1er Juillet 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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GONNEVILLE - en - AUGE

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Gonnevillais, Gonnevillaises

Février 1845   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Regnault.

La première session des assises du Calvados pour 1845 s'est ouverte le 17, sous la présidence de M. le conseiller Regnault. Il est a remarquer qu'aucun juré de l'arrondissement de Bayeux n’a été appelé par le sort à siéger dans cette session.

Nous donnons un résumé succinct des affaires dont le compte rendu nous est parvenu.

Le nommé Isidore-Stanislas Clémence, âgé de 21 ans, demeurant à GonnevilIe-sur-Merville, était domestique en cette commune depuis trois ans chez le sieur Thibout, cabaretier.

Le 25 décembre dernier les époux Thibout entendirent du bruit dans l'écurie où couchait Clémence, qui pour le moment ne se trouvait pas dans la maison de Thibout. Quelques instants après les époux Thibout s'aperçurent que le coffre de leur domestique avait été enlevé, on rechercha ce coffre et on le trouva à quelques pas de la maison dans un champ, il était ouvert, les époux Thibout y virent deux litres d'eau-de-vie et dans une bourse une somme de 185 fr. Le maire fut prévenu et Clémence interrogé par lui ne sut indiquer d'où lui venait cet argent, aux débats il avoue que sur les ventes qu'il faisait pour son maître, qui, dit-il, ne lui payait pas ses gages, il a retenu sou à sou peut-être une somme de 20 à 30 fr., mais non pas les 185 fr.

Le jury l'ayant déclaré coupable, avec des circonstances atténuantes, Clémence a été condamné à 3 ans d'emprisonnement et à la restitution des objets volés. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1861   -   Par arrêté préfectoral, en date du 25 octobre.   -   Ont été nommés :

-   Instituteur public à Gonneville-sur-Merville, M. Laplanche, actuellement instituteur-adjoint à Condé, en remplacement de M. Iamare.

-   Institutrice suppléante de 2e classe à Bonnœil, Mlle Diard, précédemment institutrice dans le département de Maine-et-Loire.

-   Institutrice publique à Magny-la-Compagne, Mlle Raffin, actuellement institutrice libre dans la même commune. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1862   -   Avis.   -   Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du département que le Jury international de l'exposition de Londres a décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Tribunal correctionnel de Caen.  

Extrait de jugement.

Suivant jugement rendu par le Tribunal correctionnel de Caen (Calvados), le vingt-sept octobre mil huit cent soixante-deux.

Le nommé Jacques-Hippolyte Lemarchand, âgé de cinquante ans, né à Gonneville-sur-Merville, arrondissement de Caen, débitant de boissons, demeurant à Gonneville-sur-Merville, Déclaré coupable :

 D'avoir, le vingt-un septembre mil huit cent soixante-deux, détenu sans motifs légitimes, à la foire d'Amfréville, des bouteilles en grès servant à la vente des boissons, ne contenant, les unes, que cent soixante-dix centilitres ou cent cinquante centilitres au lieu d'un double litre, et les autres que quatre-vingt-cinq centilitres au lieu d'un litre et constituant des appareils inexacts de mesurage.

 D'avoir, ledit jour et au même lieu, trompé sur la quantité des choses livrées les personnes auxquelles il vendait du cidre dans les appareils inexacts sus-indiqués.

 D'avoir aussi, ledit jour et au même lieu, contrevenu à un règlement légalement fait par l'autorité administrative, en ayant négligé, alors qu'il se livrait à l'exercice de la profession de cabaretier, de se munir de l'assortiment de mesures de capacité en étain dont la possession lui était prescrite.

A été condamné par corps à deux amendes, l'une de cinquante francs pour les deux délits, et l'autre de cinq francs pour la contravention, et aux dépens.

Le Tribunal a déclaré confisquées les bouteilles saisies et en a ordonné la destruction, il a ordonné en outre que le jugement serait inséré par extrait dans les deux journaux politiques qui se publient à Caen, sous le titre du Moniteur du Calvados et de l'Ordre el la Liberté, et affiché également par extrait à la porte de la mairie et à celle de l'église paroissiale de la commune où Lemarchand est domicilié, et dans tous les chefs-lieux de canton de l'arrondissement de Caen, le tout aux frais du condamné.

