15 Octobre  2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FRESNÉ - la - MÈRE 

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont les Fresnéains, Fresnéaines


Août 1848   -   Incendie.   -   Le 11 de ce mois, un incendie a éclaté dans la commune de Fresney-la-Mére, au lieu dit « les Cailloux », 400 bottes de paille appartenant au sieur Hippolyte Baudet, propriétaire, ont été consumées. On attribue ce sinistre à la malveillance. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1849  -  Cour d’assises du Calvados.   -  Audience du 31   -   Présidence de M le conseiller Démiau de Cronzilhac, en remplacement de M. Regnault, indisposé, et de M. Le Menuet de la Jugannière, qui avait connu des affaires de la journée comme membre de la chambre des mises en accusation.

Le nommé Le Carpentier, âgé de 19 ans ; domestique, né à Barneville-la-Bertrand, domicilié à Saint-Gatien-des-Bois, était accusé d'avoir, le 20 août dernier, volontairement porté des coups et fait des blessures à son père.

Déclaré coupable, mais avec admission de circonstances atténuantes, Le Carpentier n'a été condamné qu'à une année d'emprisonnement. 

—   Le nommé Léonard Lemaître âgé de 20 ans, journalier, né et demeurant à Fresney-la-Mère, était accusé d'avoir, le 3 juillet dernier, dans cette commune, commis un viol sur la personne de la veuve Greffet, âgée de plus de 70 ans et infirme.

Le jury a répondu négativement sur le chef de viol spécifié dans l'acte d'accusation, mais il a résolu, par l'affirmative, la question subsidiaire posée d'office par le président comme président des débats. Voici cette question : l'accusé est-il au moins coupable d'avoir commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence, etc...

Grâces à l'admission des circonstances atténuantes, Lemaître ne subira que 13 mois d'emprisonnement.  (source Journal de Honfleur)

 

Juin 1860   -   Les orages.   -   Les orages qui ont éclaté le 5 et 7 juin courant sur les communes de Noron, Saint-Martin-de-Mieux, Martigny, Fourneaux, Pierrepont, Rapilly, Ouilly-le-Basset, les Îles-Bardels, Fresné-la-Mère, Pertheville et Beaumais,  ont causé aux colzas des dégât qui, quoique peu appréciables en ce moment, paraissent être assez consid érables.

Ces colzas heureusement étaient tous ou en majeure partie assurés. Quant aux autres récoltes, elles ne paraissent pas avoir souffert. (Le journal de Falaise)

 

Février 1866   -  La mort qui rode.   -   Vendredi dernier, au moment de mettre sous presse, nous avons reçu de l'un de nos correspondants la nouvelle que le sieur Drouet, garde barrière du chemin de fer de l'ouest, à Fresney-la-Mère, canton de Falaise, était mort frappé d'apoplexie foudroyante, « au moment où il voulait tuer son porc ».

Dans sa précipitation, l'employé chargé de dépouiller la correspondance, a lu « au moment où il voulait tuer son père ». De là les réflexions trop bien senties qu'il a dû faire sur un attentat purement imaginaire.

Nous regrettons qu'un malencontreux hasard ne nous ait pas permis, selon notre habitude, de contrôler ce travail de la dernière heure, et de relever une erreur d'autant plus grossière que le sieur Drouet était bien connu, non seulement comme un des employés les plus actifs du service de la voie, mais encore comme membre d'une famille fort honorable et jouissant de l'estime générale. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mars 1871   -  Accident de chemin de fer.  -  Un accident qui aurait pu avoir des suites plus graves est arrivé mardi dernier, 21 février, à la gare de Fresnay-la-Mère (ligne d'Argentan).

Le train de marchandises n° 680, chargé de vivres, de bois, de charbon, etc., à destination de Paris, venait d'arriver en vue de la gare de Montabard en gravissant une rampe assez rapide, ainsi que chacun sait.

A ce moment, la locomotive ayant été détachée pour les besoins du service, et le conducteur d'arrière n'ayant pas eu la précaution de serrer les freins, les douze ou quatorze wagons, abandonnés à eux-mêmes et dont la charge totale ne formait pas moins de cent soixante mille kilos, s'ébranlèrent et descendirent d'abord lentement, puis avec une grande rapidité la pente qu'ils venaient de remonter. Quand ils furent en vue de Fresnay-la-Mère, ils avaient atteint une vitesse tellement vertigineuse, qu'à peine pouvait-on les suivre de l'œil.

