentaire de 1 400 fr. a été accordé à Ouilly-le-Tesson pour acquitter les frais d'installation de deux écoles. 

A Allemagne, pour réparation à l'école, 1 300 fr. ; à Saint-Marc-d'Ouilly, pour construction d'école, 1 300 fr.  

 

Avril 1879  -  Acquisitions.  -   Le Conseil répartit entre les communes inscrites une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Secours à la commune d’Allemagne, placement d'une grille au cimetière. 50 fr.

 

Janvier 1879   -  Secours.  -  Une subvention annuelle de 2 000 fr. vient d'être accordée au collège de Lisieux, pour la création d'une chaire d'histoire et de géographie, et 200 fr. ; à la fabrique d'Allemagne pour l’aider à payer une dépense d'acquisition d'objets mobiliers ; Saint-Come-de-Fresné, pour réparation de l'église et du presbytère, 800 fr. ; Crouay, pour l'appropriation et l'assainissement du presbytère, 600 fr. ; Mosles, pour réparation à l'église et au presbytère 1 000 fr. ; Goupillières, pour réparation à l'église et au presbytère, 800 fr. ; Janville, pour l'appropriation  du presbytère, 400 fr. ; Cordey, pour la restauration du presbytère, 600 fr. ; Le Détroit, pour le même objet, 500 fr. ; Soumont-Saint-Quentin, pour réparation de l'église et du presbytère, 700 fr. ; Norolles, pour réparation de l'église, 300 fr.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Allemagne, placement d'une grille au cimetière. 50 fr.

 

Août 1879  -  Carrières et tourbières.  -  Les carrières souterraines, telles que celles d'Allemagne, de la Maladrerie, de Fontaine-Henry et de Saint-Pierre-Canivet sont l'objet d'une surveillance toute spéciale. Les carrières à ciel ouvert, beaucoup plus nombreuses et bien moins régulièrement exploitées, ne peuvent être surveillées d'aussi près. Un grand nombre d'exploitants négligent de produire la déclaration prescrite par le décret du 26 décembre 1855, et par suite l'existence même de leurs travaux reste souvent ignorée du service des mines, il en est de même des accidents qui peuvent s'y produire. Heureusement, les carrières à ciel ouvert ne demandent pas, en général, des précautions bien grandes.

A la suite de deux accidents survenus, les 19 octobre et 27 novembre 1878, dans les carrières abandonnées de Ranville et dans les carrières d'Hérouvillette, les propriétaires ont été mis en demeure de mettre des clôtures aux abords des points dangereux. L'exécution de ces clôtures se poursuit, sous la surveillance du service des mines, et sera prochainement achevé.

L'extraction de la tourbe, dans les marais de Vimont et de Chicheboville, tend à se réduire depuis qu'on a cessé d'employer ce combustible dans la tuilerie du Fresne-d'Argences.

Les produits obtenus en 1878 représentent, sur les lieux, une valeur de 5 à 6 000 francs.

 

Juillet 1880  -  Les suites des orages.  -  On ne connaît pas encore le chiffre exact des dégâts causés dans le département par les derniers orages. Il dépasse: certainement plusieurs millions. Dans une seule commune, Avenay, les pertes s'élèvent à 400 000 fr., cinquante hectares de blé, orge et colza, sont complètement détruits. Un seul propriétaire perd 40 000 fr.

Sur la ferme, d'Athis, près Caen, les pertes dépassent 10 000 fr. Les communes de Ste-Honorine-du-Fay, Maltot, Vieux, Amayé, Feuguerolles et Bully ont été également fort maltraitées. De petits cultivateurs ont tout perdu. A Ifs, Cormelles, Allemagne, les pertes dépassent 25 000 fr., pour eux, c'est la ruine complète, car la plupart avaient négligé de se faire assurer. Il y a eu également beaucoup de mal dans l'arrondissement de Bayeux.

Le ministre de l'intérieur en présence de ces sinistres, a comme nous l'avons dit, envoyé un premier secours de 10 000 fr., destiné à être réparti entre nos malheureux compatriotes éprouvés par l'orage.

Mercredi soir, à Caen, la foudre a tué une vache appartenant au sieur Bertin, près le cimetière Saint-Pierre. Le fluide électrique est tombé également dans le parc de l'Hôtel-Dieu, mais n'y  a occasionné aucun accident. Cet orage a causé aussi de grands ravages dans presque toute la France, ainsi que le constatent les renseignements.