Le présent extrait certifié conforme et délivré sur la réquisition de M. le procureur impérial.

Le greffier du Tribunal, A. Picот.

Vu par nous, procureur impérial, à Caen, le 17 novembre 1862, soussigné.

Pour le procureur impérial : De Panthou. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1869   -   Un accident.   -   Le samedi 20 mars dernier, dans l'après-midi, le sieur Eugène Martine, cultivateur à Gonneville-sur-Merville, quitta le bourg de Troarn, où il s'était rendu pour ses affaires commerciales, il s'en retournait chez lui, il était monté dans sa charrette, attelée d'un cheval. Arrivé au calvaire de Bures, l'animal s'emporta et le parti tout à coup, à fond de train, sans que son maître put le retenir.   -   Le samedi 20 mars dernier, dans l'après-midi, le sieur Eugène Martine, cultivateur à Gonneville-sur-Merville, quitta le bourg de Troarn, où il s'était rendu pour ses affaires commerciales, il s'en retournait chez lui, il était monté dans sa charrette, attelée d'un cheval. Arrivé au calvaire de Bures, l'animal s'emporta et le parti tout à coup, à fond de train, sans que son maître put le retenir.

Voyant le danger qu'il courait, le sieur Martine parvint à sauter à terre sans accident. Il poursuivit sa route à pied, jusque chez lui, sans avoir aucun renseignement sur son attelage. Cependant, il apprit bientôt que son cheval avait été recueilli par le sieur Auguste Lebray, cultivateur à Bavent, il trouva l'animal dans un triste état et sa charrette brisée.  

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Des phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie de fourmis ailées avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les toits des maisons et le pavé des rues à Caudebec, des hirondelles ont été ramassées surchargées de ces insectes qui s'étaient attachées à elles et avaient entravé leur vol. Une véritable pluie de papillons s'est abattue aux environs de Paris.

 

Août 1871   -  Les impôts  -  Seigneur ! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur tout.

Sur les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.

Mais ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on mette un impôt sur la teurgoule.

La teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les petites maîtresses et les muscadins.

Mes petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..

Et cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd !

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  On nous signale le départ prématuré des hirondelles, malgré la température élevée à cette époque de la saison. Il en reste cependant encore, mais peu dans nos contrées. On peut voir dans ce phénomène un indice certain d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Février 1875   -   La Cour.  -  La Cour de Cassation a décidé : 1° que, seuls les propriétaires ou les fermiers avaient le droit exceptionnel de tirer sur les poules des voisins ; 2° qu'ils ne pouvaient les tuer qu'au moment où elles commettaient un dégât actuel et effectif ; 3° et sur les lieux mêmes où le dommage était causé. Ceci s'applique aussi aux pigeons.

 

Juin 1875   -   Les blés.  -  Les blés augmentent, non pas que dans nos contrées la récolte soit compromise, au contraire, mais parce que les nouvelles du Sud et du Sud-Est font craindre une  grande déception dans le rendement.

 

Juin 1875   -   Récoltes.  -  Les pluies continuelles du mois de juin ont causé beaucoup de dommage aux récoltes sur certains points de notre département. Un grand nombre de pièces  entières de blé et d'avoine ont été couchées et auront bien du mal à se relever.

— La plupart des foins qui n'étaient pas encore bottelés ont beaucoup souffert. Le colza commence à souffrir. Les pommiers donnent toujours de belles espérances.

— S'il faut en croire le prophète Kick, il en sera à peu près de même en juillet. D'après lui, le temps sera variable, agité, souvent couvert ou brumeux, plutôt humide que sec dans l'ensemble. Variations brusques. Beaucoup d'eau sur certains points, pas du tout sur d'autres. Crues subites.

 

Février 1888  -  Le mariage des prêtres.  -  La cour de cassation vient de décider que les prêtres pouvaient se marier, après avoir quitté la soutane.

