15 Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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GRANDCAMP - MAISY

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Grandcopais ou Grandcomaiserais, Grandcopaises ou Grandcomaiseraises


Avril 1855   -  Avis du ministre de la Marine.   -  S. Exe. M. le ministre de la marine a fait placarder l'avis suivant à la porte principale du ministère et dans tous les ports de l'Empire : Les engagements volontaires sont reçus dans les régiments d'infanterie de la marine impériale aux conditions suivantes :

« 1° Avoir 18 ans et la taille de 1 mètre 56 centimètres.

« 2° Et savoir lire et écrire. » (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1855   -  L’ « Assomption ».   -   Dans la nuit du 16 au 17, M. Lepetit (François), âgé de 50 ans environ, propriétaire et patron de la barque de Grandcamp nommée l’ « Assomption », entendant le vent souffler en tempête et craignant que son navire ne pût résister à la violence des flots, se rendit seul à bord pour prendre toutes les mesures de sûreté que commandait la situation. Bientôt un paquet de mer rompit le câble, et le navire, porté en aval du fort de Maisy, fut jeté sur le côté, près de chavirer.

Pour échapper à une mort certaine, le sieur Lepetit eut la présence d'esprit de piquer dans le sable la pointe de ses deux plus longs avirons et parvint, à l'aide de ce double point d'appui, à descendre, sain et sauf, sur le rivage, l' « Assomption » dont la construction remonte à une quinzaine d'années, a beaucoup souffert et ses avaries sont telles que, selon toute apparence, il ne sera plus possible de la remettre â flot. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1855   -   On nous écrit.  -   Dimanche 1er de ce mois, au matin, des douaniers en faisant leur tournée trouvèrent, sur le territoire de la commune de Grandcamp, au bord de la mer, le corps d'une jeune fille de 17 ans, morte depuis plusieurs heures.

Les recherches que l'on fit immédiatement apprirent que la victime était la fille de Thomas André, de Grandcamp. On assurait qu'en butte aux mauvais traitements de sa famille, elle avait été brutalement chassée de la maison paternelle, la veille au soir, et, qu'égarée par le désespoir, elle s'était jetée à la mer, où elle avait trouvé la mort. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Septembre 1855   -  Le Conseil Général du Calvados.   -   Voici les délibérations concernant les ports de l'arrondissement de Bayeux :

Sur la proposition de Ia commission des travaux publics, le Conseil admet les délibérions suivantes :

Port de Grandcamp.  -  Le Conseil, vu ses précédentes délibérations.

Vu une délibération du Conseil municipal de Grandcamp.

Vu les précédentes délibérations du Conseil d'arrondissement de Bayeux.

Considérant que le port de Grandcamp présente une importance réelle par le nombre de ses bateaux pécheurs et par les contingents qu'il fournit à l'inscription maritime.

Considérant que les navires employés à la pêche n'ont point d'abri contre la violence de la mer, que le territoire même de la commune est menacé, qu'il serait utile de faire étudier les moyens de protection qui seraient le mieux appropriés à la situation de la plage et à sa proximité de la baie des Veys.

Par ces considérations recommande à l'attention de M. le préfet la fâcheuse position du port de Grandcamp, et le prie de vouloir bien faire étudier les moyens de protection qui seraient en rapport avec l'importance relative de cette rade et sa proximité de la baie des Veys. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1856   -   On écrit d'Isigny.   -    Jeudi dernier, dans l'après-midi, le nommé Jean Bouiller, de la commune de Grandcamp-l’Etanville, hameau de Jucoville, était occupé, à travailler dans une carrière à sable, située au bout de son jardin, lorsque, tout-à-coup, un éboulement eut lieu. Bouille fut renversé, et, en un instant, couvert de plusieurs mètres de sable.

Sa servante, qui se trouvait à quelques pas de lui, fut aussi renversée par le même choc, et couverte jusqu' à la ceinture. Mais elle put se dégager et courir pour appeler du secours. On arriva bientôt, en effet, et l'on travailla sans retard à sauver le sieur Bouiller. On y réussit, après environ un quart d'heure de travail, mais, malheureusement, il était trop tard, et l'on ne put retirer qu'un cadavre.

