15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FONTENAY - le - MARMION

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des Fontenaysiens, Fontenaysiennes


Juin 1829   -   Le tumulus.   -   On a découvert, il y a peu de temps, dans la commune de Fontenay-le-Marmion, un tumulus gaulois, contenant un grand nombre d'ossements humains : son diamètre est de 180 pieds à sa base. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1831    -    Une découverte.   -   Dernièrement, des ouvriers en travaillant à extraire de la pierre à Fontenay-le-Marmion, à peu de distance du tumulus ouvert l'an dernier dans cette commune voisine de Caen, ont découvert à 6 pieds au-dessous du sol, un squelette près duquel se trouvait un vase en terre grise, avec quelques instruments en fer très oxydés, et deux agrafes en or fin, dont une est ornée d'un grenat.

Le vase ressemble beaucoup à des urnes trouvées en assez grande quantité dans les tombeaux romains de Poitiers, Bordeaux et de quelques autres villes romaines de la Gaule. Il paraît qu'il existe quelque rapport entre les ornements découverts à Fontenay, et ceux déposés à la bibliothèque royale, trouvés dans les tombeaux des rois de la première race.

Sur la proposition de M. de Caumont, la société des antiquaires a fait l'acquisition de ces objets. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1840   -   Assises du Calvados.  -   Accusée d'un vol d'objets mobiliers, commis à la fin de 1839, au préjudice d'un cultivateur de Fontenay-le-Marmion, chez lequel elle était servante, Marie Vengeon subira un an et un jour d'emprisonnement. Le jury avait admis en sa faveur des circonstances atténuantes. (Source  : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1840   -   Nouvelle Comète.  -  Les journaux ont signalé une nouvelle comète, découverte à l'observatoire de Berlin par M. Gall.

D'après une lettre de M. Humboldt, la comète a été découverte le 2 décembre, à sept heures trois quarts, très près de l'étoile 8 de la Vierge.

La brume épaisse et le mauvais temps ont contrarié les observations. Cependant, à l'époque où écrivait M. de Humboldt, Eincke et Gall l'avaient de nouveau observée le 8 et le 10. La comète a aussi été vue à Altona par M. Schumacher et à Breslau par M. Boguslawki. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Août 1854  -  Réunion d'une fraction de Fontenay-le-Marmion à Rocquancourt.  -  La pétition adressée à M. le Préfet, le 29 juillet 1853 , par les habitants de la section de Fontenay-le-Marmion, qui sollicitent eux-mêmes leur distraction de cette commune et leur jonction à celle de Rocquancourt. Considérant que les raisons qui ont déterminé, en 1851, les avis du Conseil d'arrondissement et du Conseil général en faveur du changement sollicité, existent encore aujourd'hui, les motifs sur lesquels le Conseil d'Etat fonde son rejet, du 16 mars 1853, s'inspirent de l'idée que l'initiative de la réunion d'une fraction de Fontenay-le-Marmion à Rocquancourt aurait été prise par cette dernière commune pour s'agrandir aux dépens de l'autre, tandis que Rocquancourt n'a fait que céder aux instances de 42 habitants de Fontenay-le-Marmion, dont l'intérêt incontestable est d'être réunis pour le culte comme pour le civil à Rocquancourt, puisqu'ils en touchent pour ainsi dire le clocher, plutôt que de continuer à appartenir à Fontenay-le-Marmion dont le clocher est à 2 kilom. d'eux. Les autres motifs du rejet prononcé par le Conseil d'État sont basés sur deux erreurs.

La première, sur ce que Fontenay-le-Marmion serait déjà une commune trop faible, cependant, même après la distraction des 42 individus, elle serait encore, avec les 645 habitants qui lui resteraient, une des plus populeuses du canton de Bourguébus et même de l'arrondissement de Caen.

La seconde, sur ce que la section de Fontenay-le-Marmion, dont la jonction à Rocquancourt est demandée, serait déjà réunie à cette dernière commune quant au culte, ce qui est inexact, car elle dépend toujours de la cure de Fontenay-le-Marmion dont l'église est à une si grande distance d'elle, le desservant de Rocquancourt a été parfois imposé à la prestation en nature de Fontenay-le-Marmion , parce que son presbytère est situé sur le territoire de cette dernière commune, précisément dans cette section de 42 habitants qui demande, à cause de la proximité, son passage à Rocquancourt, cette situation du presbytère de Rocquancourt ajoute un motif de plus à tous ceux qui militent en faveur de la pétition présentée, le 29 juillet 1853, par les habitants de la section.

