1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FONTENERMONT

Canton de Saint-Sever-Calvados

Les habitants de la commune de Fontenermont sont nommés les Fontenermontois et les Fontenermontoises.


Novembre 1845   -   Cour d’Assises du Calvados.  -    Frédéric Marie, âgé de 17 ans et demi, né à la Chapelle-Cecelin ( Manche ), servait comme domestique chez le sieur Bazire, à Fontenermont.

Vers le 2 septembre son maître lui reprochant d'avoir perdu une pierre à aiguiser les faulx, l'accusé s'emporta en injures contre lui, et le menaça de l'en faire repentir. En effet, le dimanche suivant, sous le prétexte d'aller voir ses parents, il obtint permission de s'absenter, et il n'en profita que pour se rendre à Villedieu, où il tenta d'acheter de l'arsenic, mais il fut repoussé, et les personnes auxquelles il s'adressa pour le cautionner dans cet achat, le refusèrent, en disant que c'était trop grave.

Deux ou trois jours après, le sieur Bazire, qui rentrait le soir avec une chandelle qu'il venait d’acheter, fut pressé par l'accusé de manger sa soupe, qui allait refroidir. Mais à peine en eût-il pris deux cuillerées qu'il les rejeta avec dégoût; on approcha la lumière, et on remarqua que la soupe était saupoudrée d'une grande quantité de vert de gris.

L'accusé se saisit aussitôt d'un chou, qui en était chargé, et le jeta, en s'écriant avec un étonnement simulé : « Oh ! qu'est-ce que c'est, cela ? »

Voyant son maître vomir avec d'horribles souffrances, boire du lait pour combattre le poison, l'accusé afin d'éloigner les soupçons, se plaignit d'avoir aussi vomi trois fois, il feignit même des efforts qui n'eurent aucun résultat, et but aussi beaucoup de lait.

Cependant on ne tarda pas à penser que Marie, profitant d'un moment où il était resté seul dans la cuisine, aurait commis ce crime. On hésitait à le livrer à la justice, mais l'autorité avait été informée.

Dés que l'accusé fut arrêté, il fit recommander à ses parents, de dire qu'il était allé les voir le dimanche, et il nie être allé chercher du poison.

Mais les médecins qui constatèrent que la soupe contenue dans l'écuelle du sieur Bazire contenait 4 grammes de vert-de-gris, dose plus que suffisante pour donner la mort, remarquèrent que l'accusé, qui avait mal lavé ses mains, avait encore du vert-de gris sous les ongles et à sa cuillère. Pressé de questions, Marie avoua être l’auteur de celle tentative d'empoisonnement, mais il prétendit qu'il ignorait la propriété mortelle de la mort aux rats et du vert-de-gris, et qu'il n'aurait voulu que causer à son maître un dérangement de corps. Ce système ne pouvait prévaloir en présence de tous les faits de la cause, qui révélaient chez l'accusé un caractère vindicatif et rusé.

Déclaré coupable de crime capital avec circonstances atténuantes, il a obtenu de la cour un abaissement dans la pénalité, et a été condamné à 10 ans de travaux forcés sans exposition. (Source  : Journal de Honfleur)

 

Juin 1868   -   La sécheresse.    -   Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs vœux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.

L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.

Dans les environs de Bourg-Achard, de l'arrondissement du Havre, les colzas ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des plus belles espérances.

La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.

 

Mai 1871   -  Fait divers.   -  M. le curé de Fontenermont, arrondissement de Vire, parcourait sa paroisse, visitant ses malades, comme, il était à peu de distance de la forêt de Saint-Sever, un homme d'une force athlétique s'est précipité tout à coup sur lui, après avoir bisé sur la tête du vénérable prêtre un énorme bâton noueux, le misérable agresseur a étendu par terre sa victime, cherchant à l'étouffer. Fort heureusement, un jeune homme est venu à passer dans cet endroit solitaire et, après une lutte très vive, il a pu délivrer le malheureux prêtre qui perdait le sang par deux larges blessures qui, cependant, n'inspirent aucune crainte sérieuse.

L'auteur de cette agression est un malheureux père de famille frappé d'aliénation mentale, convaincu que les prêtres pouvaient le guérir et ne le faisaient pas, il avait juré qu'il donnerait la mort à tous ceux qu'il rencontrerait. Cet infortuné a été arrêté.  

