1er Juillet 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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GRANDCAMP - MAISY

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Grandcopais ou Grandcomaiserais, Grandcopaises ou Grandcomaiseraises


1732 - 1734.  -  Les registres de l’état civil.  -   Texte trouvé dans les textes de l’état civil de Grandcamp.

A côté de renseignements  sur les libéralité du marquis de Rochefort, patron et seigneur du lieu, des notes similaires : « Le 9 septembre 1732, la moitié au moins des maisons de la rue de cette paroisse fut brûlée, ensemble un enfant âgé de 2 ans et demi.

Le vendredi 5 novembre 1734, peu de minutes auparavant quatre heures du matin arrivera un tremblement de terre assez considérable pour faire trembler les maisons est réveiller beaucoup de personnes qui dormaient en remuant leurs lits et les meubles de la maison pendant l'espace d'environ d'un « Ave Maria », ce tremblement s’est fait sentir assez loin dans des endroits plus,  dans d’autres moins.  (Source  : Conseil Général du Calvados)

 

Novembre 1831    -    Mise en place d'un cordon sanitaire.   -   D'après la décision de la commission sanitaire qui s'est réunie il y a deux jours pour prendre les mesures nécessaires contre l'invasion du choléra, il a été arrêté qu'un cordon sanitaire va être établi sur les côtes du Calvados depuis la rive gauche de la Seine jusqu'à la rive droite de la Vire. Ce cordon sera formé de détachements du 50e de ligne dont un bataillon est en garnison à Caen, il se composera en outre des proposés des douanes, de la gendarmerie, des gardes champêtres et de tous les agents de la force publique.

Tout individu qui chercherait à franchir ce cordon on qui, l'ayant franchi, ne s'arrêterait pas à la première injonction, s'exposerait à être victime de son imprudence, les troupes ayant ordre de faire feu sur les personnes qui fuiraient ou forceraient la consigne.

Les précautions nécessitées par l'approche de la maladie ont motivé en outre de la part de la commission, ou intendance sanitaire, les résolutions suivantes : « Tous les navires provenant des états où le choléra s'est manifesté seront soumis, avant d'être admis à la libre pratique, à une quarantaine que le défaut de lazaret ou de lieux d'isolement sur notre côte les forcera de subir à l'île Tatihou ou à la pointe du Hoc. Les bateaux pécheurs qui s'absenteront de la côte pendant plus de 24 heures pour se livrer à leur industrie, ou qui auront communiqué en mer avec d'autres navires, ne seront point admis à la libre pratique, seront seuls exceptés de cette mesure les bateaux pêcheurs qui, sans avoir communiqué, auraient été forcés de tenir la mer pendant plus de 24 heures, par suite de mauvais temps, ou qui auront relâché dans un port français, mais dans ce dernier cas ils devront en justifier par un certificat de l'agent sanitaire du lieu.

Mais c'est surtout contre les débarquements clandestins et l'introduction de marchandises frauduleuses que le cordon sanitaire est formé, attendu que c'est presque toujours par cette voie que les maladies pestilentielles sont importées. L'arrêté de l'intendance va être affiché dans tout le département, afin de prévenir les citoyens sur les graves dangers auxquels ils s'exposeraient en introduisant ou en recevant chez eux des marchandises provenant de lieux infectés.

En outre, des détachements du 50e de ligne déjà stationnés sur les côtes du Calvados, avant-hier trois nouveaux détachements ont été envoyés à Sallenelles, à Ouistreham et à Villers-sur-Mer. Hier un autre détachement a été dirigé sur Grandcamp.  (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1833    -    On nous écrit de Bayeux, 30 octobre.   -  La petite vérole vient de se manifester dans les communes de Grandcamp, Maisy, Criqueville et St-Pierre-du-Mont, où elle exerce ses ravages.

Dès que M. le sous-préfet a été informé de cet évènement, il a chargé M. Eudes, médecin des épidémies, de se transporter sur les lieux, afin de prendre les mesures convenables pour arrêter les progrès de ce fléau.

Il résulte de son rapport, que depuis un mois cette maladie existe sur ce point, que 64 individus de tout âge en ont été atteints, que 4 ont succombé, que 25 sont en convalescence, parmi lesquels plusieurs sont défigurés, et que 35 sont en traitement.

L'épidémie a évidemment pour cause l'imprévoyance des parents qui négligent de faire vacciner leurs enfants. Des vaccinations se font sur les lieux. Il est à désirer que la présence du mal mette l'autorité locale à portée de vaincre l'insouciance ou les préjugés de ceux qui, jusqu'à ce jour, se sont abstenus de recourir au préservatif de la vaccine, et que cet exemple soit profitable aux lieux où la maladie n'a pas encore paru. (Mémorial du Calvados)

 

Novembre 1833    -   La petite vérole   -   Nous recevons de nouveaux détails sur les ravages que la petite vérole a faits cette année dans la commune de Grandcamp, arrondissement de Bayeux. Malgré 70 vaccinations, la maladie a attaqué 155 individus, sur ce nombre 68 sont guéris ou en convalescence, 80 sont dans la seconde période du mal, 7 sont morts.

On doit des éloges au zèle de M. Eudes, médecin des épidémies, qui a opéré le plus de vaccinations possible, et qui s'est porté dans tous les lieux où sa présence était nécessaire. (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1834    -   La Calamité des vents d'ouest.   -   Les vents d'Ouest que nous éprouvons depuis deux mois et demi et qui ont signalé déjà leur violence par des tempêtes et des sinistres, sont devenus par leur continuité une calamité presque aussi redoutable que les tempêtes et les naufrages. Dans tous les ports de France, des centaines de navires chargés depuis deux mois de marchandises qui se détériorent ou qui ont dépassé l'époque de la vente, attendent un vent favorable pour ne réussir maintenant qu'à aller encombrer à la fois les portes des colonies.