A ce moment arrivait en face sur la même voie un train de voyageurs n° 16, parti à 9 h. 35 du matin, de Caen, à destination d'Argentan, et dans lequel ne se trouvaient pas moins de trois cents personnes. Un accident paraissait inévitable, et il n'aurait certes pas été évité sans la présence d'esprit et le sang-froid de M. Nicollet, le chef de gare de Fresnay-la-Mère.

Sans perdre une seconde, cet employé se précipita avec un de ses hommes, nommé Gervais, à l'aiguille la plus proche, et parvint, non sans péril, à engager les wagons qui se  précipitaient avec la rapidité de la foudre, dans une voie sans issue, qui servait à garer les voitures vides. En même temps le train de voyageurs, immédiatement prévenu, reculait à toute vapeur du côté de Couliboeuf, et s'arrêtait en dehors des signaux de la gare de Fresnay.

De cette façon, la vie de tant de personnes si sérieusement exposée a pu être préservée, mais certains corps de bâtiment accessoires et la gare elle même ont éprouvé de graves dégâts. Les wagons, lancés à toute vitesse, étant arrivés en effet à bout de voie, ont brisé ses remparts en granit, et se sont enfoncés dans le quai, labourant le terrain pendant une espace de 80 mètres. Le bâtiment à usage de lampisterie et de water-closet a été détruit, quant à la salle d'attente des premières, contenue dans la gare elle-même, elle a été entièrement démolie.

Des pierres d'une grosseur énorme ont été lancées à des distances incroyables. Personne heureusement n'a été blessé.

Les dégâts, tant en matériel qu'en bâtiments, ont été évalués à une centaine de mille francs.

On ne saurait accorder trop  d'éloges, à M. Nicollet, chef de gare, et à l'aiguilleur Gervais. Leur intrépidité et leur dévouement à l'un et à l'autre, ont empêché cet accident d'avoir les suites horribles qu'on pouvait craindre, et qu'il fallait leur vigilance pour l’éviter. 

 

Décembre 1872   -  Café chantant.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts, de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.

 

Décembre 1872   -  Cartes-poste.  -  Il va être établi des cartes-poste qui seront vendues par l'administration au prix de 10 centimes et qui circulerons en franchise dans tout le territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse et en Angleterre, où elles rendent les plus grands service. 

 

Janvier 1873   -   Infanticide.   -  Un infanticide a été commis dans la nuit du 3 au 4 de ce mois, à Fresné-la-Mère, canton de Falaise, par la fille Anne Crespin, âgée de 29 ans, ouvrière gantière. La justice informée de ce crime s'est rendue sur les lieux et a procédé à d'actives investigations. Après interrogatoire, la fille Crespin a fini par avouer que son enfant avait été  tué par le Sieur Floribert Macelin, son amant, âgé de 21 ans, journalier à Damblainville, qu'il avait caché le cadavre dans un vase rempli de cendres, et qu'il avait ensuite déposé ce vase dans une cabane à lapins. Cette déclaration ayant été reconnue très exacte, la fille Crespin, et Macelin ont été arrêtés et écroués à la prison de Falaise.

 

Janvier 1873   -   Infanticide.   - Nous nous empressons d'annoncer que le sieur Floribert Macelin, journalier à Damblainville, près Falaise, incarcéré comme étant l'un des auteurs de l'infanticide commis le 3 de ce mois à Fresné-la-Mère, vient d'être relaxé.

 

Août 1873   -   Incendie.   -  Le 27 août, vers 10 heures du soir, à Fresné-la-Mère, le feu a consumé un corps de bâtiment contenant 2 600 bottes de foin, divers instruments aratoires appartenant au sieur Eugène Leboucher, cultivateur. La perte est évaluée à 3 400 fr,

 

Août 1873   -   Les présages.   -   Un immense vol de corbeaux a passé sur Paris, se dirigeant vers le sud-ouest. On eût dit un nuage noir en forme de triangle, fendant l'étendue avec une vitesse de locomotive.  C'est signe de grand froid pour l'hiver, quand les vols de corbeaux passent aussi tôt. Pour les personnes superstitieuses, c'est signe de malheur.

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Juillet 1874   -   La comète.   -  Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa traînée est très apparente à l’œil nu.

 

Octobre 1874   -   Éclipse.   -  Le 10, il y aura une éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.