 

Octobre 1880  -  Inondation.  -  Qu'a donc fait notre pauvre France ? Toutes les calamités semblent accumulées sur elle. Presque toute;notre région est sous l'eau, plus loin, nos lecteurs trouveront les désastreux détails de cette crue que nous n'avions pas vue aussi forte depuis vingt ans. L'été a été déplorable. Il n'y a pas de pommes, les récoltes ont été faites dans les conditions déplorables, et si le temps continue, on se demande comment on arrivera à faire, le blé. Les pluies qui ont tombé pendant toute la semaine dernière ont considérablement grossi les cours d'eau de notre département. 

Dans les herbages du marais d'Allemagne des bestiaux ont été noyés.  

 

Janvier 1881  -  Fait divers.  -  Le saint jour de Noël, sur les hauteurs dominant Allemagne et Hubert-Folie, on pouvait voir et entendre de nombreux fidèles crier :      « Dupétrin, l'vé tu v'ni ? »

Mais Dupétrin, mélancolique, ne répondait point, et de rage s'arrachait ce qui lui restait de cheveux. Que se passait-il donc ? Informations prises, on sut que Dupétrin avait été chargé de faire le pain bénit, et que pour se distinguer, il l'avait commandé chez un des meilleurs pâtissiers de Caen. Mais au lieu d'aller le chercher lui même, il y avait envoyé La Patrouille, son garçon, en disant: « Gn’a pas de danger, si c'était du gros bère, y viderait la bouteille en route, mais le pain bénit ça se bé pas ».

La Patrouille, en revenant avec le pain bénit, eut soif, et il entra dans un cabaret, avec des amis, pour prendre une bouteille. Boire, ça creuse l'estomac. Pour le remplir, nos ivrognes mangèrent le pain bénit qu'ils avaient sous la main. Et Dupétrin a reconnu ainsi, mais un peu tard, que si le pain bénit ne se boit pas, en revanche, il se mange vite en buvant.  

 

Janvier 1881  -  L’eau, la neige, le froid.  -  Pour la troisième fois depuis cinq mois, la commune de Louvigny a été inondée. Jamais la crue ne s'était élevée si haut. Heureusement que les secours ont été organisés à temps. On a pu évacuer les maisons les plus menacées et le service de la distribution des vivres aux inondés restés chez eux a été assurée avec activité par les sieurs Deschamps père et fils. Le nombre des personnes inondées dépasse trois cents, sur une population de cinq cents. La Basse-Allemagne a été aussi envahie par les eaux. 

 

Février 1881  -  Incendie de la brasserie Rémy.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie a éclaté dans la brasserie Rémy, à Allemagne. Un séchoir contigu à la brasserie contenait une certaine quantité de sacs d'avoine qui avaient été mouillés par l'eau de mer. Une fermentation violente s'y produisit et détermina l'incendie. En quelques instants le bâtiment fut embrasé. Il était alors une heure du matin. Les pompiers d'Allemagne arrivèrent promptement et parvinrent à circonscrire le foyer de l'incendie dans le bâtiment où il avait pris naissance. Un corps de logis contenant l'outillage de la brasserie, ainsi que la maison d'habitation contiguë, ont été préservés. Un bâtiment neuf, contenant machine à vapeur, matériel de tonnellerie  et 300 sacs d'orge et d'avoine, a été la proie des flammes. On évalue les pertes à 60 000 fr.  

 

Avril 1881  -  Récompense méritée !  -  Une médaille d'honneur vient d'être décernée au sieur Pierre-Félix Trével, carrier à Allemagne, qui, dans diverses circonstances et notamment le 25 octobre 1880, a sauvé au péril de sa vie, des personnes sur le point de se noyer dans l'Orne.

 

Juillet 1882  -  Jeux dangereux.  -  Dimanche, à la fête d'Allemagne, il s'agissait dans l'un des jeux de casser, le cou d'une bouteille. Les concurrents armés d'un bâton avaient les yeux bandés. L'un deux croyant frapper sur la bouteille, a porté un violent coup de gourdin à un individu qui a été blessé à la tète. Sur la proposition du maire d'Allemagne, ce jeu dangereux a cessé et le blessé a reçu comme dédommagement le montant du prix.  

 

Avril 1883  -  Un blessé. –   Le garde champêtre de la commune d'Allemagne prétend avoir reçu, lundi soir, à 10 heures et demie, rue Saint-Jean, à Caen, un coup de sabre sur la tête, mais  ce garde aurait bien pu se blesser en tombant. Quoi qu'il en soit, il a été conduit à l’Hôtel Dieu pour s'y faire panser.  

