1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FRESNEY - le - PUCEUX

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Fresnois, Fresnoises


Avril 1830   -   Un incendie.   -   Dans la même nuit, le moulin du sieur Hamlet, à Fresnay-le-Puceux, a été la proie des flammes, ou attribue cet événement à l'inattention de la femme Hamlet, qui après avoir coulé une lessive avait mal couvert le feu.

Cet établissement, qui a été entièrement consumé, n'était point assuré. (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1830   -   La Poste.   -   A compter du  1er de ce mois, le service des postes a dû être régularisé sur tous les points de la France, et toutes les communes où il n'existe pas de bureaux de postes, devront une fois au moins tous les deux jours recevoir leurs lettres et journaux. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1830    -    Les habitants célèbrent leurs nouveaux élus.   -   Dans les communes de Martragny, de Longueville, de Fresnay-le-Puceux, etc... Les nouveaux maires ont reçu de leurs administrés, les témoignages les plus flatteurs. Les habitants se sont réunis , et ont manifeste, par des banquets et des fêtes joyeuses, combien ils se félicitent des changements qui leur ont donné pour administrateurs, des hommes qu'ils auraient choisis eux-mêmes. (Le Pilote du Calvados)

 

Décembre 1830    -    La garde nationale.   -   La garde nationale de la commune de Coulombs, a inauguré le 28 novembre un beau drapeau tricolore, surmonté du coq gaulois, hommage patriotique des habitants.

Dès le matin, les citoyens réunis en armes chez leur lieutenant ont été chercher l'adjoint qui, revêtu de ses insignes et escorté de la compagnie civique, s'est rendu chez le maire. Delà, le cortège est arrivé à l'église, où le maire n'a cru pouvoir entrer qu'après avoir ôté son écharpe et un ruban tricolore attaché à sa boutonnière, qu'il a même, dit-on, rejeté avec un geste de mépris

Ce fait que l'on a supposé un acte de condescendance envers le curé, joint à quelques autres griefs que reprochaient au maire les habitants qui, ce jour-là parés comme pour une grande fête, l'avaient vu avec peine arriver en sabots et vêtu de ses habits de travail, a excité contre lui des murmures qui lui ont fait abandonner la partie. Revenu à la messe, sa sortie a été saluée par une sorte de hourra général, et les cris de vive notre adjoint !

Cet incident n'a du reste influé en rien sur la fête, le reste de la journée a été consacré à un banquet où les habitants ont tous manifesté, par leurs chants et les toasts qu'ils ont portés, leurs sentiments patriotiques. L'assemblée s'est séparée aux cris  de « vive le Roi des Français ».

On a vu avec plaisir que plus de vingt gardes nationaux de cette commune étaient vêtus de la blouse d'uniforme, dont tous seront bientôt parés. A cette occasion nous dirons que dans beaucoup de communes du département l'uniforme figure maintenant dans Ies cérémonies publiques.  

-   A Fresnay-le-Puceux, plus de 50 habitants sont complètement habillés; il en est de même à Bretteville-sur-Laize. Dans la première de ces communes, dont nous nous plaisons à citer l'exemple, les habitants aisés ont formé un fonds commun de 1 200 fr., destinés à habiller ceux qui ne pourraient que difficilement s'équiper, cette somme leur sera peu à peu remboursée, sans intérêts..  (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1831    -    A vendre à l’amiable.   -   Un Moulin  à huile et dépendances, Situés partie sur Fresnay-le-Puceux et partie sur Bretteville-sur- Laize ( Calvados ).

S'adresser, 1º, pour voir les lieux, à M. Rivière fils, maire à Fresney-le-Puceux.

2º. Et pour traiter, à Caen, à M. Ballière, négociant, rue du Moulin.

Et à M 1e Durand, notaire, place St-Sauveur, n°16. dépositaire des titres. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1832    -     Le choléra-morbus.   -   Il y a peu de jours, l'épidémie qui règne depuis cinq mois en France, le choléra-morbus, se manifesta sur un des points de cet arrondissement, à Fresné-le-Puceux. Six à sept personnes en furent atteintes, sur lesquelles quatre moururent.