 

Octobre 1875   -   Danger des armes à feu.  -  Encore un accident dû à l'imprudence dans le maniement des armes à feu. Mercredi dernier, vers neuf heures du matin, le sieur Prosper Marion, cultivateur, âgé de 44 ans, demeurant à Fontenermont, canton de Saint-Sever, était seul dans son domicile. Voulant nettoyer son fusil, qui était chargé depuis six mois environ, il eut l'imprudence de poser la crosse par terre, le canon dirigé vers lui, le coup partit, et le malheureux Marion reçut toute la charge à bout portant dans le bas ventre. Malgré tous les soins qui lui ont été prodigués par M. Enguehard, médecin à Saint-Sever, il est décédé dans la nuit.

 

Octobre 1875   -   La vie.  -  On a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge de 100 ans et au-dessus, est en  France de 148. Les départements qui se distinguent par la durée de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne, Eure, Eure-et-Loir, Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire, Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.

 

Octobre 1886  -  Est-ce un crime.  -  Samedi matin, le cadavre du nommé D..., âgé de 18 ans, ouvrier ferblantier, a été trouvé à Fontenermont, dans un bâtiment à usage de buanderie, à environ cinquante mètres de l'habitation de son père. Le cadavre porte la trace de fortes contusions autour du cou. La véritable cause de la mort, ni les circonstances dans lesquelles elle s'est produite, ne sont pas connues.  

 

Novembre 1895  -  Départ des conscrits.  -  Le 12 novembre, départ des jeunes gens de la classe 1894 appelés pour un an, le 14, des conscrits appelés pour deux ou trois ans et appartenant à des subdivisions impaires, le 16, des jeunes gens des subdivisions paires. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1895  -  Les alouettes.  -  Par décision ministérielle, les préfets sont invités à introduire dans leur arrêté une disposition autorisant, sans aucune restriction, la capture des alouettes dont l'utilité, quoique l'on en dise, n'est pas suffisamment prouvée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1903  -   Il était temps.   -    La dame Laville, demeurant à Fontenermont, près Saint-Sever, s'était couchée le soir, vers 8 heures, après avoir allumé dans sa chambre un poêle économique. Son mari se mit au lit une heure plus tard. Il venait de s'endormir quand il fût réveillé par des gestes violents de son épouse. Se rendant vite compte de la lourdeur de l'atmosphère, il sauta du lit et ouvrit la fenêtre. Il était temps ; la dame Laville allait mourir asphyxiée.

Des soins énergiques l'ont mise hors de danger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1907  -  Important achat de chevaux.  -  Nos chevaux normands étant de plus en plus appréciés par les officiers étrangers, d'importants achats ont été faits la semaine dernière, dans la région, pour le compte de diverses puissances.

M. Tostain a vendu entre autres à des officiers italiens, 48 chevaux venant de son établissement de Fontenermont. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1915  -  Certificat d’études.  -  Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle, d'ouvrir l'examen dans sa session normale à tous les enfants qui atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre prochain.

 

Mars 1915  -  Le temps qu’il fait.  -  On ne dira pas que le Bonhomme Normand n'est pas un bon prophète, puisque son Almanach annonçait de la pluie et du vent pour les fêtes de Pâques.  Malheureusement, ses pronostics pour la suite du mois ne sont pas non plus très bons. Heureusement que, suivant le vieux dicton : Jamais pluie de printemps n'a passé pour du mauvais temps.

 

Avril 1915  -  Une triste fin.  -  On a trouvé étendu sur la route, à Fontenermont, près Saint-Séver, un homme, étranger au pays, qui paraissait beaucoup souffrir. On le transporta dans un local voisin, où il succomba peu après. On a recueilli dans les vêtements de ce malheureux un livret d'ouvrier au nom de Alexandre Davard, 69 ans, né à St-Germain-de-Tallevende.

 

Mai 1915  -  Le temps qu’il fait.  -  Un maître orage s'est déchaîné mardi sur notre région. Les détonations électriques se succédaient avec une violence extraordinaire et la pluie tombait « d'abat ». En beaucoup d'endroits, la grêle a endommagé les fleurs des poiriers et autres arbres fruitiers. Cette perturbation un peu subite et inattendue est-elle causée par les commotions anormales que propagent, dans l'air, les canonnades et les explosions ?  

 

Mai 1915  -  Les braves.  -  MM. Louis Rehel, soldat au 319e , et Raphaël Blin, de Fontenermont, soldat au 5e, ont reçu la médaille militaire. 

 

Octobre 1915  -  Renversé et tué par une voiture.  -  M. Nestor Fauvel, sabotier à Saint-Maur-du-Bois (Manche), revenait  de conduire sa couturière. Il était à bicyclette et marchait à une allure assez vive. A l’un des tournants de la route, situé à 300 mètres du bourg de Fontenermont, il se heurta dans la voiture de M. Chasles , boulanger en cette commune. Il reçut un coup de brancard dans la poitrine et fut projeté violemment à terre. M. Chasles, dont l’attelage allait au petit trop, descendit aussitôt de voiture et se porta au secours du malheureux. Celui-ci, qui saignait abondamment, ne tarda pas à expirer. M. le maire de Fontenermont fit transporter le corps de Fauvel dans une maison voisine et fit appeler le docteur Aumont, de Saint-Sever, qui ne put que constater le décès.  

