1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FOURNEVILLE

Canton de Honfleur

Les habitants de la commune sont des Fournevillais, Fournevillaises


Août 1831    -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Berthauld.   -   Depuis longtemps les poulaillers de la commune de Fourneville étaient exposés aux Incursions de quelques maraudeurs, qui faisaient bombance aux dépens des poules, oies et canards des habitants. Dans la nuit du 14 au 15 février ( c'est-à-dire la veille du mardi gras dernier ), deux oies disparurent de l'étable où elles étaient enfermées, dans la cour du sieur Paris.

Plainte fut portée par le propriétaire lésé, et des perquisitions furent ordonnées au domicile de plusieurs individus renommés pour le maraudage.

Avertis des démarches de l'autorité, Jean François Begin et François Inger, objets des soupçons, et qui se préparaient à chômer gaiement le mardi gras avec les deux oies, n'eurent que le temps d'aller porter le cadavre de l'une et les plumes de l'autre dans une vieille carrière où ils pensaient bien qu'on n'irait pas chercher les traces de leurs victimes. Ils se trompaient cependant, car l'autorité, informée de la translation du cadavre, fit une descente dans la carrière et y trouva une oie à demi plumée et les dépouilles de sa compagne, ensevelies dans une serviette.

La femme de Bigin, prévoyant les résultats de cette découverte, avoua au maire que son mari et son père étaient auteurs du vol. Ceux-ci firent les mêmes aveux, et le premier a depuis, mais en vain, cherche à assumer sur lui toute la responsabilité.

Un troisième individu, Joseph-François Guilbert accusé d'avoir, dans la nuit du mardi gras précédent, pris part à un antre vol de volailles dans la même commune, comparaissait avec eux devant le jury.

Guilbert a été acquitté ; Bigin et Juger ont été condamnés à 5 années de réclusion. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1847   -  Nouvelles locales.  -  Nominations des Maires et Adjoints dans les communes ci-après.

Canton de Honfleur. — Peltier, adjoint à Cricquebeuf. — Moutier, adjoint à Fourneville.

Canton de Pont-l'Évêque. — Veret, adjoint à Bénerville. — Diète, adjoint à Veauville. — Dumont, maire, Letamiend. adjoint à Englesqueville. — Brèville; adjoint à St-Melaine. ( source : Journal de Honfleur)

 

Novembre 1848  -  Nouvelles Locales.   -   Le conseil d'arrondissement s'est réuni à Pont-l’Évêque, pour la première partie de sa session, les 20 et 24 septembre dernier M. Tullou remplissait les fonctions de président et M. Bréard celles de secrétaire.

Voici, parmi les affaires soumises à ses délibérations, celles qui intéressent notre canton. Le conseil, par les motifs énoncés dans une délibération précédente, a sollicité, de nouveau le classement du chemin de moyenne communication de Saint-Gatien à Bernay par Fourneville, le Theil et Sainl-Bénoît-d'Hébértot, et a demandé pour cette voie de communication l'allocation d'un secours sur les fonds départementaux.

Il a formé les mêmes demandes pour le chemin de moyenne communication de Honfleur à Cormeille par Genneville, en faisant valoir notamment les travaux considérables exécutés sur ce chemin, par les communes d'Ablon et de Genneville, auxquelles il est juste de venir en aide.  (source Journal de Honfleur)

 

Octobre 1849   -  Nouvelles divers.   -   Nous empruntons au journal le Pays d'Auge, le compte rendu du concours de charrues et de labourage qui a eu lieu dimanche dernier.

Le concours agricole de charrues et de labourage de l'arrondissement de Pont-l’Évêque, a eu lieu dimanche dernier, 7 de ce mois, sur le territoire de la commune de Saint-Gatien, canton de Honfleur.

Sur quinze concurrents qui s'étaient fait inscrire, treize sont entrés en lice. Toutes les charrues étaient attelées de deux chevaux, à l'exception d'une seule qui n'avait qu'un cheval.