Jean Bouiller, était âgé d'environ soixante ans. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1856   -   On nous écrit de Grandcamp, 19 août.  -   Lundi dernier, vers onze heures du soir, les habitants de Grandcamp et les nombreux promeneurs qu'y attire chaque année la saison des bains, assistaient au magnifique spectacle de la mer venant, par un vent du nord-est, se brider avec fracas contre le Perré. Peu d'instants après, leur curiosité et leur admiration faisaient place à un sentiment de crainte et de douloureuse pitié.

La mer avait fini par envahir et emporter le terrain vague, dit Perré, qui jusque-là avait suffi à protéger contre ses empiétements les maisons voisines. Elle est venue battre contre le mur du nord d’une habitation, désormais privée de sa digue naturelle.

L’impétuosité des vagues s'est alors ouvert un passage au travers du mur de cette habitation, qu'à chaque instant on pouvait voir s'affaisser sur elle même, et ne plus laisser bientôt qu'un monceau de ruinés, en privant ses malheureux habitants de leur seule et faible ressource !

En présence d'un fait aussi malheureux, nous nous sommes demandé s'il ne serait point possible, au moyen d'une digue peu dispendieuse, d'arrêter les envahissements que la mer fait tous les ans de ce côté.

Il paraît que la caisse municipale de Grandcamp n'est pas en état de subvenir seule aux frais d'un endiguement. Mais on dit ici que si l'Autorité, toujours pleine de sollicitude pour ses administrés, voulait intervenir dans cette triste occurrence, les habitants de Grandcamp, comprenant, de leur côté, la nécessité de travaux protecteurs de leurs propriétés, fourniraient facilement une somme assez importante, tant en imposant extraordinairement qu'en offrant à l'administration une assez notable partie des bénéfices que donne chaque année l’écorage du poisson, dont le prix de vente s'élève annuellement à trois cent mille francs environ. Déjà ils ont ouvert des listes de souscription ; mais réduit à leur seules forces et privés de la bienveillante participation de l'Autorité, ils verraient leurs efforts demeurer stériles. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1856   -   Cour d’Assises du Calvados.  Présidence de Monsieur Adeline, conseiller. Audience du 8 Août.

Thiébot (Prudence-Louise-Elisa), 19 ans, domestique, demeurant à Grandcamp.

Thiébot (Joséphine-Aimée-Désirée), 25 ans domestique, demeurant à Montmartin.

Les filles Thiébot étaient l’une et l’autre servantes à Grandcamp, chez les époux Jouanne. cultivateurs. Au commencement de 1856, la clef d’un placard de la salle à manger disparut, et quelques recherches qu’on fit. on ne put la retrouver. Le 15 juin dernier, une autre domestique des époux Jouanne rapporta à sa maîtresse plusieurs clefs qu’elle avait trouvées dans la poche d’une robe de Prudence Thiébot, et, parmi ces clefs, se trouvait celle du placard. Des soupçons s’élevèrent alors dans l’esprit de la dame Jouanne, qui se souvint d’avoir entendu souvent ses autres domestiques s’étonner des dépenses considérables que les filles Thiébot faisaient journellement pour leur toilette. Elle essaya si cette clef n’ouvrirait pas le tiroir d’une table où l’on enfermait l’argent destiné aux dépenses journalières de la maison, et qui contenait parfois d’assez fortes sommes. Elle l’ouvrait avec facilité.

La dame Jouanne ne douta pas alors que des soustractions nombreuses n’eussent été commises à son préjudice. Elle accusa énergiquement Prudence Tiébot, qui finit par avouer sa culpabilité, fit une perquisition opérée dans ses effets fit découvrir diverses sommes non encore employées, qu’elle avoua aussi provenir des vols qu’elle avait commis.

Quant à Joséphine Thiébot, qui avait, à ce moment, quitté le service des époux Jouanne, elle avoua aussi avoir commis divers vols au préjudice de ses maîtres, seulement, elle prétendit qu’elle ne s’était pas servie de la clef du placard, qu’elle avait profité, pour prendre de l’argent d’un moment où la clef avait été oubliée au tiroir.

Déclarées coupables l’une et l’autre avec circonstances atténuantes, les filles Thiébot ont été condamnées, savoir : Prudence à trois ans d’emprisonnement ; et Joséphine, à treize mois de la même peine. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1856   -   Les ports de l'arrondissement de Bayeux.  -   M . l'ingénieur en chef des ports du Calvados. Lors de notre analyse de l'exposé de M. le Préfet et des séances du Conseil, nous n'avions pas eu connaissance du travail de M. l'ingénieur, dont une partie vient d'être publiée par un de nos confrères de Caen. Nous y trouvons les passages suivants, concernant les quatre ports de l'arrondissement de Bayeux.