 

Octobre 1874   -   Accident.   -  Mardi, M. Chanteaumot fils, ferblantier, rue Guillaume-le-Conquérant à Caen, se rendait à Fresney-la-Mère, pour poser des gouttières sur le château de la commune. Une planche mal assujettie ayant basculé, il a été précipité d'une hauteur de 10 mètres, lorsqu'on l'a relevé, il avait cessé de vivre. M. Chanteaumot était âgé de 40 ans, c’est un ancien militaire, très estimé dans son quartier. Il laisse une veuve et trois orphelins.  

 

Octobre 1877   -  Catastrophe de Montabard.  -  Nous complétons aujourd'hui les renseignements que nous avons publiés dans notre dernier numéro au sujet du terrible accident arrivé sur la ligne de l'Ouest, entre Montabard et Fresné-la-Mère. Le train qui a déraillé était composé de vingt-sept wagons de marchandises à destination de Mézidon, La machine et quatorze wagons, après avoir broyé trois wagons de ballast, s'entassèrent les uns sur les autres jusqu'à une hauteur de deuxième étage. Dans cette rencontre, le mécanicien Renard, lancé sur les  pierres de la voie, présente à la figure et sur la tête des plaies nombreuses et profondes, plus effrayantes que dangereuses. Le chauffeur Pierre, qui est tombé sous la locomotive, a eu la jambe gauche arrachée au-dessous du genou, il présente, en outre, une fracture de la cuisse droite. Le conducteur Lemonnier, qui a été retiré de dessous les wagons, a eu l'épaule droite écrasée avec fracture et luxation à l'extrémité supérieure de l'humérus. Malgré la gravité de ces blessures, les malades sont dans un état aussi satisfaisant, que possible, et, à moins de  complications intérieures, leurs jours ne paraissent pas en danger.

Renard, Lemonnier et Pierre Desnos sont mariés, les deux premiers sont pères de famille. On s'accorde généralement à louer le sang-froid du mécanicien du train de ballast qui, entendant le train de marchandises arriver, car il ne pouvait le voir, la voie décrivant une courbe prononcés, fit vivement accrocher de nouveau au train sa machine qu'il venait de faire dételer, et commença un mouvement en avant qui lui permit de faire descendre les trente ouvriers qui se trouvaient sur l'un des wagons et de se garer lui et son chauffeur. Sans la présence d'esprit de ce mécanicien, on eût probablement compté de bien nombreuses victimes. Un bel acte de dévouement doit aussi être signalé. Un ouvrier terrassier, dont nous  regrettons de ne pas connaître le nom, a saisi le mécanicien Renard, lancé à terre, et l'a retiré en dehors de la voie au moment où, il allait être mis en pièces par les roues des wagons qui s'entassaient. Ce brave ouvrier exposait sa vie, il courait même à une mort certaine, mais il n'a pas hésité. On a retrouvé la jambe du malheureux Desnos dans les décombres, la bottine et la chaussette qui la recouvraient en partie étaient intactes, au-dessus le déchirement était horrible. Une enquête minutieuse se poursuit pour arriver à la constatation des causes qui ont produit cette affreuse catastrophe. Aussitôt qu'il nous sera possible de les divulguer sans inconvénient, nous nous empresserons de le faire.  

 

Août 1884  -  Légion d’Honneur.    Parmi les décorés du 14 Juillet, nous trouvons un enfant de Fresné-la-Mère, M. Letellier, lieutenant de hussards, 27 ans de service, 2 campagnes.  

 

Décembre 1886  -  Télégraphes.  -  A partir du 1er janvier, les gares suivantes seront ouvertes au service de la, télégraphie privée : Audrieu, Bretteville-Norrey, Feuguerolles-Saint-André, Fresné-la-Mère, Martigny, Mesnil-Clinchamps, Mesnil-Hubert, Pont-d'Ouilly, Mesnil-Mauger, Mesnil-Villement, Molay-Littry, Moult-Argences, Mutrécy-Clinchamps, Neuilly, Quetteville, Saint-Martin-de-Bienfaite, Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Rémy, Vendeuvre-Jort et Viessoix.  