La pluie qui avait commencé dés le matin, avait empêché en grand nombre de personnes de venir encourager par leur présence cette fête des champs, cependant le temps s'étant montré moins mauvais vers le milieu du jour, on remarquait avec plaisir une certaine affluence de monde venu de la ville et des communes voisines.

Les concurrents, appelés par ordre de leur inscription, sont venus successivement occuper la place que leur indiquait le n° obtenu dans le tirage opéré entre eux.

A un signal donné, tous les attelages se sont mis en marche, et le labourage à commencé sur tous les points.

Les deux premiers sillons ont été confectionnés facilement, malheureusement la pluie, qui avait cessé un moment est venue gêner les laboureurs pour la formation du dernier sillon.

Le jury a parcouru toutes les lignes a examiné, avec une scrupuleuse attention, le travail de chacun des concurrents, et son jugement souvent controversé, ne s'est assis définitivement qu'après avoir revu à diverses reprises, et comparé entre eux les sillons qui paraissaient plus habilement confectionnés.

Alors, M. le sous-préfet, président du concours, organe du jury, a félicité tous les concurrents, il leur a exprimé la satisfaction du jury sur l'ensemble du concours, sur la régularité du labourage, sur le progrès marqué que cet art si utile, si digne d'encouragement, avait acquis dans la contrée, puis il a proclamé les primes obtenues dans l'ordre suivant :

Première prime de 80 fr., à la charrue n° 8, conduite par M. Louis Robert Canu, de Fourneville.

La deuxième de 60 fr., à la charrue n° 7, conduite par M. Pierre Chaperon, de St-Gatien.

La troisième de 40 fr., à la charrue n° 13, conduite par le sieur Charles Aubin, de Gonneville-sur-Honfleur.

La quatrième de 20 fr., à la charrue n° 9, conduite par M Victor Audrieu, de Fourneville.

Le premier accessit a été accordé à M. Louis Delmare, d Ablon, ayant la charrue n° 6.

Le deuxième accessit, à M. Pierre Vauquelin, d'Equemauville, à la charrue n° 5. 

Le troisième accessit à M. Arnaud Canu, de St-Gatien. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Juillet 1861   -   La comète.   -    La comète, qui a fait son apparition d'une façon si subite et qui a si bien trompé la vigilance des astronomes parisiens, a toujours le privilège d'attirer les regards des curieux.

Hier encore, Ie phénomène céleste se faisait admirer de toutes parts, jusqu'à une heure très avancée de la nuit. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Pont-l'Evêque.

Pont-l'Evêque. - Restauration de la chapelle de l'hospice.   100 fr.

Surville. - Nivellement du cimetière et restauration du presbytère.   100 fr.

Saint-André-d'Hébertot. - Restauration de l'autel de l'église succursale.   100  fr.

Bénerville. - Réparations à l'église.   100 fr.

Bonnebosq. - Réparations à l'école des filles.   100 fr.

Fourneville. - Réparations à la toiture de l'église.   100 fr.

Formentin. - Réparations à l'église.   90 fr.

Angerville. - Réparations au presbytère. 90 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Février 1864   -   Le tirage.   -    C'est le 15 de ce mois que commence, dans les 89 départements de l'Empire français, la grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1863, nés en 1843. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   Par arrêté du 2 février.   -    M. le préfet a nommé M. Lebourg (Gustave) maire de la commune de Fourneville, en remplacement de M. Guilbert, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

 Février 1864   -   L’hiver est là.   -    L'hiver ne nous laisse absolument plus rien à désirer, après les gelées assez fortes que nous avons endurées, puisqu'elles ont dépassé dix degrés, la neige est survenue, et aujourd'hui toutes nos rues en sont couvertes, depuis plusieurs jours. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1864   -   On lit dans le Moniteur universel.   -   Beaucoup de personnes pensent qu'il est indispensable de s'adresser au ministre de la guerre pour obtenir copie des actes de décès des militaires.