L'inquiétude fut assez vive dans les communes voisines, mais le mal ne fit point de progrès, et il a maintenant disparu tout à fait. On a remarqué qu'il s'était manifesté dans le vallon, sur un point ordinairement mal sain et où les eaux n'ont pas un écoulement rapide. Sur deux malades qui furent transférés sur la hauteur, par ordre des médecins, un a été sauvé et l'autre a péri.

Il y a beaucoup d'usines et d'ouvriers entassés dans le vallon de Fresné. Des précautions sanitaires ont été prises pour prévenir de nouveaux accidents. ( Journal de Falaise )

 

Décembre 1847  -  Cour d'Assises du Calvados.    -   Saquet, âgé de 18 ans demeurant, à Falaise, accusé d'un vol de 50 centimes, mais ayant été détenu pendant six ans dans une maison de correction pour 4 vols simples, a été condamné à un an et un jour de prison.

— Pendant la nuit du 24 au 25 juin dernier, cinquante jeunes pommiers et treize peupliers furent mutilés, coupés ou écorcés sur la propriété du sieur Bonjon, située à Fresney-le-Puceux.  Dès que celui-ci fut informé de ce délit, ses soupçons se portèrent sur Marie dit Cocage, âgé de 51 ans, propriétaire et cultivateur, né et demeurant à Fresney-le-Puceux, son ancien fermier, dont il avait fait saisir les récoltes, pour obtenir le paiement d'une somme d'environ 6 000 fr. qu’il lui devait pour fermages.

Une perquisition fut jugée nécessaire au domicile de Marie, pour rechercher l’instrument du délit et comparer ses chaussures avec les empreintes laissées sur le lieu.

Le 26, le juge de paix se rendit chez l'accusé, le sieur Bonjon l’accompagnait. En ce moment, Marie n'était pas à son domicile, mais quand il revint et qu'il aperçut le sieur Bonjon, il entra en fureur, le traita de brigand, essaya de se jeter sur lui, puis se précipita sur un fusil à deux coups placé à la tête de son lit et le dirigea sur le sieur Bonjon. A l'instant même, l'accusé fut désarmé par M. Postel, greffier de justice de paix.

L'intention homicide de Marie n'est pas douteuse. M, le juge de paix, présent à la scène et témoin de l'exaspération de l'accusé a été convaincu que la tentative eût été réalisée sans l'heureuse circonstance qu'il y a mis obstacle.

Tels sont les faits reprochés par l'accusation. Le nommé Gabriel Marie dit Bocage a été acquitté. (source : Journal de Honfleur) 

 

Août 1854  -  Séparation des hameaux de Céleris et du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux et réunion à Boulon.  -  Le Conseil émet l'avis qu'il y a lieu de séparer les hameaux de Céleris et du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux et de les réunir à celle de Boulon.

Le Conseil général, vu le rapport de M. le Préfet, les avis favorables du Conseil d'arrondissement de Falaise et de M. le Directeur des contributions directes, vu les procès-verbaux d'enquête, Considérant que les hameaux de Céleris et du Gable-Blanc, dépendant aujourd'hui de la commune de Fresnay-le-Puceux, sont situés à 2 500 et à 2 900 mètres du centre du chef-lieu, et à 800 et à 480 mètres seulement du centre et de l'église de Boulon, considère que cet éloignement a pour conséquence, depuis longues années, la réunion de fait à Boulon des habitants des hameaux précités, qui y envoient leurs enfants suivre les instructions civile et religieuse, et tiennent à ce que leurs parents soient inhumés dans le cimetière de celle commune, que la commune de Fresnay-le-Puceux n'a d'autres motifs pour protester contre cette mesure que la crainte de voir amoindrir son territoire et diminuer ses revenus, mais que ce dommage ne serait ni considérable, ni sensible, ainsi que le constatent les procès-verbaux d'enquête.

Par ces motifs, dit qu'il y a lieu de séparer les hameaux de Céleris et du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux et de les réunir à Boulon.

