1er Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FRESNEY - le - PUCEUX

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Fresnois, Fresnoises


Janvier 1926  -  Arrestation mouvementée.  -  Rentrant de tournée de ramassage de lait, le garçon laitier Morel Paul-Joseph, 27 ans, chauffeur à la fromagerie du Fief-Nouvel, fut réprimandé par le directeur, M. Héliès, parce qu'il rentrait deux heures en retard de sa tournée. Morel, surexcité, devant comparaître devant le Tribunal de Falaise pour tentative de vol à la fromagerie, démonta une partie de la magnéto du camion et, furieux, menaça les employés de l'usine. Les gendarmes, appelés, eurent du mal à maîtriser le forcené, il fit rébellion et les injuria. Une auto fut requise pour le conduire à la chambre de sûreté et ensuite à la prison de Falaise, sous l'inculpation de détérioration de matériel et outrages envers les gendarmes dans l'exercice de leurs fonctions.

 

Juillet 1926  -  Installation de M. le Curé.  -  Dimanche dernier a eu lieu en grande solennité l'installation de M. le Curé de Fresney-le-Puceux, l'abbé Lepaulmier. Cette cérémonie, qui coïncidait avec la bénédiction d'une statue de sainte Thérèse de l'Enfant-jésus, a revêtu une grande solennité.

Une assistance nombreuse se pressait dans l'édifice. Aux premiers rangs, on remarquait M. le Maire, entouré des membres du Conseil municipal et du Conseil paroissial. La grand'messe  fut célébrée par M. l'abbé Lepaulmier, assisté de MM. les curés de Courcy et de Saint-Cyr-du-Ronceray. En un langage élevé, M. le chanoine Caval, curé-doyen de Saint-Sylvain, définit le rôle du prêtre et rappela les devoirs des fidèles envers leur pasteur. D'excellents artistes se sont fait entendre pendant la cérémonie.
Aux vêpres solennelles, un clergé nombreux et une assistance encore plus grande que le matin, se pressait ainsi qu'à la bénédiction de la statue. C'est M. le chanoine Hardy,  directeur des pèlerinages de Lisieux, qui a prononcé le panégyrique.
Après les cérémonies religieuses, de retour au presbytère, M. le maire du Fresney-le-Puceux, en un discours éloquent, a exprimé les vœux de tous pour le long et fécond ministère du nouveau pasteur. 

 

Juin 1928  -  Les méfaits de l'orage. -  On sait que des orages d'une rare violence se sont abattus la semaine dernière sur la région, provoquant à certains endroits de très sérieux dégâts. Dans la campagne caennaise, sur la route de Feuguerolles-sur-Orne à Fresnay-le-Puceux, un infortuné ouvrier a même trouvé la mort, M. Émile Hallier, 35 ans, de Feuguerolles, se rendait à son travail aux carrières de grés de Fresnay-le-Puceux lorsque l'orage éclata. Brusquement, la foudre tomba sur l'arbre sous lequel il avait cherché un  abri. Le malheureux fut tué net. Il laisse une veuve et 4 enfants de 10, 7, 4 et 1 ans qui n'ont plus pour vivre que l'allocation aux familles nombreuses de 90 francs par mois !  

 

Septembre 1928   -   Le drame de l'alcool.   -   A Fresney-le-Puceux, Lucien Cholet, 28 ans, après avoir chassé toute la journée avec l'amant de sa mère, Pierre Larue, 47 ans, se présentait dans la soirée chez ce dernier pour lui remettre un chien qu'il lui avait prêté. Pris de boisson, Larue chercha querelle au jeune homme et lui interdit l'entrée de la maison.  Cholet ayant voulu passer outre, l'ivrogne saisit son fusil et fit feu. Grièvement blessé au bras, Lucien Cholet a été transporté à l'hôpital de Caen, tandis que son agresseur était  arrêté.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général, et la commission des travaux publics, donne acte à M. le Préfet de la répartition de la subvention de 60.000 fr. accordée par le département aux communes s'imposant des sacrifices pour l'entretien des édifices classés. Il estime que ce crédit de 60.000 fr. est notoirement insuffisant pour un département  qui contient tant de richesses artistiques et invite la commission des Finances à prévoir une augmentation de crédit dans l'établissement du prochain budget. 

Subventions pour la ville de Fresney-le-Puceux. — Manoir. — Réfection de la couverture d'une partie du bâtiment d'habitation. — Remise en place d'une lucarne : 2.000 fr.  