 

Mars 1885  -  Les inondations.  -  De tous côtés on signale des crues produites par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur notre région depuis quelques jours. Le débordement des rivières a d'abord commencé dans la Pays-d'Auge. La Dives a fait irruption dans un assez grand nombre de prairies. Jeudi, par suite de ces inondations, la circulation des trains entre Dozulé et Dives a été arrêtée pendant quelques heures. La vallée de l'Orne est presque entièrement couverte entre Caen et Saint-André, le long de la ligne de Granville. Toutes les prairies d'Allemagne sont sous l'eau.

 

Mars 1886  -  Laïcisation.  -  Le Sénat a voté l'instruction; primaire obligatoire et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire seront remplacés par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune congrégation.

 

Juin 1886  -  Une famille d’écrasés.  -  Un accident des plus graves est arrivé à minuit, sur la grande route de Caen à Allemagne. Un charretier nommé Madeleine, 30 ans, marié et père d'un enfant, est tombé devant la roue de sa voiture, et son bras gauche a été horriblement broyé. Se trouvant seul, ce malheureux s'est tenu appuyé à une borne pendant une heure et  demie. Enfin, on est venu à son secours et il a été transporté à l'Hôtel-Dieu, où on lui a fait le lendemain l'amputation du bras. On nous dit que le père et l'oncle du blessé, charretiers  comme lui, ont péri l'un et l'autre par des accidents de cette nature. Son oncle fut écrasé sur la route de la Maladrerie à Carpiquet, il y a peu d'années.  

 

Novembre 1887  -  Les démolisseurs de croix.  -  Dans la nuit de dimanche, une quinzaine de tombes ont été renversées, dans le cimetière d'Allemagne. Les auteurs de ces déprédations se sont attaqués aux croix et aux tombes d'ouvriers, les monuments funèbres de quelque valeur ont été épargnés. On ne connaît pas encore les auteurs de ces profanations.  

 

Mars 1888  -  Les bouilleurs de cru et débitants.  -  Par 284 voix contre 228, la Chambre a supprimé les privilèges des cultivateurs-distillateurs. Par 327 voix contre 210, elle a supprimé l'exercice chez les débitants, là où il existe encore. Les droits sur les vins, cidres et poirés sont supprimés à partir du 1er décembre. L'impôt serait perçu par un droit unique chez le fabricant.

 

Mars 1888  -  Baptême de cloches.  -  Dimanche prochain, à la Haute-Allemagne, baptême de trois cloches, présidé par l'évêque de Bayeux. On dit merveille des nouvelles cloches sur lesquelles un abbé mélomane des environs de Caen a exécuté ces jours derniers, d'une façon des plus remarquables, l'air populaire : « En revenant de... l'Evêché. »  

 

Mai 1888  -  Découverte d’un cadavre.  -  L’cadavre du nommé Adjutor Barrette a été retiré d'un abreuvoir, situé à Allemagne, par la veuve Cingal, cultivatrice et Lucien Falaise, journalier. Il a été constaté par le médecin qui a fait les constatations d'usage que la mort était le résultat d’un accident ou d'un suicide, et que le corps avait séjourné dans l'eau pendant deux  heures environ.  

 

Juillet 1888  -  Contraste.  -  A Allemagne, la place publique présente un aspect agréable. La vieille mare boueuse et infecte est supprimée, des arbres sont plantés, des bancs installés, et, le dimanche, les ouvriers peuvent s'y délasser de leurs travaux des carrières et leurs enfants y prendre leurs ébats sans danger. 

 

Novembre 1888  -  Mort d’un artiste.  -  Le sculpteur Lechesne est mort. Il y a trente ans, il était lié avec tous les grands hommes de l'époque. Il était venu se retirer à Allemagne où il vivait seul. Le 10 octobre, le conseil municipal avait accordé à M. Lechesne une rente viagère de 1 200 fr. par an, moyennant laquelle il faisait abandon à la ville de dix de ses œuvres.  A-t-on eu le temps de remplir les formalités ?  

 

Juin 1890  -  Écrasé.  - Le sieur Henri Carel, 37 ans, domestique, conduisait une voiture de fagots sur laquelle il était monté et suivait la route d'Harcourt, lorsque, arrivé au lieu dit la côte de Cindé, commune d'Allemagne, il fut projeté sur le sol. Relevé aussitôt, il expirait trois quarts d'heure après. Une roue de la voiture lui avait passé sur l'épaule droite et sur la poitrine. Il laisse sans ressources une veuve et trois enfants en bas âge.  