Afin de rectifier cette erreur, on croit devoir rappeler que les officiers de l'état civil qui dressent les actes de décès des militaires sont tenus d'en envoyer des expéditions aux mairies du dernier domicile des décédés, pour être transcrites sur les registres de l'état civil, conformément aux prescriptions du Code Napoléon. C'est, en conséquence, à ces mairies que les intéressés doivent réclamer les extraits mortuaires dont ils ont besoin, notamment lorsque ces pièces doivent être produites devant les conseils de révision, on ne doit s'adresser à cet égard au ministre de la guerre que dans le cas où la transcription prescrite par la loi n'a pas été effectuée. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1864   -   Par arrêté du 18 février.   -   M. le préfet du Calvados a nommé M. Guilbert (Louis-Pierre) adjoint de la commune de Fourneville, en remplacement de M. Billiard, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1867   -   Les militaires.   -   Son Excellence le ministre de la guerre a décidé, le 19 juin dernier, que des militaires seraient mis cette année à la disposition des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils.

Les demandes qui en seront faites devront être remises à MM. les maires, qui les adresseront ensuite à MM. les préfets, avec leur avis motivé.  

 

Août 1867   -   Le Loup.   -    Le loup qui, cet hiver, a fait tant de ravages dans les environs de Pont-l'Évêque, vient d'être tué sur la commune de St-Gatien.

Mardi matin on vint prévenir M. Le Bourg, maire de Fourneville, que l'animal était entré dans le bois du Marelot. M. Le Bourg fit alors prévenir les propriétaires et fermiers des environs, et vers 3 heures, 80 chasseurs et rabatteurs se mettaient en quête de la bête. La battue se fit dans le plus grand ordre, et une heure après, l'animal était tué par M. Leproux,

d'Equemauville. C'est un loup de forte taille, pesant 36 kilos et mesurant 1 m. 30 de long. Il a été apporté à la sous-préfecture de Pont-l'Évêque. 

 

Mai 1869   -  Les récoltes.   -   les blés croissent avec vigueur surprenante ; les seigles ne sont pas moins magnifiques, et donnent lieu à de grandes espérances.

Les semis de mars, que, dans un moment de terreur l'on avait généralement condamnés, sont bien levés et couvrent la terre d'une végétation qui fait prévoir un rendement.

Les pommiers et les poiriers couverts de fleurs, paraissent d'immenses bouquets, dont la transformation s'opère dans de bonnes conditions. Nos colzas ont beaucoup souffert des intempéries de mars.

Dans l'Eure, ils sont pour la plupart ravagés par les pucerons, et bon nombre de champs ont déjà été retournés.  

 

Juin 1869   -   Fait divers.   -  Un déplorable accident a failli coûter la vie à la dame Boutry, cultivatrice à Fourneville. Cette dame retournait chez elle montée dans une petite voiture que traînait une ânesse. Arrivée au bas de la côte d'Equemauville, commune de Honfleur, elle fut rencontrée par une lourde voiture de farine à laquelle étaient attelés de vigoureux chevaux. Le conducteur, paraît-il, n'était point, à la tête de ses chevaux, de sorte que ceux-ci se heurtèrent si violemment contre le faible véhicule de la dame Boutry qu'ils culbutèrent non seulement l'ânesse, mais encore la malheureuse femme qui fut jetée sur la voie dans une position des plus critiques, car elle reçut alors de fortes contusions à la figure et à la hanche gauche. L’œil gauche surtout a été atteint et fortement abîmé. 

Et dans cette fâcheuse situation, la dame Boutry, qui est âgée de 64 ans, n'a pu regagner son domicile, elle a été transportée chez sa nièce, Mme Legrix, cours d'Orléans. 

Le voiturier qui est cause, (bien involontairement, il est vrai), de ce triste accident, est un domestique attaché au moulin à blé de M. Marcel, de Barneville-la-Bertrand.  

 

Mai 1871   -  Nécrologie.   -   M. l'abbé Duret, curé de Tourville, est nommé curé de Saint-Julien-le-Faucon.