 

Mai 1888  -  Mort de faim.  -  Un individu, inconnu dans la contrée, est tombé malade sur la route, près du domicile de M. Martine, maire de Gonneville-sur-Merville. Malgré les soins empressés qui lui ont été prodigués, il est mort deux heures après. Le médecin a déclaré que cet homme a succombé par suite de faiblesse et de privations. Il a été trouvé sur le cadavre un  extrait de naissance, de la mairie d'Alençon, au nom de Achille-François Lambert, né le 30 mars 1861.  

 

Septembre 1898  -  Coup double.   -   A Gonneville-sur-Merville, la femme Fanet, née Pauline Lemarchand, et le nommé Ernest Anne, 40 ans, journalier, ont été pris en adultère. Au cours de la perquisition, deux collets servant à prendre le lièvre, ont été trouvés chez la femme Fanet, contre laquelle, pour ce fait, procès-verbal a été dressé. 

(Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Mérite agricole.  -   Sont nommés officiers : MM. Perrinne, maire de Ste-Marguerite-de-Viette ; Pagny, conseiller d'arrondissement à Cartigny-l'Epinay.

— Sont nommés chevaliers MM. Amand Leneveu, dresseur de chevaux d'attelage et de selle à Caen, 31 ans de services ; Lair, instituteur à Langrune-sur-Mer ; Postel, cultivateur à Vacognes ; Quesnel, propriétaire-cultivateur à Bonneville-la-Louvet ; Sabine, propriétaire à Sannerville ; Sebire, propriétaire-pépinieriste à Ussy ; Tricault, propriétaire à Vire: Vignioboul, directeur de la Société laitière des fermiers normands, à Morteaux-Couliboeuf ; Lemariey, cidres et eaux-de-vie à Paris, mise en valeur de terrains meubles dans le Calvados ; Martine, maire de la commune de Gonneville-sur-Merville (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   A qui le veaux ?  -  Deux veaux écarts, dont un rouge brange et l'autre blond brange, ont été remis, il y a huit jours, en fourrière chez Mme Dubois, débitante à Gonneville-sur-Merville. Les y réclamer. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1912  -  Tentative de meurtre  -  Le 10 avril, Mme Quiguette, 47 ans, débitante Gonneville, vit entrer dans son débit, vers 10 heures, un individu dont elle ne savait pas le nom, mais qu'elle connaissait de vue. Cet individu prit une consommation puis au moment de payer, déclara qu'il avait perdu son porte-monnaie contenant 5 francs. Comme la femme Quiguette était  accroupie devant son feu, l'intrus sans aucune explication tira  sur elle deux coups de revolver qui l'atteignirent à l'omoplate gauche et à la cuisse droite. La femme Quiguette se jeta sur lui saisi le revolver et cria au secours. L'autre n'essaya pas de résister. Alors Mme Quiguette le lâcha et couru au 1er étage appeler un de ses pensionnaires, M. Pichot, qui redescendit  avec elle, mais l'agresseur avait disparu.

Les deux blessures étaient heureusement peu graves ; les balles qu'on a retrouvées, ont fait ricoché. Après enquête on a su que le meurtrier était à nommé Émile Pergeaux, 21 ans, pupille de l'assistance publique. Il était parti le 6 avril de chez M. Heron, équarrisseur à Auberville, où il était comme domestique. Il s'était fait régler son compte, en disant qu'il allait chez les  époux Bretenet qui étaient malades et avaient besoin de ses services.

 

Mai 1915  -  La guerre aux mouches.  -  Il est incontestable qu'un grand danger nous menace, cet été, qu'il faut à tout prix détourner. Ce sont les maladies pestilentielles et, en particulier, celle qui peuvent être transmises par les mouches. Dans nos plaines du Nord gisent, hélas des milliers de cadavres en décomposition, plus ou moins recouverts de terre. Des germes  morbides vont se développer dans cet effroyable charnier sous l'influence, de la chaleur, et, de proche en proche, les mouches peuvent les propager. Le péril est très grand, il ne faut pas se le dissimuler. Donc, guerre aux mouches meurtrières, guerre chez soi et au dehors. On connaît les moyens à employer : propreté méticuleuse des intérieurs, et, à l'extérieur, suppression de tous les liquides stagnants, purins, baquets d'eau croupie, mares, etc….., emploi du crézyl et du pétrole pour détruire les larves. 