 

Avril 1891  -  Encore les armes à feu.  -  Le sieur Cauchard, cocher à Caen, avait conduit, dimanche l'après-midi, à Allemagne, des promeneurs qui s'y rendaient pour tirer des coqs. Voulant, après eux, essayer son adresse, il prit le fusil dont l'un des promeneurs venait de se servir, mais l'arme, dont la charge était sans doute trop forte, éclata entre ses mains. Cauchard a la main gauche gravement endommagée, l'amputation des deux premiers doigts sera sans doute nécessaire.

 

Juin 1891  -  Ouragan.  -  Lundi l'après-midi, un ouragan s'est abattu sur Caen, mais a heureusement duré peu de temps. A la gare Saint-Martin, la tente du buffet a été mise en pièces, un employé de quincaillerie, qui se rendait avec un camion à la gare, a reçu, heureusement sans être blessé, sur le bout de sa chaussure, une lourde tabatière détachée d'une maison. Les brancards du camion ont été brisés. Dans plusieurs rues il pleuvait des tuiles, des ardoises,  dans la cour de l'école normale des filles, une cheminée est tombée. A Allemagne, des peupliers ont été déracinés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Erreur inexplicable.  - Dernièrement, une femme habitant Allemagne et ses deux enfants étaient cités en simple police pour n'avoir pas fait la déclaration prescrite par la loi sur les étrangers. Or, cette femme est mariée et le mari, qui n'était pas poursuivi, avait fait la déclaration pour lui et sa famille. Les prévenus ont été acquittés. L'erreur, cela est certain, ne provient pas de la mairie d'Allemagne. D'où donc vient-elle ?  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1892  -  Mort accidentelle.  -  On a découvert, sur le territoire d'Allemagne, dans le chemin qui conduit de Caen à cette dernière commune, le cadavre de la nommée Mélanie Halley, veuve Frangette, 36 ans, née à Percy-en-.Auge. Cette femme aurait logé en dernier lieu dans un hôtel de la rue de Falaise, on suppose qu'en suivant le chemin vicinal de Caen à Allemagne, qui est beaucoup plus élevé que celui dans lequel a été découvert le cadavre, elle aura fait un faux pas et, en tombant dans le vieux chemin, sur les pierres, se sera fait les blessures à la tête qui ont occasionné sa mort.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1892  -  Un garde peu aimé.  -  Le nommé de Desaindenis garde de M. de Bourmont, était avec son collègue Marie, le garde de M. d'Aigneaux d'Eterville, la terreur des braconniers. On sait que ce dernier, qui à tué le sieur Lance qui chassait aux alouettes, a été condamné à deux ans de prison en cour d'assises et a, par suite de l'indulgence des juges, bénéficié de la loi Bérenger. 

On en a été vivement mécontenté dans la contrée, et Desaindenis, qui était encore plus détesté que Marie, a vu augmenter les haines amassées contre lui. La semaine dernière, se trouvant à Allemagne où il se rendait chez le sieur Rots, il fut insulté par plusieurs individus au nombre desquels était un carrier nommé Menard, 27 ans. Desaindenis prétend que celui-ci lui donna un coup de pied, mais Menard le nie. Rots fit entrer le garde chez lui. Un rassemblement se forma devant la maison et Desaindenis, qui prétend, à tort ou à raison, qu'on voulait  lui faire un mauvais parti, s'esquiva par le jardin sans être aperçu.   (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1892  -  Fête.  -  Dimanche 5 et lundi 6 juin, grand tir aux coqs, chez Lemoine, à Allemagne, Le tir se trouve sur le bord de la route d'Harcourt. Bal. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Récompenses honorifiques.  -  Médailles à M. Félix Trével, journalier à Allemagne, pour avoir sauvé deux enfants sur Ie point de se noyer ; à M. Corbet, percepteur de St-Julien-le-Faucon, a sauvé à deux reprises différentes, des femmes en danger de se noyer. 

