15 Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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GRANDCAMP - MAISY

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Grandcopais ou Grandcomaiserais, Grandcopaises ou Grandcomaiseraises


Février 1901  -  La tempête.  -  À propos de la dernière tempête on écrit de Grandcamp. " Le mardi une tempête épouvantable s'est abattue sur notre localité est efforçait toutes les barques de pêche à fuir et à rechercher un refuge à Saint-Waast-la-Hougue et à Isigny.

" Jeudi la tempête se calmait un peu, mais nos pêcheurs étaient toujours retenus à Isigny, attendant une accalmie et à retour favorable des vents. Que l'administration se presse donc un peu et nous donne bientôt ce port vers lequel se tourner, comme vers le seul sauveur, tant d'infortunés réduits par son absence au chômage forcé.

 

Février 1901  -  Coupe du varech.  -  Le maire de Maisy informe les habitants de cette commune que la coupe du varech aura lieu du 1er au 31 mars. Cette coupe se fera de 6 heures du matin à 6 heures du soir et les habitants de Maisy et les propriétaires ou cultivateurs de terres qui y sont situées y ont seuls droit.  

 

Mai 1901   -   Récompenses honorifiques.  -   Le ministre de l'intérieur vient de décerner une médaille d'honneur à M. Hourtin, instituteur à Mouen, chevalier du Mérite agricole, pour les services qu'il a rendus à l'œuvre de protection du premier âge. 

— Une médaille de bronze a été décernée à M. Victor Commin, commissaire de surveillance administrative des chemins de fer, à Caen, pour avoir porté secoure à une personne en danger d'être écrasée par un train. 

— Une médaille a été accordée au mousse Louis Bertot pour sauvetage d'un enfant à Grandcamp, au mois de septembre.  ( Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Victimes de la Mer.   -   La barque de pêche « Henri-Auguste », venant de Grandcamp, s'est perdue, corps et biens, à quelques milles de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). Trois marins, laissant des veuves et des orphelins, ont péri. (Source : Le Bonhomme Normand)   

 

Mai 1901   -   Messieurs les maires, attention.   -   Le maire de Serrières-de-Briord (Ain) a été condamné à 300 fr. d'amende pour avoir procédé à un mariage malgré l'opposition, régulièrement signifiée, de la mère du futur.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Bains de Mer.   -   Les demandes de location commencent à arriver sur notre littoral. On espère en une bonne saison.

Les marins sont dans l'anxiété : ils se demandent s'ils auront, plus qu'en ce moment, du poisson à offrir aux Parisiens. En effet, jamais il n'en a été si peu péché. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1901   -   Un procès de 80 000 fr.  -   La commune de Grandcamp-les-Bains, arrondissement de Bayeux, a dû emprunter 80 000 fr. pour payer les frais du procès qu'elle a soutenu à propos de la poissonnerie.

Voilà un entêtement municipal qui coûte gros... aux contribuables. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Toujours des imprudents.   -  Trois jeunes gens s'étaient embarqués dans un canot, à Grandcamp-les-Bains. N'ayant qu'une rame et les vents les éloignant du rivage, ils ne pouvaient atterrir malgré tous leurs efforts. Ils parvinrent enfin à accoster une barque qui était ancrée et là attendirent les événements. Un marin les aperçut à la fin et vint les rechercher. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Arrestation.   -  La gendarmerie de Périers (Manche) a arrêté le nommé Marie, dit le Poste, marchand de poisson à Grandcamp-les-Bains, près Isigny, pour vol d'un chien au préjudice da sieur Albert Marie, demeurant même commune. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1902  -  Le port de refuge.  -  Par arrêté du préfet du Calvados, une enquête d'utilité publique est ouverte au sujet des dispositions de l'avant-projet de construction d'un  port de refuge à Grandcamp-les-bains et des taxes de péage a institué au profit de la commune de Grandcamp.

Les pièces resteront déposées au secrétariat de la sous-préfecture de Bayeux pendant 20 jours à partir du 3 février 1902, pour être communiquées, de 10 heures du matin à 4 heures du soir, aux personnes qui voudront en prendre connaissance.

 

Mars 1903   -   Accident en mer.  -  Le sloop de pêche « Jeune-Frédéric », de Grandcamp, se trouvait dans les eaux anglaises.

Pendant une manœuvre du chalut, le moulinet manqua, tout à coup, et frappa trois hommes du bord : le patron, Frédéric Marion, fut très grièvement atteint. Deux matelots, Lebon père et fils, furent blesses également, la blessure du père est sans gravité, mais le fils a eu le bras fracturé.

Ces trois hommes, à leur arrivée à Cherbourg, ont été admis d'urgence à l'hôpital maritime. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Les bouilleurs de cru.  -  En 1900, un million de cultivateurs ont distillé leur vin ou cidre. Il y en a eu 25 000 dans le Calvados, 41 000 dans l'Orne et 35 000 dans la Manche.

C'est-à-dire plus de 100 000 pour les trois départements de Basse-Normandie. Ces chiffres montrent de quelle importance est la question des bouilleurs de cru. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Cadavre retrouvé.  -  Le sieur Lecavey, âgé de 38 ans, de Grandcamp, marin-pêcheur à Saint-Vaast-la-Hougue (Manche), avait été enlevé de son bord par un paquet de mer, le 23 janvier dernier.

Son corps a été retrouvé, la semaine dernière, en face Saint-Marcouf. La figure n'avait plus de nez, ni d'yeux, et était méconnaissable. C'est par les vêtements et le numéro matricule qu'on a pu le reconnaître.

Il a été transféré à Grandcamp où la famille l'a fait inhumer. Le malheureux est le troisième fils que les époux Lecavey ont ainsi perdu en mer. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Les pommiers.  -   La température que nous subissons depuis trop longtemps n'a pas, jusqu'à présent, causé de dégâts trop sérieux aux pommiers, dont les plus précoces ont été arrêtés dans leur végétation avant que les fleurs se soient complètement montrées. Il n'en est pas de même des poiriers, qui sont gravement compromis, ainsi que les pêchers, les abricotiers et les cerisiers. .  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Les chalutiers.   -   Les nombreux marins qui vivent de la pèche au chalut sur nos côtes viennent d'adresser une requête au ministre de la marine.

Ils accusent, avec, raison les chalutiers à vapeur de détruire jusqu'au frai tous les bancs de poisson. Ainsi, les barques de Trouville, de Port et de Grandcamp faisaient toujours bonne pêche au nord du cap de la Hève, mais ce fond a été ravagé en quelques jours par des chaluts à panneaux.

Aussi, les chalutiers normands demandent-ils qu'on défende à ces engins destructeurs d'opérer à moins de trente cinq milles de nos côtes. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   La tempête.   -   Depuis bientôt dix jours une tempête épouvantable désole notre région. Le veut souffle en bourrasque, la pluie, la grêle et la neige tombent en  cataractes. Partout les rivières débordent.

 L'Orne et l'Odon sortent de leur lit et inondent les prairies. Celles de Caen, Mondeville, Hérouville et Ranville sont sous l'eau. Les habitants de Louvigny et du bas Venoix sont bloqués chez eux.

 A Pont-l’Évêque on aurait pu aller en bateau dans certaines rues et la municipalité a dû organiser un service de voitures. Une voie de garage s'est affaissée et devra être refaite.

La crue de la Touques et de l'Orbiquet a été une des plus fortes qu'on ait vues.

Pourtant Lisieux a été épargne, grâce à ses récents travaux de protection.

 A Orbois, canton de Caumont, un champ de pommiers a été dévasté, quarante-trois ont été arrachés par le vent.