 

Mai 1915  -  Victimes de la guerre.  -  A la suite de la violente offensive que nous avons prise dans le Nord, offensive couronnée de magnifiques succès, il y a eu une recrudescence marquée dans les arrivages de blessés. Tous nos hôpitaux en ont eu leur part. Il en est venu sur la côte et Honfleur aussi en a reçu pas mal. Ceux envoyés dans cette ville étaient, comme  au début de la guerre, atteints surtout dans le bas du corps, ce qui prouve bien qu'il y a eu enfin des combats hors des tranchées et en rase campagne. Tous ces blessés se trouvaient d'accord pour déclarer que les hostilités prennent maintenant une tournure nettement favorable à nos armes.

 

Mars 1929  -  Un beau geste et une bonne initiative.  -  M. Petitpas, instituteur, qui tout l'hiver par ses soirées et conférences, a su intéresser toute la population et se créer un bon matériel scolaire, a eu l'heureuse idée, le 17 février, de faire soirée spéciale en faveur des sinistrés de La Guadeloupe. La quête faite par Mlle Henriette Delasalle et M. René Desbledes,  deux grands jeunes gens de la commune, a rapporté 24 francs.

La très forte gelée avait arrêté pas mal de personnes.  

 

Novembre 1936  -   Attentat ou accident.  - M. Henri Delasalle, cultivateur à Gonneville-sur-Merville se rendait vers 17 h. 30 à la ferme Houel en passant à travers champs. Il longeait une haie lorsque tout à coup, il entendit un coup de feu et ressentit aussitôt une douleur à la cuisse droite. M. Delasalle s'affaissa et s'évanouit. Lorsqu'il revint à lui, il faisait nuit et éprouva de grandes difficultés pour regagner son domicile, où il reçut les soins de M. le docteur Mole, de Cabourg.

M. Delasalle qui ne se connaît pas d'ennemis, n'a pu fournir aucun renseignement qui puisse orienter les recherches. 

Plusieurs chasseurs de la localité ont été déjà entendus, ils ont affirmé ne pas être allés dans le quartier où M. Delasalle a été blessé. L'enquête continue. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1938   -   La retraite des vieux travailleurs.   -  La Commission de Prévoyance Sociale s'est réunie et a étudié les conditions dans lesquelles pourrait, être instituée la retraite des Vieux Travailleurs. Elle a décidé de proposer que cette retraite soit fixée à 1 800 francs par an à partir de 65 ans. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1938   -   Un avion militaire fait un atterrissage forcé.   -   Hier, vers 11 heures, dans la région de Ouistreham les habitants virent un avion qui paraissait en difficultés et semblait chercher à atterrir. Quelques minutes plus tard en effet, l'appareil réussissait à ce poser dans un champ de blé de la ferme Delalande, située sur la commune de Gonneville-sur-Merville.

L'avion se posa normalement. Il s'agissait d'un Potez 58 de la base militaire 502, appartenant au groupe aérien, régional de Clisy.

Il était monté par le capitaine Roudet, le pilote Fourcade et le mécanicien Aucel. Il venait de Deauville et se dirigeait vers Cherbourg, effectuant sur la côte des manœuvres d'observation. Il se trouva en difficulté alors qu'il évoluait à 800 mètres d'altitude, le moteur ayant des ratés par suite d'une mauvaise alimentation d'essence.

Les aviateurs sont demeurés près de l'avion, en attendant son dépannage. Ils espèrent pouvoir repartir par la voie des airs. Dans le cas contraire l'avion sera ramené à Amiens par camion.