Les enquêtes de commodo et incommodo, faites à Fontenay-le-Marmion le 5 juillet 1851, n'expriment qu'une volonté négative dépourvue de raisons solides, tandis que la bonté du changement de circonscription est démontrée par l’avis unanime de toutes les autorités départementales et par celui de Mgr l’Évêque de Bayeux, si, en procurant aux 42 habitants  d'un certain nombre de maisons dépendant de Fontenay-le-Marmion, situées à 2 kilom. de l'église de ce lieu, l'avantage d'être administrés au spirituel et au temporel par les autorités de Rocquancourt, sous la main desquelles ils se trouvent, il en résulte une plus grande régularité dans le périmètre de Rocquancourt et une plus grande importance relative  pour cette commune, ces améliorations sont d'autant plus heureuses qu'elles ne coûtent en définitive à Fontenay-le-Marmion qu'une diminution de 25 hectares sur 1 004 quant à son territoire, et une diminution de 8 f. 50 c. sur 378 f. 60 c.

Par ces motifs, et par ceux qui ont servi de base à sa délibération du 30 août 1851, persiste dans l'avis : que la portion du territoire de Fontenay-le-Marmion, qui touche à la commune de Rocquancourt, renfermant 42 habitants et 25 hectares 9 ares 46 centiares de terrain, et qui est comprise dans la commune de Fontenay-le-Marmion, fasse dorénavant partie de la commune de Rocquancourt, invite M. le Préfet à transmettre la présente délibération à S. Exe. M. le Ministre de l'Intérieur, avec prière d'appeler du jugement du Conseil d'État.  

 

Septembre 1855  -  Réunion d'une section de Fontenay-le-Marmion à Rocquancourt.  -  Vu la demande du Conseil d'arrondissement de Caen du 24 juillet 1855, et ses précédentes délibérations, des délibérations du Conseil général, notamment celles des 31 août 1851 et 24 août 1854. 

M. le Ministre secrétaire d'État au département de l'Intérieur, par lettre déclare que l'avis du Conseil d'État est qu'il n'y a pas lieu de donner suite au projet de loi ayant pour objet de réunir à la commune de Rocquancourt une section de la commune de Fontenay-le-Marmion.

Le rapport de M. le Préfet, considérant que les motifs sérieux qui militaient en faveur du projet de loi existent toujours et dans toute leur force.

Toutefois, que dans l'état actuel de cette affaire, le Conseil général, tout en maintenant les considérations qu'il a fait valoir dans ses précédentes délibérations, exprime ses regrets de la décision du Conseil d'État devant la persistance duquel il se trouve arrêté.

Considérant que si les habitants de la section qu'il s'agit de réunir à Rocquancourt, continuent en droit à faire partie de la commune de Fontenay-le-Marmion, toutes leurs habitudes  et tous leurs intérêts sont de fait les mêmes que ceux de Rocquancourt. Le Conseil général ne peut qu'appuyer le vœu du Conseil d'arrondissement, invite M. le Préfet à transmettre  à Son Excellence M. le Ministre de l'Intérieur la présente délibération ainsi que celle du Conseil d'arrondissement de Caen. 

 

Septembre 1855  -  Les chemins vicinaux.  -   La Commission des chemins vicinaux propose une rectification dans le tracé du chemin de grande communication d'Évrecy à Argences. Cette rectification aurait pour résultat d'éviter la côte de Laize, mais dans ce cas, la commune de May, qui eût été traversée en suivant le premier projet, devrait obtenir un dégrèvement et être considérée comme simplement intéressée.

Le nouveau tracé évite la côte de Laize, très rapide et dangereuse, qu'il offre un débouché fort utile aux habitants du val dépendant de Fontenay-le-Marmion, qu'au point de vue de l'économie, il peut avoir des avantages, parce qu'il n'offre aucune difficulté d'exécution.

Si le projet était admis, la commune de May devrait cesser d'être classée comme traversée par la ligne, prendre

rang parmi celles qui sont simplement intéressées, et être l'objet d'un dégrèvement de contribution que l'administration répartirait entre les communes favorisées par le nouveau tracé.

Le chemin de grande communication d'Évrecy à Argences prendra, au pied de la côte de Laize, la direction de Fontenay-le-Marmion, par le hameau du Val, au lieu, de suivre la direction de la commune de May et ne sera classée, à l'avenir, que dans la catégorie de celles intéressées à la ligne vicinale dont il s'agit.