 

Novembre 1888  -  Suicide.  -  Dans l'étang de la Roche, situé à Fresné-la-Mère, on a retiré le cadavre du sieur Ferdinand Josselin, 44 ans, bonnetier à Fourches. De l'enquête, il résulte que ce malheureux s'est donné volontairement la mort. Depuis le décès de sa femme, il ne travaillait plus, se livrait à l'intempérance et se trouvait dans de très mauvaises affaires.  

 

Mai 1890  -  Voies de fait.  -  La semaine dernière, à Fresné-la-Mère, une rixe, causée, dit-on, par une question de femme, a éclaté entre les nommés Piton et Marie. Ce dernier a porté plusieurs coups de bâton à Piton qui a eu un bras cassé et de graves blessures à la tête. Une enquête est ouverte.  

 

Novembre 1893  -  Les machines à battre.  -  Mercredi, à Tilly, le sieur Alfred Litard, cultivateur à Fresné-la-Mère, battait du grain et surveillait la marche de la machine, mise en mouvement par un cheval. Son jeune fils, Alfred Litard, âgé d'une douzaine d'années, plaçait les gerbes sur le tablier de la machine. Tout à coup l'enfant glissa et son pied gauche fut pris et broyé instantanément. Au cri qu'il poussa, son père arrêta la batteuse, mais il était trop tard pour sauver le membre pris. On a dû amputer la jambe. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1894  -  Découverte d’un cadavre.  -  Ces jours derniers à Fresné-la-Mère le sieur Simon, en faisant des fouilles pour la construction d’une remise, a découvert un squelette en état de destruction très avancé, mais dont le crâne était assez bien conservé, les mâchoires portant 27 dents en parfait état. Ce squelette, qui parait être celui d'un homme jeune et fortement constitué, était placé à dents sur le sol, les jambes reposaient sur le tuf en dessous des fondations de la maison du maire, bâtie il y a plus de 30 ans.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1894  -  Le squelette de Fresné, ou trop causer cuit.   -  Un sieur Jean Leboucher, cultivateur à Fresné-la-Mère, ayant perdu un procès contre le sieur Anatole Simon, aubergiste au même lieu, lui en avait gardé rancune. Profitant de la découverte d'un squelette, qu'en creusant les fondations d'une remise sur un terrain acheté par le sieur Simon, près de sa maison, des ouvriers-maçons mirent à jour, il y a deux mois, Leboucher l'accusa d'avoir tué son cousin, Émile Simon, marchand de cuirs, pour lui voler l'argent avec lequel il avait payé la construction de sa maison. 

C'était, disait Leboucher, le squelette de ce Simon qu'on avait retrouvé. Les gens qui l'avaient vu l'avaient bien reconnu à certaines particularités des dents, malgré les précautions prises par Anatole Simon qui avait fait broyer les os. Leboucher ayant formulé ses accusations dans un café de Falaise, le sieur Anatole Simon le cita en police correctionnelle. 

A l'audience, Leboucher a dit qu'il revenait de noce à Villers-Canivet, le jour où il s'est arrêté à Falaise, dans un café; qu'ayant, à ce moment, la tête creuse, et la mémoire lui faisant défaut, il ne sait pas trop ce, qu'il a pu dire. Le tribunal de Falaise l'a condamné à 60 fr. d'amende et en 150 fr. de dommages-intérêts envers Simon. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Du danger de boire.   -  Henri Bisson, âgé d'une vingtaine d'années, domestique chez M. Duclos, propriétaire à Fresné-la-Mère, s'était attardé avec deux camarades de son âge. En moins d'une heure, tous les trois avaient bu. un litre d'eau-de-vie plus on moins falsifiée. A la suite, le malheureux Bisson était tombé ivre-mort et une congestion produite par l'alcool et le froid avait amené la mort. Son père et sa mère, qui habitent Falaise, ont été appelés, mais n'ont plus trouvé qu'un cadavre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Le déplacement des marché.   -  Le conseil d'État vient de décider qu'en cas de déplacement d'un marché on doit réduire la contribution foncière imposée aux propriétaires du quartier où il était situé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Chute grave.  -  Mercredi, le sieur Victor Mettendorff, entrepreneur de menuiserie à Fresné-la-Mère, surveillait, des ouvriers dans un magasin appartenant au sieur Legrix, grainetier, et prenait des mesures dans le grenier, lorsque, marchant à reculons, il alla se jeter dans un tire-sac ouvert dans un coin. Il tomba sur le premier plancher et se fit de graves contusions. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Du danger de trop boire.  -  Le sieur Victor Lemaitre, 85 ans, a été trouvé sans vie sur la route de Fresnè-la-Mère. Ce vieillard vivait d'une rente que lui faisait son gendre. Il buvait assez souvent et a dû tomber aux environs de Morteaux-Couliboeuf, car, à la place où on l'a trouvé, le sol portait l'empreinte des efforts qu'il a inutilement faits pour essayer de se relever. La veille, il avait acheté du tabac. Une personne l'avait ensuite rencontré sur le chemin, il paraissait un peu éméché. Il venait probablement de mourir lorsqu'on l'a  trouvé, car le corps était encore chaud. 