La gendarmerie de Ouistreham, sous les ordres du maréchal-des-logis-chef Georget, assure la garde de l'appareil. (source le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Une émouvante cérémonie à Gonneville-sur-Merville.  -   Suivant une pieuse tradition, la section de Gonneville-Merville-VaraviIle du « Souvenir Français » a rendu hommage aux morts pour la Patrie. La cérémonie, que présida M. Albert Joly, Conseiller d'arrondissement, débuta par une messe célébrée à la mémoire des soldats et marins, tombés au Champ d'honneur, au cours de l'office, un sermon de circonstance fut donné par M. l'abbé Laigle, curé de Merville.

A la sortie de l'église, un cortège se forma et se rendit au monument aux Morts. A la section de Gonneville-Merville-Varaville, s'étaient jointes, avec les drapeaux de leurs sociétés, des délégations des Invalides de la Grande Guerre de Dives-Cabourg-Houlgate, des Anciens Combattants de Cabourg, et du Souvenir Français de cette dernière ville. La délégation des Invalides de la Grande Guerre était composée de MM. Denize, président du groupement, et Colin, vice-président, celle des A. C. Cabourgeais, de MM. Arnoulin, Derouault, Lecanu, Billot et Valet, et celle du S. F. de Cabourg, de MM. Legoistre, Delaveau, Josse, Féray et Morel.

Une absoute fut donnée devant le monument au pied duquel le S. F. de Gonneville-Merville-Varaville déposa une couronne, puis, après un éloquent discours de M. Gondamin, maire de Gonneville. et l'appel des morts, les enfants des écoles récitèrent le beau poème de Victor Hugo : « Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie ». Un vin d'honneur termina cette émouvant manifestation. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1940  -  La chasse au coq.  -  A son retour du marché de Caen, Mme Lalevé, domiciliée à Gonneville-sur-Merville, était prévenue qu'un coq avait disparu de sa basse-cour et qu'une voisine, Mme Marie-Louise Bénard, avait été vue alors qu'elle pourchassait le volatile dans son Jardin.
Alertés, les gendarmes de Ouistreham se rendirent Gonneville pour entendre la femme Bénard qui, évidemment nia toute chasse au coq. Celui-ci fit alors l'objet d'une battue de la part des enquêteurs battue qui fut couronnée de succès, car dans le grenier de la maison, les gendarmes devaient découvrir l'objet de leurs recherches. Malheureusement, il était placé sur un plat et seule la moitié subsistait.
Devant l'évidence, la femme nard dut reconnaître qu'elle avait réussi à emprisonner le coq dans la cave et qu'elle l'avait sacrifié à sa faim se servant des plumes pour en
assurer une partie de la cuisson. Elle sera poursuivie pour vol.

 

Juin 1948   -   Le remembrement à Gonneville.   -   Une enquête est ouverte dans la commune de Gonneville-sur-Merville au sujet du remembrement de la propriété. Un commissaire enquêteur se tient à la mairie jusqu'au 5 juin afin de recevoir la réclamation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une affaire de coups.   -   Rentrant ivre à son domicile, Jules Marie, de Gonneville-sur-Merville, s'est livré sur la personne de sa femme, née Marguerite Lecourtois, 47 ans, à des violences auxquelles mit fin l'intervention du fils des époux, M. Gaston Marie.

Frappée d'un coup de cuiller à pot puis à coups de poing, la victime s'affaissa sans connaissance. Atteinte d'ecchymoses à la face, aux bras et à la jambe gauche, Mme Marie reçut les soins du docteur Guesdin, de Cabourg. Elle a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Nos communes sinistrées à l'honneur.  -  Dimanche également, 16 nouvelles communes du Calvados ont reçu la Croix de guerre, en récompense à leur attitude pendant les combats libérateurs de 1944-45.

Selon le sobre et traditionnel cérémonial, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture accompagné de M. Rophé, conseiller Général du canton de Troarn, a remis la glorieuse décoration à ces communes.

M. Rophé, conseiller général lut dans chaque commune décorée, les belles citations que voici :

Gonneville-sur-Merville  Village détruit à 60 % au cours de la bataille de Caen en 1944. S'est remis au travail avec ardeur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

janvier 1965  -  Changement de nom.  -  Gonneville-sur-Merville prend le nom de Gonneville-en-Auge.

GONNEVILLE-sur-MERVILLE  -  L'Église

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