Mentions honorables : MM. Louis Villon, instituteur ; Léon Lebas, menuisier et Pierre Marie, caporal des pompiers, se sont signalés par leur belle conduit en combattant un incendie à Carpiquet. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  -  Renversé par une vache.  -  Vendredi, à Caen, Édouard Jeanne, 46 ans, domestique chez le sieur Lecointe, propriétaire à Allemagne, se trouvant sur le marché aux bestiaux, a été renversé par une vache appartenant au sieur Saulnier, cultivateur à Mondeville, qui s'était échappée des mains de son conducteur. Jeanne a reçu des soins dans la pharmacie Blondel. Cet homme, qui se plaignait de douleurs internes, a été reconduit au domicile de son maître. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1893  - Hardis voleurs.  -  Dans la journée de dimanche dernier, des malfaiteurs ont pénétré, en l'absence des propriétaires, avec effraction, dans la villa Sansrefus, rue du Coteau, à Allemagne. Ils ont enlevé les pendules, les matelas et un certain nombre de bouteilles de vin. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1893  -  Orages.  -  Mardi l'après-midi, un orage d'une grande violence s'est déclaré sur notre région. A Caen et environs, pluie, vent et tonnerre. A 3 heures du matin, la foudre est tombée place Singer sur les ateliers de M. Margellé, fabricant de pain d'église. Une cheminée de six mètres a été coupée et est tombée sur les ateliers dont les ouvriers étaient absents. Mme Margellé a cru voir comme un pigeon blanc passant devant ses yeux.  

Une heure après le tonnerre tombait sur le clocher d’Allemagne et, par contre-coup causait des dégâts à la maison de M. Boivenel, de plus l’enseigne du restaurant Lecomte, soutenue par une tige en fer, était brisée.  

A Luc, elle est tombée sur le clocher sans occasionner de dégâts appréciables.  

A Bayeux, le tonnerre est tombé sur une maison située, rue des Bouchers et occupée par M. du Boscq de Beaumont. La foudre a frappée sur le bord de la toiture, enlevant une cinquantaine  d’ardoises et faisant un trou d’un mètre de diamètre environ, elle a suivi le tuyau de la gouttière et est allée se perdre dans un puisard établi au pied.  

A Crocy, la foudre est tombée sur un bâtiment qui a été complètement brûlé. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Théodore Deliot, 47 ans, cultivateur à Lion-sur-Mer, chasse,16 f. 

— Pierre Gillette, 68 ans, journalier, à Allemagne, coups et blessures à sa femme, 15 jours de prison, 

— Albert Barbe, 15 ans, journalier à Bernières-sur-Mer, vol d'une somme d'argent au sieur Magniez, jusqu'à 20 ans dans une maison de correction. 

— Auguste Lelièvre, 53 ans, domestique à la Délivrande, outrages à la gendarmerie, ivresse, tapage, 1 mois. 

— Albertine Hepiegne,femme Beuron, 42 ans, journalière à Colombelles, vol de choux dans les champs au préjudice du sieur Cliquet, 1 mois et 16 fr.

Eugène Thomasse, 55 ans, Émile Thomasse, 21 ans, Léon Sénecal, 23 ans, et Jules Marie, 20 ans, carriers à Allemagne, chasse, chacun 15 jours et 50 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  La crue de l’Orne.  -  Par suite des pluies torrentielles tombées près de Sées, l'Orne a cru subitement dans la nuit de jeudi à vendredi. Les prairies de Caen, d'Allemagne et de Louvigny ont été couvertes pendant deux jours. Il n'y a eu aucun accident de personnes. Mais la crue a emporté beaucoup de bois dans les coupes récemment faites. 

A ce propos, pourquoi, quand une crue est annoncée, ne prévient-on pas les communes riveraines. ? On pourrait prendre aussitôt les mesures nécessaires pour éviter les pertes et les accidents.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  L’influenza.  -  Dans tout le département, ce mal fait des victimes. Les morts sont plus nombreux que lors de la précédente épidémie. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1894  -  Fêtes.  -  Livry. — Fête le 13 mai. Remise d'une écharpe au maire et d'un cadeau offert par les habitants. Jeux et divertissements, retraite aux flambeaux et feu d'artifice de la maison du Bonhomme normand. 

— Bois de Troarn. — Fête de la Salle-Verte. Le lundi de la Pentecôte, jeux et divertissements. M, Chrétien, d'Hérouvillette y aura sa tente et toutes les consommations, nécessaires. 

— Tir aux oies, les dimanche et lundi de la Pentecôte, à Allemagne, sur le bord de la route d'Harcourt. 