 

Avril 1860   -   Adoption d’un projet.   -   Dans sa séance de samedi, le Corps législatif à adopté le projet de loi ayant pour objet de distraire de la commune de Fresney les hameaux de Célery et de Gable-Blanc, pour les réunir à la commune de Boulon, canton de Bretteville-sur-Laize. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1860   -   Un accident de la route.   -   Le 16 de ce mois, le sieur Alexis Soyer, charretier à Fresney-le-Puceux, est tombé, près de Bretteville-sur-Laize, sous la roue de sa voiture chargée de grain, et a eu la tête écrasée par une des roues de cette voiture.

La mort de ce malheureux, qui était, on le présume, en état d'ivresse, a été instantanée. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1860   -   les suites d'un accident.   -   Dans notre numéro du 26 juin, en annonçant la mort du nommé Alexis Soyer, voiturier à Fresnay-le-Puceux, nous disions qu'on présumait que cet infortuné se trouvait, lors de l'accident, en état d'ivresse. De nouveaux renseignements qui nous parviennent nous permettent d'affirmer aujourd'hui que cette supposition était inexacte.

Alexis Soyer, ancien carabinier, était connu dans le pays comme un homme d'une conduite excellente et comme un bon père de famille. Sa mort a été vivement regrettée. Il laisse une veuve et six ou sept enfants.

Des personnes charitables, que nous ne pouvons nommer, voulant donner à sa mémoire un dernier témoignage d'estime, se sont chargées de pourvoir au besoin de ces derniers. Il paraît constant que Soyer n'a pas été écrasé sous la roue de sa voiture. Atteint près de l'oreille gauche d'un coup de pied de cheval qui a fracturé l'os, il a pu encore se traîner jusqu'au bord de la route, où on l'a trouvé mort, les mains jointes et les regards tournés vers le ciel. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1860   -  Circonscriptions territoriales. Réunions de communes.   -   Quatre lois ont opéré récemment diverses modifications dans les circonscriptions communales du département :

La première, en date du 9 mai dernier, a distrait les hameaux de Célery et du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux, et les a réunis à la commune de Boulon.

La deuxième, en date du 21 du même mois, a distrait des portions de territoire des communes de Méry-Corbon, Cléville et Ouézy, et les a réunies à la commune de Croissanville.

La troisième, en date du 26 dudit mois de mai, a supprimé les communes de Saint-Mélaine et de Launay-sur-Calonne, et a réuni Saint-Mélaine à la ville de Pont-l'Évêque, et Launay, partie à cette ville et partie à Saint-Julien-sur-Calonne.

Enfin, la quatrième, en date du 14 juillet, a distrait des terrains dépendant de la commune de Graye, qui formaient prolongement entre Courseulles et la mer, et les a réunis à cette dernière commune.

Il a été reconnu que ces nouvelles dispositions ne déplacent pas le centre des divisions territoriales qu'elles concernent, de manière à devoir apporter aucune modification au tableau des distances des diverses communes à leurs chefs-lieux de canton, d'arrondissement et de département, arrêté le 21 septembre 1856, et, en conséquence, il a été décidé que ces distances devront continuer à être comptées, pour les communes désignées dans les lois précitées, aux chiffres pour lesquels elles sont inscrites à ce tableau.

Mais il n'en est pas de même de la population officielle des communes, qui demeure désormais ainsi fixée :

Fresnay-le-Puceux, 1 015 habitants ; Boulon, 719 ; Croissanville, 522 ;  Méry-Corbon, 723 ; Ouézy, 220 ; Cléville, 433 ; Pont-l'Évêque, 2 717 Idem (population municipale) 2 654 ; Saint-Julien-sur-Calonne, 283 ; Graye, 514 ; Courseulles, 1 666. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1860   -  Par arrêtés.   -   Par arrêtés préfectoraux du 17 novembre :

Mme Aubin, religieuse, actuellement institutrice provisoire à Clarbec, est nommée institutrice communale, sans changer de résidence.

Mme Mutel, religieuse, actuellement institutrice provisoire à Fresney-le-Puceux, est nommée institutrice communale, sans changer de résidence.