— Le cadavre du sieur Bertot, 36 ans, domestique à Lison, a été trouvé dans un fossé de Cartigny-l'Epinay. On suppose que Bertot était pris de boisson et que, par suite d'un faux pas, il est tombé dans le fossé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1897  -  La chasse entravée.  -  Favorisée par le temps, l'ouverture a été bonne partout. Beaucoup de perdrix, moins de lièvres et très peu de cailles.

— MM. les maires de Sassy, Morteaux, Pertheville-Ners, Fresné-la-Mère, Villy, Jort, etc., ont fait publier que la chasse est interdite sur leur territoire, pour tous les étrangers qui n’auraient pas versé, entre les mains du maire, une somme, de 10 francs pour le bureau de bienfaisance.

— D'autres maires interdisent la chasse aux personnes qui n'ont pas pris de permis à la mairie de la commune. Si tous les maires en faisaient autant, les pauvres chasseurs, dont les droits sont déjà très restreints, ne sauraient plus où poser le pied.

— D'ailleurs, nous ne saurions trop répéter que les maires qui agissent ainsi excèdent leurs pouvoirs et s'exposeraient dans certains cas a être poursuivis comme concussionnaires. Nous sommes convaincus que le préfet ignoré ces faits, sans cela il y aurait certainement mis bon ordre.

A là préfecture du Calvados on a délivré 396 permis de chasse de plus qu'en 1896 et on a entré moins de gibier. A Caen, en 1896, on a déclaré, les deux premiers jours, 215 lièvres ; 4 147 perdrix et 363 cailles. En 1897, 180 lièvres ; 4 536 perdrix, 199 cailles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1897  -  Broyé par un train.  -   Un surveillant a trouvé, le soir, sur la voie du chemin de fer, à Fresné-la-Mère, le corps mutilé du sieur Ernest Germain, 16 ans, domestique à Crocy. Le côté gauche était broyé et la tête défoncée. Le jeune désespéré, qui s'était jeté volontairement sous le train, a été tué sur le coup. On a retrouvé, sur une certaine longueur de la voie, des traces sanglantes et des funèbres débris du cadavre. 

A Mézidon, en graissant sa machine, le mécanicien du train passant à Fresné, à 7 heures et demie, a aperçu du sang et un morceau de chemise accroché dans les roues. Le jeune Germain était parti dans la matinée pour faire une course et n'avait pas reparu chez son maître. On attribue son suicide à des chagrins de famille. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  A éclaircir.  -  Dimanche soir, le sieur Alfred Butant, rentier à Fresné-la-Mère, était dans sa chambre, sa lampe allumée, quand, plusieurs détonations d'une arme à feu retentirent à ses oreilles. On a constaté sur le mur de sa chambre des traces de balles. Un jeune homme, accompagné de plusieurs autres jeunes gens, aurait été vu tirant, avec un revolver des coups de feu dans la direction de la fenêtre du sieur Butant. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Découverte archéologique.    Dans un champ situé près du cimetière de Fresné-la-Mère, le long du chemin de Fresné à Villy, le sieur Prodhon, cultivateur, a mis à nu un cercueil de pierre parfaitement conservé et renfermant un squelette complet avec des débris de poterie. Non loin de ce sarcophage, on trouva un second cercueil, semblable au premier, mais plus profondément enfoui. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1898  -  Tombé d’un arbre.   -   Le sieur Louvard, veilleur de nuit au chemin de fer, à Fresné-la-Mère, près Falaise, s'est gravement blessé en tombant d'un pommier où il était monté pour en abattre les fruits.

Son état est alarmant. Le malheureux, qui est marié et père d'un enfant, avait été tamponné, il y a quelque temps, et n'était pas encore complètement remis. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici

11.   Fresné-la-Mère    -   La Gare

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