— Dimanche et lundi de la Pentecôte, grand tir aux coqs, chez M. Lecomte, à la Haute-Allemagne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Drôle d’affaire d’adultère.   -  Les époux Vassal sont mariés depuis longtemps déjà. Leur lune de miel fut de courte durée : à peine si elle vécut deux quartiers. Ils s'établirent cabaretiers à Allemagne. Ça n'alla pas mieux. L'orage, qui menaçait depuis longtemps, éclata, et ne fut, pour Mme Vassal, une averse de horions. Elle chercha des compensations et, un soir, on la trouva avec son domestique, un gaillard de 27 ans, en train de fricoter ensemble devant le fourneau de la cuisine. Enfin, un jour, il fut décidé entre les deux époux qu'ils se sépareraient à l'amiable, pas devant le tribunal, mais en présence d'un homme d'affaires de Caen qui rédigea, sur papier timbré, un acte, en date du 21 octobre 1894, par lequel Vassal donnait à sa femme « une armoire, un lit complet, une table de nuit avec son pot et 15 fr. par mois ». II la laissait libre de faire ce qu'elle voudrait de son corps, s'engageant à ne pas y fourrer son nez pour savoir ce qu'elle en faisait. 

Forte de ce papier, !a femme Vassal vint habiter à Caen avec son domestique. Mais voilà que tout-à-coup le mari se ravisait, et faisait pincer les deux tourtereaux en flagrant délit d'adultère. 

Le tribunal n'eût sans doute prononcé qu'une simple amende, mais, le malheur c'est que, dans le même lit, avec les deux amoureux, couchait la fille de la femme Vassal, âgée de dix ans. Quelle morale ! Aussi le tribunal les a-t-il condamnés : Marie Vassal, 34 ans, à quinze jours de prison, et Gustave Desfoges, 27 ans, son compagnon de lit, à huit jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal,  les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Écrasé.   -   Lundi sieur, le sieur Léon Gilles, 57 ans, de Saint-André-de-Fontenay, domestique chez M. Auger, à Caen, est tombé sous sa voiture sur la route, à Allemagne, et a été écrasé. La mort a été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  D’eau et le lait.  -  Le tribunal correctionnel de Caen vient de condamner une série de laitiers qui baptisaient leur lait. C'est ainsi que les époux Cardel, de Bretteville-sur-Odon, pour du lait écrémé et mouillé d'eau, dans la proportion de,18 p. 100, ont 50 fr. d'amende. 

Désiré Richer et la veuve Richer, propriétaires à Allemagne, qui ont mouillé leur lait dans la proportion de 25 p. 100, ont 100 fr. ; Gustave Auvray, qui vendait à M. Cingal, fabricant de fromages, du lait contenant 30 p. 100 d'eau, paiera 25 fr. d'amende et 60 fr. de dommages-intérêts, en outre, le jugement sera affiché à Escoville et à Argences, enfin, Adrien Lenormand, de Sannerville, qui mouillait et écrémait dans la proportion de 30 p. 100 paiera 25 fr. d'amende, 75 fr. de dommages-intérêts, et le jugement sera affiché.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1896  -  Disparition.   -   Lundi, M. Roberge, mécanicien au chemin de fer, demeurant à Allemagne, appelé par son service à la gare, se rendait à son poste, laissant son père, âgé de 58 ans, seul à la maison. Depuis ce moment, il ne l'a pas revu. Sachant que son père avait l'habitude de se promener en bateau sur la rivière l'Orne, M. Roberge fit des recherches qui n'ont amené aucun résultat. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Infanticide.   -   Une fille, mère pour la deuxième fois, la fille Louise Gosselin, 19 ans, était servante à Allemagne près Caen, chez Mme Ythier. Sa maîtresse, la soupçonnant d'être enceinte, lui en faisait tous les jours des reproches. La fille Gosselin protestait et se fâchait même. Au mois de juin, elle accouchait dans la nuit, étranglait son enfant avec un cordon de tablier, puis elle déposa le cadavre dans un chaudron et, le soir, alla le jeter dans les lieux d'aisances. Comme la précédente, Louise Gosselin avait déjà eu un enfant, admis à l'hospice, où il est décédé. Elle a été condamnée à 5 ans de travaux forcés. Défenseur, Me Levillain. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1897  -  Mort en promenade.  -  Dimanche matin, le sieur Cyrille Louvel, 64 ans, forgeron à Allemagne, venait se promener à la foire de Caen lorsqu'il est mort subitement d'une hémorragie cérébrale, rue de Vaucelles. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Voyageur de commerce noyé.  -  Le sieur Auguste Legentil, 37 ans, voyageur en liquides, à Saint-André-de-Fontenay, revenait de Caen en voiture, mardi la nuit, par la Basse-Allemagne, lorsque son cheval prit un chemin conduisant dans les herbages. La voiture a versé dans un fossé d'un mètre de profondeur où le malheureux Legentil s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1898  -  Noyés accidentellement.   -   On a trouvé, surnageant dans l'avant-port, à Honfleur, le cadavre du sieur Charlemagne Caron, 48 ans, ouvrier ébéniste. Le corps ne portant aucune trace de violence, toute idée doit être écartée. Tout porte à croire que l'infortuné, pêcheur à la ligne endurci, sera tombé à l’eau en se livrant à sa distraction favorite. 