Les équipages qui, dans un aussi long retard, ont été forcés de ménager leurs avances, restent à terre sans solde et sans moyen de se procurer leur subsistance, et leur position est d'autant plus pénible que celle des armateurs et des capitaines qu'ils sollicitent n'est guère moins malheureuse.

L'état des armements et des expéditions maritimes est, enfin, un des plus cruels qu'on puisse imaginer, car c'est un mal sans compensation, une calamité générale, qui ne laisse à personne l'espoir de profiter de l'adversité d'autrui. Les premiers vents d'est qui viendront seront accueillis chez nous comme un bienfait de la providence. (Mémorial du Calvados)

 

Avril 1834    -   On nous écrit de Bayeux.   -   Le mercredi 9 de ce mois, on a trouvé sur la grève le cadavre d'un marin de la commune de Grandcamp, nommé Philippe Rucher. Ce malheureux était tombé par accident à la mer, quelques jours auparavant, sur la cote de Maisy. (Mémorial du Calvados)

 

Mai 1834    -   On nous écrit de Bayeux.   -   Le 4 de ce mois, une scène déplorable s'est passée dans la commune de Grandcamp.

Les gardes nationaux de Létanville, section de cette commune, arrivés dès sept heures du matin, voulurent obliger le maire, M. Binet, à procéder à l'élection des officiers, avant que la réunion fut complète. Le maire s'y refusa, et se vit bientôt l'objet des injures et des mauvais traitements de la section rivale, qui cherchait à faire nommer des officiers pris dans son sein.

M. Binet reçut un coup de bâton dans l'œil gauche, un autre sur la tête, et il eut un doigt grièvement mordu. La justice s'est transportée à Grandcamp, et a entamé une instruction sur cette affaire, qui n'a eu d'autre cause que la jalousie d'une partie de la commune à l'égard de l'autre. (Mémorial du Calvados)

 

Juin 1834   -   Naufrage héroïque près des Îles Saint-Marcouf.   -   Dans la nuit du 16 au 17 juin, un bâtiment de Grandcamp, appartenant au sieur Tostain, fut jeté à la côte, par un coup de mer, sur les récifs des îles St-Marcouf, à minuit trois quarts. Aux cris des marins qui, malgré leurs efforts allaient périr, le factionnaire qui se trouvait sur le rempart s'empressa d'appeler du secours, et en moins de quatre minutes, le détachement du 12e léger, en garnison à la Hougue, fut sur les lieux. Ce ne fut qu'au bout de trois heures que l'on parvint à sauver l'équipage et le bâtiment.

Tout le détachement s'est conduit de la manière la plus honorable. On nous cite entre autres les nommés Ravily, sergent, Barry, Blais, Vigier, Rousseau, Castan et Combaud, voltigeurs, qui, à l'aide de cordes ou à la nage, sont parvenus jusqu'au bâtiment malgré les vagues, dont la force était telle qu'elles soulevaient les marins qui se trouvaient sur le pont. Ils ont eu le bonheur d'arriver sans aucun accident.

C'est la seconde fois que le voltigeur Barry se signale dans de pareilles occasions. Il sauva, l'an passé, au péril de ses jours, un homme qui se noyait. (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1840  -  Une condamnation.  -  Le nommé Marion, patron de la bisquine le «  Saint-Louis  », de Grandcamp, accusé de délit de pêche au chalut, a été condamné mardi dernier, par le tribunal correctionnel de Valognes, à 100 fr. d'amende et à la confiscation de ses filets. (Source  : Le Phare de la Manche)

 

Août 1840   -   Conseil d’arrondissement.  -  Satisfait du rapport qui lui a été présenté sur les chemins de grande communication, déjà exécutés ou en voie d'exécution, le conseil a éprouvé le regret que les nouvelles lignes dont les devis ont été dressés depuis la session de 1839, n'aient pu acquérir le degré d'instruction qui permit d'en proposer le classement.

Par ces motifs il a également été d'avis du classement d'un autre chemin d'Arromanches à Port-en-Bessin.

Une pensée d'avenir a vivement préoccupé le conseil lorsqu'il s'est agi de se prononcer sur sa direction. Il a parfaitement compris que ce chemin formant le prolongement de celui de Caen à Creully et de Creully à Arromanches, devenait, d'une part, le lien qui rattachait l'arrondissement de Bayeux à celui de Caen, et d'autre part une partie importante de la ligne de ceinture qui doit en temps de paix offrir des débouchés aux produits agricoles et commerciaux du littoral, et les moyens d'approvisionner cette contrée des bois et cidre qui lui manquent.

Mais que pour le cas de guerre maritime, il présenterait des moyens de défense qui ne laisseraient isolée aucune des parties de la côte attaquée, puisqu'il serait facile, en le rattachant au chemin de Vierville à Isigny par Grandcamp, aujourd'hui en voie d'exécution, de réclamer utilement de toutes parts des forces imposantes.

Certes, de telles considérations seront à apprécier par le conseil général, et tout porte à croire qu'elles recevront un accueil favorable.

Indépendamment de ces deux chemins le conseil a recommandé, pour ce qui concerne l'arrondissement, celui d'Évrecy à Saint-Lô, qui passerait par Villers et par Caumont.  L'appréciation de l'instruction de cette nouvelle ligne est confiée au conseil d'arrondissement de Caen. ( Source : L’Indicateur de Bayeux.)  

 

Septembre 1840   -   Le conseil général du Calvados.  -    Le conseil reconnaît qu'il n'y a lieu à délibérer sur la demande formée par M. Carité et par plusieurs membres des conseils municipaux et propriétaires des communes d'Asnières, Criqueville, Maisy, etc...

Cette demande qui ne tendrait rien moins qu'à détourner le chemin de Vierville à Isigny par Grandcamp, de sa direction actuelle, paraît en effet dénuée de toute instruction :

1° la commune d'Asnières qui, d'intéressée deviendrait traversée, n'a point été consultée sur le changement.