Port de Grandcamp. — A l'est de la baie des Veys, le rivage présente un estran de roches extrêmement plat et découvrant presqu'en entier aux plus basses mers d'équinoxe. Le banc s'étend à 3 kilomètres du rivage, et se termine par un accore sous-marin d'environ 8 mètres de hauteur. Cette disposition permet le stationnement sur la plage de barques de pêcheurs ; mais elle ne suffit pas à les protéger, et le rivage lui-même, ainsi que les maisons qui le bordent, sont de plus en plus menacés.

Aucun ouvrage n'a été exécuté jusqu'à ce jour pour cette double protection cependant bien nécessaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1857   -  Conseil Général du Calvados.  -  Travaux sûr la côte de Grandcamp. — Adoptant les délibérations du Conseil d'arrondissement de Bayeux, le Conseil arrête que la subvention promise à la commune de Grandcamp pour la construction d'un mur de défense et d'une cale de halage sera continuée, sous la condition que, dans le courant de l'exercice présent, le Conseil municipal et l'Association des marins voteront la partie de la dépense mise à leur charge. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1857   -  Conseil Général du Calvados.  -  Poids et mesures dans les écoles. — Le conseil émet le vœu que les communes satisfassent au vœu du conseil d'arrondissement de Bayeux, tendant à ce que chaque école soit pourvue d'assortiments de poids et mesures nouveaux pour servir d'instruction pratique aux enfants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1858   -   Les pensions de retraite.   -  Par décret impérial, en date du 17 mars, des pensions de retraite ont été accordées aux employés des douanes dont les noms suivent :

Une pension de 1600 fr. à M. Bellier (Auguste), capitaine, domicilié à Courseulles.

Une pension de 800 fr. M. Hauvel (Louis-Pierre-François), lieutenant, domicilié à Arromanches.

Une pension de 313 fr. à M. Bauchard (Charles-Emerie), brigadier, domicilié à Grandcamp.

Une pension de 411 fr. à M. Heuzé (Alexandre-Charles), préposé, domicilié à Colleville. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1858   -   Un incendie.   -   Le 11 mai, un incendie a consumé dans la commune de Grandcamp (canton d’Isigny), un bâtiment à usage de bâtiment appartenant à M. Binet, cultivateur. La perte est évaluée à 600 fr . Tout était assuré.

On suppose que la cendre non entièrement refroidie qui, la veille au soir, avait été placée dans la boulangerie, aura communiqué le feu aux objets qui l'entouraient. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1859   -  Les récompenses.   -   Le Moniteur d'hier contenait une liste de récompenses accordées par S. Exe. le ministre de la marine pour faits de sauvetage.

Le premier arrondissement maritime, dans lequel se trouve compris le Calvados, comprend dix-huit noms ; nous en extrayons les suivants :

 Trotel (Pierre-Victor), au cabotage, inscrit à Honfleur, cap. du vapeur le « Sephora », témoignage de satisfaction pour avoir recueilli en mer, le 24 septembre 1858, l'équipage d'un navire anglais.

 Delauney (Pierre-Louis), pilote à Isigny, médaille d'or de 2e classe, et André (Thomas), matelot à la Hougue, médaille  d'argent de 2e classe, pour s'être, à Grandcamp, le 21 novembre 1858, portés au secours du navire « Anna-Maria », naufragé sur la barre de Grandcamp. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1859   -   Les marais.   -   Nous empruntons au rapport de M. l'ingénieur en chef sur le service hydraulique dans le département du Calvados, les passages suivants, qui sont relatifs aux marais de l'arrondissement de Bayeux.

Marais de Véret. Les marais de Véret, situés dans l'arrondissement de Bayeux, à 58 kilomètres de Caen, peuvent être comparés à ceux de Ver. Leur étendue est de 175 hectares, ils sont régis par un syndicat, conformément a un arrêté du 12 mai 1853.

La plus value peut être de 350 fr. par hectare. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1860   -   Rapport de M. le Préfet.   -   Les ports : De notables améliorations se sont déjà réalisées et vont s'exécuter dans nos ports.

Les stations de pêche d'Arromanches et de Grandcamp ont été déjà l'objet de votre sollicitude. La dernière, surtout, est menacée d'un véritable danger de destruction qu'il faut conjurer.

