UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FRESNEY - le - PUCEUX

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Fresnois, Fresnoises


Décembre 1884  -  Le tonnerre.  -  Samedi, il a tonné dans l'après-midi. La foudre est tombée, a Fresnay-le-Puceux, sur une meule de blé appartenant au sieur Louis Dorme, de Fontenay-le-Marmion, perte, 1 100 fr. Une femme, qui se trouvait à vingt mètres du tas de blé, a ressenti une vive sommation. Un homme, qui passait devant la meule cinq minutes avant la détonation, avait résolu de s'y mettre à l'abri, heureusement qu'il ne mit pas son projet à exécution, et poursuivit sa route jusqu'à Bretteville-sur-Laize.  

 

Mai 1885  -  Encore un crime.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, à Fresney-le-Puceux, les nommés Jules Gigon, journalier, et Jules Godet, ouvrier forgeron, qui venaient de  boire dans deux cabarets différents, se rencontrèrent sur le chemin vicinal. Une discussion s'éleva entre eux, puis une rixe survint, Jules Gigon saisit son adversaire à la gorge, l'étrangla à demi avec les deux pouces, puis, quand il fut renversé à terre, le frappa au visage et à la poitrine à coups de talon de botte. Un habitant de Fresney, M. Feray, qui passait sur le chemin, lui reprocha sa brutalité et lui fit lâcher prise. Gigon rentra chez lui et Feray prit Godet sur ses épaules pour le rapporter à son domicile, « Laisse-moi, gémit  Godet.» Feray le crut gris, l'étendit sur la berge du chemin, et alla se coucher sans prévenir personne. Le lendemain matin, un passant trouva la corps de Godet qui avait expiré  dans la nuit.

L'enquête a fait promptement découvrir l'assassin qui a fait des aveux complets. Gigon a 32 ans, il est d'une excellente famille, mais son caractère violent le faisait redouter à Fresney. Godet avait 44 ans, il était assez lié avec Gigon, qui a déclaré qu'il ne sait pas comment une querelle a pu survenir.  

 

Janvier 1888  -  Un enfant pendu en jouant.  -  Un terrible accident vient de mettre en émoi les habitants de Fresney-le-Puçeux. Plusieurs écoliers s'amusaient, dans une grange, à jouer à la balançoire, quand l'un d'eux, le petit Croix, âgé de 12 ans, se trouva le cou pris dans une corde à laquelle il demeura suspendu. Malgré l'empressement que l'on mit à couper cette corde et les bons soins prodigués au jeune garçon, tout fut inutile. La mort avait dû être instantanée. Ce cruel malheur plonge dans le deuil une honorable famille.

 

Août 1890  -  Mort accidentelle.  -   La nommée Rose Briouze, connue plus sous le nom de Rosette, s'est noyée en tombant dans l'étang du Grouin situé dans la forêt de Cinglais. Cette malheureuse était allée à Fresney-le-Puceux faire une commission, et devait, pour rentrer chez elle, passer sur la chaussée de l'étang où elle sera tombée.   (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1892  -  Chaleurs et orages.  -  A la suite des chaleurs tropicales que nous avons ressenties, de nouveaux orages se sont déchaînés sur le Calvados.

 - A Banville la foudre à mis le feu dans un bâtiment appartenant au sieur Doudeville. Pertes, 3 000 fr.

 - Incendie dû également à la foudre à la Ferrière-Hareng, dans un bâtiment exploité par le sieur Achille Groult, pertes considérables.

 - A Grandcamp, la foudre est tombée sur le bateau le « Robert », tous les hommes sont tombés sur le pont. Le bateau a de fortes avaries. Le mât a été brisé, le Pont labouré par la foudre.

 - A Venoix, elle est tombée sur la cheminée d'une maison et a brisé une glace dont les morceaux sont restés incrustés dans le mur.

 - A Fresnay-Ie-Puceux, le calvaire de cette commune a été atteint, les deux bras de la croix et la moitié du montant ont été pulvérisés.

 - A Bayeux, le tonnerre est tombé sur la maison de M. Talvest, limonadier, rue St-Malo, et a causé quelques dégâts à la toiture.

 - A Vire, la foudre est tombée sur un pommier du séminaire et l'a littéralement haché.

 - Dans les monts de Vaudry, près de la chapelle Saint-Roch, elle a enfoncé en terre une barre de fer qui se trouvait sur le sol.