M. Raquidel, élève de l'école de Montchauvet, aspirant au brevet de capacité, est chargé, à titre provisoire, de la direction de l'école de Mesnil-Eudes. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1860   -  Par arrêtés.   -   Par arrêtés de M. le préfet, datés des 17, 21, 23 et 24 novembre, ont été nommés :

M. Lepelletier (Armand), adjoint de la commune d'Etouvy, en remplacement de M. Legrix, démissionnaire.

M. Bourgeois (Jean-Jacques), maire de la commune de Douville, en remplacement de M. Lecomte, démissionnaire.

M. Grandval (Sylvain), maire de la commune de Saint-Jean-de-Livet, en remplacement de M. Groult, décédé.

M. Tapin (Jean-François), adjoint de la commune de Fresney-le-Puceux, en remplacement de M. Cahaigne, démissionnaire.

M. Ledain (Joseph), adjoint de la commune de Hérouville. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1861   -   Le feu.   -   Le 6 du courant, vers 4 heures du soir, le sieur Launay (Victor), demeurant à Fresney-le-Puceux, qui venait d'apprendre que le feu était à Rocquancourt, se dirigeait vers cette localité, et déjà il se trouvait à une cinquantaine de mètres de son domicile, lorsque, tout-à-coup, les cris «  au feu ! » se firent entendre derrière lui.

Au même instant, il aperçut des flammes enveloppant une meule de paille dont était le propriétaire.

Des secours, promptement organisés, préservèrent les habitations voisines, mais il fut impossible de rien sauver de la meule, composée de 1 700 bottes de paille. Cette perte est évaluée à 500 fr.

La cause de cet incendie est attribuée à un jeune enfant, ágé de 3 ans, auquel on avait eu l’imprudence de laisser des allumettes chimiques. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   Un incendie.   -   Dimanche 6 février, vers 10 heures du soir, un incendie a consumé en partie, dans la commune de Fresney-le-Puceux, arrondissement de Falaise, deux corps de bâtiments à usage de grange, écurie, cave et remise, et appartenant à un sieur Anne.

La perte, tant mobilière qu'immobilière, est estimée à la somme de 5 765 fr. Les bâtiments sont assurés à la Compagnie mutuelle, et le mobilier à la Confiance.

Cet incendie a été occasionné par l'imprudence des domestiques du sieur Anne, qui sont allés se coucher dans l'écurie, remplie de paille, avec une lanterne en mauvais état. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1864   -   Nécrologie.  -   Nous annonçons avec regret la perte de M. de La Fontaine (Pierre-Victor), maire de Fresney-le-Puceux et suppléant du juge de paix du canton de Bretteville-sur-Laize, décédé, le 12 de ce mois, à l'âge de 69 ans.

La mort de cet honorable fonctionnaire, qui se distinguait par d'éminentes qualités, laisse au sein de ses amis, et surtout de ses administrés, un vide sensible et un sentiment de profonde douleur. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1864   -   Par arrêté.  -   M. le préfet du Calvados, en date du 29 octobre, M. Barey, conseiller municipal, a été nommé adjoint de la commune de Maisons, en remplacement de M. Laniepce, démissionnaire.

Par arrêtés préfectoraux du 31 octobre :

-  M. Eustache (François), conseiller municipal, a été nommé maire de la commune de Fresney-le-Puceux, en remplacement de M. de Lafontaine, décédé.

-  M. Chéron, conseiller municipal, a été nommé maire de la commune de Saint-Pierre-Canivet, en remplacement de M. Pelvey, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1866   -   Un incendie.   -   Dans la nuit du 10 au 11 de ce mois, un incendie a détruit plusieurs maisons d'habitation, une cave, une grange et une étable appartenant à MM. Louis Nicole, Victor Letellier et Xavier Castel, huiliers à Fresnay-le-Puceux, canton de Bretteville-sur-Laize.

La perte subie par eux est évaluée à 4900 francs, mais tous étaient assurés à diverses compagnies.

On attribue la cause de ce sinistre a une imprudence, c'est à dire à un dépôt de cendres chaudes fait sous ce hangar où se trouvait de la paille. Dans ses cendres couvaient sans doute des charbons mal éteints qui auront communiqué le feu à la matière combustible placée dans leur voisinage.