Des propositions spéciales vous seront faites à ce sujet. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1860  -  Crédits pour travaux à Cabourg, à Grandcamp et à Longues.  -  Le Conseil général, propose une allocation de 28,000 fr. à repartir entre les travaux  ci-après :

10 000 fr. aux travaux de défense de la pointe de Cabourg, 2 000 fr. à employer aux travaux extraordinaires pour le chemin du Mauvais-Pas, intercepté par l’éboulement d'une falaise vis à vis le port de Dives ; 15 000 fr. pour les travaux de défense nécessaires au port de Grandcamp : 1 000 fr. pour aider la commune de Longues à rétablir un chemin d'accès à la mer, détruit par l’éboulement des falaises.

Considérant que l'utilité et l'urgence de ces travaux ne peuvent être contestées, et que l'État a déjà contribué dans toutes ces dépenses, moins la pointe de Cabourg.

Considérant que tout fait espérer que le vote, par le Conseil général, d'une allocation applicable aux travaux de la pointe de Cabourg, déterminera le gouvernement à faire la plus forte partie des dépenses nécessaires, surtout, dans l'intérêt général du pays.

 

Décembre 1860   -  Une nomination.   -   Par un arrêté, en date du 20 de ce mois, M. le préfet du Calvados a nommé M. Hue (Gustave), négociant, maire de la commune de Grandcamp, en remplacement de M. Leprince, démissionnaire. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Février 1861   -   Les compagnies de marins-canonniers.   -   On s'occupe activement dans les commissariats de marine, dit le Pays de Caux, de créer des compagnies de marins canonniers le long de littoral. On fait choix de vieux marins qui n'ont point passé sous voiles le temps nécessaire pour avoir droit à la retraite, droit qu'ils acquerront de cette sorte.

On dit, toutefois, qu'il leur serait permis de faire le petit cabotage et la pêche côtière. Cette mobilisation ferait cependant partie des garnisons de la réserve dans les chefs-lieux d'arrondissement. ( L’Écho Honfleurais)

 

Mars 1861   -   Accident de mer.   -  Dans la soirée du 5 de ce mois, le jeune Doucet (Léon-Albert), âgé de 17 ans, demeurant à Grandcamp, novice à bord de la barque de pêche « la Mouette », est tombé à la mer, dans une manœuvre, près des îles St- Marcouf. Son cadavre n'a été retrouvé que deux jours après par l'équipage de l' « Espérance », de Grandcamp. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Bayeux.

Esquay. - Travaux au clocher.   150 fr.

Asnelles. - Construction d'une chapelle.   100 fr.

Longues. - Construction d'un lavoir.   100 fr.

Sermentot. - Travaux au presbytère.   100 fr.

La Bazoque. - Travaux à l'église.   100 fr.

Longraye. - Travaux à l'église.   100 fr.

Arromanches. - Reconstruction de l’église.   100 fr.

Grandcamp. - Agrandissement du cimetière.   100 fr.

Bucéels. - Établissement d'une pompe au presbytère.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   Les travaux du port.   -   Dimanche dernier, M. le préfet, accompagné de MM. les ingénieurs Olivier et Marchegay, s'est rendu à Grandcamp pour visiter le port et arrêter les travaux dont l'exécution est nécessaire.

L'honorable maire de Grandcamp, M. Hue, négociant, qui assistait également M. le préfet, a eu l'honneur d'offrir à ses hôtes un banquet auquel ont pris part de nombreux invités. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   Extraits du rapport de M. le Préfet.   -   Grandcamp. - Grandcamp n’est pas un port, il n'y a pas même de refuge bien assuré dans sa baie, et cependant cette station de pêche est une des plus importantes du département, puisqu'elle emploie trente grandes barques qui font la pêche au loin, et un plus grand nombre de petits bateaux qui ne s'éloignent pas beaucoup de la côte.

Grandcamp, pépinière de marins qui pratiquent courageusement et font prospérer leur industrie au milieu des difficultés de leur situation, n'était protégé contre la violence de la mer que par un épais cordon de galet que les courants entraînent peu à peu, en laissant une partie du village sous le coup d'une destruction imminente.

L'administration ne pouvait pas ne pas se préoccuper des dangers qui menaçaient ure population digne de tout son intérêt. Déjà des épis en charpente ont été établis pour s'opposer à l'enlèvement du galet qui garnit encore la plage, et pour retenir celui qui est amené par les courants, mais les résultats ne peuvent se produire qu'après un long temps.