2° les conseils municipaux qui ont affecté des fonds à la ligne actuelle n'ont point été consultés sur l'affectation nouvelle qui serait donnée à leur contribution.

3° il n'existe à l'appui de la demande des pétitionnaires, ni plans, ni devis.

4° enfin, M. le préfet n'a fait aucune proposition à cet égard.

Le conseil, vu la proposition de M. le préfet et l'accomplissement par les communes traversées et intéressées, des conditions exigées en pareil cas, classe de grande communication, le prolongement de la ligne de Caumont à Balleroy, par Castillon, jusqu'à la route royale de Caen à Granville. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juin 1841   -   Nouvelles locales.  -  M. le directeur général des douanes vient, par une décision approuvée de M. le ministre des finances, et sur la demande des habitants du voisinage, de rétablir le bureau de Grandcamp, supprimé en 1834.

Grâce a cette mesure, toute la contrée pourra recevoir directement du Havre les objets de consommation qu'elle était obligée d'aller chercher à grands frais à Isigny. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1841   -   Naufrages.   -   Le navire aperçu en détresse la semaine dernière, près des îles Saint-Marcouf, est la goélette la « Gazelle », d'Honfleur, capitaine Maresquier, elle a fait côte à Grandcamp ( Calvados). L'équipage, composé de six hommes, est sauvé. 

Ce navire allait à Saint-Ubes sur lest, il était parti du Havre le 22 et avait relâche le 25 à Saint-Vaast. Il est échoué à environ 40 mètres au-dessous du plein de la mer. Il paraît qu'il était  assuré. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Le mot varech ou wrack, dans notre pays, ne désigne pas et n'a jamais désigné une plante unique de la famille des algues : il signifie une plante, une herbe quelconque que la mer jette sur ses bords, et jadis, par extension, tous les débris qui échouaient sur les côtes. — Il était synonyme d'épave.— De là les expressions tomber en wrack, jeter en wrack, encore fort usitées aujourd'hui.

C'est à tort que M. Pilet a dit que le varech avait autre fois sa législation, mais que les lois qui régissent la matière sont tombées en désuétude. Trois ou quatre condamnations ont frappé, cette année même, en 1842, dans l'arrondissement de Caen, des individus qui y avaient contrevenu.

Le droit de recueillir le varech appartient au premier occupant, le droit de récolter les algues qui croissent sur les roches et que sans doute, par analogie, on appelle aussi varech, appartient généralement aux communes sur le territoire desquelles il a poussé.

Au moyen-âge il constituait un droit féodal. Nous voyons, en effet, par une charte du XIIe  siècle, conservée aux archives de la préfecture du Calvados, que Richard-Cœur-de-Lion donne aux moines de St-Etienne de Caen le port de Dives, avec un chantier pour la construction des navires auquel il ajouta le droit de wrack. L'abbesse de Sainte-Trinité de Caen jouissait aussi de ce droit dans diverses paroisses du Cotentin, notamment dans celles de Saint-Vast, de Quettehou et de Morsalines. Beaucoup d'autres seigneurs possédaient de semblables privilèges, mais il est probable que les uns et les autres de ces privilèges étaient plus ou moins restreints et que les cultivateurs riverains en étaient quittes pour abandonner aux suzerains les épaves proprement dites.

En tout cas, si ces dîmes existèrent jamais, on ne les payait plus, bien avant le XVIIe  siècle, car la Coutume de Normandie n'appelle droit de varech que le droit de s'emparer des choses jetées par la mer à terre.

L'ordonnance de la marine de 1681 organisa par son titre X du livre 4e, la coupe du varech dans les paroisses situées sur les côtes.

Les habitants des paroisses devaient s'assembler le premier dimanche du mois de janvier de chaque année, pour régler les jours auxquels devait commencer et finir la coupe des herbes marines croissant en mer à l'endroit de leur territoire.

Les habitants des communes d'Hermanville, Lion et ses hameaux, Luc, Langrune et ses hameaux, Bernières, Courseulles, Arromanches, Tracy, Manvieux , Fontenailles,  Longues, Marigny, Commes et ses hameaux, Port-en-Bessin, Huppain, Villers, Ste-Honorine-des-Pertes, Colleville et St-Laurent, pourront faire ladite coupe pendant trente jours, qui seront  choisis entre le troisième jour avant la pleine lune de mars, et le troisième jour après la pleine lune d'avril. Ceux des communes de Vierville, St-Pierre-du-Mont, Englesqueville et Grandcamp, pourront faire la coupe des dites herbes, pendant trente jours. à compter du 1er du 15 mars jusqu'au 15 avril suivant.

-  Les conseils municipaux desdites communes, s'assembleront le 11 ventôse prochain, sur la convocation des maires, pour faire ledit choix, auquel il sera procédé les années suivantes, à la session fixée au i5 pluviôse par les lois du 28 pluviôse an VIII.

-  La coupe ou récolte desdites herbes sera faite à la main, avec un couteau ou faucille. Il est défendu de la faire d'une autre manière, et d'arracher lesdites herbes avec la main ou avec des râteaux et autres instruments qui puissent les déraciner, la peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en cas de récidive.

-  Ceux qui ne seront point habitants des communes dénommées en l'art. II, ne pourront y faire la coupe desdites herbes de Mer, pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce puisse être, à peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en en cas de récidive.

-  Il est également permis à toutes personnes de prendre indifféremment, en tous temps et en tous lieux, lesdites herbes détachées des rochers par l'agitation de la mer et jetées à la côte par le flot, et de les transporter où bon leur semblera, soit pour être employées à l'engrais des terres ou à faire de la soude. Il est défendu de les y troubler ni inquiéter, quand bien même ceux qui enlèveraient ces herbes les auraient prises sur d'autres territoires que le leur, à peine contre les contrevenants , de cinquante livres d'amende.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 7 juin.   -    Une prévention de voies de fait par suite de laquelle des coups et blessures avaient été portés au sieur Louis-François Thomelin, amenait devant le tribunal le nommé Pierre-Jean-Baptiste Tillard fils, tailleur d'habits à Arromanches. Convaincu de ces faits, il a été condamné en 15 jours d'emprisonnement.