De nouveaux orages sont à craindre. Partout la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes.

Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux.

Beaucoup de bestiaux sont morts, dans les wagons. A Paris, 120 porcs ont été retirés gonflés et pourris d'un wagon où ils étaient restés 12 heures. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1892  -  Mort naturelle.  -  Le nommé Émile Guérin, 34 ans, demeurant à Fresné-le-Puceux, étant mort subitement certains bruits malveillants se répandirent aussitôt, et l'inhumation dut être retardée pour permettre une expertise médico-légale ordonnée par le parquet. L'autopsie a démontré que la mort devait être attribuée à une congestion pulmonaire. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1894  -  Chutes graves.  -  Adolphe Hamon, 38 ans, couvreur à Tournebu, était monté sur une maison, lorsque, à un moment donné, il tomba et se brisa trois côtes. 

— La semaine dernière, Just Le Brethon, employé chez le sieur Bacon, tanneur à Bretteville-sur-Laize, conduisait une voiture de tan à Fresney-le-Puceux. Il était monté sur le haut lorsqu'un étourdissement le prit. Tombé sur la route, au lieu dit Rocreux, il s'est fracturé le côté droit.

— Lundi, Désiré Onfroy, domestique chez le maire du Quesnay-Guesnon, étant assis sur le bord de son banneau, fut renversé par un brusque écart du cheval et tomba sur la tête, il put remonter en voiture et rentrer. Mais, le lendemain, on a dû le transporter à Trungy, chez ses parents. Son état est fort grave. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1894  -  Parents, veillez.   -  Le petit Paul Eustache, 2 ans, de Fresney-le-Puceux, qui s'amusait près d'une petite mare, y est tombé, Lorsqu'on l'a retiré, l'asphyxie était complète. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1895  -   Guerre aux corbeaux.  -  Les corbeaux pullulent dans les parcs de certains châteaux et dévastent les récoltes. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de prendre des mesures pour forcer les propriétaires de ces parcs à les détruire eux-mêmes ou à les laisser détruire ? Renvoyé à qui de droit.   ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1895  -   Quitte pour 200 francs.  -  Nos lecteurs se souviennent qu'en mars dernier une femme Prunier, receveuse des postes à St-Laurent-de-Condel, est morte en donnant le jour à un cinquième enfant mort-né. La femme Prunier avait fait tout ce qu'elle avait pu pour cacher sa grossesse, son mari habitant loin d'elle, près de Rouen. 

Le parquet rechercha s'il n'y avait pas eu avortement et pensa qu'Anastasie Peslier, femme Marie, 47 ans, sage-femme à Fresney-le-Puceux, n'était pas étrangère à cet accouchement prématuré. L'enquête n'a pas abouti de ce côté, mais il a été établi que la femme Marie exerçait illégalement la médecine et, pour ce fait, le tribunal de Falaise l'a condamnée à 200 francs d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1895  -  Incendies.  -  Mercredi, le feu a détruit une maison appartenant au sieur Alcide Dubourgais, journalier à Fresney-le-Puceux. Cet incendie est dû à l'imprudence du sieur Dubourguais qui, voulant allumer sa chandelle, a lancé une allumette enflammée sur un tas d'herbes déposées près de son lit. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Octobre 1895  -  Incendies.  -  Un incendie a détruit à Clinchamps un corps de bâtiment appartenant à MM. Aumont, Barbot, et Lebailly, et a consumé le mobilier du locataire, M. Morin. Les pertes sont évaluées à 7 500 fr. 

— Un incendie a éclaté à Fresney-le-Puceux, dans une ferme appartenant à M. Anne et a détruit trois corps de bâtiment. Le feu a consumé en partie un bâtiment voisin, appartenant à M. Marie. Les pertes s'élèvent à 14 000 fr. 