— A Feuguerol!es, un gros sapin, rompu, a été transporté dix mètres plus loin.

— A Mesnil-Mauger, la Viette a inondé les chemins sur plus d'un kilomètre et arrêté complètement la circulation.

 A Saint-Pierre-sur-Dives, il y a eu 0,50 centimètres d'eau dans les prés ; on n'avait pas vu pareille crue depuis celle de 1881.

 Sur la cote, la mer charrie des épaves nombreuses. En outre du naufrage de l’ « Etienne-Maurice » dont nous parlons plus haut, de nombreux navires ont été on perdition.

— L'Espérance, de Trouville a été sauvée par le canot de sauvetage de Honfleur.

 La « Rose-Marguerite » de Grandcamp, montée par sept hommes, a été rasée comme un ponton et l'équipage, enfermé dans la chambre et attendant la mort, a été sauvé par un autre bateau, le « Noël », qui, avec une peine inouïe, l'a ramené au port.

 La tempête dure encore et ne paraît pas devoir cesser de sitôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Dangereux divertissement.   -   Plusieurs enfants de Grandcamp-les-Bains jouaient dans un canot remisé près du Casino. Les mouvements violents des gamins firent tourner l'embarcation. Ils furent brutalement jetés à terre, et le jeune Pierre Pelfresne, 6 ans, reçut le bordage sur le cou. Ses camarades appelèrent à l'aide, mais les secours arrivèrent trop tard, l'enfant était mort, presque décapité. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Imprudence d’enfant.    -   A Grandcamp-les-Bains, la petite Maria Demole, 12 ans, en l'absence de ses parents, voulut voir ce qui cuisait dans la marmite et mit le feu à ses vêtements. Des voisins accoururent à ses cris et éteignirent, le feu avec des seaux d'eau, mais la malheureuse enfant fut grièvement brûlée. On espère pourtant la sauver. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Sur la mer.    -    Le sloop la « Sirène », patron Laroute, a été jeté à la côte, près de la digue de Luc. L'équipage est resté sain et sauf et on a travaillé à renflouer la « Sirène ».

— Le sloop de pêche « Jean-Baptiste-Lèon », de Grandcamp, surpris par une trombe d'eau, a éprouvé 3 000 fr. d'avaries.

— A Port-en-Bessin, le sloop « Saint-Alfred » s'est échoué derrière la jetée. Il n'y a pas eu d'accident de personne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -  La tempête.  -   Les mauvais temps de la semaine dernière ont causé des dégâts un peu partout sur nos côtes. A Grandcamp, les picoteux « Jeannette » et « Sainte-Marguerite » ont été éventrés ; d'autres ont coulé à pic. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1906  -  La tempête.  -  Une tempête épouvantable du Nord-Est a sévi à  Grandcamp et sur toute la côte. Toutes les barques de pêche se sont réfugiées dans le port de  Saint-Vaast-la-Hougue. La mer était démontée, le perret été balayé par les vagues et on redoute de sérieux dommages par suite de la grande marée.

 

Avril 1906 :   La tempête.  -  Forte tempête les 18 et 19 : à Grandcamp, 4 barques de pêche sont jetées à la côte, voiles arrachées, une autre est retrouvée vide devant Carentan, les  picoteux en rade coulent, une chaloupe disparaît. A la dérive pendant des heures, les marins d'une barque de Honfleur se jettent à l'eau et sont sauvés par des maçons de Villerville.

 

Avril 1906  Le jeudi 28  -  32 barques de pêche sur 38 et 20 chaloupes sont emportées démolies par un raz-de-marée, une chaloupe est projetée au travers d'une villa, des picoteux sont retrouvés dans les rue, les champs. La mer envahit les marais de Criqueville sur 2 m de profondeur.  

 

Janvier 1907  -  La tempête dans la Manche.  -      Une violente tempête de nord a sévit sur toute la côte, causant d'importants dégâts.

Il est impossible de ravitailler les forts et ouvrages avancés en mer. Tous les caboteurs de Dunkerque à Nantes se sont réfugiés en toute hâte dans les ports, quelques uns avec des  avaries. La navigation est interrompue.

La neige tombe en abondance et rend les routes difficiles, empêchant les cultivateurs d'apporter leurs produits.

A Cherbourg, la rade est consignée par ordre du préfet maritime et le croiseur « Jules-Ferry » est obligé de rester sous pression.

Tous les bateaux de pêche de Grandcamp et de Ia Hougue ont dû renoncer a se rendre sur les lieux de la pêche, par crainte de sinistres. Toutes les mesures sont prises par la direction des mouvements des ports et les équipages des bateaux de sauvetage se tiennent en permanence. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1907  -  La location des presbytères.  -  Les instructions secrètes du ministère aux préfets. Le gouvernement a eu l'habileté de décharger sur les municipalités du soin de faire exécuter dans les communes les lois sur la séparation. 

Mais il a pris soin de « brider » les maires catholiques, de leur retirer les pouvoirs de location du 5 avril 1884, en faisant insérer dans la loi du 2 janvier 1907 cette prescription que tout  bail de presbytères ne sera valable qu'après l'approbation préfectorale.

Lors de la discussion de cette disposition exceptionnelle, le gouvernement, par tactique, la présentait comme une simple formalité. Or, depuis, il a transmis aux préfets des instructions très rigoureuses : ils ont l'ordre d'annuler toute délibération municipale et de rejeter tout bail de presbytère dont le prix du loyer ne serait pas en rapport avec la valeur locative.

En fait, les maires ont toute liberté pour accentuer la rigueur des lois de séparation, mais il leur est impossible, sans se heurter au veto des préfets, d'en atténuer les mesures  draconiennes dans une mesure quelconque et pour les motifs les plus légitimes. Les maires peuvent « serrer la vis », ils ne peuvent pas la « desserrer ».

On voit que le libéral Briand continue à combattre l'Église à «coups de libertés ». (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  Tempête.  -  Une grande tempête s'est déchaînée à Grandcamp. Toutes les barques qui étaient à la mer sont en relâche à St-Vast, tous les picoteux qui étaient en rade ont coulé, les épis qui protègent le rivage ont été détruits, la mer était tellement démontée que les vagues s'élevaient, mercredi, à plus de 10 mètres de hauteur. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1907  -  Le brouillard.  -  Samedi soir, vers 5 heures, au moment de la marée basse,  il y avait au moins soixante personnes à pêcher dans les rochers ; tout à coup, un brouillard  comme les vieux marins du pays n'en avait jamais vu de si épais, est monté en 10 minutes. Toutes les personnes qui étaient à la pêche dans les rochers ont eu  mille peines a retrouvé le rivage, mais un seul, nommé Coch, de la Cambe, qui était trop au large, a perdu la ligne pour revenir ; il a marché jusqu'à 8 heures du soir, en jetant des cris désespérés. Le tambour  est venu battre et un clairon sonner ; il était temps qu'il entende  ces sons, car la mer montait très vite : il avait de l'eau sous les bras et se serait perdu sans ces secours. Quand il est rentré, on a eu bien de la peine à le réchauffer pour qu'il puisse regagner son domicile.

En même temps, un jeune mousse, nommé Alexandre Fiant, étant dans un picoteux pour l'embarquement  de l'équipage ayant perdu son amarre, aurait aussi été perdu sans le courage de Pierre Corbin, patron de barque, qui a couru a son secours et l'a heureusement ramené au rivage ; ils avaient de l'eau à la moitié du corps. Toute la population est restée sur la  plage jusqu'à 8 heures du soir.