— Le tribunal a prononcé une condamnation de 1 franc d'amende contre Nicolas Moissy, poissonnier, demeurant à Grandcamp, pour avoir outragé le garde-champêtre dans l'exercice de ses fonctions.

— Le nommé Jacques-Pierre Ravenel, cabaretier à Isigny, s'est vu condamner en 5 fr. d'amende pour s'être rendu coupable de plusieurs soustractions dans les carrières appartenant à divers particuliers. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1843   -  Police correctionnelle.   -    Audience du 29 août. — Diverses escroqueries d'argent commises dans le mois de juillet dernier, au préjudice des sieurs Le Danois et Guérin, ont valu un an et un jour d'emprisonnement au nommé Jean Catherine, domestique, demeurant à Neuilly.

—  L e tribunal a prononcé 3 mois de la même peine contre Léon Ternisier, domestique, ayant demeuré à Lantheuil, reconnu coupable d'escroquerie envers le sieur Héringue, cultivateur à Vaussieu.

—  Le nommé Louis Coispel, poissonnier à Grandcamp, s'était rendu coupable d'une contravention aux lois sur la pèche maritime, le 31 juillet dernier, pour laquelle il a été condamné en 25 fr. d'amende.

—  Une condamnation par défaut en 15 jours d'emprisonnement, a été prononcée contre Marie Le François, de Cartigny-l'Epiney, accusée d'abus de confiance et de détournement d'effets d'habillements au préjudice de la fille Angélique Théresse. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   M. le préfet du Calvados vient d'approuver le devis, montant à 28 000 francs, des travaux de construction de la ligne de grande communication de Vierville à Isigny, dans la partie comprise entre Grandcamp et Cricqueville, sur une longueur de 3 937 mètres. Le chiffre des indemnités figure dans cette dépense pour une somme de 10 055 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1844   -  Police correctionnelles.   -   Audiences des 7 et 9 septembre.

  François Ouenne dit Marquis , serrurier à Bayeux, a été condamné en deux ans d'emprisonnement pour des mauvais traitements exercés envers sa femme.

  Jean-Louis-Victor Vintras, marin à Grandcamp, a été condamné en treize mois de la même peine, pour vol d'argent au préjudice de la dame Lavielle, aubergiste.

 La même peine a été infligée à Marie-Anne Bessin, mendiante à Bayeux, pour vol d'une poule commis dans la cour du sieur Aze, à St-Vigor.

   Marie Chasles, journalière à Geffosses, a été aussi condamnée à treize mois de prison, pour divers vols dont elle s'est rendue coupable à diverses reprises. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1844   -  Avis aux maires.   -   L'administration préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.

Messieurs, je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article 34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet article est ainsi conçu :

Tout propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile : cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou supposé.

Quoique cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi, non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du décret, mais encore ils appellent sur ces infractions l'attention des agents chargés de les constater. De là une foule de procès-verbaux nécessairement suivis de condamnations.

Je vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -   Personne n'ignore que la plupart des bateaux qui quittent les côtes françaises sous prétexte d'aller pécher, vont, de fait, dans les ports d'Angleterre acheter le poisson recueilli par les pécheurs Anglais.

A l'exemple des ports de la Seine-Inférieure, et de beaucoup d'autres de la Normandie, Honfleur vient de faire entendre ses plaintes au sujet de ce coupable abus. 

Après avoir, en citant divers passages de la « Vigie de Dieppe », donné des preuves les plus positives de l'existence et de l'accroissement journalier de ce trafic illicite dans la plus grande partie du nord de la France, « la feuille Honfleuraise » se demande, avec une triste préoccupation, si les marins de notre propre côte, alléchés par les bénéfices élevés, enhardis par l'impunité qui paraissent avoir été assurés jusqu'ici aux marins des départements voisins, ne cherchent point aussi à acheter le produit de la pèche anglaise, plutôt que de pêcher eux-mêmes ? Et, malheureusement, la présence et la mise en vente aux marchés de Honfleur et de Caen d'une grande quantité de poissons qui ne se trouvent, en cette saison du moins, que sur les côtes d'Angleterre, et dont la plupart sont corrompus, viennent justifier, à point nommé, ces douloureuses appréhensions. 

Dans cet état de choses, dit le journal que nous venons de citer, il est instant qu'il soit apporté remède au mal, qu'un règlement net et précis soit arrêté et surtout exécuté, et, de notre côté, nous nous empressons de nous joindre à lui de toutes nos forces, non seulement pour demander la prohibition la plus immédiate de ces achats frauduleux, mais la punition rigoureuse, exemplaire, de ceux qui ne craignent pas de s'y livrer. (Pilote). (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1845   -  Nouvelles locales.   -   Nous trouvons dans le dernier numéro du Journal de Honfleur, les réflexions suivantes, à l'esprit desquelles nous nous associons et que nous croyons utile de reproduire. Il va, sous peu de jours, être présenté un projet de loi sur les pêches, pour l'exécution d'un traité fait il y a deux ans, et qui règle les droits respectifs des pêcheurs anglais et français. Cette loi intéresse essentiellement les pécheurs de toutes les cotes qui bordent la Manche. 

Parmi les dispositions que contiendra ce projet, il en sera sans doute qui pourvoiront à cette funeste habitude qu'ont prise certains pêcheurs d'acheter du poisson pêché par des bateaux étrangers, au lieu de pêcher eux-mêmes. Il peut y avoir économie de temps, de fatigue pour les pêcheurs, économie de dépense pour les propriétaires des bateaux et des filets. Mais tout le monde est d'accord sur le mal général qui en est le résultat. 