 

Février 1936  -  Un cycliste est tué par une voiture.   -   Vers la fin de l'après-midi. M. Marcel Prieur, chauffeur au service de la maison Paté-Ledésert, confiseurs à Bretteville-sur-Odon, revenait de Thury-Harcourt en automobile, lorsque en voulant dépasser trois piétons, il obliqua à gauche au moment ou arrivait à bicyclette, M. Ludovic Paurette, 34 ans, ouvrier mineur, demeurant à Fresney-le-Puceux. 

Atteint par l'avant de l'automobile, le cycliste fut violemment projeté à terre et tué sur le coup. 

Les gendarmes de Bretteville-sur-Laize se sont rendus sur les lieux, où ils furent rejoints par le lieutenant de gendarmerie de Falaise, MM. Le Gall, juge d'instruction, et Largillier,  substitut du procureur de la République à Caen, et Panel, expert. 

La victime était mariée et père de cinq enfants. Le corps a été ramené à son domicile dans la soirée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   Un décès suspect.  -  Hier après-midi, décédait à Fresney-le-Puceux, dans des conditions suspectes, une dame Marie. Le docteur Calmol, de Bretteville-sur-Laize, appelé pour constater le décès, refusa le permis d'inhumer. 

Le corps portait en effet, des traces de coups portés par le mari de la victime, grand mutilé de guerre, à 90 %. 

Le Parquet de Falaise, accompagné du lieutenant de gendarmerie, se rendit sur les lieux, et ordonna une autopsie qui a été pratiquée ce matin par M le docteur Cailloué. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   La mort était due a une congestion.  L'autopsie du cadavre de la femme Marie, dont nous avons annoncé hier le décès survenu dans des conditions qui avaient paru suspectes, a révélé que la mort était due à une congestion provoquée par l'alcool, comme le déclarait le mari, Julien Marie, qui se trouve ainsi mis hors de cause. 

Quant aux récentes traces de violences, elles provenaient non de coups, mais de chutes faites par son épouse qui, dit-il, ne «  dessaoulait » pas depuis quelques jours. (Source  : Le  Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   Arrestation d’un père indigne.  -  Le 5 novembre 1936, Mme Marie, née Désirée Michelle, mère de sept enfants, décédait à Fresney-le-Puceux. Le mari, Julien Marie, 43 ans, amputé de guerre, ivrogne invétéré, fut soupçonné d'avoir causé la mort de sa compagne, mais l'autopsie établit que la femme Marie avait succombé à une  congestion.

Quelques temps après, Marie exerça d'odieuses violences sur sa fille aînée, âgée de 16 ans, indignée, celle-ci se plaignit à des parents qui avisèrent la justice. L'enquête ouverte par la gendarmerie de Bretteville-sur-Laize a abouti à l'arrestation du père indigne. Il a été écroué à Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1937  -  Le feu détruit une meule de paille.  -  Un incendie a détruit une meule de 2 500 bottes de paille appartenant à M. Auguste Dumont, cultivateur. Celui-ci, qui évalue sa perte à 5 000 francs, est assuré. Toute idée de malveillance est écartée.

Il semble que le sinistre soit dû à l'imprudence d'un fumeur. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Incendie d’une meule de grains.  -  M. Célestin Provost, 41 ans, cultivateur à Fresney-le-Puceux, possédait une meule de 1 400 gerbes d'avoine et  d'orge qu'il avait fait édifier dans la cour d'une petite ferme inhabitée, appartenant à Mlle Germaine Olive. 

Cette meule vient d'être détruite par le feu. L'alerte donnée, plusieurs personnes de la commune et les pompiers se rendirent sur les lieux, mais tout secours était inutile. Les sauveteurs ne purent que protéger les bâtiments voisins, en particulier un hangar situé à cinq mètres de la meule en feu et abritant 500 gerbes de blé et 175 gerbes d'orge. 

Le préjudice de M. Provost est de 8 500 francs. Il y a assurance. 

Tout porte à croire que ce sinistre est dû à la malveillance et les gendarmes de Bretteville-sur-Laize ont ouvert une enquête.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   En cherchant du muguet, l’insoumis trouve les gendarmes.   -   En tournée de surveillance, les gendarmes de Bretteville-sur-Laize, rencontraient, à Fresney-le-Puceux, un individu auquel ils demandèrent son identité. Il s'agissait d'un nommé Marcel Dartois, journalier, domicilié à Caen, rue Eustache-Restout, né à Prêtreville, le 6 août 1908. Les agents de la loi compulsèrent leurs carnets de signalement, L'individu y figurait comme insoumis de la classe 1928.