 

Février 1908  -  Sauvage agression.  -  Mercredi soir vers huit heures et demie, un poissonnier, Pierre Marie, dit le Poste, demeurant à Grandcamp revenait du marché de Carentilly, accompagné de sa femme, lorsqu'en arrivant au village de Banville, ils furent assaillis tous les deux par cinq malfaiteurs.  Ces individus se jetèrent d'abord sur le mari qu'ils  assommèrent à coups de bâton et qu’ils dévalisèrent. Comme la femme essayait de porter secours à son mari, ils la malmenèrent et lui mirent ses vêtements en lambeaux.

Puis les malandrins prirent la fuite à travers champs. M. Pierre Marie porte à la nuque de nombreuses et graves blessures. La gendarmerie recherche activement les coupables.  

 

Mars 1908  -  Un crime.  -  Un crime dont le mobile n'est pas encore bien connu, mettait dimanche soir, en émoi, la population de Grandcamp-les-Bains. vers sept heures, les domestiques de M. Pierre Candon, cultivateur, qui étaient dans l'écurie, entendirent parler dans l'étable sise à côté, et intrigués,  résolurent de voir d'où provenait ce bruit, ils  aperçurent un nommé Barbanchon, originaire d'Isigny, ancien domestique de la ferme, parti il y a environ six semaines, mais qui avait toujours continué à avoir des relations avec une servante, qui sortait de l'étable, le nommé Lemoucheux, grand valet, lui demanda ce  qu'il venait faire et le pria de sortir, il le prit par l'épaule et lorsque Barbanchon fut passé la barrière, il sortit un revolver et en tira un coup à bout portant en pleine poitrine sur Lemoucheux ; celui -ci eut encore la force de rentrer à la ferme et apercevant Mme Candon, lui dit : " je vais mourir, j'ai reçu un coup de revolver " puis il tomba mort.

L'autorité municipale prévenue, avisa immédiatement la gendarmerie qui arriva à minuit. Le maréchal des logis procéda à l'interrogatoire des témoins, après avoir  télégraphié au parquet, se rendit avec un gendarme, chez Mme Veuve Malassis, a Deux-Jumeaux, A afin de procéder à l'arrestation du meurtrier qui y était domestique.

Les gendarmes le trouvèrent couché, après l'avoir éveillé et retrouvé le revolver dont il s'était servi, ils le ramenèrent chez M. Candon où il fut gardé a vue jusqu'à l'arrivée du parquet.

Le Procureur de la République et le juge d'instruction, assistés d'un greffier arrivèrent à 2 heures de l'après-midi et commencèrent aussitôt leur enquête, qui interrompue à 7 heures du  soir fut reprise le lendemain. L'autopsie pratiquée le mardi par le docteur Chodoraski, médecin légiste, a permis de retrouver la balle qui, après avoir coupé l'artère carotide, avait traversé un poumon, brisé une côte et s'était logée dans le dos a ras de la peau. Barbanchon qui nie les faits malgré toutes les preuves qui l'accablent a été conduit à Isigny sous escorte et ensuite transféré à Bayeux.

Le parquet ayant délivré le permis d'inhumer, le cadavre de la malheureuse victime a été mis en bière ; un service a été célébré le mercredi matin en l'église de Grandcamp, puis le  corps a été transféré à Formigny, dont il est originaire.

Barbanchon est condamné à 10 ans de travaux forcés, par les Assises de Calvados.

 

Mai 1908  -  Perdus en mer.  -  Mercredi 6 mai, à 3 heures du matin de, le bateau-pilote Venus, n° 80, du port de Grandcamp, se trouvait à 10 milles dans le N.O. de Guernesey eut son beaupré brisé dans  un coup de mer. Pendant que cette avarie survenait au navire, deux hommes d'équipage,  nommés Courlou et Donio,  étaient allés tendre des cordes sur le canot  du bord. Ils ne purent retrouver la Vénus et leur esquif, drossé par le courant,  partit à la dérive. Les deux malheureux se trouvèrent à la merci des flots et se mirent à faire des signaux de  détresse.

trente heures ils restèrent sans secours, lorsque le bateau pilote Liberté, du Havre, les aperçut ; les infortunés marins étaient épuisés. Ils furent recueillis par le patron de la Liberté qui les ramena à Cherbourg. La Vénus avait relâché sur la rade.

L'équipage, inquiet sur le sort des deux marins, avait prévenu l'inscription maritime et des télégrammes avaient été envoyés dans divers ports. Courlou et Donio débarquèrent jeudi soir, à 10 heures.  

 

Juillet 1908  -  Tentative de déraillement.  -  Une pierre, pesant 40 kilos, a été déposée sur la voie, pres le cimetière de Grandcamp. La machine du train, n° 88, qui arrive à Grandcamps-les-Bains vers 9 heures du soir, heurta cette pierre, vendredi, et faillit dérailler.  Les auteurs de cet acte malveillant sont activement recherchés.

 

Octobre 1909  -  Les tempêtes.  -  Deux tempêtes en six jours, font d'énormes ravages sur le littoral du Bessin. De Grandcamp à Isigny seulement, les dégâts sont évalués à près d'un million de francs (près de 2 ,9 millions d'euros), compter 3 000 pommiers arrachés, à 50 F l'un. Mais la caisse des indemnisations ne dispose que de 249 000 francs.

 

Octobre 1909  -  Tempêtes sur tempêtes.  - En six jours, deux tempêtes, la dernière surtout, ont occasionné, sur nos côtes, des dégâts considérables. C'est le port de Grandcamp qui a été le plus atteint : une trentaine de barques de pêche ont été plus ou moins avariées, c'est la ruine et la misère pour les malheureux pêcheurs. A la nouvelle de ce sinistre, M. Chéron s’est rendu à Grandcamp. Port-en-Bessin a aussi souffert, ainsi que Arromanches, ou une partie de la digue a été enlevée. 

A Courseulles, Langrune, Bernières, de nombreuses cabines, enlevées par la mer, ont été brisées. Tout le littoral, du reste, présentait un triste spectacle : toitures enlevées, arbres et  poteaux arrachés, maisons inondées par la mer, qui est venue battre à plus d'un kilomètre dans les terres. Heureusement, on ne signale aucun accident de personne. (Source B-N)

 

Octobre 1909   -  Le raz de marée.   -   Le raz de marée dont nous avons parlé hier et qui s'est produit sur nos côtes du Calvados, a pris les proportions d'un véritable désastre.

A Grandcamp, la mer s'est avancée jusqu'à 1 600 mètres à l'intérieur des terres. Plusieurs routes ont été détruites. Le sol est entièrement recouvert par les galets. Deux digues ont été  complètement détruites.

On est sans nouvelles de plusieurs barques. La population espère toutefois qu'elles auront fui devant la tempête et se seront réfugiées dans d'autres ports de la côte.

Les dégâts causés par le désastre, sont considérables. Trente deux barques de pêches sur trente-huit que contenait le port ont été coulées ; deux bateaux de plus fort tonnage sont perdus ou considérés comme tels. Une partie de la jetés a été emportée ; la plupart des villas ont été envahies par l'eau, et la mer est venue jusque dans les rues.

La perte des barques de pêche entraîne la ruine et la misère de presque toute la population dont elles constituaient le gagne-pain.

M. Tréfeu directeur au ministère de la marine, maire de Grandcamp, interviewé par l'agence Fournier, déclare : « Les dégâts occasionnés par le cyclone sont considérables. Je ne puis mieux faire que vous montrer la dépêche que vient de m'adresser mon adjoint : « Tout est détruit Les pêcheurs sont ruinés ».