Dans cette situation, il a été décidé que les 15 000 fr. votés par le département s'ajouteraient à un crédit de 7 000 fr. alloué par l'État, pour établir, à 10 mètres de distance des maisons les plus en saillie et les plus menacées, un quai en charpente, ou une estacade du 150 mètres de longueur, dont le terre-plein sera remblayé avec soin et dressé à 0 m. 36 centimètres au-dessus des plus hautes mers d'équinoxe. Les épis déjà faits consolideront la base de ce travail, qui, s'il ne suffit pas encore, sera complété par un perré maçonné en avant de l'estacade. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1861   -   Port de Grandcamp.   -   Le Conseil remercie M. le préfet de l'empressement qu'il a mis à satisfaire aux impérieux besoins de la population de Grandcamp, et le prie de vouloir bien veiller à la prompte exécution des travaux ordonnés, qui sont indispensables à la sécurité du bourg. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1861   -   Grosses réparations aux bâtiments communaux.   -   Vu le rapport de M. le préfet concernant les grosses réparations d'églises, presbytères et maisons d'école.

Considérant que la plupart des communes sont dans l'impossibilité de faire face aux dépenses qu'exige la reconstruction de leurs édifices communaux.

Le Conseil s'associe au projet de M. le préfet et l'invite à faire, en 1862, les propositions qu'il croira nécessaires pour sa réalisation, jusqu'à concurrence de deux centimes extraordinaires. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1863   -   Un incendie.   -   Le 22 du mois dernier, un commencement d'incendie s'est manifesté à bord du sloop le « Pluvier », amarré dans le port de Grandcamp. Le patron du sloop, aidé de quatre ou cinq personnes, a arrêté le progrès du feu, qui avait pris dans un buffet où étaient déposées des allumettes chimiques.

Le dommage est estimé à la somme de 350 francs. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1863   -   Par arrêtés en date des 16, 17 et 25 janvier.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-       M. Corbel (Pierre) maire de la commune de Saint-Ouen-des-Besaces, en remplacement de M. Buot, décédé.

-       M. Binet (Hyacinthe) maire de la commune de Grandcamp, en remplacement de M. Hue, démissionnaire.

-       M. Demallon (Yves), médecin, adjoint de la commune de Ranville, en remplacement de M. Lejeune, démissionnaire.

-       M. Le Roy (Norbert-François-Emmanuel) adjoint de la commune de Bucéels.

-       M. Drieu (Constant) adjoint de la commune de Saint-Ouen-des-Besaces, en remplacement de M. Corbel, nommé maire.

-       M. André (Jacques) adjoint de la commune de Grandcamp, en remplacement de M. Binet, nommé maire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1864   -   A l’honneur.  -   Sur la liste des récompenses décernées par le ministre de la marine et des colonies, publiée dans le Moniteur universel de mardi, nous remarquons le nom du sieur Hommet (Hippolyte), garçon boulanger, qui a obtenu un témoignage de satisfaction pour avoir, à Grandcamp, le 20 juillet dernier, opéré le sauvetage d'une baigneuse. (l’Ordre et la Liberté)

 

1865  -  Pour travaux provisoires.  -  Vu le rapport de M. le Préfet, duquel il résulte que des travaux dont la dépense s'élèverait à 1,000 fr., sont indispensables pour protéger les ouvrages faits au port de Grandcamp, pour le défendre contre les inondations de la mer. Autorise dès maintenant l'exécution desdits travaux jusqu'à concurrence de 1,000 fr., qui seront remboursables au moyen de pareille somme à porter au budget de 1867

 

Janvier 1865   -   Les huîtres.   -    L'Indicateur de Bayeux donne d'intéressants détails sur un établissement fondé à Grandcamp pour la reproduction et l'éducation des huîtres par M. André, armateur de cet important port de pêche. M. l'ingénieur en chef Olivier, président de la Société d'agriculture de Caen, ayant été invité à venir visiter ces nouvelles huîtrières, que ses nombreux travaux sur la pisciculture le rendent éminemment apte à apprécier, a adressé à M. Coste, membre de l'Institut et inspecteur général de la pêche fluviale, un rapport circonstancié et justement flatteur sur l'œuvre de M. André.