— Lundi l'après-midi, le sieur Frumence Davot, 28 ans, ouvrier plâtrier à Caen, rue de Geôle, ayant eu la malheureuse idée de se baigner dans l'Orne, à Allemagne, à l'endroit dit le Mur-aux-Pucerons, a perdu pied et s'est noyé. Son cadavre a été retiré de l'eau mardi matin. 

— Mme veuve Leroy, servante à Cheffreville, a été trouvée noyée dans une mare. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1898  -  Vol qualifié.   -   Georges Sever, 25 ans, ancien domestique chez M. Remy, brasseur à Allemagne, a volé, à l'aide d'escalade et d'effraction, des vêtements à son ancien patron, M. Remy, des chaussures à un domestique et 14 fr. à une servante de M. Remy. Ce jeune malfaiteur a été condamné à 5 ans de réclusion et à la relégation. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Une farce stupide.   -   Un banneau, une barrique à eau montée sur roues, et une autre barrique appartenant au sieur Renaudot, régisseur des champignonnières d'Allemagne, près Caen, et placés sur le chemin, ont été bêtement jetés dans la rivière l'Orne. Préjudice : 50 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Les débits de boissons.  -   Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants. En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  La fête d’Allemagne.  -   Dimanche, la fête de bienfaisance, organisée à Allemagne en faveur des victimes de la catastrophe de Toulon et du bureau de bienfaisance d'Allemagne, a eu un complet succès. 

Excellente organisation. La visite des carrières, qui était le clou de la fête, avait attiré une foule énorme. 

La recette a dû être abondante. MM. Lebret, Tillaye et, les autres présidents d'honneur ont été chaudement acclamés. Au banquet, nombreux discours d'où la politique était exclue. Le soir, bal et brillant feu d'artifice par la maison du Bonhomme normand. M. Lebret est reparti le soir à dix heures pour Paris. ( Le Bonhomme Normand )

 

Juin 1899  -  Noyé.  -  Les jeunes Gustave Gallois 18 ans, et Louis Lemière, 14 ans et demi, ouvriers ébénistes à Caen, rue Neuve-Saint-Jean, avaient projeté de faire, dimanche, une promenade en canot. 

Ils louèrent une barque et se rendirent à Allemagne. Après avoir pris une consommation, ils s'étaient rembarqués, lorsque Gallois, qui était légèrement pris de boisson, se mit à gesticuler et à faire rouler fortement l'embarcation. Son camarade, pris de peur à ce dangereux exercice, profita du passage d'un canot pour demander à être pris à bord. On acquiesça avec empressement à son désir.

Vers 7 heures, la barque était trouvée accrochée à une branche. Gallois avait disparu. On devine ce qui a dû se passer ensuite, l'imprudent Gallois, debout dans sa barque et maugréant, est tombé à l'eau et s'est noyé. Son cadavre n'est pas encore retrouvé. 

Les grands-parents de Gallois, les époux Yon, qui demeurent à Verson, ont été prévenus. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1899  -  Découvertes de cadavres.   -   Le cadavre d'un inconnu, paraissant âgé de 15 à 50 ans, a été découvert à Janville, près Troarn, dans la rivière la Muance. Les jambes étaient enfoncées dans la vase et une main effleurait la surface de l'eau.

On a trouvé sur le noyé une montre ancienne en argent portant le nom de Rivière, à Cambremer, un porte-monnaie contenant quarante centimes et un papier, déchiré par morceaux, se rapportant à des travaux de maréchalerie exécutés par le nommé Laplanche, pour le compte du sieur Eugène Fresney.

Le cadavre ne présentant aucune trace de blessure, on ne sait si on se trouve en présence d'un suicide ou d'un accident.

— On a retrouvé, dans l'Orne, au bas des carrières d'Allemagne, le corps du jeune Gaston Gallois, 18 ans, ouvrier ébéniste à Caen. Il s'était, noyé en faisant une promenade en canot, ainsi que nous l'avons mentionné dans notre dernier numéro. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1899  -  Animaux dangereux.  -  Le sieur Fernand Marie, 21 ans, journalier à Allemagne près Caen, traversait une pièce de terre au sieur Cingal quand un taureau qui s'y trouvait se mit à sa poursuite et le terrassa à coups de cornes, le blessant à la poitrine et au ventre. Dégagé par un voisin, Marie, tout couvert de sang, a été conduit à l'hôtel-Dieu de Caen. 