M. Chéron, sous-secrétaire d'État à la marine, est partie hier soir pour Grandcamp, accompagné par M. Tréfeu et M. Hendlé, préfet du Calvados.

A Port-en-Bessin, Jeudi matin, vers 8 heures, à la pleine mer, un vapeur anglais chargé de charbon pour le compte de la Compagnie Portais, n'a pas osé se risquer dans la passe de Port-en-Bessin. Il a appelé un pilote, M. Émile Durand, et celui-ci, même au prix de sérieuses avaries à sa chaloupe, n'a pu parvenir à accoster le navire qui est allé se mettre à l'abri sous la Hougue.

Dans la nuit de grands dégâts ont été causés à la Poissonnerie du Port, malgré la précaution qu'on avait prise d'enlever la cloison ouest pour donner libre passage au vent, et la cabine de recette a été emportée avec la caisse et les livres de comptabilité qui ont été entraînés à la mer.

A Port également, une partie de jetée détruite l'année dernière et qu'on avait refaite cet été, a été de nouveau très gravement endommagée.

A Asnelles, dans la nuit du 28 au 29 octobre, la mer, poussée par un fort vent de nord nordet, a envahi les marais de Meuvaines et le territoire d'Asnelles la Belle[1]Plage. A huit heures du soir (28 octobre), la mer bat son plein dans la commune même et les vagues parviennent au lavoir communal, situé à 800 mètres des digues. Pleine lune, grande marée, tempête de nord-est, tout concorde à rendre la mer plus envahissante et plus dangereuse.

Toutes les cabines situées derrière l'ancienne digue sont emportées par la mer pêle-mêle avec les barques de pêche, leurs débris gisent un peu partout dans les marais. Des bestiaux sont restés dans les herbages des marais, on ne peut les sauver. heureusement, les gabionneurs de la commune tous partis au gabion pour tirer les gibiers de passage, ont pu rentrer  soit dans la nuit soit au jour. On avait craint un instant pour leur vie.

On ne peut évaluer encore les dégâts qui seront considérables. 29 octobre, 9 h. matin. La mer envahit de nouveau Asnelles la Belle-Plage.

A Arromanches, Une partie de la digue a été arrachée.

A Courseulles. 40 cabines ont été brisées sur la plage, les travaux du port sont endommagés. Partout les dégâts sont énormes, la campagne a beaucoup souffert. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1909   -  Le désastre de Grandcamp-les-Bains.   -   De notre correspondant particulier : Comme suite à ma dépêche, la tempête a commencé le soir à 4 heures, et il a été impossible d'aller sauver les barques qui étaient sur la rade, malgré la bonne volonté des marins assemblés sur la cale. Nous avons à déplorer la perte de 25 chaloupes et 2 barques ; les pertes sont évaluées à 100 000 francs, et il y a 100 marins sans travail et sans pain.

Pour les riverains, c'est horrible ; ainsi, depuis la villa « Desouville », dans la rue de la Marine, le café de la Marine jusqu'à l'hôtel Fiant tout était inondé depuis 7 heures du soir jusqu'à minuit nous avions 50 cent, d'eau, dans les maisons de la rue de la Marine. L'eau coulait avec une telle vitesse qu'il aurait été impossible d'y passer.

Au casino, l'eau a défoncé toute la devanture, il y avait 1 mètre d'eau dans le local de l’autre côté de la rue.  Les murs de défense de la  digue sont endommagés et le mur de la promenade, qui avait 2 mètres de hauteur et 1 mètre de largeur. Deux chaloupes ont passé par-dessus 10 mètres au-dessus du niveau de la mer et seront entrées à 30 mètres du Perret dans le jardin de la villa « Mathieu ». Le concierge, facteur de Grandcamp, en rentrant de sa tournée du soir, a été forcé de prendre une échelle pour monter par la fenêtre dans sa chambre. Dans sa cuisine, l'eau avait atteint 2 mètres de hauteur et tout son linge de corps et de ménage était parti au  fil de l'eau. Il reste sans ressources avec sa femme et quatre  enfants.

De Grandcamp à Isigny, la mer a été dans les prairies jusqu'à 2 kilomètres. La digue qui retient la mer pour les marais de Criqueville et qui a 6 mètres d'épaisseur a été crevée ; tous les marais sont inondés. Aussitôt le désastre connu à Paris, M. Chéron a décidé de venir avec M. Tréfeu, directeur de la marine marchande, maire de Grandcamp. Il était accompagné de M. Boulanger, secrétaire général, remplaçant M. le préfet empêché par un deuil de famille ; M. le baron Gérard, notre député ; M. Leduc, conseiller général. Ils ont été reçu par notre municipalité au complet.

M. Chéron est arrivé à 11 heures du matin et aussitôt a demandé à être conduit sur les lieux du sinistre. Là, M. Tréfeu ai prié M. Toutain, ancien maire, son ami, comme enfant du pays, d'expliquer à M. Chéron toutes les conséquences des dégâts. Après avoir tout visité, M. Chéron s'est rendu dans la salle du Casino où il avait convié tous les marins et leur a dit qu'il  allait porter au gouvernement les détails sur les désastres du pays. Il a ajouté qu'il voyait bien la grande utilité pour nos barques d'un port de refuge pour éviter de nouvelle catastrophe, puis il a remis à M. le maire de Grandcamp pour être distribués de suite aux familles nécessiteuses au nom du gouvernement 5 000 fr. ; M. le baron Gérard a versé en même temps pour les secours immédiats, 2 000 fr. ; M. Tréfeu, maire, a versé 200 fr. ; M. Leduc, conseiller général, 200 francs ; M. Boivin-Champeaux, sénateur, a envoyé 5O0 francs ; un anonyme a envoyé 100 francs.

Dimanche, M. le baron Gérard est revenu voir notre population. Il était accompagné de M. le comte de Saint-Quentin, sénateur. Tous deux ont promis de soutenir devant les chambres la demande d'un port de refuge pour notre pays. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1912  -  Accident de voiture  -  Effrayé par le sifflet du train départemental venant du Molay-Littry, un âne attelé à une petite voiture prit peur et s'emballa. Il alla culbuter  contre un attelage de chiens et un tas de terre. La vieille femme qui conduisait fut précipitée à terre. On la releva indemne, mais la voiture est démolie.

 

Août 1912  -  Les dernières tempêtes  -  La flotte de Grandcamp a été fort éprouvée par les dernières tempêtes qui se sont abattues sur la Manche. De nombreuses barques sont  sérieusement avariées. Heureusement, on a pas à déplorer de mort d'hommes.

 

Mai 1913  -  Un drame en mer  -  Des incidents assez graves ont eu lieu à Grandcamp au large. Le patron Néel, qui était ivre, se trouvait à bord du sloop "Calibrie" de Saint-Waast-la-Hougue. Il poursuivit une chaloupe de Grandcamp, puis, il voulut abattre d'un coup de fusil le patron. Par un miraculeux hasard, l'arme lui échappa et tomba à la mer au  moment où il allait presser la détente. On retrouva le fusil à marée basse. Ce ne fut pas tout, Néel essaya de poursuivre le patron de la chaloupe, M. E. Richeux, et tacha de couler son bateau. Grâce à sa vitesse, ce dernier plus échapper à la poursuite et s'échouer, et ainsi échapper à une catastrophe. Une enquête a été ouverte sur ces faits graves.  

 

Juillet 1913  -  Enlevé par la mer  -  Une lame a  enlevé du sloop " Brise-des-Nuits " du port de Grandcamp, par le travers des îles Saint-Marcouf, le matelot Marion, 22 ans, qui s'est  noyé.