On annonce la mort de M. l'abbé Nicolle, vicaire de Bernesq.

M. l'abbé Lecesne, curé de Fourneville qui était enfant de Honfleur, est mort dimanche matin, après une courte maladie.

 

Août 1876   -  Mort subite.  -  Le nommé Victor Saunier, âgé de 49 ans, journalier et cultivateur à Fourneville, a été trouvé mort, le 20 courant, au soir, dans la plaine de Fourneville. Le  médecin qui a été appelé à visiter le cadavre déclare que la mort remonte à trois jours, et qu'elle doit être le résultat d'un accident d’apoplexie ou autre cas semblables, et qu'aucune  trace de violence n'existait sur le corps. Saunier travaillait dans la plaine jeudi dernier, chez le sieur Pierre Fresney, cultivateur à Fourneville, il quitta son travail en se plaignant  d'éprouver de la fatigue, ainsi qu'un malaise, et en déclarant qu'il allait se coucher. 

On a trouvé le cadavre de ce malheureux à environ 400 mètres du champ qu'il venait de quitter. Il est probable qu'en route, et avant d'avoir pu regagner son domicile, cet homme aura été surpris par quelque attaques d'apoplexie foudroyante, produite par la fatigue et la chaleur, Saunier était marié et père de 2 enfants.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles.  Fourneville, 343 habitants, Mme Buchard, née Romy, 8 élèves payantes, 5 gratuites ; 700 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée,  60. Très bonne institutrice, digne d'intérêt par ses charges de famille. Institutrices libres tenant lieu d'institutrices communales.

 

Juillet 1881  -  Jeune fille brûlée.  -  Samedi, vers onze heures du soir, une jeune fille nommée. Quidel, âgée de 14 ans et demi, servante chez M. Hue, propriétaire à Fourneville, arrondissement de Pont-l’Evêque, était dans sa chambre à coucher, elle avait une chandelle allumée. Le feu prit à ses vêtements, on ne sait comment. La pauvre enfant étant tout à coup environnée de flammes, appela ses maîtres à son secours. Ceux-ci accoururent et s'empressèrent pour étouffer le feu, ils y parvinrent en arrachant les vêtements, mais, malheureusement, les brûlures étaient si graves que la jeune Quidel mourut le lendemain matin.  

 

Janvier 1889  -  Empoisonnement.  -  La semaine dernière, le parquet de Pont-l'Evêque s'est transporté à Fourneville pour une enquête sur la mort du sieur Florentin Levieils, 60 ans, que la rumeur publique disait avoir été empoisonné par sa femme. Levieils, qui vivait depuis longtemps séparé de sa femme, se rendit chez elle la semaine dernière et, lui disant qu'il était malade, lui demanda à venir habiter avec elle. La femme Levieils y consentit, mais le 1er janvier au matin, son mari était trouvé mort chez elle. L'enquête a démontré que Levieils s'était lui-même empoisonné.  

 

Mars 1893  -  Suicide d’un jeune homme de 14 ans.  -  La semaine dernière, à Fourneville, près Honfleur, Edmond Boudin, 14 ans, domestique chez M. Lecomte, s'est pendu dans un bâtiment dépendant de la ferme. On ignore les causes de ce suicide. Quelques instants avant démettre sa résolution à exécution, Boudin était avec le fils de M. Lecomte, il le quitta sous un prétexte quelconque, sans que rien ne puisse faire supposer sa détermination. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1894  -  Mariage retardé.   -   Une veuve Marie Lasalle, demeurant à Fourneville, avait été condamnée, par le tribunal de Pont-l'Evêque, à quatre mois de prison pour vol. Pour se soustraire aux recherches, elle s'était retirée à Barfleur, où elle avait fait connaissance d'un individu qui avait consenti à l'épouser. Afin d'obtenir le consentement de la famille, nos deux amoureux arrivaient l'autre dimanche à Honfleur, apportant avec eux gigot, poulet et liquides, destinés à mieux sceller les fiançailles. Malheureusement, le gendarme de service reconnut la veuve Lasalle et, sans pitié pour le fiancé tout désappointé, empoigna sa future et le laissa seul avec le panier aux provisions, qui furent absorbées à la santé et à la délivrance de la malheureuse prisonnière. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1896  -  Suicide.   -  Le sieur Isidor Beaudry, 63 ans, s'est pendu à Fourneville, près Honfleur. La cause de cette détermination est attribuée à la misère et à l'abus des boissons. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Suicides.   -   On a trouvé, dans la mare de sa cour, le cadavre du sieur Michel Boissière, 46 ans, cultivateur à Fourneville, près Honfleur. Boissière s'adonnait à la boisson. 