 

Juillet 1861   -   Une nomination.   -    M. Oscar Marie, maire de Fontenay-le-Marmion, a été nommé membre de la Chambre consultative d'agriculture de l'arrondissement de Caen par un arrêté de M. le préfet, en date du 1er de ce mois.  ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   Concours de labourage.   -   On nous prie de rappeler à MM. les membres de la Société d'agriculture et de commerce de Caen que le concours de labourage du canton de Bourguébus aura lieu demain dimanche, 11 août, à Fontenay-le-Marmion.

Indépendamment du concours de labourage, on y fera l'essai de plusieurs instruments agricoles perfeclionnés, et notamment de la moissonneuse de M. Mazier, de Laigle.

La distribution des prix de bonne culture et autres, et le banquet, auront lieu sur la belle esplanade plantée qui fait face au château de M. Le Hordeley. Tout annonce une fète charmante et pleine d'intérêt.

Ceux de MM. les membres de la Société qui désireraient y prendre part, sont priés de vouloir bien se faire inscrire chez M. Mallet, appariteur des Sociétés savantes, au Pavillon.

Le départ aura lieu dimanche, à huit heures précises du matin, place de l'Hôtel-de-Ville. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   AVIS.   -   Dans l'intérêt de l'agriculture, de la salubrité publique et de la conservation des chemins, l'administration doit réprimer un abus qui consiste à laisser écouler sur la voie publique les purins provenant des fumiers, au lieu de conserver ces matières fertilisantes, qui améliorent notablement les engrais de ferme.

MM. les maires sont donc engagés à prendre, en vertu des lois des 16-24 août 1790, 19-22 juillet 1791 et 18 juillet 1837, des arrêtés portant interdiction de cet abus, et à les faire exécuter après les avoir soumis à l'approbation préfectorale et publiés en la forme ordinaire. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   Deux drame dans le canton.   -   Le concours agricole du canton de Bourguébus, qui avait lieu dimanche à Fontenay-le-Marmion, a été marqué par deux tristes et douloureux événements :

M. Dutertre, maire de Clinchamps, qui déjeunait avec les membres du concours, se sentant incommodé par la chaleur, se retira. Quelques instants après, la nouvelle se répandit qu'il venait d'être frappé d'apoplexie. Aussitôt on s'empressa autour de lui, et, malgré tous les soins qui lui furent prodigués par M. le docteur Leprestre, il ne put être rappelé à la vie.

Dans la journée, un ouvrier, le sieur Félix Foy, employé, comme premier garde-moulin, chez M. Lebrethon, à May-sur-Orne, et qui venait de recevoir une récompense pour ses bons services, a été saisi, a son retour chez son maître, par des engrenages du moulin, dont il s'était imprudemment approché, et, enlevé avec rapidité, il n'a pas tardé à être broyé. Lorsqu'on put retirer ce malheureux, il était mort. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   Rectification.   -   Nous avons annoncé mardi dernier, sous la foi d'un des membres du concours agricole du canton de Bourguébus, que l'honorable maire de Clinchamps, M. du Tertre, frappé d'une attaque d'apoplexie à Fontenay-le-Marmion, au moment même du concours, n'avait pas tardé à rendre le dernier soupir. Les renseignements qu'on nous avait donnés n'étaient point exacts, et nous regrettons vivement d'avoir été conduit de la sorte à la publication d'une nouvelle de nature à jeter le trouble dans la famille et les amis de M. du Tertre, qui, parfaitement portant, espère bien que sa lettre de faire-part ne

sera pas envoyée de sitôt. La personne décédée à Fontenay-le-Marmion, dans la journée de dimanche dernier, est M. Le Moine, de Clinchamps. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1861   -   La vigilance de la gendarmerie.   -   Une véritable expédition vient d'être dirigée, à la grande satisfaction des disciples de Saint-Hubert, contre plusieurs tribus de Nemrod de mauvais aloi, et, hâtons-nous de le dire, elle a été couronnée d'un magnifique succès.

Lundi dernier, vers deux heures du matin, notre vigilante gendarmerie, dirigée par son adjudant, et accompagnée de quelques agents de police, que M. le commissaire central avait mis à sa disposition, se rendait, munie de pleins pouvoirs, à la Maladrerie, où elle procédait à une perquisition dans le domicile de certains Individus qui étaient signalés à l'autorité comme étant des filetiers de la plus dangereuse espèce.

Le lendemain, nos agents, continuant leur opération, se rendirent successivement à Garcelles-Secqueville, à Fontenay-le-Marmion, à Clinchamps, à Mondeville, et firent dans toutes ces communes une razzia complète : vingt-deux filets, un nombre considérable d'appeaux, de collets et

d'autres engins prohibés, furent saisis et comme de glorieux trophées de cette courte campagne, pendant laquelle procès-verbale été dressé contre quinze délinquants.