 

Mars 1932   -   Un parricide ?   -    L'autre matin, les gendarmes de Saint-Sever étaient prévenus que le cadavre d'un vieillard avait été retiré d'u ruisseau, à hauteur du moulin de Fontenermont. Immédiatement le chef de brigade, M. Julien, se rendit au moulin. il s'agissait de M. Arthur Blin, 75 ans, ancien cantonnier, demeurant à St-Laurent-de-Cuves, au lieu dit « Le Cristière ». L'enquête, ouverte aussitôt, établit qu'une voiture avait été vue, vers 2 heures, dans la nuit précédente, à l'endroit où le corps avait été découvert. Les gendarmes apprirent aussi que le fils de la victime, charpentier et cultivateur à St-Laurent-de-Cuves, pourrait fournir les renseignements précieux sur cette mort suspecte.

Les gendarmes se rendirent donc à Saint-Laurent-de-Cuves pour interroger Blin, qui, invité à laisser visiter sa voiture, fut immédiatement arrêté. Dans celle-ci, en effet, se trouvaient des taches de sang qu'on avait grossièrement cherché à faire disparaître par grattage, Poursuivant leur enquête, ils découvrirent, sous une remise, une paire de ciseaux, dite à épines, qui portait encore des traces de sang, malgré le nettoyage que le meurtrier lui avait fait subir. On croit que la malheureuse victime, qui porte à la tête de profondes blessures ayant entraîné la mort, a été tuée au domicile du meurtrier, lequel, pour détourner les recherches, aurait transporté le cadavre à l'endroit où il a été découvert.

Le Parquet de Vire s'est rendu sur les lieux et l'autopsie du cadavre a été pratiquée. Le meurtrier présumé, Eugène Blin, 26 ans, habite depuis peu St-Laurent-de-Cuves. Il est marié et a à sa charge deux enfants. Un troisième est sur le point de naître. Il vit péniblement de son métier de charpentier et la ferme que sa femme exploite est loin de survenir aux besoins du ménage. On croit que le crime, serait dû à l'intérêt. Il est établi, en effet, qu'une scène violente, s'est produite samedi, entre le père et le fils. Ce jour là, le vieillard fit part à un boucher du bourg d'une grande discussion au sujet d'un partage de mobilier. La discussion reprit-elle le soir ? C'est ce que le Parquet espère éclaircir sous peu. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1932   -   Un parricide.   -   Nous avons relaté le drame affreux qui se déroula, le 28 février, au village de la Basse-Merrerie, à St-Laurent-de-Cuves, près de Saint-Sever. Un ancien cantonnier, M. Blin, 75 ans, y fut sauvagement assassiné. Les soupçons se portèrent aussitôt sur son fils Arthur, charpentier au bourg, chez lequel il vivait et avec qui il avait de fréquentes discussions d'argent.

Le vieillard, lâchement attaqué dans sa chambre, lutta contre son agresseur, mais, épuisé par les coups, alla s'abattre derrière une porte où il fut achevé à coups de bouteille et de branches de « forces ».

Après quoi, le meurtrier poussa le cynisme jusqu'à transporter le cadavre en voiture au moulin de Fontenermont, dans la Sienne, ruisselet qui sépare la Manche du Calvados, lieu situé à plusieurs kilomètres de Saint-Laurent-de-Cuves, et proche du domicile du frère du parricide.

Arrêté, Arthur Blin ne cessa de jurer de son innocence. Enfin, récemment, au cours d'un nouvel interrogatoire très serré, il a fini par avoué son crime abominable. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1938   -   Le tabac est cher.   -   M. Jules Derou, débitant-buraliste, se trouvait dans sa salle avec sa famille, lorsqu'un individu pénétra dans le débit et ressortit sans avoir éveillé l'attention. II avait été vu néanmoins par un habitant du pays, M. Georges Auvray, qui, trouvant son attitude anormale, prévint le débitant. Celui-ci, après une rapide inspection, constata qu'il lui manquait quelques paquets de cigarettes. 