« J'ignorais que j'étais insoumis (!), a déclaré Dartois. je n'ai jamais reçu ni ordre de convocation ni ordre de route... »

Il a été arrêté et conduit à la place de Caen, avant d'être dirigé sur Rouen. Quand les gendarmes l'ont rencontré, Dartois allait cueillir du muguet dans la forêt de Cinglais. Cela ne lui a pas porté bonheur... (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1943   -   Les feux de genêts,   -   Ces temps derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre le feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces d'occupation du 18 -   Ces temps derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre le feu quand survient la nuit. Il en  résulte un grave danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces d'occupation du 18 -   Ces temps derniers, il a été constaté  par les Autorités Allemandes que la population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre le feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces d'occupation du 18  décembre 1942,  l'allumage de feu en plein air durant l'obscurité est passible de sanctions. 

 

Août 1943   -   Fait divers.   -   Trois garnements d'Esson, de 8 et 10 ans, ont brisé des vitraux de l'église de Fresney-le-Puceux à coups de cailloux, causant pour 10.000 fr. de dégâts. Leur coup fait, les petits malfaiteurs n'ont même pas respecté la plaque des morts de la commune ni la statue de Ste Thérèse qu'ils ont souillés. Une sévère correction  s'impose.   

 

Décembre 1945  -  La mort qui rode.   -  L’émotion provoquée par la catastrophe d’Asnières-en Bessin est à peine calmée qu’il nous faut aujourd’hui déplorer la mort de huit  personnes dont sept enfants, victimes d’un engin abandonné au milieu du village d’Hérouville. Partout dans notre département, des munitions sont ainsi livrées a l’ignorance ou à  l’imprudence des passants. 

Dans un hameau de Fresney-le-Puceux, sur la route qui mène à Laize-la-Ville, on nous signale un dépôt d’obus adossé à une maison !

Une équipe des spécialistes va, paraît-il, accélérer le déminage en Normandie. Qu’on se hâte ! Et qu’on ne laisse pas des engins de guerre à la merci du premier venu ! Nous  ignorons pas les difficultés de l’entreprise et la pauvreté du matériel mis à la disposition des services intéressés. Mais nous n’avons ni le droit, ni les moyens de laisser réduire en  bouillie tant de précieuses vies humaines. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Mitraillette au poing, un bandit attaque une ferme.  -  L’autre nuit, les époux Roques, cultivateurs à Fresney-le-Puceux, étaient tirés de leur sommeil par  des coups  frappés à leur port. Mme Roques ouvrit et se trouva en présence d’un individu masqué, qui, mitraillette au poing, tenta de pénétrer dans la maison. Sans perdre son sang-froid, la fermière appela son mari, redoutant vraisemblablement que ce dernier lui envoie un coup de fusil, le malfaiteur n’insista pas et disparut dans les ténèbres.

Il faut souhaiter que le signalement assez précis que Mme Roques a pu donner de l’agresseur, permette de l’arrêter rapidement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  La mort atroce d’un enfant.  -  Profitant de l’absence momentanée de sa mère, un bambin de Fresney-le-Puceux, Gérard Gontier, 4 ans, voulut allumer un feu de bois en arrosant ce dernier de pétrole. Malgré l’intervention rapide des voisins alertés par ses cris, le bambin fut atteint de si graves brûlures qu’il est décèdé la lendemain à l’hôpital de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    Odieux vandalisme.    A Fresney-le-Puceux, des vandales ont dévissé la plaque portant les noms des victimes militaires et civiles de la dernière guerre, apposée sur le Monument aux Morts, et l’ont brisée en quatre morceaux. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Rendez service aux amis.   -   En 1943, M. Grelée, commerçant à Fresney-le-Puceux, avait fait la connaissance à Cherbourg d'un nommé et Robichon Maurice, gérant d'un bar qui, à cette époque, lui avait rendu un grand service au point de vue du service obligatoire chez Todt.

En avril 1946, M. Robichon est venu rendre visite à M. Grelée et quelques jours après ce dernier recevait par lettre la demande de 25 000 francs pour faire face à des ennuis pécuniers.

M. Grelée, confiant, lui envoya un mandat télégraphique de la somme demandée. Le 6 janvier 1947 seul un remboursement de 1 500 francs a été effectué. Une correspondance fut échangée et le débiteur déclarait toujours qu'il payerait. Les dernières lettres de réclamations de M. Grelée sont revenues aussi s'est il décidé à porter plainte à la gendarmerie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1950   -   Un père indigne.   -   André Francis, 38 ans, demeurant à Fresney-le-Puceux, a été appréhendé pour avoir depuis 1948, abusé de sa fille alors âgée de 13 ans et demi, en compagnie d'un voisin nommé Fremont.

Les deux individus ont été déférés au Parquet. ( Le Bonhomme Libre )

FRESNEY-LE-PUCEUX  -  Vue du Bourg

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