Cette première expédition ne sera pas isolée, et nous espérons bien que le gibier continuera d'être placé sous l'égide toute paternelle de l'autorité. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mars 1862   -   Par arrêtés de M. le préfet.   -   En date du 20 février, sont nommé :

A la direction provisoire de l'école d'Ernes, M. Lefèvre, en remplacement de M. Vincent, auquel un congé est accordé pour cause de maladie.

-   Instituteur public à Villers-Canivet, M. Lecarpentier, qui remplit les mêmes fonctions à Moulines.

-   Instituteur provisoire à Fontenay-le-Marmion, M. Nicolle, aspirant instituteur.

-   Institutrice de 2e classe à Moulines, Mlle Lamy, actuellement institutrice à Ouilly-du-Houley. ( l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1862   -   Un incendie.   -   Un incendie, attribué à la malveillance, et dont l'auteur est encore inconnu, a éclaté, vers minuit, la nuit dernière, au préjudice des sieurs Carel (Charles) et Bisson (Jules), cultivateurs à Fontenay-le-Marmion, et a détruit deux charretteries contenant une assez grande quantité de mobilier, tel que charrues, charrettes, un tonneau de cidre fût et jus, et la couverture en chaume de ces deux bâtiments, etc…, etc…

La perte pour le sieur Carel est évaluée à 1 270 fr., et celle du sieur Bisson à 795 fr. Le tout était couvert par une assurance. On était maître de l'incendie à 3 heures du matin. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1862   -   Avis aux instituteurs.   -   L'avis suivant a été adressé dans plusieurs départements aux instituteurs des communes rurales :

« La saison est venue où les oiseaux commencent à faire leurs couvées. On rappelle à MM. les instituteurs l'obligation où ils sont d'empêcher de tout leur pouvoir les enfants de se livrer à la destruction des nids. L'administration compte sur leur zèle pour persuader, au contraire, aux enfants tout le prix qu'on doit attacher à la conservation d'espèces d'animaux si utiles aux cultivateurs, et qui débarrassent les champs et les arbres fruitiers de myriades d'insectes. » (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1863   -   On nous écrit de Fontenay-le-Marmion.   -   Nous nous empressons de publier la lettre suivante, que l'une des victimes de l'incendie de Fontenay-le-Marmion, M. Oscar Marie, vient de nous adresser :

Fontenay-le-Marmion, le 6 avril 1863.

 

Monsieur le Directeur,

 

Le public a fait tant de versions au sujet des pertes que j'ai éprouvées par l'incendie qui a eu lieu le 29 mars dernier, que je crois devoir, dans l'intérêt de la vérité, vous adresser le relevé suivant :

D'après l'estimation faite par les experts, les pertes en blé, orge, avoine, fourrages, ustensiles aratoires, s'élevent à la somme de 7 645 fr. Ce chiffre est couvert par les Assurances l'Union et l'Abeille.

Je reste donc mon propre assuré pour une jument poulinière, six chevaux et poulains, le hangar où ils étaient, une partie des ustensiles aratoires, et d'autres objets mobiliers dont l'évaluation a été portée à la somme de 13 500 fr.

Permettez-moi, monsieur le Directeur, de profiter de cette circonstance pour adresser mes remerciements aux personnes qui m'ont donné leur concours le plus dévoué pendant l'incendie : D'abord le nommé Touchet (Louis), de Rocquancourt, c'est cet homme qui est venu me réveiller, et qui m'a aidé à sortir tous mes autres chevaux qui se trouvaient dans les différents bâtiments de mon exploitation (et qui étaient au nombre de plus de trente). Une minute plus tard, ou sans l'aide de ce brave garçon, beaucoup de ces pauvres animaux, et peut-être quelques-uns de mes domestiques. auraient été victimes du feu.

M. Collet. maire de Rocquancourt ; M. Lefèvre, adjoint de Fontenay-le-Marmion ; M. le curé ; l'institutrice ; la compagnie des sapeurs-pompiers, en un mot, tous les habitants de cette dernière commune, ont rivalisé de zele et de courage.

La gendarmerie de Caen est arrivée sur le lieu du sinistre vers 3 heures du matin, et, ainsi que les sapeurs-pompiers de la commune de Mondeville, ils ont prêté leur concours le plus empressé.

Merci encore une fois aux nombreux amis qui m'ont adressé leurs sympathies, qui sont venus me rendre visite et m'offrir leurs services.