Son fils Henri se mit alors à sa poursuite avec deux de ses amis et le rejoignit à deux kilomètres environ du bourg, sur la route de Fonternemont au Gast. Il s'agit de M. Henri Canel, 51 ans, cultivateur dans cette dernière commune, qui se voyant découvert, s'était prudemment débarrassé des paquets de cigarettes compromettants en les jetant sur le talus de la route. Il a dû  néanmoins reconnaître les faits. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Blessé par une auto.  -   M. Louvel René, âgé de 30 ans, maréchal-ferrant à Coulonces. venait de traverser en auto le bourg de Fontenermont, devant lui marchait, tenant une génisse par un lien, M. Bienfait, cultivateur au hameau de la Roberie, commune de Fontenermont. Au moment où l'auto allait doubler M. Bienfait, la génisse fit subitement un écart, glissa sur la route et entraîna son maître qui fut projeté devant l'auto.

Malheureusement. M. Louvel n'eut pas le temps de freiner et M. Bienfait disparut sous la voiture. M. Louvel et les deux personnes qui l'accompagnaient, ainsi que deux cyclistes qui venaient de doubler la malheureuse victime, se précipitèrent à son secours.

Le docteur Fontaine, de Saint-Sever, prévenu d'urgence, vint prodiguer ses soins au blessé qui portait deux blessures dont l'une assez grave à la jambe gauche.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Une automobile dérape.   -   M. Félix Pruneau, 33 ans, monteur-régleur, à Jouy-en-Josas, venant de Granville, en compagnie de sa femme, atteignait en automobile le bourg de Fontenermont, lorsque, tout à coup, par suite de la pluie et du vent qui soufflait avec violence, la voiture fit un dérapage sur la route et le conducteur ne fut plus maître de sa direction. L'automobile se retourna deux fois sur elle-même et se renversa dans le fossé, après avoir heurté un poteau télégraphique. 

Les occupants de la voiture furent retirés de leur fâcheuse position par les habitants du bourg. M. Bruneau souffrait d'une blessure à l'épaule. Mme Bruneau, blessée au genou, avait en outre le tibia fracturé. 

Après avoir reçu les premiers soins du docteur Fontaine, de St-Sever, les blessés ont été conduits à la clinique d'Avranches.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Des journaux saisis dans le Calvados .     Les journaux : L'Enchaîné et La Normandie Populaire ont été saisis par les gendarmes et la police dans les dépôts du Calvados. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Éclairage extérieur, public et privé.      En temps normal : Éclairage normal de guerre.

A) Dans toutes les communes du département à l'exception de celles qui ont été nommément désignées dès le temps de paix par le préfet, tout éclairage extérieur, soit public, soit privé est supprimé.

B) Dans les communes et dans certains établissements qui ont été nommément désignés dés le temps de paix par le Préfet, un éclairage extérieur public réduit est autorisé, à l'exclusion de tout éclairage extérieur privé. Cet éclairage ne doit comporter que le nombre de lampes, strictement indispensable au fonctionneraient des chantiers, au service d'ordre et à la circulation, à vitesse réduite dans les principales artères, l'intensité de ces lampes doit en outre être diminuée dans toute la mesure du possible.

Dans les communes où l'éclairage public est assuré à la fois par l’électricité et par le gaz, les suppressions doivent porter de préférence sur le gaz. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Un journalier agricole se suicide .     M. Delafosse Raymond, 32 ans, cultivateur à Fontenermont, employait en qualité de journalier son voisin Lemesle René, 43 ans.

L'autre matin, M. Delafosse se rendit à Villedieu. A son retour à son domicile, il trouva son journalier pendu au barreau d'une échelle placée dans une grange. Le corps était déjà rigide. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire des  communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1949   -   Un cantonnier passe sous les roues d'un camion.   -   Au cours de travaux de rechargement de la route nationale, entre Saint-Sever et Fontenermont, un cantonnier, M. Maurice Deschamps, 24 ans, de Courson, qui s'apprêtait à monter sur le marchepied d'un camion a perdu l'équilibre et fut précipité sous le véhicule.

Atteint d'une perforation d'un poumon, le malheureux a succombé à l'hôpital de Villedieu. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Mars 1950   -   Pris de remords un cultivateur se suicide.   -    Nous avons relaté la semaine dernière l'accident d'auto qui coûta la vie, sur la route de Granville, à un habitant de Fontenermont, M. Maurice Roussin. Arrêté comme étant l'auteur de l’accident, Michel Cassin, 21 ans, sabotier au même lieu, avait été remis en liberté. Or le responsable du décès de la victime n'était pas l'accusé mais le propriétaire de la voiture, Maurice Delafosse, 42 ans, cultivateur.

Ce dernier n'ayant pas de permis de conduire, Cassin, pour lui éviter de plus graves ennuis, s'était chargé de la faute. Pris de remords, Maurice Delafosse s'est rendu dans un grenier en laissant une lettre indiquant les motifs de sa funeste détermination. ( Le Bonhomme Libre )

Église  de  FONTENERMONT

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