L'établissement de M. André se compose de deux réservoirs, destinés l'un aux poissons de mer, l'autre aux coquillages, et de cinq bassins où peuvent naître et se nourrir les huîtres, un canal en charpente amène l'eau de mer dans cette succession de viviers maritimes qui doivent faire arriver progressivement le naissain à l'état d'huître marchande. « M. André, dit le rapport, doué d'une intelligence remarquable et de cette aptitude à l'observation qui mène rapidement à la science, est on ne peut plus propre pour conduire à bonne fin l'entreprise qu'il a commencée seul, sans ressources étrangères et avec l'idée généreuse de faire au moins quelque chose d'utile à tous, sinon à lui-même. »

Mais les particuliers ne peuvent pas, disons mieux, ne doivent pas tout faire, lorsqu'il est question d'entreprises qui se relient à l'intérêt général, et si l'État agit sagement en ne leur disputant plus l'initiative des progrès, c'est à la condition de seconder largement leurs efforts. M. Olivier conclut donc avec raison à ce que M. André soit mis à même, par une allocation de quinze cents francs, d'améliorer son parc d'expériences, et de constituer celles-ci dans de bonnes conditions.

Nul doute que cette requête, adressée au savant créateur de la science ostéologique, n'obtienne, par son entremise, pleine et entière satisfaction. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1866   -  La tempête.   -   Hier, une violente tempête de sud-ouest a régné sur nos côtes.

La barque de pêche le « Saint-Louis » armée à Isigny, sous le n° 187, se rendait de Grandcamp sur les côtes d'Angleterre où se fait d'habitude la pêche d'hiver, lorsqu'elle reçut un violent coup de mer.

Il était alors trois heures de l'après-midi, et la barque se trouvait à dix lieues environ au nord de Cherbourg. Trois hommes ont été jetés à la mer. Ce sont les sieurs : Vimard  François, patron ; Marion Alexandre et Leléger Pierre-Louis, matelots. Tous les trois étaient mariés, deux d'entre eux laissent des enfants en bas âge.

Ce terrible malheur a jeté une grande consternation à Grandcamp où les habitants forment en quelque sorte une seule et même famille.  

 

1866  -  Port Maritime.  -   A Grandcamp, les cales de pierres sèches comprises dans des encadrements en bois, et dans un épi brise lames en charpente sont en assez bon état, mais  le frottement du galet les use peu à peu, et un fonds annuel d'entretien serait nécessaire. On n'a pas encore pu profiter, pour compléter les ouvrages, du crédit  de 1 000 fr. accordé par  le Conseil général sur l'exercice 1869. Afin de prévenir les avaries qui pourraient résulter d'un plus long retard.

 

Juin 1866   -   Les régates du Calvados.   -   L'Empereur a daigné accorder une médaille d'or à l'effigie de Sa Majesté, et une d'argent à celle du Prince Impérial, pour être décernées en prix à la suite des régates qui auront lieu à Grandcamp dans le courant du mois d'août prochain.  

 

Octobre 1866   -    Découvert d'un cadavre.   -   Le 18 octobre, dans l'après-midi, le cadavre d'un homme paraissant âgé de 35 à 40 ans, a été recueilli en mer par l'équipage de la barque de pêche, du port de Grandcamp, canton d'Isigny, « Marie-Delphine », patron Lepetit. Le corps a été inhumé le lendemain.

D'après les constatations faites, la mort doit être le résultat d'un accident, attendu que le corps ne portait aucune trace de violence.  

 

Novembre 1866   -   Les amateurs d'huîtres.   -   Tous les jours, Paris dévore 7000 paniers d'huîtres. Chaque panier en contenant 12 douzaines, c'est 72 000 douzaines ou 764 000 huîtres que Paris absorbent journellement pour s'ouvrir l'appétit. C'est énorme !

Les huîtres des côtes de Normandie alimentent cette prodigieuse consommation. Cependant les huîtres des côtes de Bretagne commencent à se joindre à celles qui proviennent du  littoral normand. Celles de Normandie ne se vendent que 90 c. la douzaine, au lieu de 1 fr. 20 et de 1 fr. 10 que se vendent, dans les restaurants, des huîtres de la Manche et de la mer du Nord.

 

Décembre 1866   -   Une confession.   -   C'était à Grandcamp, un marin, qui avait fait un voeu en mer, était au confessionnal, et avouait ses fautes à son directeur de conscience... Arrivée à un gros péché....

Combien de fois ? demanda le prêtre.

Oh ! j'n'savons pas...

Quinze fois ?...

Hissez co !

Vingt fois ?