On a accusé les pêcheurs du Calvados et de la Manche de se livrer le plus ouvertement et Ie plus audacieusement à cette fraude. Nous ne croyons pas l'accusation fondée, non pas que nous voulions soutenir que plusieurs n'ont pas imité le mauvais exemple qui leur a été donné par d'autres qui, par une plus grande proximité des côtes anglaises, et des grands centres de consommation, y ont trouvé de très grands profits. 

Mais si l'on veut considérer la position des pêcheurs bas-normands, sous ces deux rapports, on reconnaîtra aisément qu'ils doivent être moins portés à la fraude puisqu'elle leur profiterait moins. C'est à eux au contraire que la loi attendue sera plus avantageuse. Aussi la désirent-ils fortement et la recevront-ils avec reconnaissance. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

Juillet 1845   -  Police correctionnelle.   -   audiences du 19 juillet.

Le nommé Pierre-Louis Legagneur, charpentier à Grandcamp, a été condamné à 10 fr. d'amende pour avoir frappé, le 19 juin dernier, le sieur Joachim Butronne.

 Un délit qui se renouvelle trop fréquemment dans nos campagnes et qui est d'autant plus  grave qu'il est souvent difficile à constater, appelait devant le tribunal la femme Marie-Anne Gastin, journalière à Bricqueville. Elle était prévenue d'avoir volé, dans la nuit du 26 au 27 juin, une certaine quantité de lait dans un herbage appartenant au sieur Jean Bidel. Elle subira 4 mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -  Nouvelles divers.   -  Le dimanche 22 mars, dans la nuit, une barque de Grandcamp a été jetée sur les rochers de l'Ile Saint-Marcouf et a coulé. Sur les six hommes qui la montaient, deux seulement qui s'étaient réfugiés à l'extrémité de la mâture ont été sauvés le matin. L'un d'eux est marin à Port-en-Bessin. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846   -  Naufrage.   -  Le dimanche 22 mars, dans la nuit, une barque de Grandcamp a été jetée sur les rochers de l'ile Saint-Marcouf et a coulé. 

Sur les six hommes qui la montaient, deux seulement qui s'étaient réfugiés à l'extrémité de la mâture ont été sauvés le matin. L'un d'eux est marin à Port-en-Bessin. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1846   -  Nouvelles locales   -   Justement préoccupé du soin de combattre les incendies qui ont désolé plusieurs départements, le ministre de la guerre a ordonné que dans toutes les localités où il existe des pompes, les soldats en garnison ou en cantonnement fussent exercés à les manœuvrer.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1846   -  Postes.   -   Entreprise du transport des dépêches d'Isigny à Grandcamp, distance de 11 kilomètres, à exécuter à pied en deux heures et demie.

— Les personnes qui désireraient concourir à l'adjudication de ce service, sont invitées à se présenter tous les jours, de 10 heures du matin à 4 heures du soir, jusque et y compris le lundi 19 courant, au bureau des Postes d'Isigny, pour prendre connaissance des charges de l'entreprise et y déposer leur soumission, que le Directeur dudit bureau est chargé de transmettre à l'administration. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1846   -  Nouvelles locales.   -  M . l e ministre des finances vient d'approuver l'établissement d'un bureau de distribution, proposé par M, le directeur des postes, dans la commune de Grandcamp (Calvados.) (source : L’Indicateur de Bayeux)

Juillet 1847   -  Nouvelles locales.   -  Le 12 de ce mois, le cadavre du nommé François Guillemain, marin de Grandcamp, a été trouvé le long de la digue de la Vire. On présume que ce marin, en voulant puiser de l'eau par dessus le bord, aura été entraîné à la mer par le poids du seau rempli d'eau.

M. le juge du paix d'Isigny s'est transporté sur les lieux pour constater cet accident. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1847  -  Nouvelles maritimes.   -   Aux termes de l'article 7, du règlement général des pêcherie conclu le 23 juin 1843 outre la France et l'Angleterre et rendu exécutoire le 27 juin 1846, le ministère de la marine devait faire connaître les lettres indicatives des quartiers auxquels les bateaux de pêche appartiennent.

Une dépêche ministérielle du 19 août 1847 insérée aux « Annales Maritimes et Coloniales », contient le tableau de ces lettres pour tous les quartiers des côtes de France.

Les bateaux de pêche du quartier de Grancamp devront porter désormais les lettres CN, (Caen) et à côté le numéro affecté à chaque bateau, suivant un ordre qui comprendra tous ceux du quartier.

De ce moment doivent être supprimés les lettres et numéros qui étaient particuliers à chaque syndical ou petit port.

Dans l'intérêt de nos pêcheurs, nous leur rappelons les articles principaux du règlement que nous avons publié en entier te 19 juillet de l'année dernière.

Les lettres et numéros doivent être placés de chaque côté de l'avant du bateau, sur l'arrière et dans la grande voile, ils doivent être portés sur les bouées, barils et flottes principales  de chaque filet,

Les bateaux chalutiers français doivent avoir en tête du mât un guidon bleu de 20 centimètres au moins du hauteur ( ou guindant ) et 60 centimètres de longueur ( ou battant ).  (source : Journal de Honfleur)  

 

Septembre 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 25 août 1847.

  Six jours de la même peine ont été infligés au nommé Nicolas Lemoisy, poissonnier à Grandcamp, pour outrages envers M. le maire de ladite commune.

  Une escroquerie commise au préjudice du sieur Mesnil, cultivateur à Commes, a valu une condamnation en un mois de prison au nommé Le Chevalier.

 (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Il arrive que, dans quelque petit port, des barques, de simples canots se permettent d'arborer à leur mat la flamme nationale et de déployer à poupe le pavillon national, ce qui est défendu par les ordonnances, notamment celle de 1827. Aucune embarcation de commerce que ce soit ne peut déferler le pavillon à poupe.