 

Août 1913  -  Accident mortel  -  Blessé et il y a huit jours à bord de la barque de pêche " Saint-Jean ", le Matelot Jacques Lerayer, est mort à l'hôpital du Havre, après une semaine de terrible agonie. Le corps vient d'être ramené à Grandcamp où le défunt était très estimé.  

 

Avril 1914  -  La taxe de stationnement  -  La municipalité de Grandcamps-les-bains institue une taxe de stationnement pour les vélos, les motos, les autos, les voitures à chevaux et  même les bateaux tirés au sec.

 

Septembre 1914   -   Macabre découverte.   -    On a découvert, sur la grève, à Grandcamp, le cadavre d'une dame Binet, 32 ans, cultivatrice à Cricqueville.

On croit à un suicide, car la défunte avait manifesté plusieurs fois l'intention de se donner la mort. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1914   -   Aux agriculteurs sous les drapeaux.   -    Le Préfet du Calvados informe les intéressés qu'il n'est pas possible à M. le ministre de la Guerre, en raison des nécessités actuelles, d'autoriser le renvoi dans leurs foyers, même pour une très courte durée, des militaires sous les drapeaux, et que notamment il ne peut être donné suite aux demandes de permission de moisson qui seraient adressées par les agriculteurs réservistes ou territoriaux.  (Bonhomme Normand)

 

Février 1915  -  Premiers effets de la piraterie allemande.  -  Le vapeur français « Ville-de-Lille », de la Compagnie de navigation des bâtiments à vapeur du Nord, se rendant de Cherbourg à Dunkerque et se trouvant dans le nord du phare de Barfleur, a aperçu le sous-marin allemand « U-16 ». Le vapeur français a tenté de s'enfuir, mais sa vitesse était trop  faible. Le sous-marin l'a rejoint et l'a coulé au moyen de bombes placées à l'intérieur, après avoir donné dix minutes à l'équipage pour se sauver dans les deux embarcations du bord. 

Le sous-marin « U-16 » se dirigea ensuite vers un vapeur norvégien pour lui faire subir le même sort, mais il dut y renoncer par suite de l'arrivée d'une division de torpilleurs de Cherbourg, il fit alors route à l'est, plongea et disparut.

 

Février 1915  -  A nos marins-pêcheurs.  -  Le vice-amiral Pivet, préfet maritime de Cherbourg, vient d'adresser à la marine la circulaire suivante : 

Divers faits, qui se sont passés dernièrement, montrent que les pêcheurs ne se rendent pas suffisamment compte de l'intérêt qu'il y a à prévenir immédiatement l'autorité maritime la  plus proche de tout incident qui peut intéresser la Défense Nationale. 

En ce qui concerne plus particulièrement les sous-marins ennemis, vous devez rappeler aux patrons des barques de pêche que dès qu'ils en aperçoivent un, ils doivent s'efforcer de rallier le plus rapidement possible le port le plus à portée et en informer de suite l'autorité maritime. 

Si le patron du chalutier « La Foi », de Dieppe, avait agi ainsi, le gouverneur du Havre aurait pu probablement être averti en temps utile et on n'aurait pas eu à déplorer la perte du « Tako Manu ». 

Vous voudrez donc appeler l'attention des pêcheurs sur l'importance des services qu'ils peuvent rendre dans des cas analogues et leur faire savoir en même temps que, lorsque les renseignements de l'espèce qu'ils fourniront seront réellement intéressants, je serai disposé à leur accorder une  gratification sur la proposition qui m'en sera faite par l'autorité  maritime du port auquel ils auront apporté le renseignement.  

 

Juin 1915  -  Trois fois à l’ordre du jour.  -  M. Baude, instituteur-adjoint, grièvement blessé au labyrinthe vient d’être cité pour la 3e fois à l’ordre du jour.  

 

Mai 1916  -  Bizarre aventure !  -  Voguer tranquillement sur l'onde et se sentir soudain soulever par une force invisible, voilà qui n'est pas banal. C'est pourtant ce qui est advenu à la barque « Robert », de Cherbourg, qui, rentrant de la pêche, fut prise en dessous par le sous-marin « Sirène », remontant de plongée. Le bateau de pêche resta accroché à l'avant du sous marin, dont l'équipage s'empressa de recueillir les deux matelots qui la montaient. Puis la barque se décrocha et coula à pic par un fond de dix-huit mètres.

 

Juillet 1916  -  Les frères ennemis.  - Nos lecteurs se souviennent de la scène regrettable qui éclata, à Grandcamp, au début de janvier dernier, entre les frères Gustave et Pierre Marin. Les deux frères, qui vivaient en mésintelligence, se rencontrant sur la plage de Grandcamp, se prirent de querelle et, finalement, en vinrent aux mains. Pierre ayant tenté de démonter une roue de la voiture que conduisait son frère Gustave, celui-ci lui asséna sur la tête un formidable coup de bâton qui lui fractura la base du crâne. Pierre Marie dut se soigner pendant près de trois mois. Il assigna son frère Gustave, lui réclamant 3 000 francs de dommages-intéréts. Le tribunal de Bayeux a condamné Gustave Marie à six mois de prison, avec sursis, et à 1 500 francs de dommages intérêts envers son frère.

 

Janvier 1917 -  Barques à la côte.  -  Par suite de la tempête qui a sévi durement, trois barques du port de Grandcamp : " Germaine, Mireille, et Frédéric-Marie, ont été jetées à la  Côte.  Les patrons et armateurs de ces trois bateaux subiraient une perte de 25000 francs.

Au cours de cette violente tempête, la ville a été complètement immergée par la marée.  

 

Janvier 1917  -  La fraude du lait.   -  Les marchands de lait du canton d’lsigny sont en train de se distinguer. Trois d'entre eux, Armand Viquesnel, 59 ans, de Maisy ; la femme Lamontagne, 37 ans, et la veuve Sévestre, 28 ans, toutes deux de Neuilly. viennent d'être condamnés, par le tribunal de Bayeux, chacun à six jours de prison, avec sursis, à l'affichage et à l'insertion dans un journal, pour vente de lait falsifié. Huit autres cultivateurs et cultivatrices, toujours du canton d'Isigny, auront à répondre prochainement du mémo délit. Ce sont  : les époux Beucher, de Maisy ; les femmes Louis Marie et Arthur Marie, de Grandcamp ; la veuve Lemasle et la femme Pascal Grandln, d'Isigny ; la veuve Desperques, des Oubeaux,  et la  veuve Levavasseur, de Cricqueville. Le sacrement de baptême est trop souvent.

 

Août 1917  -  Derrière les grilles. -  Une lectrice d'une petite ville du département, allant toucher son allocation, a été prise à partie par le percepteur qui, sans aménité, lui a réclamé  les impôts, restés impayés, de sa mère qui est veuve, a eu un fils tué et a encore cinq fils et gendre sur le front. 

On nous demande ce que nous pensons de cela. Parbleu ! que le percepteur eût mieux fait de continuer à compter sa monnaie et à manipuler ses paperasses.

 

Août 1917  -  L’église s’adapte ! -  Les temps que nous vivons ne permettent guère la minutie des anciennes observances religieuses, aussi le Pape s'est-il décidé à les  abolir en notable partie. Désormais, l'usage des oeufs, du laitage et de la graisse sont permis en tout temps, même pendant le carême et les jours de jeune. On peut aussi manger de la viande et du poisson. Les vendredis et samedis sont, maintenant, jours de jeune et d'abstinence pendant le carême. Resteront cependant à observer le mercredi des Cendres, les quatre-temps et les veilles de fêtes jusqu'à midi seulement. L'avance de l'heure n'est pas prévue.