Hissez co !

Trente fois ?

Hissez co !  Hissez co !

Cinquante fois ?

Hissez terjours !

Cent fois ?

Amarrez-là !....

 

Mars 1867   -   Une découverte.    -   M. le vice amiral, préfet maritime à Cherbourg, vient déformer M. le chef du service de la marine au Havre, qu'un nouveau banc d'huîtres a été découvert dans la mer commune. Ce gisement, qui paraît assez riche et dont les produits ont été trouvés de belle qualité, est situé dans l'est un quart nord-est des îles Saint-Marcouf, par 17 brasses 1/2 à 20 brasses d'eau, et à 4 lieux 1/2 environ de Port-en-Bessin, dans le nord-ouest un quart-nord du compas. Ses amers nord et sud sont la tour de Maisy, un peu à l'aval de la tache rouge de la pointe de la Percée.  

 

Mars 1867   -   Les naufrages.    -   Il résulte des publications de l'administration du Bureau Véritas de Paris, que le nombre des navires perdus totalement, pendant le mois de février dernier, s'est élevé à 224 ;  de ce nombre, on compte 102 navires anglais, 43 américains, 21 français, 11 italiens, 9 danois, 7 prussiens, 5 hollandais, et 26 de différents pavillons.

 

Juin 1867   -   Réparation des édifices religieux.   -   Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de leurs édifices religieux :

300 fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ;  500 fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast  ;500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à  Touques.

 

Mars 1868   -   Les naufrages.   -   Le Bureau Veritas a publié la liste des navires qui ont fait naufrage du 1er au 31 janvier 1868.

Cette liste énumère 246 bâtiments que l'on sait perdus totalement et 18 autres que, par suite d'absence de nouvelles, on suppose naufragés.

Parmi ces 264 navires perdus ou supposés perdus, il y a 141 navires anglais, 35 français, 24 américains, 12 prussiens, 8 hollandais, 7 norvégiens, 5 danois, 4 italiens, 3 autrichiens, 2  espagnols, 2 mecklembourgeois, 2 suédois, 1 grec, 1 lubeckois, 1 mexicain, 1 oldembourgeois, 1 péruvien, 1 portugais et 12 navires de nationalité inconnue.

244 de ces bâtiments sont à voiles et 10 à vapeur. Parmi les navires dont la perte est certaine, nous avons à citer particulièrement : le brick anglais « Elizabeth », capitaine Clarke, perdu près de Trouville, en allant de Newcastle à Marseille.

Le brick-goëlette anglais de 96 tonneaux « Elizabeth-Ann », échoué près de Trouville en faisant le cabotage.

Le brick-goëlette anglais de 193 tonneaux « Onward », capitaine Williams, échoué près de Llanelly, en allant de Llanelly à Honfleur.  

 

Avril 1868   -   Un meurtre.   -   Dans la soirée du 26 de ce mois, un meurtre a été commis sur un enfant âgé d'un an, nommé Lecoq, au moment où il était dans son lit chez ses parents, à Grandcamp, arrondissement de Bayeux.

D'après les renseignements recueillis, il paraît certain que cette mort est attribuée au jeune Cogny Augustin, âgés de 10 ans, son voisin, qui s'est servi d'un parement de fagot pour  tuer sa victime.

On ne connaît pas encore les causes qui ont déterminé le jeune Cogny à une pareille action.  

 

Août 1868   -   Les régates.   -   Les régates  de Grandcamp ont eu lieu dimanche, sous la présidence de M.Donesnel, député, en présence d'une affluence considérable de spectateurs venus de tous les points de la contrée et de plusieurs fonctionnaires de l'arrondissement.

À midi, un vent favorable et l'état calme de la mer ont favorisé cette lutte nautique, à laquelle ont pris part les grandes et les petites barques du port, en assez grand nombre  pour rendre les courses intéressantes. La liste des récompenses ne nous est pas parvenue.

Cette fête s'est terminée par un banquet et par des réjouissances publiques.  

 

Août 1868   -   Les fêtes.   -   Les fêtes se succèdent sur notre littoral.

Après Grandcamp, Ouistreham, et Villers-sur-Mer, Saint-Aubin et Arromanches ont arboré dimanche dernier, le pavillon des réjouissances publiques.

De leur côté, Lion, Luc et Langrune nous préparent des merveilles pour le mois de septembre.