— Charles Lallemand, cordonnier, sans domicile fixe, s'est noyé volontairement à Dives.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Incendies. »  -  A Bù-sur-Rouvres, de 8 meules de paille contenant 7 150 gerbes aux sieurs Maheux, à Cauvicourt : Collot, à Sassy, et Daumesnil, à Esson. Pertes, 3 000 fr. Assuré.

— De 20 ares de bruyère au sieur de Chabannes, au Pin. Pertes, 1 000 fr.

— D'un corps de bâtiment aux époux Dorenlot, à St-Jean-le-Blanc. Pertes, 5 500 fr.

   A Fourneville, d'un bâtiment à usage de grange, appartenant à la comtesse de Guibon et exploité par le sieur Lorain. Pertes, 1 510 fr. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1900   -   Morts subites.  -  Le sieur Amand Hue, 51 ans, adjoint au maire de Fourneville, près Honfleur, venait de se coucher lorsque, se sentant pris d'une indisposition, il poussa une chaise placée à côté de son lit.

Au bruit, on monta aussitôt, mais déjà il était mort.

— Sur le champ de foire de St-Lo, le sieur Bailleul, propriétaire à Cerisy-la-Forêt (Manche), est tombé frappé d'un malaise subit et a dû être transporté à l'hospice, où il est mort.

— Mardi soir, vers 6 heures 1/2, le sieur Émile Leblanc, 59 ans, journalier, qui venait d'entrer dans un café, place de l'Hôtel-de-Ville, à Honfleur, est mort des suites d'une maladie de cœur. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901  -  Charivari. -  Depuis quelques jours, une trentaine d'individus faisaient chaque soir un charivari à Fourneville, à l'aide de cornes, de trompettes, de poêlons et de vieux  chaudrons devant la demeure de M. Goblot, propriétaire.

La gendarmerie prévenue de l'hommage rendu chaque soir à la virilité de M. Goblot, s'est rendue à Fourneville et elle a procédé à l'arrestation de quatre charivariseurs qui ont été relaxés  après constatation de leur identité.

 

Février 1903   -   Incendies.  -   A Fourneville, d'un bâtiment à usage de grange appartenant au sieur Paul Leroy, à la Rivière-Saint-Sauveur, et loué au sieur Arsène Varin. Pertes pour le propriétaire, 2 000 fr. ; pour le fermier, 700 fr. Assurés.

— D'un bâtiment à usage d'étable dépendant de la ferme exploitée par le sieur Guérin, à Cartigny-l'Epinay, et appartenant au sieur Havard, juge à Lorient. Pertes pour ce dernier, 15 000 fr. ; pour le sieur Guérin, 1 500 fr. Assurés.

 Dans, une buanderie à la dame veuve Vattier, à Méry-Corbon. Pertes, 200 fr.