 

Août 1917  -  Les braves. -   Légion d’honneur.  MM. Charles Savary, de Grandcamp, capitaine au 239e, et Alfred Fontaine, de Saint-Sever, médecin-major, ont été nommés Chevaliers de la Légion d’Honneur.

 

Septembre 1917  -  Un jeune sauveteur.  -  Une médaille de bronze a été décernée au jeune mousse Joseph Le Boucher, 15 ans, qui, en juillet dernier, à Grandcamp, sauva un enfant tombé à la mer et en danger de se noyer.  

 

Janvier  1919    -   Villa cambriolée.  -   Samedi dernier, M. Lecavey, agent de location, était allé dans la villa « La Chaumière » pour donner de l'air aux appartements, accompagné de la femme Valéry, chargée du nettoyage. En ouvrant la porte, ils ont constaté que la villa avait été cambriolée.

Toute la literie était enlevée, plus les couvertures, le linge, 16 draps, la batterie de cuisine, de la vaisselle. On ne sait quand ce vol a été commis. La propriétaire de la maison est Madame Follin, de St-Lô. Elle a été prévenue hier.  ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Avril 1919  - Nouvelle tempête.  -  Une tempête enlève barques et chaloupes de pêche en rade de Grandcamp et les jette à la côte. Sur 25 chaloupes,  6 sont perdues et 11 autres  fortement endommagées. Les rescapées abandonnent Grancamp pour Port-en-Bessin.

 

Mai  1919  -  Triste effets de la tempête.   -   La tempête que nous signalons d'autre part a causé de graves dégâts à Grandcamp. Des barques et vingt-cinq chaloupes qui sa trouvaient sur rade ont eu leurs amarres brisées et ont été jetées à la côte. L'une des barques, le « Charles-Marguerite », a été complètement détruite. Sur les vingt-cinq chaloupes, six sont entièrement perdues et onze très endommagées.  On estime les pertes à une centaine de mille francs.

Des délégués des pêcheurs de Grandcamp sent venus, à Caen, exposer à l'administration préfectorale et au Conseil général la situation précaire dans laquelle va se trouver,  du fait du chômage forcé par suite des pertes éprouvées, la laborieuse population maritime de Grandcamp.

M. Chéron, président du Conseil général, a demandé l'envoi d'urgence de trois remorqueurs nécessaires au renflouement des barques en péril, et, sur la proposition du baron Gérard, le Conseil a voté à l'unanimité, un crédit de 10 000 francs, comme premier secours aux marins et à leurs familles.

— A Bernières-sur-Mer et sur d'autres points de la côte, de nombreuses cabines ont été renversées et démolies. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai  1919  -  Nouvelles maritimes.    Les noms des bateaux.   -   Le commissaire aux Transports maritimes a prescrit qu' à l'avenir — et à compter du 29 mai courant — aucun navire français de plus de 25 tonneaux bruts ne pourra prendre un nom qui serait déjà porté par un autre bâtiment.

Il s'ensuit que, désormais, les armateurs devront faire connaître à. l'administration compétente (Transports maritimes — Réglementation du Commerce maritime) les noms qu'ils désirent donner à leurs nouveaux bâtiments. II leur sera accusé réception de leur demande, en même temps qu'un avis favorable ou non, suivant le cas. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Installation du téléphone dans les gendarmeries.   -    L'installation du téléphone dans les brigades de gendarmerie est adopté.

Tous pouvoirs sont donnés à M. le Préfet pour signer les contrats d'abonnement, accepter les offres de participation des communes et accélérer l'achèvement complet des travaux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Après le désastre maritime.   -    Nos lecteurs se souviennent de cette violente tempête qui à Grandcamp la perte de plusieurs bateaux de pêche.  A la suite de ce désastre les trois sénateurs du Calvados, MM. Boivin-Champeaux, comte de St-Quentln et Henry Chéron, accompagnés de M. le baron Gérard, député de Bayeux et conseiller général du canton de Trévières, se sont rendus au ministère des travaux publics où Ils ont exposé au ministre la situation déplorable faite aux pécheurs de Grandcamp. Ils ont insisté pour qu'un secours aussi large que possible fût accordé aux familles des éprouvés et demandé instamment que le projet de port-abri, depuis longtemps en suspens, aboutit au plus vite, dans  l'intérêt de la sécurité de nos braves marins.

M. Claveille a fait le meilleur accueil à la  délégation et a promis de faire tous ses efforts pour lui donner une prompte satisfaction. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Conseil Général du Calvados.   -   Séance du 29 avril 1919  -  Pèche.  -  Le Conseil approuve les travaux de la 6e sous-commission et demande :

 Que le commissariat aux transports maritimes et à la marine marchande mette d'urgence à la disposition de la Caisse régionale de Crédit maritime, les 43 000 fr. nécessaires à son fonctionnement.

 Que les écoles de pêche de Honfleur et de Grandcamp soient réorganisées et leur programme révisé, qu'il en soit créé de nouvelles à Trouville, Ouistreham et Port-en-Bessln.

3e Qu'une lutte extrêmement énergique soit immédiatement engagée contre l'alcoolisme.

 Diverses mesures ayant trait au repeuplement des fonds entiers.

 Qu'un concours soit officiellement organisé pour la construction d'un moteur à pétrole de 60 à 80 HP simple et robuste.

 Que l'horaire des trains soit fixé de telle manière qu'il assure le rapide écoulement vers les lieux de consommation du poisson mis à terre par les barques, avec transbordement rapide à Caen, Bayeux, et au Molay-Littry.

 Que soit construite la ligne des C. F. C. reliant Honfleur à Trouville en passant par Villerville,

  Que les droits de criée soient réduits au minimum strictement nécessaire pour couvrir seulement les frais de fonctionnement du service et d'amortissement des installations.

    Que les ports de pêche soient dragués et qu'il soit creusé à Ouistreham un bassin spécialement réservé aux barques de pêche.

10°  Que les voies de communication qui relient les ports entre eux ou à l'arrière des pays soient améliorées pour permettre l'écoulement de la pêche, et que la ligne de tramway  Honfleur-Villerville-Trouville soit créée, avec organisation des services entre Pont-Audemer et Quillebœuf.

11°  Qu'il soit créé à Honfleur une usine pour l'utilisation du sprat, ou à son défaut de prévoir l'amélioration des tarifs par vole ferrée avec les usines bretonnes pour l'acheminement des produits de cette pêche.

12°   Qu'il soit créé un port abri pour les barques de pêche à Grandcamp. M. le Président fait remarquer combien la catastrophe récente justifie l'urgence de ce vœu et que soient améliorés les services des chemins de fer départementaux.

13°   Que le port d'isigny soit aménagé en vue de devenir port de pêche.

14° Que les améliorations suivantes soient faites à Port-en-Bessln :

1.  Dragage, approfondissement et amélioration de l'avant-port et des bassins. 2.  Construction d'un bassin à flot et d'un gril de carénage.

3.  Amélioration de l'éclairage et de l'alimentation en eau douce du port. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1919  -  Tristes effets de la tempête.   -  La tempête que nous signalons d'autre part a causé de graves dégâts à Grandcamp. Des barques et vingt-cinq chaloupes qui sa trouvaient sur rade ont eu leurs amarres brisées et ont été jetées à la côte.

L'une des barques, le « Charles-Marguerite », a été complètement détruite. Sur les vingt cinq chaloupes, six sont entièrement perdues et onze très endommagées. On estime les pertes  une centaine de mille francs.

