Janvier
1879 -
Construction d’écoles. -
Pour le Calvados, 25
constructions nouvelles
dans 22 communes,
dans l’arrondissement
de Caen :
Moult, école de garçons ;
Démouville, écoles de
filles ; Fontenay-le-Marmion,
écoles de filles ; Cabourg,
école de filles.
Janvier
1881
- Odieuse
agression.
- Dernièrement, à
Fontenay-le-Marmion, un mauvais sujet ayant rencontré une femme âgée et
la voyant seule, l'a jetée à terre d’un coup de poing. Espérons que
ce brutal apprendra à ses dépens ce qu'il en coûte de se livrer à des
actes si odieux.
Février
1881
- Limitation
des communes. -
Depuis 1851, la commune de Rocquancourt était en instance pour
obtenir la réunion à son territoire d'une fraction de la commune de Fontenay-le-Marmion.
Grâce aux démarches et aux instances de M. Armand Paris, maire de
Rocquancourt, le Conseil d'État
vient de décréter cette annexion.
Mai
1884 -
Un scandale. –
Dimanche, il s'est
passé, à Fontenay-le-Marmion, un incident qui a vivement impressionné
la population. Ce jour-là, avait, lieu l'inhumation d'un brave et
honnête homme, qui a été, pendant plusieurs années, garde champêtre
et cantonnier de la commune. Les jeunes gens qui le portaient déposèrent
le cercueil dans le chœur. Le curé se récria disant qu'on n'avait pas
payé pour cela, et qu'il fallait reporter le cercueil dans la nef. Les
jeunes gens refusèrent, le curé se retira disant qu'il
ne ferait pas l'inhumation. Le maire voulut intervenir près du curé.
Celui-ci répondit au maire qu'il se mêlait de choses qui ne le
regardaient pas. Outrés de ces procédés, les jeunes gens allaient
enterrer civilement le pauvre garde, quand le maire, montrant plus de
sagesse que le curé, leur conseilla de céder, ils le firent. Le cercueil
fut déposé dans la nef et la cérémonie eut lieu.
N'est-il
pas profondément regrettable de voir, en présence de la mort, un
ministre du Christ faire des distinctions qui semblent faire croire que,
devant le tribunal de Dieu, il y a une juridiction
à deux degrés.
Mars
1886 -
Laïcisation. - Le
Sénat a voté l'instruction;
primaire obligatoire
et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et
les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire seront remplacés
par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune
congrégation.
Juin
1886 -
Les orages. -
Un
orage épouvantable a éclaté sur notre contrée lundi l'après-midi. On
a ramassé des grêlons de la grosseur d'un petit oeuf de poule. Sur la
route de Caen â Tilly, du côté de Fontenay, sur une étendue de 1 à
800 mètres, il est tombé une quantité de grêle tellement serrée,
qu'on eût dit des petites noix qu'on vidait d'un immense sac. Les
dégâts sont considérables. La récolte de fruits est gravement
compromise. A Mondeville, les jardins sont dévastés. Le chemin de fer de
Beuzeval, a dû cesser de fonctionner. Une partie du pays d'Auge est
inondée.
Quelques
jours auparavant, une trombe, accompagnée de grêlons énormes, s'était
abattue sur Bordeaux et les environs. Les dégâts sont considérables. Un
enfant a été tué dans
les bras de sa mère.
Du
côté d'Arles, un cultivateur a été tué par la foudre, au moment où
il aspergeait d'eau bénite sa maison.
Octobre
1891 -
Mines de fer. -
Du minerai très riche en
fer vient d'être découvert dans un espace assez étendu, depuis
Feuguerolles-St-André jusqu'à Verrières. Les travaux d'exploitation
sont commencés : 2 puits d'environ 8 mètres de profondeur et 2 galeries
sont établis dans la propriété de M. Solange à St-André-de-Fontenay,
et les fouilles vont se continuer.
A
May-sur-Orne, le minerai très abondant se trouve dans le bois de M. le
maire, et le filon va se continuant vers Fontenay-le-Marmion.
L'exploitation se poursuit avec activité sur tous ces points.
(source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1892 -
Grave accident. -
Lundi,
à Fontenay-le-Marmion, le domestique du sieur Langlois a reçu un
violent coup de pied de cheval dans la poitrine. Le blessé s'est
affaissé et est resté quatre heures sans connaissance. Sa situation est
très grave et on désespère de le sauver.
(source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Les suites de l’ivresse. -
Le nommé
Pierre Chrétien, 41 ans, journalier à Cormelles, repassait son couteau
sur une meule placée près de l'hydraulique du moulin de M. Albert Yon,
meunier à Fontenay-le-Marmion, lorsque, par suite d'un faux pas, il tomba
dans la fosse des engrenages. Un ouvrier témoin de l'accident courut
immédiatement baisser la vanne mettant l'eau sur la roue, mais il
était trop tard, Chrétien avait été broyé. Cette mort accidentelle
est due a l'étal d'ivresse dans lequel Chrétien se trouvait. (source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1896 -
L’art de combattre
la dépopulation. -
Une commune où l'opération à la mode n'a pas encore
pénétré, c'est Fontenay-le-Marmion, arrondissement de Caen. Depuis six
semaines, il y a eu cinq accouchements et huit naissances, car trois des
accouchées ont eu chacune deux enfants jumeaux. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1897 -
Un femme qui veut poser un lapin aux gendarmes.