— De deux étables dépendant de la ferme du sieur Frémont, cultivateur à Sainte-Margueritte-de-Viette. Cinq vaches ont été brûlées. Cet incendie est attribué à la malveillance. Pertes pour le propriétaire, le sieur Albert Fromage, 3 500 fr. ; celles du sieur Frémont ne sont pas encore évaluées. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Noces de diamant.   -   Les époux Cyprien Langrand, 81 et 83 ans, demeurant à Fourneville, près Honfleur, viennent de fêter le soixantième anniversaire de leur mariage, entourés de leurs enfants, petits-enfants, ainsi que des membres de leurs familles et amis. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Avis.   -    Les jeunes gens faisant partie de la classe 1903 doivent se présenter le plus tôt possible à leur mairie pour fournir les renseignements nécessaires à leur inscription sur le tableau de recensement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   Faut pas se gêner.    -   Des voleurs qui ne manquent pas de toupet sont entrés, de nuit, dans un herbage au sieur Pierre Leprieur, propriétaire à Fourneville, près Honfleur ; ils ont abattu, à coups de hache, deux merisiers et un orme et les ont emportés. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Une explosion.  -  Un sieur Genétais, demeurant à Fourneville, travaillait, à l'usine de produits chimiques de Honfleur, à souder un fût vide, en tôle, lorsque des gaz accumulés firent éclater le récipient. Les tenailles que tenait l'ouvrier sautèrent au plafond avec le fond du fût, et Genétais fut projeté à plusieurs mètres. 

On l'a relevé souffrant vivement dans les yeux, dans un état assez grave pour nécessiter son transport à l'hospice. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Un homicide.    -   Le domestique de M. Harivel, cultivateur à Fourneville, près Honfleur, le sieur Pierre Cognard, 43 ans, était allé à Beuzeville en voiture, prendre livraison de pommes de terre. Il avait avec lui un enfant de 6 ans 1\2, le petit Jeanne. Il rencontra un journalier, Eugène Lherondel, et bût copieusement avec lui. 

Remontés en voiture, les deux hommes eurent une discussion à propos de leur dépense et, en passant à Quetteville, Lherondel, très surexcité, poussa son compagnon qui tomba devant la roue et fut horriblement écrasé. Lherondel arrêta aussitôt, descendit et, ayant constaté la mort de Cognard, il releva son cadavre, le plaça dans la voiture et alla prévenir les gendarmes, laissant l'enfant seul avec le mort. Puis il s'enfuit et il a, jusqu'ici, échappé aux recherches. C'est un repris de justice actuellement sous le coup d'une condamnation pour coups. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Le feu.   -  Un incendie dont les causes sont encore inconnues a détruit, une grange, occupée par M, Valette, cultivateur à Fourneville, canton d'Honfleur, et appartenant à M Bisson, propriétaire à St-Gatien-des-Bois. Les pertes, évaluées à 25 000 francs sont assurées. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1927 - Au feu ! - L'autre nuit, un incendie a détruit à Fourneville, canton de Honfleur, une buanderie appartenant à M. Pivet, cultivateur. La veille, celui -ci y avait fait cuire du seigle  et il est possible qu'une étincelle échappée du foyer ait mis le feu au plafond en torchis.

 

Janvier 1936  -  Un motocycliste fait une chute grave.  -   M. Jean Revel, 34 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Fourneville, qui se rendait à son travail, descendait à motocyclette, la côte de Genneville. Il venait d'aborder un tournant où la visibilité est nulle, quand il se trouva brusquement en présence d'un piéton qui allait dans la même direction que lui en tenant bien sa droite, M. Famette, ouvrier d'usine. Pour l'éviter, M. Revel freina brutalement et donna un violent coup de guidon à gauche, la machine dérapa et l'infortuné motocycliste fut projeté sur la chaussée où il resta, inanimé. Des témoins de l'accident s'empressèrent de lui donner les premiers soins en attendant l'arrivée du docteur Debeyre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1936  -  Deux enfants absorbent de la mort-aux-rats.  -  L'autre après midi, vers 16 h., Mme Hervieu, ménagère à Fourneville voyait venir vers elle ses deux enfants, Serge et Colette âgés de 3 et 4 ans, qu'elle avait laissé jouer au dehors. La fillette tenait à la main une boîte dans laquelle elle avait délayé une poudre. Tendant la boîte vers sa mère, la petite  s'écria : « Tiens ! Mange, maman ! » 

Mme Hervieu sentit le mélange et lui trouva une odeur d'anis. Immédiatement, elle se souvint que son mari avait placé de la mort-aux-rats, dans un clapier ou les enfants avaient pu se  rendre. Elle y courut et remarqua qu'on avait touché à la caissette où se trouvait le poison. 