Des délégués des pêcheurs de Grandcamp sont venus, à Caen, exposer à l'administration préfectorale et au Conseil général la situation précaire dans laquelle va se trouver, du fait du chômage forcé par suite des pertes éprouvées, la laborieuse population maritime de Grandcamp. M. Chéron, président du Conseil général, a demandé l'envoi d'urgence de trois remorqueurs nécessaires au renflouement des barques en péril, et, sur la proposition du baron Gérard, le Conseil a voté à l'unanimité, un crédit de 10 000 francs comme premier secours aux marins et à leurs familles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1919  -  Le temps qu’il fait.   -  Une effroyable tempête a soufflé ses jours derniers, lacérant les premières feuilles et arrachant les premières fleures.

Malgré l'arrivée des hirondelles, le printemps ne peut se décider à faire son entrée. La végétation s'en trouve très retardée. Pourtant jamais une année d'abondance n'eût été aussi  nécessaire. Fort heureusement, jusqu'ici, rien n'est sérieusement compromis et il est toujours permis d'espérer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin  1919  -  Les conséquences d’un désastre maritime.  -  Depuis l'épouvantable tempête qui a sévi sur notre littoral le 30 avril dernier et causé un désastre, considérable à Grandcamp des trente huit barques qui composaient avant la guerre la flotte de pêche de ce port, il n'en reste plus que douze qui ont commencé leur exode vers Port-en-Bessin ou Isigny.

De ce fait le petit port de Grandcamp est à la veille de disparaître comme station de pêche comme disparut au XVIIe  siècle la station de pêche de Ste-Honorine-des-Pertes qui avait eu sa célébrité au moyen-Age. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin  1919  -  L’agonie d’un port.   -  Depuis le désastre du 30 avril, il ne restait plus à Grandcamp qu'une douzaine de barques de pèche. Délaissant ce mouillage trop dangereux qu'on ne s'est pas décidé à améliorer, elles ont commencé à s'en aller à Port-en-BessIn ou à Isigny.

C'est la fin d’une station de pêche qui, pourtant était jadis des plus fréquentées. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1920   -   Un sauveteur de dix ans.   -    La Société centrale des Naufragés vient de décerner le prix du général Dard, (100 fr. et une médaille d'argent de, 2e classe), à George Diere, 10 ans, de Grandcamp, pour avoir sauvé la vie à un autre enfant, en danger de se noyer.

Le jeune Diere, s'était jeté par deux fois à son secours et l'avait ramené, en nageant jusqu'à l'échelle de la jetée où il l’avait remis à demi-asphyxié, entre les mains de personnes présentes. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1921  -  Pauvres petits !   -   Pendant la tempête de ces jours derniers, un pêcheur de Grandcamp-Ies-Bains, M. Lemonnier, 43 ans, qui partait pour la pêche, s'est, noyé accidentellement sur la plage. Il était père de huit enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1921  -  Le coup de l’assureur.   -   Il a été soustrait, dans un placard de la cuisine de M Leruyer, marchand de chaussures à Grandcamp-les-Bains, canton d'Isigny, une somme de 150 francs en billets. 

Un individu se disant assureur de la « Prévoyance Sociale », et voyageant à bicyclette, est soupçonné être l'auteur de ce vol. La gendarmerie, au cours de son enquête, a découvert, en gare d'Isigny, une serviette oubliée par lui et contenant des papiers à son nom. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1921  -   Noyade accidentelle.   -  Frappé soudainement de congestion en prenant un bain, M. Maurice Vidaud, 19 ans, en villégiature à Grandcamp, s'est noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Le deuil régional.   -   Maurice Leboucher, le grand sauveteur de Grandcamp, vient de mourir. Il avait 73 ans et avait arraché à la mer des centaines d'existences. C'était un de ces marins hardis jusqu'à la témérité, un vrai descendant des navigateurs normands qui promenèrent notre étendard sur toutes les mers du monde.

Maurice Leboucher était titulaire de tant médailles qu'elles n'auraient pu tenir toutes sur sa poitrine. Le récit détaillé de ses sauvetages emplirait ce journal. Le président Grévy l'avait décoré lui-même de la Légion d'honneur. Grandcamp a fait à cet homme de cœur d'émouvantes funérailles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Un jeune courageux.   -   M. Alexandre Gibert, 31 ans, marin-pêcheur à Grandcamp, se promenait sur le Perret, vers le Casino, lorsqu'il entendit des cris désespérés. Le marin se rendit au bout du quai et vit une femme se débattant au milieu des flots. M. Gibert se jeta aussitôt à la mer et parvint à saisir la malheureuse qu'il réussit à sauver. C'était une jeune fille de 19 ans, Mlle Roussel. On l'a transportée chez ses parents. On ignore comment elle était tombée à la mer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Médailles de sauvetage.   -   Une médaille d'argent a été attribuée à M. A. Gibert, matelot, pour un sauvetage à Grandcamp, et une médaille de bronze au patron pêcheur Maurice Marie pour un sauvetage à Port-en-Bessin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1923   -  Sur la cote.   -   Les rivages de la mer n'offrent qu'une stabilité relative. Pendant que, sur certains points, des alluvions les envasent ou les ensablent, sur certains autres, l'eau les corrode, les désagrège et les envahit. C'est ainsi que sur toutes la partie du littoral calvadosien. entre l'embouchure de l'Orne et celle de l'Aure, la mer gagne sensiblement. On peut s'en rendre compte en observant son action continue sur les falaises.

On sait comment, à St-Aubin, par exemple, celles du Castel se sont trouvées modifiées sous l'action acharnée et perpétuelle des marées. Plus loin, près de Port, les « demoiselles » de Longues, ces curieux rochers monolithes isolés sur la plage, ont vu leurs bases rongées par les flots et ont disparu. On s'est, de tous temps, préoccupé de cette invasion des eaux, on a élevé des digues, lancé des jetées, consolidé les falaises, construit des épis et autres ouvrages protecteurs, et on a bien fait. Mieux encore, on a édicté des lois spéciales pour conserver à nos rivages leur défense naturelle, la meilleure de toutes, à. savoir le sable et le galet que l'océan apporte comme pour s'assigner à lui-même d'infranchissables limites.

C'est ainsi qu'il est interdit, on le sait, sous peine d'amende d'enlever du rivage ne serait-ce qu'une seule brouette de sable. Cette consigne ultra sévère est assez rigoureusement observée, les douaniers se chargent de la faire respecter. On se demande dès lors comment il se fait que l'administration soi-disant compétente et qui dans l'espèce, compète de travers, tolère sur certains points l'enlèvement en masse, par banneaux de sable, gravier, galets, etc… que certains entrepreneurs y vont ostensiblement chercher ?

A la place de ce qu'on enlève, il reste des trous et dans ces trous il vient de l'eau salée. Le rivage recule d'autant...