La fête de Saint-Aubin a parfaitement réussi, elle avait attiré de 5 à 6000 personnes. à un moment de la journée, on a compté sur la route, à la suite des une des autres, 15 voitures  particulières.

 

Septembre 1868   -   Un beau poisson.   -   Il a été vendu, vendredi, à la poissonnerie de Caen, un esturgeon, dit poisson royal, mesurant 1 mètre 40 de longueur et ayant 60 centimètres de circonférence. Ce poisson qui a été pêché sur les côtes de Grandcamp, a été adjugé au sieur Perriné, moyennant la somme de 6 fr. 75.  

 

Mars 1869   -   Les sinistres maritimes.   -   Le Bureau Veritas vient de publier un relevé des sinistres maritimes survenu pendant le courant de l'année 1867, qui se résume ainsi :

Navire à voiles perdus totalement. : 3 711

Navires à vapeur perdus totalement : 131

Navire à voiles supposés perdus corps et bien : 189

Idem à vapeur : 14

Pertes totales pendant l'année 1867 : 3 045.

En 1866, les pertes n'avaient été que de 2 937.  

 

Avril 1869   -  La défense du littoral.   -   Sur la demande de M. le préfet du Calvados, et par décision du 28 avril, M. le ministre et travaux publics a bien voulu allouer un crédit de 5 000 francs, égale au versement effectué par le département pour les travaux de défense du littoral de Grandcamps.  

 

Septembre 1869   -   Fait divers.   -   Les pilotes et les pêcheurs signalent depuis quelques jours la présence dans la Manche d'une énorme baleine, dont la dimension serait de 30 mètres environ. Le gigantesque poisson a été vu entre le feu de Barfleur et le feu de Ver. Il ne serait pas impossible qu'on apprît qu'il a été trouvé échoué sur quelque plage, car la  Manche n'est pas un abri suffisant pour de pareils hôtes.  

 

Août 1871   -  Les impôts  -  Seigneur ! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur tout.

Sur les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.

Mais ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on mette un impôt sur la teurgoule.

La teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les petites maîtresses et les muscadins.

Mes petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..

Et cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd !

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  La violente tempête qui a sévi sur nos côtes ces jours derniers, a occasionné de nombreux sinistrés en mer. Au Havre les dégâts sont considérables.

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  On signale, cette année, une abondance fabuleuse de harengs. Déjà les arrivages en sont considérables. Toutes nos côtes de la Manche sont en mouvement, et les pêcheurs se mettent en campagne avec la certitude d'une belle saison. Il faut se rappeler à ce propos que l'abondance de ce poisson est une vraie richesse pour toute notre population maritime. Par contre, les bancs d'huîtres sont peu fournis cette année.  

 

Janvier 1872   -  Fait divers.   -   Depuis longtemps on n'avait vu, sur nos côtes, le poisson aussi rare, par suite du mauvais temps continuel que nous avons éprouvé pendant près de six semaines.  Cet  état de choses rend, on le comprend, la vie difficile dans les localités riveraines de la mer.  

 

Juin 1874   -   Sauvetage.  -  Le 8 juin, l'équipage du bateau de pêche « Saint Nicolas », de Grandcamp, a opéré un singulier sauvetage. Se trouvant, le matin à la hauteur des dunes de Maisy, les quatre  hommes qui montaient le bateau, aperçurent venir à eux un taureau furieux,  qui probablement voulait les prendre à l'abordage. Puis ils virent arriver l'un des fonctionnaires municipaux de la commune de Maisy, accompagné de ses gens, qui poursuivaient l'animal, et tout ce monde, en voyant le taureau prendre le large, et craignant qu'il ne se noyât, de crier bien fort aux marins : « Sauvez-le !!! sauvez le !!!.. » 

Ces braves marins, n'écoulant que leur courage, laissent là leurs filets et s'aventurent à la suite de ce nouveau quadrupède aquatique. Ce n'était pas chose facile que de l'arrêter, il ne leur fallut rien moins que deux heures de course à la rame pour le rattraper dans les balises d'Isigny. Un d’eux dut même se jeter à l'eau jusqu'au cou, pour le prendre et le ramener à terre, et exposa ainsi sa vie. L'animal et son maître ont paru peu touchés de cet acte de dévouement, car pendant que l'un menaçait ses quatre sauveurs de ses cornes, l'autre leur remettait généreusement.... 5 francs.

27.   -   GRANDCAMP-les-BAINS   -   Les Barques de Pêche

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