J'ose espérer, monsieur le Directeur, que vous voudrez bien donner place à cette lettre dans les colonnes de votre estimable journal.

Veuillez agréer, monsieur le Directeur, l'assurance de ma considération très distinguée.

Cultivateur-éleveur à Fontenay-le-Marmion.    Oscar MARIE,               (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   On nous écrit de Fontenay-le-Marmion.   -    Le 8, une population nombreuse et recueillie conduisait à sa dernière demeure une jeune femme, Mme Oscar Marie, que la mort vient de ravir, à l'âge de 28 ans, à l'affection d'un époux et d'une famille qui la chérissaient.

On se rappelle qu'il y a trois mois, la malveillance jetait, à minuit, la torche incendiaire sur la ferme de M. Oscar Marie, maire de Fontenay-le-Marmion, et lui causait une perte considérable. Ce préjudice matériel qu'une main criminelle faisait éprouver à un homme jouissant d'une considération méritée et de l'affection de ceux qui le connaissent, devait avoir des suites plus funestes et plus douloureuses encore.

Mme Marie, à la vue du sinistre, brisée par la douleur et l'émotion, tomba en défaillance, elle tomba, la malheureuse, pour ne plus se relever; car, depuis lors, la maladie, minant sa robuste constitution, l'a vaincue, et, malgré tous les secours de l'art et les soins les plus tendres et les plus dévoués, elle a succombé lundi soir.

Si, en présence d'une perte irréparable et si cruelle pour l'époux qui pleure une femme douée de toutes les qualités de l'esprit et du cœur, quelque chose pouvait alléger l'immense douleur de M. Oscar Marie et de sa famille, ce serait assurément la part que de nombreux amis ont prise à leur deuil et à leur affliction, et les regrets et les pleurs de plus de trois mille personnes qui, en masse, ont suivi le cercueil.

C'est, du moins, un affectueux hommage qu'il était juste de rendre à la mémoire d'une femme vertueuse et aimée. C'est, en même temps, un gage d'amitié et de douloureuse sympathie donné à M. Oscar Marie et à sa famille. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1864   -   Un incendie.  -   Un incendie, auquel la malveillance ne serait pas étrangère, s'est manifesté, il y a quelques jours, à Fontenay-le-Marmion, dans une grange appartenant au sieur Madeline (Victor).

Grâce au zèle intelligent du maire de la commune, M. Oscar Marie, et à l'activité déployée par la compagnie de pompiers de cette localité, le feu a pu être concentré dans son foyer, et les autres habitations qui l'entouraient ont été préservées.

800 gerbes de blé, s'élevant à environ 700 fr., ont été la proie des flammes, seul, le bâtiment incendié était assuré. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1864   -   A l’Honneur.  -   Le Moniteur universel de dimanche publie le tableau des médailles d'honneur accordées par le ministre de l'intérieur pour des actes de dévouement.

Outre le nom de M. Le Guillard, sergent-major des sapeurs-pompiers, qui a obtenu, ainsi que nous le disions samedi, une médaille de 2e classe, nous voyons encore figurer le nom d'un sapeur-pompier de Fontenay-le-Marmion, M. Royer (Sylvain-Pierre), qui compte trente-quatre ans de services utiles et dévoués, et pour lesquels il lui a été décerné une médaille d'honneur en argent de 2e classe. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1867   -   Un accident.   -  Un jeune homme, âgé de 15 ans, le sieur Leprince Jean, domestique chez M. Lefèvre, Fontenay-le-Marmion, a reçu hier matin, en soignant le cheval dans l'écurie, un coup de pied dans l'estomac. La mort a été instantanée.

 

Avril 1868   -   Un accident.   -   La semaine dernière, un grave accident est arrivé dans la commune de Fontenay-le-Marmion. Le sieur chic et Chuquet Jean-Baptiste, cordonnier, en voulant arrêter un cheval emporté, a été pris entre un mur et le timon de la charrette à laquelle il était attelé. Ce cheval, rendu plus furieux par cette intervention, se mit à ruer de  telle sorte que d'un coup de pied il atteignit le sieur Chuquet à la jambe et le renversa du coup.

Ne se sentant plus retenu, il repartit assez doucement, il est vrai, et la roue de la pesante charette passa sur le côté gauche du courageux sauveteur. Couvert de blessures au visage, à la poitrine, à la main, le sieur Chuquet fut relevé aussitôt et reçut les soins des nombreux témoins de cette scène émouvante.

Ses blessures, quoique graves, ne laissent pressentir aucune crainte pour la vie du sieur Chuquet.  

FONTENAY-LE-MARMION  -   Le Val

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