 

Septembre 1866   -   Un mauvais chasseur.   -   Quelques chasseurs de Caen faisaient de l'ouverture sur la commune de Fresnay-le-Puceux. L'un d'eux, en tirant une pièce dans un  fourré, a atteint une personne  qui passait de l'autre côté de la haie, et qui a reçu quelques plombs, au dessus de l'oeil, sans que la blessure ne présentent de gravité.

Cet petit accident, tout à fait imprévu et tout à fait involontaire de la part de son auteur, est une nouvelle leçon de prudence et de circonspection à l'adresse de Messieurs les chasseurs.  

 

Septembre 1866   -   Un incendie.   -   Dans la nuit de lundi à mardi, le tocsin a mis en émoi la population de Fresnay-le-Puceux, le feu était au village du Hamelet. Trois maisons ont été brûlées.

Cet incendie a été allumé par des enfants entre les mains desquels les parents avaient eu l'imprudence de laisser des allumettes chimiques.

Grâce au secours prompts et intelligents qu'on a donnés, presque tout le mobilier a pu être épargné. Tous était assuré, ou à peu prés, sans cela les pertes seraient assez grandes.

 

Novembre 1866   -   Un incendie.   -   Dans la nuit du 12 de ce mois, vers onze heures du soir, un incendie accidentel a éclaté à Fresnay-le-Puceux et a réduit en cendres de maisons habitées par les sieurs Letirard et Lebailly, journalier, et la demoiselle Voisin, dentellière.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Lundi dernier a eu lieu à Fresney-le-Puceux, l'inauguration d'un magnifique calvaire, dont la valeur est estimée à plus de 2.000 fr. Le christ est de Bouchardon, l'arbre a été offert par M. Paulmier, député, il a été travaillé par un des ouvriers du pays, le nommé Péronne. A propos de cette cérémonie, nous avons reçu les lignes suivantes que nous sommes heureux de publier :

Le lundi de Pâques, une foule compacte, plus de 2.000 personnes se trouvaient rassemblées dans le petit bourg de Fresney-le-Puceux. Quel était donc le motif d'une réunion si nombreuse ?

À trois heures de l'après-midi, les cloches de la paroisse sonnaient à toute volée, et un nombreux clergé venait processionnellement dans le milieu du village, bénir un superbe  calvaire que s'est offert, par souscription, une partie des habitants de la commune.

Quel beau coup d’œil ! c'était vraiment admirable tant la cérémonie était belle et bien dirigée par les soins du vénérable pasteur de Fresney, qui n'a rien négligé pour donner à  cette fête tout l'éclat possible.

M. l'abbé Legrand, curé de Saint-Julien de Caen, dans un discours plein d'élévation et de tact, s'est montré ce que tous le connaissent, un véritable orateur, aussi d'unanimes  applaudissements ont-ils couvert ses dernières paroles.

Le calvaire, malgré son énorme poids, a été placé sans accident sur un élégant piédestal en granit, et une fois l'érection effectuée, tout le monde est revenu à l'église où un Te Deum d'actions de grâces a clos cette pompeuse fête dont les habitants de Fresney ne perdront pas le souvenir !

 

Septembre 1870   -  Fait divers.   -   S'il faut en croire l’Ordre et la Liberté, il paraît qu'à Fresney-le-Puceux on n'est pas content de l’avènement de la République. Une faction bonapartiste se remue et les personnes signalées comme hostiles à l'ex-empire ne sont plus en sûreté. On envahit leur domicile, on les frappe, on tire des coups de fusil dans leur enclos, on les accuse bêtement d'avoir trahi la France, en livrant à l'ennemi les plans de... Fresney-le-Pucenx !

Libre aux bonapartistes de Fresney-le-Puceux de se bercer encore de toutes les balivernes impériales, mais qu'ils laissent tranquilles les habitants qui ont le bon esprit de ne point penser comme eux, parce que l'autorité et au besoin les citoyens indignés de ces violations de la liberté sauront y pourvoir.

FRESNEY-LE-PUCEUX  -  Le Bourg et L'Église

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