De même aucun bâtiment de commerce ne peut porter la flamme nationale, même quand on y placerait quelque signe que ce fût, ou quand on la ferait d’une longueur différente à cette réglementaire.

Il n'y a d'exception que pour les pataches de la douane qui peuvent porter la flamme nationale, mais auxquelles il est interdit de déferler le pavillon à l’arrière. (source : Journal de Honfleur) 

 

Décembre 1847  -  Nouvelles maritimes.   -  Nous avons fait connaître dans notre n° du 19 juillet 1846 le règlement convenu entre la France et l'Angleterre et sanctionné pour nous par une loi.

Ce règlement détermine les limites entre lesquelles la pêche est interdite aux marins d'une des deux nations vis-à-vis des côtes de l'autre. Une centaine de bateaux de pêche de Boulogne ont récemment enfreint ce règlement en jetant leurs filets au-delà des limites qu'il leur est interdit de franchir. Arrêtés par quatre bâtiments garde-côtes de Deal, ils ont été conduits devant le magistral anglais et condamnés à une amende qui s'est élevée pour quelques-uns à 450 francs.

Le commandant de la corvette française « Surveillante » qui a été au secours des pêcheurs, a plaidé leur cause avec beaucoup d'énergie, mais en vain. Les pêcheurs n'ont été relâchés qu'aptes avoir payé.

Nos voisins de la Manche surveillent avec soin leurs côtes, comme on le voit. De notre part, si nos pêcheurs doivent se conformer à ce qui leur est prescrit, nos bâtiments  gardes-pêche ont aussi à surveiller leurs intérêts. C'est à la mer et non en restant dans les ports comme. il arrive trop souvent qu'ils rempliront ce devoir. Malheureusement, l'abondance du poisson sur la côte anglaise où depuis plus de 25 ans il continue à se porter, son éloignement incessant de la côte de France sont un motif pour nos pêcheurs de regretter que le règlement en  question leur ait fait la loi si dure. Mais tant qu'il subsistera, il faut s'y conformer, c'est une nécessité a laquelle on ne peut se soustraire. (source : Journal de Honfleur)  

 

Avril 1849  -  Nouvelles maritimes.   -   Les garde-pêches établis sur divers points des côtes ont été transformés en 1844 en garde-maritimes chargés de constater les contraventions aux lois et règlements maritimes ; ils n'ont été depuis lors distingués que par une médaille d'argent. D'après les informations recueillies dans tous les quartiers d'inscription maritime, il a été reconnu utile de régler leur uniforme.

Voici celui que détermine une décision du ministre de la marine du 28 février dernier : ils porteront dans l'exercice de leurs fonctions une capote de drap bleu de roi, garnie de boutons en cuivre doré frappés d'une ancre, un chapeau ciré sur lequel seront peints en lettres d'or de 2 millimètres de hauteur, les mots : GARDE MARITIME ; ils seront armés d'un sabre briquet suspendu par un baudrier de cuir noir, orné d'une plaque de cuivre jaune frappée d'une ancre et des mots : GARDE MARITIME. Ils continueront de porter la médaille d’argent suspendue à la boutonnière par un ruban bleu d'azur.  (source Journal de Honfleur)

 

Avril 1849  -  Nouvelles maritimes.   -   Dans l'intérêt des bâtiments des ports du nord de la Manche qui font la pêche de la morue dans les mers du nord, le gouvernement expédie depuis plusieurs années une corvette chargée de les surveiller et les protéger ; il vient de décider en outre dans le même but qu'un agent consulaire sera établit à Reikiawick, capitale de l'Islande, où résident le grand-bailli et le tribunal suprême de cette île. Cet agent n'y résidera que pendant 7 mois de l’année. (source Journal de Honfleur)

 

Avril 1849  -  Nouvelles Locales.   -   La semaine qui vient de s'écouler a été remarquable par le temps affreux que nous avons éprouvé. La pluie, la grêle, la neige, ne cessaient de tomber ; le soleil reparaissait par intervalle, mais sa présence compromettait davantage nos arbres en fleurs.

Jeudi soir un coup de vent de N.-N.-E. s'est déclaré en tempête et a duré pendant toute la journée de vendredi, avec une violence à peu près toujours égale.

Une barque de pêche se trouvant à la mer dans la nuit de jeudi à vendredi, a eu un de ses matelots enlevé par une lame ; on n'a pu le sauver. Un autre sinistre, dans lequel  quatre hommes ont péri, a, dit on, eu lieu. Nous manquons de détails.  (source Journal de Honfleur)  

 

Août 1850   -   Police correctionnelle.   -  Le tribunal de police correctionnelle de Bayeux a, dans son audience du 31 juillet condamné à une amende de 300 fr. chacune, Pierre Thomas Marion, âgé de 30 ans, patron du sloop de pêche la « Joséphine », demeurant à Grandcamps, pour avoir le 29 mai dernier, reçu à son bord sur ledit sloop et conduit en Angleterre, sans qu'ils fussent inscrits sur le rôle d'équipage, un homme de mer et deux passagers. (Source :  Le Journal de Honfleur)

Décembre 1850  -   Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 18 décembre 1850.

— Trois amendes de chacune 10 fr. ont été prononcées contre François Corbin, Pierre Louis Tostain et Pierre-Louis Lemettais, marins à Grandcamp, pour détention de filets prohibés par les lois maritimes, confiscation desdits filets a en outre été prononcée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

Octobre 1852   -  Jugements de marins.   -   Le 21 juillet, le tribunal de police correctionnelle de Pont-l’Évêque a condamné à 110 fr. d'amende (loi du 19 mars 1852) un patron de bateau de pêche coupable d'avoir navigué sans rôle d'équipage, et avec une embarcation qui ne portait point, à l'arrière, le nom du port d'attache.

— Les 23 et 30 juillet, le tribunal de Brest a condamné : 1° à 25 fr. d'amende (même loi), le patron d'un bateau de pêche qui avait à bord un individu non porté sur le rôle d’équipage.