-
Dernièrement,
les gendarmes rendaient visite à la femme Louis Jean, demeurant à
Fontenay-le-Marmion. Au même moment, Louis Groult, débitant au même
endroit, se présentait chez la femme Jean à laquelle il portait un
paquet contenant dix litres d'eau-de-vie enfermés dans une vessie. A la
vue des gendarmes, Groult fit la grimace et la femme Jean changea de
couleur, les gendarmes s'en aperçurent et voulurent savoir ce qu'il y
avait dans le paquet. « Je n'sais point, répondit la femme Jean... Mon
vésin v'nait trachi mon lapin pour l'porter à sa lapine ». Les
gendarmes ne se laissèrent pas poser ce lapin. Ils vérifièrent le
paquet et découvrirent la fraude qui a valu 150 fr. d'amende à Groult et
100 fr. à la femme Jean. (source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1897 -
Tentative de meurtre.
- Les
sieurs Albert Vabran, couvreur, et Fouques, carrier, habitant tous deux à
Fontenay-le-Marmion, chantaient, la nuit, en passant près d'un herbage
où se trouvaient les deux frères Ernest et Charles Royer, 21 et 18 ans,
demeurant à Fresney-le-Puceux : On commença par s'interpeller,
plaisanter, on finit par des injures et des coups. Quelque temps après,
les frères Royer revenaient sur le lieu de la lutte avec un fusil
qu'Ernest était allé prendre à la tête de son lit, chez son maître,
il tirait sur Vabran, qui cherchait sa casquette, et le blessait à la
tête, puis d'un coup de crosse lui fracturait le bras, dont l’os sortit
des chairs. Les frères Ruyer sont arrêtés. (source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
Accidents de travail.
- Le
sieur Louis Baujean, 27 ans, terrassier à Fontenay-le-Marmion, est tombé
sous un train de wagonnets dont il serrait le frein et a eu une jambe
broyée. Le malheureux, qui est marié depuis peu et a un enfant en bas
âge, a été transporté à l'hôtel-Dieu de Caen, où l'amputation de la
jambe a été pratiquée.
—
Le sieur Lebougre, 26 ans, ouvrier au tissage Lehujeur frères, à Condé,
travaillait à la sécherie, quand, une planche cédant tout à coup, il
tomba à califourchon sur le plancher,
qui est à claire-voie, se blessant assez grièvement, il a été
transporté à l'Hôtel-Dieu de Caen.
—
Le sieur Jules Moulin, couvreur à Bavent, travaillait à une couverture,
à Bures, près Troarn. Celle-ci venant à rompre, il est tombé d'une
hauteur de huit mètres, et, dans sa chute, s'est fait d'assez graves
contusions.
—
Samedi, un bien triste accident s'est produit aux carrières de
Perrières. Le sieur Louis Pochon, 35 ans était monté sur un des
wagonnets qui servent à
transporter le caillou de la carrière à la gare de Jort. En voulant
descendre, ce malheureux glissa, tomba sur la voie et les wagonnets lui
passèrent sur une jambe qui fut broyée et presque détachée au-dessus
du genou.
(source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Pris sous un éboulement. -
Samedi dernier, M. Eugène Pinçon, âgé de 40 ans, carrier, travaillant
à l'entreprise Malherbe, chargée de la construction de la ligne du
tramway de Caen a Falaise a été victime d'un grave accident.
Le
contremaître au moment de s'absenter, vers 9 heure du matin, défendit
aux ouvriers de descendre dans la carrière. Aussitôt qu'il fut parti,
les ouvriers, voulant se mettre à l'abri du froid, descendirent quand
même dans la carrière et commencèrent à travailler.
Un
éboulement se produisit et Pinçon fut enseveli sous une masse de
Pierre et de terre de sept à huit mètres cubes environ. Les secours,
promptement organisés, permirent de dégager le malheureux.
Le
docteur Ayvazian, de May-sur-Orne, appelé à lui donner les premiers
soins, constata plusieurs fractures du crâne et des contusions multiples
sur tout le corps. La gravité de ses blessures a nécessité le transport
à l'hôpital, où il a été admis d'urgence.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1899 - Enseveli sous un éboulement.
- Le sieur
Eugène Pinçon, 50 ans, carrier, travaillant à la construction de la
ligne du tramway de Caen à Falaise, descendit dans la carrière de
Fontenay-le-Marmion malgré la défense du contremaître. Un éboulement
se produisit et Pinçon fut enseveli sous une masse de pierre et de terre
de 7 à 8 mètres cubes. Quand on put le dégager, le malheureux avait
plusieurs fractures au crâne. Il a été transporté à l'hôtel-Dieu, à
Caen. Son état, quoique grave, n'est pas désespéré.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 -
Le froid. -
La gelée a pris au moment où rien ne la faisait prévoir.
Presque immédiatement le froid a atteint, à Caen, 6 au-dessous de zéro
; au bord de la mer, il y a eu 7 et même 8 dans les endroits ou le
vent portait.
Dans
la nuit de mercredi à jeudi, le thermomètre est descendu à 10
au-dessous de zéro. Mardi, la neige a fait son apparition dans notre
région. Le froid est général en France.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Cheval tué. - Le
sieur Piédoue, cultivateur à Fontenay-le-Marmion, fut accosté un soir
par une voiture non éclairée. Le cheval de 900 fr. fut blessé à
l'épaule, et mourut le lendemain.
L'auteur
de l'accident qui a donné le nom de Laurent, marchand de légumes, n'a
pas été retrouvé
. (Source
: Le Bonhomme Normand)
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