1er Juillet 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
Page 1 |
|
![]() |
GERROTS |
||
Canton de Dozulé |
|||
|
|||
|
|||
Le
sieur Mignol (Denis-Jacques-Jean), âgé de 74 ans, s'enferme dans sa
maison, prend un fusil de chasse, à un coup, qui se trouve à la
cheminée, s'assied sur une chaise, appuie l'extrémité du canon sur sa
poitrine et met le pied sur une baguette qu'il avait eu la précaution de
fixer au déclin de son fusil. Le coup part, et la charge, faible
d'ailleurs, traverse la région supérieure de l'estomac, du côté
gauche, sans occasionner la mort. Mignol se lève, et, laissant après lui
une longue trace de sang, entre dans sa chambre à coucher, ouvre son
armoire, prend dans un tiroir de la poudre et du plomb, recharge son
fusil, s'assied de nouveau, se place le bout du canon dans l'intérieur de
l'oreille gauche, et lâche le coup qui, cette fois, lui enlève la
moitié du crâne. Les
conjectures et les commentaires ne manquent pas, dans le pays, sur les
causes de ce suicide, accompli avec une persistance et un sang-froid
vraiment extraordinaires. Ce
que l'on sait d'une manière positive, c'est qu'il y a douze ans environ,
une accusation grave, celle d'empoisonnement sur la personne de sa femme,
pesa sur la tête de cet homme. Elle resta sans effet, faute de preuves,
mais elle n'en fut pas moins, à ce qu'il paraît, considérée par la
famille comme une flétrissure. Mignol,
sous l'influence sans doute de la contrariété que lui faisait éprouver
l'abandon dont il était l'objet, vendit son bien à fond perdu et priva
ainsi ses enfants d'une fortune sur laquelle ils devaient compter. L'un
d'eux aurait exprimé à son père, par des reproches amers et des paroles
menaçantes le mécontentement qu'il ressentait de cette conduite. Découragé, fatigué d'une existence qui était devenue pour lui un fardeau, Mignot aurait résolu d'en finir avec la vie. Il s'était confessé quatre jours avant de mettre à exécution son sinistre projet. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1852 - Une affaire de lune. - On sait que le mois de juillet, dans lequel nous venons d'entrer, aura deux pleines lunes. C'est un phénomène qui ne se voit qu'à de très longs intervalles. On ne l'a pas observé depuis 1787. La première de ces deux pleines lunes a eu lieu le 1er, à trois heures 37 minutes du soir ; la seconde se verra le 31, à deux heures 21 minutes du matin. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin 1862 - Administration des Postes. - A partir du 16 juin courant, les communes de Gerrots, Hottot-en-Auge, Le Ham et Brocottes, actuellement desservies par le bureau de poste de Dozulé, formeront une circonscription postale qui dépendra du bureau récemment créé dans la commune de Beuvron-en-Auge. A partir du même jour, le service du courrier de Mézidon à Dives sera mis en activité. (l’Ordre et la Liberté)
Octobre 1862 - Les éleveurs. - Parmi les éleveurs qui ont obtenu des primes au dernier concours de juments poulinières d'Argences, dont nous avons rendu compte, il en est un surtout qui mérite d'être signalé, c'est M. Brion, de la commune de Gerrots, qui, l'an dernier, sur 5 chevaux présentés par lui, obtenait 4 primes, et qui, cette année, sur 7, a été 6 fois nommé ; encore est-ce dans les premières primes.
Février
1891 -
Le froid et les récoltes . -
Les
dégâts causés aux récoltes par les grands froids de cet hiver ne
peuvent pas encore être appréciés d'une manière certaine. Les
contrées les plus éprouvées seraient la Beauce et le Nord. Le total des
surfaces à réensemencer en blé serait de 8 à 10 %. Dans ce cas, la
situation ne serait pas si mauvaise qu'on le craignait, surtout si le
printemps était favorable a la culture. Janvier
1903 -
Chute mortelle. -
Ernest
Blanchouin, domestique chez le sieur Hélie, propriétaire à Gerrots,
près Cambremer, chargeait des barils de cidre sur un tombereau,
lorsque, perdant l'équilibre, il tomba et se défonça le crâne. Il a
succombé le lendemain. (Source :
Le Bonhomme
Normand) Mai
1919 -
Vol. - Au moment de régler certains achats sur le marché de
Dozulé. Mme veuve Lecavellier, cultivatrice à Gerrots, s'est aperçue de
la disparition de son portefeuille contenant 600 fr. qu'elle portait dans
la poche de sa jupe. (Source : Le Moniteur du Calvados) Juin
1923 -
Mystérieux accident.
- M.
Quignette, de
Grangues, ouvrier
peintre chez
M. Chartes
Fougerolle, entrepreneur
à Bonneboscq,
a succombé
aux suites
d'un accident
sur lequel
plane le
plus grand
mystère. Avril
1950 -
Un « coup de pompe ».
-
Une enquête a été ouverte contre Mme Vve Blanche Fouquet,
cultivatrice à Gerrots, qui aurait proféré des menaces de mort à
l'adresse d'un autre habitant de la commune, M. Albert Cavelier, et asséné
à celui-ci un énergique coup de pompe à vélo sur le crane.
(Le Bonhomme Libre) |
|||
|
|||
![]() |
|||
GERROTS, près Beuvron (Calvados) |
|||
![]() |
|||
"Manoir des Gerrots" par BEUVRON-EN-AUGE (Calvados) |
|||
![]() |
|
||
Manoir des GERROTS par Beuvron-en-Auge (Calvados) |
|||
|
|
||
|