2° à 110 fr. d'amende un patron de bateau, naviguant sans rôle d'équipage et n'ayant pas à la poupe les marques prescrites.

3° à 100 fr. d'amende chacun, deux patrons naviguant sans rôle.

4° à 10.fr. d'amende un patron dont |e bateau ne portait point à sa poupe, son nom ni celui du port d'attache.

— Le 4 août, le tribunal de Sartène a condamné à deux amendes de 25 fr. chacune le patron d'un bateau de pêche pour avoir débarqué, sans l'intervention de l'autorité maritime, deux hommes inscrits sur le rôle.

— Les tribunaux commerciaux maritimes, par application du décret disciplinaire et pénal du 24 mars 1852, ont condamné, savoir : Le 12 août, celui de Calais, deux matelots coupables de désobéissance, avec refus formel d'obéir, l'un à 3 mois de prison, l'autre à 15 jours de la même peine.

Le 12 août, celui de Cherbourg, un matelot coupable d'avoir navigué, sans autorisation, sur un navire étranger, à 1 mois de prison et une campagne d'un an à 2/3 de solde.

Le 16 août, celui de St-Brieuc, à 25 fr. d'amende, un capitaine qui n'avait point remis son rôle au bureau de la marine, dans les 24 heures de son arrivée.

Le 19 août, celui de Dunkerque, à 10 jours de prison le second d'un navire pour avoir frappé un novice du même bord, sans nécessité absolue. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Décembre 1852   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -   audience du 8 décembre 1852.

— Pareille condamnation a été infligée à Paul Vicquelin, âgé de 26 ans, marin, demeurant à Grandcamp, pour avoir le 8 novembre dernier, porté des coups et fait des blessures à Louise Vicquelin, sa sœur. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 31 mars 1853.

François-Joseph-Nicolas Gouhier, âgé de 27 ans, poissonnier, Jacques Sophie dit Lehot, âgé de 28 ans, maçon, et Julien-François Bénard, âgé de 18 ans, journalier, demeurant, le premier à Grandcamp, et les deux autres à Maisy, reconnus coupables d'avoir les 10 et 11 février, dernier, soustrait frauduleusement différents objets provenant du navire la « Joséphine », naufragé sur la grève de Maisy, ont été condamnés chacun en 2 mois d'emprisonnement et solidairement aux dépens.

Les nommés Louis Gravé, père et fils, de ladite commune de Maisy, inculpés du même délit, ont été acquittés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853  -   Les dangers du bain.   -   Samedi, 11 courant, dans la soirée, trois jeunes gens de Grandcamp firent partie d'aller se baigner à la mer. Les imprudents venaient de souper, et lorsqu'ils se mirent à l'eau, leur digestion était à peine commencée.

L'un deux, plus hardi que ses camarades, les laissa au bord et s'avança plus loin en mer. Quelques instants après, ceux-ci s'étant retournés ne l'aperçurent plus et l'appelèrent en vain. Le malheureux, victime d'une congestion sanguine, avait coulé. Aux cris des deux amis, on accourut.

Un témoin, guidé par les indications des deux jeunes gens, plongea plusieurs fois et parvint à ramener l'infortuné jeune homme, mais ce n'était plus qu'un cadavre. L'asphyxie était complète et sans remède. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -  Une circulaire de M. le préfet du Calvados, à la date du 21 février, nous apprend que l'organisation des pompiers est devenue définitive dans un certain nombre de communes du département.

Celles de l'arrondissement de Bayeux, qui se sont complètement mises en règle à cet égard, sont : Balleroy, Bayeux, Caumont, Grandcamp, Isigny, Liltry,  Martragny, Vaux-sur-Seulles, Tilly.

M. le préfet rappelle, à cette occasion, que chaque canton, d'après ses instructions, devant avoir, au moins, deux de ces organisations, et l'administration étant toute disposée à'aider de ses subventions cette propagation salutaire, il est facile que toutes les lacunes soient bientôt comblées. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

       

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -  Un arrêté de M. le Préfet du Calvados autorise la destruction, par les armes à feu, les corneilles et corbeaux, classé parmi les animaux nuisibles, dans les champs de Colza, par les propriétaires et fermiers, nonobstant la clôture de la chasse.

Cette autorisation cessera, toutefois, d'avoir effet après la disparition de la neige et des troupes de corbeaux en nombre extraordinaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

Octobre 1853   -   Une industrie de notre littoral.   -   Un article du « Moniteur » vient de donner des détails intéressants, au sujet de cette pèche, qui occupe en moyenne 685 bateaux montés de 7 755 hommes, et dont les produits sont principalement consommés par les classes indigentes. On sait que cette industrie est l'une des principales ressources de la population maritime de notre littoral.

La semaine dernière encore, un certain nombre de matelots d'AsnelIes, d'Arromanches, de Port et de Grandcamp, s'embarquaient au port de Courseulles, pour la campagne actuelle, qui vient de s'ouvrir dans le rayon maritime compris entre Dunkerque et Caen.

Par suite de déplorables abus, d'opérations illicites, énumérées par la feuille officielle, cette industrie en était venue à un tel état de malaise qu'elle n'existait, sur les cotes d'Ecosse, par exemple, plus que de nom. Le mal était devenu si grand que beaucoup de bons esprits se prononçaient pour la suppression de cette pêche.

Le décret du 28 mars 1852 , dont les familles de nos pécheurs ont déjà, cette année, ressenti le bienfait, est venu mettre un terme à ce triste état de choses. Il est basé sur une sévère répression des achats de poisson à l'étranger, si contraires aux intérêts des matelots, et qui ne bénéficiaient qu'a des armateurs peu scrupuleux. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1853   -   Nouvelles locales.   -   Nos pécheurs d'huîtres, que Ie mauvais temps avait sans cesse contrariés pendant une huitaine de jours, ont enfin accompli leur première sortie mardi dernier. Le vent a encore fait quelques, avaries parmi eux, plusieurs ont eu leurs matures gravement endommagées. Malgré tout, la pêche a été très bonne, chaque bateau a rapporté, en moyenne, environ 15 000 huîtres.