Mais, j’y pense ces gens-là ont peut-être entrepris de rectifier l'alignement de nos côtes du Calvados simplement pour que nos gosses, à l'école, aient moins de mal à dessiner leur carte du département. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Dans la tempête.   -   Pendant la dernière tempête, la barque de pèche « Jeanne-d'Arc », de Grandcamp, a eu sa voilure arrachée par le vent et complètement désemparée. Les dix hommes de l'équipage se sont trouvés sans pain pendant quatre jours. Ils ont été secourus par le chalutier « Stella-Maris » qui, après avoir ravitaillé l'équipage, le ramena, à Cherbourg. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Médailles d’Honneur.   -   La médaille d'honneur de la Marine est accordée à MM. Cauchard, Colleville, Delamare, Langlois et Le Tourneur, matelots à Port-en-Bessin ; Le Renard et Marion, matelots à Grandcamp ; Le Roy, capitaine au long cours à Caen ; Deshayes, patron à Trouville ; Pestel, matelot à Trouville et Quétel, matelot à Deauville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1923  -  La pose de la première pierre du Port-Abri.  -  De grandes fêtes se dérouleront le 30 septembre à l'occasion de la pose de la première pierre du Port-Abri. La cérémonie sera présidée par M. Henry Chéron, ministre de l'Agriculture, et par M. Rio, sous-secrétaire d'État à la Marine marchande.
Au programme deux courses de canots, course de doris, course à la nage, course aux canards, joutés à la lance, de 13 heures à 14 h. 15. Pendant ces courses, la musique d'Isigny se  fera entendre.
 - A 15 h. 30, réception des autorités.
 - A 16 heures, cérémonie de la pose de la première pierre du Port-Abri.
 - A 17 heures, vin d'honneur offert par la municipalité et les syndicats. Fête foraine sur la place de la République. Jeux et divertissements variés.
 - A 20 h. illumination générale et embrasement de rade.

 - A 21 heures, grande retraite aux flambeaux, immédiatement après, brillant feu d'artifice.
Pendant la durée des fêtes, exercices de nuit du canot de sauvetage « Commandant-Gareau  » et évolutions sur rade de 2 torpilleurs. 

 

Septembre 1923  -  Le port.  -  Hier a eu lieu la pose de la première pierre des travaux du Port de Grandcamp (Calvados). Le port de Grandcamp abrite une importante flottille de pêche et les travaux entrepris sont appelés à rendre de grands services à la population côtière. M. Chéron, Ministre de l'Agriculture, et Président du Conseil Général du Calvados, a présidé la cérémonie.

Pour entreprendre les travaux, le syndicat des marins de Grandcamp s'est imposé un sacrifice de 1.250.000 francs, amortissable sur le produit de la pêche.
Cet exemple de coopération des travailleurs à la reconstruction nationale a été célébré par tous les orateurs et notamment par M. Chéron, auquel un banquet a été offert par ses compatriotes.

 

Janvier 1924   -  Plainte.   -   Dimanche dernier, M. Marcel Valéry, 19 ans, journalier à Grandcamp-Ies-Bains, venait restituer à M. Derobert, domestique chez M. Galliot, une lanterne de bicyclette qu'il lui avait empruntée lorsqu'il fut interpellé, dit-il, par un autre domestique qui lui interdit d'entrer et l'aurait fait tomber en lui portant un violent coup de poing. M. Valéry a porté plainte. ( Source : Ouest-éclair )  

 

Janvier 1924   -  Nouvelle barque.   -   La flottille de Grandcamp vient d'être augmentée d'une nouvelle barque, la « Marotte », construite par MM. Barbanchon et Doucet, de Cherbourg. ( Source : Ouest-éclair)

 

Août 1924  -  Les régates de Grandcamp-les-Bains.  -  Dimanche 17 août, régates, sous la présidence d'honneur de M. le Ministre de la Marine, de M. le Sous-secrétaire d'État à la Marine marchande, de MM. les Sénateurs de MM. les Députés du Calvados, et de l'Administrateur de l'Inscription maritime du quartier de Caen. Nos lecteurs trouveront le programme de ces courses nautiques en chronique sportive. Il y a lieu de joindre à ce programme les exercices du canot de sauvetage, les évolutions de torpilleurs en rade. Concert pendant les régates et les courses par l'Union Musicale d’Isigny. A 2 h. de l'après-midi, fête hippique sur la plage; course d'ânes; courses de chevaux; Place de la République, grande fête foraine, nombreuses attractions. A 9 heures du soir, retraite aux flambeaux; départ place de la République. A 10 heures grand feu d'artifice, embrasement de la Rade. Pendant le feu d'artifice, concert sur la Plage. De 11 heures à 1 heure du matin, bal populaire sur la Plage. Un train supplémentaire partira de Grandcamp pour Isigny à 22 h. 30.

 

Septembre 1924  -  A la mairie.  -  Le Conseil municipal a procédé à l'élection d'un maire, en remplacement de M. Léon Jouanne, démissionnaire. Le Conseil, à l'unanimité,  a élu Henri  Crampon, maire de Grandcamp. Le nouveau maire a reçu a son domicile ses collègues du Conseil municipal et ses amis qui sont venus le féliciter.  

 

Janvier 1925  -  13 300 communes ont élevé des monuments aux morts.    -  13 300 communes françaises ont a ce jour élevé des monuments à leurs habitants morts à la guerre. Presque toutes ont eu recours à l'État pour les aider à ériger ces monuments, ce qui a coûté au Trésor plus de 12 millions. Le gouvernement fait annoncer qu'il ne sera plus accordé d'autres crédits.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1925  -  Accidents Mortels.  -  M. Joubert Édouard, 61 ans, voyageur de commerce, demeurant à Grandcamp-les-Bains. descendait en automobile la côte de Vengeons. Venant de Vire, il se dirigeait sur Sourdeval. Arrivé à la Riffaudiére, le conducteur ne fut plus maître de sa direction, la voiture obliquait vers la droite, dans celle d'un groupe de trois personnes, M. Joubert fit des efforts désespérés pour redresser sa voiture ; ils furent inutiles. L'auto alla heurter le groupe et fut buter 15 mètres plus loin, dans le talus, sur lequel la voiture se renverra.

L'automobiliste n'eut aucun mal, Des trois enfants qui, avec Mme Pacey, âgée de 83 ans, laquelle habite Vengeons, formaient le groupe, une fillette, la petite Cochard, alla rouler dans le fossé d'où elle se retira sans savoir au juste comment la chose était arrivée, un petit garçon de 3 ans, son frère fut blessé à une hanche et Mme Pacey tuée. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1925  -  Médailles d'honneur.  -  La médaille d'honneur de la marine marchande a été décernée aux marins de notre région dont les noms suivent : Seigle ( Albert-Alexandre ), pilote, demeurant à Ouistreham.

David Henri, demeurant à Lion-sur-Mer.

Blet ( Léon-Jean ), matelot, demeurant à Ver-sur-Mer.

Colleville ( François-Joseph ), matelot ; Tubourel ( Victor-Charles ), patron pécheur ; Onfroy ( Lucien-Wilfrid ), matelot, tous les trois demeurant à Port-en-Bessin.

Richard ( Eugène-Romain), patron pêcheur ; Brune ( Alexandre-Jules-Charles ), patron pécheur, tous les deux demeurant à Grandcamp. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1925  -  Vol.   -  M. Leroyer, receveur de l'autobus Bayeux-Grandcamp, avait reçu à son arrêt à Trévières, de Mme Saint, charcutière, un colis de 3 saucissons qu'il devait remettre à Grandcamp à la succursale de cette charcuterie. 

La chose fut impossible, le colis en question placé par lui sur une banquette arrière à l'intérieur de la voiture étant disparu.

 M. Leroyer a porté plainte à la gendarmerie et déclaré qu'une seule voyageuse se trouvant alors dans l'autobus, celle-ci dont l'identité est connue et qui habiterait à Bayeux devrait être l'auteur de ce vol. (source : L’Indicateur de Bayeux)

35.   -   GRANDCAMP-LES-BAINS   -   Cyclone et raz de Marée

28 Octobre 1903   -   Digues et villas détruites

101.   GRANDCAMP-LES-BAINS   -   Mer houleuse

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