— L'incendie de la fabrique de carton bitumé de M. Carrier, située près la gare de Saint-Germain-de-Tallevende. Pertes, 2 700 fr., non assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1895  -  Mort d’un charretier imprudent.  -  Le sieur Lecouflet, 21 ans, domestique chez M. Renouf, ramenait sa charrette à Fresnay-le-Puceux après avoir porté un chargement de blé au moulin de St-André. Arrivé au bas de la côte de Laize, il donna un coup de fouet à son attelage, et sauta en même temps sur le brancard de la charrette pour s'y asseoir, mais, ayant mal pris son élan, il tomba sous la roue qui lui fractura le crâne. La mort a été instantanée. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1897  -  Bizarre explosion.  -  La jeune Blanche Lecomte, 12 ans 1/2, en passant avec ses petites compagnes devant la maison du sieur Leroy, à Fresney-le-Puceux, a été blessée aux jambes et à un oeil par l'explosion soudaine d'un engin gros comme le doigt et fumant comme une cigarette que l'on venait de jeter. Un jouet d'enfant, une tête de mouton en carton, qu'on a trouvé près de là, devait contenir l'engin, qui, d'ailleurs, avait été aperçu par un domestique de Bretteville se trouvant non loin du lieu de l'explosion, mais ce dernier, croyant à un pétard allumé par une des enfants, n'y avait attaché aucune importance. On se perd en conjectures sur cette explosion. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1897  -  Identité reconnue.  -  Le corps de l'homme retiré, la semaine dernière, du bassin, à Caen, a été reconnu pour être celui du sieur Paul Bouchard, 67 ans, journalier à Fresney-le-Puceux. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1897  -  Tentative de meurtre.  -  Les sieurs Albert Vabran, couvreur, et Fouques, carrier, habitant tous deux à Fontenay-le-Marmion, chantaient, la nuit, en passant près d'un  herbage où se trouvaient les deux frères Ernest et Charles Royer, 21 et 18 ans, demeurant à Fresney-le-Puceux : On commença par s'interpeller, plaisanter, on finit par des injures et des coups. Quelque temps après, les frères Royer revenaient sur le lieu de la lutte avec un fusil qu'Ernest était allé prendre à la tête de son lit, chez son maître, il tirait sur Vabran, qui cherchait sa casquette, et le blessait à la tête, puis d'un coup de crosse lui fracturait le bras, dont l’os sortit des chairs. Les frères Ruyer sont arrêtés. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1898  -  Arrestation mouvementée.    Le nommé Bretelle, le grand dévastateur des clapiers du canton d'Evrecy et des communes de Bretteville-sur-Laize, Bourguébus, etc…., est sous les verrous. L'arrestation a eu lieu à Fresnay-le-Puceux. Il n'a pas fallu moins de quatre hommes, deux gendarmes et un brigadier pour s'en rendre maître. 

Cependant, il y a quatre ans. M. Duvelleroy, cultivateur à Amayé-sur-Orne, surprenant ce coquin à onze heures du soir dans sa cour, s'en rendit maître seul et le conduisit à la gendarmerie d'Evrecy. Bretelle vient de faire quarante-deux mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1898  -  Saint-Médard.    C'était mercredi la fête de Saint-Médard, un évêque qui a inventé la fête des rosières. C'est le patron des marchands de parapluies, car on dit que « s'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard », à moins que Saint-Barnabé, dont la fête tombe le 11 juin, ne coupe la chique à Saint-Médard en rétablissant le beau temps. Or, mercredi, de notre coté, il a plu comme du chien, et il pleut encore. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1900   -   Une aventure désagrégeable.  -   Nous avons au mois de juillet, raconté une aventure assez désagréable arrivée à M. Charles Paulmier, député de Falaise.

M. Paulmier avait des démêlés d'argent avec une dame Marty qui n'était pas non plus d'accord avec son mari, car elle demandait le divorce. Ne recevant pas de M. Paulmier les acomptes qu'elle espérait, elle vint le relancer jusqu'au château de Fresney-le-Puceux, canton de Bretteville-sur-Laize.

Ce fut Mme Paulmier qui la reçut mal, très mal même, sur l'air de la « Valse des Pannés » qu'elle joua sur le piano.

En se retirant, Mme Marty brisa deux carreaux, puis, quelques jours après, elle se rendit au concours d'Harcourt où elle gifla M. Paulmier.

Mme Marty fut poursuivie pour ces deux faits devant le tribunal de Falaise qui la condamna à 25 fr. d'amende avec la loi Bérenger. Sur appel, la cour a réformé ce jugement, et, ne  retenant que le fait de violences légères, a condamné Mme Marty à une journée de travail qu'elle peut remplacer par une amende de 1 fr. 75, plus les frais qui devront s'élever à un assez joli chiffre.  ( Le Bonhomme Normand )  

FRESNEY-le-PUCEUX   -   Monument aux Morts de la Grande Guerre

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