Les deux bambins avaient la bouche barbouillée de poudre. Néanmoins, Mme Hervieu ne crut pas qu'ils avaient absorbé le toxique et se contenta de les nettoyer et de leur donner à boire  ainsi qu'ils le lui demandaient. Le jeune Serge réclama également du sucre. 

Brusquement, les enfants tombèrent dans un profond état d'abattement. Le petit Serge voulut se coucher, bientôt, il était pris de vomissement et de diarrhée. De retour chez lui, sa journée terminée, M. Hervieu s'inquiéta et appela un médecin, qui diagnostiqua aussitôt un double empoisonnement et prodigua aux malheureux bambins les soins nécessaires. Ces  soins, quant au garçonnet, se révélèrent inutiles et, seule, la fillette échappa à la mort. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Novembre 1936  -   Médaille d’honneur des cantonniers.  -  La médaille d'honneur des cantonniers est décernée à MM. Chrétien, chef cantonnier à Caen ; Poulain, chef cantonnier à St-Jacques-de-Lisieux : Bonvoisin, cantonnier à St-Martin-de-Sallen - Robert, cantonnier à Honfleur ; Lebel, cantonnier à Meules ; Touboulis, cantonnier à Fourneville ; Champel, cantonnier à Saint-Pierre-du-Mont ; Lepleux, cantonnier à Russy. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1943   -   Lutte contre le doryphore.   -   Conformément aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller à l'application de cette disposition.

Par ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -   Le 8 juillet, la gendarmerie était avisée par Mme Baumy, cultivatrice à Frénouville, hameau du Poirier, qu'elle venait de découvrir dans un de ses herbages, un veau égorgé. Après avoir longuement nié, l'auteur du méfait, René M………., chauffeur à l'usine à gaz, à Caen, a avoué avoir tué le veau pour se procurer de la viande pour  ses besoins personnels. Il a été arrêté.  

 

Février 1945 -  Voici le sel !  -  Une distribution de 250 grammes de sel est prévue en faveur de tous les consommateurs du département contre remise du ticket DC de la feuille de  denrées diverses de janvier.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Ne conservez pas de matériel militaire.    Le public est averti de la nécessité pour l’armée de renter d’urgence en possession des appareils d’optique et surtout des  appareils de pointage des pièces d’artillerie qui peuvent être encore actuellement détenus par des civils. Ces appareils sont indispensable pour doter l’armée française de l’artillerie qui lui manque.

Il importe que chacun fasse son devoir, en déposant d’urgence à la mairie le matériel d’optique qu’il détient. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  L’approvisionnement en viande de boucherie.  -  La tolérance qui avait été laissé aux bouchers et charcutiers en vue de leur permettre de parfaire leur approvisionnement ayant donné  lieu à des abus, sur ordre formel du ministre du Ravitaillement, le monopole des achats de bétail est entièrement rendu aux commissions, toute infraction à cette règle sera rigoureusement réprimée.

L’approvisionnement ne sera fait à l’avenir que contre remise du nombre de tickets collectés. La remise des suifs reprendra également sans délai.

Par ailleurs, il est rappelé aux commerçants qui n’ont pas encore adressé leurs inscriptions, qu ‘ils doivent s’acquitter immédiatement de cette formalité, sous peine de se voir refuser toute attribution.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Un motocycliste gisait sur la route.    Des ouvriers travaillant à la reconstruction d’un pont sur la route de Beuzeville ont découvert un motocycliste, M. Charles Pivet, 34 ans, journalier à Fourneville, étendu sans connaissance prés de sa machine. Transporté dans un état grave à l’hôpital de Pont-l’Evêque, le malheureux n’a pu fournir aucun renseignement sur la cause de l’accident. (Source : Le Bonhomme Libre) 

   FOURNEVILLE  -  L'Église

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