— Le sieur Jean Bilheux, cultivateur à Bucéels, près Tilly-sur-Seulles, a été grièvement blessé par une vache furieuse qui lui a porté plusieurs coups de corne, notamment à la gorge, lui perforant le larynx. Son état est grave.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Suicides.   -   Le sieur Pierre Cauvet, 67 ans, cultivateur, ancien maire d'Allemagne, s'est donné la mort en se tirant deux coups de revolver dans la tempe droite.

Le désespéré souffrait dans la tête d'un coup de soleil qu'il avait reçu, il y a environ quinze jours.

— On a trouvé mort, à son domicile, le sieur Stanislas Quesnel, 51 ans, couvreur à Argences. Le corps reposait sur une couverture, le bras gauche ployé sur la poitrine. Le malheureux s'était suicidé à l'aide de deux réchauds de charbon. On ignore les causes de cet acte de désespoir.

— Pendant l'absence de sa fille et de son gendre, le sieur Michel Grouard, 82 ans, demeurant à Marolles, près Lisieux, s'est pendu dans sa chambre à l'aide de deux foulards.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Abandon d’enfant.  -   Une personne inconnue, de 25 à 26 ans, a déposé un enfant d'environ 15 jours, le 21 octobre dernier, chez la dame Thomasse, nourrice à Allemagne. Depuis elle n'a pas donné signe de vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Effraction.  -  Dans la nuit de jeudi à vendredi, on s'est introduit, par escalade et effraction, dans la propriété de M. Lecointe, aux coteaux d'Allemagne, et on lui a volé une brouette et un filet de pêche de 80 mètres de longueur sur 5 de largeur, garni d'un côté de plomb et l'autre de liège. Le tout d'une valeur de 100 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Les charbons.     Les charbons de terre devenant de plus en plus rares, la hausse continue. 

Au début de la guerre du Transvaal, le gouvernement anglais ayant accaparé les mines de Cardiff et de Newcastle qui alimentent notre littoral, les arrivages deviennent de plus en plus rares.

Par suite de l'affluence des demandes, les charbons français sont sur le point de devenir aussi rares que les charbons anglais. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1900   -   Pris pour un autre.      Un soir qu'ils faisaient leur ronde, les gendarmes d'Évrecy aperçurent plusieurs individus en train de chasser qui sautèrent sur eux et les frappèrent.

Ils crurent reconnaître pour leurs agresseurs les nommés Louis Hettier, 34 ans ; Léon Thomasse, 34 ans, et les frères Heuzé, 22 et 24 ans, demeurant tous à Allemagne.

Ils furent cités devant le tribunal correctionnel pour chasse et coups aux gendarmes. Mais à peine ceux-ci avaient-ils déposé que Pierre Thomasse, 36 ans, sortit de la foule et déclara être l'auteur de l'agression avec Joseph Heuzé. Quant au plus jeune des Heuzé, il n'y était pour rien.

On se demande comment les gendarmes ont pu ainsi se tromper, car Pierre Thomasse est grand et fort, tandis que Louis Heuzé, 22 ans, est petit et faible. L'affaire fut renvoyée.

Elle a été de nouveau appelée la semaine dernière. Louis Hettier et Léon Thomasse ont eu 15 jours et 50 francs chacun ; Joseph Heuzé, 2 mois et 50 francs ; Pierre Thomasse, un mois et 50 francs. Louis Heuzé reconnu non coupable a été acquitté.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Distinctions honorifiques.     M. James, négociant à Caen et maire d'Allemagne, et M. Delacour, maire de Vaudeloges, sont nommés officiers d'académie.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1900  -  Les Saints de glace.  -  Les saints de glace, tant redoutés par les jardiniers, tombaient les 11, 12 et 13 mai. Ils se sont faits sentir par une recrudescence de froid, accompagné de tempête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900  -  Tentative de viol.  -  Dimanche soir, à Allemagne, deux individus ont pris une jeune fille de 15 ans dont le père est employé au chemin de fer et l'ont entraînée dans les carrières pour la violer. Grâce à l'énergie de cette jeune fille, les deux misérables n'ont pu consommer leur crime. Plainte a été portée et une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

11.  FLEURY-SUR-ORNE.   -   L'Orne et le Lavoir

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