Maintenant, les sorties vont pouvoir se succéder rapidement, on a l'espoir que les achats d'huîtres conclus seront toujours assez considérables pour que nos bateaux-pêcheurs, qui, cette année, sont au nombre de plus de 200, ne puissent jamais rester dans l'inactivité. D'ailleurs, cet espoir, est très bien fondé.

Au commencement de la campagne précédente, nos pêcheurs vendaient leurs huîtres 7 fr. 80 c. le mille ; plus tard, elles montèrent à 9 fr. le mille. Cette année, nous sommes heureux d'annoncer qu'elles commencent par être livrées au prix de 9 fr. le mille, et il est probable que ce cours suivra aussi, avant peu, une nouvelle augmentation. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

Octobre 1853   -   La pêche des huîtres et des moules.   -   Aux termes du décret du 4 juillet 1853 , la pêche des huîtres est ouverte, depuis le 1er septembre, pour cesser le 30 avril. Elle est interdite avant le lever et après le coucher du soleil.

Elle ne peut être faite que sur les huîtrières déterminées par le préfet maritime ou le chef de service de la marine du sous-arrondissement, et indiquées par des affiches placardées dans le quartier du syndicat.

Le filet ou drague, employé sur les huîtrières qui ne découvrent point, doit être le chanvre, et les mailles avoir 0 m. 055 en carré. Le poids de la drague ne peut excéder 65 kilog.

Le diamètre des huîtres dans leur plus grande longueur, doit être de 0 m. 060 ; toutes celles qui n'auraient pas cette dimension doivent être, rejetées à la mer, ainsi que les poussiers, sables, graviers et fragments d'écaillés, si le triage se fait à bord ; s'il se fait à terre, ce doit être aussitôt après le déchargement du bateau ; alors les petites huîtres, ainsi que les matières ci-dessus énoncées, doivent être, à la plus prochaine marée, reportées sur le banc où la pèche a eu lieu. Si les patrons ne le faisaient pas, ce serait à leur compte, par des personnes désignées par les agents de surveillance, sans préjudice des peines portées par la loi du 9 janvier 1852 , les patrons étant personnellement responsables des infractions commises par leurs gens.

La pêche des moulés a fini, jusqu'ici le 30 septembre, le nouveau décret la prolonge jusqu'au 31 octobre, à moins que le préfet ou le chef du service du sous-arrondissement ait fixé une autre époque. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1854   -   Un arrêté.   -   Par arrêté de M. le contre-amiral préfet maritime du l’arrondissement (Cherbourg), en date du 13 avril, l'ouverture de la pêche et de la cueillette des moules dans l'étendue des syndicats de Grandcamp, d'Isigny, de Port-en-Bessin, de Courseulles, d'Ouistreham et de Sallenelles, est autorisée à partir du 15 de ce mois. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1854   -   Nouvelles diverses.   -    D'après les règlements maritimes en vigueur, la pêche des huîtres est ouverte, sur les côtes de France, à partir du 1er septembre courant jusqu'au 30 avril prochain. (Source : Le journal de Honfleur)

Septembre 1854   -   Nouvelles diverses.   -    L'art. 19 de la loi portant fixation du budget de 1855, proroge jusqu'au 1er janvier 1865 les dispositions combinées de l'art. 16 de la loi du 17 juin 1840 et de l'art. 1er de celle du 10 juin 1850, en vertu desquels les petites salines établies sur le littoral de Normandie devaient cesser d'exister au 1er janvier 1855. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Septembre 1854   -   Nouvelles diverses.   -    Le Conseil général, se référant aux motifs insérés dans ses délibérations des années précédentes, appelle l'attention de M. le préfet sur les mesures à prendre pour assurer la défense des propriétés exposées aux envahissements de la mer, et sans entendre préjudicier en rien la question de savoir jusqu'à quel point les associations syndicales des arrondissements intéressés pourraient avoir recours aux subventions des départements, invite M. le préfet à leur assurer, de toutes les manières possibles, l'appui de l'administration et les secours de l'État.  (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1854   -  Un incendie.   -  Un incendie, attribué à la malveillance, a eu lieu à Grandcamp, section de Létanville, dans la nuit du 26 au 27 octobre.

La perte se monte à 800 fr. environ, rien n'était assuré. La gendarmerie a arrêté comme soupçonnée de ce crime, une jeune fille qui avait, dit-on, proféré des menaces contre les propriétaires des bâtiments incendiés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 13 décembre 1854. Ont été condamnés :

  Justine Vimard, femme de Jacques Doucel, âgée de 38 ans, née à Blay, demeurant à Grandcamp, en un mois de prison, pour différents vols de linge commis au préjudice des époux Vicquelin, de la dite commune de Grandcamp.

— Louis-Clément Vérolle, âgé de 40 ans, cultivateur, né à Crépon, demeurant à Meuvaines, en 25 fr. d'amende, pour tromperie sur la nature de la marchandise vendue par lui, en livrant pour un sac d'avoine un sac contenant trois quarts de sarrasin de Sibérie.

— Pierre-Louis GuilIemin, âgé de 51 ans, marchand épicier, demeurant à Grandcamp, en 25 fr d'amende, pour exercice illégal de la pharmacie, en débitant des drogues et préparations médicamenteuses.

— Neuf autres jugements ont été prononcés contre différents poissonniers et marins de la commune de Grandcamp, lesquels ont été condamnés chacun en 25 fr. d'amende, pour délit de pèche et de vente de poisson n'ayant pas les dimensions voulues par les règlements. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

GRANDCAMP-LES-BAINS   -   L'arrivée des Barques de Pêche   -   L. D.

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